- il y a 2 semaines
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Tous les mardis, LCP-Assemblée nationale propose une grande session d'actualité parlementaire à l'occasion des Questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale. Interviews, duplex, reportages... un panorama complet avant d´entrer dans l'Hémicycle où les députés questionnent les membres du Gouvernement.
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00:00:01Bonjour à tous, on se retrouve dans un instant sur LCP pour les questions au gouvernement.
00:00:05Le gouvernement est-il dans l'impasse sur la question du budget ?
00:00:09On en parle avec deux députés spécialistes. A tout de suite.
00:00:24Et bienvenue pour les questions au gouvernement.
00:00:27En séance à suivre en direct en intégralité sur LCP à partir de 15h.
00:00:32Elle débutera par un hommage au député Olivier Marlex, décédé en juillet dernier.
00:00:37Pour tout suivre, on retrouvera dans cette émission nos deux journalistes Stéphanie Despierre et Marco Pommier depuis la salle des 4 colonnes.
00:00:44Clément Perrouot est lui d'ores et déjà dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale avec la liste des thèmes dont vont parler les députés dans un instant.
00:00:52Et puis quelques minutes avant 15h, nous vous ferons vivre en direct l'arrivée du Premier ministre et des membres de son gouvernement.
00:00:58Marco Pommier, vous êtes dans la salle des 4 colonnes, vous y avez passé la matinée.
00:01:02De quoi parle-t-on aujourd'hui à l'Assemblée, Marco ?
00:01:04Eh bien depuis ce matin, on s'interroge dans cette salle des 4 colonnes après l'intervention du Premier ministre hier.
00:01:10Faut-il passer par une loi spéciale sur ce budget ?
00:01:14Un temps, le compromis semble difficile après le rejet quasi unanime par l'Assemblée de la partie recette de ce budget.
00:01:23C'était ce week-end.
00:01:24Aujourd'hui, Emmanuel Macron appelle à la responsabilité des parlementaires pour bâtir des compromis,
00:01:30alors que ce budget, il est examiné maintenant par les sénateurs.
00:01:32Merci beaucoup Marco Pommier.
00:01:35Clément Perrault, vous êtes-vous dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale ?
00:01:38Sur quel thème va porter la séance des questions, Clément ?
00:01:42Eh bien Elsa, nous sommes aujourd'hui le 25 novembre et c'est la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
00:01:50On sait que c'est un sujet qui préoccupe beaucoup les parlementaires qui ont lancé de nombreux travaux sur cette question.
00:01:55Et pas moins de 5 députés aujourd'hui vont interroger le gouvernement sur ce sujet.
00:02:00Il y a des députés d'ailleurs issus de rangs politiques très différents.
00:02:03Ce sera vraiment le thème majeur de cette séance qui débutera par un hommage funèbre à Olivier Marlex,
00:02:10le député décédé au mois de juillet dernier.
00:02:13Et il y aura la présidente, Yael Broun-Pivet, qui prendra la parole pour lui rendre hommage ainsi que Laurent Wauquiez et le Premier ministre Sébastien Lecornu.
00:02:21Merci beaucoup Clément Perrault.
00:02:23Et pour parler du budget, j'ai le plaisir d'accueillir sur ce plateau Philippe Juvin, député de droite républicaine des Hauts-de-Seine.
00:02:29Vous êtes rapporteur général du budget.
00:02:31Philippe Brun, bonjour.
00:02:32Député socialiste et apparenté de l'heure, c'est vous qui gérez aussi pour les socialistes cette question du budget.
00:02:38On est ravis de vous accueillir tous les deux puisqu'on voit bien que pour trouver une solution sur ce budget, il faut essayer de vous convaincre.
00:02:44Chacun de votre camp, essayez d'avoir un peu d'indulgence.
00:02:47On voit bien Stéphanie Despierre que le Premier ministre essaye, essaye de trouver une solution, une sortie de crise.
00:02:52Oui, alors on a beaucoup parlé de la loi spéciale.
00:02:55Hier, le Premier ministre a de nouveau exclu l'idée d'une loi spéciale ou d'ordonnance.
00:02:59Si les lois de finances sont rejetées ou les délais constitutionnels dépassés, il l'a dit.
00:03:04Oui, Sébastien Lecornu est convaincu qu'une majorité est possible ici à l'Assemblée.
00:03:08Aujourd'hui, ce n'est pas flagrant.
00:03:09Alors pour clarifier les positions de chaque parti et pour leur mettre la pression,
00:03:13le Premier ministre tente une nouvelle méthode.
00:03:16Des débats thématiques sur le déficit, la sécurité, l'énergie, l'agriculture ou encore la réforme de l'État.
00:03:21Il va recevoir l'ensemble des groupes politiques pour en parler.
00:03:24Consultation qui pourrait être suivie d'un débat à l'Assemblée avec un vote.
00:03:28Le premier est prévu le 10 décembre.
00:03:30Ce sera sur l'augmentation du budget de la Défense.
00:03:33Alors ici, évidemment, ça fait réagir Sébastien Chenu du Rassemblement national a expliqué ce matin
00:03:38s'il commence à découper le budget en tranches.
00:03:40Ça veut dire qu'à la fin, ils sont dans l'idée de faire une loi spéciale.
00:03:44Du côté du parti socialiste, on est plus optimiste.
00:03:47Olivier Faure disait qu'il était toujours partant pour le débat
00:03:49parce que, dit-il, je crois que ce serait une folie de refuser que le Parlement joue son rôle.
00:03:53Et ce rôle, le Parlement a jusqu'au 31 décembre pour le jouer, date limite,
00:03:59selon la constitution du vote d'un budget de l'État.
00:04:01Merci beaucoup Stéphanie.
00:04:03Philippe Juvin, qu'essaye de faire le Premier ministre ?
00:04:06Il essaye de, comme vous n'avez pas pu parler des dépenses,
00:04:09d'avoir un moyen de parler, de trouver des majorités sur des sujets consensuels ?
00:04:14Je ne sais pas, il faut lui demander.
00:04:16Nous, nous sommes députés, d'ailleurs, que ce soit des députés de droite ou de gauche
00:04:20attachés à un principe, c'est que nous voulons aboutir à un budget
00:04:25avec, pour ma part, une priorité absolue, c'est de rappeler que nous devons diminuer le déficit.
00:04:32Pourquoi nous devons diminuer le déficit ?
00:04:34C'est parce que chaque année, la charge de la dette, ce qu'on paye pour rembourser ceux qui nous ont prêté,
00:04:39pèse de plus en plus sur les finances publiques.
00:04:41Et on met de l'argent dans cette charge de dette.
00:04:44Et cet argent, je préférerais, par exemple, qu'on le mette dans les services publics.
00:04:47Donc vous, ça reste votre point de vigilance ?
00:04:50Absolument.
00:04:50Ne pas trop s'éloigner, c'était 4,7 l'objectif, vous dites quoi ?
00:04:53En tout cas, l'objectif, c'est d'arriver en 2029 à moins de 3%.
00:04:57Tout ce qu'on ne fait pas cette année, ça sera encore plus dur de le faire l'année prochaine.
00:05:00Et pas sûr qu'on y arrive l'année prochaine, il y aura des élections présidentielles quelques mois plus tard.
00:05:04Philippe Brun, comment vous, vous lisez cette proposition du Premier ministre ?
00:05:08Vous allez, mercredi 10, travailler sur les questions de défense,
00:05:12voir si des majorités se dégagent pour dire, oui, il faut plus de moyens pour nos armées.
00:05:16Écoutez, pourquoi pas, ces débats-là sont toujours utiles, intéressants,
00:05:20mais l'horloge tourne et il faut qu'on puisse adopter le budget avant la fin de l'année.
00:05:24Moi, ce que je ne veux pas, c'est que ça retarde les discussions nécessaires que nous devons avoir.
00:05:28Il y a eu une réussite sur le PLFSS, il a été adopté en première partie recette par l'Assemblée
00:05:34et il a été envoyé au Sénat.
00:05:36Il y a eu un échec sur le projet de loi de finances.
00:05:38Il faut que là, maintenant, on se mette autour de la table
00:05:39pour essayer de trouver le compromis de deuxième lecture.
00:05:42Et je crois qu'il faut le faire dès maintenant.
00:05:43Le faire dès maintenant, à chercher ce compromis,
00:05:46on voit le Sénat, le texte entre ses mains, jusqu'à la mi-décembre.
00:05:49On est déjà dans une question d'un délai.
00:05:51On se pose la question si on pourra avoir une nouvelle lecture ici à l'Assemblée, Philippe Juvin.
00:05:55Mais d'abord, avant la deuxième lecture, il y a des étapes.
00:05:57Le Sénat qui travaille, qui va nous proposer un texte.
00:06:00Ensuite, il va y avoir une réunion entre les sénateurs et les députés,
00:06:03ce qu'on appelle la commission mixte paritaire.
00:06:05Sept députés et sept sénateurs qui vont tenter de se mettre d'accord sur un texte.
00:06:10Si on se met d'accord sur un texte, ça s'appelle la commission mixte paritaire conclusive.
00:06:15Et alors, on va, avec ce texte, devant le Sénat et devant l'Assemblée nationale,
00:06:19pour le faire valider.
00:06:19Donc, il y a beaucoup d'étapes encore avant d'arriver à la date fatidique du 31 décembre.
00:06:24Pour vous, on se pose trop la question de la fin de l'histoire ?
00:06:27Non, mais on aimerait tous savoir la fin de l'histoire.
00:06:29Mais personne n'a de boule de cristal.
00:06:31Personne n'est madame Irma.
00:06:32Moi, je vous dis qu'il y a une procédure.
00:06:34Le Sénat, la commission mixte paritaire.
00:06:36Et après, on verra.
00:06:37Philippe Brun, on voit aussi que c'est une question très politique.
00:06:41Sébastien Lecornu, qu'est-ce qu'il veut faire ?
00:06:42Il veut prouver que tous les députés sont d'accord,
00:06:45notamment pour augmenter les crédits de la défense,
00:06:48pour après vous dire, écoutez, cette augmentation,
00:06:50elle n'existe que si à la fin on a un budget.
00:06:52Il y a des visées politiques dans ce que fait le Premier ministre ?
00:06:54Probablement, en particulier vers sa propre majorité.
00:06:57Parce que moi, ce qui m'étonne quand même beaucoup dans les discussions,
00:06:59c'est de voir le faible soutien de LR, cher Philippe Juvin,
00:07:04et des macronistes en vérité au gouvernement.
00:07:06Et on arrive dans une situation où,
00:07:08dans les discussions que nous avons eu au gouvernement,
00:07:10les groupes votent contre ce que le gouvernement dit nous avoir accordé.
00:07:14On se rend compte également qu'au moment où nous nous parlons,
00:07:17il est possible que LR, que les macronistes,
00:07:20votent même contre le budget du gouvernement.
00:07:22Alors qu'il n'y ait plus tellement le budget du gouvernement,
00:07:25une fois qu'il est passé, avec tous les votes de l'Assemblée, Philippe ?
00:07:28Il faut que ceux qui soutiennent le gouvernement soient responsables.
00:07:32On ne va pas demander seulement aux oppositions dont nous sommes de l'être,
00:07:34et je crois que nous le sommes pour deux, même pour trois,
00:07:36en ce moment, au Parti Socialiste.
00:07:38Il faut aussi qu'il y ait des efforts qui soient faits dans le bloc central.
00:07:40Philippe Juvin, puisque vous vous soutenez,
00:07:43mais sans participer au gouvernement,
00:07:45ou certains ministres le font, mais sans l'accord du parti,
00:07:47c'est vrai que certains disent,
00:07:49le socle sur lequel est censé s'appuyer le gouvernement,
00:07:51il n'existe même pas forcément.
00:07:53Non, mais en fait, c'est un tout petit peu plus compliqué que ça,
00:07:56c'est que le texte qui est venu au vote dans la nuit de vendredi à samedi,
00:08:00le budget final,
00:08:02n'était le budget ni du gouvernement,
00:08:04ni de la droite, ni de la gauche,
00:08:05ni du centre, ni de personne.
00:08:07Puisqu'en fait, il avait été amendé
00:08:09dans tous les sens par tout le monde,
00:08:12il contenait des dispositions
00:08:13contraires aux droits européens,
00:08:15certains contraires à la Constitution,
00:08:16certains contraires à des accords fiscaux internationaux.
00:08:20Donc, en réalité, c'est un texte qui ne ressemblait plus à rien,
00:08:23qui a permis, il faut quand même le dire,
00:08:25parce que les gens disent, à quoi ça a servi ?
00:08:27Objectivement, ça a permis au LR,
00:08:29au Parti Socialiste, aux écologistes, chacun,
00:08:32de fixer des priorités politiques
00:08:34qui vont éclairer le débat pour la CMP et la suite.
00:08:37L'exercice démocratique,
00:08:38c'est un exercice qui demande du temps.
00:08:41Et vous n'en avez pas forcément beaucoup ?
00:08:44Mais vous voyez, en France,
00:08:45on pense qu'en claquant dans les doigts,
00:08:47on va mettre des gens qui ne sont pas d'accord
00:08:48sur beaucoup de choses
00:08:50à se mettre d'accord tout de suite.
00:08:51Ça ne se passe pas comme ça.
00:08:52Le compromis, ça se construit.
00:08:54Et pour ça, il faut du temps.
00:08:55Et justement, il faut du temps.
00:08:57Le président de la République dit,
00:08:59voilà, il faut que chacun prenne ses responsabilités.
00:09:01C'est d'ailleurs au Parlement,
00:09:03aux députés, d'avoir la responsabilité
00:09:04de trouver ce budget.
00:09:05Un budget, ce n'est pas un texte,
00:09:07vraiment, normalement,
00:09:08de co-construction parlementaire.
00:09:09C'est la vision de l'exécutif.
00:09:11Et on est d'accord, on n'est pas d'accord.
00:09:12Là, on nous demande d'inventer une méthode inédite
00:09:14sur le texte peut-être le plus difficile.
00:09:16Oui, c'est pour ça que je crois
00:09:18qu'il faut maintenant mettre de côté
00:09:19tous les réflexes anciens
00:09:20dans une situation complètement inédite.
00:09:23Et pour cette raison,
00:09:24ça nous impose d'avoir un comportement inédit.
00:09:27On a voté pour, nous, la première partie,
00:09:30par exemple, du budget de la Sécurité Sociale.
