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  • il y a 2 jours
Au Burkina Faso, les personnes handicapées figurent parmi les populations les plus exposées au VIH/Sida. En 2025, les acteurs qui luttent contre la maladie font face au manque de financement. Dans ce reportage, deux personnes handicapées motrices et séropositives racontent leur vécu.

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Transcription
00:00C'est dire que personne vivant avec le VIH, c'est une personne normale, comme nous tous.
00:08Tant que tu ne fais pas la maladie, tu es une personne bien importante.
01:00Nous avons été la structure partenaire avec, à l'époque, Handicap International, qui est devenu Humanity Inclusion,
01:21à avoir fait le projet VIH et Handicap, et autour des années 2018,
01:28on a essayé d'abord, avec une étude biocomportementale, dans le milieu des personnes vivant avec un handicap,
01:38et on a pu élever à l'époque.
01:40L'étude m'a fait sur quatre régions, et on avait un taux de prévalence autour de 4%,
01:46qui faisait au moins dix fois la prévalence au niveau national, en population générale.
01:56Non, c'est pour dire qu'il y avait déjà cet indicateur d'alerte,
02:02et c'est ce que nous a envoyé à réaliser ces activités en direction de la cible.
02:07Donc, à la suite de cette étude, nous étions dans l'éducation du plan du CSNK Spatégique National du VIH autour des années 2020,
02:21et on a pris des personnes vivant avec un handicap contre la population impactante dans l'intervention.
02:31Donc, il y avait des activités envers cette communauté.
02:38Ces personnes avaient deux éléments.
02:42Vous voyez, lorsqu'on était sur le terrain, nous avons rencontré des personnes en déficience mentale,
02:49donc qui présentaient des troubles.
02:51Et ces personnes étaient tellement manipulables par les personnes de mauvaise foi,
02:59qu'ils peuvent les enlever, aller faire leur sale des hommes.
03:02Vous avez aussi le cas d'une personne handicapée, moteur par exemple,
03:07qui n'a pas vu de préjugés de la société, n'a pas de petit ami, de copain,
03:14et une personne mal intentionnelle, ici également, s'approche, juste pour satisfaire sa libido,
03:21et se présente et veut profiter de la personne.
03:25Bon, étant donné que la personne a un sexe, peut-être faible ou bien étant dans le besoin,
03:31on ne peut même pas négocier le port du préservatif.
03:34Vous voyez, ce sont ces éléments qui peuvent un peu expliquer cette situation.
03:40Et l'autre élément, elles sont dépourvues du tout.
03:43La négociation du port du préservatif, c'est compliqué.
03:47Et l'échec du patiné, c'est difficile.
03:50Donc le premier venu, on y va avec.
03:54Ça fait aussi que lorsqu'il y a une situation pareille,
03:56la prise en charge des personnes vivant avec un handicap est très difficile.
04:01Les personnes handicapées sont très, très, très difficiles,
04:03dans la mesure où vous avez en face de vous un personnel de santé ou un acteur communautaire
04:08qui n'est pas assez formé pour offrir les soins, que ce soit les soins médicaux ou bien encore des prestations communautaires.
04:19Voilà un peu la problématique que nous avons face à la CIDA.
04:24En fait, lorsque nous avons vu la situation, la lettre avec le taux de prévalence depuis 2018,
04:33nous avons entrepris des démarches.
04:35Il y a eu même un partenariat qui s'est fait entre Égypte et la FEBA,
04:42la Fédération de la Boutinierie des Persons Handicapées et bien d'autres associations qui interviennent dans ce domaine-là
04:51afin d'apporter ces cours d'assistance prise en charge psychosociale et communautaire.
04:58Et donc, c'est pour vous dire que quand on a vu ça,
05:02on a automatiquement commencé à mettre en œuvre des actions précises.
05:06Et aujourd'hui, il y a plusieurs associations.
05:10Et on voyait dans le cadre même de la lutte contre le VIH-FIDA,
05:15les personnes handicapées font partie, au sein du LEDICN,
05:21c'est l'institution qui gère un peu l'interface entre le Fonds mondial,
05:27eux et le Burkina Faso, c'est la question du financement fonds mondial, la PCC.
05:31Et il y a des représentants de la Fédération des Associations des Persons Handicapées
05:40au sein de ces organisations.
