- il y a 2 jours
Le Grenelle des violences conjugales s'est tenu en France du 3 septembre au 25 novembre 2019. Après plusieurs tables rondes, le gouvernement a présenté 46 mesures visant à lutter contre les violences conjugales, qui touche en moyenne chaque année 230 000 femmes. Le 26 novembre, la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale organise une table ronde : "Six ans après, quel bilan pour le Grenelle des violences conjugales ?". À cette occasion, les députés auditionnent Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Alexandra Rosenfeld, journaliste victime de violences conjugales, Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, Mathieu Plain, journaliste, Olivier Blondel, commissaire de police et Charlotte Beluet, haute fonctionnaire à l'égalité et à la diversité.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonjour, soyez les bienvenus sur LCP. La séance est ouverte. On va parler dans cet épisode d'une préoccupation majeure qui demeure la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:00:19Toutes sortes de violences. Six ans après le Grenelle sur la question, l'heure est au bilan. Ce jeudi 27 novembre 2025, la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale tenait une table ronde sur ce sujet sensible.
00:00:33Elle a notamment reçu Alexandra Rosenfeld, une ancienne Miss France qui est revenue sur les violences physiques et psychologiques qu'elle a subi de la part de son ex-compagnon, le chef étoilé Jean Imbert, qualifiant, je cite, leur relation comme relevant du contrôle coercitif.
00:00:51On va revoir les temps forts de cette audition. La séance est ouverte. A tout à l'heure.
00:00:55Je prends aujourd'hui la parole publiquement pour partager une expérience personnelle qui a profondément marqué ma vie. Il me semble que c'est nécessaire pour montrer des mécanismes qui sont souvent incompris et souvent invisibilisés.
00:01:13Je me permets de prendre des petites notes parce que même si je connais très bien ce qui s'est passé, je suis un peu impressionnée d'être devant vous. Ça me rassure.
00:01:20Pendant un an et quatre mois, j'ai vécu une relation au sein de laquelle se sont progressivement installés des comportements que je peux aujourd'hui identifier comme relevant du contrôle coercitif.
00:01:32Ce type de contrôle n'est pas toujours compris ni reconnu à sa juste gravité. Pourtant, il est désormais bien défini par les spécialistes.
00:01:40En voici la définition avec des références utilisées par les psychologues.
00:01:43Le contrôle coercitif est un ensemble de comportements répétitifs visant à dominer une personne, la couper de ses soutiens, la déstabiliser, limiter son autonomie et créer un climat de peur, d'obéissance.
00:01:57L'homme que je décris coche absolument toutes les cases. J'aimerais vous parler d'abord de mon vécu.
00:02:03Pendant ma relation, j'ai d'abord ressenti un amour très fort, passionnel, dévorant.
00:02:08Puis un isolement progressif de mon entourage. Il acceptait sans problème une seule amie.
00:02:14Une seule. Celle qui disait que c'était un gars super et que j'exagérais.
00:02:18Toutes les autres étaient dénigrées et insultées.
00:02:21J'ai ressenti également une fragilité émotionnelle, sachant que j'avais et j'ai toujours une maladie auto-immune depuis l'enfance.
00:02:27J'étais donc très fatiguée physiquement et en grande détresse psychologique.
00:02:32J'étais toujours sur les nerfs, toujours en alerte.
00:02:34Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle.
00:02:39J'ajoute qu'il m'humiliait régulièrement sur mon milieu social, sur ma façon de m'habiller, de m'exprimer.
00:02:45Il me faisait croire que ses amis ne m'aimaient pas, qu'il me trouvait bête.
00:02:49Mais surtout, je craignais ses réactions. Il me tenait constamment très fort par les bras, comme ça, tout le temps.
00:02:55C'était pour me contenir et m'empêcher de bouger.
00:02:57Il tapait dans les murs et il m'a même fracturé le nez en me mettant un coup de tête.
00:03:02Il n'a pas nié, il s'est justifié avec l'argument de l'accident, car comme on le sait tous, on peut casser le nez d'une femme par inadvertance.
00:03:11Bref, tous ces comportements m'ont fait perdre peu à peu confiance en moi et surtout en ma perception de la réalité.
00:03:17A force, j'ai commencé à minimiser des choses que je n'aurais jamais dû trouver normales.
00:03:22Il en reste des traces encore aujourd'hui.
00:03:24Je me surprends à trop me justifier, à détailler ce que je fais pour éviter un conflit,
00:03:29alors que je suis à présent dans une relation saine avec un homme qui ne me veut aucun mal.
00:03:34J'aimerais vous dire pourquoi j'ai accepté de m'exprimer aujourd'hui.
00:03:38Dans cette histoire, je ne suis pas seule.
00:03:40Sur 15 ans de faits répétés, nous sommes cinq ex-compagnes à avoir parlé dans la presse à ce jour.
00:03:45J'insiste, pas des relations d'un soir, mais des femmes dont il connaissait, les familles, les enfants, les parents,
00:03:52cinq compagnes qui disent la même chose sur une durée de 15 ans.
00:03:56C'est inédit.
00:03:58Il y a deux plaintes contre lui et pourtant certaines femmes ont encore peur de s'exprimer car il est extrêmement puissant.
00:04:04Il est soutenu officiellement par des grands noms, il a pris les meilleurs avocats,
00:04:08il a un cabinet de conseil en communication et il a des moyens que nous n'avons pas.
00:04:12Quand une femme explique qu'elle a été isolée, humiliée ou coupée des gens qui lui voulaient du bien,
00:04:19ça doit être pris très au sérieux.
00:04:21100% des féminicides commencent par du contrôle coercitif.
00:04:25Quand cinq compagnes font état des mêmes pressions, des menaces, de violences psychologiques, physiques,
00:04:31sur 15 ans sans que l'homme n'ait jamais changé son comportement, cela devrait nous alerter.
00:04:36Je témoigne pour que cela change, pour que d'autres n'aient pas à traverser cette peur et ce silence.
00:04:43Malheureusement, avant que je donne mon nom, rien n'était pris au sérieux.
00:04:47Quatre compagnes avaient parlé dans le magazine Elle, mais ce n'était pas suffisant.
00:04:51Aujourd'hui encore, aucune des marques qui emploient ce monsieur n'a pris la parole.
00:04:55Aucune.
00:04:56Même malgré leur charte d'entreprise en faveur des droits des femmes.
00:05:00Les petites filles et les petits garçons qui auront dîné au restaurant Disney pendant les fêtes de Noël
00:05:05trouveront sur le menu le nom de l'homme qui a reconnu m'avoir fracturé le nez.
00:05:10Je souhaite ajouter que cela fait plus de dix ans.
00:05:13Aujourd'hui, même si le traumatisme est toujours présent, j'ai le courage de m'exprimer.
00:05:18Pour ma part, ce ne sont pas les coups qui m'ont laissé le plus de traces,
00:05:21mais c'est vraiment l'impact psychologique, tout ce qui ne se voit pas.
00:05:24Ces blessures qui conduisent à des dépressions et même au suicide.
00:05:29Je peux vous assurer que si la parole n'était pas venue à moi, jamais je n'aurais osé parler.
00:05:34Aujourd'hui, l'affaire est entre les mains de la justice.
00:05:36Et j'espère qu'en dépit de la prescription, le fait qu'il s'agisse de faits répétés et concordants
00:05:40sera pris en compte.
00:05:43Cette question du contrôle coercitif est très importante.
00:05:47Et pour reparler de la prescription, je trouve que six ans, c'est trop peu,
00:05:51puisque je vose à peine aujourd'hui.
00:05:53Merci.
00:05:54En tant que journaliste, j'ai été assez étonné par le fait qu'en 2018,
00:06:00quand le mouvement MeToo a pris de l'ampleur et qu'il a commencé à devenir inévitable
00:06:04aussi au niveau médiatique en France,
00:06:07moi qui avais été journaliste pendant une dizaine d'années avec une grande liberté,
00:06:11j'étais étonné de découvrir que je n'avais pas écrit une seule ligne
00:06:16dans mes journaux respectifs sur ce qu'on pourrait appeler les violences faites aux femmes.
00:06:22Donc rien sur le viol, rien sur les agressions sexuelles, rien sur les violences conjugales,
00:06:27rien sur le harcèlement au travail, rien sur l'inceste non plus.
00:06:30Et donc j'ai essayé de me demander pourquoi.
00:06:34Pourquoi est-ce qu'aussi au sein d'une rédaction, il y a une division du travail extrêmement genrée
00:06:40avec des sujets de femmes, je mets beaucoup de guillemets autour de ça,
00:06:44qui ne seraient la panache que de journalistes femmes et des hommes qui,
00:06:48de manière aussi pseudo naturelle, se dirigeraient vers des sujets dits plus masculins.
00:06:52Je pense à la politique, je pense à l'économie, je pense au sport ou au grand reportage.
00:06:59Et donc j'ai essayé de rattraper un peu le temps perdu.
00:07:03Et comme n'importe quel débutant, j'ai commencé par le livre de Virginie Despentes,
00:07:10King Kong Theory.
00:07:12Et dans ce livre, elle fait le récit du viol dont elle a été victime.
00:07:16Et c'est un texte qui est dur.
00:07:22Et elle mentionne un moment qu'après avoir écrit ce texte,
00:07:26elle recevait très régulièrement les retours de témoignages de l'actrice
00:07:30qui venait lui raconter le viol qu'elle avait subi.
00:07:33Et elle écrit, il y en avait tellement que j'ai fini par penser qu'elle mentait.
00:07:37Avant de me reprendre en disant, mais non, ça arrive tout le temps.
00:07:41Moi, quand je lis cette phrase, ça arrive tout le temps, je me dis là, non, elle exagère.
00:07:44Virginie Despentes, ça n'arrive pas tout le temps, puisque j'ai deux petites sœurs,
00:07:49une conjointe, des amis, une mère.
00:07:52Je suis entouré de femmes et toutes ces femmes que je connais, elles n'ont pas vécu ça.
00:07:56Sauf que je n'avais pas posé de questions.
00:07:59Et à partir de ce moment-là, quand j'ai commencé à interroger ma mère, mes sœurs,
00:08:02ma conjointe, mes amis, des histoires, elles en avaient tout à raconter,
00:08:07qui relevaient pour certaines de violences physiques, d'autres de tentatives de viol,
00:08:12d'autres de multiples agressions dans l'espace public, dans le métro, au travail.
00:08:18Et donc, j'ai commencé à m'interroger sur pourquoi est-ce que ces faits qui concernent 52% de la planète,
00:08:24j'avais réussi en tant que journaliste, mon seul métier, c'est d'essayer de comprendre le monde qui bouge,
00:08:29à ne pas les voir.
00:08:30Et donc, en effet, Boomerang, s'il y avait autant de faits, qui étaient ces hommes qui les perpétuaient ?
00:08:38Et là, on est en 2018, c'est un moment de libération de la parole des victimes.
00:08:44Mais moi, je me pose la question, qui sont ces auteurs ?
00:08:46À quoi ils ressemblent ?
00:08:47Puisque naïvement, sans y connaître rien, j'avais moi aussi cette vision extrêmement clichée
00:08:52d'un auteur de violence qui ne me ressemble pas, qui serait quelqu'un de moins éduqué que moi,
00:08:58plus alcoolique que moi, moins intelligent que moi, moins inséré socialement que moi.
00:09:05Et j'ai entendu parler d'un programme un peu novateur, puisqu'on est avant le fameux Grenelle de 2019,
00:09:11qui s'appelle à l'époque un groupe PPR, Programme de prévention de la récidive,
00:09:16qui avait lieu à... qui se tenait organisé par le SPIP de Lyon, du SPIP du Rhône,
00:09:23qui est un groupe de parole qui s'est allé sur six mois, mettant en scène 12 hommes
00:09:30qui sortaient, pour l'immense majorité d'entre eux, de détention,
00:09:33tous ayant en commun d'être condamnés pour violences conjugales.
00:09:36Je fais vite parce qu'il me reste une minute.
00:09:39Je suis arrivé dans ce groupe, vraiment, je ne pense pas avec la volonté
00:09:45de les regarder de haut, mais de fait, j'avais l'image que ces mecs ne me ressemblaient pas.
00:09:51Et au fil des semaines, j'ai réalisé qu'on avait, non pas forcément la même histoire,
00:09:56puisque je n'avais pas commis les faits qu'ils avaient commis, mais la même éducation.
00:10:01Et aujourd'hui, ça fait un peu plus de sept ans que ce groupe qui s'est allé sur six mois s'est terminé.
00:10:10J'ai continué l'enquête parce que ce vertige, ça a été de se rendre compte qu'il est assez facile
00:10:16de s'épargner sur cette question des violences conjugales, des violences et de la domination,
00:10:21et de se considérer comme faisant partie du bon camp, du camp des mecs biens.
00:10:26Parce que vous n'avez pas une plainte sur le dos, parce que vous n'avez pas été condamné,
00:10:32parce que pour l'instant, personne n'est revenu de votre passé vous mettre face à votre violence
00:10:39ou vos faits antérieurs. Vous pouvez continuer à vous regarder dans la glace en disant que,
00:10:44eux, oui, eux, ils sont violents, eux, ils perpétuent des violences, et d'ailleurs, c'est un scandale.
00:10:50Mais moi, non. Moi, je suis quelqu'un de bien.
00:10:52Et ça, je pense que, peut-être, c'est ce dont j'aimerais parler aujourd'hui,
00:10:58c'est qu'il y a vraiment incontestablement des progrès dans la prise de conscience collective
00:11:04de ce que sont les violences. Mais le fossé se creuse entre des femmes qui connaissent les violences
00:11:10parce qu'elles les subissent et qui sont capables, malgré leurs différences,
00:11:15qu'elles soient ethniques, religieuses, d'ordre social ou même de niveau de vie,
00:11:20elles sont capables de dire « nous toutes ». Mais nous, les hommes, sommes absolument incapables
00:11:26de dire « nous tous », de se penser comme faisant partie d'un tout, d'un système,
00:11:30et de voir, malgré nos différences, ce qui nous relie, et en l'occurrence, je pense,
00:11:36très sincèrement, une éducation qui ne relève pas uniquement de l'éducation qu'on reçoit
00:11:40de la part de ses parents, mais l'éducation d'une société tout entière.
00:11:44Donc moi, je suis Anne-Cécile Maïfer, présidente de la Fondation des Femmes.
00:11:47La Fondation des Femmes, elle a bientôt 10 ans.
00:11:49Et donc, on s'est créé quelques années avant le Grenelle des violences conjugales,
00:11:55un Grenelle qu'on a souhaité ardemment avec les associations de familles de victimes de féminicides.
00:12:02Puisque si on remonte un peu sur l'historique, début 2019, on s'aperçoit, grâce au comptage associatif
00:12:09qui est fait sur le nombre de femmes victimes de féminicides par leur conjoint ou ex-conjoint,
00:12:14qu'on est sur une tendance extrêmement lourde, début 2019, avec un féminicide tous les deux jours, voire plus.
00:12:22Et dans ce cadre-là, on se dit qu'il faut une mobilisation générale,
00:12:26il faut tirer la sonnée d'alarme encore plus que d'habitude,
00:12:30parce qu'on est sur une augmentation très conséquente.
00:12:33Et donc, on demande la tenue d'un Grenelle des violences conjugales,
00:12:35avec cette idée que ça n'est pas un problème qu'on résolvera juste
00:12:40avec la mobilisation d'une ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes.
00:12:44Mais c'est un problème qui doit mobiliser tous les ministères,
00:12:47jusqu'au plus haut niveau, jusqu'au Premier ministre,
00:12:49parce qu'on a besoin de la mobilisation de tous les ministères
00:12:53et, par ailleurs, des territoires également.
00:12:56Et donc, on est très heureuse de voir ce Grenelle des violences conjugales s'ouvrir.
00:13:01Et globalement, je dois quand même dire que je suis extrêmement satisfaite
00:13:06qu'il y ait eu un Grenelle des violences conjugales en France.
00:13:08Pas seulement parce que c'était une demande des associations et des familles de victimes,
00:13:12mais parce que je pense qu'il y a quand même eu un avant et un après très significatif
00:13:16que ce Grenelle des violences conjugales a quand même marqué les choses.
00:13:22En positif, ce qu'on peut voir, c'est que ça a été une mobilisation
00:13:25qui allait très loin dans son intégration dans les territoires.
00:13:28On m'a souvent remonté que, suite au Grenelle des violences conjugales,
00:13:31il y avait des commissions qui s'étaient créées dans les départements, dans les villes.
00:13:34Il y a eu une mobilisation qui perdure encore aujourd'hui.
00:13:38Moi, hier, j'étais à l'inauguration de la Maison des femmes de Nancy,
00:13:42une maison des femmes qui s'ouvre grâce au soutien de la ville, du département,
00:13:46de la région, de l'État, dans un endroit entièrement rénové grâce à un soutien de l'État.
00:13:52Et ça, par exemple, cette mobilisation, je connais très bien le territoire
00:13:54parce que je suis Lorraine, ça n'aurait pas été possible
00:13:56s'il n'y avait pas eu cette parole politique très forte à un moment donné
00:13:59de dire « c'est un sujet, on se mobilise toutes et tous ensemble ».
00:14:04Donc la parole politique, elle est extrêmement forte et elle est absolument nécessaire.
00:14:08Néanmoins, quand on regarde ensuite, puisque là, l'idée, c'est de faire le bilan,
00:14:11donc je vais quand même dire des trucs qui n'ont pas marché.
00:14:15Quand on regarde dans le...
00:14:16Après, j'imagine que vous poserez des questions, on est d'accord ?
00:14:18OK.
00:14:19Ensuite, quand on regarde...
00:14:21Du coup, je ne vais pas rentrer dans tous les détails et je vous laisserai...
00:14:24Enfin, voilà, si vous voulez, on a des tas de petits chiffres.
00:14:27Mais globalement, ce qu'il faut retenir, à mon sens,
00:14:29des choses qui n'ont pas fonctionné, malheureusement,
00:14:32et qui auraient pu, du coup, soutenir cette dynamique sur le long terme,
00:14:36c'est qu'on n'a pas profité de cette dynamique extrêmement vertueuse
00:14:39qui existe quand même rarement.
00:14:41Enfin, moi, en tant que féministe, j'ai bien vu...
00:14:43Enfin, j'étais féministe avant, bien avant.
00:14:45Et du coup, je vois bien la différence.
00:14:47Pour faire perdurer cette mobilisation,
00:14:49il faut aussi avoir des instances, des organisations,
00:14:52une chose structurée qui permet de se dire
00:14:53le jour où c'est un petit peu moins là, ça reste là quand même,
00:14:56et la trace, elle perdure.
00:14:58Et ce n'est pas que des individus mobilisés,
00:15:00mais c'est qu'en fait, des habitudes,
00:15:02il y a des processus, des habitudes qui sont rentrées en place.