00:09:31Du budget de la Sécurité Sociale.
00:09:32Le compte y était de notre point de vue
00:09:34s'agissant à des recettes,
00:09:35parce que ça nous permettait d'avoir un compromis.
00:09:38Normalement, l'opposition ne vote pas pour.
00:09:40Et inversement, on voit...
00:09:42Donc, aujourd'hui, il faut tout simplement
00:09:44mettre l'intérêt du pays
00:09:45avant toute autre considération.
00:09:47Essayer de sortir de cette nasse budgétaire
00:09:50et de donner de la visibilité
00:09:52aux entreprises, aux consommateurs,
00:09:55aux Français, qui sont très inquiets.
00:09:56J'étais dans ma circonscription ce week-end.
00:09:58Le retour de terrain est épouvantable, en vérité,
00:10:00sur la situation nationale.
00:10:02Je crois que nous devons être particulièrement responsables
00:10:05dans cette période.
00:10:06Alors, tout le monde est d'accord pour être responsable.
00:10:07On verra si, à la fin, ça peut donner un budget.
00:10:09On va voir aussi un autre spécialiste du budget
00:10:11pour le groupe Ensemble pour la République.
00:10:12Cette fois, Jean-René Cazeneuve est au micro de Marco Pommier.
00:10:15Oui, Jean-René Cazeneuve.
00:10:16Est-ce que vous, vous pensez que le compromis est possible
00:10:18ou, à la fin, ça va se finir par une loi spéciale ?
00:10:20Écoutez, j'espère, en tous les cas,
00:10:23j'espère que tout l'investissement qu'on a
00:10:24depuis maintenant cinq semaines va payer.
00:10:27Peut-être distinguer le PLFSS.
00:10:29Le projet de loi de financement
00:10:30sur la Sécurité Sociale, du projet de loi de finances.
00:10:32Absolument. Je crois que sur le projet de loi
00:10:34sur la Sécurité Sociale, le PLFSS,
00:10:36on n'est plus très loin.
00:10:37Nous avons fait de très grosses concessions
00:10:39vis-à-vis du Parti Socialiste,
00:10:41que ce soit sur la suspension des retraites,
00:10:43que ce soit sur la CSG.
00:10:44Et on a aussi le temps d'arriver
00:10:46au bout de l'examen de ce texte.
00:10:49Ça me paraît aujourd'hui
00:10:50beaucoup plus difficile sur le PLF.
00:10:52Un, pour des raisons de temps,
00:10:54d'une part.
00:10:55D'autre part, sur le fond,
00:10:57je trouve que les exigences du Parti Socialiste
00:10:59sont sur le PLF encore trop importantes.
00:11:02Et comment on fait alors ?
00:11:03Parce qu'effectivement,
00:11:04quand on fait des concessions socialistes,
00:11:05les Républicains ne sont plus vraiment contents.
00:11:08Y compris vous aussi,
00:11:09dans le camp présidentiel,
00:11:10vous n'êtes pas forcément très heureux
00:11:11des concessions faites.
00:11:12Donc comment on fait à la fin
00:11:13pour trouver un compromis,
00:11:15sachant qu'il faudra peut-être le faire aussi
00:11:16avec les sénateurs ?
00:11:17Je crois qu'on ne peut plus se contenter
00:11:19de laisser se dérouler le débat budgétaire
00:11:22avec tel amendement qui est pris,
00:11:24tel amendement qui est refusé.
00:11:25Je crois, et j'appelle,
00:11:26nos amis socialistes
00:11:28à venir autour de la table,
00:11:30soit au sein du Parlement,
00:11:32pourquoi pas,
00:11:33soit autour du Premier ministre,
00:11:34avec le Bloc central,
00:11:35avec l'ELR,
00:11:37pour enfin trouver un compromis
00:11:39et qu'après,
00:11:40on puisse dérouler ce compromis
00:11:41dans les textes.
00:11:43Voilà, s'il faut 24 heures,
00:11:45s'il faut 48 heures,
00:11:46s'il faut se mettre 3 journées entières
00:11:47dans une salle
00:11:48pour arriver à ce compromis,
00:11:50faisons-le.
00:11:51Donc un message d'espoir.
00:11:53On retient votre message.
00:11:54Merci Jean-René Cazeneuve.
00:11:55Allez, restons un peu optimistes.
00:11:58Philippe Brun,
00:11:58vous pourriez tous vous retrouver
00:12:00autour d'une table
00:12:00avec Philippe Juvin,
00:12:01Jean-René Cazeneuve,
00:12:02vous-même,
00:12:03le Premier ministre,
00:12:03pour essayer de voir
00:12:04comment on peut avancer
00:12:05sur cette question ?
00:12:07Oui, je pense maintenant
00:12:08qu'il faut peut-être passer
00:12:08une phase qui soit plus parlementaire.
00:12:10Jusqu'ici,
00:12:10on avait des dialogues en bilatéral
00:12:12avec le Premier ministre.
00:12:14Peut-être que ça se passerait mieux
00:12:16si on les avait à l'Assemblée
00:12:17entre différents groupes.
00:12:18Rapporteur général,
00:12:19le président de la Commission des finances,
00:12:20M. Coquerel,
00:12:20pourrait ensemble
00:12:21décider qu'on fait une table ronde
00:12:24pour essayer,
00:12:25entre ceux qui veulent trouver
00:12:26un compromis,
00:12:27pour voir les différents sujets.
00:12:28Quels sont ces sujets
00:12:29encore en discussion ?
00:12:29Je mets de côté
00:12:30le budget de la sécurité sociale,
00:12:31ce n'est pas notre affaire
00:12:32au moment où on se parle.
00:12:33La question de la justice fiscale,
00:12:34quel compromis on peut trouver
00:12:35sur le sujet ?
00:12:36La question des services publics,
00:12:38les suppressions de postes
00:12:39de l'éducation nationale,
00:12:40quel compromis on trouve
00:12:41sur le sujet ?
00:12:41La question des efforts
00:12:44que nous souhaitons voir retirés
00:12:45aux classes populaires
00:12:46et aux classes moyennes,
00:12:47est-ce qu'il y a un accord
00:12:48sur le sujet ?
00:12:49Bref, je crois que tout ça
00:12:50est utile,
00:12:50parce que ça va revenir très vite.
00:12:52D'ici 15 jours,
00:12:53on recommence
00:12:53et je crois qu'il faut
00:12:54que tout ça soit clarifié
00:12:55d'ici là.
00:12:56Ça existe,
00:12:56cette méthode,
00:12:57Philippe Juvin,
00:12:58les députés qui veulent aboutir
00:13:00sur un budget enfermé
00:13:01dans une salle
00:13:01avec d'un côté
00:13:02le chronomètre qui tourne
00:13:03parce qu'il y a des délais
00:13:04et de l'autre,
00:13:05peut-être une calculatrice
00:13:06pour compter combien
00:13:07tout ça nous coûte ?
00:13:08Oui, ça existe,
00:13:09bien sûr.
00:13:11Avant le début des discussions,
00:13:14moi j'ai été élu
00:13:15rapporteur général du budget
00:13:164-5 jours avant,
00:13:17le début des discussions budgétaires,
00:13:19j'ai d'emblée
00:13:20contacté tous les groupes politiques
00:13:22c'était Philippe Brun
00:13:24d'ailleurs pour les socialistes
00:13:25puisque c'est le spécialiste
00:13:26du budget du Parti Socialiste.
00:13:28On a eu un échange
00:13:29qui était évidemment
00:13:29très court
00:13:30parce que les délais
00:13:31étaient très courts
00:13:31et à l'époque
00:13:32nous n'avions même pas le texte,
00:13:33c'est vous dire.
00:13:33Non, je le dis
00:13:34parce que le Premier ministre
00:13:35a raison d'appeler
00:13:36les députés
00:13:37à vouloir parler
00:13:38mais on parle aussi
00:13:39avec des outils
00:13:39et dans un Parlement normal,
00:13:42moi j'ai été député européen,
00:13:43on a du temps pour discuter,
00:13:45on a des textes,
00:13:45on a des études d'impact.
00:13:47Là, on est arrivé
00:13:48du jour au lendemain,
00:13:48il fallait se mettre d'accord.
00:13:49Attention à ne pas non plus
00:13:50rejeter la faute sur les députés,
00:13:52le gouvernement a une part
00:13:53de responsabilité dans l'examen.
00:13:54Je l'ai dit à la tribune,
00:13:57sur tous les bancs
00:13:58de tous les partis politiques,
00:13:59il y a des gens raisonnables.
00:14:01Il y en a aussi
00:14:01qui ont parfois des visions
00:14:03que je ne peux pas suivre
00:14:04mais sur tous les bancs,
00:14:07il y a des gens
00:14:08avec lesquels on peut travailler.
00:14:09Donc on a 15 jours devant nous,
00:14:11on va les mettre à profit
00:14:11pour travailler,
00:14:13en bilatéral,
00:14:13essentiellement,
00:14:14c'est comme ça que ça avance,
00:14:15en petits groupes,
00:14:16mais on doit aussi désormais
00:14:17regarder la copie du Sénat
00:14:19parce que c'est la copie du Sénat
00:14:20qui probablement
00:14:21va arriver en CMP.
00:14:23Et c'est ce que nous dit
00:14:24Philippe Juvin,
00:14:24il y a déjà une assemblée
00:14:26très morcelée
00:14:27et une vision du Sénat
00:14:28qui est absolument contraire.
00:14:30Est-ce que les sénateurs
00:14:31ont vraiment aussi besoin
00:14:32d'un compromis ?
00:14:33On a plutôt le sentiment
00:14:34qu'ils veulent imprimer
00:14:35leur marque sur la copie,
00:14:36peu importe si ça peut
00:14:37obtenir un compromis
00:14:39à l'Assemblée.
00:14:39Il y a deux choses
00:14:40qui se passent au Sénat
00:14:41quand on regarde bien aujourd'hui.
00:14:42Il y a d'une part
00:14:43la croisade idéologique,
00:14:44cette bonne guerre,
00:14:45où LR veut montrer sa marque
00:14:47et il y a des choses intéressantes.
00:14:49Par exemple,
00:14:50sur la taxe sur les holdings,
00:14:52le rapporteur général Husson
00:14:54propose le même taux
00:14:55que celui proposé
00:14:56par les socialistes
00:14:56à l'Assemblée,
00:14:57à 20%.
00:14:58Intéressant.
00:14:59Il y a des choses intéressantes
00:15:00sur l'ISF
00:15:00que vont proposer
00:15:01un certain nombre de sénateurs
00:15:02plutôt conformes
00:15:04à ce que nous nous proposons,
00:15:05nous la gauche
00:15:05à l'Assemblée.
00:15:06Donc il y a aussi
00:15:06des choses intéressantes
00:15:07qui vont revenir,
00:15:08des choses évidemment
00:15:08plus idéologiques
00:15:09qui auront du mal
00:15:10à trouver une majorité ici.
00:15:11Mais en tout cas,
00:15:13il faut que nous-mêmes
00:15:13trouvons ce compromis.
00:15:14Vous avez raison de dire,
00:15:15on n'a pas beaucoup de moyens
00:15:16pour le faire.
00:15:16Quelle est notre difficulté
00:15:17aujourd'hui ?
00:15:18C'est qu'on a très peu
00:15:19de moyens d'expertise,
00:15:21on a très peu de moyens
00:15:22pour chiffrer nos amendements,
00:15:23on est obligé
00:15:24de se remettre
00:15:24systématiquement au gouvernement.
00:15:26Et moi,
00:15:26si j'étais la présidente
00:15:27de l'Assemblée nationale,
00:15:29je créerais immédiatement
00:15:29un office de soutien
00:15:31avec des universitaires contractuels
00:15:34qui viennent nous aider
00:15:34dans cette période
00:15:36car c'est très très difficile.
00:15:37Vous avez vu cet amendement
00:15:38d'Éric Coquerel
00:15:39qui soi-disant
00:15:40rapportait 27 milliards.
00:15:41Sur une taxe
00:15:42sur les multinationales,
00:15:43on ne sait pas
00:15:44si on peut l'appliquer ou non.
00:15:45Un certain nombre d'entre nous
00:15:45pensions qu'il n'était pas applicable.
00:15:47Bien.
00:15:48Et puis finalement,
00:15:49le gouvernement
00:15:49l'a inscrit en recette
00:15:50parce qu'il était hésitant.
00:15:53Bref,
00:15:53quand on voit
00:15:53sur ce type de sujet,
00:15:55les gens ont l'impression
00:15:55qu'on joue finalement
00:15:57au loto
00:15:58avec le budget de la France.
00:15:59Il faudrait vraiment
00:16:00que maintenant,
00:16:01la présidente de l'Assemblée
00:16:02nous dote de ses moyens,
00:16:03elle recrute
00:16:05une quinzaine d'experts
00:16:06pour être à nos côtés
00:16:07avec les administrateurs
00:16:08qui sont très compétents
00:16:09pour finir les travaux
00:16:10car je crois qu'aujourd'hui
00:16:11nous manquons
00:16:12de cette expertise.
00:16:13On a entendu plusieurs fois
00:16:14effectivement la ministre
00:16:15dire mais là,
00:16:15ce qui a été voté,
00:16:16on est incapable de savoir
00:16:18déjà si c'est constitutionnel ou pas,
00:16:19si ça marche ou pas
00:16:21et puis combien ça rapporte.
00:16:22C'est un problème
00:16:22quand on débat du budget.
00:16:23Bien sûr,
00:16:23vous savez,
00:16:24quand on vote
00:16:25une disposition fiscale
00:16:26quelle qu'elle soit,
00:16:27ça a toujours des effets
00:16:28d'abord évidemment
00:16:29sur le rendement
00:16:30qu'on en attend
00:16:30mais aussi sur la vie économique réelle.
00:16:33Je prends cette taxe
00:16:33qui est désormais bien connue
00:16:35tellement elle est ridicule
00:16:36sur les yachts,
00:16:37en fait les bateaux
00:16:38de plus de 30 mètres.
00:16:39Il y a quelques années,
00:16:40un Premier ministre
00:16:40a souhaité taxer les yachts
00:16:42en disant il y a beaucoup
00:16:43de yachts en France,
00:16:45on va les taxer,
00:16:45ça va rapporter 10 millions d'euros.
00:16:47La conséquence,
00:16:48c'est qu'on a passé
00:16:49de quelques centaines
00:16:50de yachts à 6.
