- il y a 1 semaine
Les députés auditionnent Frédéric Merlin, président de la Société des Grands Magasins, société mère du BHV, depuis 2018, et exploitant des Galeries Lafayette dans plusieurs villes. Le 1er octobre, la plateforme Shein annonçait l'ouverture de six magasins en France, au BHV et dans cinq Galeries Lafayette en région. Un mois plus tard, Shein était au coeur d'un scandale après le signalement de la vente de poupées sexuelles à l'apparence enfantine, quelques jours seulement avant l'ouverture de son premier magasin, au coeur de Paris. Ouverture à laquelle le patron du BHV, Frédéric Merlin, n'a pas renoncé. Retrouvez le meilleur de son audition par les députés de la commission des affaires économiques.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour et bienvenue sur LCP. La séance est ouverte. Dans quelques instants, on va revoir la grande audition de la semaine puisque Frédéric Merlin a été entendu par les députés.
00:00:19Frédéric Merlin, 34 ans, c'est un entrepreneur lyonnais. Il a fait parler de lui puisqu'il est président de la société des grands magasins qui détient notamment le BHV à Paris.
00:00:29Le BHV là où s'est installée précisément la première enseigne physique au monde de la plateforme chinoise Xi'in.
00:00:38C'était le 5 novembre dernier et il y a eu beaucoup de tollés autour de cet événement puisqu'effectivement quelques jours plus tôt, le journal Le Parisien révélait l'existence de la mise en vente de poupées sexuelles à apparence de fillettes.
00:00:54Vous imaginez effectivement le scandale provoqué. La marque est décriée pour ses conditions de production qui ne seraient pas toujours très respectueuses de l'environnement.
00:01:04Vous allez le voir, Frédéric Merlin a son franc parler. Frédéric Merlin, face aux députés de la Commission des affaires économiques, c'est tout de suite sur LCP.
00:01:14Mesdames et messieurs les députés, merci de m'avoir convié pour me permettre de témoigner au nom de mon entreprise, en mon nom et puis sans doute au nom des miens qui peuvent parfois souffrir de la polémique
00:01:27et pour m'exprimer en fait sur les convictions et les enjeux du commerce de centre-ville qui seront éclairés par mon expérience.
00:01:33Parce que le commerce de centre-ville, c'est selon moi un sujet essentiel pour l'avenir de nos territoires.
00:01:41Mon groupe a récemment défrayé la chronique et je l'assume, mais la réalité dépasse largement le bruit médiatique.
00:01:50Ce dont on parle, c'est de la survie du commerce, d'un modèle économique, d'emploi et de la capacité de la France, plus généralement, à conserver des centres-villes vivants.
00:02:00Si je suis là aujourd'hui, c'est parce que, et je l'assume, j'incarne cette entreprise.
00:02:09Et donc avant de parler de stratégie, j'aimerais vous parler un peu de moi pour vous expliquer d'où je viens, ce que j'ai fait et pourquoi je me bats en fait pour faire vivre ce métier-là.
00:02:17Moi, je suis né à Vénitieux, j'ai 34 ans. Vénitieux, ce n'est pas la région la plus chic de Lyon.
00:02:26J'ai grandi dans un petit village de 5000 habitants au sud de Lyon, dans une famille aimante, classe moyenne, un père chez d'entreprise.
00:02:34On a connu des galères, on a connu des bons moments.
00:02:35Et puis, une maman, mère au foyer, qui nous a donné énormément d'amour et de confiance en nous.
00:02:43Nous, on avait l'habitude, avec mes parents, de prendre la voiture, en fait, le samedi après-midi, pour aller faire nos courses dans la grande surface.
00:02:50On se garait sur le parking.
00:02:51Et puis, on s'habillait, toujours avec ma famille, dans les magasins Mass Market, qui étaient de l'autre côté de ces parkings-là, justement, en face de la grande surface.
00:02:59Et donc, quelque part, cette France moyenne, cette France normale, et j'assume ce terme, moi, je la connais parce que j'en suis issu.
00:03:11J'ai souffert d'obésité très jeune.
00:03:21J'ai perdu 80 kilos.
00:03:24Et je crois que ça m'a donné sans doute aussi une force de vivre et sans doute la capacité de vaincre quelques épreuves.
00:03:29En tout cas, j'ai une revanche à prendre sur la vie et je l'assume.
00:03:33Et quand on parlera de Chine, et qu'on parlera des difficultés, en fait, de certaines personnes à avoir accès à de la mode de grande taille,
00:03:39je crois que je serai un témoin intéressant.
00:03:44J'étais plutôt studieux à l'école.
00:03:47J'ai démarré des études de droit.
00:03:49Et puis, très rapidement, j'ai trouvé un stage non rémunéré dans une entreprise qui vendait et qui louait des commerces.
00:03:54Je me suis pris de passion pour ce métier-là.
00:03:55Et à l'âge de 18 ans, ce même employeur a proposé, en fait, de financer mes études en alternance.
00:04:03Je prône comme jamais l'alternance.
00:04:05Nous avons près d'une centaine de collaborateurs en alternance dans notre entreprise.
00:04:09Et je crois que c'est une formidable, en fait, opportunité de mettre un pied dans la vie professionnelle plus rapidement.
00:04:15C'était assez mal vu pour un enfant studieux à l'époque.
00:04:17On parle de ça il y a une quinzaine d'années, en fait, de faire ses études et de terminer ses études en alternance.
00:04:21Mes parents, qui venaient d'un milieu encore plus modeste, étaient fiers de pouvoir offrir à leurs enfants, en fait, des études.
00:04:27Et moi, j'ai décidé de mettre un pied dans l'entreprise.
00:04:29J'ai fait un BTS, profession immobilière.
00:04:31Et deux ans après, j'étais diplômé.
00:04:32J'ai décidé de monter mon entreprise avec ma grande sœur et je l'ai fait à l'aide d'un prêt étudiant.
00:04:36On empruntait 15 000 euros au crédit mutuel.
00:04:38On vendait et on louait des bureaux.
00:04:43On vendait et on louait des commerces.
00:04:45Très rapidement, notre groupe a muté vers le conseil à investissement.
00:04:49Et puis, nous sommes devenus, en 2015, promoteurs.
00:04:52À ce moment-là, mon papa, qui était retraité de la tuyauterie industrielle, est venu travailler avec nous.
00:04:56Il n'a pas apporté d'argent, mais il a apporté beaucoup de savoir-faire.
00:04:59Savoir-faire d'un gestionnaire industriel, justement, pour apporter ses compétences au développement de notre groupe.
00:05:05Trois ans plus tard, en 2018, alors que le groupe commençait à se développer de façon assez importante un peu de partout en France,
00:05:15mon papa décède à 62 ans, une maladie très jeune qui l'emporte.
00:05:18Et ma sœur et moi, on se retrouve tous les deux à la tête du bateau.
00:05:21Et on a la volonté, en fait, de donner de la récurrence à notre activité et de monter une foncière.
00:05:27Nous qui venions, en fait, de cette France normale, de cette France moyenne, de questions provinciaux,
00:05:32nous connaissions en fait ces villes, ces villes d'environ 100 000 habitants, dont le centre-ville était parfois déserté,
00:05:38parce qu'il y avait une immense grande surface qui avait ouvert, une ou deux, à l'entrée de ces villes-là.
00:05:43Et nous avions une conviction, ma sœur et moi, celle que le commerce physique devait vivre.
00:05:47Et en 2018, les débats étaient peut-être les mêmes qu'aujourd'hui.
00:05:51On nous expliquait, en fait, qu'Internet allait annihiler le commerce physique, que le commerce physique n'avait plus d'avenir.
00:05:56Et donc, nous nous sommes mis en tête, ma sœur et moi, d'acheter des centres commerciaux de taille moyenne,
00:06:00entre 10 et 40 000 m2, qui étaient tous situés en hyper-centre-ville de ville moyenne,
00:06:05des villes d'au moins 100 000 habitants, reliées avec une gare TGV pour Paris.
00:06:09C'était ça notre prisme d'investissement.
00:06:12Ces centres commerciaux, on les a rachetés dans des états moribonds, avec près de 50% de taux de vacances.
00:06:17J'aimerais vous rappeler, M. le Président, Mesdames et Messieurs les députés,
00:06:20que la vacance locative dans un centre commercial en hyper-centre-ville, c'est de l'insécurité, c'est des lieux de deal.
00:06:25C'est des allées entières qui sont vides.
00:06:27Et donc, on les a remplis.
00:06:29Depuis 2018, ces mêmes centres commerciaux, qui souffraient d'environ 50% de taux de vacances,
00:06:34sont pleins à 90% environ, avec des vrais succès.
00:06:37On a créé des centaines d'emplois, par exemple, à Roubaix.
00:06:40Roubaix, c'est la ville de la différence.
00:06:41Il y a 100 000 habitants.
00:06:42Vous avez 50% de la population qui est au chômage, 30% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté.
00:06:47Et pour autant, c'est une zone franche.
00:06:48Et donc, vous avez 50 000 cadres qui viennent tous les jours consommer à Roubaix,
00:06:52mais qui ne fréquentaient plus le centre commercial de centre-ville, puisqu'il était devenu dangereux,
00:06:56et parce que l'offre commerciale ne correspondait pas aux besoins et ne répondait pas à ces enjeux de mixité sociale.
00:07:01Et pour réussir à transformer ce centre commercial, on a simplement bâti avec les meilleurs.
00:07:05Je crois que vous receviez hier Michel-Edouard Leclerc.
00:07:07Nous avions une surface alimentaire qui était louée à Casino, sur 11 000 m2, qui faisait environ 18 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:07:15Nous avons racheté la coque à Casino, et nous avons ensuite reloué les murs à Leclerc,
00:07:19qui sur la moitié de la surface, environ 6 000 m2, avec lesquels nous avons investi près de 9 millions d'euros,
00:07:24réalise près de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:07:27Pourquoi ? Parce que la différence, c'est une gestion précise,
00:07:29avec un commerçant, un couple, qui lève et qui ferme le rideau tous les jours,
00:07:35et qui connaît par cœur sa zone de chalandise et les besoins de sa population.
00:07:39On a bâti aussi à Roubaix des tiers-lieux.
00:07:42On en a fait un lieu de vie de ce centre commercial.
00:07:44On y fait des cours de cuisine rééducative, on y fait de l'aide aux devoirs,
00:07:49et j'essaie d'inscrire ce centre commercial dans le quotidien des Roubaisiens,
00:07:53pour que leur valléité de venir ne soit pas juste portée par une valléité d'achat,
00:07:58mais par le besoin de répondre à des besoins quotidiens.
00:08:01On a réussi dans d'autres villes, on a réussi à Mulhouse, par exemple,
00:08:05à installer un magasin Primark,
00:08:07et je crois que le sujet pourrait rejoindre sans doute quelques-unes de vos questions, M. le Président.
00:08:13Primark, s'il s'était installé à l'extérieur de la ville,
00:08:15c'était l'ensemble du centre-ville qui aurait périclité,
00:08:18et grâce à l'installation au hyper-centre-ville,
00:08:21nous avons complètement rempli ce centre commercial,
00:08:23mais aussi la rue principale de Mulhouse,
00:08:26qui aujourd'hui est exemplaire en termes d'attractivité commerciale.
00:08:30Et ce que j'aimerais rappeler, mais on pourrait y revenir plus tard,
00:08:31c'est que ce qui fonctionne devant les enseignes Mass Market,
00:08:35peu cher, c'est pas le pas cher.
00:08:37C'est au contraire l'offre milieu de gamme premium.
00:08:39C'est la parfumerie, c'est la restauration, et j'en suis très fier.
00:08:43Et puis à Lille, on a complètement transformé un centre commercial en un centre de loisirs.
00:08:47On a créé notre propre marque de foot court,
00:08:49on sert tous les jours environ 1000 couverts dans ce centre commercial
00:08:52qui était complètement déserté.
00:08:55On a aussi connu quelques échecs.
00:08:57Il y a certains sites où nous peinons en fait à trouver la recette miracle.
00:09:02On a par exemple un centre commercial, et je l'assume,
00:09:04on a par exemple un centre commercial à Châlons-en-Champagne.
00:09:07La zone de Châlons-Dix n'est pas suffisante,
00:09:09on n'a pas réussi encore à trouver la recette miracle.
00:09:12Et puis on a racheté récemment un centre commercial en centre-ville de Metz,
00:09:14où le travail reste à faire.
00:09:18Le Covid est arrivé.
00:09:20Le Covid a été une épreuve financière de tous les diables en fait
00:09:23pour le jeune groupe que j'étais en train de constituer,
00:09:25puisque en France, le bailleur a été exempt de toute aide étatique
00:09:29pendant le Covid.
00:09:31Et puis, je vivais une frustration,
00:09:34celle d'un commerçant qui était limité en fait
00:09:36dans sa fonction de bailleur,
00:09:38et qui cherchait comme jamais en fait
00:09:40à réinventer, à faire évoluer les lignes de ce commerce,
00:09:44mais où toute l'énergie en fait se limitait
00:09:46à la propriété commerciale que je pouvais donner
00:09:49à un preneur
00:09:50qui, quand il n'est plus à la mode,
00:09:53est engagé parce qu'il a investi beaucoup d'argent,
00:09:55qui, quand il ne vous paye pas,
00:09:57peut rester grâce au décret de 53
00:09:58pour peut-être deux ou trois ans
00:10:00avant de rendre les clés.
00:10:02Et je crois d'ailleurs, plus généralement,
00:10:03Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés,
00:10:05qu'il y aurait une réflexion intéressante à mener
00:10:07sur le décret de 53,
00:10:10le décret du baille commercial,
00:10:11qui, à mon sens, devrait sans doute être révisé
00:10:13pour permettre plus d'agilité
00:10:15à la fois aux preneurs et aux enseignes.
00:10:17Mais en tout cas, le Covid a été pour nous aussi
00:10:19l'opportunité d'avoir ce déclic
00:10:21et le fait de devenir commerçant,
00:10:23puisque nous avons racheté sept grands magasins
00:10:24Galerie Lafayette,
00:10:26qui tous, à l'instar de nos centres commerciaux,
00:10:28étaient situés en centre-ville,
00:10:30d'une ville moyenne,
00:10:31d'au moins 100 000 habitants
00:10:32et avec une gare TGV pour Paris.
00:10:35Ces sept magasins Galerie Lafayette,
00:10:38nous avons acheté leurs murs
00:10:39et les fonds de commerce.
00:10:40Nous avons repris 600 collaborateurs à l'époque.
00:10:43Ces magasins réalisaient environ
00:10:44120 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:10:45Ils perdaient environ 7 millions d'euros par an.
00:10:47On a investi 40 millions d'euros
00:10:49pour les rénover.
00:10:51On a réduit d'environ 30%
00:10:52la surface de ces magasins.
00:10:54On a fermé des modèles et des marchés
00:10:56qui n'étaient pas rentables.
00:10:57Et l'année dernière,
00:10:58même sept grands magasins
00:11:00ont toujours fait 120 millions d'euros
00:11:02de chiffre d'affaires
00:11:02avec 30% de surface en moins.
00:11:03Mais ils ont rapporté près d'une quinzaine
00:11:05de millions d'euros au groupe.
00:11:06Et donc, ils sont tous devenus rentables.
00:11:08Vous parliez, monsieur le Président,
00:11:09de notre politique de rémunération.
00:11:11Pour la première fois,
00:11:11nous avons distribué de la rémunération variable
00:11:13à ces collaborateurs
00:11:14que nous avons complètement réintéressés
00:11:16en fait au modèle.
00:11:17Et je crois que nous avons réussi
00:11:18à transformer ces modèles
00:11:19parce que nous avons complètement redéfini
00:11:20en fait les règles d'un dialogue social.
00:11:23Typiquement, nous avons obtenu certaines réformes
00:11:29qui étaient absolument inédites
00:11:30dans l'univers du grand magasin
00:11:32comme l'annualisation du temps de travail.
00:11:34C'est simple, mais ça veut dire
00:11:35que dans le commerce,
00:11:36on travaille plus le 24 décembre
00:11:37que le 15 août.
00:11:39Ça paraît basique,
00:11:39mais ce n'est pas évident
00:11:40dans l'ensemble des entreprises
00:11:41de ce domaine-là.
00:11:43Et puis, trois ans plus tard,
00:11:45l'opportunité s'est offerte à nous
00:11:49de reprendre le BHV.
00:11:50Donc, nous avons acheté en novembre 2023
00:11:52le BHV qui est un temple du commerce parisien,
00:11:54une entreprise vieille de 170 ans d'âge
00:11:56qui perdait structurellement
00:11:58entre 15 et 20 millions d'euros par an
00:12:00qui aurait dû fermer.
00:12:03Plus de 1300 emplois en fait
00:12:04en centre-ville de Paris
00:12:05devant l'hôtel de ville.
00:12:08Et j'ai pris un engagement très ferme
00:12:09vis-à-vis de mes 1300 collaborateurs au BHV,
00:12:12celui de réussir à revenir à l'équilibre
00:12:14dès la première année.
00:12:17Et donc, entre 2023 et 2024,
00:12:19sur le même périmètre,
00:12:20le même magasin
00:12:21qui perdait entre 15 et 20 millions d'euros par an
00:12:24a gagné près de 10 millions d'euros.
00:12:25C'est plus de 25 millions d'euros.
00:12:27Et comment nous l'avons fait ?
00:12:29Nous l'avons fait en fait
00:12:29au moyen d'une gestion précise
00:12:31des coûts de fonctionnement.
00:12:33Nous l'avons fait au moyen
00:12:34de la renégociation en fait
00:12:35de l'ensemble des frais généraux.
00:12:36Mais nous l'avons fait aussi
00:12:38en bénéficiant de l'attrition naturelle.
00:12:40La population était âgée au BHV
00:12:41et nous l'avons fait sans aucun plan social.
00:12:43Par contre, ce que je crois,
00:12:47c'est qu'on ne bâtit pas un modèle pérenne
00:12:48uniquement sur le principe
00:12:51de la réduction des coûts de fonctionnement,
00:12:53mais qu'il faut inventer de la croissance.
00:12:56Et que si le modèle en fait
00:12:57premium milieu de gamme,
00:12:59pardonnez-moi l'expression,
00:13:00M. le Président,
00:13:01mais j'aime utiliser l'expression de sandwich,
00:13:03entre le pas cher,
00:13:04mass market et le luxe,
00:13:07le BHV ne fonctionnait pas.
00:13:08Depuis 170 ans,
00:13:11le BHV, c'est le magasin de l'innovation,
00:13:14c'est le magasin populaire de Paris,
00:13:15un peu à l'instar de ce qu'était
00:13:16la Samaritaine à l'époque.
00:13:18C'est un magasin dans lequel
00:13:19on peut venir acheter des clous et des vis.
00:13:21C'est un magasin dans lequel
00:13:21on peut aussi acheter un sac de marque.
00:13:24Environ 75% de l'offre
00:13:27n'est absolument pas lié à la mode.
00:13:29Et donc on reviendra sur la mode,
00:13:30mais 75% c'est la décoration,
00:13:32le bricolage, l'équipement de la maison.