00:15:05Et pour ça, il faut nécessairement une sorte d'infrastructure.
00:15:09Donc, c'est, à mon sens, ce qui a péché,
00:15:11c'est qu'on n'a absolument pas créé de structures
00:15:13qui permettent le suivi, l'évaluation,
00:15:16justement, la remontée du terrain
00:15:18de manière extrêmement régulière.
00:15:20Par exemple, pourquoi, aujourd'hui,
00:15:21c'est toujours aux associations
00:15:23de faire le comptage des féminicides ?
00:15:25On pourrait tout à fait créer un observatoire
00:15:27des féminicides en France, avec la PQR,
00:15:29avec... Voilà, ça, c'est des choses que nous,
00:15:31on aimerait beaucoup faire à la Fondation des Femmes,
00:15:32au contraire de NUED.
00:15:33Donc, par exemple, le suivi de l'évaluation,
00:15:35c'est de savoir où est le problème.
00:15:37Savoir aussi évaluer en temps réel
00:15:39où est, par exemple, les hébergements ont augmenté,
00:15:43mais on ne sait pas exactement
00:15:44où ils sont sur les territoires.
00:15:47Ce qu'on sait, c'est qu'il y a des territoires
00:15:49qui sont dotés, bien dotés,
00:15:50d'autres très, très mal dotés.
00:15:52Par exemple, dans les dom-toms,
00:15:53c'est très mal doté, alors qu'ailleurs,
00:15:55ça peut être parfois...
00:15:57C'est jamais trop doté,
00:15:59mais disons qu'il y a des territoires
00:15:59dans lesquels il y en a suffisamment.
00:16:03Autre chose de suivi d'évaluation,
00:16:05je vois qu'il y a 524 hôpitaux
00:16:07qui ont signé des conventions
00:16:08pour prendre des plaintes à l'hôpital.
00:16:09C'est génial.
00:16:11Combien de plaintes sont prises à l'hôpital ?
00:16:13Ça, ça fait partie des choses.
00:16:14On n'a pas les chiffres,
00:16:15qui seraient pourtant extrêmement utiles
00:16:17de savoir si on est dans un satisfait site
00:16:18d'une mobilisation générale
00:16:19ou si vraiment on est en train
00:16:20de changer la vie des femmes.
00:16:22Et ça, c'est nous, ce qu'on espère,
00:16:23plus que tout,
00:16:24c'est changer, évidemment, la vie des femmes.
00:16:27Donc, le suivi de l'évaluation
00:16:28et ensuite, évidemment,
00:16:29la deuxième chose sur laquelle nous,
00:16:33on insiste, évidemment, c'est le budget.
00:16:36Le budget qui, on l'avait demandé,
00:16:38on l'a chiffré,
00:16:39on a tous les chiffrages,
00:16:41on sait ce qu'il faut.
00:16:42Il faut un peu plus de 2,6 milliards d'euros.
00:16:45Et même s'il a augmenté depuis 2017,
00:16:49et ça, on ne peut que le reconnaître,
00:16:51il est néanmoins toujours extrêmement faible
00:16:53puisqu'aujourd'hui, il est toujours
00:16:55à moins de 300 millions en global
00:16:57dans tous les ministères,
00:16:59alors qu'il faudrait, je vous l'ai dit,
00:17:002,6 milliards.
00:17:02Donc, pour conclure,
00:17:03puisqu'on est à 5 minutes 30,
00:17:05voilà, il y a aussi, voilà,
00:17:07des angles morts.
00:17:08Mais en tout cas,
00:17:09nous, ce qu'on voit,
00:17:10c'est globalement, sur le Grenelle,
00:17:12mobilisation,
00:17:14mais comme pas de moyens
00:17:15pour faire fonctionner la machine,
00:17:17ni de machine, en fait,
00:17:18de suivi, d'évaluation générale
00:17:19de ce qui se passe,
00:17:21eh bien, on voit que là,
00:17:22ça s'étiole.
00:17:23Et quand la mobilisation s'étiole,
00:17:25les féminicides repartent.
00:17:26Je ne veux pas vous assommer de chiffres,
00:17:28mais il y en a deux
00:17:29qui nous semblaient très parlants
00:17:30pour illustrer la massification
00:17:34de cette difficulté
00:17:36et son appréhension
00:17:37par les forces de sécurité intérieure.
00:17:39C'est d'abord le nombre de victimes
00:17:40de violences conjugales,
00:17:42de sexes féminins prises en charge
00:17:43par la police en 2024,
00:17:45136 000 femmes prises en charge
00:17:47en 2024 pour violences conjugales.
00:17:49C'est une toutes les 4 minutes,
00:17:51c'est-à-dire aussi
00:17:52une nouvelle procédure judiciaire
00:17:54toutes les 4 minutes
00:17:55liées à cette prise en charge.
00:17:58À un instant T,
00:17:59ça représente 60 000 procédures
00:18:01traitées par les forces
00:18:02de sécurité intérieure.
00:18:04Et par ailleurs,
00:18:05244 000 interventions en 2024
00:18:08au domicile de particuliers
00:18:10pour des violences intrafamiliales
00:18:12par la police.
00:18:14C'est une toutes les 2 minutes.
00:18:16Le second point,
00:18:17à titre liminaire,
00:18:18encore une fois,
00:18:19c'est cette priorisation
00:18:20qui est effectuée.
00:18:21Je rebondis sur ce qui a été dit
00:18:22à l'instant par Mme Maïfer.
00:18:24La mobilisation ne fléchit pas.
00:18:26C'est toujours un axe prioritaire
00:18:28d'intervention de la police nationale.
00:18:30Trois exemples peut-être.
00:18:31D'abord, la qualité que j'endosse
00:18:34aujourd'hui,
00:18:34celle de référent national
00:18:35vif pour la police nationale.
00:18:36J'ai des homologues
00:18:37pour la gendarmerie
00:18:37et la préfecture de police.
00:18:39C'est un office
00:18:41qui a été créé en 2021
00:18:43dans le sillage immédiat
00:18:44du Grenelle des violences conjugales
00:18:46et qui implique
00:18:47au niveau du directeur général
00:18:50de la police nationale lui-même
00:18:51un suivi stratégique
00:18:52de l'ensemble des plans.
00:18:53On pourra y revenir
00:18:54sur les mesures
00:18:55puisqu'elles sont suivies
00:18:56et font l'objet de feedback
00:18:57dans notre institution.
00:19:00par ailleurs,
00:19:02on a, depuis le Grenelle
00:19:03des violences conjugales,
00:19:04ça n'a pas commencé
00:19:05avec le Grenelle,
00:19:07mais on a structuré,
00:19:08détaillé
00:19:08le corpus
00:19:09de doctrine
00:19:11et d'instruction
00:19:12qui concerne
00:19:13la prise en charge
00:19:13et l'accueil
00:19:15des victimes
00:19:15de violences conjugales,
00:19:16la priorisation aussi
00:19:17du traitement judiciaire
00:19:18des violences intrafamiliales.
00:19:20Et la troisième chose,
00:19:21toujours en termes de suivi,
00:19:22c'est un suivi
00:19:23qu'on a développé aussi
00:19:25sur les procédures judiciaires
00:19:26en tant que telles,
00:19:27donc au niveau mensuel
00:19:28qui nous remonte.
00:19:30Vous nous aviez indiqué
00:19:31que le temps était compté,
00:19:32donc je ne reviendrai pas
00:19:33sur l'ensemble des mesures
00:19:34du Grenelle
00:19:35des violences conjugales
00:19:35qui concernaient
00:19:36la police nationale.
00:19:37Peut-être juste vous dire
00:19:38en quelques mots
00:19:40les trois axes
00:19:41qui ont été suivis
00:19:43par mon institution
00:19:44pour mettre en place
00:19:45les mesures
00:19:45qui avaient été décidées
00:19:46dans le cadre du Grenelle
00:19:46et qui, donc,
00:19:49regroupent ces mesures.
00:19:51La première,
00:19:52et c'était jugé prioritaire,
00:19:55c'était la professionnalisation
00:19:56des policiers
00:19:57en matière de violences
00:19:58intrafamiliales.
00:19:59Je vous donne deux exemples
00:20:00très rapidement.
00:20:02C'est d'abord
00:20:02la spécialisation
00:20:03de nos groupes d'enquête
00:20:03au sein des services d'enquête
00:20:04de manière générale.
00:20:05Je ne rentre pas dans le détail
00:20:06des organigrammes
00:20:07qui vous intéresseront peu,
00:20:08mais je vous indiquerai simplement
00:20:09que dès lors qu'on a
00:20:10des services d'enquête
00:20:12de plus de 40 enquêteurs,
00:20:13on a structuré,
00:20:14spécialisé au sein
00:20:15de ces services
00:20:17les personnels
00:20:18qui traitent
00:20:19des violences intrafamiliales.
00:20:21On appelle ça
00:20:21des groupes
00:20:23de protection
00:20:24de la famille
00:20:25et ils sont désormais
00:20:25153 sur l'ensemble
00:20:27du territoire national,
00:20:28donc métropolitain
00:20:29et outre-mer.
00:20:30Par ailleurs,
00:20:31on a fait
00:20:32un gros travail
00:20:33de formation
00:20:34de nos personnels
00:20:35au sein de la police nationale
00:20:36sur la thématique
00:20:38des violences intrafamiliales
00:20:39et d'ailleurs plus largement
00:20:40sur la prise en charge
00:20:42des publics vulnérables
00:20:43par nos personnels.
00:20:46Depuis 2019,
00:20:47on a 126 000 policiers
00:20:50qui ont été formés
00:20:51spécifiquement
00:20:51sur cette question-là.
00:20:53En formation initiale,
00:20:54c'est 100 % des policiers,
00:20:55quel que soit le corps,
00:20:57quel que soit le grade,
00:20:58qui font l'objet
00:20:59d'une formation
00:21:01par plusieurs aspects,
00:21:03sur l'aspect strictement judiciaire,
00:21:04mais aussi avec une ouverture
00:21:05sur la psychologie
00:21:06et la prise en charge
00:21:06des victimes.
00:21:09Et puis en formation continue
00:21:10aussi pour les policiers
00:21:11qui sont amenés à travailler
00:21:12spécifiquement sur ces questions-là.
00:21:15Le deuxième axe,
00:21:16c'est l'amélioration
00:21:16de l'accueil
00:21:17et de la prise en charge
00:21:17des victimes de vifs.
00:21:21On a plusieurs cas.
00:21:22On a travaillé de concert
00:21:23avec la justice.
00:21:23Je laisserai mon homologue
00:21:25pour le ministère de la Justice
00:21:26les détailler.
00:21:28Mais il y a notamment
00:21:29l'instauration de la grille
00:21:30d'évaluation du danger
00:21:30qui était une mesure
00:21:32souhaitée par le Grenelle
00:21:33et à la refonte
00:21:34de laquelle nous travaillons activement.
00:21:37Donc qui est remplie
00:21:38au moment du dépôt de plainte
00:21:39par la victime systématiquement
00:21:41en plus de son audition plainte
00:21:42et qui vise à évaluer
00:21:45cette criticité du danger
00:21:47qui pèse sur elle
00:21:47vis-à-vis de son conjoint
00:21:49et qui du coup permet
00:21:51à l'autorité judiciaire
00:21:53de mettre en place
00:21:54ses propres dispositifs.
00:21:55Donc le bracelet
00:21:56anti-rapprochement,
00:21:57le téléphone grand danger.
00:22:00Par ailleurs,
00:22:00on a essayé de développer,
00:22:02ça a été évoqué aussi
00:22:03dans les propos antérieurs,
00:22:05la prise en charge globale
00:22:06des victimes.
00:22:07Donc au-delà du seul
00:22:08traitement judiciaire
00:22:09qui est prioritaire
00:22:10puisque c'est notre cœur de métier,
00:22:12en développant au sein
00:22:13de l'institution politière,
00:22:14c'était aussi une demande du Grenelle,
00:22:16la présence des psychologues.
00:22:17Maintenant,
00:22:18on en a plus d'une centaine
00:22:19au sein de la police
00:22:20pour prendre en charge
00:22:22les victimes.
00:22:24Ça représente
00:22:24sur l'année 2024
00:22:2587 000 personnes
00:22:27prises en charge.
00:22:29Par ailleurs,
00:22:29les intervenants sociaux
00:22:30en commissariat
00:22:31et en gendarmerie,
00:22:32là encore,
00:22:33une demande
00:22:33actée dans le cadre du Grenelle,
00:22:36ont été augmentées
00:22:37puisque maintenant,
00:22:38on en compte
00:22:38485.
00:22:43Et on a également
00:22:46développé
00:22:46les permanences
00:22:47des associations
00:22:48au sein des commissariats
00:22:49qui se comptent maintenant
00:22:50au nombre de 154.
00:22:53Et c'est pareil,
00:22:55on suit
00:22:55le dispositif de plainte
00:22:57hors les murs
00:22:57pour les victimes,
00:22:58notamment dans les établissements
00:23:00hospitaliers.
00:23:01Je ne veux pas vous assommer
00:23:01de chiffres non plus,
00:23:02mais maintenant,
00:23:03on a 176 conventions
00:23:05qui ont été signées
00:23:05depuis le Grenelle
00:23:06avec plus de 440 établissements,
00:23:10notamment de santé.
00:23:12Alors,
00:23:14qu'en est-il maintenant
00:23:14du retour
00:23:15des victimes de vie
00:23:17sur ces dispositifs
00:23:18puisque c'est important
00:23:18pour nous de savoir
00:23:19ce qu'elles en pensent
00:23:20de cet accueil,
00:23:21de cette prise en charge ?
00:23:23Là encore,
00:23:23c'était une demande
00:23:24du Grenelle
00:23:24qui a été mise en place
00:23:25par l'inspection générale
00:23:26de la police nationale
00:23:27à travers son rapport
00:23:28annuel d'activité.
00:23:29Je vous renvoie
00:23:29les publics
00:23:30si vous souhaitez
00:23:30en savoir davantage,
00:23:31mais qui,
00:23:33en fait,
00:23:33à travers un échantillon
00:23:34de personnes
00:23:35qui ont déposé plainte
00:23:37essaient de détailler
00:23:39les mesures
00:23:42qui sont mises en place.
00:23:43Je pourrais revenir,
00:23:44mais le taux de satisfaction
00:23:45sur l'année 2024,
00:23:46il était de 80%
00:23:47avec des axes d'amélioration
00:23:48très clairement identifiés.
00:23:50Si vous le souhaitez,
00:23:50je reviendrai dessus.
00:23:51Et le troisième axe,
00:23:52très rapidement,
00:23:53c'est l'aspect numérique
00:23:54des outils
00:23:56qu'on cherche à développer
00:23:57en amont
00:23:59avec un fichier
00:24:02de prévention
00:24:03des violences
00:24:03intrafamiliales
00:24:04qui a été développé
00:24:05qui permet un accès
00:24:06simultané
00:24:06à plusieurs fichiers.
00:24:07C'est utile
00:24:07pour les patrouilles
00:24:08lorsqu'elles interviennent
00:24:09à domicile.
00:24:10C'est aussi utile
00:24:10pour les enquêteurs
00:24:11pour avoir un accès
00:24:13plus rapide
00:24:13à des informations
00:24:14et traiter plus rapidement
00:24:15leurs enquêtes.
00:24:17Et un second axe
00:24:19au niveau numérique,
00:24:21c'est en aval
00:24:21pour, encore une fois,
00:24:23l'accueil
00:24:24et la prise en charge
00:24:24des victimes
00:24:25permettent d'offrir
00:24:26aux victimes
00:24:26de choisir
00:24:28la temporalité
00:24:29de l'accueil
00:24:31et du dépôt
00:24:33de leurs plaintes.
00:24:34Il y a notamment
00:24:35la plateforme nationale
00:24:36d'accueil
00:24:37d'accompagnement
00:24:38des victimes
00:24:38et puis le projet
00:24:39Visio-Plainte
00:24:39dont je pourrais dire
00:24:40un mot si vous le souhaitez.
00:24:42Encore une fois,
00:24:42ce sont des dispositifs
00:24:43qui ne se substituent pas
00:24:45à l'accueil physique
00:24:45dans les commissariats
00:24:46qu'on cherche à développer
00:24:47par ailleurs,
00:24:47mais en complément
00:24:48pour offrir
00:24:49tout un panel
00:24:49de possibilités
00:24:51de recueil
00:24:52de la parole
00:24:52de la victime.
00:24:54Je vous remercie.
00:24:54Au niveau du ministère
00:24:55de la Justice,
00:24:56depuis le 1er janvier 2024,
00:24:58on a mis en place
00:24:58des pôles spécialisés
00:25:00violences intrafamiliales
00:25:02à la fois
00:25:02dans tous les tribunaux judiciaires
00:25:03et dans les cours d'appel.
00:25:05Ce sont donc désormais
00:25:06des structures
00:25:07qui sont intégrées
00:25:08et qui nous permettent
00:25:09de changer
00:25:09de regard
00:25:10et de paradigme.
00:25:11D'une part,
00:25:12parce que désormais,
00:25:14l'organisation
00:25:14ne dépend plus
00:25:15d'une personnalité,
00:25:16d'un procureur par exemple,
00:25:17et le jour où il s'en va,
00:25:19le système s'effondre.
00:25:20On est vraiment
00:25:20sur quelque chose
00:25:21de structurel
00:25:21et d'institutionnel.
00:25:22Et d'autre part,
00:25:24on ne raisonne plus
00:25:25par dossier,
00:25:27mais on raisonne
00:25:28vraiment par personne
00:25:29et situation.
00:25:31Et le fait
00:25:31de raisonner
00:25:32par situation
00:25:33doit nous permettre
00:25:33de pouvoir
00:25:34beaucoup mieux
00:25:34évaluer le danger,
00:25:36sachant que ces pôles spécialisés
00:25:37sont adossés
00:25:38à des comités
00:25:39de pilotage
00:25:40qui associent
00:25:41l'ensemble des partenaires
00:25:42pour améliorer
00:25:43le maillage territorial.
00:25:45L'objectif
00:25:47de ces pôles
00:25:49spécialisés FIF,
00:25:50il est triple,
00:25:51c'est protéger plus vite,
00:25:52accompagner mieux
00:25:53et juger plus efficacement.
00:25:56Dans le protéger
00:25:56plus vite,
00:25:57alors j'intègre
00:25:59la grille d'évaluation
00:25:59du danger
00:26:00dont mon homologue
00:26:01a parlé,
00:26:02qu'on est en train
00:26:02effectivement de refonder
00:26:03pour être plus efficace.
00:26:05On a aussi
00:26:06le système d'évaluation
00:26:07des victimes
00:26:08qui est devenu
00:26:08systématique
00:26:09pour mieux
00:26:11criticiser
00:26:12la situation
00:26:12de danger.
