Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 8 minutes
Quel poids pour le France et l'Europe dans les négociations de paix Russie- Etats-Unis-Ukraine ?L'Europe, dernier rempart face à Poutine ? Quelles sont les menaces qui pèsent sur la France ? Comment y faire face ?
Regardez Emmanuel Macron, invité de RTL Matin avec Thomas Sotto du 25 novembre 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Masoto, RTL Matin.
00:02Il est 7h36, c'est l'événement politique de la journée et c'est en exclusivité sur RTL.
00:06Le chef de l'État, Emmanuel Macron, a donc accordé une interview à notre reporter Thomas Desprès
00:10qui le suivait lors de son déplacement en Afrique.
00:13Le chef de l'État qui parle de la situation internationale
00:16mais aussi du retour annoncé du service militaire et de la situation politique chez nous en France.
00:21Bonjour Monsieur le Président.
00:22Bonjour.
00:22Vous participerez cet après-midi à une réunion de la coalition des volontaires,
00:25ces pays pour la plupart européens qui soutiennent aujourd'hui l'Ukraine
00:29après les discussions qui ont eu lieu ce week-end à Genève sur le plan proposé par Donald Trump.
00:34Diriez-vous que ce sont les Européens qui peuvent éviter une capitulation à l'Ukraine ?
00:37Ce sont les Ukrainiens, les Européens et tous ceux qui s'associent à nous.
00:41Nous voulons la paix.
00:43Mais nous ne voulons pas une paix qui soit en effet une capitulation,
00:45c'est-à-dire qui mette l'Ukraine dans une situation impossible,
00:50qui donne toute liberté à la Russie au fond de continuer, d'aller plus loin,
00:54y compris vers d'autres Européens et mettre notre sécurité à tous en danger.
00:58Le plan Donald Trump, ce serait-tu une capitulation pour les Ukrainiens ?
01:01Le plan qui a été proposé par les Etats-Unis d'Amérique,
01:05c'est une démarche qui va dans le bon sens, la paix.
01:08Ensuite, il y a des éléments dans ce plan qui méritaient d'être discutés, négociés, améliorés.
01:13Certains disent qu'il a été écrit par Vladimir Poutine.
01:15Je ne ferai pas de procès d'intention,
01:17mais je pense que les discussions qui a eu à Genève,
01:19elles ont permis d'avoir une discussion avec les Ukrainiens pour ce qui les concerne.
01:23Personne ne peut dire à la place des Ukrainiens quelles concessions territoriales ils sont prêts à faire.
01:27Quelles sont les lignes rouges dans ce plan aujourd'hui ?
01:30De toute façon, la seule ligne rouge que vous avez depuis trois ans et demi,
01:33il ne faut jamais l'oublier, elle s'appelle la Russie.
01:35Parce que ceux qui ont déclenché la guerre, ce sont les Russes.
01:37En février et mars dernier, les Etats-Unis ont demandé un cessez-le-feu.
01:43C'était une idée américaine.
01:45On a convaincu le président Zelensky.
01:47En mars, en Arabie Saoudite, à Jeddah, il dit oui.
01:52Le président Poutine dit non.
01:53Et derrière, il n'y a pas de cessez-le-feu.
01:55A l'été, même chose.
01:56Ensuite, à Anchorage, en Alaska, quand le président Trump y va,
02:00il revient sans réponse du président Poutine.
02:03Il n'y a qu'une personne qui ne veut pas la paix.
02:05C'est la Russie.
02:06Donc, il ne faut pas qu'on crée non plus trop de tumultes.
02:09Là, nous négocions entre nous-mêmes.
02:10Ce n'est pas un tournant pour vous, ce qui se passe en ce moment ?
02:13Je pense que c'est une volonté américaine, à nouveau, d'essayer d'avoir une paix,
02:18suite à des discussions qui se sont tenues avec les Russes.