00:16:52Alors,
00:16:52que sont devenues
00:16:53les centaines de yachts ?
00:16:54Ils n'ont pas coulé, non ?
00:16:55Ils ont simplement changé
00:16:56sous pavillons à étrangers.
00:16:57Ils ont changé le drapeau
00:16:57à la proue,
00:17:00à la poupe, pardon,
00:17:00et du coup,
00:17:03ils ne payent pas l'impôt en France
00:17:04et il n'y a plus que 60 000 euros
00:17:06de recettes fiscales.
00:17:07Donc,
00:17:07tout ce que nous votons
00:17:08a des effets sur l'économie réelle.
00:17:10Ça, c'est un premier point.
00:17:11Nous n'avons pas les outils
00:17:12pour les évaluer,
00:17:13mais il y a un point
00:17:13sur lequel nous n'avons qu'un jour
00:17:15sur lequel nous devons travailler
00:17:16parce que nous n'y avons pas
00:17:17travaillé suffisamment ici.
00:17:18C'est la question de la dépense.
00:17:20Les Français nous demandent
00:17:21comment vous faites
00:17:22pour dépenser moins.
00:17:23Il faut dépenser moins
00:17:24et dépenser mieux d'ailleurs.
00:17:26Il y a des tas de dépenses
00:17:27inutiles aujourd'hui
00:17:28qui font que les Français
00:17:29payent des impôts
00:17:30de leur poche
00:17:31pour financer des trucs
00:17:32qui ne fonctionnent pas.
00:17:33Ça aussi,
00:17:34moi, je veux y mettre fin.
00:17:35Alors,
00:17:35vous aviez dit
00:17:36tous les deux être dans les camps
00:17:37de ceux qui veulent essayer
00:17:38peut-être d'aboutir,
00:17:39de discuter.
00:17:40Il y en a qui ne veulent pas discuter.
00:17:42Les Insoumis, notamment,
00:17:43ont dit qu'ils n'accepteront pas
00:17:44de se rendre
00:17:45vers le Premier ministre.
00:17:46On va retrouver Claire Lejeune,
00:17:47député de l'ESSEAN,
00:17:48au micro de Marco Pommier.
00:17:49Oui, Claire Lejeune,
00:17:50du côté des Insoumis,
00:17:51vous l'assumez,
00:17:51vous ne voulez pas
00:17:52faire de compromis.
00:17:53Hier, le Premier ministre
00:17:54a pointé du doigt
00:17:55les comportements
00:17:56de la France Insoumise
00:17:57et du Rassemblement National.
00:17:58Il a parlé de cynisme.
00:18:00Vous lui répondez quoi
00:18:01à Sébastien Lecornu ?
00:18:02Oui, alors,
00:18:03le cynisme,
00:18:03il est bien plutôt
00:18:04de son côté aujourd'hui.
00:18:06On a quand même
00:18:07un gouvernement,
00:18:07le troisième,
00:18:09qui est minoritaire.
00:18:10Et donc,
00:18:10la base sur laquelle
00:18:12on a débattu,
00:18:13c'était le budget,
00:18:14en fait,
00:18:15de M. Bayrou,
00:18:16qui est une base
00:18:17qui n'a pas de majorité
00:18:18à l'Assemblée.
00:18:19Donc,
00:18:20les députés,
00:18:20dans ce cadre-là,
00:18:21ils ont travaillé.
00:18:22On a été dans notre rôle
00:18:23de députés
00:18:24qui nous opposons
00:18:25fermement
00:18:26et de manière déterminée
00:18:27au macronisme
00:18:29et du coup,
00:18:30aussi à un budget macroniste.
00:18:31Donc,
00:18:31nous avons pu amender
00:18:33ce budget,
00:18:34mais nous n'avons pas
00:18:35eu les moyens
00:18:35de le transformer
00:18:37intégralement.
00:18:38Résultat,
00:18:39on a un budget
00:18:39qui est effectivement
00:18:40repoussé
00:18:41à quand même
00:18:42404 voix
00:18:43contre une.
00:18:44dans une telle situation,
00:18:46je pense que c'est
00:18:47très mal placé
00:18:48venant de la part
00:18:50du Premier ministre
00:18:51de rejeter la faute
00:18:52sur les députés.
00:18:54C'est bien le processus
00:18:55dans lequel
00:18:55eux nous ont mis
00:18:56en s'enfermant,
00:18:58en s'agrippant au pouvoir
00:18:59et en souhaitant
00:19:00toujours repartir
00:19:01de la même base budgétaire.
00:19:04C'est bien eux
00:19:04qui nous ont mis
00:19:05dans la situation
00:19:05d'impasse budgétaire
00:19:07dans laquelle
00:19:07on se retrouve aujourd'hui.
00:19:08Donc,
00:19:09le cynisme
00:19:09et l'irresponsabilité,
00:19:11voilà,
00:19:11ils sont plutôt
00:19:12du côté de Matignon
00:19:13et a fortiori
00:19:14du côté de l'Elysée.
00:19:15Eh bien,
00:19:15le message est passé.
00:19:16Merci Claire Lejeune.
00:19:17Merci beaucoup
00:19:18Marco Pommier.
00:19:20Philippe Brun,
00:19:20quand vous entendez
00:19:21la France insoumise
00:19:23qui est un ancien partenaire
00:19:25du Parti Socialiste,
00:19:26vous avez des visions
00:19:26complètement différentes.
00:19:28Olivier Fort dit
00:19:29je pense que nous allons
00:19:30y arriver,
00:19:30continuez à discuter,
00:19:31t'es les insoumis,
00:19:33les communistes
00:19:33et les écologistes
00:19:34beaucoup plus prudents.
00:19:35Oui,
00:19:37alors,
00:19:37écoutez,
00:19:38on peut voir,
00:19:39moi j'aime bien
00:19:40cette phrase
00:19:40que vous connaissez bien
00:19:41de Gramsci
00:19:42qui dit qu'il faut avoir
00:19:43le pessimisme
00:19:44de la raison
00:19:47et l'optimisme
00:19:48de la volonté.
00:19:49Et donc,
00:19:50nous,
00:19:50nous sommes plutôt
00:19:51dans l'optimisme
00:19:51de la volonté.
00:19:52C'est très difficile
00:19:53ce qu'on essaye de faire.
00:19:54Mais encore une fois,
00:19:55personne ne nous pardonnerait
00:19:56de faire partie
00:19:57d'une sorte de coalition
00:19:58du pire.
00:19:58Ce que fait un peu
00:19:59la France insoumise.
00:20:01La France insoumise souhaite
00:20:02qu'il n'y ait pas de budget
00:20:02et qu'on en arrive
00:20:04à un chaos
00:20:05qui ferait démissionner
00:20:05pour la République,
00:20:06je sais très bien
00:20:07qu'il ne démissionnera jamais.
00:20:08Le RN ne souhaite pas
00:20:09non plus qu'il y ait de budget
00:20:10et je crois que certains
00:20:12dans le camp macroniste
00:20:13aussi mettent parfois
00:20:14un peu d'huile sur le feu.
00:20:15Donc,
00:20:16soyons-nous plus responsables.
00:20:17Je crois que c'est
00:20:18ce que les gens nous demandent.
00:20:19Philippe Juvin,
00:20:19vous parliez aussi
00:20:20de votre regard,
00:20:21de votre intérêt
00:20:22sur les questions
00:20:22de dépense,
00:20:23de réduction de la dépense.
00:20:24Là,
00:20:24on voit que dans les débats
00:20:26sur lesquels Sébastien Lecornu
00:20:27veut mettre sur la table,
00:20:28peut-être provoquer
00:20:29un vote à l'Assemblée.
00:20:30C'est un peu pour les budgets
00:20:31en augmentation.
00:20:32Un peu plus facile
00:20:33que de venir discuter
00:20:34des diminutions
00:20:36des économies.
00:20:37Sur la question des économies,
00:20:38des compromis sont possibles ?
00:20:40Écoutez,
00:20:40quand vous payez
00:20:411000 euros d'impôts
00:20:42et de taxes en France,
00:20:43il faut bien comprendre
00:20:44qu'il y en a 250
00:20:45qui vont aux retraites,
00:20:47200 qui vont à la maladie,
00:20:4928 qui vont à la sécurité.
00:20:51Donc,
00:20:52les marges de manœuvre,
00:20:53en fait,
00:20:53elles sont assez ténues
00:20:54sur la question des retraites,
00:20:56mais ce n'est pas le budget
00:20:57de l'État,
00:20:58c'est le budget
00:20:58de la sécurité sociale.
00:20:59Sur la maladie,
00:21:00c'est pareil.
00:21:02Moi,
00:21:02je crois qu'on peut faire
00:21:03des économies,
00:21:04en particulier sur le train
00:21:05de vie de l'État.
00:21:06Je pense qu'on peut faire
00:21:07des économies
00:21:08sur ce qu'on appelle
00:21:10les opérateurs de l'État.
00:21:11D'ailleurs,
00:21:12l'Assemblée,
00:21:13dans la nuit de vendredi
00:21:14à samedi,
00:21:14a adopté un amendement
00:21:15que j'avais défendu
00:21:16en disant
00:21:16qu'on va demander
00:21:17aux opérateurs de l'État
00:21:18de limiter,
00:21:20en fait,
00:21:21leurs ressources
00:21:22à celles de 2025.
00:21:24Vous voyez,
00:21:24ce n'est quand même pas 2025.
00:21:26Budget constant.
00:21:27Oui,
00:21:28ce n'est pas le drame.
00:21:29Je pense qu'il faut
00:21:30que nous montrions aux Français
00:21:31que nous sommes capables
00:21:33de baisser la dépense.
00:21:34Lors du budget 2025
00:21:35qui a été exécuté,
00:21:37que nous étudions actuellement,
00:21:39on est frappé du fait
00:21:40qu'en fait,
00:21:40il n'y a pas eu
00:21:41de baisse de la dépense.
00:21:42Les marges de manœuvre réelles,
00:21:44elles sont sur la dépense publique.
00:21:46En baissant la dépense publique,
00:21:47on donne un signal d'abord
00:21:49aux Français
00:21:49qu'il n'y a pas qu'eux
00:21:50qui font des efforts.
00:21:51Parce que les Français
00:21:52ont l'impression
00:21:53d'être les seuls
00:21:53à faire les efforts
00:21:54en mettant la main à la poche.
00:21:55On va leur dire,
00:21:56l'État aussi
00:21:57sait faire des efforts.
00:21:58Et ce débat,
00:21:59on ne l'a pas eu
00:22:00ici dans cette assemblée
00:22:01puisqu'on a parlé
00:22:02de la partie recette,
00:22:04ce qui a parfois aussi
00:22:04donné le sentiment,
00:22:05peut-être qu'on vous en a parlé
00:22:06dans votre circonscription,
00:22:07que les députés
00:22:08ne faisaient que taxer,
00:22:09taxer, taxer.
00:22:10Dans l'ordonnancement
00:22:11des débats,
00:22:12on ne se pose plus trop
00:22:12la question des dépenses.
00:22:13En vérité,
00:22:14on a eu ce débat en commission.
00:22:16On a fait toute la partie dépense
00:22:17qui a d'ailleurs été rejetée.
00:22:19On l'a fait en commission.
00:22:21Et c'est vrai que
00:22:22les gens nous disent
00:22:23vous ne faites que des taxes
00:22:24parce qu'ils n'ont vu dans l'hémicycle
00:22:25que le débat sur les taxes.
00:22:26Ils n'ont pas vu le débat
00:22:26sur les dépenses.
00:22:28Effectivement,
00:22:28il y a eu un certain nombre
00:22:29de dépenses qui ont été supprimées.
00:22:31Je présidais une fois
00:22:32la commission sur le budget,
00:22:34vous savez,
00:22:35des pouvoirs publics.
00:22:36Et on avait baissé le budget
00:22:37par exemple de l'Élysée,
00:22:39de l'Assemblée nationale.
00:22:40On avait baissé aussi
00:22:42un certain nombre d'avantages
00:22:44de membres du conseil constitutionnel,
00:22:45de l'opérateur.
00:22:46Sur le train de vie de l'État,
00:22:46il peut y avoir un compromis ?
00:22:47Il y avait eu des amendements
00:22:49qui avaient été adoptés
00:22:50et d'ailleurs plutôt transpartisans.
00:22:51Alors vous êtes tous les deux
00:22:53des spécialistes du budget de l'État
00:22:55mais vous l'avez mentionné
00:22:56puisque les deux s'intercalent
00:22:58et se répondent parfois.
00:23:00Le Premier ministre
00:23:00était ce matin
00:23:01à l'Assemblée nationale.
00:23:02Il est revenu plutôt
00:23:03sur le budget
00:23:03de la sécurité sociale.
00:23:04Stéphanie Despierre.
00:23:06Oui, Sébastien Lecornu
00:23:07était au groupe Modem
00:23:08et au groupe Ensemble
00:23:09pour la République ce matin.
00:23:10Il a beaucoup insisté
00:23:11sur le budget
00:23:12de la sécurité sociale.
00:23:13Je vous rappelle
00:23:13que la commission mixte paritaire
00:23:15c'est demain
00:23:16qu'il n'y aura pas d'accord
00:23:17a priori avec les sénateurs.
00:23:18Donc le texte va revenir
00:23:19à l'Assemblée nationale
00:23:21dès la semaine prochaine.
00:23:22Sébastien Lecornu
00:23:23a appelé les députés
00:23:24Ensemble pour la République
00:23:25à être bien présents
00:23:26dans l'hémicycle.
00:23:27Il a souligné l'importance
00:23:28de faire adopter
00:23:28ce budget de la sécurité sociale.
00:23:30Je vous rappelle
00:23:30que c'est dans ce texte
00:23:31qu'il y a la suppression
00:23:32de la réforme des retraites,
00:23:34des mesures aussi
00:23:34sur la CSG
00:23:35qui étaient réclamées
00:23:36par le Parti socialiste.
00:23:38Ce serait une demi-victoire
00:23:39pour le Premier ministre
00:23:40et c'est plus facile
00:23:41de trouver le chemin
00:23:41d'un accord
00:23:42que sur le budget de l'État.
00:23:44Il m'expliquait tout à l'heure
00:23:44un cadre d'Ensemble
00:23:45pour la République.
00:23:46Au cours de cette réunion,
00:23:47il y a eu aussi
00:23:48de nombreuses questions
00:23:49de députés
00:23:50Ensemble pour la République
00:23:51et un peu de grogne.