00:13:35Et donc nous avons décidé
00:13:36de bâtir un modèle beaucoup plus populaire,
00:13:38dédié aux Parisiens
00:13:39et à la France normale.
00:13:41Pardon encore une fois
00:13:42d'utiliser cette expression-là.
00:13:44Et c'est pourquoi nous avons donc décidé
00:13:45de nouer ce partenariat,
00:13:47notamment avec Chine.
00:13:49Chine, ce n'est qu'une pièce de la machine.
00:13:53Chine aujourd'hui, c'est 0,2%,
00:13:55pardon, c'est 2% de la surface globale du magasin.
00:13:59Chine, c'est environ 1 000 m²
00:14:00quand le magasin fait 50 000 m².
00:14:031 000 m², 50 000 m².
00:14:05Mais la stratégie de réversion du BHV
00:14:11ne repose pas que sur Chine.
00:14:13On ouvre des ailes alimentaires au printemps
00:14:15sur une partie du sous-sol.
00:14:17On transforme l'offre de beauté
00:14:19en une grande parapharmacie
00:14:20au rez-de-chaussée.
00:14:22On réintègre l'ensemble de la mode
00:14:25qu'on reconcentre sur le premier étage.
00:14:27On vient développer beaucoup de marchés
00:14:29en marque propre, notamment sur la maison.
00:14:31On a ouvert des lieux de restauration
00:14:33au dernier étage.
00:14:34On crée un appartement dédié à la décoration
00:14:36en partenariat avec les plus grands designers.
00:14:39Et donc, Chine, ce n'est qu'un élément de la machine.
00:14:42Mais ce qu'il faut savoir,
00:14:45c'est que, compte tenu de la politique
00:14:47de piétonisation de la ville de Paris,
00:14:50compte tenu des difficultés d'accès en voiture au BHV,
00:14:52c'est beaucoup moins simple, en fait,
00:14:53de venir au BHV en voiture,
00:14:55de charger son canapé
00:14:56et de repartir.
00:14:59Et donc, quand je vous disais tout à l'heure
00:15:00que nous avons réussi à gagner de l'argent
00:15:01en réduisant les coûts de fonctionnement,
00:15:03je crois aussi qu'il faut mener une stratégie de croissance
00:15:05et que si on veut que cette entreprise soit pérenne,
00:15:07il faut bâtir des nouveaux modèles,
00:15:08des nouveaux modèles qui soient croissants.
00:15:09Pourquoi le choix de Chine ?
00:15:15Chine, c'est un succès populaire incontestable.
00:15:18Nous avons ouvert il y a maintenant un mois et demi.
00:15:20C'est entre 8 et 12 000 clients
00:15:22qui viennent visiter le BHV tous les jours.
00:15:25Parmi ces 8 à 12 000 clients
00:15:26qui viennent visiter le BHV tous les jours,
00:15:28c'est environ 80 % de Parisiens intramuros
00:15:30qui ne visitaient pas ou qui ne visitaient plus le BHV.
00:15:35Je crois que nous culpabilisons beaucoup trop
00:15:39le consommateur.
00:15:41J'ai la chance de voyager,
00:15:43je m'inspire énormément de modèles qu'on peut voir à l'étranger
00:15:46et je vous assure qu'il n'y a qu'en France
00:15:48qu'une infime minorité de la population
00:15:50peut de l'autre côté d'un trottoir venir insulter
00:15:53des consommateurs qui font la queue pendant 3 ou 4 heures
00:15:55pour accéder à un magasin de vêtements.
00:15:57Il y a des gens qui viennent dans notre corner Chine
00:16:01pour consommer de la mode à bas prix
00:16:03parce qu'ils n'ont pas le choix de faire autrement,
00:16:06parce qu'ils ont besoin d'avoir accès à des grandes tailles,
00:16:09mais il y en a d'autres tout simplement
00:16:10qui prennent plaisir à venir consommer de la mode
00:16:13à partir du moment où,
00:16:15et je prendrai tous les engagements à cet égard,
00:16:17la façon dont on le fait respecte absolument
00:16:20toutes les réglementations françaises, européennes,
00:16:24en matière d'éthique et en matière de responsabilité.
00:16:26Et j'y répondrai volontiers,
00:16:28et je répondrai volontiers à vos questions à ce sujet-là.
00:16:32Le groupe que j'ai bâti repose sur
00:16:34une stabilité financière importante.
00:16:39Nos actifs immobiliers dont on est propriétaire
00:16:41sont valorisés plusieurs centaines de millions d'euros.
00:16:43L'endettement du groupe est limité à 45%,
00:16:46ce qui est très faible dans notre marché.
00:16:47Le marché tolère jusqu'à 65% d'endettement.
00:16:52L'ensemble de notre dette est essentiellement de la dette française,
00:16:56avec des banques régionales.
00:16:58Oui, je l'assume, je travaille avec des caisses d'épargne en région,
00:17:00qui sont mes partenaires depuis le début.
00:17:01Oui, je l'assume, je travaille avec des crédits agricoles en région,
00:17:04qui sont attraits au travail que nous avons pu faire
00:17:06de réversion de nos centres dans les villes moyennes.
00:17:10Et aujourd'hui,
00:17:12je dois vous dire que je suis à la fois impressionné
00:17:16d'être face à vous.
00:17:17Je vous le rappelle, j'ai 34 ans.
00:17:19Mais je suis aussi très fier, en fait,
00:17:21du travail que mes collaborateurs et moi-même avons pu réaliser
00:17:24dans l'ensemble de ces territoires, au service de ces territoires.
00:17:27Et je suis en responsabilité.
00:17:29Ça, je tiens à vous le dire.
00:17:30Parce que le jeune homme que vous avez en face de vous
00:17:32a la responsabilité de 2 000 familles,
00:17:36peut-être de 10 000 familles
00:17:37qui travaillent de façon indirecte pour le groupe.
00:17:40Et que ce qui m'anime tous les jours, en fait,
00:17:42c'est de faire vivre le commerce physique,
00:17:43en se battant avec les mêmes armes, en fait,
00:17:46que l'ensemble de mes concurrents.
00:17:48Voilà, M. le Président, je répondrai à toutes vos questions,
00:17:50sans filtre, et je vous remercie encore une fois
00:17:52de m'avoir convié.
00:17:54Frédéric Merlin, un patron qui ne mâche pas ses mots,
00:17:58auditionné par la Commission des affaires économiques
00:18:00de l'Assemblée nationale sur fond d'affaires Chine,
00:18:05la plateforme chinoise qui a beaucoup fait parler d'elle
00:18:08ces derniers temps.
00:18:09Frédéric Merlin, c'est le patron de la société
00:18:12des grands magasins qui détient notamment le BHV,
00:18:15qui a accueilli en son sein très récemment
00:18:17la première enseigne physique, le corner
00:18:21de la plateforme chinoise Chine.
00:18:24Alors, il y a beaucoup de questions
00:18:26dans la salle surchauffée de la Commission des affaires économiques.
00:18:29Les questions, tout de suite, on se retrouve dans un instant.
00:18:32Nous allons passer aux orateurs des groupes.
00:18:34Et pour le premier groupe, le Rassemblement national,
00:18:37je cède la parole à M. Lionel Tivoli.
00:18:40Vous avez la parole pour un maximum de trois minutes
00:18:43pour laisser la possibilité à M. Merlin
00:18:45de pouvoir répondre à vos questions.
00:18:47M. Tivoli, vous avez le micro.
00:18:50Merci, M. le Président.
00:18:51M. Frédéric Merlin, vous êtes présent parmi nous
00:18:54en qualité de président du groupe Société des grands magasins
00:18:57que vous avez cofondé en 2018.
00:18:59Cette foncière familiale dédiée à la revitalisation
00:19:02d'actifs commerciaux de centre-ville
00:19:03s'est trouvée récemment au cœur d'une polémique
00:19:06sur laquelle je ne reviendrai pas aujourd'hui.
00:19:08Je préfère attirer votre attention sur l'état calamiteux
00:19:11du commerce de centre-ville, cœur de votre activité.
00:19:13Propriétaire de l'emblématique BHV au cœur de Paris,
00:19:17votre groupe assure également l'exploitation
00:19:19de dizaines de centres commerciaux à travers la France
00:19:21ainsi que les galeries Lafayette d'Angers, Dijon, Grenoble,
00:19:24Le Mans, Limoges, Orléans et Reims
00:19:26avec des chiffres qui témoignent du dynamisme de votre structure,
00:19:2995 millions de visiteurs annuels dans vos établissements
00:19:32et 430 millions d'euros de chiffre d'affaires.
00:19:34Cependant, des données sont à mettre en parallèle
00:19:37avec l'effondrement, oui, je parle bien d'effondrement
00:19:40de nos commerces de proximité de centre-ville
00:19:42et de centre-bourg.
00:19:43Cet effondrement, nous le constatons tous ici,
00:19:45députés de territoires bien souvent ruraux.
00:19:48Dans ma circonscription des Alpes-Maritimes,
00:19:49traversées par trois vallées qui ne communiquent pas entre elles,
00:19:52la situation est particulièrement dramatique.
00:19:54Les pouvoirs publics, à travers entre autres des opérations
00:19:57comme le plan Action cœur de ville,
00:19:59ont essayé d'activer les leviers pour redynamiser
00:20:01le commerce de proximité avec plus ou moins de succès,
00:20:04reconnaissons-le.
00:20:05Les enjeux sont pourtant fondamentaux,
00:20:07tout d'abord économiques, en permettant notamment
00:20:09le développement de l'emploi local non délocalisable,
00:20:12mais également sociaux et environnementaux
00:20:13à travers la promotion des circuits courts
00:20:15légitimement plébiscités par le consommateur
00:20:18et qui ne constituent une réponse essentielle
00:20:20à l'impératif de favoriser la qualité des produits vendus.
00:20:23Monsieur le Président, mon interrogation,
00:20:26partagée sûrement par plusieurs de mes collègues ici,
00:20:28concerne la situation des petites et moyennes villes.
00:20:31Entendez-vous intégrer ces dernières
00:20:32dans votre stratégie de développement
00:20:33afin de contribuer à la réimplantation
00:20:35de commerces de proximité chers aux habitants ?
00:20:38Pourriez-vous, dans cette optique par exemple,
00:20:40affecter une cote-part de vos surfaces commerciales
00:20:42à des loyers plus modérés,
00:20:43notamment à destination d'artisans locaux
00:20:45ou de marques dédiées aux Made in France ?
00:20:47La redynamisation de nos communes est un enjeu
00:20:49qui nécessite l'implication tant des acteurs publics
00:20:52que des acteurs privés.
00:20:53Nous avons chacun un rôle à jouer pour y parvenir
00:20:55et vous pouvez y prendre toute votre part.
00:20:58Je vous remercie, Monsieur le Président,
00:20:59pour les réponses que vous pourrez nous apporter
00:21:00sur ces sujets qui sont essentiels
00:21:02pour nos compatriotes.
00:21:04Merci, Monsieur le député.
00:21:05Monsieur Merlin.
00:21:08Merci, Monsieur le député.
00:21:10Monsieur le député, vous avez raison.
00:21:12Et comme je le disais dans mon propos liminaire,
00:21:14ce qui gangrène l'ensemble de ces villes
00:21:16de taille intermédiaire,
00:21:18c'est la grande zone commerciale
00:21:20qui s'est ouverte à l'entrée
00:21:21et où, dans ces villes-là,
00:21:22finalement, il est beaucoup plus simple
00:21:23de prendre sa voiture
00:21:24pour venir se garer sur un parking gratuit
00:21:25plutôt que d'accéder au centre-ville
00:21:26avec les difficultés d'accès du moment
00:21:28qu'on peut connaître,
00:21:28des parkings payants, etc., etc.
00:21:31Vous abordiez le sujet Cœur de ville.
00:21:34Vous savez, moi, le premier,
00:21:35Monsieur le député,
00:21:36j'ai essayé de travailler avec la Caisse des dépôts.
00:21:37La Caisse des dépôts, en fait,
00:21:38a décidé de ne plus nous accompagner
00:21:41à partir du moment où nous avons décidé
00:21:42de faire ce partenariat avec Chine
00:21:44alors même qu'elle avait été informée préalablement
00:21:47et alors même qu'elle a subi
00:21:49des pressions politiques importantes.
00:21:51Et donc, Cœur de ville,
00:21:52c'est un dispositif intéressant,
00:21:53mais je crois que c'est un dispositif
00:21:54qui n'a pas malheureusement atteint
00:21:57son régime de croisière
00:21:58et ce n'est pas dans des villes moyennes,
00:22:00en fait, au moyen d'acquisition
00:22:02de petits commerces de 50 ou 70 mètres carrés
00:22:04qu'on arrivera à réinventer.
00:22:06Non, ce qu'il faut,
00:22:06c'est accueillir des locomotives
00:22:07et les accueillir en centre-ville.
00:22:09Et c'est là où le centre commercial de centre-ville
00:22:11a une place extraordinaire à jouer,
00:22:15tout simplement parce qu'il est le poumon
00:22:17d'attractivité commerciale du centre-ville.
00:22:18Vous parliez des loyers.
00:22:20Dans le modèle qui a été le nôtre,
00:22:21j'essaie d'aller vite
00:22:21parce que je n'ai pas beaucoup de temps,
00:22:22dans le modèle qui était le nôtre
00:22:24et le sujet de passion,
00:22:26dans le modèle qui était le nôtre
00:22:27et qui a été clé, en fait, de réussite
00:22:28dans la transformation de nos centres commerciaux,
00:22:32nous avons été parmi les premiers
00:22:33à accepter des loyers variables.
00:22:35C'est-à-dire qu'en tant que bailleur,
00:22:36je prends un risque équivalent
00:22:37à celui de mon preneur
00:22:39et à celui de mon locataire.
00:22:40Autrement dit,
00:22:41si je fais mon travail de bailleur
00:22:42en tant que propriétaire de centre commercial,
00:22:44si j'anime le centre comme jamais,
00:22:45si je fais venir du monde,
00:22:47en fait, comme jamais,
00:22:48et donc si cela se retranscrit
00:22:50dans le chiffre d'affaires
00:22:53de mon locataire,
00:22:55eh bien, je gagnerai plus de loyers.
00:22:57En revanche,
00:22:58si le commerce n'est pas au rendez-vous,
00:23:00si le client ne vient pas,
00:23:01tout simplement,
00:23:01le locataire aura un loyer
00:23:03plus inférieur à payer.
00:23:04Merci, M. Merlin.
00:23:05Nous allons passer
00:23:06à l'heure suivante
00:23:08pour le groupe Ensemble
00:23:09pour la République.
00:23:10Mme Olivia Grégoire,
00:23:11vous avez la parole,
00:23:11Mme la ministre.
00:23:14Merci, M. le Président.
00:23:17Chers collègues,
00:23:18M. le Président Merlin,
00:23:20merci de votre présence ce matin.
00:23:22Vous l'avez remarqué,
00:23:23le temps nous est compté.
00:23:24On a très peu de temps
00:23:25pour interroger.
00:23:25Vous aurez très peu de temps
00:23:26pour répondre.
00:23:27C'est pourquoi
00:23:27je ne poserai que trois questions.
00:23:30En tant qu'ancienne ministre
00:23:31du Commerce,
00:23:32je sais qu'un retard de paiement
00:23:33n'est jamais anodin,
00:23:34c'est un fléau
00:23:35qui menace notre tissu économique,
00:23:37qui asphyxie nos PME,
00:23:39toujours les premières à payer,
00:23:41toujours les dernières à l'être.
00:23:43Au BHV,
00:23:43on ne parle plus de retard,
00:23:44BHV Marais, pardonnez-moi.
00:23:46On parle d'une hémorragie.
00:23:47On évoque pas moins
00:23:48de 7 millions d'euros d'arriérés,
00:23:50des marques
00:23:50comme la Coq française,
00:23:52comme Longchamp,
00:23:53qui réclament parfois
00:23:53des sommes colossables,
00:23:55certains depuis plus d'un an.
00:23:58Certains créanciers
00:23:58sont en ce moment même
00:24:00en train de se heurter
00:24:00à des comptes vides.
00:24:02Et vous en êtes même réduits
00:24:04à justifier l'absence
00:24:05de consommables
00:24:06dans vos sanitaires
00:24:07à vos propres salariés.
00:24:10Pourtant,
00:24:10vous persistez
00:24:11à déclarer
00:24:12qu'il n'existe aucune dette.
00:24:14M. Merlin,
00:24:14vous l'avez dit par 5 fois,
00:24:16je vous ai écouté
00:24:16avec beaucoup d'attention.
00:24:18Alors, M. Merlin,
00:24:19assumez-vous l'ampleur
00:24:20de ces retards de paiement ?
00:24:22Assumez-vous que
00:24:23certains de vos créanciers
00:24:24qui veulent être payés
00:24:25se retrouvent face au mur
00:24:27avec des comptes insaisissables ?
00:24:29Y a-t-il ou pas
00:24:30un risque d'insolvabilité ?
00:24:33Qu'il soit subi
00:24:34ou qu'il soit organisé,
00:24:35M. Merlin.
00:24:36Mon second point
00:24:37concerne l'acquisition
00:24:38des murs
00:24:38du BHV Marais
00:24:40dont vous avez longuement parlé.
00:24:41Vous avez signé
00:24:42une promesse d'achat
00:24:43de 300 millions d'euros
00:24:44avec les galeries Lafayette
00:24:45dont la date butoir
00:24:46est fixée
00:24:47au 19 décembre prochain.
00:24:49Le retrait
00:24:49de la Banque des Territoires
00:24:51fait peser
00:24:51une incertitude totale
00:24:53sur votre capacité
00:24:53à honorer cette promesse.
00:24:54Pouvez-vous nous éclairer
00:24:56sur l'origine des fonds ?
00:24:58Allez-vous opérer
00:24:59sur fonds propres ?
00:25:00Envisagez-vous
00:25:01l'entrée
00:25:01d'un partenaire stratégique
00:25:03de dernière minute ?
00:25:04Et pourquoi pas
00:25:05d'investisseurs
00:25:06à force de frappe immédiate ?
00:25:07Pouvez-vous,
00:25:08M. Merlin,
00:25:09confirmer formellement
00:25:10l'absence de discussion
00:25:11directe ou indirecte
00:25:13avec le groupe Chine
00:25:15pour sécuriser
00:25:16cette acquisition ?
00:25:18Enfin,
00:25:18M. Merlin,
00:25:20j'en reviens
00:25:21à ma dernière interrogation
00:25:22qui porte en réalité
00:25:23sur le sens profond
00:25:25de vos manœuvres
00:25:27en analysant
00:25:27la situation
00:25:28un peu froidement
00:25:29et en se concentrant
00:25:30sur le BHV Marais,
00:25:32des fournisseurs non payés
00:25:33qui partent d'eux-mêmes,
00:25:34un magasin
00:25:35qui se vide
00:25:35et votre récente lettre
00:25:37qui annonce
00:25:38une réorganisation totale,
00:25:40une hypothèse émerge.