02:21Donc, ça veut dire que ce qui a été mis sur la table nous donne une idée
02:24de ce qui peut être acceptable pour les Russes.
02:26Est-ce que, pour autant, c'est ce qui doit être accepté par les Ukrainiens et les Européens ?
02:30La réponse est non.
02:31Sinon, il ne fallait rien faire dès février 2022.
02:34Donc, les Ukrainiens sont les seuls qui peuvent dire
02:36les concessions qu'ils sont prêts à faire sur leur territoire
02:39et tout ce qui les concerne, la langue, la constitution, etc.
02:43Les Européens sont les seuls qui ont à dire,
02:47parce que ça fait partie du plan,
02:49ce qu'on fera avec les actifs russes gelés,
02:51qui sont détenus par les Européens.
02:52Ça fait partie aujourd'hui du plan Donald Trump aimerait récupérer
02:55la moitié, 100 milliards de ces actifs gelés qui sont détenus en Europe.
02:58Ils sont détenus en Europe, donc c'est aux Européens de décider.
03:00Je vous le confirme.
03:01Et vous irez à Washington le dire à Donald Trump ?
03:03Je n'ai pas besoin d'abord d'aller à Washington pour le dire,
03:05parce que c'est à la fois le droit,
03:07et c'est ce que nous avons toujours fait.
03:09Volodymyr Zelensky, selon Reuters,
03:11prévoit d'aller ces prochains jours à Washington.
03:14Est-ce que vous l'accompagnerez, comme vous l'avez déjà fait par le passé ?
03:16Je n'ai pas de confirmation de cette information,
03:18et je ne suis pas...
03:19Aujourd'hui, je ne vous dirai que je n'ai pas prévu d'aller à Washington,
03:23mais ce qui est important, c'est qu'il y a une initiative
03:25prise par les États-Unis d'Amérique.
03:27Elle est suite à des discussions qui se sont tenues avec les Russes.
03:30Est-ce que c'est une bonne chose en soi d'essayer d'avoir une paix ?
03:32La réponse est oui.
03:34Maintenant, il est normal que ce texte qui est mis sur la table
03:36soit amendé par les Ukrainiens pour ce qui est dans leurs mains,
03:39que maintenant nous, nous ayons un travail sur ce qui concerne,
03:42donc ces fameux actifs gelés,
03:44les questions de sécurité des Européens.
03:47Et à l'issue de ça, tous ensemble, on aura à le poser aux Russes.
03:50La seule question aujourd'hui,
03:51la seule question à laquelle on n'a pas de réponse,
03:53c'est ce que la Russie est prête à faire une paix
03:55qui soit une paix durable.
03:57C'est-à-dire une paix où ils ne vont pas 6 mois,
03:598 mois plus tard, 2 ans plus tard,
04:01réenvahir l'Ukraine.
04:03Parce que nous avons un petit peu de recul.
04:05La Russie a déjà lancé une guerre d'agression en 2014.
04:07Elle a pris la Crimée et une partie du Donbass.
04:09Elle a signé des accords à Minsk,
04:11avec des garanties de sécurité qui étaient trop faibles pour les Ukrainiens.
04:14En février 2022,
04:16ils ont trahi leurs paroles et tous leurs accords
04:18et ils ont envahi encore plus loin.
04:20Donc c'est pour ça que nous, ce que nous disons,
04:22c'est qu'on doit avoir des garanties de sécurité robustes
04:25pour l'Ukraine et pour nous, Européens.
04:26Concrètement, ces garanties de sécurité,
04:28aujourd'hui, Donald Trump prévoyait dans son plan
04:31de réduire le nombre de militaires ukrainiens
04:33sur leur sol après la guerre.
04:35Vous, évidemment, vous ne le voulez pas.
04:37Aujourd'hui, le plan alternatif qui a été discuté hier à Genève
04:41prévoit la possibilité d'envoyer des forces amies en Ukraine.