00:23:52Les députés veulent savoir
00:23:53où est le deal,
00:23:55où va la négociation
00:23:56entre le Premier ministre
00:24:00et les socialistes.
00:24:00On en a marre de céder
00:24:02avant de savoir
00:24:03exactement où on va.
00:24:04Ça suffit.
00:24:05Il m'expliquait l'un d'eux
00:24:06tout à l'heure.
00:24:07Merci beaucoup Stéphanie Despierres.
00:24:09Philippe Juvin,
00:24:10à quel point
00:24:11les deux budgets sont liés
00:24:12et est-ce que ce qui va se passer
00:24:13sur le budget
00:24:14de la sécurité sociale
00:24:15peut préfigurer ou non
00:24:17d'une issue
00:24:18sur le budget de l'État ?
00:24:19Les deux budgets sont liés
00:24:20de façon évidente.
00:24:21Ce qu'on appelle
00:24:21la dépense publique,
00:24:22c'est la somme des dépenses
00:24:23de l'État
00:24:23et de la sécurité sociale
00:24:24pour faire simple.
00:24:26Deuxièmement,
00:24:27le budget de l'État
00:24:28finance,
00:24:30abonde
00:24:30le budget
00:24:32de la sécurité sociale
00:24:33parce que ne serait-ce
00:24:34que pour les retraites,
00:24:35il y a une partie
00:24:36du financement des retraites
00:24:37qui est financée
00:24:38par une partie
00:24:40du budget de l'État.
00:24:41Et puis,
00:24:42troisièmement,
00:24:42c'est parce qu'un accord politique
00:24:44dans mon esprit,
00:24:45ce n'est pas un accord politique
00:24:46sur la sécurité sociale
00:24:47et puis après c'est fini
00:24:48ou sur l'État
00:24:49et après c'est fini.
00:24:50L'accord politique,
00:24:51s'il existe,
00:24:52doit être un accord global.
00:24:53On ne peut pas vouloir
00:24:54gagner sur tous les plans.
00:24:57Il faut que les forces politiques
00:24:58acceptent de faire des concessions.
00:24:59C'est-à-dire,
00:25:00s'ils ont une victoire
00:25:01sur le budget de l'État,
00:25:03ils peuvent moins en avoir
00:25:03sur le budget
00:25:04de la sécurité sociale
00:25:05et réciproquement.
00:25:06Et là,
00:25:06c'est plutôt peut-être l'inverse.
00:25:08On dit que les socialistes
00:25:09accepteraient plus
00:25:11peut-être un compromis
00:25:12sur le budget
00:25:12de la sécurité sociale
00:25:13mais Stéphanie le disait.
00:25:15Maintenant,
00:25:15les députés Ensemble
00:25:15pour la République,
00:25:16ils disent bon,
00:25:17on leur donne plein de choses
00:25:17aux socialistes,
00:25:18est-ce qu'ils le votent
00:25:19à la fin ou pas ?
00:25:20Est-ce que vous êtes capables
00:25:21de voter pour un budget
00:25:22de la sécurité sociale ?
00:25:23Philippe Brun.
00:25:24J'en sais rien.
00:25:25En tout cas,
00:25:25ce qui est clair,
00:25:25c'est que ça ne suffit pas.
00:25:26C'est que le tête-à-tête
00:25:28avec nous est un peu vain.
00:25:29Il faut aussi
00:25:30qu'il y ait une discussion
00:25:31importante avec les écologistes
00:25:32et les communistes.
00:25:33À nous seuls,
00:25:35nous n'emportons pas
00:25:35la majorité des députés.
00:25:36Nous sommes un modeste groupe
00:25:38de 70 députés,
00:25:39ce qui est beaucoup
00:25:39dans le morcellement aujourd'hui.
00:25:41Mais il faut qu'il y ait
00:25:42une discussion,
00:25:43je l'aurais dit,
00:25:43sans arrêt,
00:25:44entre les macroistes
00:25:45et les communistes.
00:25:45Ils seront beaucoup plus durs
00:25:46à convaincre,
00:25:47les écologistes et les communistes.
00:25:48Je ne sais pas.
00:25:49Ils ont des priorités
00:25:50très importantes aussi
00:25:51qu'il faut mettre en avant.
00:25:53Et donc,
00:25:53ça ne suffit pas
00:25:54le tête-à-tête avec nous.
00:25:55Vraiment,
00:25:55je l'aurais dit.
00:25:56Donc, écologistes,
00:25:57ils ont des priorités importantes,
00:25:58notamment la protection
00:25:59de l'environnement
00:25:59qui est fondamentale,
00:26:00sur la justice fiscale aussi,
00:26:01beaucoup de propositions.
00:26:06On peut imaginer
00:26:08que les socialistes votent pour ?
00:26:09On peut tout imaginer.
00:26:10C'est un budget
00:26:11qui nous convient tout à fait.
00:26:12Je veux dire,
00:26:12il n'y a pas de raison
00:26:13de voter contre.
00:26:14J'ai voté pour la première partie
00:26:15du budget de la sécurité sociale.
00:26:17On a voté pour la suspension
00:26:18de la réforme des retraites.
00:26:19On a voté pour le dégel
00:26:20des minimas sociaux
00:26:22et des pensions de retraite d'ailleurs.
00:26:24On a voté pour la suppression
00:26:25des franchises médicales.
00:26:26Donc, tout ça,
00:26:27c'est plutôt positif.
00:26:28On a un budget
00:26:29qu'on a profondément transformé
00:26:30sur la sécurité sociale.
00:26:32Et donc, la logique,
00:26:33effectivement, à la fin,
00:26:35c'est de travailler
00:26:35à avoir le meilleur texte
00:26:36possible.
00:26:37Et un texte qui pourrait aussi
00:26:39avoir une indulgence
00:26:40du côté de la droite ?
00:26:41Philippe Juvin ?
00:26:42Écoutez, moi,
00:26:42je suis opposé
00:26:43à la suspension
00:26:43de la réforme des retraites
00:26:44pour une raison simple,
00:26:45c'est que la démographie
00:26:46ne ment pas.
00:26:48La population est plus vieille,
00:26:49il y a moins de gens
00:26:50en âge de travailler
00:26:50proportionnellement
00:26:52aux retraités.
00:26:53Donc, on a un problème
00:26:54de financement mécanique
00:26:55des retraites.
00:26:56Tout le monde le comprend bien.
00:26:57Et donc, je suis très opposé
00:26:58à ce que la réforme des retraites
00:27:00s'arrête.
00:27:01Mais s'il n'y a pas ça,
00:27:01il n'y a pas de budget.
00:27:02On voit bien.
00:27:04On m'aurait dit,
00:27:05après tout,
00:27:06il faut un accord politique.
00:27:08C'est pour,
00:27:09entre guillemets,
00:27:10je crois que c'est Eric Wörth
00:27:10qui a utilisé l'expression,
00:27:13pour solde de tout compte,
00:27:14ça fait partie du deal.
00:27:16Moi, je suis un homme raisonnable.
00:27:17Je pense aussi
00:27:17qu'il faut des budgets
00:27:18pour la France.
00:27:19La France, c'est un grand pays
00:27:19qui ne peut pas vivre
00:27:20sans budget.
00:27:21Mais ça ne peut pas être
00:27:22ça, plus ça, plus ça, plus ça.
00:27:23En fait, dans une négociation,
00:27:25il faut accepter à un moment
00:27:27que oui,
00:27:28on a obtenu quelque chose,
00:27:30mais pas tout ce qu'on voulait,
00:27:31parce que sinon,
00:27:32ça ne s'appelle pas
00:27:32une négociation.
00:27:33Et juste sur cette question spécifique,
00:27:35parce qu'on parle du recours
00:27:36aux ordonnances,
00:27:37beaucoup disent
00:27:37qu'il faut que le Premier ministre
00:27:38s'engage à ne pas les utiliser.
00:27:40Vous avez dans l'hémicycle redit,
00:27:42en fait,
00:27:43à un moment ou à un autre,
00:27:44ça doit être une solution envisagée,
00:27:45envisageable,
00:27:46Philippe Juvin ?
00:27:46Écoutez, moi,
00:27:47je crois à la Constitution.
00:27:48La Constitution,
00:27:48elle prévoit que le gouvernement
00:27:50puisse avoir des armes
00:27:51s'il n'y a pas de budget.
00:27:52Ça s'appelle le 49-3,
00:27:54ça s'appelle la loi spéciale
00:27:55ou ça s'appelle les ordonnances.
00:27:57Et je ne comprends pas
00:27:57pourquoi le Premier ministre
00:27:58se prive d'armes
00:28:00qui sont constitutionnelles.
00:28:03les critiquées.
00:28:04Elles ont déjà été utilisées
00:28:05dans le passé.
00:28:06Modulo,
00:28:06les ordonnances
00:28:07qui n'ont jamais été,
00:28:08mais les deux autres armes,
00:28:09oui.
00:28:09Je ne vois pas pourquoi,
00:28:10avant la bataille,
00:28:11le Premier ministre dit
00:28:12je me défais de ces armes-là.
00:28:14Je trouve que ce n'est pas,
00:28:15c'est pas mal.
00:28:17Il s'est défait,
00:28:18notamment de l'arme du 49-3.
00:28:21Beaucoup semblent le regretter
00:28:23aujourd'hui.
00:28:24Est-ce que vous dites,
00:28:26Philippe Brun,
00:28:26c'est vrai qu'on l'a réclamé,
00:28:27nous, les socialistes,
00:28:28mais maintenant,
00:28:29on ne voit pas très bien
00:28:29comment on s'en sort,
00:28:30ce 149-3.
00:28:31Vous savez que certains
00:28:32ont toujours le scénario
00:28:33que vous allez demander
00:28:34au Premier ministre
00:28:35ou accepter de lui,
00:28:36en tout cas,
00:28:37qu'il utilise ce fameux article
00:28:38à la fin.
00:28:39Nous verrons bien.
00:28:40Ce qu'il faut voir maintenant,
00:28:41c'est...
00:28:41Mais vous ne l'excliez pas.
00:28:42Non, mais nous sommes défavorables
00:28:44au 43, nous l'avons dit.
00:28:45Bon, maintenant,
00:28:46il peut se passer plein de choses.
00:28:48Mais est-ce qu'il peut se passer
00:28:50plein de choses
00:28:50qui amènent un tas de choses ?
00:28:52Je ne sais pas ce qui va se passer.
00:28:53Ce que je pense, en tout cas,
00:28:54c'est qu'il faut qu'on se mette
00:28:56dans une situation
00:28:56qui nous permette
00:28:57d'adopter un budget.
00:28:58Et donc, on trouve une majorité
00:29:01avec un nombre suffisant de groupes
00:29:03pour faire adopter ce budget.
00:29:04Et donc, plutôt que d'aller
00:29:05sur le 49-3,
00:29:06moi, je dis,
00:29:07élargissons la négociation
00:29:09aux écologistes
00:29:09et aux communistes.
00:29:10Et c'est ça qu'il faut faire.
00:29:11Et on voit qu'il y a
00:29:12de la volonté,
00:29:13l'envie de responsabilité
00:29:14des uns et des autres.
00:29:15On verra si tout ça nous donne
00:29:16un budget à la fin.
00:29:17On voulait vous donner un mot,
00:29:19effectivement,
00:29:19sur cette séance
00:29:20des questions au gouvernement
00:29:20qui va commencer
00:29:21par un moment très émouvant.
00:29:23Un hommage
00:29:23au député Olivier Marlex
00:29:25qui s'est donné la mort
00:29:26en juillet dernier.
00:29:27On imagine l'émotion
00:29:28qu'il y aura dans votre famille
00:29:29politique, Philippe Juvin.
00:29:30Oui, absolument.
00:29:31Moi, Olivier,
00:29:31je le connais depuis toujours.
00:29:33J'ai commencé à militer
00:29:34à faire de la politique
00:29:34dans un parti qui s'appelait
00:29:36l'Union des jeunes
00:29:37pour le progrès.
00:29:37C'est ce qu'on appelait
00:29:38les gaullistes de gauche
00:29:38à une époque.
00:29:40Il était secrétaire général.
00:29:41J'étais président de ce parti
00:29:42il y a 30 ans ou il y a 40 ans.
00:29:43Nous étions jeunes.
00:29:44Et c'était plus
00:29:46qu'un compagnon de route.
00:29:47C'était un ami.
00:29:48Et ça va être, effectivement,
00:29:49un débat émouvant
00:29:51pour la famille politique
00:29:53d'Olivier Marlex,
00:29:53mais pas que.
00:29:57C'était très proche de lui aussi.
00:30:01Il avait des positions
00:30:03très proches des nôtres
00:30:04sur la question industrielle,
00:30:06sur la question de la souveraineté.
00:30:08Moi, je suis un ancien collaborateur
00:30:10d'Arnaud Montebourg.
00:30:11Donc, on était très proche
00:30:12sur ces questions.
00:30:12On s'est retrouvé
00:30:13sur le dossier Alstom.
00:30:14Il avait soutenu ma loi sur EDF.
00:30:16Il était venu avec moi
00:30:17devant la CGT
00:30:19sous la statue de Marcel Paul
00:30:21pour défendre le service public
00:30:23de l'électricité.
00:30:25Et c'était un grand homme.
00:30:27Il nous manque cruellement aujourd'hui
00:30:29peut-être l'un des tout derniers gaullistes.
00:30:31Et ça en dit long,
00:30:32Philippe Juvin,
00:30:33le fait qu'on ait
00:30:33des choses à dire sur lui
00:30:36de l'extrême droite
00:30:37en passant par l'extrême gauche.
00:30:38Il n'y a eu que des remarques
00:30:41très respectueuses
00:30:42de l'homme qu'il était,
00:30:43du député qu'il a été.
00:30:44Oui, ça signifie que
00:30:45quand on se place
00:30:45au niveau des idées,
00:30:47quand on a une colonne vertébrale,
00:30:49on est respecté
00:30:50sur tous les bancs.
00:30:51Et c'était son cas.
00:30:52Et ce que Philippe Brun
00:30:53est tout à fait vrai,
00:30:54il était respecté
00:30:55de tous les bancs
00:30:56parce qu'il avait
00:30:57cette vertu
00:30:59de constance politique
00:31:01et de s'attaquer au fond
00:31:03et pas...
00:31:04C'était pas un homme
00:31:05qui faisait du TikTok.