00:26:13On a également
00:26:13les ordonnances
00:26:14de protection
00:26:144 171 ont été
00:26:17délivrés en 2024.
00:26:18Les téléphones
00:26:19graves danger,
00:26:20on a un peu plus
00:26:20de 6 000 téléphones
00:26:21déployés.
00:26:22Les bracelets
00:26:23anti-rapprochement,
00:26:25658 à ce jour,
00:26:27sachant qu'on a
00:26:28peut-être des difficultés
00:26:29sur lesquelles je reviendrai
00:26:30qui sont triples
00:26:31à propos de ces bracelets
00:26:32anti-rapprochement.
00:26:33Dans le protéger plus,
00:26:34j'intègre aussi
00:26:35la meilleure prise en compte
00:26:36des enfants
00:26:36qui désormais sont considérés
00:26:38comme des victimes
00:26:39et non plus comme des témoins.
00:26:40Une réforme
00:26:41de l'autorité parentale
00:26:42et peut-être
00:26:42qu'on a enfin compris
00:26:43que justement
00:26:44ce sont les lois de l'enfance
00:26:45qui sommeillent en nous
00:26:46et qu'à l'âge adulte
00:26:46elles feront notre liberté
00:26:47ou notre carcan
00:26:48et donc un lieu
00:26:49de répétition.
00:26:51Dans le protéger plus,
00:26:52j'ajoute aussi
00:26:53trois notions
00:26:53qui sont très importantes.
00:26:55Donc l'emprise
00:26:56qui est un état
00:26:57qui nous rappelle
00:26:58pourquoi
00:26:59les femmes n'arrivent
00:27:00ne peut pas en sortir
00:27:01ce qui est habituel
00:27:02devient normal
00:27:02ce qui devient normal
00:27:03devient mérité
00:27:04ce qui devient mérité
00:27:04devient insupportable.
00:27:05Ça c'est l'emprise
00:27:06c'est l'état
00:27:07de la victime.
00:27:08Ensuite,
00:27:08il y a les actes
00:27:09qui sont posés
00:27:10par l'auteur
00:27:11le contrôle coercitif
00:27:12que je qualifie
00:27:13un petit peu
00:27:14de pieuvre
00:27:14et la troisième donnée
00:27:16c'est les violences
00:27:16vicariantes
00:27:17quand les enfants
00:27:18sont utilisés
00:27:18comme des instruments
00:27:19pour atteindre
00:27:20la victime.
00:27:22Ces trois notions
00:27:22on est en train
00:27:23de mieux les saisir
00:27:24pour le contrôle coercitif
00:27:25on a à peu près
00:27:26200 décisions
00:27:27qui s'y rapportent
00:27:28en France
00:27:29et je crois que vraiment
00:27:30là où on doit progresser
00:27:31c'est de considérer
00:27:32que le danger
00:27:33ce n'est pas un instant
00:27:34c'est une dynamique
00:27:35et que prévenir un féminicide
00:27:36ce n'est pas s'arrêter
00:27:37au dernier événement
00:27:38c'est au contraire
00:27:39pouvoir voir la trajectoire
00:27:41et c'est-à-dire
00:27:42mettre ensemble
00:27:43cette succession
00:27:44d'actes
00:27:44de signaux faibles
00:27:45de rupture
00:27:46de silence
00:27:46et de fracture
00:27:47pour arriver à mieux
00:27:48évaluer le danger
00:27:49et donc à être très en amont
00:27:50avant le paroxysme
00:27:52avant la rupture
00:27:53et avant la violence.
00:27:55A titre personnel
00:27:56puisque j'ai été
00:27:57une bonne vingtaine
00:27:58d'années sur le terrain
00:27:59très souvent
00:28:00j'ai retrouvé
00:28:00du contrôle coercitif
00:28:01dans les féminicides
00:28:02que j'ai eu à traiter
00:28:04et puis globalement
00:28:05dans les violences conjugales.
00:28:07Le deuxième volet
00:28:07c'est accompagner mieux
00:28:09donc un accompagnement
00:28:10par le biais
00:28:11des associations
00:28:12où on peut je crois
00:28:12encore progresser
00:28:13parce qu'on se rend compte
00:28:14qu'il y a souvent
00:28:15un accompagnement au début
00:28:16et puis qu'ensuite
00:28:16il n'existe plus
00:28:17tout au long de la chaîne
00:28:18donc là on a vraiment
00:28:19une marge de progression
00:28:19en particulier en ruralité
00:28:21où la difficulté
00:28:22où il y a
00:28:24une difficulté plus grande
00:28:26à parler
00:28:26pour toute une série de raisons
00:28:28accompagner mieux
00:28:30c'est le dépôt de plainte
00:28:31hors les murs
00:28:32c'est le recueil
00:28:33de preuves sans plainte
00:28:34à cet égard
00:28:3525% des conventions
00:28:37qui sont actuellement signées
00:28:38prévoient ce recueil
00:28:39de preuves sans plainte
00:28:40il me semble qu'on peut
00:28:40encore progresser
00:28:42et ça enfin
00:28:43le signalement
00:28:43par des tiers possibles
00:28:45puisque vous savez
00:28:45que depuis le 30 juillet 2020
00:28:47un médecin va pouvoir
00:28:49faire un signalement
00:28:50dès lors qu'il constate
00:28:51qu'une femme
00:28:52est sous emprise
00:28:52et qu'elle en court
00:28:53un danger immédiat
00:28:54le dernier volet
00:28:56c'est juger plus efficacement
00:28:57ça ça passe par la formation
00:28:58des magistrats
00:28:59on a quand même
00:29:01beaucoup progressé
00:29:02sous ce volet là
00:29:03c'est aussi une politique
00:29:04plus franche
00:29:04de déferment
00:29:05pour pouvoir avoir
00:29:07une réactivité judiciaire
00:29:09et répondre plus tôt
00:29:10avec aussi des systèmes
00:29:11de prise en charge
00:29:12donc on a ce programme
00:29:13de prévention de la récidive
00:29:15on s'inspire aussi
00:29:16de techniques étrangères
00:29:17comme Odara
00:29:18on a le contrôle
00:29:21le placement
00:29:22avec contrôle
00:29:22probatoire judiciaire
00:29:24qui se développe
00:29:25qui est déployé actuellement
00:29:26sur une dizaine
00:29:28une dizaine de sites
00:29:29et l'administration pénitentiaire
00:29:30utilise également
00:29:31la réalité virtuelle
00:29:33et je peux vous assurer
00:29:34que c'est pas un gadget
00:29:34puisque j'ai regardé
00:29:35le film
00:29:36et c'est 12 minutes d'immersion
00:29:37où vraiment l'auteur
00:29:38est mis à la place
00:29:39soit de la victime
00:29:39soit de l'enfant
00:29:40avec en même temps
00:29:42une évaluation
00:29:43qui est faite à côté
00:29:44avant la projection du film
00:29:46juste après
00:29:47et à 6 mois
00:29:48on se rend compte
00:29:49qu'on a des connexions
00:29:50qui se font un petit peu
00:29:51différemment
00:29:52alors en chiffres
00:29:54et j'en terminerai ainsi
00:29:55145 000 personnes
00:29:58mises en cause
00:29:59en 2024
00:29:5938% de classements
00:30:02sans suite
00:30:02c'est encore beaucoup
00:30:04mais on a progressé
00:30:06sur les violences sexuelles
00:30:08si je fais un comparatif
00:30:09on a plus de 60%
00:30:10de classements sans suite
00:30:11ce qui veut dire
00:30:11qu'en matière
00:30:12de violences intrafamiliales
00:30:13on a progressé
00:30:14et que finalement
00:30:14ce qu'on met en place
00:30:15pourrait servir
00:30:16dans d'autres contentieux
00:30:18où les femmes
00:30:18sont victimes
00:30:19il y a très peu
00:30:21de classements sans suite
00:30:22en opportunité
00:30:237%
00:30:24alors en estimant
00:30:25soit carence plaignant
00:30:27soit
00:30:27soit on considère
00:30:29que les faits
00:30:30ne sont pas suffisamment graves
00:30:31et dans 60% des cas
00:30:33on a des poursuites
00:30:35dont 20%
00:30:36en comparution immédiate
00:30:37donc on est quand même
00:30:38sur des réponses pénales
00:30:39qui sont plus incisives
00:30:40qu'avant le Grenelle
00:30:41des violences conjugales
00:30:428 ans après MeToo
00:30:446 ans après le Grenelle
00:30:45force est de constater
00:30:46qu'aujourd'hui encore
00:30:48la situation
00:30:48est dramatique
00:30:49en 2025
00:30:51plus de 150 femmes
00:30:53ont été tuées
00:30:53par leur conjoint
00:30:54ou ex-conjoint
00:30:55en 2024
00:30:57puisque nous n'avons pas encore
00:30:58les chiffres de 2025
00:30:59plus de 900 femmes
00:31:01se sont suicidées
00:31:02ou ont tenté
00:31:03de se suicider
00:31:03sous la pression
00:31:05ou le harcèlement
00:31:05de leurs proches
00:31:06ce sont des centaines
00:31:08de milliers
00:31:08de femmes
00:31:09d'enfants
00:31:10qui dans notre pays
00:31:10vivent dans la terreur
00:31:11d'un bourreau
00:31:12au quotidien
00:31:13et toujours pour nous
00:31:14l'impression
00:31:14de voir la même histoire
00:31:15aussi parvenir sur le bilan
00:31:18et c'est important
00:31:18qu'on parle du bilan
00:31:19et de tout ce qui a été fait
00:31:20mais je pense
00:31:21qu'il est urgence
00:31:22à voir comment
00:31:23nous continuons
00:31:25d'avancer
00:31:25beaucoup plus fort
00:31:26pour que ce fléau
00:31:27disparaisse
00:31:28parce qu'on voit
00:31:28que ces violences
00:31:29sont profondément systémiques
00:31:31dans notre pays
00:31:31elles sont profondément systémiques
00:31:33dans un moment
00:31:33et j'ai eu l'occasion
00:31:34de l'évoquer hier
00:31:36lors des questions d'actualité
00:31:37dans un moment
00:31:38où nous voyons émerger
00:31:39très rapidement
00:31:40dans notre pays
00:31:41des courants masculinistes
00:31:42qui sont construits
00:31:44autour d'une idéologie
00:31:46de violence
00:31:47envers les femmes
00:31:49de destruction
00:31:49des droits des femmes
00:31:51aussi j'aimerais avoir
00:31:52votre regard
00:31:53sur comment
00:31:54comment
00:31:55nous pouvons
00:31:56entreprendre
00:31:57une politique
00:31:57de transformation
00:31:58radicale et rapide
00:32:00sur ce sujet
00:32:01pour protéger
00:32:02entièrement
00:32:03les victimes
00:32:04il y a plusieurs
00:32:05propositions
00:32:06de loi
00:32:06projets de loi
00:32:07qui sont actuellement
00:32:08on va dire
00:32:10en préparation
00:32:11l'une a été déposée
00:32:12un projet de loi
00:32:13est en préparation
00:32:13de loi intégrale
00:32:14ou de loi cadre
00:32:16quel est votre regard
00:32:17aux uns et aux autres
00:32:18dessus
00:32:19quel est votre regard
00:32:20sur la réalité
00:32:20des budgets
00:32:21que nous avons augmenté
00:32:22mais qu'il faut encore
00:32:23certainement
00:32:24renforcer
00:32:25bref
00:32:26comment nous pouvons
00:32:27et bien
00:32:29faire en sorte
00:32:30que ce fléau
00:32:31devienne vraiment
00:32:32un passé
00:32:32d'autres pays
00:32:33y sont arrivés
00:32:33mais objectivement
00:32:34nous n'y sommes pas
00:32:35encore arrivés
00:32:36en France
00:32:36j'aimerais pour ma part
00:32:38vous interroger
00:32:38sur la question
00:32:39de l'accueil
00:32:40et de l'accompagnement
00:32:41des femmes victimes
00:32:42de violences
00:32:43conjugales lors
00:32:44de leur dépôt
00:32:44de plainte
00:32:45l'observatoire national
00:32:47des violences faites
00:32:48aux femmes
00:32:48fait état
00:32:49d'un chiffre
00:32:49accablant
00:32:50seulement une femme
00:32:51victime de violences
00:32:52au sein de son couple
00:32:54sur cinq
00:32:55porte plainte
00:32:56ce qui explique
00:32:57au moins en partie
00:32:58ce constat
00:32:59ce sont les conditions
00:33:00dans lesquelles
00:33:01les femmes victimes
00:33:02portent aujourd'hui
00:33:03plainte
00:33:04on a parfois l'impression
00:33:05que c'est un triste jeu
00:33:07de hasard
00:33:08pour les femmes victimes
00:33:09de violences
00:33:09au moment d'entrer
00:33:11dans un commissariat
00:33:12certaines
00:33:12seront prises en charge
00:33:14par une personne formée
00:33:15d'autres non
00:33:16certaines entreront
00:33:18dans un commissariat
00:33:19où travaille une assistante sociale
00:33:21d'autres non
00:33:22la parole de certaines
00:33:24sera prise au sérieux
00:33:26et leurs droits
00:33:26seront rappelés
00:33:27pour d'autres
00:33:28ce ne sera pas le cas
00:33:29la prise en charge
00:33:31des femmes victimes
00:33:32de violences
00:33:32notamment conjugales
00:33:33reste trop aléatoire
00:33:35l'accompagnement
00:33:37à géométrie variable
00:33:38ont de vraies conséquences graves
00:33:40on remarque
00:33:42que les victimes
00:33:42de féminicides
00:33:43avaient assez souvent
00:33:45déjà porté plainte
00:33:46ou déposé
00:33:48une main courante
00:33:49contre leurs bourreaux
00:33:49et que cet appel à l'aide
00:33:51n'a pas été entendu
00:33:52par les autorités publiques
00:33:54il y a donc
00:33:54un vrai travail
00:33:55à engager autour
00:33:56du dépôt de plainte
00:33:57sur la prise en charge
00:33:59et l'accompagnement
00:33:59des victimes
00:34:00par les commissariats
00:34:02et je voudrais
00:34:03justement
00:34:05bon alors
00:34:05je poserai la question
00:34:06à la ministre
00:34:07mais connaître
00:34:08vos préconisations
00:34:09pour améliorer
00:34:10cet aspect essentiel
00:34:11de la lutte
00:34:12contre les violences
00:34:13conjugales
00:34:14ma deuxième question
00:34:15elle est autour
00:34:17de la procédure
00:34:18du plaidé coupable
00:34:19proposé par
00:34:20Gérald Darmanin
00:34:21quelles sont les conséquences
00:34:23du plaidé coupable
00:34:23quelles conséquences
00:34:24seront pour la victime
00:34:28et pour les victimes
00:34:29et là je peux poser
00:34:30aussi cette question
00:34:30aux associations
00:34:31d'ailleurs
00:34:31donc selon vous
00:34:33quelles seront
00:34:33les conséquences
00:34:34du plaidé coupable
00:34:35je vous remercie
00:34:36d'abord dire
00:34:37madame Alifer
00:34:37que je partage
00:34:38son interrogation
00:34:40sur la nécessité
00:34:41de suivre
00:34:42j'allais dire
00:34:43les mesures du Grenelle
00:34:45et les 54 mesures
00:34:47qui ont été
00:34:47dessinées après ce Grenelle
00:34:49en tant que ministre
00:34:50de la santé
00:34:50j'avais moi
00:34:51créé le comité de suivi
00:34:52pour les mesures
00:34:53qui concernaient la santé
00:34:54ce qui aboutit
00:34:55au plan présenté
00:34:56par Elisabeth Borne
00:34:57en 2023
00:34:58sur le développement
00:34:58des maisons des femmes
00:34:59ce qui aboutit
00:35:00au fait de pouvoir
00:35:01déposer plainte
00:35:02dans les maisons des femmes
00:35:03puisque ce comité
00:35:05de suivi
00:35:05réunissait
00:35:06j'allais dire
00:35:06toutes les composantes
00:35:07qui interviennent
00:35:08sur le sujet
00:35:09donc je ne peux
00:35:10qu'aller dans votre sens
00:35:11et c'est aussi comme ça
00:35:13qu'au quotidien
00:35:14on peut faire
00:35:15on peut faire avancer
00:35:16les choses
00:35:17je regrette
00:35:17qu'il n'ait pas été
00:35:18poursuivi après
00:35:20deux choses pour moi
00:35:23m'interpellent beaucoup
00:35:25d'ailleurs dans le quotidien
00:35:27et dans ce que vous avez dit
00:35:28je pense que
00:35:30le témoignage
00:35:31de madame Rosenfeld
00:35:32doit nous interpeller
00:35:33sur l'emprise
00:35:34et sur comment
00:35:36on explique
00:35:37ou on apprend
00:35:39aux petites filles
00:35:40aux jeunes femmes
00:35:41au quotidien
00:35:43comment on peut essayer
00:35:45j'allais dire
00:35:46avec quelques signaux
00:35:47de pouvoir
00:35:48se sortir
00:35:49de cette reprise
00:35:51qui naît
00:35:51et madame Belluay
00:35:53vous l'avez dit
00:35:54samedi
00:35:55j'ai été interpellée
00:35:56par une femme
00:35:56dans un forum
00:35:57qui vient me voir
00:35:58en me disant
00:35:58mon mari vient de me retirer
00:35:59ma carte bleue
00:36:00est-ce que c'est grave
00:36:01je crois que là
00:36:03on a collectivement
00:36:04la question
00:36:05et que peut-être
00:36:06le Grenelle
00:36:07n'a pas du tout
00:36:08pris en compte
00:36:09sur les enjeux
00:36:10autour de la prévention
00:36:11de l'éducation
00:36:12autour de tous ces sujets
00:36:14des signaux d'alerte
00:36:15voilà
00:36:15et vos deux interventions
00:36:17les témoignages
00:36:20que nous avons
00:36:20peut-être au quotidien
00:36:21doivent peut-être
00:36:22nous alerter
00:36:23sur des mesures
00:36:23qui n'ont pas été
00:36:24encore mises en place
00:36:25voilà
00:36:26le programme Evars
00:36:28est un premier signal
00:36:29il ne répondra
00:36:30sans doute pas
00:36:31à ces questions-là
00:36:33mais peut-être
00:36:34on doit
00:36:35ensemble
00:36:36trouver les moyens
00:36:37alors les associations
00:36:38jouent leur rôle
00:36:39mais quotidiennement
00:36:41comment on peut
00:36:41essayer
00:36:42à une femme
00:36:43qui vient vous voir
00:36:43qui dit
00:36:43mon mari m'a pris
00:36:44ma carte bleue
00:36:46c'est sans doute
00:36:47le premier signal
00:36:47de quelque chose
00:36:48qui va n'aller
00:36:50qu'en s'accélérant
00:36:50et comment cette femme
00:36:52on peut essayer
00:36:53de l'alerter
