- il y a 2 jours
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Télématin reçoit Catherine Lara, en tournée dans toute la France pour le spectacle "Identités".
Télématin reçoit Catherine Lara, en tournée dans toute la France pour le spectacle "Identités".
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00:00Je suis la rockeuse de Diamant !
00:02Que d'indices ce matin, c'est votre invitée !
00:05Vous l'avez admiré, c'est Catherine Lara qu'on accueille avec plaisir.
00:08Bonjour Catherine !
00:09Bonjour !
00:10Bienvenue sur le plateau de Télé Matin !
00:12Merci de me recevoir !
00:13Mais avec plaisir, on va parler de ce spectacle qui cartonne,
00:16ça s'appelle donc Identité avec des danseurs de la troupe Kumo.
00:20On en parle dans un instant, mais on commence par le petit questionnaire du Tacotac.
00:23Catherine, une minute, plein de questions que je vous pose.
00:27On va dans toutes les directions.
00:28Vous répondez rapidement, s'il vous plaît.
00:31J'espère !
00:31Allez, on y va !
00:33Le matin, Catherine, vous dites quoi à votre miroir ?
00:37Ouf !
00:39Le meilleur moment de la journée, pour vous, c'est quand ?
00:43C'est toute la journée.
00:45C'est bien !
00:46Est-ce que vous avez un surnom dans la vie de tous les jours ?
00:48Oui, on m'appelle Cat.
00:51Très bien !
00:52Cat-Cat, la fille qui tient la route, c'est ça !
00:54Pas mal !
00:55Le plus beau mot de la langue française, selon vous ?
00:58Le plus beau mot ?
00:58Oui.
00:59Brosser amour.
01:01Vous êtes plutôt chat ou chien ?
01:02Chat.
01:03Plutôt ville ou campagne ?
01:05Campagne, ville, pas cambrose, campagne.
01:09Plutôt sucré ou salé ?
01:10Salé.
01:11Plutôt Mozart ou Beethoven ?
01:14Mozart.
01:14Quand vous avez un coup de mou, le moral en baisse, qu'est-ce qui vous rebooste, chère Catherine ?
01:20Toute seule, je me… la volonté, en fait.
01:26Dans la vie, est-ce que c'est plutôt la rapide ou la ralentie ?
01:30La ravageuse ?
01:33Vous voyez qu'elle est forte, je savais qu'elle était forte sur les jeux de mots.
01:36Merci, chère Catherine.
01:38Parlons de ce spectacle, Identité.
01:40Je vous avais vu, en décembre 2023, c'était la naissance, et là, ça continue.
01:45Vous faites de plus en plus de dates, donc on va donner quelques dates.
01:49Vous êtes donc sur scène au violon avec quatre danseurs de la troupe, des danseurs koumeaux.
01:53Vous serez donc, dans quelques jours, le 29 novembre, à Châtel-Saint-Denis, c'est en Suisse.
01:57On en profite pour saluer nos téléspectateurs suisses.
02:00Du 27 au 31 décembre, à la Salle Gavo, à Paris.
02:03Et puis, plein de dates en 2026.
02:04Et vous serez même en Chine, en juin 2026.
02:08On voit la bande-annonce, et vous nous expliquez comment tout cela est né, cette aventure ?
02:12Avec plaisir.
02:13Regardez, c'est très beau, c'est très poétique.
02:49C'est magnifique !
03:05Si on revient à l'origine de ce projet, vous avez vu cette jeune compagnie,
03:08vous êtes tombée en amour, c'est ça ?
03:10Oui, tout à fait.
03:11Et vous avez construit ce projet ensemble, c'est ça ?
03:14Je les ai vus sur scène, et j'étais très… comment dire…
03:20Je suis sortie de ce spectacle avec les larmes aux yeux, j'avais vraiment une émotion profonde et sincère.
03:26Et je me suis dit, mais finalement c'est un truc improbable,
03:30parce que moi, du haut de mes 80 balais, avec des mômes de 25 ans,
03:33ils vont dire, mais qu'est-ce qu'elle veut, qu'est-ce qu'elle vient nous chercher, cette femme.
03:38Et je leur ai dit, voilà, j'ai envie de travailler avec vous.
