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Le coffre-fort : Google/Nvidia, la guerre des puces est lancée - 26/11
BFM Business
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il y a 2 semaines
Ce mercredi 26 novembre, Antoine Larigaudrie vous présente le coffre-fort dans son émission Tout pour investir sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
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Transcription
Afficher la transcription complète de la vidéo
00:00
Tout pour investir, le coffre-fort.
00:04
Dans votre coffre-fort, il doit y avoir forcément un truc très précis.
00:08
C'est au cœur de n'importe quel ordinateur que vous achetez aujourd'hui.
00:12
La carte graphique.
00:13
Généralement dessus, si c'est un bon ordinateur, il y a marqué GeForce RTX avec des petits numéros ensuite.
00:20
C'est aussi construit par la société dont tout le monde possède une action,
00:24
si tant est qu'on ait investi via un ETF, S&P 500 ou MSCI World, c'est NVIDIA.
00:32
NVIDIA, on ne peut pas passer à côté puisque c'est le fabricant de cartes graphiques
00:36
qui est au centre de toutes les dynamiques de développement high-tech du moment
00:39
et notamment l'intelligence artificielle.
00:43
Est-ce qu'on n'est pas à un nouvel instant décisif dans l'histoire d'NVIDIA,
00:46
dans l'histoire du développement de l'IA ?
00:48
Avec nous pour en parler, sans doute un des meilleurs experts de l'investissement en tech,
00:51
Alexandre Leng, partenaire chez Carré Partners.
00:53
Bonjour.
00:54
Bonjour Antoine.
00:55
Alors NVIDIA, il y a eu des hauts débats ces derniers jours
00:57
et notamment un instant pivot qu'on a beaucoup commenté ces deux derniers jours,
01:03
à savoir que Meta, bon voilà, NVIDIA propose la Air Jordan de la carte graphique,
01:09
c'est celle que tout le monde veut, c'est la plus puissante, c'est la plus performante.
01:14
Eh bien non, Meta, ils ont décidé de regarder et écouter Google
01:17
et Google construit une carte graphique qui fait très bien le job avec Qualcomm, si j'ai bonne mémoire.
01:25
Oui, tout à fait, et puis qui est en interne, exactement.
01:28
Et donc, pour reprendre l'analogie, je pense qu'elle est bonne.
01:30
NVIDIA faisait la Air Jordan de la carte graphique et des puces IA pour entraîner les modèles,
01:36
pour faire tourner les modèles ensuite une fois qu'ils étaient entraînés.
01:38
Mais avant, il n'y avait pas Adidas, il n'y avait pas les autres marques de chaussures.
01:44
Et donc là, en fait, la vraie nouvelle, c'est Google qui a dévoilé ses TPU,
01:49
qui sont des puces IA, mais plus optimisées pour la phase d'inférence,
01:53
donc la phase après l'entraînement des modèles,
01:56
ce qui veut dire que Google continue d'utiliser les puces NVIDIA pour entraîner ses modèles,
02:00
comme tout le reste du marché.
02:01
Et puis, qui a culminé avec des rumeurs, des annonces sur CNBC et Reuters,
02:08
du fait que Meta allait utiliser, acheter plusieurs milliards de dollars de ces puces à Google
02:16
et les louer également avec Google Cloud.
02:20
Et ça, en fait, finalement, c'est la fameuse fin de ce monopole qu'on savait qui allait arriver,
02:26
mais bon, étonnamment, qui n'avait pas été pris en compte par le marché.
02:28
Alors, ce qui est très curieux, en plus, c'est qu'il y a eu ce qu'on a appelé l'instant deep-seek
02:34
qui a rabattu un petit peu les cartes il y a quelques mois autour de la valorisation de l'intelligence artificielle.
02:40
C'est-à-dire qu'en gros, les hyperscalers chinois nous ont expliqué
02:45
qu'ils étaient capables de faire tourner des modèles d'intelligence artificielle
02:47
pour beaucoup moins cher, avec des composants pas forcément au niveau de ceux d'NVIDIA,
02:52
mais bon, quand même.
02:53
On a vu les Xiaomi, les Alibaba, eux aussi mêler le software avec le hardware,
03:00
c'est-à-dire qu'ils ont commencé à fabriquer leurs propres composants,
03:03
ce qui, bien que le gouvernement chinois, peut-être par bravate, dit
03:06
« Mais nous, on n'a plus besoin d'NVIDIA, de toute manière, on a nos propres fabricants domestiques. »
03:10
Mais ça, ça n'aura pas été la cassure décisive.
03:13
Il a fallu que Google change un petit peu la donne pour que les investisseurs en prennent conscience.
03:19
Malgré tout, on voit qu'NVIDIA, bon, a souffert en séance hier,
03:23
mais globalement, si c'est terminé, on baisse de 2%.
03:26
Voilà, NVIDIA reste quand même indispensable au monde de l'IA,
03:30
au monde de la high-tech, de manière générale.
03:31
NVIDIA reste très largement dominant.
03:34
C'est 80% du marché aujourd'hui.
03:37
Déjà, de toute façon, c'est 15 ans d'avance technologique sur le sujet.