04:45Est-ce que cela voudrait dire que demain,
04:46des soldats français pourraient aller en Ukraine ?
04:49Alors, pour comprendre les choses,
04:52la paix, elle commence par un cessez-le-feu.
04:55C'est la première chose.
04:56Donc déjà, si les Russes disent qu'ils ne sont pas prêts à cessez-le-feu,
04:59tout ce qu'on dit là n'existe pas.
05:00Première étape, cessez-le-feu.
05:01Aujourd'hui, vous pensez que Vladimir Poutine ne le veut pas, cessez-le-feu ?
05:04S'il le voulait, il le ferait.
05:06Il se trouve qu'aujourd'hui, il continue de tuer des civils,
05:09y compris à Kiev.
05:10Il continue de détruire méthodiquement
05:12tout ce qui est énergie, électricité
05:14pour plonger la population dans le froid et le noir.
05:17Et donc, ce n'est pas ce qu'il fait.
05:18Donc c'est la première chose.
05:20Après un cessez-le-feu, c'est là qu'il y a...
05:23Donc on négocie un traité de paix,
05:24ou en tout cas quelque chose qui s'apparente à ça,
05:26et on règle toutes les questions.
05:27Les territoires, la constitution, la question des langues,
05:30tout ce qui sont des éléments sensibles
05:32dans l'échange entre la Russie et l'Ukraine.
05:35Pour qu'il n'y ait pas
05:36de violation
05:37de ce cessez-le-feu,
05:40et pour que l'Ukraine, le jour d'après,
05:42demeure souveraine, c'est là qu'il faut des garanties
05:44de sécurité. Je le dis bien parce que les garanties de sécurité,
05:47c'est ce qu'on met en place
05:48le jour d'après la paix.
05:50Est-ce que ce jour-là, des soldats français participeront
05:52à ces forces ?
05:53Je vais vous le rendre très précisément.
05:55Tout ça, c'est ce que nous avons mis en place
05:57depuis février dernier.
05:59C'est ce qu'on appelle la coalition des volontaires,
06:00quand vous entendez parler.
06:02Ça a été monté à Paris en février,
06:03on l'a consolidé,
06:04c'est piloté par le Royaume-Uni et la France.
06:08Cet après-midi,
06:08nous la réunissons à nouveau.
06:10Il y a une trentaine de pays qui ont rejoint cette coalition.
06:12On a mis en place un état-major de planification.
06:15Il est en région parisienne.
06:17On l'a visité avec le président Zelensky
06:18lundi dernier, quand il est venu.
06:21Et nous avons planifié ce que sont ces garanties de sécurité.
06:23La première des garanties de sécurité,
06:26c'est la régénération de l'armée ukrainienne.
06:29La première chose qui protégera l'Ukraine,
06:31c'est sa propre armée.
06:32Et donc, tout le débat qu'il y a eu
06:34à Genève ces derniers jours,
06:36c'était de ne pas limiter
06:37les forces armées ukrainiennes.
06:38Parce que l'obsession de la Russie,
06:40et c'était le cas dans les négociations
06:41qu'il y avait à Istanbul au printemps 2022,
06:44c'est de dire, vous devez avoir une armée
06:45qui ne passe pas 50, 60 000 hommes.
06:48Là, il ne faut pas lui donner de limites.
06:49Et donc, la première des garanties de sécurité,
06:52pour les Ukrainiens et pour nous,
06:53c'est cette armée robuste.
06:55Et donc, nous, qu'est-ce qu'on fait ?
06:56On pilote sa formation, son équipement,
06:59sa capacité à se déployer
07:00sur les mois et les années qui viennent.
07:02La deuxième ligne,
07:05c'est ce qu'on appelle les forces de réassurance.
07:07Ça veut dire que, loin de la zone de front,
07:10jamais nous n'avons prévu d'être sur la zone de front,
07:12puisque nous ne sommes pas en charge de cela.