00:36:54voilà
00:36:55elle a posé la question
00:36:56c'est bien
00:36:56mais derrière
00:36:57c'est quoi le suivi
00:36:58et je dois dire
00:36:59que depuis samedi
00:36:59je m'interroge
00:37:00sur le suivi
00:37:03et voilà
00:37:03donc c'est plutôt ça
00:37:05ma question
00:37:05sur
00:37:05voilà
00:37:06est-ce que le Grenelle
00:37:07n'a peut-être pas
00:37:08mis suffisamment
00:37:10le sujet
00:37:12de l'éducation
00:37:13de la prévention
00:37:14je ne sais pas
00:37:14quel est le terme
00:37:15qu'il faut employer
00:37:15sur les signaux faibles
00:37:17qui doivent collectivement
00:37:19nous alerter
00:37:19et qui les reçoit
00:37:21et quand on les reçoit
00:37:22comment on les
00:37:23on les diffuse
00:37:25et comment on accompagne
00:37:26les femmes
00:37:27qui émettent ces signaux
00:37:28quand on parle
00:37:30de violences conjugales
00:37:31et vous l'avez mentionné
00:37:31en évoquant la question
00:37:32des violences vicariantes
00:37:33on n'est jamais très loin
00:37:35de la question
00:37:35de la violence sur les enfants
00:37:36on dit que
00:37:37les enfants sont des victimes
00:37:39de ces violences conjugales
00:37:41par le fait même
00:37:42qu'ils en sont les témoins
00:37:43et ils sont parfois
00:37:44en plus victimes
00:37:45de violences
00:37:46sur leurs personnes
00:37:47j'ai beaucoup
00:37:48d'interrogations
00:37:49aujourd'hui
00:37:49sur la façon
00:37:51dont on
00:37:51porte au nu
00:37:53si je puis dire
00:37:54la question du lien
00:37:55de l'enfant
00:37:56avec le père
00:37:57qui conduit à
00:37:59il me semble
00:38:00privilégier
00:38:01continuer à privilégier
00:38:02des médiations
00:38:03des droits de visite
00:38:05etc
00:38:05qui y compris
00:38:06dans des cas
00:38:07où il y a eu
00:38:08il me semble
00:38:08des violences conjugales
00:38:10et c'est un sujet
00:38:11qui nous est beaucoup
00:38:12aussi soulevé
00:38:12dans les cas
00:38:13où il y a
00:38:13des suspicions
00:38:14fortes d'inceste
00:38:15et on est aujourd'hui
00:38:16face à un mouvement
00:38:18très fort
00:38:20et très émouvant
00:38:21de la part de mères
00:38:22qui se disent
00:38:22des mères protectrices
00:38:23et qui montrent
00:38:24comment quand elles
00:38:25essayent de se protéger
00:38:26elles-mêmes
00:38:27mais aussi de protéger
00:38:27leurs enfants
00:38:28des violences
00:38:29qu'elles peuvent subir
00:38:30ou des violences
00:38:30dont elles supposent
00:38:32ou dont elles savent
00:38:33que leurs enfants
00:38:34sont les victimes
00:38:34sont finalement
00:38:35confrontées à une justice
00:38:36qui leur répond
00:38:38que le lien du père
00:38:40et de l'enfant
00:38:41est primordial
00:38:42et qui les contraint
00:38:43parfois
00:38:44soit à ce type
00:38:46de dispositif
00:38:47de médiation
00:38:47dont elles considèrent
00:38:49qu'ils sont
00:38:50tout à fait néfastes
00:38:51pour leurs enfants
00:38:51et parfois
00:38:52les contraint aussi
00:38:53à même être poursuivies
00:38:54et criminalisées
00:38:56quand elles font
00:38:56ce choix
00:38:57de se dire
00:38:58la protection
00:38:58de mon enfant
00:38:59avant mes obligations
00:39:00de restituer l'enfant
00:39:01à leur dite
00:39:02le jour le dit
00:39:03c'est un sujet
00:39:05qui m'interroge
00:39:06beaucoup
00:39:06qu'est-ce que vous
00:39:08auriez à nous donner
00:39:09comme informations
00:39:10sur la façon
00:39:11dont aujourd'hui
00:39:12sont organisées
00:39:13même parfois
00:39:13prescrites par la justice
00:39:14des démédiations
00:39:15des rencontres
00:39:16des visites
00:39:16dans des cadres
00:39:18où il y a eu
00:39:18des violences avérées
00:39:20où il y a de fortes
00:39:21suspicions de violences
00:39:22qu'elles soient
00:39:22conjugales
00:39:23qu'elles soient
00:39:24sur les enfants
00:39:24qu'elles soient
00:39:25de nature sexuelle
00:39:26ou non
00:39:26c'est un sujet
00:39:27qui me préoccupe énormément
00:39:28je vous remercie
00:39:28Vous l'avez toutes et tous
00:39:29indiqué
00:39:30les chiffres révèlent
00:39:31aujourd'hui
00:39:31l'ampleur
00:39:32de ce phénomène
00:39:32de société
00:39:33qui fut longtemps
00:39:34masqué
00:39:34et les différentes
00:39:35formes
00:39:36qu'il prend
00:39:36ils nous font
00:39:37donc agir
00:39:38toujours plus
00:39:39et plus fort
00:39:40sur la prévention
00:39:41l'accompagnement
00:39:42le travail
00:39:42des forces de l'ordre
00:39:43de traitement judiciaire
00:39:44et les peines
00:39:45c'est sur ces derniers points
00:39:47je crois
00:39:48qu'il reste beaucoup
00:39:49à faire
00:39:49trop de plaintes
00:39:50déposées
00:39:51même si ça s'améliore
00:39:53aboutissent encore
00:39:53un classement sans suite
00:39:55nous le savons
00:39:56et la machine judiciaire
00:39:57peut broyer les femmes
00:39:58ou tout au moins
00:39:59les décourager profondément
00:40:00Madame la Ministre
00:40:02qui n'est pas là
00:40:03qui souhaitait donc
00:40:05porter une disposition
00:40:07qui permette
00:40:07que chaque classement
00:40:08sans suite
00:40:09soit justifié
00:40:10c'est bien
00:40:11mais il y a d'autres questions
00:40:13qui sont à soulever
00:40:14comment pourrions-nous avancer
00:40:16pour replacer la victime
00:40:17au coeur des procédures
00:40:18plus concrètement
00:40:20comment faire en sorte
00:40:21que les magistrats
00:40:21puissent prioriser
00:40:22les dossiers
00:40:23en fonction de l'urgence
00:40:24des situations
00:40:25comment accompagner
00:40:27les femmes
00:40:27dans la collecte
00:40:28des preuves
00:40:29car souvent
00:40:29le sens 8
00:40:30c'est pour preuves
00:40:31non caractérisées
00:40:32effectivement les chiffres
00:40:33qu'on a sur le taux de plainte
00:40:35correspond et corroboré
00:40:39avec les chiffres
00:40:40que vous avanciez
00:40:41le service de statistique
00:40:43ministérielle de la sécurité intérieure
00:40:45le SSMSI
00:40:45publie chaque année
00:40:47ses données sont publiques
00:40:48à une enquête
00:40:48de victimisation
00:40:50vécues et ressenties
00:40:52en matière de sécurité
00:40:53et il en ressort
00:40:54que 16%
00:40:55effectivement seulement
00:40:56des victimes
00:40:56de violences conjugales
00:40:57déposent plainte
00:40:58et 6% des victimes
00:41:00de violences sexuelles
00:41:01déposent plainte
00:41:02donc on a
00:41:03au-delà des chiffres
00:41:04qui de prise en charge
00:41:06des victimes
00:41:06que je vous avais indiqué
00:41:07qui sont en eux-mêmes
00:41:08considérables
00:41:08on a tout un pan
00:41:10de victimes
00:41:11qui ne sont pas encore
00:41:11prises en charge
00:41:12qui n'ont pas encore
00:41:12révélé
00:41:13les infractions
00:41:15dont elles ont été victimes
00:41:16donc le constat
00:41:18on le partage
00:41:19en revanche
00:41:21des dispositifs
00:41:22ont été mis en place
00:41:22je les ai mentionnés
00:41:23sans pouvoir les détailler
00:41:24mais sur le
00:41:27notamment
00:41:27le développement
00:41:28d'une prise en charge globale
00:41:29qu'une victime
00:41:30lorsqu'elle passe
00:41:31franchit le seuil
00:41:32d'un commissariat
00:41:33et effectivement
00:41:34voit non seulement
00:41:35un policier
00:41:36pour initier
00:41:36une procédure judiciaire
00:41:37qui sera ensuite suivie
00:41:38par le magistrat
00:41:40mais également
00:41:41puisse avoir accès
00:41:42directement à un psychologue
00:41:44on les a beaucoup développés
00:41:45ce sont des psychologues
00:41:46qui sont contractuels
00:41:48qui font partie
00:41:48de la police nationale
00:41:49et leur nombre
00:41:50avec des budgets
00:41:51qui sont contraints
00:41:52pour tout le monde
00:41:52ont été augmentés
00:41:53depuis 2019
00:41:54des intervenants sociaux
00:41:55aussi qui ont été
00:41:56augmentés
00:41:57au delà d'ailleurs
00:41:57des mesures du Grenelle
00:41:59et puis ces permanences
00:42:00d'association
00:42:01alors il en faudrait
00:42:01encore plus
00:42:02mais on continue
00:42:04d'augmenter
00:42:04de faire en sorte
00:42:05qu'au sein
00:42:06de ces commissariats
00:42:06directement
00:42:07les victimes
00:42:08puissent avoir
00:42:09une parole
00:42:10qui soit
00:42:10totalement libérée
00:42:13et j'évoquais
00:42:14madame la présidente
00:42:16les taux de satisfaction
00:42:16de 80%
00:42:18alors je ne le dis pas
00:42:19pour nous en satisfaire
00:42:20et considérer
00:42:20que le travail est fait
00:42:21je le dis
00:42:22parce que ça nous permet
00:42:22nous d'avoir
00:42:23un premier diagnostic
00:42:24un premier constat
00:42:25et de voir les pistes
00:42:26d'amélioration
00:42:27c'est 80% en tout
00:42:28sur le taux de satisfaction
00:42:30pour l'accueil
00:42:31la prise en charge
00:42:32et le suivi
00:42:33des dossiers
00:42:34mais lorsqu'on regarde
00:42:35dans le détail
00:42:36sur l'accueil
00:42:37c'est 83%
00:42:38mais avec
00:42:39les axes
00:42:40qu'on nous suggère
00:42:41c'est notamment
00:42:42sur le délai d'attente
00:42:43au moment
00:42:43de dépôt de plainte
00:42:44c'est le problème
00:42:46de la confidentialité
00:42:47des échanges
00:42:47au moment où la victime
00:42:48est reçue
00:42:49et auditionnée
00:42:49pour déposer plainte
00:42:50avec parfois
00:42:51des bureaux
00:42:51qui sont partagés
00:42:52par plusieurs policiers
00:42:53des victimes
00:42:53qui peuvent être entendus
00:42:54de manière simultanée
00:42:56et puis un état général
00:42:57des locaux
00:42:58sur la prise de plainte
00:42:59en elle-même
00:43:00le taux de satisfaction
00:43:01est de 89%
00:43:02sur cet échantillon
00:43:03qui nous a été donné
00:43:03en 2024
00:43:06et en revanche
00:43:08ce qui ressort
00:43:09en troisième point
00:43:10c'est sur le suivi
00:43:11qui lui
00:43:12donne des taux
00:43:13qui tombent
00:43:14à 71%
00:43:15et notamment
00:43:16sur les suites
00:43:19spontanées
00:43:19qui seraient données
00:43:20à la victime
00:43:21une fois qu'elle a déposé plainte
00:43:22et là on voit
00:43:23que c'est clairement
00:43:24une attente
00:43:25des victimes en général
00:43:26que d'être recontacté
00:43:27pour savoir
00:43:28où leur dossier
00:43:30en sont
00:43:31donc ça constitue
00:43:33pour nous
00:43:33des axes
00:43:33de travail
00:43:34et c'est aussi pour ça
00:43:35je l'ai aussi
00:43:36simplement mentionné
00:43:37mais que
00:43:38les aspects numériques
00:43:39nous semblent importants
00:43:39à développer en parallèle
00:43:40j'ai mentionné
00:43:41la plateforme nationale
00:43:42d'accompagnement
00:43:43des victimes
00:43:43qui a été créée
00:43:45en 2022
00:43:45mais qui en fait
00:43:46vous le savez sans doute
00:43:47a pris la suite
00:43:48d'une autre structure
00:43:49qui lui préexistait
00:43:50et qui avait été créée
00:43:52en 2018
00:43:52et on voit
00:43:53que cette plateforme
00:43:54qui permet aux victimes
00:43:56de chatter
00:43:57c'est le terme
00:43:57qui a été retenu
00:43:58avec des policiers
00:43:59et des gendarmes
00:44:00formés
00:44:01au recueil de la parole
00:44:02avec des psychologues
00:44:03au sein de cette structure
00:44:04cette plateforme
00:44:05est en train de connaître
00:44:06un essor
00:44:06qui est très important
00:44:07l'année dernière
00:44:08gendarmerie
00:44:09police confondue
00:44:10c'était 30 000 tchats
00:44:11pour la seule police
00:44:1324 000 tchats
00:44:14et sur ces 24 000
00:44:15il y en a quand même
00:44:16un sur deux
00:44:17qui donne lieu
00:44:17à un signalement
00:44:18c'est à dire
00:44:19derrière
00:44:19à des suites judiciaires
00:44:21effectives
00:44:21donc on constate
00:44:23que ce dispositif là
00:44:24c'est pareil
00:44:25pour le projet
00:44:27de visioplinte
00:44:28qui va être développé
00:44:30à compter de 2026
00:44:31ça va être encore
00:44:33un élément en plus
00:44:34dans ce panel
00:44:34offert à la victime
00:44:35initialement
00:44:36pour être très clair
00:44:37c'était pas forcément
00:44:37envisagé pour les victimes
00:44:39de violences conjugales
00:44:39ou de violences sexuelles
00:44:41en particulier
00:44:42d'autant que
00:44:43les créneaux envisagés
00:44:44pour les visioplintes
00:44:45c'est d'une heure
00:44:46et que ça doit donner lieu
00:44:47derrière quand même
00:44:48à un déplacement
00:44:49de la victime
00:44:50au sein d'un commissariat
00:44:51ou d'une brigade
00:44:52de gendarmerie
00:44:52mais l'idée
00:44:53est toujours la même
00:44:54c'est de pouvoir
00:44:55permettre
00:44:57d'initier ce contact
00:44:58de la manière numérique
00:44:59si c'est ce que souhaite
00:45:00la victime
00:45:01pour ensuite la préparer
00:45:02et lorsqu'elle franchit
00:45:03les portes du commissariat
00:45:04il y aura déjà
00:45:04un premier contact
00:45:05qui aura été fait
00:45:06donc en fait
00:45:06les deux outils
00:45:07sont perçus
00:45:08de manière complémentaire
00:45:09sur notre cas
00:45:11sur 15 ans
00:45:12les deux femmes
00:45:13qui ont porté plainte
00:45:14moi j'ai même pas osé
00:45:16porter plainte
00:45:17mais c'est prescrit
00:45:186 ans en fait
00:45:19c'est trop peu
00:45:21moi je dirais
00:45:23j'arrivais même pas
00:45:24à mettre un mot
00:45:25sur le nom de l'emprise
00:45:27je croyais que c'était normal
00:45:28et que j'étais folle
00:45:29je pensais que c'était moi
00:45:30et c'est petit à petit
00:45:31je me suis dit
00:45:32en fait
00:45:32il en a eu deux
00:45:33puis trois
00:45:33puis en fait
00:45:34il a eu toutes les folles
00:45:35de la ville
00:45:35le pauvre
00:45:36et donc vraiment
00:45:39je pense que
00:45:406 ans c'est trop peu
00:45:41et donc
00:45:42elles ont porté plainte
00:45:43parce que
00:45:44les dernières datent
00:45:46de 2024
00:45:46et elles ont peur
00:45:47de parler
00:45:48c'est trop peu
00:45:49je pense qu'il faut vraiment
00:45:50et je crois qu'à mon époque
00:45:51donc moi je suis
00:45:53j'étais dans cette relation
00:45:54en 2014
00:45:55et c'était 3 ans
00:45:56la prescription
00:45:57sur les questions budgétaires
00:45:58donc on a fait une enquête
00:45:59cet été
00:46:00parce que nous avions
00:46:01plusieurs
00:46:01les grands réseaux associatifs
00:46:02qui ont sollicité
00:46:03la fondation des femmes
00:46:04en expliquant qu'il y avait
00:46:05des situations graves
00:46:06sur le terrain
00:46:07l'enquête qu'on a menée
00:46:09une enquête
00:46:09donc sur quelques semaines
00:46:1171% des associations
00:46:14interrogées
00:46:15déclaraient avoir
00:46:15une situation financière
00:46:16dégradée
00:46:16ou très dégradée
00:46:17ce qu'il faut comprendre
00:46:19aussi juste en préambule
00:46:19c'est que
00:46:20nous avons
00:46:21comme ça a été souligné là
00:46:22grâce à la communication
00:46:23et la mobilisation
00:46:24de plus en plus de femmes
00:46:25réussissent à prendre conscience
00:46:26donc on a de plus en plus
00:46:27de plaintes
00:46:28et du coup
00:46:28de plus en plus de femmes
00:46:29qui sollicitent les associations
00:46:31donc on n'est pas
00:46:31à nombre de sollicitations
00:46:33constantes
00:46:34on est en constante
00:46:35augmentation
00:46:36chaque année
00:46:36et évidemment
00:46:40l'augmentation
00:46:40vous allez voir
00:46:41budgétaire
00:46:41ne suit pas
00:46:42cette tendance
00:46:43donc 71%
00:46:44des associations
00:46:45déclarent une situation
00:46:46financière dégradée
00:46:47avec des baisses
00:46:48sur les baisses
00:46:4938% des associations
00:46:51déclarent des coupes
00:46:52des conseils départementaux
00:46:5331% des communes
00:46:5526% de l'Etat
00:46:5625% des conseils régionaux
00:46:58et intercommunalités
00:46:59en conséquence
00:47:02qu'est-ce que
00:47:02on leur a demandé
00:47:03qu'est-ce que vous faites
00:47:04si vous pensez
00:47:05que vous avez des baisses
00:47:06que vous avez des baisses
00:47:06cette année
00:47:0750% disent
00:47:08qu'elles doivent diminuer
00:47:09certaines activités
00:47:1028% répondent
00:47:11qu'elles réduisent
00:47:12leur capacité d'accueil
00:47:1330% déclarent
00:47:14fermer des permanences
