La Nuit du bien commun sous pression

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00:005h10 sur Europe 1, Alexandre Lemaire.

00:03Comme un lundi, le rendez-vous de l'économie sociale et solidaire.

00:06Bonjour Pierre Durieux.

00:07Bonjour Alexandre, bonjour Marion.

00:09Vous avez déjà eu l'occasion de nous en parler, Pierre, sur Europe 1.

00:12Nouveau coup de projecteur ce matin sur la nuit du bien commun.

00:16Cet événement caritatif au service des plus démunis,

00:20mais qui se trouve aujourd'hui menacé.

00:22Imaginez une grande salle de spectacle.

00:24Des projecteurs s'allument, mais ce ne sont pas des stars qui montent sur scène.

00:27Ce sont des mères épuisées, des enfants cabossés, des personnes handicapées, des sans-abri.

00:33Et en coulisses, les associations qui les accompagnent retiennent leur souffle.

00:38Pour elles, chaque minute va compter.

00:40Mais vous avez déjà entendu parler des tensions qui entourent la nuit du bien commun.

00:45Des pressions, des menaces, des intimidations.

00:47Parce que les fondateurs historiques de ces soirées sont catholiques

00:51et que l'un d'entre eux, aujourd'hui retiré, a pris des engagements politiques.

00:56Résultat ? Eh bien le débat dévie.

00:58La tension se focalise sur ce qui divise plutôt que sur ce qui rassemble.

01:03Et cette semaine, ce sont les principaux acteurs de ces soirées qui prennent la parole.

01:07Les associations justement, une centaine.

01:10J'aime ma planète, Lazare, les papillons, Andichien, tombé du nid.

01:13Et tant d'autres, derrière ces noms, des visages qui espèrent.

01:17Derrière ces 100 voix, un seul cœur.

01:20Et ce cœur dont on nous parlait, que demande-t-il ?

01:22Eh bien juste qu'on arrête de les embarquer dans des guerres de drapeaux.

01:26Parce que leur drapeau à elles, c'est celui de l'enfant fragile, de la femme en galère,

01:31du type qui dort sous un porche.

01:33Le mieux est sans doute que, je leur laisse la parole, je cite,

01:36« Nous sommes des femmes et des hommes engagés dans le quotidien,

01:39dans le tissu invisible de ce qui maintient soudé un pays tout entier.

01:45Et grâce à la nuit du bien commun, nous avons trouvé une chance,

01:48celle de parler à tous.

01:50Ce que nous y avons vécu, ce sont des salles pleines,

01:53des panneaux qui se lèvent pour donner,

01:54des bénévoles engagés, des projets qui retrouvent une respiration.

01:59Alors, laissez-nous continuer à porter des projets

02:02au service de nos territoires. »

02:04Le tout dans un contexte, c'est vrai, difficile pour les associations.

02:09Incertitude politique, baisse des subventions publiques ?

02:12Tout à fait.

02:13Beaucoup d'associations vivent en ce moment des temps vraiment difficiles.

02:16Selon une enquête du mouvement associatif,

02:19une association sur deux a perdu des subventions publiques,

02:23une sur trois a moins de trois mois de trésorerie devant elles,

02:27et quatre sur dix doivent renoncer à des activités par manque de budget.

02:31Alors, ce message qu'elle nous délivre ce matin,

02:34ce n'est pas un caprice, c'est un appel,

02:37une demande d'apaisement, une demande d'oxygène.

02:39Retrouvez-les jeudi 4 décembre aux Folies Bergères

02:42pour l'édition nationale de la Nuit du Bien commun.

02:46Si seulement cet événement pouvait être un signal,

02:49la solidarité n'a pas de couleur politique.

02:52Le vrai drapeau, c'est l'humanité.

02:53Comme un lundi sur Europe 1.

02:55Merci Pierre Durieux.

02:56Et excellent lundi à tous, chers auditeurs.

02:58Il est 5h13 à suivre dans 5 minutes.

03:00Ce sont les initiatives en France, Alexandre.

03:02Et ce sera ce matin une solution encore assez peu explorée en France

03:06pour le pouvoir d'achat des seniors.

03:08C'est la possibilité pour eux de vendre en fait une part de leur logement

03:11tout en en restant le seul occupant.

03:13Explication dans 2 minutes et dans un instant.

03:16Votre histoire dingue.

03:17Marion Gagnon, à tout de suite sur Europe 1.

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