07:15Mais dans des sites de repli,
07:18à Kiev, à Odessa,
07:19pour citer un exemple,
07:20mais les choses sont planifiées,
07:21elles ont une partie de confidentialité,
07:23c'est plus sophistiqué,
07:24on met en place des forces de réassurance.
07:26C'est-à-dire que...
07:27Avec des soldats français, européens ?
07:29Il y a des soldats britanniques, français, turcs,
07:31qui, le jour où la paix est signée,
07:33donc pas dans un contexte de guerre,
07:36sont là pour procéder à des entraînements,
07:39à des sécurisations,
07:40comme d'ailleurs nous le faisons dans certains pays
07:42sur le flanc est de l'OTAN.
07:44Ce sera un cas différent,
07:45parce que ce n'est pas l'OTAN,
07:46c'est une coalition intergouvernementale,
07:48mais on a une vingtaine de pays
07:49qui ont déjà dit ce qu'ils étaient prêts à faire activement,
07:52soit dans les airs,
07:54soit sur terre,
07:55soit en mer.
07:55Par exemple,
07:57pour démystifier les choses
07:59et être très technique,
08:01on fera une force de réassurance aérienne.
08:04Elle ne sera pas basée forcément en Ukraine.
08:06Elle peut être basée dans les pays voisins,
08:08c'est plutôt ce qui est prévu,
08:09mais avec des opérations
08:10qui se feront en lien avec l'armée de l'air ukrainienne
08:12pour sécuriser son espace aérien.
08:14Mais je pense qu'il ne faut pas paniquer les Français,
08:16parce que je vois beaucoup de gens
08:17qui sont dans cette logique de défaite
08:19ou qui veulent faire peur,
08:20qui voudraient dire qu'on va tout de suite envoyer des troupes,
08:22c'est faux.
08:23Justement, M. le Président,
08:24le chef d'état-major des armées a dit
08:25qu'il fallait se préparer à une guerre
08:26d'ici 3 à 4 ans.
08:28C'est une crainte que vous avez, vous aussi.
08:30Dans les scénarios qui sont étudiés
08:32par tous les Européens,
08:34d'ailleurs beaucoup de pays de l'Union européenne
08:36et de l'OTAN ont indiqué
08:38qu'aujourd'hui une des principales menaces
08:39pour nos pays est la Russie.
08:42Dans les scénarios,
08:42il y a des scénarios de montée en tension
08:44de plus grandes confrontations avec la Russie.
08:46On parle de quel type de menaces ?
08:47Donc, d'abord aujourd'hui,
08:49c'est pour ça qu'il faut être là-dessus,
08:51comprendre ce qui est en train de se passer
08:52depuis plusieurs années.
08:54On a été très habitués pendant longtemps
08:56à avoir au fond deux cases.
08:58Paix, guerre.
09:01Aujourd'hui, on vit dans un monde
09:03où il y a un continuum, si je puis dire.
09:05Et vous voyez bien que ces dernières années,
09:07on est monté d'un cran
09:09dans la conflictualité avec la Russie.
09:12Pourquoi vous le mesurez ?
09:13Et dans des confrontations.
09:14J'ai eu l'occasion de le dire
09:15à plusieurs reprises ces dernières années.
09:17C'est-à-dire que d'abord,
09:18la Russie a lancé une guerre d'agression
09:20terrestre, massive,
09:21sur le sol européen.
09:22La guerre en Ukraine.
09:24La deuxième chose,
09:25elle a lancé des guerres hybrides
09:27sur le sol européen
09:28et même de l'Union européenne.
09:30Elle a, par exemple,
09:32poussé des migrants
09:33à travers la Biélorussie,
09:34violent la souveraineté territoriale
09:36de la Pologne,
09:37visant à la déstabiliser.
09:38Elle a ensuite multiplié
09:40les incursions dans les espaces aériens
09:41de plusieurs pays.