00:25:42On peut se demander
00:25:43si cette situation
00:25:44n'est pas en réalité
00:25:44une stratégie
00:25:45de la terre brûlée.
00:25:47Faire partir les marques
00:25:48par l'usure financière
00:25:49vous permet quand même
00:25:50de récupérer
00:25:51des surfaces commerciales
00:25:52sans avoir à payer
00:25:53de coûteuses indemnités
00:25:54d'éviction
00:25:55ou à gérer
00:25:56des réorganisations
00:25:57salariales complexes.
00:25:59M. Merlin,
00:26:01êtes-vous en train
00:26:02de faire place nette
00:26:03pour racheter l'actif
00:26:04à un prix intéressant,
00:26:06dégradé
00:26:07et le transformer
00:26:08en réalité
00:26:09sans entrave
00:26:10en vous exemptant
00:26:12totalement
00:26:12du coût économique
00:26:14et social
00:26:14de cette transition ?
00:26:16Je vous remercie.
00:26:17Merci,
00:26:18Mme la députée.
00:26:19M. Merlin.
00:26:20Pour le temps...
00:26:21Pardon.
00:26:22Vous pourrez y revenir
00:26:23après parce qu'on aura
00:26:25un temps à la fin
00:26:26de cette séance.
00:26:29Vous pourrez revenir
00:26:29sur les questions
00:26:30auxquelles vous n'aurez
00:26:31pas eu le temps
00:26:31de répondre.
00:26:32Je vous en prie.
00:26:32Le temps étant compté,
00:26:33je vais répondre
00:26:33de façon très succincte,
00:26:35Mme la ministre.
00:26:36D'abord,
00:26:37sur les retards de paiement,
00:26:37j'y suis souvent revenu,
00:26:39comme je le disais,
00:26:39depuis un an et demi.
00:26:40Nous n'avions pas
00:26:41nos systèmes autonomes.
00:26:42Nous avons investi
00:26:43près de 58 millions d'euros
00:26:44au capital du BHV.
00:26:45Tout le monde sera payé.
00:26:46Tout le monde sera payé.
00:26:47Voilà.
00:26:47Et s'il y a eu
00:26:49des retards de paiement,
00:26:50surtout d'ailleurs
00:26:50avec des petites entreprises,
00:26:52les entreprises que vous avez citées,
00:26:53les marques que vous avez citées
00:26:54ne font absolument pas partie
00:26:55de celles qui peuvent revendiquer
00:26:57en fait des délais de paiement,
00:26:58je l'assume
00:26:59et toutes seront payées
00:27:00alors même que
00:27:01nous allons pouvoir disposer
00:27:02de nos outils
00:27:02aujourd'hui.
00:27:04Ah oui.
00:27:04Voilà.
00:27:04Deuxièmement,
00:27:06sur l'acquisition des murs.
00:27:07Pardon ?
00:27:08Pardon.
00:27:10Deuxièmement,
00:27:11sur l'acquisition des murs
00:27:11du BHV.
00:27:13Comme je le disais tout à l'heure,
00:27:13nous avions un partenariat
00:27:14que nous avions noué
00:27:15avec la Banque des Territoires,
00:27:16la Caisse des dépôts.
00:27:18Cette même Caisse des dépôts
00:27:18qui a subi des pressions politiques
00:27:20très importantes
00:27:21a décidé de plier faux bon
00:27:22alors même qu'elle avait été informée
00:27:24au moins un mois avant
00:27:25l'annonce de notre partenariat
00:27:26avec Chine.
00:27:30Je ne vous cache pas,
00:27:31Madame la Ministre,
00:27:32qu'aujourd'hui,
00:27:32j'entretiens des discussions
00:27:34extrêmement précises
00:27:35avec non plus des banques
00:27:36mais des fonds d'investissement.
00:27:38Ces mêmes politiques,
00:27:39attention,
00:27:40je n'ai pas dit chinois,
00:27:41ces mêmes politiques en fait
00:27:42qui ont pu mettre
00:27:43des pressions importantes
00:27:44sur la Banque des Territoires
00:27:45pour qu'elle renonce
00:27:46à son partenariat
00:27:47avec l'objectif
00:27:47que le BHV soit financé
00:27:49par des financements français
00:27:52seront responsables
00:27:53en fait du principe
00:27:54que le BHV sera financé
00:27:55par des fonds étrangers,
00:27:57qu'ils soient américains,
00:27:58anglais,
00:27:58aucun porte d'ailleurs.
00:27:59Je n'ai pas de discussion
00:28:00avec Chine
00:28:00au sujet de l'acquisition des murs
00:28:02et troisièmement,
00:28:03non Madame,
00:28:03je ne vous laisserai...
00:28:05Faut que j'arrête ?
00:28:05Oui, oui, on va passer
00:28:07mais vous pouvez...
00:28:07Troisièmement,
00:28:07non Madame la Ministre,
00:28:08je ne vous laisserai pas dire
00:28:09que je suis en train d'organiser
00:28:11la politique de la Terre brûlée.
00:28:12D'abord parce que
00:28:13nous parlions tout à l'heure
00:28:14du décret de 53,
00:28:15on a eu l'occasion
00:28:15d'en discuter ensemble
00:28:16alors même que vous étiez ministre,
00:28:17comme vous le savez,
00:28:18dans un grand magasin,
00:28:19il n'y a absolument pas
00:28:20de notion de propriété commerciale.
00:28:22Vous pourrez y revenir
00:28:22un peu plus tard
00:28:23à la fin de l'audition,
00:28:25Monsieur Merlin,
00:28:25s'il vous plaît.
00:28:27On va passer
00:28:28au groupe suivant,
00:28:29vous pourrez revenir
00:28:29sur les deux questions
00:28:31que Madame Grégoire
00:28:32vous avait posées
00:28:33tout à l'heure.
00:28:35Nous passons
00:28:35au groupe
00:28:36de la France Insoumise.
00:28:38Madame la Présidente,
00:28:39Aurélie Trouvé,
00:28:40vous avez la parole
00:28:40Madame la députée.
00:28:41Messieurs les Présidents,
00:29:01Monsieur Merlin,
00:29:02alors chacun de nous
00:29:02pourrait raconter sa vie
00:29:04et faire la liste
00:29:05de ses exploits
00:29:06depuis tout petit,
00:29:07mais nous sommes ici
00:29:08à l'Assemblée nationale
00:29:10dans la Commission
00:29:11des Affaires Économiques
00:29:12pour parler de faits,
00:29:13de chiffres économiques
00:29:14et d'emplois.
00:29:15Votre arrivée
00:29:16à la tête du BHV
00:29:17et de plusieurs galeries
00:29:18Lafayette
00:29:18devait en effet
00:29:19préfigurer
00:29:20la renaissance
00:29:21des centres-villes.
00:29:22In fine,
00:29:22ce sera l'essorage
00:29:23d'une marque prestigieuse
00:29:25et l'indifférence totale
00:29:27à l'endroit
00:29:27de nos règles collectives.
00:29:29Et votre partenariat
00:29:30avec Chine
00:29:30n'est que le sommet
00:29:32d'un iceberg
00:29:32de désastre social et économique.
00:29:34D'abord,
00:29:35vous ne payez pas
00:29:35vos enseignes.
00:29:36Vos impayés
00:29:38s'accumulent.
00:29:38Vous avez reconnu
00:29:39devoir entre 5 et 12 000
00:29:41millions d'euros
00:29:41aux marques.
00:29:42Il faut apparemment
00:29:436 mois pour être payé
00:29:44quand on loue
00:29:44un corner chez vous.
00:29:46Diverses enseignes
00:29:46sont parties.
00:29:48Slip français,
00:29:48le Jabi,
00:29:49Swarovski,
00:29:50tout le groupe SMCP
00:29:51en dénonçant,
00:29:52comme vous l'avez dit
00:29:53chère collègue
00:29:54madame Grégoire,
00:29:55des retards
00:29:56systématiques.
00:29:57Vous invoquez
00:29:59un logiciel obsolète.
00:30:00On dirait
00:30:01un élève
00:30:01pris en faute
00:30:02qui prend son chien
00:30:02comme excuse.
00:30:04Donc,
00:30:04première question,
00:30:06pourquoi ces impayés
00:30:07durent-ils
00:30:07depuis presque 2 ans ?
00:30:09Votre grand fait d'armes,
00:30:11M. Merlin,
00:30:12c'est la dégringolade
00:30:13de votre magasin
00:30:15amiral du BHV
00:30:16que vous avez transformé
00:30:17en enfer social.
00:30:19Depuis votre arrivée,
00:30:20deux droits d'alerte
00:30:21économique déposés.
00:30:22Les salariés dénoncent
00:30:23des consignes
00:30:23de mentir aux clients.
00:30:25Une explosion
00:30:26des arrêts maladie
00:30:27pour risques psychosociaux,
00:30:28la perte des primes
00:30:29faute de chiffre d'affaires,
00:30:31des effectifs
00:30:31qui ont fondu,
00:30:32près de 300 départs
00:30:33non remplacés
00:30:34selon l'intersyndical.
00:30:35Enfin,
00:30:36vous avez supprimé
00:30:37jusqu'à 170 marques
00:30:39par magasin,
00:30:40fermé des rayons entiers
00:30:41comme l'espace enfant.
00:30:44Manifestement,
00:30:44il n'y a plus grand monde
00:30:45pour vous faire confiance.
00:30:46La Banque des Territoires
00:30:47vous a lâchés.
00:30:49Les galeries,
00:30:50la Fayette,
00:30:50l'union du commerce
00:30:51de centre-ville,
00:30:52M. Merlin,
00:30:52le BHV,
00:30:54ces 170 ans
00:30:55de patrimoine populaire,
00:30:56d'innovation commerciale,
00:30:58de savoir-faire.
00:31:00Nous, législateurs,
00:31:01nous ne voulons pas laisser
00:31:02ce morceau de patrimoine national
00:31:03être géré
00:31:04comme un fast-food d'autoroute.
00:31:07M. Merlin,
00:31:07vous êtes bien davantage
00:31:09un gestionnaire
00:31:10d'immobilier commercial
00:31:11qu'un soutien
00:31:13du commerce de proximité.
00:31:15Car derrière
00:31:15vos beaux discours ronflants,
00:31:17vous cherchez surtout
00:31:18la rentabilité rapide
00:31:20des mètres carrés
00:31:20plutôt que la fidélité,
00:31:22la qualité de service
00:31:23et le temps long.
00:31:25M. Merlin,
00:31:25comprenez-vous
00:31:26qu'on ne peut pas
00:31:27à la fois se prévaloir
00:31:28de la revitalisation
00:31:30des centres-villes
00:31:31et en même temps
00:31:32appliquer une logique
00:31:33de foncière spéculative
00:31:35qui coupe les effectifs,
00:31:36assèche les rayons,
00:31:38chasse les marques.
00:31:40Comprenez-vous
00:31:40que vous illustrez
00:31:41à la perfection
00:31:42en réalité un modèle
00:31:43que nous essayons
00:31:45de dépasser ?
00:31:46Merci.
00:31:47Merci, Mme la Présidente.
00:31:48M. Merlin.
00:31:50Aurélie.
00:31:52Moi, Madame la députée,
00:31:53je vais vous répondre
00:31:54très simplement.
00:31:55Aurait-il mieux valu
00:31:55que le BHV ?
00:31:57170 ans d'histoire,
00:31:58aurait-il mieux valu
00:31:58que tous ces magasins
00:31:59de province ferme ?
00:32:04Suis-je légitime
00:32:06à reprendre
00:32:06une entreprise
00:32:07de 170 ans d'âge
00:32:08qui est déficitaire
00:32:10et de ne rien changer ?
00:32:14Donc ma réponse
00:32:17est très ferme en fait
00:32:18et très simple.
00:32:20Moi, aujourd'hui,
00:32:21je suis un acteur privé,
00:32:23j'ai besoin
00:32:23de faire vivre
00:32:24ces magasins
00:32:25et j'assume complètement,
00:32:27mais quand je dis
00:32:27complètement,
00:32:29le changement
00:32:29est d'être
00:32:30dans la transformation
00:32:30parce qu'une entreprise
00:32:32en fait qui perd de l'argent,
00:32:33ce n'est pas
00:32:34une entreprise pérenne.
00:32:35Voilà.
00:32:36Et vous parliez
00:32:36de rémunération
00:32:37auprès de mes collaborateurs.
00:32:39Pour la première fois
00:32:39l'année dernière,
00:32:40le BHV a distribué
00:32:42de la participation.
00:32:431,5 million d'euros.
00:32:45Ça n'avait été
00:32:45jamais,
00:32:46ça n'a jamais,
00:32:47jamais,
00:32:47jamais été le cas.
00:32:49Voilà.
00:32:49Merci, M. Merlin.
00:32:54Pour le groupe socialiste,
00:32:57M. Arthur Delaporte,
00:32:58bienvenue dans notre commission
00:32:59et vous avez la parole,
00:33:00M. le député.
00:33:01Merci, je suis mort,
00:33:02mais c'est ma première intervention,
00:33:03M. le Président,
00:33:04c'est juste que je suis
00:33:04parlementaire en mission
00:33:05et j'ai quelques sujets
00:33:06en ce moment.
00:33:07Merci, M. le Président.
00:33:09M. Merlin,
00:33:09chers collègues,
00:33:10depuis des semaines,
00:33:11le grand public
00:33:12vous a découvert
00:33:13à travers vos saillies médiatiques
00:33:14grâce à l'arrivée
00:33:16de Chine au BHV
00:33:17qui est pour vous
00:33:18une opération moderne,
00:33:19innovante.
00:33:20Vous ne l'osez pas dire
00:33:21qu'elle était inévitable,
00:33:23mais c'est tout comme.
00:33:24Le grand public
00:33:25a aussi découvert
00:33:25Navré,
00:33:26votre suffisant,
00:33:27ce matin,
00:33:27on voit aussi
00:33:27une forme d'indécence
00:33:28lorsque vous vous apposez
00:33:30au fronton de l'édifice
00:33:33avec l'affiche
00:33:34qu'on n'aurait pas dû faire
00:33:34en posant fièrement
00:33:35aux côtés du Président
00:33:36de Chine.
00:33:38Mais pour briller,
00:33:39faut-il vraiment
00:33:39être prêt à tout,
00:33:40y compris à sacrifier
00:33:41toute boussole éthique.
00:33:43Le grand public
00:33:43a d'ailleurs découvert
00:33:44que vous étiez aussi ce patron
00:33:45et on vient d'en parler
00:33:45qui ne paye pas en temps
00:33:46et en heure
00:33:46des millions d'euros
00:33:47d'arriérés
00:33:47aux occupants
00:33:48de vos espaces commerciaux
00:33:49et vous semblez nous dire
00:33:50ce matin que c'est vous
00:33:51ou si vous n'aviez pas
00:33:52repris le BHV,
00:33:53ça serait le chaos.
00:33:55Mais ce n'est pas aussi simpliste
00:33:56que cela, monsieur.
00:33:57Si vous êtes aujourd'hui
00:33:58devant nous,
00:33:58c'est parce que
00:33:59votre communication douteuse
00:34:01ne fait pas,
00:34:03ne rend pas invisible
00:34:04votre rôle de supplétif
00:34:05d'une des plus grandes machines
00:34:05de prédation économique,
00:34:06sociale et environnementale
00:34:08de notre époque.
00:34:09C'est ce modèle
00:34:10de l'ultra-fast fashion
00:34:11que le Parlement cherche
00:34:12a régulé,
00:34:13celui dont la plateforme
00:34:14d'e-commerce Chine
00:34:15est aujourd'hui
00:34:16l'incarnation
00:34:17la plus aboutie
00:34:18et qui est aujourd'hui même
00:34:19devant le tribunal
00:34:20suite à l'initiative
00:34:21du gouvernement
00:34:22qui demande sa suspension
00:34:23pour trois mois.
00:34:24Chine que vous avez
00:34:25introduit si fièrement
00:34:26il y a deux semaines
00:34:26dans le commerce physique,
00:34:27Chine qui prospère
00:34:28sur la contrefaçon,
00:34:29qui pille la propriété
00:34:31intellectuelle
00:34:31de nos créateurs français,
00:34:32qui fabrique des produits
00:34:33dans des constitutions
00:34:34sociales,
00:34:35environnementales,
00:34:36lamentables,
00:34:37qui fait travailler
00:34:37des enfants,
00:34:38qui fait travailler
00:34:38les Ouïghours,
00:34:39qui entretient
00:34:39à la surexploitation
00:34:40et alimentent
00:34:41la destruction accélérée
00:34:41de notre tissu commercial.
00:34:43Nous ne le dénonçons
00:34:44sans cesse
00:34:44dans cette commission.
00:34:45Au moment où la droite
00:34:46européenne s'allie
00:34:47avec l'extrême droite
00:34:48pour remettre en cause
00:34:48le devoir de vigilance,
00:34:49vous êtes,
00:34:50M. Merlin,
00:34:50le complice du domestique
00:34:51système du XXIe siècle,
00:34:53singulier retour en arrière
00:34:55aux origines
00:34:55de la révolution industrielle
00:34:57où ces entrepreneurs
00:34:57du textile
00:34:58vivaient d'une économie
00:34:59de la prédation
00:35:00en payant à la tâche
00:35:01leurs employés,
00:35:02d'abord des femmes.
00:35:030,06 centimes,
00:35:050,27 centimes d'euros
00:35:07par jour,
00:35:07voilà,
00:35:08c'est ce que gagnent à peu près
00:35:09ceux qui travaillent
00:35:10pour Chine.
00:35:11Est-ce cela
00:35:12la fiche qu'on n'aurait pas
00:35:13dû voir ?
00:35:14Et ça,
00:35:14c'était bien avant
00:35:15les affaires
00:35:16de cyberpédocriminalité.
00:35:18M. Merlin,
00:35:19est-ce la pas
00:35:20de la lumière
00:35:20ou surtout celui du gain
00:35:22qui vous autoriserait
00:35:23à tout,
00:35:24y compris à contribuer
00:35:25à détruire
00:35:26notre tissu économique ?
00:35:28Car le sujet
00:35:28n'est pas seulement parisien,
00:35:29il concerne évidemment
00:35:30les centres-villes
00:35:31de tout le pays.
00:35:32Ne voyez-vous pas
00:35:32les chaînes de prêt-à-porter
00:35:34aujourd'hui
00:35:34qui ferment en cascade
00:35:35à cause justement
00:35:36de la concurrence déloyale
00:35:38qui sont aujourd'hui
00:35:39légions ?
00:35:41Vous devriez les soutenir,
00:35:42vous avez choisi
00:35:43d'être le bourreau
00:35:44même si vous vous en dissimulez.
00:35:47Alors oui,
00:35:48aujourd'hui,
00:35:48on a bien vu
00:35:49votre défense malhabile
00:35:50adressée à vos fournisseurs,
00:35:52celle où vous promettez
00:35:53de mettre en avant
00:35:54ces artisans français
00:35:55dans une halle alimentaire qualitative,
00:35:57mais ce niveau de cynisme
00:35:58est assez effrayant.