05:42Donc, ça permet de ne pas les occulter dans les prises de décisions.
05:48Ça permet de prendre en compte la cible dans toutes les interventions.
05:54Aujourd'hui, ils sont dans le plan stratégique national de l'UQON de le VIH-FIDA.
05:57Et lorsque les appels à projets sont faits,
06:01logiquement, les portes sont ouvertes pour qu'ils puissent bénéficier des financements.
06:07Et ce qui se passe également, pour répondre à votre question,
06:10lorsque, par exemple, les associations des personnes handicapées ont des cas
06:14de personnes vivant avec le VIH ou bien après dépistage,
06:18ils ont des situations parées,
06:20automatiquement, ils les réfèrent vers les structures.
06:23Nous menons des actions ensemble.
06:25Voilà.
06:26Lorsque ces associations veulent nous mener des activités de sensibilisation,
06:32les dépistages, quand elles ne sont pas assez outillées dans le domaine,
06:36ces organisations font appel à nous pour qu'on puisse les accompagner.
06:41Voilà.
06:42Et il reste l'interface entre, quand même, entre la cible et nous,
06:47parce que quand tu as en face de toi une personne qui a des problèmes d'audition,
06:53voilà, que tu ne maîtrises pas le langage et le signe,
06:57c'est là difficile pour toi de l'accompagner en sensibilisation.
07:01Mais s'il y a un élément de l'association qui maîtrise encore ses langages,
07:05vous faites en ce moment l'activité ensemble.
07:08Et lui aussi, il est informé pour continuer l'activité pour chaque fois.
07:12Voilà, c'est comme ça que nous travaillons.
07:14Et quand il y a des cas, quand il y a automatiquement des cas positifs,
07:19à la suite du dépistage, malheureusement, ils sont référés vers nous
07:23et on essaie de voir qu'est-ce qu'on peut faire pour accompagner l'association.
07:27C'est la doule signe, Mathieu.
07:46Déjà, comme vous l'avez dit, le VIH est synonyme d'un mal vu dans la société,
07:53est synonyme de personne qui n'a pas été consciente,
07:59je ne veux pas utiliser certains termes.
08:02Mais pour dire qu'une personne vivant avec le VIH est directement stigmatisée par notre société.
08:09Imaginez une personne handicapée également stigmatisée, ça on le sait.
08:15Dans une personne qui vit avec le VIH et un handicapé qui a contracté le VIH,
08:22c'est une double stigmatisation.
08:24C'est une double stigmatisation.
08:25Et ici, ce qui devient plus difficile, c'est le suivi sanitaire même de la personne.
08:31C'est le suivi sanitaire.
08:32Et donc, là, s'il ne prend pas à temps,
08:36la personne n'aura jamais une chale virale indétectable,
08:40elle va faire toujours la maladie.
08:42Et c'est ce qu'on a pu rencontrer.
08:43Non seulement, ça va se dire dans la société,
08:46c'est toi qui es comme ça,
08:48et vite, il vient une maladie là encore ici.
08:51Voilà.
08:52Qu'est-ce qu'on ne dit pas des personnes qui vont enlever le VIH ?
08:54Donc c'est une double stigmatisation.
08:56Et, tenez-vous bien,
08:58lorsque on a fait l'étude biocomfortementale,
09:02qu'on avait 4% environ de prévalence sur les personnes handicapées,
09:08les personnes, les associations de personnes qui étaient dans des écritures de subvention ou bien dans l'écriture de plan avec nous,
09:20disaient non, qu'il faut mettre au centre la personne handicapée comme étant une personne,
09:26comme on appelle ça, population clé.
09:31Chez nous, dans le cadre de la lutte contre le VIH,
09:33il y a ce qu'on appelle les personnes à haut risque d'infection,
09:39le groupe à haut risque d'infection.
09:41Voilà.
09:42Donc ça peut être le travail, le travail du sexe, voilà tout ça.
09:46Et les personnes qui ont des comportements,
09:49qui ne sont pas adéquats dans la société, etc.
09:54Et les gens pailleux, etc.
09:58Bon, tout ça fait partie des groupes à haut risque.
10:02Voilà.
10:02Et les personnes handicapées voulaient quand même qu'on les prenne dans les groupes clés.