09:42Pologne et Tabalt.
09:45Elle mène des attaques cyber
09:47et informationnelles
09:48tous les jours
09:49dans nos démocraties.
09:50C'est une conflictualité.
09:50Y compris en France.
09:51Y compris en France.
09:52Et il est établi maintenant,
09:54la justice est en train
09:55de faire son travail,
09:55mais qu'en prenant
09:56des proxys,
09:58c'est-à-dire en n'allant pas
09:59directement elle-même,
09:59elle paye des gens,
10:00des mercenaires,
10:02elle a poussé des gens
10:02à faire des activités
10:03de déstabilisation
10:04dans notre pays.
10:05Soit des actions antisémites,
10:07soit des actions
10:07de provocation
10:08anti-musulmanes.
10:09Pardon pour cette question
10:10peut-être de B.O.C.
10:11M. le Président,
10:11mais est-ce qu'aujourd'hui
10:12la Russie mène la guerre
10:14à la France ?
10:15Donc aujourd'hui,
10:16ce qu'il faut bien voir,
10:16c'est que la Russie,
10:18elle mène une confrontation stratégique
10:20qu'on appelle hybride
10:22avec les Européens.
10:23C'est-à-dire qu'elle les provoque
10:26par ses déclarations
10:26sur le nucléaire,
10:27elle mène des actions cyber,
10:28elle attaque nos hôpitaux,
10:30elle attaque nos systèmes
10:31d'information,
10:32elle mène une guerre
10:32informationnelle
10:33pour saper le moral
10:34et elle mène ses provocations
10:36par l'immigration,
10:37par les drones
10:37et la guerre en Ukraine.
10:39Donc cet ensemble
10:39fait que oui,
10:40il y a une confrontation.
10:42Le grand risque,
10:43et c'est ce qu'il faut comprendre,
10:44si nous sommes faibles en Ukraine,
10:45si on dit
10:46c'est plus notre problème,
10:47au fond ils sont très loin,
10:48ce que pensent certaines personnes,
10:50on va laisser tomber l'Ukraine.
10:52Ce jour-là,
10:53vous donnez un signal de faiblesse.
10:55Le jour où vous donnez
10:56un signal de faiblesse à la Russie,
10:58qui au fond depuis 10 ans
10:59a fait un choix stratégique,
11:00c'est de redevenir
11:01une puissance impériale,
11:03c'est-à-dire d'avancer
11:04partout où on est faible,
11:05eh bien elle va continuer d'avancer.
11:07Donc oui,
11:07il est clair
11:08que la Russie
11:10a une posture
11:10beaucoup plus agressive
11:11et que derrière tout ça,
11:13ces dernières années,
11:14elle a accru
11:15sa défense,
11:16sa capacité
11:17à agir,
11:18c'est-à-dire que la Russie
11:18aujourd'hui,
11:19elle met plus d'un tiers
11:21de son budget,
11:21plus d'un tiers,
11:23en matière de défense.
11:24Donc elle ne construit plus
11:25d'écoles,
11:26elle ne construit plus
11:26d'hôpitaux,
11:27elle ne construit plus
11:27de politique publique,
11:29elle n'a pas de politique sociale,
11:30aucune,
11:31elle est très loin
11:31de tous les débats qu'on a.
11:32Elle produit des sous-marins,
11:34des missiles,
11:35des tanks
11:36et elle finance
11:37des armées
11:38chez les tiers
11:39pour les envoyer
11:40sur le front ukrainien
11:41ou demain pour nous menacer,
11:42encore une fois,
11:42si nous sommes faibles
11:43parce qu'elle a toute
11:44une batterie d'équipements
11:45et nous sommes à portée
11:47de ces équipements.
11:48Les missiles interbalistiques,
11:49nous sommes tous exposés
11:50à ces derniers.
11:51Donc voilà la réalité
11:52de la menace.