00:35:59ma question sera donc simple,
00:36:02renoncerez-vous
00:36:02au partenariat
00:36:03avec Chine
00:36:04avant même
00:36:04que ce soit la loi
00:36:05qui ne vous l'impose ?
00:36:06Je vous remercie.
00:36:09Merci,
00:36:09M. le député.
00:36:10M. Merlin.
00:36:12D'abord,
00:36:12M. le député,
00:36:13moi je respecte la loi.
00:36:14Donc si la loi
00:36:14m'interdisait
00:36:15de faire ce partenariat
00:36:16avec Chine,
00:36:16je ne l'aurais pas fait.
00:36:18J'ai pris
00:36:18toutes,
00:36:19toutes,
00:36:20toutes les dispositions
00:36:21pour m'assurer
00:36:21de la qualité,
00:36:23de la provenance
00:36:23et des conditions
00:36:24de fabrication
00:36:25des produits
00:36:26dans lesquels
00:36:26les produits Chine
00:36:28sont vendus au BHV.
00:36:28et n'en déplaise
00:36:31en fait
00:36:31à cette assemblée.
00:36:33La réalité,
00:36:33c'est que
00:36:34les usines
00:36:34qui fabriquent
00:36:35pour Chine
00:36:35sont exactement
00:36:37les mêmes
00:36:37que celles
00:36:38qui fabriquent
00:36:39pour l'ensemble
00:36:39des retailers
00:36:40mass markets
00:36:41en France.
00:36:42Non, non,
00:36:42c'est la vérité.
00:36:43C'est la vérité.
00:36:44Et je vais même plus loin.
00:36:46La même filière française
00:36:47qui aujourd'hui
00:36:48est vent debout
00:36:50contre ce partenariat,
00:36:51certains d'ailleurs
00:36:52ont l'intelligence
00:36:53de ne rien dire,
00:36:54c'est la même
00:36:55en fait
00:36:55qui est responsable
00:36:56de ce même
00:36:57de ce même modèle.
00:37:01Tout simplement
00:37:01parce qu'il y a 30 ans,
00:37:03il y a 30 ans
00:37:03quand ces retailers
00:37:04sont allés fabriquer
00:37:05en Chine,
00:37:06c'est eux
00:37:06qui ont inventé
00:37:07ce modèle-là.
00:37:07Ce n'est pas Chine en fait.
00:37:09Et aujourd'hui,
00:37:09moi je ne suis pas
00:37:10le défenseur de Chine,
00:37:11je suis simplement
00:37:11un commerçant
00:37:12qui a besoin
00:37:13de faire vivre
00:37:13son commerce,
00:37:14qui a besoin
00:37:15de faire venir
00:37:15du monde
00:37:16dans son commerce
00:37:16et qui est,
00:37:17je le redis,
00:37:18fier d'accueillir
00:37:19une marque
00:37:20qui répond
00:37:22à plus
00:37:22de 25 millions
00:37:24de clients français.
00:37:26On en déplaise,
00:37:26c'est la cinquième marque
00:37:28préférée des Français.
00:37:29Et je crois,
00:37:30pardon monsieur le député,
00:37:31que nous sommes exactement
00:37:32dans la démonstration
00:37:33de la complète déconnexion
00:37:36de l'appareil politique
00:37:38et de ce qu'est la réalité
00:37:39et la volonté des Français.
00:37:40Voilà.
00:37:42Bien.
00:37:46Non, non, mais on va
00:37:48continuer notre débat
00:37:49et j'appelle chacun
00:37:51ici à la tribune
00:37:53comme dans la salle
00:37:55à faire preuve
00:37:56à la fois de mesures
00:37:57dans les propos
00:37:58et de respect.
00:37:59Et ici, monsieur Merlin,
00:38:00vous êtes devant
00:38:01la représentation nationale.
00:38:03Chacun ici
00:38:04possède une parcelle
00:38:05de légitimité
00:38:07auprès des Français
00:38:08qui nous ont élus.
00:38:10et ici, les députés,
00:38:12bien évidemment,
00:38:14ne font le procès
00:38:15de personne.
00:38:16Nous ne sommes pas
00:38:17un tribunal ici,
00:38:19mais les parlementaires
00:38:20posent des questions
00:38:22et nous vous remercions
00:38:24d'y apporter les réponses.
00:38:26Mais c'est ce que vous faites
00:38:26depuis que vous êtes arrivé.
00:38:28Après, chacun est juge
00:38:30d'apprécier ou non
00:38:32les réponses
00:38:33que vous formulez,
00:38:34bien évidemment.
00:38:35Je passe la parole
00:38:37pour le groupe
00:38:38de la droite républicaine
00:38:39à monsieur Guillaume Lepers.
00:38:40Vous avez la parole,
00:38:40monsieur le député.
00:38:42Monsieur le Président,
00:38:43monsieur Merlin,
00:38:44d'abord, merci d'être parmi nous
00:38:45et d'accepter de répondre
00:38:46à nos questions.
00:38:48Nous souhaitons parler
00:38:48avec vous
00:38:49de l'avenir du BHV,
00:38:51mais aussi entendre
00:38:52vos réponses
00:38:52sur l'installation
00:38:53de Cheyenne
00:38:53au BHV Marais,
00:38:55qui a suscité
00:38:55un choc,
00:38:57beaucoup d'inquiétude
00:38:58et une vraie incompréhension.
00:39:00Cheyenne,
00:39:01ce sont plusieurs centaines
00:39:02de milliers de colis
00:39:03qui arrivent chaque jour
00:39:04en France,
00:39:05transportés par des dizaines
00:39:07d'avions avec des prix
00:39:08biaisés,
00:39:08rendus possibles
00:39:09par le non-respect
00:39:10de nos normes fiscales,
00:39:12sociales,
00:39:13sanitaires et environnementales.
00:39:14Et pendant ce temps,
00:39:15nos commerçants français,
00:39:16eux,
00:39:17respectent toutes les règles
00:39:18et se retrouvent pénalisés.
00:39:20Dans un pays
00:39:21où le commerce,
00:39:21l'artisanat
00:39:22et la restauration
00:39:23représentent
00:39:24le premier employeur,
00:39:25les difficultés
00:39:26s'accumulent,
00:39:27inflation,
00:39:27pression fiscale,
00:39:28coûts salariaux
00:39:29et énergétiques,
00:39:30pénurie de main-d'oeuvre,
00:39:31réglementation complexe,
00:39:32etc.
00:39:33Le terrain de jeu
00:39:34n'est plus équitable.
00:39:36Et beaucoup de commerçants
00:39:37nous disent
00:39:37qu'ils ne survivront pas
00:39:38longtemps dans ces conditions.
00:39:40Vous justifiez
00:39:41l'arrivée de Cheyenne
00:39:42comme un moyen
00:39:43de créer du flux
00:39:44et de sauver le site.
00:39:45Mais comment expliquer
00:39:46que des marques françaises
00:39:47comme le slip français
00:39:48aient connu
00:39:49des retards de paiement
00:39:50ou un désengagement commercial
00:39:52alors qu'elles respectent
00:39:54toutes nos obligations
00:39:54fiscales et sociales
00:39:56auxquelles Cheyenne
00:39:57échappe largement ?
00:39:59Est-ce vraiment
00:39:59la seule solution
00:40:00pour assurer
00:40:01la rentabilité du BHV
00:40:02au prix d'une perte
00:40:04de crédibilité
00:40:04auprès des acteurs français
00:40:06qui, eux,
00:40:07portent l'excellence
00:40:07et le savoir-faire national ?
00:40:09Et au fond,
00:40:10j'allais dire
00:40:10tout ça à quel prix
00:40:11êtes-vous capables
00:40:12d'unir aujourd'hui
00:40:13le montant du partenariat
00:40:15avec Cheyenne ?
00:40:16Et j'aimerais revenir
00:40:17sur une petite chose
00:40:18sur l'ambiguïté
00:40:18que vous venez d'avoir
00:40:19dans votre intervention précédente.
00:40:22Il faut faire une différence
00:40:23pour que les gens comprennent
00:40:24entre ce que vous,
00:40:25vous avez physiquement
00:40:25dans votre magasin
00:40:26où vous pouviez sûrement
00:40:27justifier une partie
00:40:28de la provenance
00:40:29parce qu'il n'y a pas
00:40:29beaucoup de produits.
00:40:30Et ce que vous portez derrière,
00:40:32c'est l'image de Cheyenne
00:40:32est une plateforme
00:40:33avec des milliers
00:40:34de références chaque jour.
00:40:36Et là, c'est différent
00:40:37parce que là,
00:40:37ne me dites pas
00:40:38que vous contrôlez
00:40:39l'origine des produits
00:40:40et les normes
00:40:40parce que les jouets
00:40:41qui sont sur le site
00:40:42qui un jour tueront un enfant,
00:40:44une décoration de Noël
00:40:45qui un jour brûlera une maison
00:40:46ou des habits
00:40:47qui amèneront des enfants,
00:40:48vous cautionnez ça également.
00:40:50Ce n'est pas
00:40:50les quelques produits
00:40:51que vous avez physiquement.
00:40:52C'est une marque
00:40:53que vous mettez
00:40:54en avant en France
00:40:55et ça,
00:40:56il faudra l'assumer,
00:40:56M. Merlin.
00:40:57Ce ne sont pas
00:40:57les quelques références
00:40:58dans votre magasin physique.
00:41:00C'est la promotion
00:41:01que vous faites
00:41:01pour l'ensemble
00:41:02de cette plateforme.
00:41:03Merci.
00:41:04Merci, M. le député.
00:41:05M. Merlin.
00:41:08Merci, M. le député.
00:41:09Mais je crois
00:41:09que vos propos
00:41:10sont très clairs
00:41:10et j'adhère complètement
00:41:12en fait à votre raisonnement.
00:41:13Encore une fois,
00:41:15je viens devant vous
00:41:15comme un commerçant
00:41:16qui respecte les règles.
00:41:18Quand on reproche à Cheyenne
00:41:19d'envoyer des milliers
00:41:20de colis,
00:41:21moi, je fais des envois groupés.
00:41:22Je les fais d'abord par avion
00:41:23et je les ferai ensuite
00:41:25quand on reproche à Cheyenne
00:41:26de ne pas être garant
00:41:28de la provenance
00:41:29et de la qualité
00:41:29de ses produits.
00:41:30Ça n'arrivera pas
00:41:30dans mon magasin.
00:41:32Les produits que j'importe
00:41:32ont subi le contrôle
00:41:34des douanes à Charles de Gaulle.
00:41:35Nous avons eu plusieurs
00:41:36contrôles des douanes
00:41:37dans notre magasin.
00:41:38Nous sommes à ce jour
00:41:38irréprochables.
00:41:39Nous sommes à ce jour
00:41:40irréprochables.
00:41:41Et je crois que
00:41:42l'enjeu qui anime
00:41:43cette assemblée
00:41:44et l'enjeu sur lequel
00:41:46nous avons tous
00:41:46une responsabilité,
00:41:48c'est peut-être
00:41:48de légiférer
00:41:49justement pour que
00:41:51la qualité,
00:41:52et on parle de Cheyenne
00:41:53mais parlons aussi
00:41:54des autres plateformes
00:41:55en fait.
00:41:55La qualité des produits
00:41:56vendus sur cette plateforme
00:41:57qui souvent d'ailleurs
00:41:58n'est pas la responsabilité
00:41:59de la plateforme
00:42:00mais la responsabilité
00:42:01du commerçant change.
00:42:02Il faut que la plateforme
00:42:03soit responsable.
00:42:05Elle est là la problématique.
00:42:06Aujourd'hui,
00:42:07que vous preniez Amazon,
00:42:08que vous preniez Temu,
00:42:08que vous preniez Cheyenne,
00:42:10ça héberge des milliers
00:42:10de commerçants
00:42:11qui peuvent vendre
00:42:11des jouets illicites,
00:42:12qui peuvent vendre
00:42:12des poupées à caractère
00:42:14péno-pornographique.
00:42:16Mais ce n'est pas normal.
00:42:18Et ce qu'il faudrait faire,
00:42:19je vous donne raison,
00:42:20et ce qu'il faudrait faire,
00:42:21c'est légiférer
00:42:21pour interdire justement
00:42:23et prendre en responsabilité
00:42:25Chine.
00:42:27Et ensuite,
00:42:28sur le montant du partenariat,
00:42:29pardon,
00:42:30mais je crois au secret
00:42:30des affaires
00:42:31et je ne suis pas là
00:42:31en fait aujourd'hui
00:42:32pour divulguer
00:42:33le montant d'un partenariat
00:42:34que j'aurais pu passer
00:42:35avec quiconque
00:42:36de mes partenaires d'ailleurs.
00:42:39Merci, monsieur Merlin.
00:42:41Pour le groupe
00:42:41écologiste et social,
00:42:43monsieur Champournier,
00:42:44vous avez la parole,
00:42:45monsieur le député.
00:42:48Ce n'est pas moi.
00:42:49Merci, monsieur le président.
00:42:53Vous avez commencé
00:42:53votre intervention
00:42:54en évoquant
00:42:56les effets
00:42:57de la polémique
00:42:57sur vos collaborateurs,
00:42:58mais je voudrais vous citer
00:42:59une phrase
00:42:59qui vient de vous.
00:43:01Vous dites que la polémique,
00:43:02c'est du commerce.
00:43:03Donc finalement,
00:43:03c'est à vous
00:43:04de vous expliquer
00:43:04devant vos collaborateurs
00:43:05sur les polémiques
00:43:06que vous engendrez
00:43:07et non pas
00:43:08nous renvoyer
00:43:10à cette responsabilité.
00:43:12Je vais vous parler
00:43:12d'ailleurs
00:43:13en considérant
00:43:14qu'il ne s'agit
00:43:14non pas là
00:43:15d'une bien-pensance
00:43:16et je reprends aussi
00:43:17certains de vos mots
00:43:18de cette mode,
00:43:19de cette ultra-fast fashion
00:43:21et de ces effets délétères.
00:43:23C'est un modèle caricatural
00:43:25de la mondialisation
00:43:26des réguliers,
00:43:27de la défiscalisation,
00:43:28du contournement
00:43:28des règles.
00:43:29Et là-dessus,
00:43:30vous portez une vision
00:43:31qui me semble simpliste
00:43:32en renvoyant d'ailleurs
00:43:33à la culpabilité
00:43:34des consommateurs
00:43:35puisque vous dites
00:43:35que c'est aux consommateurs
00:43:36de faire le choix
00:43:37et donc vous faites
00:43:37exactement l'inverse
00:43:38de ce que vous avez dit ici.
00:43:39Finalement,
00:43:39vous dites que c'est à vous
00:43:40de réguler cette situation
00:43:41et ce n'est pas à moi
00:43:42de le faire.
00:43:43Vous vous dégagez
00:43:43de toute responsabilité
00:43:44et pourtant tout ça
00:43:45a un coût social là-bas
00:43:46et ici.
00:43:48Dramatique.
00:43:48On parle d'atteinte
00:43:49aux droits humains.
00:43:50On parle de personnes
00:43:51qui sont payées
00:43:51entre 0,06 et 0,27 euros
00:43:55par tâche réalisée
00:43:56devant travailler
00:43:57jusqu'à 3 ou 4 heures
00:43:58du matin
00:43:58pour pouvoir survivre.
00:44:00On parle d'emplois
00:44:01qui sont détruits
00:44:01chez vous,
00:44:02qui sont détruits
00:44:03dans des tas d'enseignes
00:44:04du commerce
00:44:05et de la mode en France.
00:44:07Les femmes sont
00:44:08particulièrement concernées
00:44:09par les effets
00:44:10de ce commerce
00:44:11et de ce modèle
00:44:13très destructeur.
00:44:14un coût écologique
00:44:15considérable
00:44:16avec des effets
00:44:17irréversibles.
00:44:185 000 tonnes
00:44:19de marchandises
00:44:20qui émettent
00:44:21plus de gaz à effet de serre,
00:44:22plus de 23%
00:44:23entre 2023 et 2024.
00:44:25Une pollution
00:44:25aux polluants éternels,
00:44:27des pollutions partout,
00:44:28des vêtements fabriqués
00:44:29à 80%
00:44:30avec du polyester,
00:44:31polystérène pardon,
00:44:32et c'est d'origine pétrolière.
00:44:34Un coût pour notre économie
00:44:35aussi et nos industries.
00:44:37Des tas d'enseignes
00:44:37qui ferment,
00:44:38camailleux,
00:44:38coucaille,
00:44:39sans marina,
00:44:40génifère,
00:44:41naf-naf
00:44:41et je peux en citer d'autres.
00:44:42Les enseignes françaises
00:44:43ferment les unes
00:44:44derrière les autres.
00:44:45Alors,
00:44:46Ouïghours,
00:44:46gaz à effet de serre,
00:44:47PFAS,
00:44:47scandale pédocriminel,
00:44:48licenciement locaux,
00:44:49à chaque drame humain
00:44:50revient la fast fashion,
00:44:52l'ultra fast fashion.
00:44:54Et vous,
00:44:54que dites-vous
00:44:55par rapport à ça ?
00:44:56Ne considérez-vous pas,
00:44:57bien sûr,
00:44:58nous avons notre responsabilité
00:44:59et j'invite tous les collègues
00:45:00qui ici considèrent
00:45:01que Chine est un scandale
00:45:02à faire en sorte
00:45:04que les lois soient respectées,
00:45:05à faire en sorte
00:45:05que le devoir de vigilance
00:45:07ne soit pas détricoté
00:45:08comme il est en train
00:45:09de l'être aujourd'hui.
00:45:10Mais vous,
00:45:11vous avez votre part
00:45:12de responsabilité.
00:45:12Êtes-vous prêt
00:45:13à prendre une part
00:45:14de responsabilité ?
00:45:15Êtes-vous prêt
00:45:15à dire non à Chine
00:45:17considérant tout ce que
00:45:18je viens de vous dire là ?
00:45:19Un chef d'entreprise,
00:45:20il n'est pas juste
00:45:21la victime de ce qui se passe,
00:45:22il a aussi sa part
00:45:23de responsabilité
00:45:23et jusqu'à maintenant,
00:45:24vous avez essayé
00:45:25de vous dégager
00:45:25de toutes vos responsabilités.
00:45:27La responsabilité sociétale,
00:45:28vous en avez une
00:45:29et vous en avez une
00:45:29comme chacun d'entre nous.
00:45:31Et ça, ça ne me semble pas
00:45:31du tout déconnecté du réel.
00:45:34Merci, M. le député.
00:45:36M. Merlin.
00:45:37Merci, M. le député.
00:45:38Encore une fois,
00:45:38vous avez raison.
00:45:39Juste avant de répondre
00:45:40à la dernière question,
00:45:41laissez-moi revenir
00:45:42sur la phrase
00:45:42« Le commerce, c'est de la polémique ».
00:45:43Oui, je le dis.
00:45:45Oui, je le pense.
00:45:45Oui, je réitère.
00:45:46Le commerce, c'est de la polémique.