03:41J'ai eu un tel coup de cœur pour votre travail, pour vos chorégraphies, pour votre monde, votre univers.
03:48Ce spectacle existait, il s'appelle Identité déjà.
03:51Et puis on l'a transformé, ils ont accepté tout de suite de travailler avec moi,
03:56parce que j'étais tellement amoureuse que finalement, on s'en fiche de l'âge.
04:01J'ai 4 fois 20 ans, et eux aussi, eux, avec leurs 20 ans, on s'aperçoit qu'avec le temps,
04:09nous avons finalement 15 ans tous ensemble, et que seule l'émotion, l'état d'amour qu'il y a entre nous,
04:16il y a beaucoup de gens qui viennent nous voir après le spectacle, très émus.
04:21C'est un voyage, c'est un véritable voyage, absolument.
04:25Et vous avez composé les musiques, Catherine.
04:26Oui, et bien sûr, c'est de la danse urbaine, mais c'est sur mes musiques.
04:31Ce n'est pas de la musique hip-hop, ce n'est pas de la musique, c'est une musique contemporaine,
04:35mais plutôt, on dirait de la musique world music, avec toutes les influences du monde,
04:41toutes les musiques du monde, c'est ce que j'aime, j'aime ça.
04:44Vous parliez de la différence d'âge, quelques années, entre eux et vous.
04:47Est-ce que vous êtes un petit peu quand même la mama ?
04:49Est-ce que vous les chouchoutez, vous les prenez sous votre aile ?
04:52Ce sont plutôt eux qui me prennent sous leur aile.
04:54C'est vrai ?
04:54Mais vraiment, sous leurs ailes.
04:56Et ils me protègent, ils m'attendent, ils me prennent mon violon,
05:02faire attention, faire ci, faire ça.
05:04Ils me protègent.
05:06Et moi, au fond, je suis très heureuse parce que mon public a rajeuni.
05:10Moi, je vieillis, mais mon public rajeuni.
05:13Et c'est assez touchant de voir ces mômes qui, au fond,
05:18n'ont pas du tout la même culture que la mienne.
05:20Et ce sont nos grandes différences qui nous ont rapprochés.
05:23Et la musique, la musique passe l'âge et tout ça.
05:27Bien sûr, bien sûr.
05:28C'est surtout le fait qu'au fond, c'est cet état d'amour qu'il y a entre nous qui passe.
05:34La musique et le geste, est-ce que travailler avec eux vous fait ressentir aussi l'espace différemment sur scène ?
05:40Oui, je parle raide comme un piquet avec mon violon au milieu.
05:43J'essaie d'avancer, de vivre.
05:45Non, mais vous êtes, par moment, vous êtes en chorégraphie avec eux.
05:47Avec eux.
05:48Il y a des duos, il y a des trios.
05:51On est parfois tous ensemble.
05:53Mais ce n'est pas un voyage intellectuel.
05:56Ce n'est pas une démarche intello.
05:58C'est très instinctif.
05:59C'est très animal.
06:01Alors, bon, bien sûr, on a pris des sujets de société.
06:06Le téléphone, on est tous collés à notre téléphone.
06:08C'est aussi l'occasion de pouvoir exprimer les choses de la vie qui nous tracassent.
06:17Il y a la violence, il y a plein de sujets.
06:19Mais on le fait avec beaucoup de poésie.
06:21Quand on regarde votre CV, chère Catherine, premier prix de conservatoire, une quarantaine d'albums, victoire de la musique, on se dit, bon, voilà, tout va bien, tranquillou.
06:30Et vous avez eu le trac au début.
06:31C'est ce que vous dites.
06:32Est-ce que ça va mieux maintenant ?
06:34Oh non, ça ne va jamais s'arranger.
06:37Je suis, au fond, c'est mon ennemi intime, ce trac, parce que c'est le moteur de mes émotions.
06:43C'est grâce à cette peur-là, la peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être suffisamment de ce que les gens attendent de moi.
06:55Donc, cette crainte-là, finalement, elle est nécessaire.
06:58Oui, ce n'est pas le trac qui paralyse, c'est le trac qui vous permet de vous dépasser.