11:53Donc nous,
11:54nous aurions tort
11:55d'être faibles
11:56face à cette menace
11:57et donc si nous voulons
11:59nous protéger,
12:01nous Français,
12:02ce qui est
12:02ma seule obsession,
12:05nous devons montrer
12:06que nous ne sommes pas faibles
12:07avec la puissance
12:08qui nous menace le plus.
12:09Est-ce que c'est face
12:09à ces menaces
12:10que vous décidez
12:11d'annoncer dans quelques jours
12:12un service militaire
12:14volontaire
12:14pour faire face
12:15à ces menaces justement ?
12:16D'abord,
12:16je ne vais pas vous dire là
12:17ce que j'annonce
12:17dans quelques jours.
12:18Ensuite,
12:19la France,
12:19indépendamment de ce qui se passe
12:21en Russie,
12:21depuis mon premier mandat,
12:24elle s'est adaptée
12:25au contexte international.
12:27Dès 2017,
12:28j'ai demandé
12:28une revue stratégique
12:30qui a donné lieu
12:31à des décisions
12:31que j'ai pu prendre
12:32et une loi de programmation
12:34militaire
12:34puis une deuxième.
12:35Les deux lois
12:36de programmation militaire
12:37à horizon 2027,
12:38donc la deuxième
12:39n'étant pas finie,
12:40auront doublé
12:40le budget de nos armées.
12:41Doublé.
12:42Mais vous avez déjà parlé
12:43de ce service.
12:44Et donc,
12:45dans ce cadre-là,
12:47il y a les équipements militaires,
12:48il y a évidemment
12:49ce que font nos armées,
12:50il y a leur solidité,
12:52mais il est très clair
12:54que nous devons
12:55renforcer
12:56le pacte armée-nation
12:57et qu'au moment
12:59où la guerre s'hybride,
13:00ce que je suis en train
13:00de vous dire,
13:01il est très important
13:02qu'un maximum
13:03de nos compatriotes
13:04comprennent
13:04ce que sont nos armées,
13:06comment ça marche,
13:07participent à la réserve
13:08que nous avons aussi
13:09mis en place
13:09et qui est très importante
13:10parce qu'elle apporte
13:11des compétences
13:12à nos armées
13:12et que nous raffermissions
13:14en quelque sorte
13:15la nation.
13:16Et c'est dans ce contexte-là
13:17qu'on prend plusieurs initiatives,
13:18dont celle
13:19de la transformation
13:21du service national universel
13:22vers une nouvelle forme
13:23et j'aurai l'occasion
13:24de l'évoquer
13:25dans les jours à venir.
13:25Monsieur le Président...
13:26Mais c'est donc,
13:27vous voyez bien,
13:27totalement délié
13:28et je pense qu'il faut
13:29vraiment,
13:30en tout cas,
13:30tout de suite supprimer
13:31toute idée confuse
13:33qui consisterait à dire
13:34qu'on va envoyer
13:35nos jeunes en Ukraine.
13:36Ce n'est pas du tout
13:36le sens de cette affaire.
13:37Quand le chef d'état-major
13:38des armées dit
13:38qu'il va falloir
13:39que les familles françaises
13:41se préparent à perdre
13:42leurs enfants,
13:43vous comprenez
13:44que ça fait peur ?
13:44Non, parce que son propos
13:46a été déformé,
13:47il a été sorti
13:49de son contexte,
13:50il a pu le clarifier
13:50comme la ministre.
13:51Donc, ce n'est pas ça.
13:52Il y a, pour tout soldat
13:54de la nation,
13:55un pacte
13:56et le soldat
13:57qui s'engage
13:57fait sacrifice
13:58mais après,
13:59il ne faut pas expliquer
13:59à tous les français
14:00qu'on va les sacrifier.
14:00Ça n'a aucun sens.
14:02Juste une toute dernière question,
14:03Monsieur le Président.