00:47:1550% ont procédé
00:47:17à une réduction
00:47:17de la masse salariale
00:47:18ou envisagent de le faire
00:47:19en 2025
00:47:20exemple
00:47:21le CIDFF de Nantes
00:47:22a dû procéder
00:47:23à un licenciement
00:47:24fermé d'un poste
00:47:25de juristes
00:47:25le CIDFF des Côtes d'Armor
00:47:28ont fermé
00:47:29des permanences
00:47:29d'accès au droit
00:47:30en milieu rural
00:47:31alors qu'on le sait
00:47:3250% des féminicides
00:47:34ont lieu en milieu rural
00:47:35alors que 30%
00:47:35de la population y vit
00:47:36le CIDFF des Deux-Sèvres
00:47:38a fermé
00:47:39la permanence juridique
00:47:40de Thouard
00:47:41dans les Alpes-Maritimes
00:47:43fermeture
00:47:43d'une permanence juridique
00:47:44réduction de trois permanences
00:47:46dans la Drôme également
00:47:47on en a parlé
00:47:48c'était des permanences
00:47:50sur la vie
00:47:53des conseillers
00:47:54sur la vie affective
00:47:56et sexuelle
00:47:57dans la Drôme
00:47:58sept permanences
00:47:59en milieu rural
00:48:00ont fermé
00:48:00suite à une coupe
00:48:02budgétaire
00:48:02du département
00:48:03alors c'est étonnant
00:48:05parce que c'est vrai
00:48:05qu'on a par ailleurs
00:48:06plutôt des indications
00:48:08d'augmentation
00:48:09et du coup
00:48:11je voulais aussi
00:48:11vous donner
00:48:12quelques chiffres
00:48:13là-dessus
00:48:14que j'ai quelque part
00:48:15sur le budget
00:48:17alors les rapports
00:48:20de la Fondation des Femmes
00:48:21par ailleurs
00:48:21concordent avec
00:48:22les rapports
00:48:23de la Cour des Comptes
00:48:23et les rapports
00:48:24du Sénat
00:48:24qui tous disent
00:48:25la même chose
00:48:26sur le manque
00:48:26de coordination
00:48:27sur le manque
00:48:28de financement
00:48:28le rapport du Sénat
00:48:30explique aussi
00:48:32le montant dérisoire
00:48:34en fait
00:48:35qu'on met sur la table
00:48:37pour régler le problème
00:48:38des violences conjugales
00:48:39dérisoire d'autant plus
00:48:40si on le compare
00:48:41au montant des frais
00:48:42des coûts
00:48:43que ça a
00:48:44en fait
00:48:44pour la société française
00:48:45parce qu'on parle toujours
00:48:46du fait
00:48:47qu'il faudrait augmenter
00:48:47le budget
00:48:48mais sachez que ça
00:48:48baisserait d'autres budgets
00:48:49si jamais on luttait
00:48:50efficacement
00:48:51contre les violences
00:48:51faites aux femmes
00:48:52je préférerais
00:48:53qu'on le fasse
00:48:53juste parce que
00:48:54c'est important
00:48:54mais il s'avère
00:48:55qu'en plus
00:48:55ce serait une bonne idée
00:48:56financièrement
00:48:57sur le PLF
00:48:592026
00:49:00il y a effectivement
00:49:02une petite hausse
00:49:04du programme 137
00:49:06qui est le programme
00:49:06du droit des femmes
00:49:07donc comme on l'a dit
00:49:08tout à l'heure
00:49:09le programme
00:49:11du ministère
00:49:12des droits des femmes
00:49:12n'est pas le seul
00:49:13mobilisé
00:49:13bien évidemment
00:49:15et bien heureusement
00:49:17parce qu'il est
00:49:17moins de 100 millions
00:49:19d'euros
00:49:19donc heureusement
00:49:19c'est les plus grosses
00:49:22d'ailleurs les plus gros budgets
00:49:22ça va plutôt être
00:49:23police, justice
00:49:24et logement
00:49:24qui sont les plus gros budgets
00:49:26mobilisés
00:49:27sur ces questions-là
00:49:28en tout cas
00:49:29la hausse
00:49:30du budget 137
00:49:32du programme 137
00:49:34c'est surtout
00:49:35l'augmentation
00:49:36de l'aide universelle
00:49:37d'urgence
00:49:37qui est de droit
00:49:38donc en fait
00:49:40cette augmentation
00:49:40n'est pas réellement
00:49:41une décision politique
00:49:42c'est de droit
00:49:43à partir du moment
00:49:43où il y a cette aide
00:49:44universelle d'urgence
00:49:45et elle est corrélée
00:49:47à des baisses
00:49:47donc on a noté
00:49:48en 2025
00:49:4947% de baisse
00:49:51pour l'action 23
00:49:52c'est la coordination
00:49:54dont je parlais
00:49:54et la communication
00:49:55autour des programmes
00:49:57d'égalité femmes
00:49:57du gouvernement
00:49:58une baisse
00:49:59de quasiment 10%
00:50:00sur l'accès au droit
00:50:02et l'égalité professionnelle
00:50:03une baisse
00:50:04de 2,3%
00:50:05de la lutte
00:50:06contre les violences
00:50:07sexuelles
00:50:08et la prostitution
00:50:09donc on voit
00:50:12que cette année
00:50:14on est quand même
00:50:15sur un budget
00:50:15très différent
00:50:16des années précédentes
00:50:17puisqu'en fait
00:50:17on avait plutôt
00:50:18année après année
00:50:19une augmentation
00:50:19réelle
00:50:20de ce budget
00:50:22et là on voit
00:50:23qu'on est à plus
00:50:24rien du tout
00:50:25quasiment moins de 2%
00:50:26d'augmentation
00:50:26alors que l'inflation
00:50:27est aussi à moins de 2%
00:50:28d'augmentation
00:50:29donc autant dire
00:50:30qu'on est pour la première année
00:50:32sur une sorte de stagnation
00:50:34mais à nouveau stagnation
00:50:35où à l'intérieur
00:50:36on se rend compte
00:50:36que ça va plutôt être
00:50:38l'aide universelle d'urgence
00:50:39qui va augmenter
00:50:40donc ce qui est sûr
00:50:42c'est que
00:50:43c'est pas un problème
00:50:44qui se résoudra
00:50:45si on ne met pas
00:50:46les budgets derrière
00:50:47puisque comme vous l'avez
00:50:48d'ailleurs
00:50:48tous et toutes rappelés
00:50:50si on regarde les chiffres
00:50:51on est effectivement
00:50:52sur un contentieux
00:50:52de masse
00:50:53c'est massif
00:50:55c'est beaucoup
00:50:55beaucoup de gens
00:50:56donc beaucoup de femmes
00:50:57donc si on veut
00:50:58vraiment régler ce problème
00:51:00on ne peut pas faire
00:51:00autrement
00:51:01que de créer
00:51:02massivement
00:51:03des postes
00:51:04et j'entendais par exemple
00:51:05100 psychologues
00:51:06c'est bien
00:51:06mais 100 psychologues
00:51:06c'est à dire
00:51:071 par département
00:51:08par rapport
00:51:09à 136 000 victimes
00:51:10qui se signalent
00:51:12par rapport
00:51:12à 244 000 interventions
00:51:14ça me paraît
00:51:15dérisoire
00:51:16par rapport
00:51:16à ce qu'il faudrait faire
00:51:17pour répondre
00:51:18à tous les besoins
00:51:20et à toutes les demandes
00:51:21malheureusement
00:51:22donc moi je ne sais pas
00:51:23comment on peut faire
00:51:24à budget constant
00:51:24comme là c'est le cas
00:51:25enfin on voit
00:51:26ce qu'on peut faire
00:51:26en fait c'est juste
00:51:27il y a des femmes qui meurent
00:51:28donc sur le plaid des coupables
00:51:30sur le plaid des coupables
00:51:31alors il y a
00:51:33l'idée générale
00:51:34en fait je pense
00:51:35que chaque victime
00:51:36chaque personne
00:51:37qui a été victime
00:51:37de violences sexuelles
00:51:38ce qu'elle désire
00:51:39en fait probablement
00:51:40au plus profond d'elle
00:51:41c'est que
00:51:41ils reconnaissent
00:51:43ce qui lui a fait
00:51:45malheureusement
00:51:46ça n'arrive
00:51:47jamais
00:51:47et moi
00:51:49mon inquiétude
00:51:50c'est que
00:51:51on soit
00:51:52comme souvent
00:51:53malheureusement
00:51:54sur notre sujet
00:51:54sur
00:51:55des intentions
00:51:57en fait
00:51:58de gestion
00:51:59des flux
00:51:59et des stocks
00:51:59et de gestion
00:52:01de la surpopulation
00:52:03carcérale
00:52:03et qu'on masque
00:52:04ces inquiétudes
00:52:06et ces réalités
00:52:07quand on gère un pays
00:52:08et je les entends
00:52:09derrière
00:52:10des discours
00:52:11qui
00:52:12qui ne sont pas
00:52:13ceux-là
00:52:14plaid des coupables
00:52:16quand on est un homme
00:52:17victime de viol
00:52:17un homme
00:52:18agresseur
00:52:19un homme violeur
00:52:20un violeur
00:52:21il a devant lui
00:52:22en fonction de ce qu'il a fait
00:52:23et des preuves qu'il y a
00:52:24il y a soit
00:52:24les preuves sont irréfutables
00:52:26genre procès
00:52:27et du coup
00:52:29s'il plaide coupable
00:52:30il a une réduction
00:52:31de deux tiers
00:52:32de sa peine
00:52:32mais vu que les preuves
00:52:34sont irréfutables
00:52:35il aurait pu être condamné
00:52:36ou alors
00:52:38il n'y a pas assez
00:52:39de preuves
00:52:40et il sait qu'en fait
00:52:40il n'a aucun intérêt
00:52:42mais aucun intérêt
00:52:43à plaider coupable
00:52:44donc je ne vois pas
00:52:46quelles vont être
00:52:47les conséquences
00:52:47à part des réductions
00:52:48de peine
00:52:48moi je ne pense pas
00:52:51que la prison
00:52:52résout la problématique
00:52:53dans tous les cas
00:52:54des viols
00:52:55et des violeurs
00:52:56mais en tout cas
00:52:57je préférerais
00:52:57qu'on n'avance pas
00:52:59masqué sur cette question
00:53:00et qu'on dise
00:53:00la réalité des choses
00:53:01que d'ailleurs
00:53:02le ministre Dupond-Maretti
00:53:04m'avait dit
00:53:04à un moment donné
00:53:05que le problème
00:53:06de nos sujets
00:53:07c'est la surpopulation carcérale
00:53:09et que du coup
00:53:10c'est le problème
00:53:11d'ailleurs
00:53:11de pourquoi il y a
00:53:13autant de classements
00:53:14sans suite
00:53:14sur les plaintes
00:53:15pour viol
00:53:15pourquoi il y a
00:53:16autant d'affaires
00:53:17qui meurent
00:53:18dans des tiroirs
00:53:19c'est parce qu'en fait
00:53:20on ne sait pas quoi faire
00:53:21de tous ces viols
00:53:21et on ne sait pas quoi faire
00:53:22de tous ces violeurs
00:53:23et on ne sait pas quoi faire
00:53:24de tous ces agresseurs
00:53:26et ces hommes violents
00:53:27et on n'a clairement
00:53:28pas la place
00:53:29de les mettre en prison
00:53:30donc moi je préférerais
00:53:32qu'on ait justement
00:53:32dans cette idée
00:53:33d'une politique
00:53:34cohérente
00:53:36et globale
00:53:37de lutte contre
00:53:38les violences
00:53:38faites aux femmes
00:53:39cette politique
00:53:40cohérente et globale
00:53:41ça devrait à mon avis
00:53:42être un pilotage
00:53:43au plus haut niveau
00:53:44limite rattaché
00:53:45au président de la république
00:53:46avec une vision cohérente
00:53:48d'ensemble
00:53:48sur tous les ministères
00:53:49avec une réflexion
00:53:50en profondeur
00:53:51y compris de
00:53:52comment on fait
00:53:53en fait
00:53:53si on veut vraiment
00:53:54si on dit vraiment aux femmes
00:53:55d'aller porter plainte
00:53:56on fait comment
00:53:56pour vraiment
00:53:58faire en sorte
00:53:59qu'on entend
00:54:00qu'on reçoit
00:54:01toutes les plaintes
00:54:01et qu'on enquête
00:54:02sur toutes les plaintes
00:54:03parce qu'aujourd'hui
00:54:03ça n'est pas possible
00:54:05et on ment aux femmes
00:54:06quand on leur dit
00:54:06qu'on va le faire
00:54:07alors que ça n'est pas possible
00:54:08il n'y a pas le staff
00:54:09il n'y a pas les équipes
00:54:10il n'y a pas tous les enquêteurs
00:54:11pour le faire
00:54:11il faudrait en mettre
00:54:12beaucoup plus
00:54:12et même s'il y a
00:54:14de la bonne volonté
00:54:14je le conçois
00:54:16mais en tout cas
00:54:16il n'y a pas
00:54:17absolument pas ce qu'il faut
00:54:18donc une coordination nationale
00:54:19pour que les remontées
00:54:20que peut-être vous faites
00:54:21au ministère de l'Intérieur
00:54:22et je vous en félicite
00:54:23peut-être qu'il y a eu
00:54:24à un moment donné
00:54:24au ministère de la Justice
00:54:25que tout ça remonte
00:54:26et qu'on puisse vraiment
00:54:27étudier
00:54:28ce qui fonctionne
00:54:29ce qui ne fonctionne pas
00:54:30où sont les blocages
00:54:31et qu'on puisse avoir
00:54:32une parole aussi
00:54:33de vérité par rapport aux femmes
00:54:34sur ce qu'on peut faire
00:54:35et sur ce qu'on ne peut pas faire
00:54:36et qu'on puisse
00:54:37voilà
00:54:38y apporter des solutions
00:54:39des vraies solutions
00:54:41avec derrière
00:54:41un budget
00:54:42qui permette
00:54:42leur réalisation
00:54:43Merci Madame la Présidente
00:54:46Mesdames et Messieurs
00:54:47les députés
00:54:47je reviens juste du Sénat
00:54:49où il y avait
00:54:49des questions d'actualité
00:54:50et ensuite je pars
00:54:51pour signer
00:54:52avec l'association
00:54:52des maires ruraux
00:54:53une convention
00:54:54qui nous permet
00:54:54de fortifier nos liens
00:54:56de manière à garantir
00:54:57que dans toutes les communes rurales
00:54:58il y ait des référents égalité
00:55:00qui sont extrêmement précieux
00:55:01dans des territoires
00:55:02où nous savons
00:55:03que malheureusement
00:55:04il y a une surreprésentation
00:55:05de la question des violences
00:55:0650% des violences
00:55:07s'y déroulent
00:55:08pour seulement 30%
00:55:09de la population
00:55:09ce n'est pas une volonté
00:55:10de stigmatisation
00:55:11de ces territoires
00:55:11que de dire ça
00:55:12c'est juste d'assumer
00:55:13qu'il y a parfois
00:55:13plus de difficultés
00:55:14qui peuvent se concentrer
00:55:15parce que l'absence d'anonymat
00:55:17ou la question de la mobilité
00:55:19notamment
00:55:19rend parfois plus difficile
00:55:20encore la possibilité
00:55:22du départ
00:55:23Vous m'avez demandé
00:55:24Madame la Présidente
00:55:25d'être présente
00:55:26à votre table ronde
00:55:27de manière à aider
00:55:28à dresser un bilan
00:55:29en tout cas celui
00:55:29que le gouvernement peut faire
00:55:31permettez-moi d'abord
00:55:31de saluer votre travail
00:55:33Madame la Présidente
00:55:34vous et puis l'ensemble
00:55:35des membres de la délégation
00:55:36puisque c'est aussi
00:55:37grâce à vous bien sûr
00:55:38qu'un certain nombre
00:55:39d'évolutions notamment législatives
00:55:40en 2025
00:55:41ont pu voir le jour
00:55:42je pense évidemment
00:55:42à la question
00:55:43de l'intégration
00:55:44dans le code pénal
00:55:45du non-consentement
00:55:46au regard de vos travaux
00:55:47et de ceux
00:55:48de votre collègue
00:55:49Marie-Charlotte Garin
00:55:50Chaque année
00:55:51la semaine du 25 novembre
00:55:53nous rappelle avec force
00:55:54que les violences faites aux femmes
00:55:55demeurent l'un des principaux obstacles
00:55:56à l'égalité réelle
00:55:57entre les femmes et les hommes
00:55:58jeudi dernier
00:56:00quatre femmes ont été assassinées
00:56:01elles s'appelaient
00:56:02Mélina
00:56:03Laure
00:56:04Élodie
00:56:04et Béatrice
00:56:05elles n'avaient ni le même âge
00:56:06ni n'habitaient au même endroit
00:56:08ni n'appartenaient aux mêmes milieux sociaux
00:56:09mais toutes ont désormais
00:56:11un point commun
00:56:11celui d'avoir été tuées
00:56:13parce qu'elles étaient des femmes
00:56:14parce qu'elles voulaient être libres
00:56:15et parce qu'elles venaient
00:56:16d'annoncer à leurs conjoints
00:56:18qu'elles le quittaient
00:56:19leurs histoires auraient dû faire
00:56:20la une des journaux
00:56:21leurs prénoms
00:56:22auraient dû ouvrir
00:56:23tous les JT
00:56:23ça n'a pas été le cas
00:56:25car les féminicides
00:56:26et les violences faites aux femmes
00:56:27ne sont ni des faits divers
00:56:28ni des secrets de famille
00:56:30ni des histoires honteuses
00:56:31ce sont des faits de société
00:56:33et même des faits politiques
00:56:34les féminicides sont l'expression
00:56:36la plus extrême d'un continuum
00:56:38celui des violences faites aux femmes
00:56:39violences physiques
00:56:41sexuelles
00:56:41psychologiques
00:56:42économiques
00:56:43numériques
00:56:43violences qui entravent
00:56:44la liberté
00:56:45la santé
00:56:45la dignité
00:56:46l'autonomie
00:56:47elles sont encore trop nombreuses
00:56:48aujourd'hui à vivre dans la peur
00:56:50et ils sont encore trop nombreux
00:56:52à penser pouvoir disposer
00:56:53de la liberté
00:56:54du corps
00:56:54de la vie d'une femme
00:56:55comme si elles étaient
00:56:56leur propriété
00:56:57face à cela
00:56:58la lutte contre les violences
00:56:59faites aux femmes
00:57:00doit être un combat total
00:57:01un combat mené
00:57:02contre toutes les formes
00:57:03de violences
00:57:04et dans tous les milieux
00:57:05et un combat mené
00:57:06par toute la société
00:57:07un combat aussi mené partout
00:57:08comme je le disais
00:57:09dans les territoires
00:57:10notamment ruraux