07:01Oh non, parce que j'ai peur avant.
07:02Une fois que j'arrive, c'est l'endroit où j'ai le moins peur au monde.
07:04Non, mais vous faites quoi du tout avant ?
07:05Vous faites quoi, Catherine, pendant l'heure qui précède le lever du rideau ?
07:08Vous tournez en rond ?
07:09Je tourne, je marche.
07:10Je ne suis pas du tout, je suis déconcentré au possible, je ne me concentre pas du tout, je ne fais pas de méditation, j'en fais autrement.
07:18Mais on peut vous parler, vous n'êtes pas d'une humeur de chien, non ?
07:20Ah non, non, ça va.
07:21Il y a des gens qui ont peur, qui sont dans leur coin, il ne faut pas leur parler, etc.
07:24Non, non, je n'ai pas cette peur-là.
07:25Ah bon, ça va.
07:26Je suis agitée.
07:27Je vais avoir un petit 18 de tension, je suis bien.
07:30Ah oui, c'est vrai.
07:32Ce qui est drôle, Catherine, c'est que, ce qui est drôle, en 2020, vous aviez dit, je vais faire une tournée d'adieu, c'est fini,
07:37le Covid est passé par-dessus, vous avez rencontré cette troupe, donc là, il n'est plus question d'arrêter, vous prenez tellement de plaisir.
07:43Non, c'est parce que c'était, j'avais peur un peu d'ennuyer, je me suis dit, il y a longtemps que je suis là, ils vont en avoir marre de me voir sur scène, chanter.
07:52Donc, j'en avais un petit peu assez de chanter, puis finalement, je suis allée chanter samedi à Provins, et je me suis dit, mais qu'est-ce que j'aime ça,
08:00qu'est-ce que j'aime ça, être sur scène, quel bonheur d'être là. Et au fond, je continue mon voyage tranquillement.
08:06J'aurais voulu m'arrêter, mais non, ce n'est pas fait pour moi.
08:12On va plonger et replonger dans votre carrière en images grâce à Mathilde qui farfouille tous les matins les archives.
08:18Vous avez farfouillé.
08:19C'est un style farfouilleuse.
08:20Très bonheur, Catherine. La première fois qu'on vous découvre à la télé, c'est quand vous recevez un prix en 68.
08:26Vous vous souvenez duquel c'était ? Le prix de la vocation.
08:31Rien quand même. Vous portez encore votre nom, Catherine Baudet.
08:36On va regarder les images, oui. On va vous la regarder, c'est vous là.
08:38Ah ouais, c'est Jeanne d'Arc.
08:40Génial.
08:40Incroyable. Jeanne d'Arc.
08:45On vous récompense pour votre premier prix de violon à Paris.
08:49Mais ce que j'ai découvert en fouillant dans les archives, c'est que vous êtes aussi très douée à la guitare.
08:53En 72, Denise Glazer vous demande de jouer quelques notes.
08:59Ce qui est très frappant, c'est l'apparente facilité.
09:04D'une part, et la grande variété de ce que vous écrivez, c'est ça qui me frappe surtout.
09:11Vous ne vous souvenez pas de cette ère ?
09:12Qu'est-ce que ça vous fait de revoir ces images, cette période de votre vie ?
09:30C'est très touchant parce que Denise, c'était une femme formidable.
09:33C'est un personnage assez rare.
09:37Star de l'époque, intervieweuse, discorama à la télé.
09:41Des silences qui duraient l'éternité, entre deux questions.
09:45Sur la guitare, vous disiez, c'est l'instrument pour composer.
09:47Oui, c'est un instrument pour... Le violon est un instrument monophonique.
09:51Et la guitare me permet de pouvoir trouver les harmonies.
09:56Comme le piano, je joue un petit peu de piano aussi.
09:59J'ai fait un peu de trompette aussi.
10:00Ah bon ? Vous faites tous les instruments ?
10:02Pas tous, non.
10:03Mais c'est surtout le violon, vous savez.
10:04Le reste, je joue gasse.
10:09Il y a bien sûr ensuite les tubes.
10:11On a le fabuleux Nuit Magique.
10:13C'est lui de Plamondo qui a écrit les paroles.