00:45:48Au même titre
00:45:48que vous citiez
00:45:49le slip français,
00:45:50le slip français,
00:45:50elle a affiché en fait
00:45:51des affiches devant le BHV
00:45:53en disant
00:45:54« Je quitte le BHV
00:45:55parce que… »
00:45:56On a tous joué de cette polémique.
00:45:57Par contre,
00:45:58et je l'ai dit plusieurs fois
00:45:59dans la presse
00:45:59et je tiens à le redire devant vous,
00:46:01si l'affaire des poupées
00:46:02à caractère pédoponographique
00:46:04avait émergé
00:46:06avant que cette affiche
00:46:08ne soit posée,
00:46:09je ne l'aurais pas faite.
00:46:10Voilà.
00:46:11Donc ça, c'est important
00:46:11de le rappeler.
00:46:12Et ensuite,
00:46:12sur le sens éthique
00:46:13de ma mission,
00:46:14vous avez raison,
00:46:15M. le député,
00:46:16mais j'ai le sentiment
00:46:16de faire quelque chose d'éthique.
00:46:18J'ai le sentiment
00:46:18de faire quelque chose d'éthique
00:46:19parce qu'avant de passer
00:46:20ce partenariat avec Chine,
00:46:22je me suis assuré
00:46:22de la dynamique RSE de Chine.
00:46:24Je peux vous assurer aujourd'hui
00:46:25que Chine,
00:46:26c'est près d'une quinzaine
00:46:27de bureaux d'études
00:46:28parmi les plus grands.
00:46:29On pourra les citer,
00:46:30un bureau Veritas,
00:46:31Intertech, etc.,
00:46:32qui valide les conditions
00:46:35de fabrication,
00:46:36la provenance.
00:46:36Il n'y a absolument aucun travail.
00:46:39En tout cas,
00:46:39ce n'est pas moi qui vous l'assure,
00:46:40ce sont des bureaux de contrôle.
00:46:41Il n'y a aucun travail.
00:46:42Pardon,
00:46:43je ne suis pas aujourd'hui
00:46:44responsable
00:46:46de ce qui crée
00:46:46un bureau de contrôle.
00:46:48Je ne suis pas responsable.
00:46:49Et donc,
00:46:50en fait,
00:46:50à partir du moment
00:46:51où les produits
00:46:52vendus dans mon magasin
00:46:53respectent exactement
00:46:54les mêmes normes
00:46:55que les autres produits
00:46:56vendus dans d'autres boutiques,
00:46:57je me sens légitime
00:46:58et je me sens éthique
00:46:59à réaliser ce partenariat.
00:47:00D'autant plus que
00:47:01vous parliez de surconsommation
00:47:03et de fast fashion,
00:47:04ça n'arrive pas chez moi.
00:47:05Ça n'arrive pas chez moi
00:47:06parce que chez moi,
00:47:06vous touchez le produit,
00:47:07parce que chez moi,
00:47:08vous l'essayez.
00:47:08Et donc,
00:47:09parce que c'est chez moi,
00:47:10vous n'avez pas des milliers
00:47:11de colis qui arrivent chez vous,
00:47:12vous n'allez pas jeter
00:47:13à la poubelle le lendemain
00:47:14le produit
00:47:14parce qu'il ne vous va pas,
00:47:15etc., etc.
00:47:16Donc oui,
00:47:22des démocrates,
00:47:23madame Louise Morel.
00:47:24Vous avez la parole,
00:47:25madame la députée.
00:47:26Merci, monsieur le président.
00:47:29Mes chers collègues,
00:47:30monsieur Merlin.
00:47:30Monsieur Merlin,
00:47:31vous dirigez
00:47:31une grande entreprise,
00:47:33une belle entreprise
00:47:33qui possède
00:47:34des établissements
00:47:35emblématiques
00:47:36dans de nombreuses
00:47:36grandes villes.
00:47:37C'est un patrimoine
00:47:38ici à Paris,
00:47:39la société des grands magasins
00:47:40et propriétaire du BHV
00:47:42qui incarne une certaine idée
00:47:43du commerce français,
00:47:45une certaine idée
00:47:45du rapport à la mode
00:47:46et qui participe aussi
00:47:47au rayonnement de notre pays
00:47:49à l'international.
00:47:50J'entends votre volonté
00:47:51de défendre le commerce physique
00:47:52et de maintenir la vitalité
00:47:54de nos centres-villes,
00:47:55notamment dans les villes moyennes
00:47:56et on ne peut que saluer
00:47:57cette démarche.
00:47:58Mais la question
00:47:59qui vous est posée aujourd'hui
00:48:00dépasse votre entreprise.
00:48:02Quel avenir souhaitons-nous
00:48:03pour le commerce
00:48:04dans nos villes demain ?
00:48:05Vous avez choisi
00:48:06d'ouvrir la porte à Chine,
00:48:08à Paris,
00:48:09mais aussi à Dijon,
00:48:10à Reims,
00:48:10à Grenoble et ailleurs
00:48:11et cette décision
00:48:12interroge profondément
00:48:14et les réactions de ce matin
00:48:16le montrent encore
00:48:16chez tous les groupes politiques.
00:48:19Permettez-moi
00:48:19de vous le dire clairement,
00:48:20je ne vous parle pas ici
00:48:22de rendement
00:48:22ni de survie des centres-villes
00:48:23ni même de pouvoir d'achat.
00:48:25Je vous parle
00:48:25d'une certaine idée
00:48:27du commerce
00:48:27et aussi d'une ambition.
00:48:29En vous écoutant,
00:48:30je dois dire
00:48:30que je suis déçue.
00:48:32Déçue d'entendre
00:48:32couvrir les portes à Chine
00:48:33ne serait pas si grave,
00:48:35vous l'avez dit ce matin.
00:48:36Car Chine,
00:48:37ce n'est pas une enseigne
00:48:38comme les autres.
00:48:39Derrière les prix cassés,
00:48:40c'est du travail forcé,
00:48:41l'exploitation d'enfants,
00:48:42des cadences inhumaines,
00:48:44le non-respect
00:48:44des droits humains
00:48:45et tout cela
00:48:46pour une fast fashion jetable,
00:48:48massivement polluante.
00:48:48Nous avons même découvert
00:48:50récemment la vente
00:48:51de poupées
00:48:52à caractère pédopornographique,
00:48:54retirées depuis, certes,
00:48:55mais qui révèlent
00:48:56une logique profondément choquante.
00:48:58Quand une enseigne
00:48:58qui porte de telles pratiques
00:49:00s'installe dans un grand magasin
00:49:01historique comme le vôtre,
00:49:03ce n'est pas neutre.
00:49:04Quand elle arrive
00:49:04dans une ville moyenne,
00:49:06ce n'est pas neutre.
00:49:07C'est un signal politique
00:49:08et c'est aussi
00:49:09une forme de caution morale.
00:49:11Vous dites que Chine
00:49:12ne représente que 0,2%
00:49:13de la surface du magasin,
00:49:151000 m² sur 50 000.
00:49:16Alors si l'enjeu
00:49:17est si faible,
00:49:18pourquoi ne pas renoncer ?
00:49:20Face à la levée de bouclier
00:49:21des élus ici,
00:49:22des citoyens,
00:49:23des ONG,
00:49:24des élus locaux,
00:49:25cet entêtement interroge.
00:49:27Vous êtes personnellement
00:49:29assuré de la qualité
00:49:31et de la provenance
00:49:32des produits,
00:49:32très bien,
00:49:33mais alors,
00:49:34quelles garanties
00:49:34pouvez-nous réellement
00:49:35nous apporter ?
00:49:36Considérez-vous,
00:49:37et pouvez-vous le dire
00:49:38à la représentation nationale,
00:49:40que Chine respecte
00:49:41et les normes sociales,
00:49:43et éthiques,
00:49:43et environnementales,
00:49:44et si oui,
00:49:45sur quels éléments concrets
00:49:47l'affirmez-vous ?
00:49:48Et je terminerai
00:49:49sur un autre point
00:49:50très rapide
00:49:50que vous avez évoqué
00:49:52dans votre exposé liminaire.
00:49:53Il s'agit de la place
00:49:54des voitures en centre-ville.
00:49:56Certaines villes
00:49:56en souhaitent moins,
00:49:58mais le résultat,
00:49:59c'est qu'on voit aussi
00:49:59se développer des zones
00:50:00commerciales en périphérie,
00:50:02parce que les Français
00:50:02ont besoin d'achats
00:50:03accessibles,
00:50:04parfois volumineux.
00:50:05Aussi,
00:50:05sur ce sujet,
00:50:06quelle vision portez-vous
00:50:07pour l'avenir du commerce
00:50:08dans les villes moyennes
00:50:09en lien avec les pouvoirs publics,
00:50:12et plus globalement,
00:50:13bien dire que sur ce sujet
00:50:14comme sur Chine,
00:50:15ces débats appellent,
00:50:16je le crois,
00:50:16une vision,
00:50:17pas une fuite en avant,
00:50:18car c'est cela
00:50:19dont nous parlons aujourd'hui
00:50:20d'un choix de société.
00:50:21Je vous remercie.
00:50:22Merci, Madame la députée.
00:50:23Monsieur Merlin.
00:50:24Merci, Madame la députée.
00:50:25Si vous m'y autorisez,
00:50:26puisque certaines questions
00:50:27se croisent,
00:50:28je vais répondre surtout
00:50:28à la dernière question.
00:50:29On parle énormément de Chine.
00:50:31Le sujet qui m'anime
00:50:32au-delà de Chine,
00:50:33c'est la survie des centres-villes
00:50:34et particulièrement
00:50:35au-delà du BHV
00:50:36des villes moyennes.
00:50:37Je vais répondre à votre question
00:50:38par un exemple
00:50:39en prenant la ville de Grenoble.
00:50:42À Grenoble,
00:50:42il y a un immense centre commercial
00:50:44qui a ouvert à l'entrée de la ville
00:50:45qui s'appelle NERPIC.
00:50:47C'est un centre commercial 2.0
00:50:49dans lequel vous retrouvez
00:50:50l'ensemble des marques,
00:50:51du divertissement,
00:50:52de la restauration, etc.
00:50:53Et puis Primark
00:50:54a ouvert aux portes de Grenoble.
00:50:57Quand Primark a ouvert
00:50:58aux portes de Grenoble,
00:50:58c'est l'ensemble des boutiques premium
00:51:00qui ont fermé
00:51:01leurs pas de porte
00:51:02en centre-ville
00:51:03pour venir ouvrir
00:51:04dans ce même centre commercial
00:51:05aux portes de Primark.
00:51:06Ce sont les mêmes enseignes
00:51:07qui sont celles aujourd'hui
00:51:08qui ont quitté le BHV.
00:51:09typiquement SMCP.
00:51:11Pour le groupe
00:51:11Liberté indépendant
00:51:13Outre-mer et Territoire,
00:51:14Madame Constance de Pellichy,
00:51:16vous avez la parole,
00:51:17Madame la députée.
00:51:17Je vous souhaite
00:51:18la bienvenue dans la commission.
00:51:19Merci beaucoup,
00:51:20Monsieur le Président.
00:51:21Chers collègues,
00:51:21Monsieur le Président Merlin,
00:51:23je vous remercie
00:51:23pour vos propos liminaires,
00:51:25un exemple admirable
00:51:26de storytelling.
00:51:27En tant que président
00:51:28de la SGM,
00:51:29vous portez des décisions stratégiques
00:51:31et lourdes de sens.
00:51:32C'est particulièrement vrai
00:51:33pour le dossier du BHV
00:51:35dont l'actualité à Orléans,
00:51:37dans mon département,
00:51:38suscite à la fois
00:51:39de fortes attentes
00:51:40et des inquiétudes légitimes.
00:51:42Les galeries Lafayette d'Orléans,
00:51:44exploitées par la SGM,
00:51:45sont devenues un BHV
00:51:46il y a quelques jours,
00:51:48suite à la rupture
00:51:48de votre contrat
00:51:49avec les galeries Lafayette,
00:51:50comme c'est le cas
00:51:51dans six autres grandes villes
00:51:52de France.
00:51:53Sur un post Instagram,
00:51:54vous avez présenté
00:51:55ce repositionnement
00:51:56comme un moyen de donner
00:51:57à chaque magasin
00:51:58une offre locale
00:51:59adaptée à son territoire,
00:52:01tout en gardant la même ADN,
00:52:02celle d'un commerce audacieux,
00:52:04accessible et vivant.
00:52:05Cependant,
00:52:06cette stratégie ne va pas
00:52:07sans controverse.
00:52:08Le partenariat
00:52:09entre la SGM et Chine
00:52:10inquiète fortement.
00:52:12Cette alliance pose
00:52:13un problème éthique.
00:52:15C'est un modèle économique
00:52:16fondé sur des produits
00:52:17à très bas coût
00:52:17grâce à un saccage
00:52:18de l'environnement,
00:52:19des conditions de travail
00:52:20et de durabilité,
00:52:22créant une situation
00:52:23de commerce déloyale.
00:52:24La Fédération des grands magasins
00:52:26elle-même a exprimé
00:52:27son désaccord
00:52:28en le qualifiant
00:52:28de dérive préoccupante,
00:52:30en normalisant
00:52:31un modèle économique
00:52:31fondé sur l'évitement
00:52:32des règles communes.
00:52:33Alors, vous indiquez
00:52:35dans vos propos liminaires
00:52:36vous engagez pour,
00:52:37je cite,
00:52:37la survie du commerce
00:52:38et des centres-villes.
00:52:39Sincèrement,
00:52:40derrière vos éléments
00:52:41de langage bien léché,
00:52:42je ne vois que de la contradiction.
00:52:44Comment vouloir
00:52:44conforter les centres-villes
00:52:45quand on fait venir
00:52:46un géant de l'ultra-fast fashion
00:52:48dont le modèle économique
00:52:49est fondé sur l'évitement
00:52:50de nos règles
00:52:51et la concurrence déloyale
00:52:52que vous participez
00:52:53à légitimer ?
00:52:54Comment vous faire confiance
00:52:55quand on voit
00:52:56l'ensemble de vos partenaires
00:52:57vous quitter,
00:52:58faute d'être payé,
00:52:59y compris les galeries
00:53:00Lafayette d'Orléans ?
00:53:01Comment vous faire confiance
00:53:02quand vous nous dites
00:53:03à l'instant
00:53:04que vous ne vendez pas
00:53:05de fast fashion ?
00:53:06Chine,
00:53:07dans un magasin,
00:53:08c'est quoi ?
00:53:08Du luxe ?
00:53:10Revenons à Orléans.
00:53:11Quel serait le positionnement
00:53:12du BHV ?
00:53:13Allez-vous reproduire
00:53:14dans mon département
00:53:15du Loiret
00:53:15le modèle Chine ?
00:53:17Nos commerçants
00:53:17ont besoin de savoir
00:53:18dans quelle mesure
00:53:19vous les menacez directement
00:53:20et les élus orléanais
00:53:22manquent de garantie ?
00:53:24Enfin,
00:53:25est-ce que cela ne vous dérange pas
00:53:26en tant qu'exploitant responsable
00:53:28de commercialiser
00:53:29des produits potentiellement
00:53:30très dangereux ?
00:53:32Vous indiquez
00:53:33ne commercialiser
00:53:34que des produits conformes.
00:53:35J'admire une telle foi,
00:53:37mais elle ne suffit pas
00:53:38à me convaincre.
00:53:39Quel contrôle,
00:53:40quelle garantie,
00:53:40quelle limite
00:53:41êtes-vous prêt à mettre en place ?
00:53:43Avez-vous conscience
00:53:43que grâce à votre partenariat,
00:53:45les Françaises et les Français
00:53:47ne prennent pas conscience
00:53:48de la dangerosité extrême
00:53:49de certains de ces produits en ligne ?
00:53:53Monsieur Merlin,
00:53:54face à ces enjeux,
00:53:55je vous pose la question suivante.
00:53:57Quel est concrètement
00:53:58votre horizon de vision
00:53:59pour le BHV ?
00:54:00Qu'êtes-vous prêt à faire
00:54:01pour rétablir la confiance ?
00:54:04Merci, Madame la députée.
00:54:05Monsieur Merlin.
00:54:06Merci, Madame la députée.
00:54:07Si vous le permettez,
00:54:08je ne reviendrai pas
00:54:09sur l'affaire Chine
00:54:11parce que l'ensemble
00:54:13des questions
00:54:14sont parfois les mêmes
00:54:17et donc j'ai donné
00:54:18plusieurs éléments de réponse.
00:54:19je vais vous parler d'Orléans
00:54:20puisque c'est le sujet
00:54:21qui nous intéresse.
00:54:23Je vais mettre tout de suite
00:54:24de côté le sujet.
00:54:25Il n'y aura pas Chine à Orléans
00:54:26tout simplement
00:54:26parce que le magasin
00:54:27n'est pas suffisamment grand.
00:54:29Voilà.
00:54:30Ensuite,
00:54:30je vous confie,
00:54:31Madame la députée,
00:54:32que j'entretiens des relations,
00:54:33de bonnes relations
00:54:34avec les élus orléanais
00:54:35et que je les tiens régulièrement,
00:54:38parfois même très régulièrement,
00:54:40à informer
00:54:40de l'évolution du magasin.
00:54:43À l'instar aussi
00:54:44de mes collaborateurs.
00:54:45Le magasin d'Orléans
00:54:46a été complètement rénové
00:54:47et vous pourrez le confirmer.
00:54:48Il a changé de dimension
00:54:52puisque nous avons rapatrié
00:54:53l'offre de l'homme
00:54:54dans le bâtiment principal
00:54:55avec un objectif
00:54:56permettre à la ville d'Orléans
00:54:57de réaliser ses ailes alimentaires
00:54:59en hyper-centre-ville.
00:55:00Pardon, Madame,
00:55:01mais moi aussi,
00:55:01en tant que commerçant,
00:55:02je suis très attentiste
00:55:03de la politique d'investissement
00:55:05de la ville d'Orléans
00:55:06pour le commerce
00:55:07parce que la nécessité
00:55:08d'attractivité en fait
00:55:09en centre-ville d'Orléans
00:55:11est un sujet primordial
00:55:12pour le commerçant que je suis.
00:55:13Ce changement d'enseigne,
00:55:18nous l'avons souhaité.
00:55:19Ce changement d'enseigne,
00:55:20c'est une décision commune
00:55:21avec les Galeries Lafayette.
00:55:22On ne nous l'a pas imposée.
00:55:24C'est une décision commune
00:55:25en fait qui est née
00:55:25de l'opportunité,
00:55:26de l'autonomie
00:55:27que nous avons gagnée
00:55:27en rachetant VHV
00:55:28et en investissant
00:55:29près de 20 millions d'euros
00:55:30avec justement
00:55:31ce nouveau système de paie
00:55:32avec notamment
00:55:33cette centrale d'achat
00:55:34indépendante.
00:55:35Et donc,
00:55:35ce que je souhaite faire
00:55:36avec une centrale d'achat
00:55:37qui aujourd'hui
00:55:38travaille pour neuf magasins
00:55:39plutôt qu'une affiliation
00:55:41vis-à-vis des Galeries Lafayette
00:55:42qui travaillaient
00:55:42pour une quarantaine
00:55:43de magasins en France,
00:55:44c'est que ces magasins
00:55:45deviennent stratégiques.