00:57:11mais aussi en outre-mer
00:57:12qui a des difficultés spécifiques
00:57:14et où notre action
00:57:14doit être encore renforcée
00:57:16l'action de l'Etat
00:57:17s'inscrit résolument
00:57:18dans cette approche territoriale
00:57:19aucune femme
00:57:20quel que soit son lieu de vie
00:57:21ne doit être laissée seule
00:57:22face à la violence
00:57:23depuis 2017
00:57:24la France a engagé
00:57:25un effort sans précédent
00:57:26contre les violences
00:57:27faites aux femmes
00:57:27depuis 2019
00:57:29et le grenelle de lutte
00:57:29contre les violences conjugales
00:57:31nous avons triplé
00:57:32les moyens budgétaires
00:57:33consacrés aux politiques
00:57:33d'égalité
00:57:34nous avons régulièrement
00:57:36renforcé notre droit
00:57:37et je le disais
00:57:37l'année 2025
00:57:38a marqué une avancée décisive
00:57:40avec l'intégration
00:57:41dans la loi pénale
00:57:42de la notion
00:57:42de non consentement
00:57:44l'éducation
00:57:44à la vie affective
00:57:45relationnelle
00:57:46et à la sexualité
00:57:47très longtemps retardée
00:57:48a enfin des programmes
00:57:50désormais publics
00:57:51et publiés
00:57:51depuis le 6 février 2025
00:57:53ils sont mis en oeuvre
00:57:54depuis la rentrée scolaire
00:57:55dispensés trois fois par an
00:57:57dans toutes les écoles
00:57:58collèges
00:57:58lycées de France
00:57:59quel que soit leur statut
00:58:00une première évaluation
00:58:01sera conduite par le ministère
00:58:02de l'éducation nationale
00:58:03en décembre prochain
00:58:04elle joue un rôle majeur
00:58:06nous le savons ici
00:58:07dans la prévention
00:58:07en sensibilisant les jeunes
00:58:09au respect
00:58:09à l'intégrité du corps
00:58:10au consentement
00:58:11et à la lutte
00:58:12et la prévention
00:58:13contre les violences sexuelles
00:58:14en quelques années
00:58:15nous avons bâti
00:58:16une véritable chaîne
00:58:16de protection et d'accompagnement
00:58:18sur l'ensemble du territoire
00:58:19nous avons formé massivement
00:58:21puisqu'aujourd'hui
00:58:22plus de 190 000 policiers
00:58:23et gendarmes
00:58:24ont été formés
00:58:25aux violences sexistes
00:58:26sexuelles et intrafamiliales
00:58:28et tous les magistrats
00:58:29bénéficient également
00:58:29d'une formation initiale
00:58:31obligatoire
00:58:31nous avons construit
00:58:32un maillage inédit
00:58:33avec près de 500 intervenants
00:58:35sociaux en commissariat
00:58:36et gendarmerie
00:58:37100 maisons de protection
00:58:38des familles
00:58:39liées à nos gendarmeries
00:58:40plus de 120 maisons des femmes
00:58:42maisons de santé des femmes
00:58:43actives ou en cours d'ouverture
00:58:45dans l'année qui vient
00:58:45et dans les zones rurales
00:58:47plus de 600 communes
00:58:48bénéficient d'un élu rural
00:58:49relais de l'égalité
00:58:50du réseau de la MRF
00:58:51nous avons rendu
00:58:52l'accompagnement
00:58:53et l'accès
00:58:54à l'écoute plus simple
00:58:5539 19 est désormais
00:58:56ouvert 24 heures sur 24
00:58:587 jours sur 7
00:58:59des langues régionales
00:59:00ont même été déployées
00:59:01notamment en créole
00:59:03pour les personnes
00:59:04en outre-mer
00:59:06la plateforme
00:59:07arrêtonslesviolences.gouv.fr
00:59:08l'application
00:59:09Massécurité
00:59:09la plateforme nationale
00:59:11d'accompagnement des victimes
00:59:12permet d'échanger
00:59:13avec des professionnels
00:59:14de la police
00:59:14et de la gendarmerie
00:59:15de manière anonyme
00:59:1624 heures sur 24
00:59:17nous avons renforcé
00:59:19la protection des victimes
00:59:20avec le déploiement
00:59:20des téléphones grave danger
00:59:21et des bracelets
00:59:22anti-rapprochement
00:59:23le renforcement
00:59:24et l'allongement
00:59:24de la durée
00:59:25des ordonnances protection
00:59:26passées de 6 à 12 mois
00:59:28et la création
00:59:29d'une ordonnance provisoire
00:59:30de protection immédiate
00:59:31nous avons créé
00:59:32dans toutes les juridictions
00:59:33des pôles
00:59:34de violences intrafamiliales
00:59:35qui garantissent
00:59:36une prise en charge
00:59:37judiciaire coordonnée
00:59:38et accessible
00:59:39partout en France
00:59:40nous avons sécurisé
00:59:41le quotidien des victimes
00:59:42et de leurs enfants
00:59:43l'agence de recouvrement
00:59:44des impayés
00:59:45de pensions alimentaires
00:59:46agit contre les violences
00:59:47économiques
00:59:48qui frappent
00:59:49souvent les mères
00:59:50à la tête de familles
00:59:51monoparentales
00:59:51l'aide universelle d'urgence
00:59:53versée entre 1 et 3 jours
00:59:55grâce au CAF et MSA
00:59:56a déjà bénéficié
00:59:57à plus de 63 000 femmes
00:59:58en moins de 2 ans
00:59:59et a vocation
01:00:00à s'articuler
01:00:01avec le Pacte Nouveau Départ
01:00:02désormais déployé
01:00:03dans 12 départements
01:00:04d'expérimentation
01:00:05en vue de sa généralisation
01:00:06le parc d'hébergement
01:00:08pour la mise en sécurité
01:00:09des femmes victimes de violences
01:00:10a plus que doublé
01:00:11en 10 ans
01:00:11passant de 5 000
01:00:12à 11 000 places
01:00:13nous avons signé hier
01:00:15une circulaire
01:00:15avec le ministre du Logement
01:00:16et de la Ville
01:00:17pour garantir
01:00:18que les femmes victimes
01:00:18de violences
01:00:19soient systématiquement
01:00:20prioritaires
01:00:21pour prévenir la récidive
01:00:2330 centres spécialisés
01:00:24concernant les auteurs
01:00:25ont été ouverts
01:00:26sur la quasi-totalité
01:00:27du territoire
01:00:27pour renforcer la lutte
01:00:29contre l'exploitation sexuelle
01:00:31fléau dont on sait
01:00:31qu'il touche malheureusement
01:00:33des personnes de plus en plus jeunes
01:00:35et singulièrement
01:00:36des jeunes adolescentes
01:00:37nous avons se lancé la première stratégie nationale
01:00:39de lutte contre le système prostitutionnel
01:00:41en mars 2024
01:00:42et la circulaire de juillet
01:00:44que j'ai co-signé
01:00:45avec les ministères de l'Intérieur
01:00:46de la Justice
01:00:47de la Santé
01:00:47et du Travail
01:00:48rappelle l'importance
01:00:49d'une coordination renforcée
01:00:51pour identifier
01:00:51les activités illégales
01:00:53notamment le proxénétisme
01:00:54dans les faux
01:00:55prétendus salons de massage
01:00:57nous avons agi
01:00:58nous agissons
01:00:58et nous irons
01:00:59plus loin cette année
01:01:00les violences se transforment
01:01:02se diversifient
01:01:02se glissent
01:01:03dans toutes les interstices
01:01:04physiques, sexuelles, psychologiques
01:01:07économiques, numériques
01:01:08sous soumission chimique
01:01:09sous contrainte
01:01:10sous emprise
01:01:10sous sidération
01:01:11nous devons donc adapter
01:01:13sans cesse nos outils
01:01:14renforcer nos lois
01:01:15nos moyens
01:01:15pour mieux protéger
01:01:16mieux accompagner
01:01:18mieux condamner
01:01:19c'est le sens des travaux
01:01:20transpartisans
01:01:21que nous avons lancé
01:01:22il y a maintenant 6 mois
01:01:22et auquel nombre d'entre vous
01:01:23ont participé
01:01:24permettant d'avoir
01:01:25un accord
01:01:26sur plus d'une cinquantaine
01:01:28de mesures
01:01:28et nous continuerons
01:01:30évidemment
01:01:30à les déployer
01:01:32il y a les violences
01:01:33à mieux caractériser
01:01:35qu'il s'agisse
01:01:35notamment du contrôle coercitif
01:01:37le travail parlementaire
01:01:38s'est déjà engagé
01:01:39avec une adoption
01:01:39en première lecture
01:01:40à l'Assemblée nationale
01:01:41et au Sénat
01:01:42évidemment nous irons au bout
01:01:43ou des violences nouvelles
01:01:44à caractériser
01:01:45comme la question
01:01:46des cyber violences
01:01:47je pense à la proposition
01:01:48de loi déposée
01:01:49par Laurence Rossignol
01:01:49au Sénat
01:01:50qui permet de mieux qualifier
01:01:52ce qui relève
01:01:52de la prostitution
01:01:54ou du proxénétisme
01:01:55les violences faites
01:01:56aux femmes et aux enfants
01:01:57évoluent
01:01:58et nous devons donc
01:01:59évoluer plus vite qu'elles
01:02:00au lendemain du 25 novembre
01:02:03ce bilan n'est évidemment
01:02:04pas un satisfait site
01:02:05c'est la preuve par contre
01:02:06que l'Etat tient son rôle
01:02:07partout sur le territoire
01:02:09pour atteindre
01:02:10un objectif unique
01:02:11non négociable
01:02:12et profondément républicain
01:02:13éradiquer les violences
01:02:15faites aux femmes
01:02:15nous avons parcouru
01:02:17ensemble un chemin immense
01:02:18mais le chemin
01:02:19qui reste devant nous
01:02:19est celui qui compte
01:02:20sans doute le plus
01:02:21c'est à chacune
01:02:22et chacun d'entre nous
01:02:23de prolonger l'action
01:02:24de l'Etat
01:02:24de porter ce combat
01:02:25et d'être semeillant
01:02:26de vigilance
01:02:27et de solidarité
01:02:28pour que plus aucune femme
01:02:29ne soit assassinée
01:02:30parce qu'elle voulait
01:02:31vivre libre
01:02:32je vous remercie
01:02:33madame Katala
01:02:34vous vouliez poser une question
01:02:36merci beaucoup
01:02:40madame la présidente
01:02:41madame la ministre
01:02:42bon comme vous le savez
01:02:43152 femmes ont déjà été
01:02:44tuées cette année
01:02:46les féminicides augmentent
01:02:48par rapport à l'année dernière
01:02:49et vous nous dites
01:02:50que ça devrait faire
01:02:51la une du JT
01:02:52et de la presse
01:02:52et je suis entièrement
01:02:53d'accord avec vous
01:02:54mais moi j'aimerais surtout
01:02:55que ça fasse la une
01:02:56de la politique macroniste
01:02:58à l'oeuvre depuis 7 ans
01:03:00et que ce soit
01:03:00une réelle politique publique
01:03:01de lutter contre
01:03:02la violence patriarcale
01:03:03qui est finalement
01:03:04la violence qui tue le plus
01:03:06en France
01:03:07qui traumatise le plus
01:03:08et qui blesse le plus
01:03:09je salue la présentation
01:03:12de votre loi intégrale
01:03:14puisqu'elle a le mérite
01:03:14de prendre en compte
01:03:16les violences faites aux femmes
01:03:17et les violences faites aux enfants
01:03:19qui sont les deux faces
01:03:20d'une même pièce
01:03:21et je rappelle à tous les collègues
01:03:23que la grande majorité
01:03:24des violences sexuelles
01:03:2560%
01:03:26arrivent aux jeunes filles
01:03:27avant qu'elles aient 18 ans
01:03:29il s'agit donc
01:03:30d'un continuum de violence
01:03:32et du symbole
01:03:34de ce qu'est la domination
01:03:35patriarcale
01:03:36sur les mesures
01:03:38que vous avez présentées
01:03:39par contre
01:03:39hier en conférence de presse
01:03:41je déplore
01:03:41que ce soit
01:03:42soit des mesures pénales
01:03:44à coût 0 euro
01:03:45un peu comme la loi
01:03:46non consentement
01:03:46nous nous étions favorables
01:03:47mais ça doit être
01:03:48conjugué à des moyens supplémentaires
01:03:51pour la justice française
01:03:52pour les associations
01:03:54et je remarque par exemple
01:03:56que dans ce que vous avez présenté
01:03:57je vais donner quelques exemples
01:03:58il y a soit
01:03:58des mesures pénales
01:04:00des mesures
01:04:01de répression
01:04:02soit des mesures
01:04:04qui correspondent
01:04:05à des choses
01:04:06qui ont un coût budgétaire
01:04:08mais dans le budget
01:04:09pour 2026
01:04:10il n'y a pas la traduction
01:04:11de toutes ces annonces
01:04:12je vous prends par exemple
01:04:14l'aide juridictionnelle
01:04:15accordée de manière inconditionnelle
01:04:18à toutes les victimes
01:04:18de violences intrafamiliales
01:04:20ou de violences sexuelles
01:04:21il n'y a rien
01:04:22dans le budget
01:04:22à cet effet
01:04:23et quand j'ai présenté
01:04:24un amendement
01:04:25pour que ce soit le cas
01:04:25il a été largement rejeté
01:04:27y compris par le bloc central
01:04:28quand vous proposez
01:04:29d'étendre le téléphone
01:04:30grave danger
01:04:31aux victimes
01:04:32de la prostitution
01:04:33du proxénétisme
01:04:34et de la traite
01:04:34des êtres humains
01:04:35je trouve ça très bien
01:04:36mais il n'y a rien
01:04:37dans le budget
01:04:37à cet effet
01:04:38et lorsque j'ai présenté
01:04:39un amendement
01:04:39pour que ce soit le cas
01:04:40il a été rejeté
01:04:41ensuite sur la formation
01:04:42sur les VSS
01:04:43pour toutes les collectivités
01:04:44territoriales
01:04:45je me demande aussi
01:04:46avec quel argent
01:04:47puisque l'austérité budgétaire
01:04:48touche les collectivités
01:04:49chaque année
01:04:50et on pourrait aller
01:04:51jusqu'à 10 milliards d'euros
01:04:52en moins dans le budget
01:04:53pour 2026
01:04:53pour la formation annuelle
01:04:55de tous les enseignants
01:04:56sur l'enseignement EVARS
01:04:57et sur la prévention
01:04:58et le traitement des VSS
01:04:59pareil le budget
01:05:00qui est dans le PLF actuel
01:05:01dans la loi de finances
01:05:02est 100 fois inférieur
01:05:03à ce que demandent
01:05:04les associations
01:05:05100 fois
01:05:06et quand nous avons proposé
01:05:07un amendement
01:05:07pour que tous les enseignants
01:05:08soient me formés
01:05:09il a été rejeté
01:05:10et je reviens
01:05:11sur ce qu'a dit
01:05:12notre collègue
01:05:14de la fondation des femmes
01:05:15madame Meffert
01:05:1671% des associations féministes
01:05:19ont aujourd'hui
01:05:19une situation financière
01:05:21dégradée
01:05:21ou très dégradée
01:05:22alors même
01:05:23que le nombre
01:05:25de personnes
01:05:26qui signalent
01:05:26des violences conjugales
01:05:27a augmenté
01:05:28de 83%
01:05:29entre 2018
01:05:30et 2023
01:05:31et donc
01:05:32à budget
01:05:33qui baisse
01:05:34finalement
01:05:35les associations
01:05:36sont confrontées
01:05:36à de plus en plus
01:05:37de victimes
01:05:38à prendre en charge
01:05:39et c'est là
01:05:40qu'il y a
01:05:40je crois
01:05:41une grande hypocrisie
01:05:42puisque le nombre
01:05:43le coût dépensé
01:05:46par victime
01:05:46de violences conjugales
01:05:47par l'Etat
01:05:47depuis l'organisation
01:05:49de Grenelle
01:05:49a au final
01:05:50baissé de 26%
01:05:51si on prend
01:05:52les budgets
01:05:52qui baissent
01:05:53avec l'inflation
01:05:53et si on prend
01:05:54le fait
01:05:55que le nombre
01:05:55de victimes
01:05:56qui signalent
01:05:58des violences
01:05:58augmente
01:05:58il y a des éléments
01:05:59que je peux partager
01:06:00des éléments
01:06:01de constat
01:06:01sur à la fois
01:06:02des besoins
01:06:02qui ont augmenté
01:06:03parce que
01:06:03la libération
01:06:04de la parole
01:06:05et au-delà
01:06:05de la libération
01:06:06de la parole
01:06:06des femmes
01:06:06la libération
01:06:07des témoins
01:06:08et des signalements
01:06:08mais je pense
01:06:09que le ministère
01:06:09de l'Intérieur
01:06:10pourra y revenir
01:06:10et c'est un point
01:06:11sur lequel
01:06:12on doit s'en féliciter
01:06:13c'est-à-dire de voir
01:06:14qu'on a de plus en plus
01:06:14de signalements
01:06:15qui proviennent
01:06:15des tiers
01:06:16ça c'était un enjeu
01:06:17majeur pour nous
01:06:18de se dire
01:06:18que la société
01:06:19était alertée
01:06:20et alerte
01:06:21sur la question
01:06:22des violences
01:06:23et donc évidemment
01:06:23ça crée
01:06:24des besoins supplémentaires
01:06:25sur la question
01:06:26des éléments
01:06:26de formation
01:06:27encore une fois
01:06:28il n'y a pas
01:06:28d'ambiguïté
01:06:29sur les moyens
01:06:30qui sont consacrés
01:06:30tant par le ministère
01:06:31de l'Intérieur
01:06:32le ministère de la Justice
01:06:33ou par le ministère
01:06:34de l'Égalité
01:06:35au travers de la MIPROF
01:06:40la formation des policiers
01:06:42et des gendarmes
01:06:42elle y est aussi
01:06:43et elle est aussi
01:06:44de manière continue
01:06:45il vous suffit
01:06:46et vous pouvez le faire
01:06:47en tant que parlementaire
01:06:48de vous rendre
01:06:48dans n'importe quelle brigade
01:06:49de gendarmerie
01:06:50dans n'importe quel commissariat
01:06:51pour constater
01:06:52que les policiers
01:06:53et les gendarmes
01:06:53y sont formés