00:31:06Vous voyez,
00:31:06il faisait de la vraie politique.
00:31:09Il croyait
00:31:09à la vertu
00:31:11de travailler les dossiers.
00:31:12Et il croyait
00:31:13en la France
00:31:13et à la souveraineté.
00:31:14Ça, ça nous réussit.
00:31:15Un livre posthume
00:31:16est paru,
00:31:17Philippe Brun,
00:31:18très critique aussi
00:31:19de l'état actuel,
00:31:20peut-être de la politique
00:31:21et du gouvernement actuel.
00:31:23Je l'ai lu, d'ailleurs.
00:31:25Je l'avais emporté avec moi
00:31:26dans l'hémicycle
00:31:26quand les débats
00:31:27étaient un peu longs.
00:31:28Je l'ai terminé.
00:31:30Hier, il parle
00:31:30à plusieurs reprises
00:31:31de Philippe Juvin.
00:31:33Écoute,
00:31:34c'est un livre
00:31:35très intéressant
00:31:35qui raconte
00:31:36son passage
00:31:37comme président de groupe
00:31:38entre 2022-2024,
00:31:40l'exercice déjà difficile
00:31:41du compromis,
00:31:42on l'oublie.
00:31:43Et puis,
00:31:43évidemment,
00:31:43qui trace des perspectives
00:31:44pour l'avenir
00:31:45sur la France périphérique,
00:31:48il en parle,
00:31:48sur la montée
00:31:49des inégalités aussi.
00:31:50C'est vraiment
00:31:51un gaulliste de gauche,
00:31:52comme vous l'avez dit.
00:31:54Et je crois
00:31:55à des leçons
00:31:56dont nous devrions méditer.
00:31:58Merci Philippe Brun,
00:31:59merci Philippe Juvin.
00:32:00On suivra cet hommage
00:32:01à Olivier Merlex
00:32:02en début de séance
00:32:03à 15h.
00:32:04Avant cela,
00:32:04on a décidé
00:32:05de s'intégrer
00:32:05à Xi'in.
00:32:06C'est le focus du jour.
00:32:11Vous savez
00:32:12que les députés
00:32:13veulent convoquer,
00:32:14interpeller
00:32:15le géant chinois.
00:32:16Ce n'est pas si facile.
00:32:17On va retrouver
00:32:17le président
00:32:18de la mission d'information
00:32:19justement sur le contrôle
00:32:20des produits
00:32:20importés.
00:32:21Romain Eskenazi
00:32:22est au micro
00:32:22de Barco Pommier,
00:32:23celle des quatre colonnes.
00:32:24Oui,
00:32:24Romain Eskenazi,
00:32:25pour l'instant,
00:32:26Xi'in n'a pas honoré
00:32:27les convocations
00:32:28des députés.
00:32:29Alors,
00:32:29vous leur avez proposé
00:32:30une nouvelle date
00:32:31aux géants chinois,
00:32:32le 2 décembre.
00:32:33C'est la troisième tentative.
00:32:34Est-ce qu'ils vous ont répondu ?
00:32:36Pas encore.
00:32:36Il se trouve que la première tentative,
00:32:38c'était la mission d'information
00:32:39que je préside
00:32:39qui voulait les entendre.
00:32:40On a constaté
00:32:41depuis six mois d'enquête,
00:32:42d'audition,
00:32:43d'entretien,
00:32:44de déplacement
00:32:44que finalement,
00:32:45la problématique
00:32:50ne respecte pas
00:32:51nos normes,
00:32:52nos règlements
00:32:52et même nos lois.
00:32:54On l'a vu
00:32:54avec la poupée pédopendographique
00:32:56et les armes
00:32:56qui a mis effectivement
00:32:57en exergue cette problématique.
00:32:58Mais elle est beaucoup
00:32:58plus globale que ça.
00:33:00Moi,
00:33:00j'ai passé un moment
00:33:01à Roissy
00:33:01avec les douaniers
00:33:02et tous les colis
00:33:03qu'on a ouverts
00:33:04contenaient soit de la contrefaçon,
00:33:05soit des produits
00:33:06qui ne respectaient pas nos normes,
00:33:07y compris des produits dangereux.
00:33:09Et donc,
00:33:09on a voulu les entendre.
00:33:10Ils ont refusé cette audition
00:33:11en disant qu'il y avait
00:33:12une procédure judiciaire en cours.
00:33:14Une deuxième convocation est partie,
00:33:16cette fois,
00:33:16de la présidente
00:33:17de la commission
00:33:17développement durable
00:33:18pour les entendre
00:33:19non plus à huis clos,
00:33:19mais dans toute la commission
00:33:20parce que c'est une audition
00:33:21qui intéresse les Français.
00:33:23Ils ont refusé également
00:33:23en disant que leur procédure judiciaire
00:33:25était toujours en cours.
00:33:26C'était même le jour de l'audience.
00:33:27L'audition devait avoir lieu
00:33:28le 26, demain.
00:33:29Et là,
00:33:30une nouvelle convocation est partie
00:33:31pour le 2 décembre
00:33:32et là,
00:33:32on espère que cette fois,
00:33:33ils viendront.
00:33:34Alors,
00:33:34la présidente de l'Assemblée
00:33:35a réagi.
00:33:36Ayel Broun-Pivet
00:33:37dit que c'est inacceptable
00:33:38comme situation.
00:33:39Est-ce que vous pensez
00:33:40que ce coup de pression
00:33:41de la présidente de l'Assemblée
00:33:42peut permettre
00:33:43de faire venir
00:33:45Chilin à l'Assemblée
00:33:46et in fine ?
00:33:46En tout cas,
00:33:47je l'espère
00:33:47car c'est une problématique
00:33:49qui concerne à la fois
00:33:50nos entreprises
00:33:51avec une concurrence déloyale
00:33:52qui est subie à la fois
00:33:53par nos commerçants,
00:33:54par nos industries
00:33:55mais c'est également
00:33:57une question
00:33:57qui intéresse l'ensemble
00:33:58des Français
00:33:58en tant que consommateurs
00:33:59parce qu'en tant que consommateurs,
00:34:01on peut aujourd'hui légalement
00:34:02se faire livrer chez soi
00:34:03des produits
00:34:04qui sont parfaitement illégaux
00:34:05parce que dangereux
00:34:06et donc je pense que c'est
00:34:07un problème
00:34:07qui intéresse l'ensemble
00:34:08de la nation.
00:34:09Il est donc légitime
00:34:10que l'Assemblée nationale
00:34:11puisse auditionner
00:34:12cette entreprise.
00:34:13Affaire à suivre.
00:34:13Merci Romain Eskenazi.
00:34:16Et bienvenue à vous
00:34:17si vous nous rejoignez
00:34:18sur LCP.
00:34:19Nous sommes à 25 minutes
00:34:20de la séance
00:34:21des questions au gouvernement
00:34:22qu'on suivra en direct
00:34:23et en intégralité.
00:34:24C'est sur LCP.
00:34:25C'est à partir de 15h.
00:34:27Vous allez retrouver
00:34:27tout au long de cette émission
00:34:28Stéphanie Despierre
00:34:29et Marco Pommier
00:34:30qui sont dans la salle
00:34:31des 4 colonnes.
00:34:32Clément Perrault et lui
00:34:33d'ores et déjà
00:34:34dans les mythiques
00:34:35de l'Assemblée
00:34:35et il a la liste
00:34:36des questions
00:34:37que les députés poseront
00:34:38au gouvernement
00:34:39que nous verrons arriver
00:34:42par la Cour d'honneur
00:34:42de l'Assemblée nationale
00:34:43avec évidemment
00:34:44le Premier ministre
00:34:45Sébastien Lecornu.
00:34:47Clément Perrault,
00:34:48je le disais,
00:34:48nous sommes à un peu plus
00:34:49de 25 minutes
00:34:50de la séance
00:34:50des questions au gouvernement.
00:34:51Quels seront les thèmes
00:34:52abordés par les députés
00:34:53aujourd'hui, Clément ?
00:34:56Alors c'est une date particulière.
00:34:58Aujourd'hui Elsa,
00:34:59nous sommes le 25 novembre
00:35:01et c'est la journée internationale
00:35:03pour l'élimination
00:35:04des violences faites aux femmes.
00:35:06C'est un sujet
00:35:07qui a inspiré
00:35:08beaucoup de députés
00:35:09puisqu'il seront
00:35:09cinq à interroger
00:35:11le gouvernement
00:35:12sur cette question.
00:35:13Cinq députés
00:35:14issus de rangs
00:35:14très différents
00:35:15à la fois la gauche,
00:35:16la droite,
00:35:17le centre.
00:35:17Il y aura aussi
00:35:18deux questions,
00:35:19une des rangs communistes
00:35:20et une du Rassemblement national
00:35:21sur les débats budgétaires
00:35:24et puis deux questions
00:35:25aussi sur l'Ukraine,
00:35:27une sur la situation
00:35:28sur le terrain,
00:35:29l'autre sur les propos polémiques
00:35:30tenus la semaine dernière
00:35:31par le chef
00:35:32de l'état-major des armées.
00:35:34Et Clément Perrault,
00:35:35la séance des questions
00:35:36au gouvernement
00:35:37débutera par un moment
00:35:38d'hommage à Olivier Marlex,
00:35:40le député
00:35:40qui s'est donné la mort
00:35:41en juillet dernier.
00:35:45Tout à fait,
00:35:45ce sera en tout début
00:35:46de séance.
00:35:47Il y aura d'abord
00:35:48un éloge funèbre
00:35:49qui sera prononcé
00:35:50par la présidente
00:35:51de l'Assemblée,
00:35:52Yael Broun-Pivet.
00:35:53Ensuite,
00:35:53une minute de silence.
00:35:54Puis,
00:35:55ce sera Laurent Wauquiez,
00:35:56le président du groupe
00:35:57Les Républicains
00:35:58qui prendra la parole.
00:36:00C'était le groupe parlementaire
00:36:01auquel appartenait
00:36:02Olivier Marlex.
00:36:03Ensuite,
00:36:04le Premier ministre
00:36:05Sébastien Lecornu
00:36:06aura également
00:36:06quelques mots.
00:36:07A noter que des membres
00:36:08de la famille
00:36:09et des proches
00:36:09d'Olivier Marlex
00:36:10seront dans les tribunes
00:36:12pour ce moment
00:36:12qui s'annonce bien sûr
00:36:14particulièrement émouvant.
00:36:16Olivier Marlex
00:36:16a été député
00:36:17de 2012
00:36:18à 2025.
00:36:20Il a présidé
00:36:20le groupe
00:36:21Les Républicains
00:36:22de 2022
00:36:22à 2024.
00:36:23C'était une figure
00:36:24qui était très respectée
00:36:26dans l'hémicycle.
00:36:27Beaucoup lui avaient
00:36:28rendu hommage
00:36:29au moment de l'annonce
00:36:30de son décès.
00:36:31Vous en parliez
00:36:32d'ailleurs tout à l'heure
00:36:32avec vos invités
00:36:33sur votre plateau.
00:36:35Merci beaucoup
00:36:36Clément Perroux.
00:36:37On va débattre
00:36:37de cette séance
00:36:38des questions
00:36:38au gouvernement
00:36:39avec Louise Morel,
00:36:40députée
00:36:40Les Démocrates
00:36:40du Barin.
00:36:41Bonjour.
00:36:42Bonjour.
00:36:42Gaëtan Dussaucet,
00:36:43vous êtes vous députée
00:36:44Rassemblement national
00:36:45des Vosges.
00:36:46On va revenir
00:36:46sur les deux thèmes
00:36:48principaux,
00:36:49mais un mot.
00:36:49Tout d'abord,
00:36:50dans quelques instants,
00:36:50vous vous apprêtez
00:36:51à rendre hommage
00:36:52à Olivier Marlex,
00:36:53le député
00:36:54Les Républicains.
00:36:55Louise Morel,
00:36:55un moment d'émotion
00:36:56unanime dans l'hémicycle.
00:36:58Absolument,
00:36:59c'est un moment d'émotion,
00:37:00tout particulièrement
00:37:01pour les collègues
00:37:02qui ont eu la chance
00:37:03de le côtoyer
00:37:04pendant de nombreuses années,
00:37:05pour les collègues
00:37:05de sa famille politique aussi
00:37:07et en présence
00:37:08de sa propre famille
00:37:09et de ses proches.
00:37:10Alors, naturellement,
00:37:11ce sera de l'émotion
00:37:13et tous mes collègues
00:37:13au groupe Les Démocrates
00:37:15ont s'associe
00:37:15à cette peine.
00:37:16Émotion de sa famille politique,
00:37:18mais au-delà,
00:37:18au moment de son décès
00:37:19qui a étendu Sausset,
00:37:20il a été salué,
00:37:22j'ai envie de dire,
00:37:23des groupes
00:37:24les plus à droite
00:37:24ou plus à gauche ?
00:37:26Oui, évidemment,
00:37:26parce qu'Olivier Marlex
00:37:27était une personnalité
00:37:29qui, évidemment,
00:37:30avait une importance
00:37:32au sein de l'hémicycle,
00:37:33vous l'aviez rappelé.
00:37:34Il était président
00:37:34du groupe
00:37:35de la droite républicaine,
00:37:36le groupe DLR
00:37:37de 2022 à 2024.
00:37:39Il a énormément participé
00:37:40sur le travail parlementaire
00:37:42et notamment
00:37:43sur des dossiers
00:37:43en lien avec l'industrie
00:37:45et la défense
00:37:45de nos fleurons industriels.
00:37:47Donc, je pense que
00:37:48dans ces moments aussi
00:37:49de chagrin,
00:37:50c'est important
00:37:51qu'on ait une communion
00:37:52et une union
00:37:53de la représentation nationale
00:37:54pour rendre hommage
00:37:55à l'un des nôtres
00:37:56qui est parti ce jour.
00:37:57Et ce sera donc
00:37:58un hommage d'une vingtaine
00:37:58de minutes au début
00:37:59de la séance
00:38:00des questions au gouvernement.
00:38:01On va revenir
00:38:01sur un autre thème.
00:38:02Aujourd'hui,
00:38:03c'est la journée internationale
00:38:04de lutte contre les violences
00:38:05faites aux femmes.
00:38:06Plusieurs groupes
00:38:07vont interpeller le gouvernement.
00:38:08C'est le cas du groupe Horizon.