00:55:46Ça prendra du temps
00:55:47et donc j'ai conscience
00:55:48qu'aujourd'hui,
00:55:49dans le tourbillon médiatique,
00:55:51chaque jour,
00:55:51chaque départ d'enseigne,
00:55:52chaque arrivée
00:55:53va être en fait
00:55:54un événement médiatique.
00:55:55Mais la réalité,
00:55:56c'est que c'est un changement
00:55:57que nous avons programmé
00:55:58et que nous anticipons
00:55:59et qui prendra
00:55:59entre 6 et 12 mois.
00:56:01Voilà.
00:56:01Merci, M. Merlin.
00:56:03Pour terminer,
00:56:04les orateurs des groupes,
00:56:05le groupe de la gauche démocrate
00:56:07et républicaine,
00:56:07M. Julien Bruggerolle.
00:56:11Merci, M. le Président.
00:56:14M. Merlin,
00:56:16je dois dire
00:56:16que j'ai écouté
00:56:17votre panégyrique
00:56:19à la gloire de votre groupe
00:56:20avec stupéfaction
00:56:22pour ne pas dire colère.
00:56:25L'annonce de l'ouverture
00:56:27d'un espace de vent de Chine
00:56:28au sein d'un grand magasin
00:56:29parisien de votre groupe
00:56:31ne soulève pas seulement
00:56:32une polémique.
00:56:34Elle interpelle tout le pays.
00:56:36En choisissant d'accueillir
00:56:37cette multinationale,
00:56:39la Société des grands magasins
00:56:40contribue directement
00:56:41à banaliser
00:56:43un modèle économique
00:56:44fondé sur l'exploitation
00:56:45des travailleurs,
00:56:46l'ultra-consommation
00:56:47et le contournement
00:56:49systématique
00:56:49des normes sociales
00:56:51et environnementales
00:56:52les plus élémentaires.
00:56:54Chine n'est pas une marque
00:56:55comme les autres.
00:56:56C'est l'un des symboles
00:56:57les plus aboutis
00:56:58d'un capitalisme sauvage
00:57:00où la spéculation prime
00:57:01sur les droits humains,
00:57:03où l'opacité
00:57:04remplace la responsabilité.
00:57:06Vous ne pouvez pas ignorer
00:57:07que Chine est accusée
00:57:09de salaire de misère,
00:57:10de travail forcé,
00:57:12pollution massive,
00:57:13opacité totale
00:57:14des chaînes d'approvisionnement,
00:57:15contournement
00:57:16des règles européennes
00:57:17et non-conformité récurrente
00:57:19de ces produits
00:57:20aux normes de sécurité.
00:57:21Plus grave encore,
00:57:22la révélation
00:57:23de la mise en vente
00:57:24en France
00:57:24de produits
00:57:25à caractère pédopornographique
00:57:26démontre
00:57:28l'absence totale
00:57:28de contrôle
00:57:29sur les contenus
00:57:30et sur les fournisseurs.
00:57:32A cela s'ajoutent
00:57:33les condamnations
00:57:34pour atteinte
00:57:35aux données personnelles.
00:57:36C'est un modèle
00:57:36qui piétine
00:57:38tout simplement
00:57:38la dignité humaine.
00:57:41En leur offrant
00:57:41une implantation
00:57:42au cœur d'espaces
00:57:43commerciaux emblématiques
00:57:44comme les vôtres,
00:57:46vous contribuez
00:57:47à leur offrir
00:57:47le brevet
00:57:48de respectabilité
00:57:49qu'ils recherchent.
00:57:51J'ai donc
00:57:52une seule question
00:57:53à vous poser,
00:57:53M. Merlin.
00:57:54Face à la gravité
00:57:55des scandales révélés,
00:57:57êtes-vous prêt
00:57:57à reconsidérer
00:57:58l'implantation
00:57:59de Chine
00:58:00et à soutenir
00:58:01des mesures structurelles
00:58:02contre la fast fashion ?
00:58:04Parce que derrière Chine,
00:58:05il y a une question
00:58:06essentielle.
00:58:08Quel modèle économique
00:58:09et commercial
00:58:09voulons-nous
00:58:10pour la France ?
00:58:12Est-ce que nous voulons
00:58:12un modèle fondé
00:58:13sur l'exploitation,
00:58:15sur l'atteinte
00:58:15aux droits humains,
00:58:16l'absence de règles
00:58:17ou un modèle fondé
00:58:19sur la justice sociale,
00:58:20la relocalisation
00:58:21des emplois dignes
00:58:22et le commerce
00:58:23de proximité ?
00:58:24M. Merlin,
00:58:25c'est bien ce choix
00:58:26de société
00:58:27qui se pose
00:58:28à vous.
00:58:28Merci, M. le député.
00:58:31M. Merlin.
00:58:39Merci, M. le député.
00:58:41Bon,
00:58:42il me semble
00:58:42avoir déjà répondu
00:58:43à cette question
00:58:44et donc je vais essayer
00:58:45d'apporter
00:58:45un nouvel axe
00:58:46de réflexion.
00:58:47Je ne crois pas
00:58:48que les deux modèles
00:58:48s'opposent.
00:58:49Typiquement,
00:58:50vous dénonciez
00:58:51l'arrivée de Chine
00:58:53au BHV.
00:58:54La réalité,
00:58:55c'est que nous avons
00:58:55signé des partenariats
00:58:56avec des marques
00:58:57comme Krushen,
00:58:58avec Paradigm,
00:58:59avec Revivre,
00:59:02qui font de la seconde main,
00:59:04qui vont pour certains
00:59:05d'entre eux,
00:59:05en fait,
00:59:05récupérer des vêtements Chine,
00:59:07qui font du cachemire
00:59:09de seconde main.
00:59:10Et donc,
00:59:10c'est justement
00:59:11de ce flux
00:59:11dont nous avons besoin
00:59:13aujourd'hui
00:59:13dans nos commerces.
00:59:14Et à mon sens,
00:59:16ce qui doit animer
00:59:16cette commission,
00:59:17c'est aussi l'enjeu
00:59:18de la survie
00:59:19du commerce physique.
00:59:20Et aujourd'hui,
00:59:22la survie du commerce physique,
00:59:23elle ne tient qu'à une chose,
00:59:25la volonté du client
00:59:26à venir dans nos magasins.
00:59:28Point final.
00:59:28Je prouve tous les jours
00:59:30au BHV
00:59:30que les clients
00:59:31souhaitent venir
00:59:32consommer
00:59:33et consommer Chine.
00:59:37Merci,
00:59:37M. Merlin.
00:59:38J'ai un certain nombre
00:59:39d'inscrits.
00:59:40Je vous donne la liste
00:59:41des inscrits à ce stade
00:59:42pour les questions individuelles.
00:59:44J'ai Mme Olivia Grégoire,
00:59:45M. Laurent Alexandre,
00:59:46M. Dominique Potier,
00:59:47M. Julien Hadiv,
00:59:48M. Charles Fournier,
00:59:49Mme Anne-Cécile Violant,
00:59:50Mme Anne-Higle Meur
00:59:51et M. François Ruffin.
00:59:54Et j'ai Mme Lepé
00:59:55qui s'inscrit également.
00:59:57Donc, Mme Olivia Grégoire,
00:59:59Mme la ministre,
00:59:59vous avez la parole.
01:00:01Merci, M. le Président.
01:00:03J'aurais trois questions
01:00:04supplémentaires.
01:00:05Je vous écoute attentivement.
01:00:06M. le Président Merlin,
01:00:08vous dites
01:00:08qu'il n'y a jamais eu
01:00:09de participation salariale
01:00:11au BHV Marais
01:00:12avant qu'on le fasse.
01:00:13Est-ce que vous assumez ?
01:00:15Vous dites
01:00:15que la Caisse des dépôts
01:00:16et consignations
01:00:16a été prévenue
01:00:17un mois avant l'arrivée
01:00:19du partenaire Chine.
01:00:21Est-ce que vous assumez ?
01:00:23Et pour que vous ayez
01:00:23le temps de répondre
01:00:24à ma dernière question,
01:00:24je vais vous la reposer.
01:00:26Êtes-vous délibérément
01:00:27en train de faire place nette
01:00:28pour acheter l'actif
01:00:29à un prix dégradé
01:00:30en évitant de payer
01:00:31des indemnités
01:00:32ou à gérer
01:00:33des réorganisations
01:00:34salariales complexes ?
01:00:35Merci.
01:00:36M. le Président Merlin.
01:00:38Sur la participation,
01:00:39Mme la Ministre,
01:00:40mon propos,
01:00:41c'était de dire
01:00:41qu'il n'y avait jamais eu
01:00:42de participation
01:00:43sur le résultat
01:00:44puisque le BHV
01:00:44avait toujours été déficitaire.
01:00:47Voilà.
01:00:48Deuxièmement,
01:00:48pour la Caisse des dépôts,
01:00:49oui, je vous le confirme,
01:00:50Mme la Ministre,
01:00:50d'ailleurs,
01:00:51j'ai proposé à plusieurs reprises
01:00:52de vous rencontrer
01:00:52pour en discuter.
01:00:54Et donc,
01:00:55je vous confirme
01:00:55que je crois que c'est
01:00:56en date du 4 août
01:00:56que la Caisse des dépôts
01:00:58a été informée
01:00:58de notre partenariat
01:00:59avec Chine.
01:01:00Et je vous le confirme
01:01:02et je suis prêt
01:01:02à vous en apporter la preuve
01:01:03la même Caisse des dépôts
01:01:05qui s'enorgueillait
01:01:06de passer un partenariat
01:01:08via sa filiale La Poste
01:01:09avec TEMU
01:01:10quelques semaines plus tard.
01:01:12Et troisièmement,
01:01:14je vais répondre
01:01:15de façon très ferme,
01:01:16je vous le confirme,
01:01:17Mme la Ministre,
01:01:17je ne suis pas en train
01:01:18d'organiser une opération
01:01:19en place nette.
01:01:21M. Dominique Poitier.
01:01:24Merci, M. le Président.
01:01:25M. Merlin,
01:01:26je viens de vous remettre
01:01:28le rapport
01:01:29qui a été commandé
01:01:30par le groupe socialiste
01:01:31à l'OCDE.
01:01:31Vous aurez donc la preuve
01:01:32par une démonstration
01:01:33par un établissement public
01:01:35à réputation internationale
01:01:36du contraire
01:01:38de tout ce que vous alléguez
01:01:39depuis le début
01:01:39de cette réunion
01:01:41avec un mépris profond
01:01:43pour la représentation nationale.
01:01:44Je suis député
01:01:45de Meurthe-et-Moselle.
01:01:46Il y a deux siècles,
01:01:46il y a un député
01:01:47de Meurthe-et-Moselle
01:01:47qui s'appelait
01:01:48Henri Grégoire,
01:01:50député de la Constituante.
01:01:51Écoutez-le.
01:01:52J'appelle Négrillet,
01:01:53non seulement le capitaine
01:01:54de navire
01:01:55qui vole, achète,
01:01:56en chaîne, en cac
01:01:56et vend des hommes noirs
01:01:58ou sans mêlée,
01:01:58qui même les jettent
01:01:59à la mer
01:01:59pour faire disparaître
01:02:00le corps du délit,
01:02:01mais encore tout individu
01:02:02qui, par une coopération
01:02:03directe ou indirecte,
01:02:05est complice de ces crimes.
01:02:07Ainsi, la dénomination
01:02:08de Négrillet comprend
01:02:09les armateurs,
01:02:10affrêteurs,
01:02:11actionnaires,
01:02:12commanditaires,
01:02:12assureurs,
01:02:13colons-planteurs,
01:02:14gérants,
01:02:14capitaines,
01:02:14contremaîtres
01:02:15et jusqu'au dernier
01:02:16des matelots
01:02:17participant à ce trafic
01:02:18honteux.
01:02:20Monsieur Merlin,
01:02:21vous avez évoqué
01:02:23la décence,
01:02:24moi je crois beaucoup
01:02:25à la décence commune
01:02:26des milieux populaires.
01:02:27Il y a une forme d'indécence
01:02:28à évoquer
01:02:29cette France normale
01:02:30qui, je suffirais,
01:02:31une économie
01:02:32des êtres humains
01:02:33et des objets jetables.
01:02:34J'ai une seule question
01:02:35à vous poser.
01:02:36Merci, monsieur le Président.
01:02:37Vous vous présentez
01:02:37comme un héros du commerce.
01:02:39En fait, vous êtes l'héritier
01:02:40de ceux que l'abbé Grégoire
01:02:41dénonce comme les complices
01:02:43de ces crimes
01:02:44de l'esclavage moderne
01:02:45qui sont les complices
01:02:47de ceux qui, aujourd'hui,
01:02:48politiquement,
01:02:48à l'échelle européenne,
01:02:49sont en train de détruire
01:02:50le devoir de violence
01:02:51qui est la véritable arme
01:02:52contre ces délits.
01:02:53Monsieur le député,
01:02:58c'est un jugement,
01:03:00un jugement de valeur.
01:03:01Je le respecte,
01:03:02c'est le vôtre.
01:03:03Je répondrai simplement
01:03:04par une chose.
01:03:04Vous parlez de mépris.
01:03:05Si j'étais méprisant,
01:03:06en fait,
01:03:07je ne serais pas venu
01:03:08vous voir.
01:03:09Je n'aurais pas accepté
01:03:10de répondre.
01:03:11Je ne me serais pas jeté
01:03:11dans la fosse aux ours
01:03:12quand d'autres ont refusé
01:03:14de venir, typiquement,
01:03:15aujourd'hui.
01:03:20Merci.
01:03:21Nous ne sommes pas dans...
01:03:22Comme je l'ai dit tout à l'heure,
01:03:24monsieur le député,
01:03:24nous ne sommes pas dans une fosse ici.
01:03:26Chaque député est libre
01:03:27à la fois de ses questionnements,
01:03:29bien évidemment,
01:03:31et comme vous êtes libre
01:03:32totalement de vos réponses,
01:03:34et nous le faisons dans le respect.
01:03:37Mais voilà,
01:03:37il n'y a pas de jugement à avoir.
01:03:40M. Julien Dive.
01:03:45Merci, M. le Président.
01:03:46M. Merlin,
01:03:47nous ne sommes pas là
01:03:48pour faire dans le pathos,
01:03:49que ce soit vous comme nous,
01:03:50on n'est pas là pour faire
01:03:50dans le pathos.
01:03:52On est là pour parler
01:03:52du concret,
01:03:54des actes
01:03:54que peuvent prendre
01:03:55les dirigeants d'entreprises
01:03:56et des décisions
01:03:57qu'ils prennent,
01:03:58comme vous l'avez fait,
01:03:59en rachetant le fonds de commerce
01:04:00avec votre société,
01:04:01le fonds de commerce BHV.
01:04:03À l'époque,
01:04:04et je vais rebondir
01:04:05sur la question
01:04:05qui vous a été posée
01:04:06tout à l'heure
01:04:06par Olivier Grégoire,
01:04:08vous aviez promis
01:04:09de vous engager
01:04:09sur le rachat
01:04:10des murs.
01:04:11De la même manière
01:04:12que nous ne sommes pas là
01:04:12pour faire dans le pathos,
01:04:13nous ne sommes pas là
01:04:14non plus pour faire
01:04:14de la diffamation.
01:04:15Et vous avez dit
01:04:16qu'il y a eu des pressions
01:04:17exercées sur la Caisse
01:04:18des dépôts et consignations.
01:04:19Nous vérifierons évidemment
01:04:20et nous interrogerons
01:04:20la Caisse des dépôts
01:04:21et consignations.
01:04:21Mais je vous mets en vigilance
01:04:23sur ce genre de propos
01:04:23parce que vous ne pouvez pas dire
01:04:24qu'il y a eu des pressions politiques.
01:04:26On ne sait rien,
01:04:26ils prennent des décisions eux-mêmes.
01:04:28Pour autant,
01:04:29quelles que soient les décisions
01:04:30qui ont pu être prises,
01:04:32notamment sur la Caisse des dépôts,
01:04:33vous avez annoncé
01:04:33un fonds d'investissement
01:04:35et j'ai qu'une question
01:04:36claire, précise.
01:04:37Allez-vous racheter les murs
01:04:38pour assurer
01:04:39d'une reprise structurelle
01:04:41viable du BHV ?
01:04:43Je vous confirme,
01:04:46Monsieur le député,
01:04:46que je travaille activement
01:04:47à trouver la meilleure solution
01:04:49dans l'intérêt du BHV
01:04:51pour l'acquisition des murs
01:04:53d'ici la fin d'année.
01:04:54Voilà.
01:04:54Merci.
01:04:59Tout à l'heure,
01:05:00vous m'avez répondu
01:05:00que des bureaux d'études
01:05:01garantissaient votre éthique,
01:05:03ce qui me paraît quand même
01:05:04un peu problématique.
01:05:05D'une certaine manière,
01:05:06c'est ce que vous dites,
01:05:06vous en remettez haut.
01:05:07Ça veut dire que vous considérez
01:05:08que tout ce qui est dit
01:05:09par des tas de recherches,
01:05:11des ONG,
01:05:13des cabinets
01:05:13qui démontrent
01:05:15qu'il y a un lien
01:05:15avec les Ouïghours,
01:05:17que des enfants travaillent,
01:05:18que les émissions de gaz
01:05:19et effet de serre augmentent,
01:05:21qu'il y a des pollutions majeures.
01:05:23Tout ça,
01:05:24vous considérez
01:05:24que ça n'existe pas.
01:05:27Mais vous devez répondre
01:05:28à cette question
01:05:29parce que sinon,
01:05:30vous vous dégagez
01:05:30de toute responsabilité.
01:05:31C'est ça,
01:05:32la responsabilité éthique
01:05:33que vous devriez avoir.
01:05:34Ce n'est pas de vous en remettre
01:05:35à des bureaux d'études
01:05:36et de vous cacher
01:05:36derrière des bureaux d'études
01:05:37pour dire qu'il n'y a aucun problème.
01:05:38Est-ce que vous pensez
01:05:39qu'il y a réellement ou pas
01:05:40tout ce que je viens de dire là
01:05:41ou est-ce que vous pensez
01:05:42que ça n'existe pas ?
01:05:43Et mon deuxième élément,
01:05:44vous avez dit que finalement,
01:05:45la responsabilité était
01:05:46du côté du consommateur.
01:05:48Considérez-vous,
01:05:49et moi,
01:05:49je crois que le monde a changé
01:05:50mais considérez-vous
01:05:51que le seul but d'un commerçant
01:05:52c'est de pousser les gens
01:05:54à consommer
01:05:54et que c'est le seul sujet
01:05:56pour vous.
01:05:56Finalement,
01:05:57c'est ce que vous avez dit,
01:05:58ce que vous avez défendu.
01:05:59Considérez-vous pas là aussi
01:06:00qu'il y a un enjeu éthique.