14:03Ce n'est pas ce que le SEMA a dit,
14:04comme il a pu le clarifier.
14:05Pour faire face
14:05à ces menaces
14:06que vous venez d'écrire,
14:07le budget des armées
14:08doit augmenter
14:08de 3,5 milliards d'euros
14:10l'année prochaine,
14:11vous l'aviez annoncé.
14:12Est-ce que la situation politique
14:13au Parlement
14:13permettra de tenir cet objectif ?
14:16Écoutez,
14:16le Premier ministre
14:17a dit à juste titre
14:18qu'il allait proposer
14:19au Parlement
14:20un débat
14:20en toute transparence
14:21sur ce sujet.
14:23Et donc,
14:24il a raison.
14:25Mais je pense que
14:25tous nos compatriotes...
14:27Le budget sera voté
14:27avant Noël ?
14:28Mais c'est le gouvernement
14:31et le Parlement
14:32qui ont cela à faire.
14:32Le Président de la République
14:33que je suis est là
14:34pour faire quoi ?
14:35Être le garant.
14:36Et moi,
14:36je suis le garant
14:37de notre indépendance.
14:38Et ce que je peux vous dire
14:39aujourd'hui,
14:40c'est que la politique
14:41que nous menons,
14:41les choix que nous prenons
14:42en Ukraine
14:44sont les bons.
14:45Parce que sont ceux,
14:46les seuls
14:46qui permettent
14:48à la France
14:48de préserver
14:50une Europe
14:51indépendante
14:53plus forte.
14:54Et c'est ceux
14:55qui évitent
14:55que le risque
14:56ne se rapproche de nous.
14:57Et donc,
14:58pour toutes ces raisons-là,
14:59ces choix,
15:00il faut les consolider.
15:02Mais est-ce que
15:02la fragilité
15:02de la France
15:03aujourd'hui,
15:03ce n'est pas un élément
15:04d'insécurité supplémentaire
15:05pour l'Europe ?
15:06C'est François Hollande
15:07qui dit ça.
15:07C'est votre prédécesseur.
15:09Quelle fragilité ?
15:11Mais écoutez,
15:11il y a des débats
15:12démocratiques.
15:13La responsabilité
15:14des forces
15:15qui sont à l'Assemblée,
15:17c'est de bâtir
15:17des compromis.
15:18Et moi,
15:19je pense qu'on a tort
15:19les uns et les autres.
15:21Certains disent
15:22que cette instabilité,
15:22c'est de votre faute.
15:23C'est la suite
15:24de la dissolution.
15:25Mais si vous souhaitez
15:26que tout soit
15:27de la faute du président,
15:28il n'y a pas de problème.
15:29Moi,
15:30j'ai fait un choix
15:30en conscience
15:31face à une situation
15:32politique qui était bloquée
15:34et des gens
15:35qui annonçaient
15:35la censure.
15:37Derrière,
15:37les Français
15:38ont pris
15:38leur responsabilité.
15:39Ils sont allés
15:40massivement voter.
15:41Et ils ont voté
15:42pour une Assemblée
15:43qui est légitime
15:44et qui est fragmentée
15:46comme le sont
15:47à peu près
15:47tous nos voisins.
15:49Maintenant,
15:49les responsables politiques
15:51qui sont à l'Assemblée,
15:52ils ont une responsabilité.
15:53François Hollande aussi,
15:54de fait.
15:54De fait.
15:55Soit de bâtir
15:56des coalitions
15:57comme font nos voisins allemands,
15:58comme font d'autres voisins,
16:00soit,
16:00à défaut d'avoir
16:01une coalition,
16:01de trouver des compromis
16:03pour que les textes
16:03puissent être votés.
16:04c'est pas la responsabilité
16:06du président de la République
16:07de faire ça.
16:08C'est celle des forces
16:08parlementaires.