10:25Et des années après, il raconte dans Thé au café la nuit magique que vous lui avez fait passer pour écrire cette chanson.
10:33Ça se passe à 200 à l'heure dans les montagnes suisses.
10:36Avec Catherine Ovalin de sa Mercedes qui me met une cassette d'un slow en disant
10:41« Tiens, j'ai fait cette musique. Est-ce que tu aurais une idée sur cette musique ? »
10:46Et moi, j'avais fait un rock qui s'appelait Nuit Magique.
10:50Et ça faisait « Nuit Magique ».
10:52Ça ne lui plaisait pas trop.
10:54Et elle m'a finalement enfermée dans une chambre d'hôtel à Haute-Nandasse dans les montagnes suisses
10:58pendant qu'elle est allée faire un concert ce soir-là.
11:03Au matin, la chanson était faite.
11:05C'était dans une chambre absolument minable.
11:07Vous vous souvenez de la chambre ?
11:09Je me souviens très bien de la chambre.
11:10Il y avait une énorme serre sur le mur qui était horrible.
11:17Oui, ça s'est fait très, très vite.
11:19Vous savez, c'était la petite étoile qui est tombée du ciel.
11:22C'est la cerise sur le gâteau.
11:23On a fini l'album.
11:25On a trois mois.
11:26On a travaillé en studio.
11:28Tout était rangé.
11:29C'était fini.
11:30La boîte était fermée.
11:32Et puis, on s'est mis au piano avec Sébastien Santamaria.
11:35On a commencé à écrire.
11:39On disait « woge » et c'est devenu « ok ».
11:42Parce que Luc Plamondon a ce talent inouï de savoir transposer le yaourt en poésie.
11:50On appelle ça du yaourt quand on chante un peu une espèce de franglais.
11:53Et Luc a su sublimer la chanson en appelant « Nuit magique ».
12:00C'était une boîte de nuit.
12:03On finissait à 5h du matin.
12:04C'était au Québec.
12:06Il y avait une boîte qui s'appelait « Nuit magique ».
12:07Ah, c'était ça ?
12:08C'était une boîte de nuit.
12:09Vous avez eu des bons souvenirs ?
12:11Ah oui, très.
12:13Excellent.
12:13On a l'impression que vous n'arrêtez jamais, Catherine.
12:15Pourtant, dans l'émission « Effraction », vous confiez que vous avez un léger goût pour la procrastination.
12:19Moi, j'aime bien écrire vite comme ça.
12:23Je suis motivée pour faire quelque chose.
12:26Et quand j'ai la carotte là, devant, c'est là que je travaille.
12:30Parce que j'ai aussi également une queue de cheval dans le creux de la main.
12:32Je ne l'ai pas vue, mais elle est là.
12:34Ah oui ?
12:34Oui.
12:35Tu ne seras pas à 6h ?
12:36Je me couche peut-être.
12:38Et je serai pas à 6h.
12:41Quand vous ne jouez pas, qu'est-ce que vous faites qui vous passionne dans la vie tout autant ?
12:46Bon, je ne sais pas grand-chose.
12:48C'est quelque chose où je nage, parce que j'adore nager, où je n'adore rien faire.
12:53Oui, c'est vrai.
12:54Non, non, c'est formidable de rien faire.
12:56Parce que je suis tellement dans l'énergie et je fais tellement de choses en dehors que rien faire, c'est divin.
13:02C'est divin, même.
13:04Merci beaucoup, Mathilde.
13:05Petite surprise pour notre invité.
13:07Il est un de vos amis, chère Catherine.
13:10Oui.
13:10Le grand public le connaît, puisqu'il est député.
13:12Il a été maire de Poissy.
13:15Regardez.
13:15Ah, mais oui.
13:16Carl Olive, en surprise pour vous.
13:17Regardez le petit message.
13:19Bonjour.
13:20À Poissy, nous avons deux illustres saints.
13:23Saint Louis, né en 1214 et baptisé le jour même.
13:26Et Sainte Catherine Lara, né un peu plus tard que Saint Louis.
13:30Et mariée à Poissy, qu'elle aime tant.
13:32On s'était préparés, avec la belle écharpe tricolore, pour célébrer cette union avec Samantha.
13:37Sauf que ce jour-là, Catherine est restée clouée au lit.
13:41Ça n'a été que partie remise.
13:42Enfin, je peux vous dire que le soir même, on n'était pas cloué au lit pour fêter le mariage qui finalement n'avait pas eu lieu.
13:48C'est quoi cette histoire de mariage alors ?
13:51C'est parce que ça n'avait pas eu lieu.
13:54Voilà, on a failli.
13:56Et c'est votre ami, c'est un de vos amis, Carl Olive.
13:59Carl, je l'aime infiniment.
14:02C'est un grand frère.
14:03On se voit toujours, il est pissiaquet lui aussi.
14:06Moi, je suis né là-bas, je l'ai toujours vu.
14:08Habitant de Poissy, c'est ça ?
14:09On dit comment ?
14:10Pissiaquet, c'est l'air.
14:12Pissiaquet ?
14:12Il y avait des choses entre Poissy, Poisseux, c'est pas bien l'onné.
14:17Pissiaquet, on n'est pas gâtés là-dessus.
14:19On apprend des choses grâce à vous.
14:21Pissiaquet, on le saura.
14:21Habitant de Poissy dans les Yvines.
14:24Merci à lui pour cette petite surprise, cette belle surprise.
14:27Merci, Carl.
14:28Catherine Lara, vous avez un compagnon de vie qui vous suit depuis l'âge de 5 ans.
14:33Et Julien Livat, je voulais lui rendre hommage ce matin.
14:36J'aimerais vous parler d'Edouard.
14:37Est-ce que vous pouvez nous dire qui est Edouard ?
14:40Oui, Edouard.
14:41Mais à un moment donné, j'appelais mon violon Edouard.
14:43Je trouvais ça.
14:44C'est chic.
14:45C'était très chic, ça a un côté comme ça.
14:48Élégant.
14:49Élégant.
14:50Pour démarrer, j'aimerais que...
14:51Mais plus maintenant, je ne l'appelais plus du tout Edouard.
14:53Non, c'est fini.
14:53Non, c'était une période.
14:55Je change.
14:56J'aimerais qu'on écoute ce morceau qui vous est cher, je crois, pour démarrer.
15:00Mendelssohn.
15:13Il sait quoi ce morceau ?
15:15Il est incroyable.
15:15J'ai joué du violon dans l'espoir de jouer ce concerto.
15:20Quand j'étais petite, papa a joué du violon.
15:23C'est lui d'ailleurs qui m'a appris à vibrer.
15:25Et j'ai entendu ce concerto et j'ai dit, un jour, je vais le jouer.
15:32Voilà.
15:32Je vais travailler cet instrument.
15:35Le violon, vous savez, c'est l'école du courage.
15:37C'est très difficile.
15:39C'est terrible.
15:40C'est 7 heures, 8 heures de violon par jour.
15:43Ça cricrine au début.
15:44Ça fait mal, non ?
15:45Ça fait très mal aux autres aussi.
15:47On aurait des autres.
15:48Mais physiquement, d'avoir tout le temps le bras levé comme ça.
15:51J'ai souvenir, petite fille, de tomber.
15:53Tellement, c'est un instrument fatigant.
15:56On a les bras en l'air comme ça.
15:57C'est ça.
15:58C'est fatigant.
15:59Et en même temps, c'est tellement merveilleux.
16:01Il y a un petit bout de bois dans le violon qui s'appelle l'âme du violon.
16:06Et ce petit bout de bois, il fait résonner les deux tables.
16:11Celle du haut et celle du dessous.
16:13Et c'est magnifique.
16:14Donc, c'est un instrument qui rentre en vibration, qu'on porte ici.
16:17On l'a là ici, presque comme un enfant, on le porte.
16:20Et la vibration que donne cet instrument, c'est inimaginable.
16:25Parler du violon, c'est utiliser des chemins détournés pour parler de vous.
16:28Et en fait, vous en parlez tellement bien.
16:30C'est assez magique.
16:31Quand vous êtes enfant, il y a le piano à la maison.
16:34Il y a le violon.
16:35Vous trouvez une trompette au pied du sapin.