01:06:54pour constater
01:06:55qu'il y a des procès-verbes
01:06:56au type aujourd'hui
01:06:57d'entretien pour les personnes
01:06:58victimes de violences sexuelles
01:06:59ou victimes de violences
01:07:00intrafamiliales
01:07:01avec une conduite d'entretien
01:07:02qui permet de garantir
01:07:03que toutes les questions
01:07:04soient appréhendées
01:07:05y compris sur les violences économiques
01:07:06les violences psychologiques
01:07:08les violences sexuelles
01:07:09y compris dans le couple
01:07:10là où malheureusement
01:07:11trop de victimes elles-mêmes
01:07:12minimisent les violences
01:07:12qu'elles ont pu
01:07:13malheureusement subir
01:07:14il y a aussi
01:07:15vous le savez
01:07:16une grille d'évaluation du danger
01:07:17on est en train justement
01:07:18de la revoir
01:07:19avec le ministre de l'Intérieur
01:07:20de manière à élargir
01:07:22à d'autres enjeux
01:07:22je pense notamment
01:07:23à la question du suicide
01:07:24et des risques suicidaires
01:07:26que malheureusement
01:07:27les personnes victimes de violences
01:07:29connaissent encore plus
01:07:30que d'autres types de victimes
01:07:31donc ça c'est sur l'aspect
01:07:32de la formation
01:07:33sur la partie EVAR
01:07:34sur la question de la formation
01:07:36un bilan va être conduit
01:07:37par le ministère de l'éducation nationale
01:07:39au mois de décembre
01:07:40de manière à garantir justement
01:07:42de vous dire
01:07:43et d'avoir la précision
01:07:45sur à la fois
01:07:46le volume d'enseignants
01:07:47qui aura été formé
01:07:48et sur le nombre de cours
01:07:50qui aura été dispensé
01:07:51notre engagement
01:07:52il est très clair
01:07:53c'est de garantir
01:07:54que ces trois cours
01:07:54soient enfin délivrés
01:07:56quel que soit le statut
01:07:57des établissements
01:07:57public comme privé sous contrat
01:07:59évidemment
01:07:59et avec des programmes
01:08:01qui maintenant sont publics
01:08:02et qui évitent peut-être
01:08:03en tout cas je l'espère
01:08:04les fantasmes
01:08:05et les horreurs
01:08:05qu'on a pu lire
01:08:06sur ce que soi-disant
01:08:07on allait apprendre
01:08:07à nos enfants
01:08:08on apprend des choses simples
01:08:09des repères
01:08:10qui sont essentiels pour eux
01:08:11et notamment sur la prévention
01:08:13et la détection
01:08:14des abus sexuels
01:08:15on va aller plus loin
01:08:16ça déjà
01:08:16on l'a annoncé
01:08:17avec la ministre
01:08:18de la santé et des familles
01:08:19notamment sur la question
01:08:20de la formation
01:08:21de tous les professionnels
01:08:22qui sont au contact
01:08:23de nos enfants
01:08:24que ce soit
01:08:24des animateurs scolaires
01:08:26périscolaires
01:08:26des éducateurs
01:08:27de jeunes enfants
01:08:28de manière à ce qu'ils
01:08:29puissent être en capacité
01:08:31de détecter
01:08:31et donc d'être formés
01:08:33sur les abus sexuels
01:08:34nos enfants ne s'expriment pas
01:08:35comme nous
01:08:35nous pouvons nous exprimer
01:08:36mais les enfants envoient
01:08:37toujours des signaux
01:08:38et ces signaux
01:08:39encore faut-il les comprendre
01:08:40pour être en capacité
01:08:41de les détecter
01:08:41donc cette formation
01:08:42elle sera aussi évidemment
01:08:44rendue obligatoire
01:08:46donc sur la question
01:08:47de la formation
01:08:47il n'y a aucune ambiguïté
01:08:49sur la question des moyens
01:08:50et notamment des moyens
01:08:51aux associations
01:08:52mon budget
01:08:53est transparent
01:08:54et public
01:08:55et il est par principe
01:08:56à la disposition
01:08:57des parlementaires
01:08:58et même du grand public
01:08:59donc il n'y a aucune ambiguïté
01:09:00quand je dis
01:09:01et j'affirme
01:09:02qu'il a triplé
01:09:02c'est parce qu'il a plus
01:09:03que triplé
01:09:04depuis 2017
01:09:05c'est en fait
01:09:05il est soumis
01:09:06au contrôle du parlement
01:09:08chaque année
01:09:09ligne à ligne
01:09:10et ça peut se vérifier
01:09:11et pour 2026
01:09:12ce budget
01:09:13est encore en augmentation
01:09:14donc il y a
01:09:15de la part de l'état
01:09:16je dis bien
01:09:17de la part de l'état
01:09:18je sais que ça peut varier
01:09:19aussi d'une collectivité locale
01:09:20à une autre
01:09:21mais de la part de l'état
01:09:22il n'y a pas un euro
01:09:23de baisse
01:09:24sur la question
01:09:25des subventions
01:09:25aux associations
01:09:27la plupart des associations
01:09:28d'ailleurs aujourd'hui
01:09:29notamment dans le cadre
01:09:30de l'appel à projet national
01:09:31ce qu'on a fait c'est quoi
01:09:32c'est qu'elles sont
01:09:33ce qu'on appelle des CPO
01:09:34les CPO c'est de la pluriannualité
01:09:36pour garantir justement
01:09:37que les associations
01:09:38n'aient pas chaque année
01:09:39à devoir refaire des projets
01:09:40donc les plus grandes associations
01:09:41qui ensuite se déploient
01:09:43sur notre territoire
01:09:44les CIDFF
01:09:44au planning familial
01:09:45au 39-19
01:09:46pour ne citer que ces trois exemples
01:09:48plus connus
01:09:48sans doute que d'autres encore
01:09:49et bien évidemment
01:09:50sont dans des logiques pluriannuelles
01:09:52c'est pareil sur la question
01:09:53de la lutte contre le système
01:09:54professionnel
01:09:55avec le nid
01:09:55ou l'amicale du nid
01:09:56par exemple
01:09:57donc ça leur donne
01:09:58de la visibilité
01:09:58et ça permet de garantir
01:09:59que justement
01:10:00il n'y a pas de baisse de moyens
01:10:02en tout cas
01:10:02pas sur la question
01:10:03de la part État
01:10:04et on a pu
01:10:05et vous le savez
01:10:05parce que ça a pu être voté
01:10:07par voie d'amendement
01:10:08au Sénat
01:10:09avoir la compensation Ségur
01:10:11où l'État est même allé
01:10:12au-delà
01:10:13de la compensation Ségur
01:10:14qui était sur la part État
01:10:15puisque nous avons pris en charge
01:10:17au-delà
01:10:18de ce qui aurait dû être fait
01:10:20au regard des ratios
01:10:21normalement
01:10:21qui sont mis en place
01:10:23entre l'État
01:10:23et les collectivités locales
01:10:24donc ça
01:10:25cet engagement
01:10:25il est tenu
01:10:26et il continuera à être tenu
01:10:28sur la question de la formation
01:10:29avec le ministère de l'Intérieur
01:10:31avec le ministère de la Justice
01:10:32avec le ministère de l'Education nationale
01:10:34avec le ministère de la Santé
01:10:35de manière à ce que l'ensemble
01:10:36des professionnels
01:10:37soient formés
01:10:38et que les moyens soient garantis
01:10:39pour qu'ils puissent l'être
01:10:40non mais comme on est là
01:10:42pour faire le bilan
01:10:42aussi
01:10:44je pense qu'il faut
01:10:47qu'on se pose la question
01:10:48d'où vient cette violence
01:10:49puisqu'elle est massive
01:10:50que je cite les chiffres
01:10:5416% seulement de plaintes
01:10:56sur les victimes
01:10:58de violences conjugales
01:10:59et pourtant les chiffres
01:11:01c'est plus de 270 000 plaintes
01:11:02sur l'année qui vient de s'écouler
01:11:04entre les différents services
01:11:07police et gendarmerie
01:11:07donc c'est des centaines
01:11:10de milliers de victimes
01:11:11et donc des centaines
01:11:12de milliers d'auteurs
01:11:13et je ne parle pas
01:11:13des chiffres d'inceste
01:11:15qui sont
01:11:16si on prend les chiffres
01:11:17de la civile
01:11:17qui sont terrifiants
01:11:19je ne parle pas non plus
01:11:21des agressions
01:11:21dans la rue
01:11:23donc c'est vraiment massif
01:11:25donc si on essaye
01:11:27de se poser la question
01:11:27de savoir d'où vient la violence
01:11:29on se rend compte
01:11:30qu'on ne peut plus rester
01:11:31sur ce qu'on a quand même
01:11:32véhiculé pendant longtemps
01:11:33et qui nous a enfermé
01:11:35je pense en tant qu'homme
01:11:36dans aussi une posture
01:11:38excluante
01:11:39en se disant
01:11:39ça ne peut pas être moi
01:11:40c'est forcément
01:11:41quelqu'un d'autre
01:11:41c'est forcément
01:11:42une figure un peu monstreuse
01:11:44comme ça
01:11:45qui vivrait dans les marges
01:11:47mais la violence
01:11:49c'est pas quelque chose
01:11:52d'inné
01:11:53on ne naît pas violent
01:11:54comme on pourrait naître
01:11:55avec le gène des yeux bleus
01:11:56ou des cheveux blonds
01:11:57c'est un comportement
01:11:58et je voudrais parler de ça
01:12:00parce que la question
01:12:01de l'éducation
01:12:02a été mentionnée
01:12:03et on apprend
01:12:05à être violent
01:12:05en y étant exposé
01:12:08on apprend à être violent
01:12:09en ayant la malchance
01:12:11de grandir
01:12:11dans une famille
01:12:12traversée par la violence
01:12:13en ayant exposé
01:12:14à la violence
01:12:14de son propre père
01:12:15en étant exposé
01:12:16à la violence
01:12:17d'un quartier
01:12:18à la violence
01:12:18d'une situation
01:12:19en particulier
01:12:20mais aussi
01:12:21parce qu'on est
01:12:22baigné dans le bain
01:12:23d'une société
01:12:24qui autorise
01:12:25l'accès à la violence
01:12:26je veux dire
01:12:27tous ces centaines
01:12:29de milliers
01:12:29d'auteurs
01:12:30de violences
01:12:31on les a autorisés
01:12:33à être violents
01:12:34par un milliard
01:12:35d'influences
01:12:35que sont
01:12:36ceux aussi
01:12:38de la télévision
01:12:39de la publicité
01:12:41du cinéma
01:12:42on se cherche
01:12:44des modèles
01:12:45dans ce processus
01:12:46d'identification
01:12:48qui consiste
01:12:48à grandir
01:12:49et à devenir
01:12:50peut-être
01:12:51plus des enfants
01:12:52mais des hommes
01:12:53et il y a aussi
01:12:55ça a été mentionné
01:12:57une pression masculiniste
01:12:59je pense que
01:13:00la question
01:13:00de l'éducation
01:13:01elle est
01:13:02vraiment centrale
01:13:03parce que déconstruire
01:13:04c'est quelque chose
01:13:05qu'on a beaucoup entendu
01:13:06depuis 2017
01:13:06la déconstruction
01:13:08des hommes
01:13:08essayer de réparer
01:13:10des hommes violents
01:13:11moi j'en ai suivi
01:13:11énormément
01:13:12dans les groupes de parole
01:13:13c'est
01:13:14des centaines
01:13:16d'hommes
01:13:16que j'ai croisés
01:13:17qui avaient
01:13:1740, 45, 50
01:13:1955, 60
01:13:2065 ans
01:13:21c'est extrêmement compliqué
01:13:23de déconstruire
01:13:24quelqu'un
01:13:25qui a
01:13:25une vie entière
01:13:27d'habitude
01:13:27une vie entière
01:13:28d'un comportement
01:13:29qu'il a
01:13:29jusqu'à présent
01:13:30d'ailleurs
01:13:31assimilé
01:13:32en se disant
01:13:32que c'était comme ça
01:13:33qu'il fallait faire
01:13:34que c'était ça
01:13:35être un homme
01:13:36c'était ne pas parler
01:13:37ne pas se confier
01:13:40sur ses sentiments
01:13:42ne pas dire
01:13:42quand il est triste
01:13:43et donc d'ailleurs
01:13:43le passage à l'acte
01:13:44il arrive très souvent
01:13:46dans ce moment
01:13:48critique
01:13:49où l'ego est blessé
01:13:51où il se sent quitté
01:13:52où il a l'impression
01:13:53d'être abandonné
01:13:53presque de mourir
01:13:55et donc c'est mourir
01:13:56ou être tué
01:13:56et donc là-dessus
01:13:59c'est vrai
01:14:01qu'il y a
01:14:02des programmes
01:14:03qui ont été publiés
01:14:04pour les cours
01:14:06d'éducation
01:14:07à la vie affective
01:14:08relationnelle
01:14:08et à la sexualité
01:14:09mais ils sont
01:14:11encore trop peu
01:14:12appliqués
01:14:12et ça ne peut pas
01:14:15tomber du ciel
01:14:16je veux dire
01:14:16à l'école
01:14:16on apprend
01:14:17je ne sais combien
01:14:18de dates
01:14:19sur notre histoire
01:14:20de France
01:14:20on n'apprend pas
01:14:21à vivre ensemble
01:14:22on n'apprend pas
01:14:23à être avec les autres
01:14:24on n'apprend pas
01:14:24non plus aux petits garçons
01:14:26à sortir de cette espèce
01:14:27de carcan
01:14:27qui a été le mien
01:14:28et qui a été celui
01:14:29de mon père
01:14:30et de centaines de mecs
01:14:32qui ont grandi
01:14:32dans ma génération
01:14:33qui est une espèce
01:14:34de cliché
01:14:35qui dit que pour devenir
01:14:36un homme
01:14:36un vrai
01:14:37il faut
01:14:37et c'est ce discours masculiniste
01:14:39qu'on entend
01:14:39à longueur de réseaux sociaux
01:14:41mais qui est un discours puissant
01:14:43parce que c'est le principe
01:14:44de la publicité
01:14:45c'est-à-dire que si vous avez
01:14:46un slogan facile à comprendre
01:14:48le message circule
01:14:49moi je rencontre énormément
01:14:51de jeunes
01:14:51dans des collèges
01:14:53et des lycées
01:14:54et je vois que
01:14:55leur discours
01:14:56il n'a pas du tout évolué
01:14:58depuis 2017
01:14:59je rencontre des jeunes filles
01:15:01de 13-14 ans
01:15:02qui elles sont extrêmement politisées
01:15:04mille fois plus
01:15:05que les filles de 13-14 ans
01:15:06que j'avais dans mes classes
01:15:07qui sont extrêmement conscientes
01:15:08de ce que c'est que le consentement
01:15:09de l'égalité
01:15:11de la violence
01:15:13de la domination
01:15:14même
01:15:14et du patriarcat
01:15:15qui sont tous des mots
01:15:16que je n'avais même pas
01:15:18dans mon champ lexical
01:15:19quand j'avais cet âge-là
01:15:19et en face
01:15:20des jeunes garçons
01:15:21qui vraiment ressemblent
01:15:23aux jeunes garçons
01:15:23que j'étais
01:15:24et à ceux
01:15:24qui étaient dans mes classes
01:15:25c'est-à-dire
01:15:26complètement campés
01:15:28sur des positions
01:15:29hyper archétypales
01:15:30de un homme c'est ça
01:15:31et une femme
01:15:31sa position c'est
01:15:32de la fermer
01:15:33d'être en dessous
01:15:34de faire des gamins
01:15:35et de rester dans la cuisine
01:15:36et depuis 2017
01:15:38quand même
01:15:39il y a un mouvement
01:15:39de backlash
01:15:40qui est assez puissant
01:15:41on en parle
01:15:43on en parle
01:15:43mais il y a
01:15:45des mouvements conservateurs
01:15:46qui tirent dans l'autre sens
01:15:47et je pense que
01:15:49c'est vraiment
01:15:50hyper important
01:15:52de prendre en charge
01:15:54les auteurs
01:15:55pour qu'ils ne récidivent pas
01:15:56mais
01:15:56il est peut-être
01:15:58plus urgent
01:16:00encore
01:16:00de mettre
01:16:01le paquet
01:16:01sur ces jeunes
01:16:02qui ont
01:16:034 ans
01:16:045 ans
01:16:056 ans
01:16:057 ans
01:16:05qui rentrent à l'école
01:16:06et en fait
01:16:07ils ne vont pas se mettre
01:16:07en couple
01:16:08à 19 ou 20 ans
01:16:10ils vont se mettre
01:16:10en couple
01:16:10à 13-14 ans
01:16:11et ce qu'on voit
01:16:12c'est que
01:16:12la jalousie
01:16:13le contrôle coercitif
01:16:14dont parlait
01:16:15Alexandra Rosenfeld
01:16:16tout à l'heure
01:16:17ils sont à l'oeuvre
01:16:17dans une cour d'école
01:16:18et dans une cour d'école
01:16:19de collège
01:16:19pas forcément à la fac
01:16:21donc
01:16:22je sais qu'en effet
01:16:26on avance
01:16:27par rapport aux lois
01:16:28qui étaient votées
01:16:28en 2001
01:16:29mais je pense
01:16:30qu'il faut vraiment
01:16:31aller plus vite
01:16:33et plus fort
01:16:33sur la jeunesse
01:16:34je confirme
01:16:35qu'on a effectivement
01:16:36une montée
01:16:37de procédures pénales
01:16:38en lien avec
01:16:39des très jeunes couples
01:16:40voilà
01:16:4114, 15, 16 ans
01:16:42notamment
01:16:44grâce à tous
01:16:45ces téléphones portables
01:16:46qui permettent
01:16:46de surveiller
01:16:47finalement
01:16:49son ami
01:16:52sur la prise en charge
01:16:53des auteurs
01:16:54peut-être juste
01:16:54des éléments chiffrés
01:16:55en 2021
01:16:57en détention
01:16:58on avait 9 000 condamnés
01:16:59pour ce type de fait
01:17:00en 2025
01:17:02on est à plus de 16 000 condamnés
01:17:05bon
01:17:05c'est
01:17:06ce qui montre
01:17:07à quel point
01:17:08les chiffres
01:17:09sont exponentiels
01:17:10et par ailleurs
01:17:12en prise en charge
01:17:13ce qu'on appelle
01:17:13le milieu ouvert
01:17:14c'est-à-dire les hommes violents
01:17:15pris en charge
01:17:16on est passé
01:17:17d'un peu moins
01:17:19de 30 000
01:17:20à plus de
01:17:21à plus de
01:17:2130
01:17:22à presque 35 000
01:17:23aujourd'hui
01:17:23donc c'est aussi