16:10Et donc,
16:10c'est à eux
16:11de le faire
16:11et j'ai quand même
16:12bon espoir
16:13qu'ils arriveront
16:14à le faire
16:14dans les semaines à venir
16:14sur le budget.
16:15Nous,
16:16nous devons continuer
16:16s'il n'y a pas de budget,
16:17il y aura une dissolution.
16:18Je ne fais pas
16:18de politique fiction.
16:19Je ne fais pas
16:20de politique fiction.
16:21Ce que je peux vous dire
16:22aujourd'hui,
16:23c'est que notre pays
16:24est beaucoup plus fort
16:25que beaucoup de gens
16:26ne veulent le dire ou le croire.
16:28Il est fort militairement
16:29parce qu'on a fait
16:30les investissements,
16:31qu'on a l'armée
16:31la plus efficace d'Europe.
16:32Il est fort diplomatiquement.
16:34La France est écoutée,
16:35je peux vous le dire,
16:36partout,
16:37en Europe,
16:38en Afrique,
16:38en Asie,
16:39et je le vois à chaque fois,
16:40c'est notre force
16:40à nous tous.
16:41Elle est beaucoup plus forte
16:42qu'on le dit économiquement.
16:43Regardez les derniers chiffres.
16:45La moitié de la croissance
16:46de la zone euro,
16:47c'est la France qui a fait.
16:47Mais il y a beaucoup
16:47d'inquiétudes sur cette instabilité.
16:49Y compris par les grands patrons,
16:50y compris par les chefs d'entreprise.
16:52Moi, je suis dans l'action.
16:54Les gens qui expriment
16:55des inquiétudes,
16:56ils ont tous des responsabilités.
16:58Si les responsables politiques
17:00qui sont au Parlement
17:00sont inquiets,
17:01plutôt que de commenter
17:02leur inquiétude,
17:04qu'ils s'occupent
17:05de bâtir des compromis
17:06pour le pays qu'ils aiment
17:07et qu'ils veulent servir,
17:09si les chefs d'entreprise
17:10sont inquiets,
17:11qu'ils poussent
17:12ce qu'ils ont,
17:12à qui ils ont donné mandat,
17:14de trouver des compromis
17:15avec les forces syndicales,
17:16comme je l'aurais espéré
17:17sur les retraites.
17:18Parce que c'est sur la base
17:19de compromis
17:19qu'on peut avancer.
17:20Donc nous devons simplement
17:22continuer d'avancer
17:23et d'être forts
17:23en étant capables
17:25de trouver des accords.
17:27Et c'est exactement
17:28cet apprentissage
17:29qu'on est en train de faire.
17:31Voilà.
17:32Donc vous êtes optimiste.
17:33Non, moi je suis le garant
17:35de notre indépendance.
17:37Je suis le garant
17:37du bon fonctionnement
17:38des institutions.
17:39Mais je refuse
17:40une alternative
17:42qui serait
17:43il n'y a qu'à
17:44où on est foutu.
17:45Il y a un chemin
17:46qui est celui
17:47d'être responsable,
17:49efficace
17:49et d'avancer.
17:50Merci monsieur le président.
17:51Merci à vous.
17:53Emmanuel Macron,
17:53le chef de l'État
17:54qui a répondu
17:54il y a quelques heures
17:55à Thomas Desprez
17:56en exclusivité
17:56pour RTLM6.
17:57On y reviendra bien sûr
17:58dans le journal de 8h.
18:00Il ne faut pas se montrer
18:01faible face à la menace russe,
18:02dit-il.
18:03Nous voulons la paix
18:03mais nous ne voulons pas
18:04d'une paix
18:04qui serait une capitulation.
18:06Le chef de l'État
18:06qui parle aussi
18:07du service volontaire à venir.
18:09Il ne s'agit pas
18:09d'envoyer nos jeunes
18:10en Ukraine.
18:11Tout ça c'est à suivre
18:12sur RTL
18:12mais juste avant.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations