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Europe 1
  • il y a 2 jours

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00:007h12 sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin la sénatrice LR du Val d'Oise, Jacqueline Stache-Brignaud.
00:07Bonjour Jacqueline Stache-Brignaud, bienvenue sur Europe 1.
00:09Vous présidez le groupe de 29 sénateurs LR qui vient de rendre son rapport sur l'entrisme islamiste en France.
00:15Alors ce rapport, il fait parler de lui car il contient 17 mesures pour combattre, je cite,
00:21le projet séparatiste de long terme.
00:23Ce sont vos mots portés par l'idéologie islamiste, on en parle souvent sur Europe 1.
00:27Alors on va passer ces mesures en revue ensemble, Jacqueline Stache-Brignaud,
00:31certaines font beaucoup parler, mais peut-être une question d'abord sur les origines de ce travail.
00:35Cela vient d'où exactement Jacqueline Stache-Brignaud ?
00:37D'abord ce groupe de travail avec 29 sénateurs, il vient du fait que nous...
00:42D'abord à titre personnel, c'est un sujet sur lequel je travaille depuis des années.
00:47Et nous constatons quand même, quand nous sommes élus, et tous les sénateurs sont des élus locaux,
00:53que nous sommes souvent interpellés par des concitoyens qui nous disent
00:56« Mon village change, ma ville change, mon pays change ».
00:59Vous c'est Saint-Gracien, Val-d'Oise.
01:00Moi c'est Saint-Gracien.
01:01Et c'est vrai que ça veut dire quelque chose derrière tout ça, il y a quelque chose.
01:06Vous l'avez vu de vos yeux quoi.
01:07On l'a vu de nos yeux, et les élus le voient de leurs yeux et sont interpellés là-dessus.
01:10Et quand nos concitoyens disent ça, il y a quelque chose de triste,
01:15et il y a quelque chose surtout d'angoissant.
01:16Et donc on ne sait pas bien pourquoi ils nous disent ça.
01:19C'est qu'aujourd'hui, il y a un islamisme, moi je dis toujours,
01:24c'est une petite toile d'araignée qui s'infiltre dans notre pays depuis très longtemps.
01:2870 ans, c'est ce qu'avait dit le rapport rendu public par Bruno Retailleau au mois de mai.
01:31Exactement.
01:32Et moi j'ai travaillé sur une commission d'enquête, d'ailleurs là-dessus au Sénat en 2020,
01:35j'avais rendu un rapport d'une commission d'enquête sur ce sujet-là aussi.
01:38Et du coup on voit très bien aujourd'hui que les Français ne sont pas dupes,
01:41ils savent très bien qu'il y a un projet politique d'un islamisme
01:44qui veut nous imposer des règles et des modes de fonctionnement
01:47dont on ne veut pas et dont les Français ne veulent pas.
01:51Parce que ce n'est pas notre pays, ce n'est pas notre manière de vivre
01:53et de concevoir notre vie en société.
01:56Mais pas tous les Français, parce qu'on a tous vu ce sondage la semaine dernière
02:00qui montrait la percée de l'idéologie islamiste, notamment chez les plus jeunes.
02:06Quand 57% des moins de 24 ans vous disent
02:09que la loi religieuse passe avant les lois de la République,
02:11j'imagine que ça vous interpelle, vous, en tant que sénatrice.
02:13Ça interpelle et ça nous inquiète énormément.
02:16Et vous avez prononcé le mot, c'est la jeunesse.
02:18C'est-à-dire, comment peut-on dans notre pays
02:20laisser une jeunesse se construire avec d'autres valeurs,
02:23d'autres codes que ceux que la France porte ?
02:26Ça c'est très important.
02:27Entrons dans le détail, entrons dans le dur.
02:29Vous préconisez dans votre boîte à outils anti-islamistes,
02:31notamment l'interdiction du voilement des fillettes et jeunes filles
02:34avant l'âge de 16 ans dans l'espace public.