03:40
Et ce n'est pas juste des puces.
03:41
NVIDIA, c'est tout un écosystème logiciel des dizaines,
03:45
certaines de milliers de développeurs qui travaillent sur cet écosystème-là également.
03:50
Donc, voilà, ça reste pivot, ça reste central.
03:53
Au-delà du fait que les puces, quoi qu'il arrive, même s'il n'y a pas de monopole,
03:57
de toute façon, les capacités de production sont limitées.
04:00
Et pourquoi finalement l'annonce Google et l'annonce méta changent quelque chose,
04:06
un peu plus de choses que l'annonce chinoise ?
04:08
C'est parce qu'une grosse part du marché de l'IA, aujourd'hui, est aux États-Unis.
04:14
Alors, pas nécessairement sur les marchés cotés, mais beaucoup sur les marchés privés.
04:17
Les modèles que tout le monde utilise aujourd'hui, les applications que tout le monde utilise aujourd'hui,
04:22
que ce soit des clouds, donc la société Anthropique, Perplexity, OpenAI,
04:26
et là, je ne parle que d'IA générative, sont américains.
04:31
Et donc, aujourd'hui, ça provisionne chez NVIDIA pour entraîner les modèles.
04:36
Oui, effectivement. Il y a une autre actualité, alors très intéressante,
04:40
et on en a beaucoup parlé justement ces deux derniers jours aussi,
04:43
c'est NVIDIA qui décide de prendre une participation dans Révolut.
04:48
Oui.
04:49
Dans le secteur bancaire, alors voilà, les nouvelles applications financières et bancaires en ligne,
04:54
natives, on n'a pas de grosse banque derrière ni rien.
04:59
Là aussi, il y a un mouvement qui est intéressant, qui vous intéresse.
05:01
Non, hyper intéressant. Révolut, pour ceux qui n'ont pas suivi, parce que forcément, c'est une société privée,
05:07
donc déjà, société privée, donc non cotée par opposition à ces sociétés publiques qui sont sur les marchés cotés,
05:12
mais c'est une société non cotée qui a une capitalisation, déjà aujourd'hui,
05:18
totalement comparable aux plus grosses banques mondiales.
05:21
En nombre de clients, Révolut, aujourd'hui, c'est 65 millions de clients.
05:23
C'est plus de clients qu'HSBC, maintenant.
05:25
C'était 52 millions l'année dernière, 40 millions à peu près l'année d'avant.
05:30
Un chiffre d'affaires qui a doublé tous les ans, ces trois dernières années,
05:34
qui est passé, l'année dernière, il était à 4,1 milliards en 2024,
05:38
avec 1,4 milliard de profits contre 525 millions l'année d'avant,
05:44
et qui continue de doubler.
05:45
Donc, c'est une société qui est en hyper croissance, présente dans plus de 100 pays,
05:49
et qui se développe aujourd'hui sur les marchés non cotés,
05:52
et qui met l'IA, bien sûr, la tech, et donc l'IA au cœur.
05:56
Et aujourd'hui, Nvidia, en fait, ce qui est intéressant,
05:58
c'est que cette semaine, on a à la fois, c'est l'un des jours,
06:00
la chute du cours de bourse d'Nvidia,
06:03
mais Nvidia qui continue sa stratégie, déjà engagée,
06:06
d'investir dans tout l'écosystème,
06:09
pour être architecte de cet écosystème.
06:11
Nvidia est chez OpenAI, chez Anthropik, chez Perplexity,
06:14
et maintenant chez Révolut.
06:16
Et Nvidia, du coup, effectivement, est rentrée chez Révolut
06:18
via une transaction sur les marchés secondaires.
06:20
Ça a aussi un peu une nouveauté sur les marchés privés.
06:24
Aujourd'hui, on s'échange des actions tous les jours,
06:26
toutes les semaines, sur les plus grosses licornes mondiales.
06:29
Ça ne marche pas sur tous les marchés privés,
06:31
mais vraiment sur les très grosses capitalisations.
06:34
Et effectivement, Nvidia est rentrée à une valorisation de 75 milliards
06:36
contre les 45 milliards d'il y a un an.
06:40
Pareil, évolution de 66%.
06:41
Donc aujourd'hui, c'est deux choses qu'on peut en tirer.
06:44
C'est que, un, Nvidia reste là, et bien présent.
06:47
Et deux, la croissance, les marchés,
06:51
maintenant, il ne faut pas regarder uniquement le marché public,
06:53
les marchés cotés.
06:55
Il faut vraiment aller regarder les marchés privés,
06:56
parce qu'il y a une grosse croissance de valeur qui s'y trouve.
07:01
Et puis maintenant, il commence à y avoir vraiment des transactions
07:03
qui vont permettre de créer de la liquidité,
07:04
qui n'existait pas en un côté.
07:06
Donc voilà, plusieurs aspects très, très intéressants
07:08
de cette transaction entre Nvidia,
07:12
qui investit donc dans Revolut.
07:14
Merci infiniment, Alexandre Leng,
07:16
partenaire chez Carre Partners.
07:17
C'était passionnant autour d'Nvidia.
07:20
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