01:06:03Monsieur le député,
01:06:05pour votre question
01:06:07qui concerne les bureaux d'études,
01:06:09pardon de vous dire
01:06:09que je ne fais qu'appliquer la loi
01:06:11et que si la loi,
01:06:12en fait,
01:06:13m'oblige à vérifier
01:06:14la provenance
01:06:15de beaucoup de produits,
01:06:16l'ensemble de ceux
01:06:17qui sont fabriqués
01:06:18en fait dans mon magasin,
01:06:19je la respecte
01:06:20pour toutes les marques
01:06:21et particulièrement pour Chine.
01:06:23Ce que j'ai dit
01:06:23et ce que je réaffirme,
01:06:25c'est que j'ai été
01:06:26au moins dix fois plus
01:06:27regardant,
01:06:30concernant
01:06:30la politique RSE
01:06:31de provenance
01:06:32et de fabrication de Chine.
01:06:34Voilà.
01:06:34Et donc,
01:06:34je ne m'en remets
01:06:35qu'à la loi
01:06:35et la loi m'oblige
01:06:37en fait
01:06:37à démontrer
01:06:38à vendre des produits
01:06:39qui soient
01:06:40compatibles
01:06:42et ils le sont aujourd'hui
01:06:44avec la réglementation française.
01:06:46Et si toutefois,
01:06:47la loi m'interdisait
01:06:48de vendre ces produits,
01:06:50croyez-le,
01:06:50je le ferai
01:06:51dans la seconde.
01:06:54Et ensuite,
01:06:55concernant votre deuxième question,
01:06:56non,
01:06:57je ne le crois pas.
01:06:57Non,
01:06:58je ne crois pas en fait
01:06:58que ma responsabilité
01:06:59soit uniquement
01:07:00de pousser en permanence
01:07:01à la consommation.
01:07:02Je veux juste essayer
01:07:03en fait
01:07:03de faire vivre mon commerce
01:07:04en répondant
01:07:05aux besoins
01:07:06qui sont ceux
01:07:06en fait
01:07:07de nos consommateurs
01:07:08et qui répondent
01:07:09à l'envie.
01:07:10Et l'envie se prouve
01:07:10encore une fois,
01:07:11pardon monsieur le député,
01:07:12tous les jours
01:07:13avec les files d'attente
01:07:14pour accéder
01:07:15à notre espace Chine.
01:07:16Madame Anne-Cécile Violant.
01:07:23Merci monsieur le Président
01:07:24pour votre accueil
01:07:25dans votre commission,
01:07:26chers collègues.
01:07:27Monsieur Merlin,
01:07:28vous mettez en avant
01:07:29d'emblée
01:07:29votre parcours
01:07:30d'homme modeste
01:07:32attaché
01:07:33à des valeurs fortes.
01:07:34Pourtant,
01:07:35cette décision
01:07:35de paqueter
01:07:36avec Chine
01:07:36interroge vraiment
01:07:37comment justifier
01:07:39l'accueil
01:07:39de cette enseigne
01:07:41emblématique
01:07:41de l'ultra-fast fashion
01:07:43la plus aberrante
01:07:44sur le plan économique,
01:07:45sur le plan écologique,
01:07:47sur le plan sanitaire,
01:07:48sur le plan social
01:07:49et sur le plan moral
01:07:51aujourd'hui.
01:07:52Alors que dans le même temps,
01:07:53tant de marques françaises
01:07:54ou européennes
01:07:55responsables,
01:07:57innovantes,
01:07:57respectueuses
01:07:58de l'environnement
01:07:58et des travailleurs
01:07:59de création
01:08:00ou de seconde main
01:08:01comme paradigme
01:08:02permettraient de nourrir
01:08:03un vrai flux
01:08:04de clients durables.
01:08:06Le BHV a longtemps
01:08:07été un lieu
01:08:07qui soutenait
01:08:08la création locale,
01:08:09la qualité,
01:08:09l'artisanat,
01:08:10l'économie réelle.
01:08:11Pourquoi offrir
01:08:11une vitrine centrale
01:08:12à un acteur
01:08:13qui ne joue pas
01:08:14selon les mêmes règles
01:08:14et qui nourrit
01:08:15l'addiction
01:08:15à la surconsommation ?
01:08:17C'est ça les fils.
01:08:18C'est la surconsommation
01:08:19et l'addiction
01:08:20au détriment
01:08:21de ceux qui se forcent
01:08:22d'être exemplaires.
01:08:23Alors monsieur Merlin,
01:08:24quel message envoyez-vous
01:08:25que la rentabilité
01:08:26à court terme
01:08:27doit primer
01:08:27sur la promotion
01:08:28de nos filières responsables
01:08:29françaises et européennes
01:08:30et comment cela s'accorde-t-il
01:08:32avec vos valeurs
01:08:33que vous dites défendre ?
01:08:34Je vous remercie.
01:08:36D'abord madame la députée
01:08:38laissez-moi vous dire
01:08:39que les marques
01:08:40que vous avez citées
01:08:41sont présentes au BHV
01:08:42et continuent d'exister au BHV.
01:08:44Par contre,
01:08:45laissez-moi aussi
01:08:46vous parler
01:08:46de la réalité économique
01:08:47de ce qu'est un grand magasin
01:08:48de cette envergure.
01:08:49Il faut chaque année
01:08:50faire réaliser
01:08:52environ 100 millions d'euros
01:08:54de marge
01:08:55sans gagner d'argent.
01:08:57100 millions d'euros
01:08:58de marge
01:08:59sans gagner d'argent
01:08:59pour payer vos fournisseurs
01:09:01pour payer votre loyer
01:09:02pour payer vos collaborateurs
01:09:05et là vous ne gagnez pas d'argent.
01:09:07Et donc la réalité
01:09:08c'est que les marques
01:09:09que vous venez de citer
01:09:10sont nécessaires
01:09:11à créer de l'attractivité
01:09:12mais ne suffisent pas
01:09:13en fait
01:09:13en termes de volume
01:09:14à générer suffisamment de profit.
01:09:16Voilà.
01:09:17Et donc le choix cornélien
01:09:18c'est de se dire
01:09:19faut-il en fait
01:09:21abandonner complètement
01:09:24cet enjeu
01:09:25ce monument du commerce
01:09:27qui je le rappelle
01:09:27structurellement
01:09:28n'était pas rentable
01:09:29depuis au moins 20 ou 30 ans
01:09:30ou faut-il essayer
01:09:32justement de le réinventer
01:09:33en collant
01:09:33et je, pardon
01:09:34c'est pour moi
01:09:35mon meilleur argument
01:09:36en collant
01:09:37à la demande
01:09:38et aux besoins
01:09:39de la population
01:09:39parce qu'aujourd'hui
01:09:40elle se prouve encore une fois
01:09:41tous les jours au magasin.
01:09:43Bien.
01:09:44Merci.
01:09:44Merci à vous
01:09:45monsieur le président.
01:09:46Monsieur Merlin.
01:09:47Je vais poursuivre la question
01:09:49de ma collègue
01:09:50Olivia Grégoire
01:09:51parce que je pense
01:09:52que nous sommes beaucoup
01:09:52à ne pas être vraiment satisfaits
01:09:54même pas du tout
01:09:55par vos réponses.
01:09:56Vous dites que
01:09:57vous respectez la loi
01:09:58j'affirme que ce n'est pas le cas.
01:10:00Sur un pétus par exemple
01:10:01donc la loi
01:10:02c'est 60 jours
01:10:03sur un pétus
01:10:03il y a une attente
01:10:05de créance
01:10:05de plus d'un an
01:10:06sur le Jabi
01:10:06ou Simone Perel
01:10:07vous êtes à 115 jours
01:10:10jusqu'à 115 jours.
01:10:11Donc vous multipliez
01:10:12les impayés
01:10:13vous profitez en fait
01:10:15d'une situation
01:10:16où vous ne remboursez pas
01:10:18vos créances
01:10:18et je finirai par dire
01:10:20également
01:10:20que
01:10:21eh bien
01:10:22en fait
01:10:24vous êtes ici
01:10:26sur sans arrêt
01:10:27une sorte de levier
01:10:29enfin vous utilisez
01:10:30le BHV
01:10:32et vos actifs
01:10:33comme
01:10:33des leviers
01:10:35et vous avez
01:10:36en réalité
01:10:37une forme
01:10:37de système
01:10:38de Ponzi
01:10:39sur laquelle
01:10:39je pourrais revenir
01:10:40et donc voilà
01:10:42je pense que
01:10:43vous êtes vraiment
01:10:44extrêmement mauvais
01:10:47pour notre économie
01:10:49et pour ce que
01:10:49vous avez repris.
01:10:51Merci.
01:10:56On vous laisse
01:10:57libre de répondre
01:10:58ou de ne pas répondre
01:10:59bien évidemment.
01:11:00Monsieur Richard Ramos.
01:11:03Oui
01:11:03merci d'abord
01:11:04d'être venu
01:11:06est-ce que vous ne faites
01:11:07pas une erreur
01:11:08finalement
01:11:08parce qu'on est conscient
01:11:10que vous avez des charges
01:11:11il faut faire de la marge
01:11:12mais on a connu ça
01:11:14dans la grande distribution
01:11:15auquel il fallait faire du flux
01:11:17parce que derrière
01:11:19finalement
01:11:19la grande distribution
01:11:21avait des galeries marchandes
01:11:23et en fait
01:11:23elles gagnaient leur argent
01:11:24non pas dans
01:11:25le chiffre d'affaires
01:11:27et les marges
01:11:27finalement
01:11:28de l'hypermarché
01:11:29mais dans la location
01:11:30je dirais
01:11:31des galeries marchandes
01:11:32et donc elles cherchaient
01:11:33à faire du flux
01:11:33parce qu'elles
01:11:34en étant quasiment
01:11:35à perte
01:11:36à l'intérieur
01:11:37de l'hypermarché
01:11:38en tirant nos paysans
01:11:39et en tirant nos industriels
01:11:40est-ce que là
01:11:41en attirant Chine
01:11:42pour faire du flux
01:11:44est-ce que finalement
01:11:45vous n'allez pas perdre
01:11:46de la marge
01:11:46alors que vous avez dit
01:11:47que vous aviez besoin
01:11:48de 100 millions de marge
01:11:49parce que vous allez
01:11:50attirer des clients
01:11:51mais vous n'avez pas
01:11:51de galeries marchandes
01:11:52et que finalement
01:11:53les autres magasins
01:11:54pour l'instant
01:11:55je peux me tromper
01:11:57n'ont pas l'impression
01:11:58d'avoir gagné
01:11:59en chiffre d'affaires
01:12:00par rapport
01:12:01au flux
01:12:01que vous avez tiré
01:12:02et donc à la fin
01:12:03est-ce que finalement
01:12:04ce n'est pas un coup
01:12:05de projecteur
01:12:05que vous mettez
01:12:06sur votre boutique
01:12:07un coup de projecteur
01:12:07difficile
01:12:08parce que vous avez vu
01:12:09ici vous êtes
01:12:10un peu challengé
01:12:10et finalement
01:12:12est-ce que ce n'est pas
01:12:13finalement une mauvaise
01:12:13stratégie commerciale
01:12:15cette question
01:12:18est très pertinente
01:12:19monsieur le député
01:12:20et la vérité
01:12:20c'est que je n'ai pas
01:12:21la réponse
01:12:21la vérité c'est que
01:12:23je n'ai pas la réponse
01:12:24parce que quelqu'un
01:12:25qui viendrait vous voir
01:12:26en disant
01:12:26je suis absolument certain
01:12:27que je vais réussir
01:12:27je crois qu'il se tromperait
01:12:29c'est ça la réalité
01:12:31je peux vous donner
01:12:32quelques éléments
01:12:34de réponse
01:12:35d'abord je vous rappelle
01:12:38que 75%
01:12:39du chiffre d'affaires
01:12:40du BHV
01:12:40n'est pas réalisé
01:12:41par la mode
01:12:41et donc
01:12:43le reste du bâtiment
01:12:44n'est pas impacté
01:12:46par ces difficultés
01:12:49que vous pouvez imaginer
01:12:49sur les enseignes
01:12:50de mode qui partent
01:12:51premièrement
01:12:52deuxièmement
01:12:53les niveaux de marge
01:12:54chez Chine
01:12:55sont plus importants
01:12:56que d'autres métiers
01:12:57et donc je vous assure
01:12:59que Chine contribue
01:13:00davantage à la marge
01:13:01et à la profitabilité
01:13:02du magasin
01:13:02que d'autres métiers
01:13:03troisièmement
01:13:05le modèle
01:13:05que nous voulons initier
01:13:07les changements
01:13:07que nous voulons initier
01:13:08pour le BHV
01:13:08ça ne se résume pas
01:13:10à Chine
01:13:10c'est plein d'autres éléments
01:13:12en fait
01:13:12d'autres éléments
01:13:13qui vont permettre
01:13:14de les constituer
01:13:15et créer de la marge
01:13:16et quand on parle
01:13:17de boycott
01:13:18je tiens à le dire
01:13:19aujourd'hui
01:13:19c'est entre plus
01:13:2015 et 25%
01:13:22de fréquentation
01:13:22dans le magasin
01:13:23tous les jours
01:13:23voilà
01:13:24merci monsieur Merlin
01:13:27monsieur Guillaume Le Pers
01:13:28oui merci
01:13:30monsieur Merlin
01:13:30vous êtes extrêmement habile
01:13:31ce matin
01:13:32parce que vous mélangez
01:13:33deux choses
01:13:34très intelligents
01:13:35vous mélangez
01:13:36votre référencement
01:13:37je ne sais pas
01:13:371500 références
01:13:38dans le magasin
01:13:38qui est assez facile
01:13:39à contrôler
01:13:40pour lequel on peut
01:13:41mieux marger
01:13:41et ce qu'il y a
01:13:42sur la plateforme
01:13:43pour lequel vous faites
01:13:44la promotion
01:13:44mais j'aimerais bien
01:13:45qu'on fasse la différence
01:13:46parce qu'à travers
01:13:47ce partenariat
01:13:47je ne parle pas
01:13:48des 1500 références fixe
01:13:49je parle de tout
01:13:50ce que vous cautionnez
01:13:51sur cette plateforme
01:13:52vous êtes le sauveur
01:13:53des centres-villes
01:13:54vous êtes en train
01:13:55de détruire
01:13:55via cette plateforme
01:13:56une grosse partie
01:13:57de nos centres-villes
01:13:57notamment les plus petits
01:13:59donc arrêtez
01:14:00cette ambiguïté permanente
01:14:02entre vos références
01:14:03qu'il est effectivement
01:14:03facile à contrôler
01:14:04provenant etc
01:14:05et le cautionnement
01:14:06que vous faites
01:14:06la pub que vous faites
01:14:07au fond
01:14:07pour cette plateforme
01:14:09où là c'est 7000 références
01:14:10par jour
01:14:10incontrôlables
01:14:11dans les ports
01:14:13dans les colis etc
01:14:14et aujourd'hui
01:14:14vous êtes assez habile
01:14:15pour faire les deux
01:14:16mais ayez quand même
01:14:17l'honnêteté
01:14:17de faire une différence
01:14:19entre le partenariat
01:14:20que vous pouvez avoir
01:14:20physiquement avec quelques références
01:14:22et surtout la publicité
01:14:23le cautionnement
01:14:24que vous avez
01:14:24de cette énorme plateforme
01:14:25qui est en train
01:14:26de détruire le commerce physique
01:14:27mais je vous donne
01:14:29complètement raison
01:14:30monsieur le député
01:14:31vous avez raison
01:14:32encore une fois
01:14:33et c'est en ça
01:14:34où le modèle physique
01:14:35que je souhaite incarner
01:14:36pour Chine
01:14:37est vertueux
01:14:37il est vertueux
01:14:38pour le commerce physique
01:14:39pour l'attractivité
01:14:40des centres-villes
01:14:41et il met en lumière
01:14:42à quel point
01:14:43le commerce physique
01:14:44est nécessaire en fait
01:14:45dans le contrôle
01:14:46et la qualité des produits
01:14:47voilà
01:14:48maintenant
01:14:48il faut inviter Chine
01:14:49si vous voulez que Chine
01:14:50vous réponde
01:14:50sur le reste des produits
01:14:51moi je ne suis responsable
01:14:53que des produits
01:14:53que j'importe directement
01:14:54et qui sont
01:14:55complètement
01:14:55complètement conformes
01:14:57voilà
01:14:57et je vais rajouter
01:14:59une dernière chose
01:15:00vous avez peut-être
01:15:01le sentiment
01:15:02que je fais la promotion
01:15:02de l'enseigne
01:15:03moi j'ai l'impression
01:15:04qu'on leur fait quand même
01:15:05une sacrée mauvaise pub
01:15:06en ce moment
01:15:06avec la lumière
01:15:07qu'on a braquée sur eux
01:15:08au BHV
01:15:09parce que quand même
01:15:10pardon de vous le dire
01:15:11mais
01:15:12voilà
01:15:14s'il n'y avait pas eu
01:15:15l'enjeu des poupées
01:15:16ça serait passé différemment
01:15:17sans doute
01:15:17mais l'ensemble
01:15:18des autres plateformes
01:15:19en fait
01:15:19vendaient les mêmes poupées
01:15:21et on ne parle que de Chine
01:15:22pourquoi ?