02:37Donc on rappelle qu'elles n'ont pas le droit de le porter au lycée par exemple.
02:39Mais quand elles vont à l'Assemblée nationale, elles ont le droit.
02:41Ça fait partie des subtilités du droit français.
02:43Et puis aussi, l'interdiction du jeûne pour les moins de 16 ans.
02:47Donc en fait, l'interdiction du ramadan pour les moins de 16 ans.
02:50Comment vous allez contrôler un truc pareil ?
02:52Quand les jeunes vous disent que la loi religieuse passe avant les lois de la République,
02:55c'est des contentieux par milliers.
02:57Vous savez, quand je parle de réarmement de la République,
02:59ça fait partie du réarmement.
03:01C'est-à-dire que, je voudrais revenir deux minutes sur le voile et sur le jeûne.
03:04Alors c'est vrai que personne ne parlait du jeûne parce que c'était peut-être tabou.
03:07Enfin, c'est une réalité.
03:08Quand des mômes vont au collège et même parfois à l'école primaire
03:12parce qu'on a eu des témoignages sur ce sujet
03:14et qu'ils ne veulent pas manger à la cantine,
03:16on imagine quand même leur journée à l'école.
03:19Je veux dire, vous ne mangez pas du matin au soir.
03:21L'été, c'est quand même très long.
03:23Dans des écoles où parfois on offre le petit déjeuner gratuit.
03:26Voilà, tout à fait.
03:27Donc il faut quand même dire que c'est de l'ordre pratiquement,
03:29moi je dis, de la protection de l'enfance.
03:31Vraiment.
03:31C'est ce sujet-là qu'il faut poser.
03:33Sur le voile, c'est pareil.
03:34Mais le voile, c'est encore peut-être plus inquiétant.
03:37C'est-à-dire que quand vous allez en banlieue parisienne,
03:40vous avez des mômes de 6-7 ans qui portent la baïa.
03:42C'est une réalité.
03:44Ce n'est pas nouveau.
03:45Et c'est une réalité.
03:46Ça me rappelle un peu ces écoles coraniques qu'on ferme
03:48parce que les prises électriques sont défaillantes.
03:50Oui, c'est ça.
03:50On est obligé de tricher un petit peu.
03:52Parce que la loi séparatisme, elle a donné des études termes turbes
03:55et qui ne sont pas allées assez loin.
03:56Mais clairement.
03:56Parce qu'on n'est pas allées assez loin jusqu'au jour.
03:58On a la loi séparatisme.
03:59Moi, j'étais co-rapporteur au Sénat.
04:02On a écrit des choses qu'il fallait écrire.
04:04Mais on n'est pas allé assez loin.
04:06C'est-à-dire que cette loi, elle a apporté des éléments techniques au préfet
04:08pour surveiller davantage un certain nombre de choses.
04:10Mais au niveau sociétal, elle n'a rien apporté.
04:12Et moi, je pense qu'au niveau sociétal, il faut qu'on apporte des choses.
04:15Le voile, c'est un étendard politique.
04:17Ça fait des années que je le dis.
04:18On se sert des femmes.
04:20On se sert des femmes pour imposer dans l'espèce publique une religion.
04:24Parce que quand on est élu dans sa ville,
04:26la seule religion qu'on repère, c'est la religion musulmane.
04:28À part les femmes.
04:29Voilà, c'est aussi ça.
04:30Il y a des signes extérieurs.
04:31Bien sûr.
04:32Jacques Nostache-Brignot, on a quand même l'impression que ces mesures,
04:35pardonnez-moi, on n'a pas beaucoup de temps, c'est pour ça que je vous presse un peu.
04:38Moi, je peux parler longtemps là-dessus.
04:40Mais que vous voulez muscler l'ordre public de façade,
04:43en disant le voile dans l'espace public pour les jeunes filles,
04:46non, c'est pas bien, mais est-ce qu'on va changer dans les têtes ?