10:13On s'est dit, mais si on vous met dans les groupes clés,
10:15ça devient une doule stigmatisation.
10:17Parce que lorsque ça m'a beaucoup parlé,
10:19lorsqu'on va voir une personne handicapée,
10:20on s'est dit, à même temps, c'est une personne qui vit avec le VIH en ce moment.
10:25Les chances même d'une bonne intégration dans la société vont s'améliorer.
10:32Le VIH, comme on dit, il n'était pas dans un marché ou quoi,
10:44et les gens sont allés l'acheter.
10:48C'est dit que les personnes qui vivent avec le VIH,
10:52c'est une personne normale, comme nous tous.
10:56Tant que tu ne fais pas la maladie, tu es une personne bien importante.
10:59Vous savez, j'ai aimé quelque chose au Cameroun.
11:03Quand vous arrivez au CNRS Cameroun,
11:06le Conseil national du comité du VIH,
11:08ils ont mis quelque chose qui est très important.
11:10VIH,
11:11chaque viral indétectable
11:13égale VIH intransmissile.
11:16Pour dire que, lorsque la personne
11:17infectée prend ce médicament
11:20de manière convenable,
11:21normale,
11:23elle aura une chaque viral indétectable.
11:25En ce moment, elle ne peut pas transmettre la maladie.
11:28Une personne handicapée
11:30qui prend normalement ce produit,
11:33qui a un bon suivi,
11:33même si elle est infectée,
11:35qui a un bon suivi,
11:36tant qu'il a un bon suivi,
11:37il a une chaque viral indétectable.
11:39Et il faut se dire que ce sont des hommes comme nous.
11:42Si toi, tu as eu la chance de ne pas être handicapé,
11:45de ne pas contacter la maladie,
11:46alors rendre service à celui qui a la maladie,
11:50ou qui est handicapé, qui a la maladie.
11:51Voilà.
11:52On est tous des humains.
11:54Dans tous les cas,
11:55ça ne veut pas dire que c'est le VIH qui va.
11:56Vous savez,
11:58dans le processus,
11:59nous sommes là depuis longtemps,
12:00et on voit certaines choses.
12:02J'ai eu à discuter,
12:03on a vu,
12:03à faire des colloques et autres,
12:06des éminaires,
12:07on a vu que,
12:08pour certains,
12:09tu vois sur le terrain,
12:11tu dis,
12:11mais je préférais avoir le VIH
12:14qu'avoir le cancer.
12:16Je préférais avoir le VIH
12:17qu'avoir l'hypertension artérielle.
12:20Je préférais avoir le VIH
12:22qu'il y a à boire,
12:23comment on appelle ça,
12:25un problème de lait.
12:27Voilà.
12:28Vous voyez.
12:29Donc, c'est dire qu'aujourd'hui,
12:31la personne qui vit avec le VIH,
12:33qu'est-ce que soit la personne handicapée,
12:35ça n'est pas dit que tout est fini.
12:37Les médicaments sont là.
12:38Vous ne les payez pas.
12:39Et on a fait de longs plaidoyers
12:45pour avoir les médicaments gratuits.
12:48Des plaidoyers,
12:49des lits
12:49pour avoir,
12:50comment on appelle ça,
12:52les examens spécifiques gratuits.
12:57Alors,
12:58des plaidoyers pour faire un test gratuit.
13:01C'est ce qu'on attend.
13:02C'est le même qui te lance la pierre
13:03qui n'a pas encore fait son test.
13:06Voilà.
13:07Donc, c'est dire que la communauté doit comprendre
13:09que nous sommes tous des humains.
13:11Voilà.
13:12Peut-être un tel a cette maladie-là aujourd'hui.
13:15Mais tu ne connais même pas
13:16où tu as dû me.
13:17Tu ne connais pas où tes enfants.
13:19Restons,
13:20ayons l'esprit africain
13:21de la solidarité,
13:23de l'accompagnement.
13:24Et c'est ce qui nous mène
13:26dans ce processus-là.
13:39Sous-titrage Société Radio-Canada
13:51Sous-titrage Société Radio-Canada
14:04Sous-titrage Société Radio-Canada
14:05Sous-titrage Société Radio-Canada
14:06Sous-titrage Société Radio-Canada

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