01:15:23parce qu'on a mis la lumière
01:15:23en fait
01:15:24sur Chine
01:15:25donc je ne suis pas certain
01:15:26que le pari pour Chine
01:15:27de dire
01:15:27on va se payer une pub
01:15:28comme vous pouvez l'imaginer
01:15:29en intégrant le BHV
01:15:31soit un pari réussi
01:15:33merci
01:15:34monsieur François Ruffin
01:15:36merci monsieur le président
01:15:38moi je voudrais m'adresser
01:15:39à mes collègues
01:15:40je voudrais dire
01:15:41voilà
01:15:42Chine
01:15:42vend des produits
01:15:45dangereux
01:15:46vous nous le dites
01:15:47ça vend des produits
01:15:48à risque
01:15:49ce sont des négriers
01:15:51ils sont mauvais
01:15:52là-bas
01:15:53c'est du travail forcé
01:15:54avec une pollution massive
01:15:55interdisons Chine
01:15:57et la responsabilité
01:15:59elle est de notre côté
01:16:00là on est en train
01:16:01de demander à monsieur Merlin
01:16:02de ne pas vendre ses produits
01:16:03mais c'est comme si on demandait
01:16:05à un fauve
01:16:06de voir passer une belle gazelle
01:16:07et de devenir herbivore
01:16:09non
01:16:10il faut mettre le fauve
01:16:11en cage
01:16:12et donc
01:16:13il faut qu'il y ait des règles
01:16:14des lois
01:16:15qui s'imposent
01:16:16à monsieur Merlin
01:16:16et à tout le monde
01:16:17et qui disent
01:16:18nous ne voulons pas de Chine
01:16:19prenons nos responsabilités
01:16:20et je veux dire par ailleurs
01:16:22que moi je ne suis pas d'accord
01:16:23pour que Chine
01:16:24soit l'arbre
01:16:26qui vienne cacher la forêt
01:16:27de tout ce qui ne va pas
01:16:28parce que
01:16:29en vérité
01:16:30les marques de vêtements
01:16:32les hauts champs
01:16:33les carrefours
01:16:34ce sont eux
01:16:35qui ont fait le choix
01:16:36de la délocalisation
01:16:37vers la Chine
01:16:37et dans des conditions de travail
01:16:39qui sont à peu près les mêmes
01:16:40et si
01:16:41et si
01:16:42bien sûr
01:16:43le Rana Plaza
01:16:44en est une preuve
01:16:44et qu'est-ce qu'on fait
01:16:45au moment où on donne
01:16:46des cours de morale
01:16:47à monsieur Merlin
01:16:48et où on se cite Chine
01:16:49tout le temps
01:16:50qu'est-ce qu'on est en train de faire
01:16:51l'Europe détruit
01:16:52le dévoir de vigilance
01:16:53qui était une manière
01:16:54de mettre un peu de morale
01:16:55un petit peu de morale
01:16:56dans la mondialisation
01:16:57merci monsieur Ruffin
01:16:59monsieur Merlin
01:17:00il n'y a pas de questions pour moi
01:17:03et voilà
01:17:03mais vous pouvez aussi
01:17:05amener une réponse
01:17:06vous
01:17:06mais c'est comme vous voulez
01:17:08non mais le député Ruffin
01:17:10a simplement résumé
01:17:11bon nombre de mes propos
01:17:12merci le pauvre
01:17:14madame Nicole Lepé
01:17:17merci monsieur le président
01:17:21monsieur Martin
01:17:21dans vos propos liminaires
01:17:23j'ai capté une information
01:17:24je vous cite
01:17:25nos halles alimentaires
01:17:27sont au sous-sol
01:17:28alors interpellé par le danger
01:17:30de la souveraineté alimentaire
01:17:31en France
01:17:32je m'interroge sur la provenance
01:17:33de vos fournisseurs
01:17:34en produits alimentaires
01:17:36et sur l'origine des produits
01:17:38n'y a-t-il pas un danger
01:17:39de l'ultra fast food
01:17:41comment
01:17:42vous avez dit à un moment
01:17:43la clé du commerce
01:17:45c'est le pratique
01:17:45alors comment voyez-vous
01:17:47dans l'avenir
01:17:47de vos rayons alimentaires
01:17:49à travers vos magasins
01:17:50en région parisienne
01:17:51mais surtout
01:17:52dans les villes moyennes
01:17:53au pays des mille fromages
01:17:55je vous remercie
01:17:56et bien madame la députée
01:17:59c'est exactement
01:17:59ce que nous voulons
01:18:00incarner au BHV
01:18:01le pays des mille fromages
01:18:02puisque le partenariat
01:18:03que nous allons passer
01:18:04sur une partie du sous-sol
01:18:05environ 1000 mètres carrés
01:18:06pour faire des halles alimentaires
01:18:08nous le passons
01:18:09avec des primeurs
01:18:11des artisans
01:18:11des meilleurs ouvriers de France
01:18:13spécialistes en fait
01:18:14dans parisien
01:18:15spécialistes en fait
01:18:16dans chaque domaine
01:18:17et ce que nous voulons créer
01:18:18au sein du BHV
01:18:19c'est absolument
01:18:20l'antithèse
01:18:21de ce qu'est la grande épicerie
01:18:23pour ne pas la citer
01:18:23c'est-à-dire
01:18:24c'est un magasin populaire
01:18:25mais de très grande qualité
01:18:26avec des produits français
01:18:27et nous y veillerons
01:18:29particulièrement
01:18:29merci monsieur Merlin
01:18:32monsieur Antoine Vermorel Marquez
01:18:34bienvenue dans la commission
01:18:35merci monsieur le président
01:18:37monsieur Merlin
01:18:37vous avez affirmé
01:18:38il y a quelques minutes
01:18:39que le partenariat
01:18:40que vous avez signé
01:18:41entre Chine
01:18:41et le BHV
01:18:43je cite
01:18:44était de nature éthique
01:18:45je voudrais vous poser
01:18:47une question très simple
01:18:48est-il éthique
01:18:48de faire rentrer
01:18:49dans le BHV
01:18:49une plateforme
01:18:50qui a vendu
01:18:51des poupées pédopornographiques
01:18:52qui a été épinglée
01:18:53aussi par la justice
01:18:54pour avoir vendu
01:18:55des croix gammées
01:18:56et qui dernièrement
01:18:58a eu un signalement
01:18:58de ma part devant
01:18:59le procureur de la République
01:19:00de Paris
01:19:00pour la vente d'armes
01:19:01vous avez commencé
01:19:02votre propos
01:19:03en parlant de votre histoire
01:19:03familiale
01:19:04qui est une belle histoire
01:19:06française
01:19:07mais vous avez oublié
01:19:08de préciser
01:19:09et peut-être là
01:19:10est le plus important
01:19:11que vous êtes père de famille
01:19:13que vous êtes aussi oncle
01:19:15d'un fils de 3 ans
01:19:17et d'une nièce de 2 ans
01:19:18est-ce qu'il est éthique
01:19:20devant nos enfants
01:19:22et notamment devant
01:19:22les 160 000 enfants
01:19:24victimes de violences sexuelles
01:19:25de faire rentrer
01:19:26une plateforme
01:19:27qui aujourd'hui
01:19:27est en justice
01:19:28pour avoir vendu
01:19:28des poupées pédopornographiques
01:19:30Monsieur le député
01:19:33j'ai été extrêmement ferme
01:19:34et ma position
01:19:35n'a absolument pas changé
01:19:36depuis en fait
01:19:38l'annonce
01:19:38de la vente
01:19:39des poupées
01:19:39à caractère
01:19:40pédopornographique
01:19:41je suis condamné
01:19:43je souhaite que vous
01:19:45député
01:19:46vous puissiez légiférer
01:19:47justement
01:19:47pour engager
01:19:48la responsabilité
01:19:49de ces plateformes
01:19:51aujourd'hui
01:19:52la problématique
01:19:52de la loi
01:19:53c'est que ce ne sont
01:19:53que les commerçants
01:19:54qui vendent directement
01:19:55sur ces plateformes
01:19:56qui sont responsables
01:19:56ce ne sont pas
01:19:57les plateformes
01:19:57directement
01:19:58donc je souhaite
01:19:59que vous
01:19:59député
01:20:00vous puissiez légiférer
01:20:01voilà
01:20:02et dernièrement
01:20:04le jour où a été annoncé
01:20:06par votre intermédiaire
01:20:07la vente d'armes
01:20:09et c'était le jour
01:20:10de notre ouverture
01:20:11croyez-le ou non
01:20:12j'ai été extrêmement ferme
01:20:13sur l'avenir
01:20:14de notre partenariat
01:20:15avec Chine
01:20:15extrêmement ferme
01:20:18quant à la position
01:20:19qui aurait été la leur
01:20:20par rapport à ces annonces
01:20:21je l'ai dit publiquement
01:20:22je ne voulais pas aller
01:20:23de bad buzz en bad buzz
01:20:24et je trouve que
01:20:25la position
01:20:26qui a été celle de Chine
01:20:27contrairement aux autres
01:20:28plateformes d'ailleurs
01:20:29d'accepter de fermer
01:20:30100% de sa marketplace
01:20:31est une position
01:20:34qui a été une position
01:20:35responsable
01:20:35attendons de voir
01:20:36dans quelles conditions
01:20:37elle rouvrira
01:20:38comment
01:20:38voilà
01:20:39et donnez-vous les moyens
01:20:41messieurs les députés
01:20:41de légiférer justement
01:20:43pour contrôler davantage
01:20:46ce qui se vend
01:20:47sur ces plateformes là
01:20:47monsieur Antonin Armand
01:20:50monsieur le ministre
01:20:50vous avez la parole
01:20:51pardon
01:20:53excusez-moi
01:20:53merci monsieur le président
01:20:56monsieur le président
01:20:57je ne vais pas à mon tour
01:20:58me placer sur le terrain
01:21:00de la morale
01:21:01ou de l'éthique personnelle
01:21:02ce n'est pas le sens
01:21:03de votre audition aujourd'hui
01:21:04et je vais y compris
01:21:05nous renvoyer la responsabilité
01:21:06comme l'ont fait
01:21:07certains collègues
01:21:08de dire au fond
01:21:08si on veut interdire
01:21:09Chine ou certaines plateformes
01:21:10faisons-le
01:21:11j'ai signé pour ma part
01:21:12avec certains collègues
01:21:13une tribune
01:21:13pour demander son interdiction
01:21:14mais j'ai une question
01:21:15économique
01:21:16pour le chef d'entreprise
01:21:18que vous êtes
01:21:19et pour les grands magasins
01:21:20que vous représentez
01:21:21vous parliez d'ours
01:21:22tout à l'heure
01:21:22j'ai quand même le sentiment
01:21:24et je ne parle évidemment
01:21:26pas de vous
01:21:26mais des grands magasins
01:21:27en général
01:21:27qu'on est un peu
01:21:28dans la situation
01:21:29de la dinde
01:21:29qui se réjouit
01:21:30de l'arrivée de Noël
01:21:31c'est-à-dire que
01:21:33économiquement
01:21:34ce type de plateforme chinoise
01:21:36ce type de magasin
01:21:38ce type d'entreprise
01:21:39a toujours la même technique
01:21:41c'est l'inondation du marché
01:21:42par des pratiques
01:21:43anti-concurrentielles
01:21:44qui tuent à la fin
01:21:45les entreprises
01:21:46qui produisent en France
01:21:48et en Europe
01:21:48donc ma question
01:21:49elle est pour vous
01:21:50économique
01:21:50est-ce qu'en acceptant
01:21:51l'arrivée physique
01:21:52de ce type du magasin
01:21:54vous n'êtes pas
01:21:54tout simplement
01:21:55en train de préparer
01:21:56la mort
01:21:56non pas seulement
01:21:57des autres commerces
01:21:58mais la vôtre
01:21:59en particulier
01:22:00et est-ce que
01:22:01pour un peu de cash flow
01:22:02pour tenter
01:22:03évidemment de réparer
01:22:04une situation financière
01:22:05difficile
01:22:06vous n'êtes pas
01:22:06en train de préparer
01:22:07à court et moyen terme
01:22:08la mort de nos entreprises
01:22:10et de vos entreprises
01:22:11en particulier
01:22:12merci monsieur Armand
01:22:14monsieur Merlin
01:22:15avant de vous redonner
01:22:16la parole
01:22:17vous pourrez répondre
01:22:18à l'interpellation
01:22:19de notre collègue
01:22:21Antoine Armand
01:22:22et puis je vous laisserai
01:22:23quelques minutes
01:22:24de conclusion
01:22:25pour revenir
01:22:26sur un certain nombre
01:22:27de sujets
01:22:27que vous auriez souhaité
01:22:28mettre en avant
01:22:29et je reviens
01:22:30sur la question
01:22:31qui avait été posée
01:22:32par madame Grégoire
01:22:33et madame Trouvé
01:22:34concernant les délais
01:22:36de paiement
01:22:36et voilà
01:22:37si vous pouviez
01:22:38repositionner
01:22:40votre réponse
01:22:42sur ce sujet
01:22:43et compléter
01:22:43la réponse
01:22:44que vous n'avez peut-être
01:22:45pas eu le temps
01:22:46de faire tout à l'heure
01:22:47à leur interrogation
01:22:48vous avez la parole
01:22:49monsieur Merlin
01:22:49monsieur le député
01:22:51non je ne le souhaite pas
01:22:52je ne le souhaite pas
01:22:54et c'est justement
01:22:54le pari inverse
01:22:55que j'ai fait
01:22:56parce que
01:22:57et je vais le répéter
01:22:58je l'ai dit plusieurs fois
01:22:59en fait
01:22:59je considère que c'est le flux
01:23:01c'est le flux en fait
01:23:02qui est l'essence
01:23:04qu'il faut mettre
01:23:05le carburant
01:23:05qu'il faut mettre
01:23:06dans la voiture
01:23:06pour qu'elle avance
01:23:07c'est le flux
01:23:08et nous n'avons
01:23:10pas suffisamment
01:23:11à mon goût
01:23:11pu parler en fait
01:23:12de la désertification
01:23:13des centres-villes
01:23:15qui plus est
01:23:15des villes moyennes
01:23:16de la baisse
01:23:17d'attractivité
01:23:18de ces grands magasins
01:23:19et de la nécessité
01:23:19de réinventer
01:23:20de nouveaux modèles
01:23:21et je crois
01:23:23que le seul moyen
01:23:24c'est de faire venir
01:23:24les clients
01:23:25et aujourd'hui
01:23:26la réalité
01:23:27c'est que Chine
01:23:28fait venir les clients
01:23:28qui plus est
01:23:30Chine contribue
01:23:31en fait
01:23:31aux bénéfices
01:23:33et aux résultats
01:23:34et donc
01:23:34à l'exploitation
01:23:35de nos grands magasins
01:23:36sur les sujets
01:23:39des délais de paiement
01:23:39puisque c'était
01:23:40votre question
01:23:41monsieur le président
01:23:42je me suis exprimé
01:23:43plusieurs fois
01:23:44à ce sujet
01:23:44je vais rappeler
01:23:45plusieurs choses
01:23:46d'abord le principe
01:23:47que mon groupe
01:23:48est assis
01:23:49sur des actifs
01:23:50immobiliers
01:23:51que l'endettement
01:23:52du groupe
01:23:53est raisonnable
01:23:53que j'ai capitalisé
01:23:5558 millions d'euros
01:23:56le BHV
01:23:57que le niveau
01:23:58de dette
01:23:59en encours fournisseurs
01:24:00aujourd'hui
01:24:01est équivalent
01:24:01à deux à trois semaines
01:24:02de chiffre d'affaires
01:24:03d'accord
01:24:04donc on parle
01:24:04dans la presse
01:24:05certains disent
01:24:06sept
01:24:06certains disent
01:24:07trente
01:24:07le montant
01:24:08change tous les jours
01:24:09qui plus est
01:24:09à cause de la saisonnalité
01:24:10qui plus est
01:24:11à cette période
01:24:12de l'année
01:24:12et donc
01:24:13j'ai fait la promesse
01:24:14et je le réitère
01:24:15tout le monde sera payé
01:24:16je suis absolument conscient
01:24:17que nous avons fait subir
01:24:18surtout d'ailleurs
01:24:20à de petits fournisseurs
01:24:21des délais de paiement
01:24:22qui étaient juste
01:24:24ignobles
01:24:25inhabituels
01:24:26voilà
01:24:27il est
01:24:28peut-être madame
01:24:30nous l'avons en tout cas
01:24:31nous en avons souffert
01:24:33en fait
01:24:33compte tenu des outils
01:24:34qui étaient les nôtres
01:24:35et nous avons fait savoir
01:24:36publiquement
01:24:37ce qui a été extrêmement
01:24:38bien accueilli
01:24:39par l'ensemble
01:24:39de nos partenaires
01:24:40avec le but en fait
01:24:41de créer un modèle
01:24:42beaucoup plus agile
01:24:43avec le but d'attirer
01:24:44de nouvelles enseignes
01:24:45que nous allions innover
01:24:47et que avec notre système
01:24:49d'encaissement
01:24:50nous allions être capables
01:24:51en fait
01:24:51de rétribuer
01:24:52le chiffre d'affaires
01:24:54de l'ensemble
01:24:55de nos commerçants
01:24:56en commission à la vente
01:24:56dès le lendemain
01:24:58un commerçant
01:24:59qui viendrait faire
01:24:59100 euros de chiffre d'affaires
01:25:00au BHV
01:25:01qui devrait nous rétrocéder
01:25:03admettons 25% de marge
01:25:05se verrait rétrocéder
01:25:06dès le lendemain
01:25:0775 euros
01:25:07sur son compte en banque
01:25:08quand le BHV
01:25:09en encaisserait 25
01:25:10et ça c'est inédit
01:25:11et ça n'existe absolument
01:25:12nulle part
01:25:13dans aucun autre
01:25:13grand magasin
01:25:14et je crois que c'est
01:25:15un vrai outil
01:25:16qui va permettre
01:25:16en fait
01:25:16à bon nombre
01:25:17de petites PME
01:25:18de pouvoir venir
01:25:19dans des grands magasins
01:25:20de bénéficier en fait
01:25:21du meilleur emplacement
01:25:22de la ville
01:25:22du flux
01:25:23peut-être aussi
01:25:24en partie généré par Chine
01:25:25pour faire du chiffre d'affaires
01:25:26et c'est en ça
01:25:27où je pense
01:25:27que ce modèle est vertueux
01:25:28et c'est en ça
01:25:28où je pense
01:25:29qu'il faut absolument
01:25:30que nous soyons
01:25:32tous extrêmement vigilants
01:25:33sur la nécessité
01:25:35d'attractivité
01:25:36de ces centres commerciaux
01:25:37de centre-ville
01:25:38de ces grands magasins
01:25:39de centre-ville
01:25:39ils sont le poumon économique
01:25:41ils sont le vecteur
01:25:42d'attractivité commerciale
01:25:44la vacance locative
01:25:44à l'horizon
01:25:46des prochaines élections
01:25:48municipales
01:25:48c'est quand même
01:25:50la démonstration
01:25:51ou non
01:25:52de l'attractivité
01:25:52d'une ville
01:25:54et je crois que
01:25:55dans les grands magasins
01:25:57dans les centres commerciaux
01:25:58comme nous le faisons
01:25:59croyez-le ou non
01:26:00il faut accueillir
01:26:01des grandes enseignes
01:26:01mais il faut aussi
01:26:02accueillir des petits commerçants
01:26:03il faut accueillir
01:26:04de la mode locale
01:26:04de la mode engagée
01:26:05et c'est ce que nous faisons
01:26:06et c'est ce que nous souhaitons faire
01:26:07vivre au sein du même lieu
01:26:09voilà
01:26:09voilà pour cette audition
01:26:10de Frédéric Merlin
01:26:12le patron de la société
01:26:13des grands magasins
01:26:14qui détient le BHV à Paris
01:26:16il était entendu
01:26:16par les députés
01:26:18de la commission
01:26:19des affaires économiques
01:26:20et vous l'avez vu
01:26:20il y avait
01:26:21beaucoup de questions
01:26:22très directes
01:26:23et des réponses
01:26:24tout aussi
01:26:24cache Frédéric Merlin
01:26:26s'est illustré
01:26:27pendant toute cette audition
01:26:28par son franc parler
01:26:30vous pouvez la revoir
01:26:31sur lcp.fr
01:26:32et également
01:26:33sur nos replays
01:26:35et sur Youtube
01:26:36fin de cette audition
01:26:37on se retrouve très vite
01:26:38sur LCP
01:26:39pour un autre
01:26:40grand moment parlementaire
01:26:41à bientôt
01:26:42à bientôt
01:26:42Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:44Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:46Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:47Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:48Sous-titrage Société Radio-Canada
01:26:48Sous-titrage Société Radio-Canada
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