04:49Et vous dites, alors c'est intéressant,
04:49que le retour d'expérience sur les mesures prises par Gabriel Attal, par exemple, à l'école,
04:54elles produisent des effets, finalement, ça marche ?
04:57Je l'ai dit avec objectivité, c'est-à-dire que quand il a dit
04:59« La baïa à l'école, stop, ça suffit », c'est non.
05:01Ça veut bien dire que quand on est ferme,
05:03et quand on impose des choses, et qu'on exige des choses, ça marche.
05:07Le problème, c'est que ce pays, depuis des années,
05:09a une espèce de faiblesse permanente sur ces sujets-là,
05:12par culpabilité, par je ne sais quoi,
05:14il faudrait l'analyser un peu plus qu'en deux minutes,
05:16mais à force de dire « oui » ou « oui, peut-être »,
05:18ou « oh, c'est pas bien, on va laisser »,
05:20les accommodements nous ont amené ça.
05:22Et une partie des élus, d'ailleurs, ont une responsabilité.
05:25Quand on cède et quand on dit « oui » à tout,
05:27on est faible et on nous marche dessus.
05:28Et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
05:30C'est ce qui se passe aujourd'hui.
05:31Et il y a une grande partie des musulmans de ce pays
05:33qui n'approuvent pas, d'ailleurs, cela.
05:35Il faut juste le dire.
05:36Mais sauf que c'est à nous, aujourd'hui,
05:38de dire « la France, c'est ça,
05:41notre mode de fonctionnement, c'est ça,
05:42on ne vit pas les uns à côté des autres,
05:44avec, d'ailleurs, des villes où il y a déjà des quartiers
05:46très communautarisés pour lesquels la marche arrière
05:48va être un peu compliquée.
05:49Mais en tout cas, on ne vit pas les uns à côté des autres,
05:51mais les uns avec les autres, avec des codes communs.
05:53Et les codes communs, tout le monde doit se les approprier.
05:55J'ai une dernière question très rapidement.
05:57Il y a plein de choses dans votre rapport dont on aurait pu parler,
05:59mais je note quand même que depuis 2018,
06:01c'est le troisième rapport.
06:02Et costaud, il y a vraiment beaucoup de choses dedans.
06:04Il y a une mission flash.
06:05On a eu une loi, des circulaires.
06:07Et on a l'impression que, finalement,
06:09la cause islamiste, elle continue d'avancer,
06:11quoi qu'il arrive.
06:12Parce que, d'abord, il faut une volonté politique pour le faire.
06:15D'abord, pas suffisamment, à mon sens.
06:18Et puis, il y a un vrai clivage droite-gauche sur le sujet.
06:21C'est un vrai sujet.
06:21Ce sujet dont je parle, et les propositions que je fais,
06:25ça devrait être hors champ politique droite-gauche.
06:29Tout le monde devrait s'approprier ce sujet.
06:32Mais aujourd'hui, on a un clivage droite-gauche
06:34et du clientélisme.
06:35Moi, je dis toujours,
06:36le clientélisme en politique, c'est un cancer.
06:38Donc, le clientélisme nous tue par rapport à cela.
06:41Merci.
06:42Merci beaucoup, Jacqueline Nostage-Bignot.
06:43Je vous en prie.
06:44D'être venu ce matin sur Europe 1.
06:45On peut le trouver où, votre rapport ?
06:46Je vous l'enverrai.
06:47Mais on peut le trouver, on le trouvera sur le site LR.
06:49Voilà, pour les auditeurs d'Europe 1,
06:50parce que ça, ça les intéresse.
06:50Alors, ils pourront le trouver très, très prochainement
06:52sur le site du groupe LR du Sénat.
06:54Merci d'être venu nous voir ce matin.
06:56Je rappelle, vous êtes sénatrice,
06:57LR Républicain du Val-Oise.
06:58Bonne journée à vous.
06:59Merci à vous.
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