16:36Vous nous en avez parlé tout à l'heure.
16:38Guitare.
16:38Alors, pourquoi ?
16:39Pourquoi finalement vous vous tournez vers le violon ?
16:41Et c'est lui qui devient votre instrument.
16:44Parce que je pense que c'est la vibration, que c'est cette douceur exquise.
16:52Le piano, d'une part, j'ai essayé, mais j'ai des petites mains, je suis petite.
16:57Et c'était un peu, c'était trop grand pour moi.
16:59Tout était grand.
17:00Le siège était grand.
17:01Tout était trop grand.
17:03Et le violon, le fait de le tenir comme ça, je me suis dit, voilà, ça va être mon petit.
17:07Ça va être ma vie.
17:09C'est plus facile à transporter qu'un piano.
17:11Non, mais c'est un plan très pratique.
17:12Oui, mais j'aurais pu prendre le triangle également, qui est en train de commencer.
17:17Il y a une taquine avec ça, mais je suis très terre-à-terre.
17:19Un violon, c'est plus pratique qu'une contre-masse.
17:22Un violon, c'est plus pratique qu'une contre-masse.
17:24Ah, ça c'est bien.
17:25C'est pratique.
17:25Est-ce que c'est pratique ?
17:26C'est ça.
17:27Quand vous en parlez, vous faites des grands gestes.
17:29Et beaucoup vous disent qu'il est le prolongement de votre corps.
17:32Il y a plein d'images de vous.
17:33Vous êtes sur scène, vous chantez, et il est dans vos bras, il est dans vos mains.
17:37Et c'est incroyable.
17:38Vous voudriez finir avec, vous dites.
17:40Il fait partie de moi, il fait partie de ma vie.
17:46Peut-être que je l'emmènerai avec moi dans le tombeau.
17:52Ça, c'est moins gai.
17:53Oui, alors ?
17:54Pas tout de suite.
17:56Pas tout de suite.
17:58L'avantage, c'est que ça brûle très vite.
18:00C'est très bien.
18:00Mais c'est pour ça qu'on a fait un morceau.
18:05Vous avez bien raison, Catherine.
18:07Et vous vous entraînez tous les jours ?
18:08Vous répétez ou il y a des moments où vous laissez tomber ?
18:09Non, je ne m'entraîne pas tous les jours.
18:12Je joue très souvent.
18:14Mais j'ai tellement fait de gamme dans ma vie que j'ai fait des gammes pour la vie.
18:18C'est beau, ça.
18:19C'est vrai.
18:19C'est beau, c'est magnifique.
18:22On continue ?
18:23Sur une petite anecdote, très bien, avec plaisir.
18:26Je voulais juste vous montrer une photo et vous me dites ce que ça représente pour vous.
18:31C'est un 3D varius.
18:32Est-ce que ça vous parle ?
18:33Ah oui.
18:34Est-ce que vous êtes quand même sacrément précurseuse ?
18:36On a l'impression que vous avez toujours un train d'avance.
18:38J'ai un 3D varius.
18:40C'est un violon.
18:42On dirait une radio.
18:43C'est magnifique, c'est un très beau violon que je joue parfois.
18:49qui n'est pas facile à jouer pour moi.
18:51Parce que j'ai tellement joué de violon classique que ça a été les 24 heures du Manche.
19:00Si je puis dire, ça a été mon violon à moi.
19:04Mais je le trouve magnifique.
19:06C'est vrai que beau.
19:07Et on me l'a offert ce violon et je le trouve très très beau.
19:13Vous avez raison parce qu'il est sublime.
19:15Merci beaucoup Julia.
19:16Allez applaudir Catherine Lara et les 4 danseurs de la troupe Kumo.
19:20Ils sont en tournée dans toute la France.
19:21Et n'oubliez pas, du 27 au 31 décembre, à la salle Gavaud à Paris.
19:25Spectacle Identité.
19:26Merci Catherine d'être venue nous voir.
19:27Merci beaucoup.
19:28C'était un plaisir comme d'habitude de vous accueillir.
19:31Et passer de belles fêtes de fin d'année avec un peu d'avance.
19:33Merci beaucoup.
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