01:17:24ça interroge les moyens
01:17:25les moyens qu'a l'administration
01:17:27pénitentiaire
01:17:27de prendre en charge
01:17:28tous ses auteurs
01:17:28avec une augmentation
01:17:30massive des chiffres
01:17:31sachant que le taux
01:17:32de récidive
01:17:32est de 22%
01:17:341 sur 5
01:17:35voilà
01:17:36donc on a des tas
01:17:38de programmes
01:17:39qui sont en place
01:17:40et qui peuvent être
01:17:40très efficients
01:17:41mais pour cela
01:17:41il faudrait
01:17:42effectivement
01:17:43pouvoir suivre
01:17:44au long cours
01:17:44et de manière
01:17:45très serrée
01:17:46les auteurs
01:17:46si je prends
01:17:47le contrôle judiciaire
01:17:49avec placement probatoire
01:17:50depuis que ça fonctionne
01:17:52800 personnes
01:17:53à peu près
01:17:53ont été prises en charge
01:17:54par rapport
01:17:55à la masse
01:17:56des condamnations
01:17:57ça fait finalement
01:17:58pas beaucoup
01:17:59sur
01:18:00je rejoins
01:18:02les questions
01:18:03d'accueil
01:18:03on sait que l'accueil
01:18:04tout se joue
01:18:05dans les 10 premières secondes
01:18:06que cet accueil
01:18:07peut être encore
01:18:08très hétérogène
01:18:09autant dans les services
01:18:10d'enquête
01:18:10que dans les tribunaux
01:18:11en réalité
01:18:11ça renvoie en effet
01:18:13à tous ces fameux
01:18:14biais cognitifs
01:18:15ces stéréotypes
01:18:16qu'on a toutes et tous
01:18:17donc ça renvoie
01:18:18à l'éducation
01:18:18ça dépasse
01:18:19c'est avant même
01:18:21l'enquête
01:18:21avant la justice
01:18:22que ça doit se travailler
01:18:23mais en tout cas
01:18:25au stade
01:18:25de l'accueil
01:18:27en zone police
01:18:28et gendarmerie
01:18:29et au stade
01:18:29des décisions judiciaires
01:18:31on a quand même
01:18:32une persistance
01:18:33d'un certain nombre
01:18:34de biais cognitifs
01:18:35vous savez que
01:18:36la France a été condamnée
01:18:37par la Cour européenne
01:18:38des droits de l'homme
01:18:39à trois reprises
01:18:39cette année
01:18:40avec notamment
01:18:41une condamnation
01:18:42intervenant
01:18:43pour une motivation
01:18:44qui était sexiste
01:18:45et genrée
01:18:46de la part de magistrats
01:18:47voilà
01:18:48donc ça montre
01:18:49que ces biais sont persistants
01:18:50et en réalité
01:18:50ces biais
01:18:51nous empêchent souvent
01:18:52de bien enquêter
01:18:53et de bien orienter
01:18:54et donc
01:18:55de bien juger
01:18:57sur la question
01:18:59des mineurs
01:19:00on travaille
01:19:01actuellement
01:19:01le ministère de la justice
01:19:02travaille sur une ordonnance
01:19:04de sûreté
01:19:06de l'enfant
01:19:06donc on devrait quand même
01:19:07pouvoir évoluer
01:19:08de manière positive
01:19:09sur leur protection
01:19:11et enfin
01:19:12dernier point
01:19:13ce sont les exemples
01:19:15étrangers
01:19:15ça a été évoqué
01:19:16tout à l'heure
01:19:16avec des politiques
01:19:17qui fonctionnent mieux
01:19:18alors c'est juste
01:19:19un constat
01:19:19c'est pas mon avis
01:19:21mais le constat
01:19:22c'est qu'en Espagne
01:19:23on est sur une loi
01:19:24intégrale de protection
01:19:26des femmes
01:19:27donc l'Espagne
01:19:29a fait le choix
01:19:30d'un prisme genré
01:19:32nous en France
01:19:33on fait le choix
01:19:34d'un prisme
01:19:34universaliste
01:19:35c'est un constat
01:19:37et cette loi intégrale
01:19:40en fait
01:19:40protège très tôt
01:19:41avec un système
01:19:42aussi d'ordonnance
01:19:43de protection
01:19:43qui est beaucoup plus
01:19:45qui est plus efficient
01:19:46parce que
01:19:47c'est prononcé
01:19:48en nombre
01:19:48et c'est vrai aussi
01:19:49pour tout ce qui va être
01:19:50bracelet anti-rapprochement
01:19:51ou téléphone grave danger
01:19:53il y en a aussi
01:19:54l'exemple du Québec
01:19:55qui a fait aussi
01:19:56un choix
01:19:58différent de la France
01:19:59alors comme l'Espagne
01:20:00on est sur des violences
01:20:01sexistes
01:20:02sexuelles
01:20:03et intrafamiliales
01:20:04donc au sens large
01:20:05on n'est pas que
01:20:05sur le prisme conjugal
01:20:06donc on est sur une vision
01:20:08globale et moins segmentée
01:20:09et au Québec
01:20:10ils ont mis en place
01:20:12des juridictions spécialisées
01:20:13à titre expérimental
01:20:15qu'ils vont étendre
01:20:16fin 2026
01:20:17et qui reposent
01:20:18sur quatre piliers
01:20:19la formation
01:20:20qui est obligatoire
01:20:22pour un accompagnement
01:20:24de la victime
01:20:26tout au long
01:20:27de son parcours
01:20:28puisque la victime
01:20:28a un référent
01:20:29tout au long
01:20:30du parcours
01:20:31qui est le même
01:20:31qui est dédié
01:20:32sur cette notion
01:20:34de justice spécialisée
01:20:36et sur l'aménagement
01:20:37des tribunaux
01:20:38à cet effet
01:20:39voilà
01:20:39donc on est vraiment
01:20:41sur des logiques
01:20:41très différentes
01:20:42par rapport
01:20:43au système français
01:20:44en termes de suivi
01:20:45d'évaluation
01:20:46de la politique publique
01:20:47de lutte contre
01:20:47les violences faites
01:20:48aux femmes
01:20:48je maintiens
01:20:49qu'il n'y a pas
01:20:49de suivi
01:20:50d'évaluation
01:20:51de la politique
01:20:52de lutte
01:20:52contre les violences
01:20:53faites aux femmes
01:20:54qui est faite
01:20:54au niveau national
01:20:55il y a
01:20:56sur certains
01:20:57dispositifs
01:20:58qui ont été
01:20:59par exemple
01:21:01il y a
01:21:02la commission nationale
01:21:04de suivi
01:21:05et des ordonnances
01:21:05de protection
01:21:06qui est essentielle
01:21:07mais qui suit
01:21:08un seul dispositif
01:21:09et il y a
01:21:10au sein du ministère
01:21:10de l'Intérieur
01:21:11effectivement
01:21:11des choses
01:21:12qui sont faites
01:21:12et c'est très bien
01:21:13maintenant moi
01:21:14mon sujet
01:21:14c'est de dire
01:21:15moi en tant que
01:21:15fondation des femmes
01:21:16ce que je sais
01:21:17c'est que si je veux
01:21:18savoir combien de plaintes
01:21:19ont effectivement
01:21:20été prises à l'hôpital
01:21:21je suis dans l'incapacité
01:21:22de le savoir
01:21:23si je veux savoir
01:21:24en temps à peu près réel
01:21:27parce qu'en fait
01:21:28il y a des chiffres
01:21:28qui remontent des associations
01:21:30par exemple
01:21:30sur les féminicides
01:21:31et les féminicides
01:21:32pas que conjugaux
01:21:33du coup
01:21:33sur d'autres types
01:21:34de féminicides également
01:21:35je suis dans l'incapacité
01:21:36de le faire
01:21:37à moins de bidouiller
01:21:38trois trucs
01:21:38avec de la presse
01:21:40quotidienne régionale
01:21:41et d'autres pays
01:21:42nous montrent
01:21:43que c'est possible
01:21:43de faire mieux
01:21:44et de faire plus
01:21:45et en particulier
01:21:46sur le suivi
01:21:46de l'évaluation
01:21:47de la politique
01:21:48de lutte contre
01:21:49les violences faites aux femmes
01:21:49à mon sens
01:21:50ce que nous devrions faire
01:21:51c'est non seulement
01:21:52le suivi de l'évaluation
01:21:53des moyens
01:21:54c'est à dire de se dire
01:21:54ok on a mis les efforts
01:21:56mais plutôt
01:21:57ok quels sont les résultats
01:21:58puisque par exemple
01:21:59si on parle uniquement
01:22:00du bracelet électronique
01:22:01on peut parler
01:22:02du nombre de bracelets électroniques
01:22:03mais sont-ils en pré-sententiel
01:22:05ou en post-sententiel
01:22:06et à quel point ça marche
01:22:08comment ça marche etc
01:22:09et du coup moi
01:22:10ce que je souhaiterais
01:22:10et à mon avis
01:22:11ce serait très utile
01:22:12pour tout le monde
01:22:13qu'on puisse avoir
01:22:14un endroit
01:22:14où on a des personnes
01:22:15qui sont en capacité
01:22:16de pouvoir demander
01:22:17ces remontées de chiffres
01:22:19très de manière
01:22:20quasiment instantanée
01:22:21aux différents ministères
01:22:22de les évaluer
01:22:24de demander des études
01:22:25aussi sur les fonctionnements
01:22:26sur les dysfonctionnements
01:22:27des différents dispositifs
01:22:28que cette coordination
01:22:29se fasse avec les associations
01:22:31puisque moi c'est un des angles morts
01:22:32à mon sens
01:22:33dans ce bilan
01:22:35des mesures du Grenelle
01:22:36un des angles morts
01:22:37c'est qu'en fait
01:22:37les associations sont
01:22:38et je suis ravie d'être là
01:22:39merci beaucoup
01:22:40de m'avoir invité
01:22:41mais à part à l'Assemblée nationale
01:22:42on est très rarement invité
01:22:43on peut être au comité
01:22:47sur les ordonnances de protection
01:22:49mais dans les autres endroits
01:22:50on n'y est pas
01:22:50et par exemple
01:22:51un endroit où on n'est pas
01:22:52où les associations ne sont pas
01:22:53c'est lors de rétex
01:22:55lors de féminicide
01:22:55ça fait partie des demandes
01:22:57qu'on avait
01:22:57on a une ministre
01:22:58qui a écouté notre demande
01:23:01c'était Madame Belloubet
01:23:02à l'époque
01:23:02on avait demandé
01:23:03à ce qu'il y ait
01:23:04comme dans d'autres pays
01:23:04des études faites
01:23:06sur les féminicides
01:23:07pour savoir si on reproduit
01:23:08ou pas les mêmes erreurs
01:23:09c'est intéressant
01:23:11de savoir pourquoi
01:23:11la dame elle est morte
01:23:12et comment faire
01:23:13pour qu'il n'y en ait pas d'autres
01:23:13qui meurent
01:23:14pour les mêmes raisons
01:23:15et donc
01:23:16il y a eu une étude
01:23:17qui a été faite
01:23:17mais depuis pas réellement
01:23:19et cette étude d'ailleurs
01:23:20elle était très intéressante
01:23:21parce qu'elle ne pointait pas
01:23:22qu'est-ce qu'on a fait de bien
01:23:23parce que ça
01:23:24à la limite c'est normal
01:23:25de bien travailler
01:23:25mais plutôt
01:23:26qu'est-ce qu'on n'a pas fait de bien
01:23:28parce que l'idée
01:23:28c'est quand même
01:23:28de faire en sorte
01:23:29qu'il y ait moins de dames
01:23:30qui meurent
01:23:30et donc il faut bien regarder
01:23:32les problèmes qu'il y a
01:23:33qui se posent
01:23:34quand on sait que 25%
01:23:35des femmes victimes
01:23:36de féminicides
01:23:36ont porté plainte
01:23:37par exemple
01:23:38on sait qu'en fait
01:23:39il y a des sujets
01:23:40probablement d'amélioration
01:23:42et donc ça veut dire
01:23:43qu'il faut qu'on ait
01:23:44cet intérêt
01:23:45de chercher malheureusement
01:23:46la petite bête
01:23:46et les choses
01:23:47qui ont dysfonctionné
01:23:48et dans ces rétextes
01:23:49qui sont faits
01:23:50après les féminicides
01:23:51aujourd'hui
01:23:51les associations
01:23:52ne sont pas conviées
01:23:54dans ces réunions
01:23:55où on a des remontées
01:23:56internes
01:23:57dans les ministères
01:23:58et malheureusement
01:23:59j'ai peur que dans ces remontées-là
01:24:00ce soit plutôt des personnes
01:24:01qui se disent
01:24:02mince
01:24:02j'essaye de montrer
01:24:03qu'on a tout bien fait
01:24:04parce qu'on a peur
01:24:04de dire qu'on a mal fait
01:24:05alors qu'en fait
01:24:06il faut le dire
01:24:07les choses qui n'ont pas fonctionné
01:24:08il ne faut pas en avoir peur
01:24:09et au contraire
01:24:10c'est quelque chose
01:24:10qui est extrêmement enrichissant
01:24:12la richesse d'un rétexte
01:24:13c'est justement
01:24:13de voir ce qui n'a pas marché
01:24:14et juste je finirai là-dessus
01:24:16parce que je sais
01:24:17qu'après on va tous partir
01:24:18je voulais quand même dire
01:24:19un petit mot
01:24:19sur les angles morts
01:24:20à mon sens
01:24:21je rejoins tout à fait
01:24:22ce qu'il dit
01:24:22c'est les angles morts
01:24:23c'est les hommes
01:24:23parce que
01:24:25et en particulier
01:24:26on le voit bien
01:24:27on a une politisation
01:24:28du machisme aujourd'hui
01:24:29avec ce masculinisme
01:24:30qui est un terrorisme
01:24:31donc les nouvelles formes
01:24:33de terrorisme aujourd'hui
01:24:34c'est du masculinisme
01:24:35et je sais que le parquet
01:24:36de lutte antiterroriste
01:24:37l'a bien compris également
01:24:39donc c'est vraiment
01:24:40les hommes
01:24:41comment on fait
01:24:41pour faire en sorte
01:24:42que ce soit aux hommes
01:24:44maintenant de changer
01:24:44et comment on fait
01:24:45pour les embarquer
01:24:46ça c'est une grande
01:24:47une grande interrogation
01:24:48l'autre angle mort
01:24:49à mon avis
01:24:49c'est les familles
01:24:50de victimes de féminicides
01:24:52là j'ai en ce moment même
01:24:53le cas d'une femme
01:24:54qui s'est interposée
01:24:55entre sa tante
01:24:56et le conjoint violent
01:24:57qui s'est pris des coups de hache
01:24:58et qu'aujourd'hui
01:24:59du coup
01:25:00elle a pas de logement
01:25:01parce qu'elle a pas de papier
01:25:02elle vit
01:25:02enfin nous on l'héberge
01:25:03dans des hôtels
01:25:04mais c'est quand même
01:25:04une femme héroïque
01:25:05qui a essayé de sauver sa tante
01:25:06et aujourd'hui
01:25:07elle est dehors à la rue
01:25:08donc ça ça fait partie
01:25:10voilà
01:25:10les victimes de féminicides
01:25:11elles sont dans des
01:25:13dans des problématiques
01:25:15matériels
01:25:16glauquissimes
01:25:17pendant des mois
01:25:18et des années
01:25:19et je pense qu'on pourrait
01:25:20faire mieux
01:25:20pour faire cet accompagnement
01:25:23également
01:25:23et enfin la dernière chose
01:25:24le grenelle de violences conjugales
01:25:26avait fait l'impasse
01:25:26quand même dans une certaine mesure
01:25:28sur les violences sexuelles
01:25:29alors que
01:25:30on l'a vu avec le procès de Mazan
01:25:32les violents conjugaux
01:25:34sont des violeurs
01:25:35et les violeurs
01:25:36sont souvent par ailleurs
01:25:37des violents conjugaux
01:25:39chez eux
01:25:40d'où l'intérêt
01:25:42et l'urgence aussi
01:25:43de traiter de ce sujet
01:25:44des violences sexuelles
01:25:44à mon sens
01:25:45c'est pour ça qu'avec 150 associations
01:25:47on a cette coalition
01:25:48pour une loi intégrale
01:25:50contre les violences sexuelles
01:25:51faites aux femmes
01:25:52et aux enfants
01:25:53qui a été déposée
01:25:54il y a deux jours
01:25:56je crois
01:25:56par plus de 110 députés
01:25:58ici
01:25:59et moi je
01:26:01voilà
01:26:01en tout cas
01:26:02je vous félicite
01:26:03mesdames et messieurs
01:26:04les parlementaires
01:26:05qui avaient travaillé là-dessus
01:26:06et je vous félicite
01:26:07pour cette
01:26:08de nous avoir écoutés
01:26:09de nous avoir entendus
01:26:10et j'espère qu'on va
01:26:11continuer à travailler ensemble
01:26:12j'espère également
01:26:12que le gouvernement
01:26:13s'en saisira
01:26:14et personnellement
01:26:15j'ai des doutes
01:26:18sur l'efficacité
01:26:18d'une concurrence de textes
01:26:20sur ces sujets-là
01:26:21comme l'a montré
01:26:22le Grenelle
01:26:22c'est quand on est ensemble
01:26:23qu'on réussit à avancer
01:26:25et donc à mon sens
01:26:27il y a ce texte qui existe
01:26:28et j'espère
01:26:28que
01:26:29à tous les échelons
01:26:31de nos responsables politiques
01:26:33on saura se rassembler
01:26:34ensemble
01:26:34derrière un texte
01:26:35qu'on pourra enrichir
01:26:36le plus possible
01:26:37je l'espère
01:26:37dans les mois
01:26:39et les années qui viennent
01:26:40voilà la parole
01:26:41à l'Assemblée Nationale
01:26:42d'une ancienne Miss France
01:26:44Alexandra Rosenfeld
01:26:46qui a livré
01:26:47ce témoignage
01:26:48poignant
01:26:49sur les violences
01:26:50qu'elle a subies
01:26:51de la part
01:26:51de son ex-compagnon
01:26:53vous pouvez revoir
01:26:54cette table ronde
01:26:55sur lcp.fr
01:26:57et sur Youtube
01:26:58je vous souhaite
01:26:59une bonne suite
01:27:00de programmes
01:27:00merci pour votre fidélité
01:27:02à bientôt
01:27:02sur LCP
01:27:03LCP
01:27:05LCP
01:27:06LCP
01:27:07LCP
01:27:08LCP
01:27:09LCP
01:27:10LCP
01:27:11LCP
01:27:12LCP
01:27:13LCP
01:27:14LCP
01:27:15LCP
01:27:16LCP
01:27:17LCP
01:27:18LCP
01:27:19LCP
01:27:20LCP
01:27:21LCP
01:27:22LCP
01:27:23LCP
01:27:24LCP
01:27:25LCP
01:27:26LCP
01:27:27LCP
01:27:28LCP
01:27:29LCP
01:27:30LCP
01:27:31LCP
Écris le tout premier commentaire