00:38:09La députée Agnès Firmin-Le Baudot
00:38:11est au salle
00:38:11de 4 colonnes
00:38:12aux côtés de Stéphanie Despierres.
00:38:14Bonjour,
00:38:14qu'allez-vous demander
00:38:15au gouvernement ?
00:38:16Depuis 1999,
00:38:18chaque 25 novembre,
00:38:19c'est la journée
00:38:19de lutte internationale
00:38:21contre les violences
00:38:21faites aux femmes.
00:38:22Donc le groupe Horizon
00:38:23et Indépendant
00:38:24a choisi d'interroger
00:38:25le gouvernement
00:38:26et Aurore Berger
00:38:27sur ce sujet,
00:38:29sur les mesures
00:38:30qui ont été prises,
00:38:31leur évolution
00:38:32et quelles mesures nouvelles
00:38:33le gouvernement
00:38:33pourrait prendre
00:38:35pour lutter
00:38:35contre ce fait de société.
00:38:38Vous estimez
00:38:38qu'il faut des mesures nouvelles,
00:38:39qu'il y a encore
00:38:40des choses à faire
00:38:40ou qu'on est vraiment
00:38:41que l'enjeu,
00:38:41c'est d'appliquer
00:38:42ce qui a été fait,
00:38:44décidé ces dernières années ?
00:38:45L'enjeu,
00:38:45c'est de continuer
00:38:46à développer
00:38:46ce qui a été fait,
00:38:48le développement
00:38:48des maisons des femmes,
00:38:49un programme lancé
00:38:50par Elisabeth Borne
00:38:51en Neuville-23,
00:38:52donnait plus de moyens
00:38:53peut-être à la plateforme
00:38:543919
00:38:54pour répondre aux femmes,
00:38:57accompagner le dépôt
00:38:58de plaintes.
00:38:5816% des femmes
00:38:59sur les 380 000
00:39:01qui ont été victimes
00:39:02de violences sexuelles
00:39:02et sexistes,
00:39:0311 osent dépôt
00:39:04de plaintes
00:39:05ou alors leur plainte
00:39:06n'est pas entendue.
00:39:08Donc nous avons encore
00:39:09un gros travail
00:39:09à faire en ce sens
00:39:10et il y a des mesures,
00:39:11évidemment des mesures
00:39:12nouvelles
00:39:13à pouvoir mettre en place.
00:39:16La ministre
00:39:17a constitué
00:39:18un groupe transpartisan
00:39:19qui a travaillé,
00:39:20j'espère qu'un projet de loi
00:39:22pourra en sortir
00:39:23et surtout pourra être débattu.
00:39:25Et puis moi,
00:39:25j'avais commencé
00:39:25à travailler en tant que ministre
00:39:26sur l'épineux sujet,
00:39:28mais à mon sens nécessaire,
00:39:30de la levée du secret médical
00:39:31lorsqu'un médecin
00:39:32a face à lui
00:39:33une femme
00:39:34ou un homme d'ailleurs
00:39:35victime de violences.
00:39:36Merci beaucoup.
00:39:38Merci beaucoup Stéphanie Despierres,
00:39:40Louise Morel.
00:39:41Pourquoi la France
00:39:43n'arrive pas
00:39:44à combattre ces violences
00:39:45jeudi dernier ?
00:39:47Actualité tragique,
00:39:48quatre féminicides
00:39:49dans notre pays.
00:39:51Vous avez raison
00:39:51de le rappeler,
00:39:52ces chiffres sont dramatiques
00:39:54et je crois que c'est un sujet
00:39:55qui est systémique
00:39:56et c'est bien la raison
00:39:57pour laquelle,
00:39:58depuis un certain nombre
00:39:59d'années déjà,
00:40:00à deux reprises,
00:40:01le sujet des violences
00:40:02faites en femmes
00:40:02ont été la grande cause
00:40:04du quinquennat.
00:40:04Moi, ce que je voudrais dire,
00:40:05c'est que, bien entendu,
00:40:07aucune violence
00:40:08ne doit être passée
00:40:09sous silence.
00:40:11On doit avancer
00:40:12sur ce sujet
00:40:13à tout niveau,
00:40:14dans toutes les familles,
00:40:15dans tous les départements,
00:40:16mais dire quand même
00:40:17que, depuis quelques années,
00:40:18on a agi
00:40:19avec les bracelets
00:40:20anti-rapprochement,
00:40:21avec les ordonnances
00:40:22de protection,
00:40:23avec la formation
00:40:23du recueil
00:40:25de la parole des victimes
00:40:26et on va continuer
00:40:27à accompagner ces sujets
00:40:28dans le budget
00:40:29et dans les autres mesures
00:40:30législatives.
00:40:31Et pourtant,
00:40:32Gaëtan Dussault,
00:40:32il y a parfois
00:40:33des défaillances
00:40:34à chaque niveau
00:40:35de la chaîne.
00:40:36Ça peut être
00:40:36dans la prise
00:40:37d'une plainte
00:40:38où les victimes
00:40:38ne sont pas accueillies
00:40:39correctement,
00:40:40ça peut être
00:40:41dans des défaillances,
00:40:42dans le suivi,
00:40:43justement,
00:40:44des victimes
00:40:44qui ne savent pas
00:40:45que l'auteur des faits
00:40:46sort de prison
00:40:47et qu'il les recroise.
00:40:48Il y a des témoignages
00:40:49absolument glaçants.
00:40:51Oui, parce qu'en fait,
00:40:51ce à quoi on a assisté
00:40:52maintenant depuis
00:40:53une bonne dizaine d'années,
00:40:54c'est la libération
00:40:55de la parole
00:40:55et qui était largement
00:40:57attendue
00:40:57parce qu'on a besoin
00:40:58justement
00:40:58de ce soutien
00:40:59de la parole,
00:41:00de ce soutien
00:41:01justement des victimes,
00:41:04témoignées et également
00:41:05un visage découvert
00:41:06de ce qui leur est arrivé
00:41:07pour que l'on puisse
00:41:07ensuite avoir la force
00:41:09nécessaire pour agir.
00:41:10Ce qui manque aujourd'hui,
00:41:11c'est justement l'action
00:41:12et les moyens donnés
00:41:13à cette action,
00:41:13vous l'avez rappelé.
00:41:15La question de la défense
00:41:16des droits
00:41:16et de la sécurité des femmes
00:41:18était l'une des grandes causes
00:41:19du quinquennat
00:41:19d'Emmanuel Macron
00:41:20entre 2017 et 2022.
00:41:22Or, sur la même période,
00:41:23on a vu que,
00:41:24notamment en ce qui concerne
00:41:25les violences sexuelles
00:41:27dans les transports en commun
00:41:28et dans la rue,
00:41:29ceci ont continué
00:41:30à exploser
00:41:30de l'ordre de 60%.
00:41:32Donc, on voit
00:41:32qu'il reste encore
00:41:33beaucoup de choses à faire.
00:41:34Nous, on veut justement
00:41:35rendre leur sécurité,
00:41:36rendre leur confiance
00:41:37à l'intégralité des femmes.
00:41:38Aujourd'hui,
00:41:38une femme sur deux
00:41:39qui prend les transports en commun
00:41:40ne se sent pas en sécurité.
00:41:41Raison pour laquelle
00:41:42on veut notamment,
00:41:43c'est une proposition
00:41:44du Rassemblement National,
00:41:45inscrire dans le fichier
00:41:46des délinquants sexuels
00:41:47les harceleurs de rue
00:41:49multisyrétiques.
00:41:49Et la grande partie
00:41:50des violences,
00:41:51attention Gaëtan Duceusel,
00:41:53les associations le disent,
00:41:54elles se font à la maison,
00:41:55au domicile,
00:41:56souvent par un proche,
00:41:57par un conjoint.
00:41:58Alors, vous avez
00:41:59sur les violences physiques
00:42:00et sur les violences sexuelles.
00:42:01En effet,
00:42:03une large part qui est faite
00:42:04dans un cercle intrafamilial
00:42:05ou du moins avec des connaissances
00:42:07et des proches.
00:42:08Et sur les violences physiques,
00:42:09vous êtes à 54%
00:42:10dans un cadre intrafamilial.
00:42:12Ce que l'on constate,
00:42:13malgré tout,
00:42:13c'est qu'aujourd'hui,
00:42:14au moment où nous nous parlons,
00:42:15nous avons quand même
00:42:1613 personnes qui,
00:42:17chaque heure,
00:42:18sont victimes d'une violence sexuelle,
00:42:19ce qui nous rappelle
00:42:20l'urgence justement de l'action.
00:42:21Louise Morel,
00:42:22Aurore Berger,
00:42:23va certainement proposer
00:42:24justement un projet de loi
00:42:25pour répondre
00:42:26à chaque maillon de la chaîne,
00:42:28renforcé.
00:42:29Il y a aussi la question
00:42:30des moyens.
00:42:30Les associations disent
00:42:31qu'il faut 3 milliards minimum.
00:42:34Alors la question des moyens,
00:42:35on peut en parler.
00:42:36On est en plein
00:42:36dans les débats budgétaires.
00:42:38Je le disais,
00:42:38c'est un sujet qui est systémique
00:42:40et moi,
00:42:40je salue l'action
00:42:40de la ministre Aurore Berger
00:42:42qui est largement reconnue
00:42:43dans son travail sur le sujet.
00:42:45Il faut quand même rappeler
00:42:46que lorsqu'on est arrivé
00:42:47en 2017,
00:42:48le budget qui était alloué
00:42:49aux violences faites aux femmes
00:42:50était d'un peu moins
00:42:50de 30 millions d'euros.
00:42:52Aujourd'hui,
00:42:52il est de 94 millions d'euros.
00:42:54Donc on ne peut pas laisser dire
00:42:55qu'on n'a rien fait
00:42:56ces dernières années.
00:42:57Bien au contraire.
00:42:58Est-ce qu'il faut continuer
00:42:59à accompagner ?
00:42:59Bien évidemment, oui.
00:43:01Est-ce qu'il faut continuer
00:43:01à accompagner les associations,
00:43:03les acteurs publics,
00:43:05toutes celles et ceux
00:43:05qui veulent participer
00:43:06à cette démarche ?
00:43:07Oui.
00:43:07Vous citez le chiffre
00:43:08de 3 milliards.
00:43:09Je crois que ce sera
00:43:10l'objet des débats aussi
00:43:11dans le cadre de ce projet de loi
00:43:12de voir la bonne mesure.
00:43:14Il y a les moyens budgétaires
00:43:15et il y a aussi
00:43:16tous les autres moyens
00:43:17qu'on peut mettre en place
00:43:18et on sera au rendez-vous.
00:43:19On parle aussi
00:43:20beaucoup des violences
00:43:21plus insidieuses,
00:43:22des violences psychologiques
00:43:23ou aussi la notion
00:43:24de contrôle coercitif
00:43:26quand justement
00:43:27on va contrôler le téléphone,
00:43:28les comptes bancaires.
00:43:29C'est une part un peu plus
00:43:30peut-être dans l'ombre
00:43:32des violences
00:43:32mais il faut s'attaquer aussi
00:43:33à cette question
00:43:34qui a étant du Sosset ?
00:43:35Bien sûr,
00:43:35toute forme de violence
00:43:36doit être combattue.
00:43:38Peut-être que pour ce faire,
00:43:39il faut mettre justement
00:43:40les spécialistes autour de la table,
00:43:41les victimes également
00:43:42et leurs proches
00:43:44pour pouvoir justement savoir
00:43:45quels seraient
00:43:46les meilleurs outils
00:43:46à mettre en place
00:43:47pour pouvoir les accompagner.
00:43:48Il y a aussi des violences nouvelles
00:43:50ou des nouvelles formes de violences.
00:43:51Vous parliez des violences
00:43:52psychologiques ou de pression.
00:43:53Il y a aussi
00:43:54ce qu'on appelle
00:43:54les soumissions
00:43:55et la violence
00:43:56via les soumissions chimiques.
00:43:58On sait qu'aujourd'hui,
00:43:59il y a une personne sur dix
00:44:00qui est victime
00:44:01justement de ces soumissions chimiques
00:44:03où l'on vient droguer un verre,
00:44:05où l'on vient piquer
00:44:06à l'occasion d'un événement populaire.
00:44:08Il n'y a qu'une personne sur dix
00:44:09aujourd'hui
00:44:09qui va jusqu'à la plainte
00:44:11quand bien même
00:44:11elle se rend compte
00:44:12le lendemain
00:44:12qu'il s'est passé
00:44:13quelque chose d'anormal.
00:44:14Il faut évidemment
00:44:14les encourager à aller plus loin.
00:44:16On voit,
00:44:16dernière question de Louise Morel,
00:44:17mais vous pourrez poursuivre
00:44:19aux abords
00:44:19notamment des établissements scolaires,
00:44:20des violentomètres
00:44:21pour faire de la prévention
00:44:23auprès des jeunes femmes
00:44:24notamment
00:44:25mais des jeunes hommes également
00:44:26sur s'il convient
00:44:27d'accepter ou non
00:44:28dans une relation.
00:44:29C'est important aussi
00:44:29cette prévention,
00:44:30ces messages
00:44:31auprès des jeunes publics.
00:44:32C'est essentiel,
00:44:33l'éducation dès le plus jeune âge
00:44:34et j'irai plus loin,
00:44:35c'est l'éducation
00:44:36dans la vie réelle,
00:44:37c'est aussi l'éducation
00:44:37dans la vie numérique
00:44:38et en ligne
00:44:39et on est nombreux
00:44:40comme parlementaires
00:44:41à s'intéresser à ces sujets,
00:44:42à ces sujets de harcèlement en ligne,
00:44:44à ces sujets de soumission en ligne
00:44:45et à tous les drames
00:44:46que ça peut avoir
00:44:47sur les enfants,
00:44:48sur les jeunes femmes,
00:44:48sur les jeunes hommes
00:44:50et dans la suite
00:44:51de leur parcours.
00:44:52On va parler
00:44:52d'un autre débat
00:44:53à présent
00:44:54puisque le groupe
00:44:55de la France Insoumise
00:44:56a voulu revenir
00:44:56sur les propos
00:44:57du chef d'état-major
00:44:58des armées,
00:44:59le député de Seine-Saint-Denis,
00:45:00Bastien Lachaud
00:45:01est salle des 4 colonnes.
00:45:02On va le retrouver
00:45:02au micro de Marco Pommier.
00:45:04Oui, Bastien Lachaud,
00:45:06les propos du chef
00:45:07d'état-major des armées,
00:45:09c'est ça,
00:45:11il faut accepter
00:45:11de perdre ses enfants.
00:45:13Quelle question
00:45:14vous allez poser au gouvernement ?
00:45:15Écoutez,
00:45:15le chef d'état-major
00:45:17est allé un petit peu
00:45:18au-delà
00:45:19de ses attributions,
00:45:21il nous semble.
00:45:22D'ailleurs,
00:45:23le président Macron,
00:45:24ce matin,
00:45:25semble lui avoir
00:45:26donné tort
00:45:27en revenant
00:45:29sur ses propos
00:45:29et donc nous allons
00:45:30aujourd'hui
00:45:31demander au gouvernement
00:45:32qu'est-ce qu'il entend
00:45:34faire
00:45:34pour que,
00:45:36aujourd'hui,
00:45:36ce ne soient plus
00:45:36les militaires
00:45:38qui s'expriment
00:45:38sur ces sujets-là
00:45:39mais que,
00:45:40réellement,
00:45:41ce soit l'autorité politique
00:45:42qui fixe
00:45:43les orientations
00:45:44en termes de défense
00:45:45pour la France.
00:45:45Alors,
00:45:46Fabien Mandon,
00:45:47il a quand même insisté
00:45:48sur le besoin
00:45:48d'alerter
00:45:49et de se préparer
00:45:51face à la menace russe
00:45:52que le président
00:45:53de la République
00:45:53juge quand même
00:45:54durable.
00:45:55Oui,
00:45:55mais la France est prête.
00:45:56Nous avons la dissuasion nucléaire
00:45:58donc je trouve
00:45:58que le général Mandon
00:46:00alarme
00:46:01les Français.
00:46:03Oui,
00:46:03il y a des menaces
00:46:05hybrides
00:46:05sur lesquelles il faut
00:46:07travailler
00:46:08mais aujourd'hui,
00:46:09la France n'est pas menacée
00:46:10et les jeunes Français
00:46:12ne vont pas aller mourir
00:46:13sur le front.
00:46:14Et donc,
00:46:14quel est l'intérêt
00:46:15aujourd'hui
00:46:15de faire peur
00:46:17ainsi à la population ?
00:46:18Merci beaucoup.
00:46:19On écoutera votre question
00:46:20au gouvernement.
00:46:21Merci beaucoup,
00:46:22Marco Pommier.
00:46:23À peu près le même discours
00:46:24côté du Rassemblement national.
00:46:26Vous avez trouvé
00:46:26que ce n'était pas la place
00:46:27du chef d'état-major
00:46:28des armées
00:46:28d'alerter comme cela,
00:46:30d'utiliser ce vocabulaire ?
00:46:32En réalité,
00:46:33ça a créé
00:46:34une véritable confusion
00:46:35et même une inquiétude
00:46:36assez vive
00:46:36chez nos compatriotes.
00:46:38Et malheureusement,
00:46:39cette confusion
00:46:40et cette inquiétude
00:46:41n'est pas uniquement
00:46:42de la responsabilité
00:46:42du chef de nos armées
00:46:44puisqu'y compris
00:46:45le président de la République,
00:46:47on se souvient,
00:46:47il y a encore quelques mois
00:46:48de cela,
00:46:48se balader un whisky
00:46:49à la main
00:46:50dans les couloirs
00:46:50de l'Elysée
00:46:51en nous expliquant
00:46:51qu'il fallait envoyer
00:46:52quelques gars
00:46:52sur le front ukrainien.
00:46:54Donc en fait,
00:46:54toute cette confusion permanente
00:46:56autour du rôle
00:46:57que doit jouer la France
00:46:59et de l'engagement militaire
00:47:00ou non
00:47:00sur le front ukrainien
00:47:02posent de véritables questions
00:47:04auxquelles le gouvernement
00:47:05doit apporter des réponses.
00:47:06Je rappelle ici
00:47:06que le Rassemblement national
00:47:07est vivement opposé
00:47:08à l'engagement militaire
00:47:11de la France
00:47:12sur le front ukrainien
00:47:14parce qu'on passerait
00:47:15à ce moment-là
00:47:16non plus en soutien à l'Ukraine
00:47:18mais en co-belligérant
00:47:19et on ne peut pas souhaiter ça
00:47:20pour l'intégrité
00:47:22à la fois du territoire ukrainien
00:47:22et sur l'Elysée.
00:47:22Louise Morel
00:47:23sur la France insoumise
00:47:24et le Rassemblement national
00:47:26qui disent
00:47:26c'est pour alerter,
00:47:28ce n'est pas le rôle
00:47:29et en plus ce n'est pas
00:47:29ce qu'il faut faire,
00:47:30et c'est pour faire peur
00:47:31aux Français.
00:47:33Alors moi je m'inscris en faux
00:47:34par rapport à ce discours.
00:47:35D'abord dire que j'ai
00:47:35un immense respect
00:47:36pour le chef d'état-major
00:47:37de l'armée.
00:47:38Je crois qu'il est
00:47:38parfaitement légitime
00:47:40à s'exprimer sur le sujet.
00:47:41Il a participé
00:47:42à plus d'une centaine
00:47:43d'opérations extérieures
00:47:44et je crois qu'il mesure
00:47:45parfaitement l'état
00:47:46de la menace sécuritaire
00:47:47sur notre pays.
00:47:49Mon collègue parlait
00:47:50d'inquiétude pour les Français
00:47:51mais moi j'ai envie de dire
00:47:52je suis très inquiète
00:47:53que la classe politique,
00:47:54certains groupes politiques,
00:47:56la France insoumise,
00:47:57le Rassemblement national
00:47:58que l'on vient d'entendre,
00:47:59ne semble pas mesurer
00:48:01l'amplitude de cette inquiétude
00:48:03que l'on a
00:48:03lorsque l'on voit
00:48:04que la Russie
00:48:05a un certain nombre d'années
00:48:07a signé les accords de Minsk
00:48:08en disant que
00:48:09bien entendu
00:48:10elle ne retournerait pas
00:48:11en Ukraine,
00:48:12qu'elle respecterait
00:48:13l'intégrité territoriale
00:48:14et qu'elle envahit l'Ukraine
00:48:15après avoir déjà envahi la Crimée,
00:48:17que l'on a des ingérences
00:48:18étrangères massives en France.
00:48:20En réalité moi c'est cela
00:48:21qui m'inquiète,
00:48:22que l'on ait des responsables politiques
00:48:23qui se chamaillent
00:48:24sur est-ce que oui ou non,
00:48:26c'est la responsabilité
00:48:26du chef d'état-major de l'armée
00:48:28d'alerter ou pas,
00:48:29moi je crois
00:48:30que c'est une bonne chose
00:48:31qu'il ait alerté
00:48:32même si on peut discuter
00:48:34des propos maladroits ou non.
00:48:36Et Gaëtan Dussossé,
00:48:38certains de vos collègues
00:48:38qui siègent dans la commission défense
00:48:40disent
00:48:41c'est un discours qu'il tient,
00:48:42que son prédécesseur tient
00:48:44et énormément d'experts
00:48:45qu'on reçoit
00:48:46nous disent
00:48:46oui le risque pour la France
00:48:47d'être engagée
00:48:49plus ou moins
00:48:49dans un conflit armé
00:48:50d'ici 3, 4, 5 ans
00:48:51ce risque existe.
00:48:53Est-ce que ce n'est pas juste
00:48:54de dire au pays
00:48:55préparons-nous ?
00:48:56Non mais la véritable question
00:48:57c'est de savoir
00:48:58est-ce que la France
00:48:58est aujourd'hui
00:48:59à les moyens
00:49:00de sa propre puissance
00:49:01et les moyens
00:49:01de sa puissance militaire ?
00:49:03Et si vous voulez
00:49:03indépendamment
00:49:04de l'argumentaire macroniste
00:49:05les français sont très habitués
00:49:06parce qu'ils ont subi ça
00:49:07pendant toute la campagne européenne
00:49:09sur les procès
00:49:10en russophilie
00:49:11contre le Rassemblement national
00:49:12contre les 11 millions
00:49:13d'électeurs
00:49:14de Marine Le Pen
00:49:14et de Jordan Bardella
00:49:15on a vu le résultat
00:49:16une liste rassemblement nationale
00:49:17qui fait le double dépoint
00:49:18contre les électeurs
00:49:18mais peut-être
00:49:19contre certains membres du parti
00:49:21c'est qu'il y a toujours
00:49:22une certaine part d'hypocrisie
00:49:23de la part de ceux
00:49:24qui ont organisé
00:49:25avec la Commission européenne
00:49:26le désarmement de la France
00:49:29et les conditions
00:49:30de notre propre impuissance
00:49:31je rappelle qu'entre 2019
00:49:32et 2023
00:49:33au moment où Emmanuel Macron
00:49:35était le chef des armées
00:49:36et bien les 55%
00:49:39des importations d'armes
00:49:40en Europe
00:49:40sont en provenance
00:49:41des Etats-Unis
00:49:42donc il y a un moment
00:49:43quand on veut relancer
00:49:44l'industrie française
00:49:45quand on veut relancer
00:49:46la force de production
00:49:47notamment de matériel militaire
00:49:48lorsqu'on veut réaffirmer
00:49:50le rôle et la puissance
00:49:51de la France
00:49:51à travers le monde
00:49:52encore faut-il s'en donner
00:49:53les moyens
00:49:53ils ont durant des années
00:49:55participé à cette déconstruction
00:49:56s'en donner les moyens
00:49:57avec peut-être
00:49:57un service militaire volontaire
00:50:00c'est ce que le président
00:50:00devra annoncer jeudi prochain
00:50:02Louise Morel
00:50:02alors s'en donner les moyens
00:50:03déjà par une loi
00:50:04de programmation militaire
00:50:05qui a été votée
00:50:06largement adoptée
00:50:07largement augmentée
00:50:09de moyens importants
00:50:10et un débat défense
00:50:11qui arrive peut-être
00:50:12le mercredi 10 décembre prochain
00:50:13un débat défense
00:50:14la semaine prochaine
00:50:15devant la représentation nationale
00:50:16et donc devant les Français aussi
00:50:18et après toute la question
00:50:20d'un service
00:50:21qui peut être volontaire
00:50:22et dont les concours
00:50:23dont les contours
00:50:24pardon
00:50:24seront précisés
00:50:26moi en tout cas
00:50:26je crois que
00:50:27défendre son pays
00:50:28aimer son pays
00:50:29c'est plutôt avoir le courage
00:50:30de dire qu'effectivement
00:50:31il y a des menaces
00:50:32et qu'on a besoin
00:50:33de renforcer le lien
00:50:34armée-nation
00:50:35qu'on a besoin
00:50:36de regarder sans phare
00:50:37les difficultés
00:50:38qui sont devant nous
00:50:39plutôt que pour des mesures
00:50:41électorales
00:50:42un peu populistes
00:50:43voilà
00:50:43essayer de séduire
00:50:44les uns et les autres
00:50:46et en ne regardant pas
00:50:47la réalité de la menace sécuritaire
00:50:48qui est en France
00:50:49et ça m'inquiète beaucoup
00:50:50je vous ferai répondre
00:50:50évidemment
00:50:51mais les socialistes
00:50:52vont aborder également
00:50:53cette question
00:50:54par le biais de la situation
00:50:55de l'Ukraine
00:50:55vous y répondrez
00:50:56Anna Pic
00:50:57qui est au micro
00:50:57de Stéphanie Despierre
00:50:58celle des 4 colonnes
00:50:59bonjour
00:51:00qu'allez-vous demander
00:51:00au gouvernement
00:51:01alors que l'administration Trump
00:51:03a présenté un plan de paix
00:51:04entre l'Ukraine et la Russie
00:51:06alors effectivement
00:51:06à nouveau
00:51:07Trump nous joue
00:51:09le faiseur de paix
00:51:10mais malheureusement
00:51:11son plan
00:51:12c'est un plan largement
00:51:13inspiré des Russes
00:51:14et de la Russie
00:51:15de Vladimir Poutine
00:51:16qui est évidemment
00:51:18très démoralisateur
00:51:19pour les Ukrainiens
00:51:20et qui finalement
00:51:22acterait une capitulation
00:51:23donc ce premier plan
00:51:25qui a été évoqué
00:51:26pendant tout le week-end
00:51:27il ne peut pas nous convenir
00:51:29et aujourd'hui
00:51:30il ne peut pas y avoir
00:51:31de paix juste
00:51:32durable
00:51:33sans que les Ukrainiens
00:51:35soient reconnus
00:51:36comme agressés
00:51:38et que l'Europe
00:51:39prenne toute sa part
00:51:41pour assurer sa sécurité
00:51:42Qu'est-ce que vous attendez
00:51:43alors du gouvernement français ?
00:51:45Aujourd'hui
00:51:46on le savait
00:51:46il y avait une initiative
00:51:48du président français
00:51:49avec la coalition
00:51:50des volontaires
00:51:51et il faut nous faire face
00:51:53à cette coalition
00:51:54des autoritaires
00:51:55qui veut imposer
00:51:56un nouvel ordre mondial
00:51:57par la conflictualité
00:51:58et face à ça
00:52:00il faut remettre
00:52:01sur le métier
00:52:02la diplomatie européenne
00:52:03lui donner sa force
00:52:04en étant évidemment
00:52:06la joie en collectif
00:52:07et donc
00:52:07ce que nous désirons savoir
00:52:09c'est
00:52:10quels vont être
00:52:11les actes portés
00:52:12lors de la vision
00:52:13de cet après-midi
00:52:14avec cette coalition
00:52:15des volontaires
00:52:15Merci beaucoup
00:52:16Merci beaucoup
00:52:18On va revenir
00:52:19sur cette question
00:52:20de l'Ukraine
00:52:21mais je vous donne
00:52:21un mot pour réagir
00:52:22justement
00:52:22Gaëtan Dussault
00:52:23à ces annonces
00:52:24qu'on attend jeudi
00:52:25sur un service militaire
00:52:26volontaire
00:52:28pour former
00:52:29mais vraiment
00:52:29militairement
00:52:30géopolitiquement
00:52:31un certain nombre
00:52:32de français
00:52:32prêts peut-être
00:52:33à intervenir
00:52:34dans les prochaines années
00:52:35Oui
00:52:35on approche maintenant
00:52:36quasiment du 30ème anniversaire
00:52:38de la suppression
00:52:39de la conscription
00:52:40française
00:52:40du service militaire
00:52:41en France
00:52:42vous savez que
00:52:43le Rassemblement National
00:52:43a toujours été attaché
00:52:45au fait que l'on puisse
00:52:46remettre en place
00:52:46ce service militaire
00:52:47maintenant toute la question
00:52:48est de savoir
00:52:48sous quelle forme
00:52:49avec quels moyens
00:52:51est-ce qu'il a un caractère
00:52:52uniquement volontaire
00:52:53est-ce qu'il a un caractère
00:52:54obligatoire
00:52:55il se trouve que le service
00:52:56militaire
00:52:57c'est pour ça qu'on a aussi
00:52:58regretté pour une large part
00:53:00sa disparition
00:53:00était aussi participé
00:53:02était un accélérateur
00:53:03au creuset républicain
00:53:04c'est le moment
00:53:05où on efface
00:53:05toute origine géographique
00:53:06toute origine sociale
00:53:08où nous sommes tous
00:53:08sous le même pavillon
00:53:09le pavillon tricolore
00:53:10bleu blanc rouge
00:53:11et donc évidemment
00:53:12si vous ne le réservez
00:53:13qu'à une partie
00:53:14des jeunes volontaires
00:53:15vous risquez d'en laisser
00:53:16de côté
00:53:16là ce serait volontaire
00:53:18d'après ce qu'on sait
00:53:19aujourd'hui
00:53:19puisque c'est quelque chose
00:53:21pardon mais qui engage
00:53:22beaucoup plus
00:53:22que le service national
00:53:23universel
00:53:24qui était un an évoqué
00:53:25là c'est une formation
00:53:25de plusieurs mois
00:53:26et c'est une formation
00:53:27militaire
00:53:28pour apprendre vraiment
00:53:29à se défendre
00:53:30à ce jour
00:53:30il faut attendre évidemment
00:53:31les annonces qui seront faites
00:53:32par le président de la république
00:53:33et voir aussi
00:53:34quels seront les moyens
00:53:35qui seront mis en face
00:53:36pour que l'on puisse financer
00:53:37également ce nouveau dispositif
00:53:39sans trop impacter
00:53:40pour le coup
00:53:41nos forces armées
00:53:41qui on le sait
00:53:42ont été pendant longtemps
00:53:43assez désaussées
00:53:44pour vous
00:53:44Louise Morel
00:53:45il faut que ce soit maintenu
00:53:46avec un caractère volontaire
00:53:48il n'est pas question de
00:53:49ce n'est pas le retour
00:53:50du service militaire
00:53:51il ne semble pas
00:53:52que ce soit le retour
00:53:53du service militaire
00:53:54puisque par définition
00:53:56le terme est bien volontaire
00:53:57maintenant effectivement
00:53:59attendons quelques jours
00:54:00d'avoir les précisions
00:54:01sur le contour
00:54:02pour pouvoir se prononcer
00:54:03là-dessus
00:54:04est-ce que vous partagez
00:54:05les inquiétudes
00:54:06d'Anna Pick
00:54:07sur la situation en Ukraine
00:54:08où certains voient
00:54:10une volonté de paix
00:54:11des Etats-Unis
00:54:12qui ressemblerait
00:54:13à une capitulation
00:54:14de l'Ukraine
00:54:14alors en ce qui concerne
00:54:17l'Ukraine
00:54:18je crois que d'abord
00:54:19le vrai sujet
00:54:20c'est de savoir
00:54:20ce que veulent les Ukrains
00:54:21il n'est pas question
00:54:22que le moindre plan de paix
00:54:23se fasse sans leur accord
00:54:24sans qu'ils soient
00:54:27autour de la table
00:54:28parce qu'on parle
00:54:28beaucoup de l'Ukraine
00:54:29parfois depuis Washington
00:54:30depuis Paris
00:54:31depuis d'autres capitales européennes
00:54:33mais c'est quand même
00:54:33avant tout
00:54:34leur pays
00:54:35leur territoire
00:54:36et donc ils doivent être
00:54:37au coeur des négociations
00:54:38naturellement
00:54:39on ne peut que souhaiter
00:54:40qu'il y ait la paix
00:54:41mais j'ai déjà eu l'occasion
00:54:42de le dire dans votre émission
00:54:43il faut que les garanties
00:54:44de paix soient solides
00:54:45l'idée c'est pas de dire
00:54:46on fait la paix
00:54:47à tout prix
00:54:48on signe en bas de la page
00:54:49et dans quelques années
00:54:50ça redémarre
00:54:51et donc tout cela
00:54:52naturellement
00:54:52doit être examiné
00:54:53de très près
00:54:54Gaëtan Dussosel
00:54:55à paix oui
00:54:56mais pas à n'importe quel prix
00:54:57certains vous reprochent
00:54:59parfois au Rassemblement National
00:55:00de vouloir la paix
00:55:02quitte à céder
00:55:03peut-être quelques territoires
00:55:04annexés à la Russie
00:55:06non absolument pas
00:55:07la question est de savoir
00:55:08d'ailleurs je rappelle quand même
00:55:09que dès 2022
00:55:10Marine Le Pen
00:55:11l'avait dit très clairement
00:55:12c'est bien la Russie
00:55:13qui en s'attaquant
00:55:13et en ne respectant pas
00:55:15la souveraineté
00:55:15et l'intégrité
00:55:16du territoire ukrainien
00:55:17qui a rompu
00:55:18avec l'équilibre de paix
00:55:19qui existait jusqu'à présent
00:55:19en Europe
00:55:20maintenant on le sait très bien
00:55:21la seule issue possible
00:55:23à ce conflit
00:55:23c'est la paix
00:55:24on ne peut pas accepter
00:55:26une défaite côté ukrainien
00:55:27comme il n'y aura pas
00:55:28de victoire militaire
00:55:29sur la Russie
00:55:29donc c'est la paix
00:55:30maintenant la question
00:55:31mais avec quelles frontières
00:55:32c'est ça aussi
00:55:32qui intéresse les ukrainiens
00:55:34le processus de négociation
00:55:35et de dialogue
00:55:36et d'échange
00:55:36pour parvenir à la paix
00:55:37est un long processus
00:55:39auquel il faut d'ailleurs
00:55:39mettre tout le monde
00:55:40autour de la table
00:55:41et moi ce que je regrette
00:55:42d'une certaine manière
00:55:43c'est qu'aujourd'hui
00:55:44on ait l'impression
00:55:45que cette négociation
00:55:46est davantage impulsée
00:55:47par le président américain
00:55:48que par nos propres dirigeants
00:55:50européens
00:55:51donc encore une fois
00:55:51je vous coupe une instant
00:55:52puisque je commente l'image
00:55:54le premier ministre
00:55:55Sébastien Lecornu
00:55:56longuement avec l'ancien
00:55:57premier ministre
00:55:58Michel Barnier
00:55:59on aurait parfois aimé
00:56:00être une petite souris
00:56:01pour savoir ce qu'il se disait
00:56:02et il saluait Laurent Wauquiez
00:56:03à la fin
00:56:04il y aura un débat ici
00:56:05à l'Assemblée
00:56:06sur les questions de défense
00:56:07ce sera un 50-1
00:56:08on appelle ça comme ça
00:56:09avec peut-être un vote
00:56:10c'est nécessaire
00:56:11de mettre ce sujet
00:56:12sur la table
00:56:12Sébastien Lecornu
00:56:13il faut savoir
00:56:14s'il y a une majorité
00:56:15ou non pour augmenter
00:56:15le budget de l'armée
00:56:17je crois qu'il est toujours
00:56:19important que la représentation
00:56:20nationale puisse s'exprimer
00:56:21sur les questions
00:56:22de défense et de sécurité
00:56:23de notre pays
00:56:24parce que contrairement
00:56:25à certains mouvements politiques
00:56:27et tout particulièrement
00:56:28peut-être le Rassemblement National
00:56:29moi dans ma famille politique
00:56:30au groupe Les Démocrates
00:56:32on considère que
00:56:33non l'Ukraine n'est pas
00:56:34un sujet secondaire
00:56:34c'est un sujet majeur
00:56:36sur le territoire européen
00:56:37et pour l'avenir
00:56:38de notre continent
00:56:39et donc naturellement
00:56:40on se réjouit
00:56:40que ce débat puisse avoir lieu
00:56:41Consensus sur les questions
00:56:42de défense
00:56:43Gaëtan Dussaucet
00:56:44parce qu'on voit
00:56:44que sur la question de l'Ukraine
00:56:45tout le monde n'est pas
00:56:46forcément d'accord
00:56:47Non c'est pas une question
00:56:47qu'on n'est pas d'accord
00:56:48vous savez le débat sur l'Ukraine
00:56:49n'est pas un débat simpliste
00:56:51il ne peut pas y avoir
00:56:51d'un côté ceux qui sont
00:56:52pour la paix en Ukraine
00:56:54et ceux qui seraient contre
00:56:55Mais sur les moyens de l'armée
00:56:56le Premier ministre
00:56:57pourra s'appuyer
00:56:57sur une large majorité
00:56:58Vous savez que le Rassemblement national
00:56:59est très attaché
00:56:59à ce que l'on puisse renforcer
00:57:00les moyens de notre armée
00:57:01on proposait à ce qu'il atteigne
00:57:03les 2% de notre PIB
00:57:04c'est chose faite
00:57:05maintenant nous proposons
00:57:05qu'il puisse atteindre
00:57:06les 3% de notre PIB
00:57:08donc si les macronistes
00:57:09viennent s'aligner
00:57:10sur le programme
00:57:11du Rassemblement national
00:57:12évidemment on les encouragera
00:57:13dans ce sujet
00:57:13Merci beaucoup
00:57:14Gaëtan Dussaucet
00:57:15Merci Louise Morel
00:57:16On va retrouver Clément Perrouot
00:57:18qui il y a quelques instants
00:57:19nous proposait ses images
00:57:20du Premier ministre
00:57:21et d'un ancien Premier ministre
00:57:22Michel Barnier
00:57:23Sébastien Lecornu
00:57:24Oui Sébastien Lecornu
00:57:28qui arrivait à pied
00:57:28un instant
00:57:29et juste quand il se trouvait
00:57:30en bas des escaliers
00:57:31Michel Barnier
00:57:32son prédécesseur
00:57:33alors il y a eu
00:57:34François Bayrou
00:57:34entre les deux
00:57:35c'est vrai
00:57:35mais les deux hommes
00:57:37se sont serrés la main
00:57:38ont échangé quelques mots
00:57:39Laurent Wauquiez
00:57:40le président du groupe
00:57:41Les Républicains
00:57:42les a ensuite rejoints
00:57:43ils ont monté ensemble
00:57:44dans l'hémicycle
00:57:45la plupart des ministres
00:57:47sont déjà arrivés
00:57:48pour cette séance
00:57:49une séance qui sera
00:57:50assez largement consacrée
00:57:52aux violences faites aux femmes
00:57:53vous savez nous sommes
00:57:54le 25 novembre
00:57:55et c'est aujourd'hui
00:57:56la journée internationale
00:57:58pour l'élimination
00:57:59des violences faites aux femmes
00:58:00et cinq députés
00:58:01de tous bords politiques
00:58:03arborderont ce sujet
00:58:04avec les députés
00:58:05cette séance qui débutera
00:58:06je vous le rappelle
00:58:07par un éloge funèbre
00:58:09à Olivier Marlex
00:58:10ancien député
00:58:11d'Heure et Loire
00:58:12décédé au mois de juillet dernier
00:58:13Merci beaucoup Clément Perrault
00:58:16nous sommes à une poignée de secondes
00:58:17de cette séance
00:58:18des questions au gouvernement
00:58:19dans la salle
00:58:20des pas perdus
00:58:20tous préparent pour accueillir
00:58:22la présidente
00:58:23qui va traverser bientôt
00:58:24cette salle des pas perdus
00:58:25avant de rejoindre l'hémicycle
00:58:26Stéphanie Despierre
00:58:27vous êtes vous
00:58:27aux quatre colonnes
00:58:28vous y avez passé
00:58:29une large partie de la journée
00:58:30Marco Pommier pardon
00:58:31et de quoi parle-t-on aujourd'hui
00:58:33à l'Assemblée
00:58:34quels sont les sujets de conversation
00:58:35dans cette salle
00:58:35où se croisent députés et journalistes
00:58:38et bien écoutez Elsa
00:58:38si le budget
00:58:39et le budget de la sécurité sociale
00:58:41sont actuellement examinés
00:58:42au Sénat
00:58:43je peux vous dire
00:58:44qu'il y a quand même
00:58:44beaucoup de journalistes
00:58:46dans cette salle
00:58:47des quatre colonnes
00:58:48pour parler évidemment
00:58:49de ce budget
00:58:51des propos
00:58:52du Premier ministre
00:58:54hier
00:58:54de son intervention
00:58:55avec cette idée
00:58:56cette question
00:58:57plutôt faut-il passer
00:58:58par une loi spéciale
00:59:00sur le budget
00:59:01puis on parle beaucoup aussi
00:59:02dans la salle des quatre colonnes
00:59:03et bien des propos
00:59:04d'Emmanuel Macron
00:59:05sur la situation internationale
00:59:06sur la menace russe
00:59:07et notamment sur l'idée
00:59:08d'un service militaire volontaire
00:59:10Merci beaucoup Marco
00:59:13les tambours
00:59:14de la garde républicaine
00:59:16à l'image de Philippe Lecrot
00:59:17dans cette salle
00:59:18des pas perdus
00:59:19et la présidente
00:59:20de l'Assemblée nationale
00:59:22Yael Broun-Pivet
00:59:23c'est le protocole
00:59:24vous le suivez en direct
00:59:25tous les mardis
00:59:26sur la chaîne parlementaire
00:59:27et les mercredis
00:59:34Séance particulière
00:59:49aujourd'hui
00:59:50puisque
00:59:50avant d'en venir
00:59:51aux questions
00:59:52des députés
00:59:53aux différents ministres
00:59:55l'Assemblée
00:59:56va rendre hommage
00:59:56à Olivier Marlex
00:59:58député d'Heure et Loire
00:59:59ancien président du groupe
01:00:00Les Républicains
01:00:01ici à l'Assemblée nationale
01:00:02décédée en juillet dernier
01:00:04la présidente
01:00:05va prononcer son éloge funèbre
01:00:06et puis on entendra
01:00:07le premier ministre
01:00:08et l'actuel président du groupe
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