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  • il y a 2 semaines
Cette semaine, on s'enflamme pour Alex et Kylian Portal ! Les deux frères partagent absolument tout : leur amour pour la natation, leur handicap génétique, un albinisme oculaire, mais surtout les médailles internationales et désormais même un podium olympique, lors des Jeux Paralympiques de Paris 2024 sur 400m NL S13. Avec l'argent pour Alex, et le bronze pour son petit frère Kylian.

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Sport
Transcription
00:00:00Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien.
00:00:20Aujourd'hui j'accueille non pas un, mais deux invités.
00:00:23On s'enflamme pour Alex et Kylian Portal.
00:00:27Salut les gars !
00:00:28Ça va ?
00:00:29Ouais, ça va très bien.
00:00:31Installez-vous dans ce beau canapé.
00:00:33La déco vous plaît ?
00:00:34Magnifique.
00:00:35Vous êtes chez vous là, un petit appartement fait pour vous, des petits cadres, des petits trucs.
00:00:40On n'a pas beaucoup de trucs de natation par contre.
00:00:42Il faut en rajouter.
00:00:43Il fallait ramener un pain ou un truc comme ça.
00:00:46Dans le décor je pense que c'est plus beau.
00:00:48Alex Kylian, vous pratiquez donc la natation, vous êtes atteint d'albinisme oculaire.
00:00:52Est-ce que vous pouvez expliquer un peu pour nos téléspectateurs ce que c'est exactement
00:00:56et en quoi ça impacte aussi votre pratique de la natation ?
00:00:59Ouais, en gros c'est l'administration oculaire, c'est une maladie génétique.
00:01:02Il y a plusieurs types.
00:01:03Mais nous on a une maladie génétique qui est située sur les chromosomes sexuels.
00:01:06Donc ça a été transmise par notre mère, enfin le côté maternel.
00:01:09Et en gros on n'a pas de pigmentation au niveau de la rétine, on n'a pas de protection au rayon UV.
00:01:16En gros à partir d'un mètre on voit plus net et voilà on voit moins d'un dième avec correction à chaque œil.
00:01:22Et on est photophobes donc on est obligé d'avoir une protection au rayon UV donc on a des lunettes de soleil.
00:01:27Et après on a un hysthymus donc ça fait qu'on a les yeux qui bougent et qu'on ne peut pas fixer très longtemps.
00:01:33Ça nous fatigue beaucoup donc dans la natation ça a des répercussions.
00:01:36Et pareil on ne voit pas à la distance la 3D.
00:01:39Donc voilà c'est un peu les plus gros symptômes de notre handicap.
00:01:42En tout cas ça ne se voit pas quand vous êtes dans les bassins parce que vous avez tous les deux un palmarès hyper impressionnant.
00:01:46Je commence par Alex, tu as 23 ans, tu es sextuple médaillé paralympique, quadruple champion du monde.
00:01:52Et Kylian, 18 ans, double champion du monde cette année là c'était tout récent.
00:01:55Et médaillé de bronze aux Jeux paralympiques de Paris en 2024.
00:01:58Donc ça c'est votre présentation le palmarès qu'on peut voir sur internet et tout ça.
00:02:03Moi maintenant j'aimerais faire un petit truc que Kylian, tu me présentes Alex, le nageur mais aussi le gars en dehors des bassins.
00:02:09Et qu'Alex, tu me présentes Kylian, ton petit frère, le gars en dehors aussi de la natation, l'homme qu'il est.
00:02:15Et bah Alex, 23 ans, il est plutôt drôle, il nage vite, enfin un peu.
00:02:24C'est quelqu'un qui se donne à fond dans ce qu'il fait, que ce soit le sport, la natation.
00:02:30Il est très compétiteur, voire trop parfois, mais c'est bien aussi.
00:02:35Et après c'est trop bien de passer du temps avec lui, on s'entend super bien et évidemment très fort dans ce qu'il fait.
00:02:42Il fait aussi une école d'ingénieurs, je précise, t'as vu je te sauce.
00:02:46Je te sauce un peu.
00:02:47Ouais voilà.
00:02:48Et voilà, plein de médailles comme tu l'as dit, palmarès incroyable.
00:02:52Donc voilà, que du bon pour la suite en tout cas.
00:02:55Que du positif.
00:02:56Ouais.
00:02:57Parce que tu vas lui rendre l'appareil, on va voir.
00:02:58Alex.
00:02:59Oh j'aurais pu dire du négatif, mais on n'aurait pas pu tout rentrer dans l'émission.
00:03:03Parce que vous vous taillez quand même pas mal, vous vous charriez quand même pas mal les deux.
00:03:06Il faut bien, on est frères quoi.
00:03:08On est frères quoi.
00:03:09Donc Kylian Paralex, un ex-portal.
00:03:10Kylian Paralex, du coup mon petit frère qui a 4 ans de moins que moi, c'est en 2006.
00:03:14Voilà, double champion du monde avant 20 ans, c'est beau.
00:03:17Il est en école de commerce, donc autrement dit il ne fait pas grand chose de ses journées, il n'a pas nager.
00:03:22Voilà, franchement quelqu'un qui est bosseur et tout, il aime ce qu'il fait, il se donne à fond à 100% dans ce qu'il entreprend et il a envie de bien faire.
00:03:30Donc ça c'est cool.
00:03:31Et on passe toujours des bons moments, on a la chance de pouvoir faire des belles compétitions tous les deux, des beaux stages et tout.
00:03:37Donc ça c'est cool.
00:03:38Et voilà.
00:03:39Il ne faut pas trop débattre avec lui parce qu'il a toujours raison.
00:03:42Un peu têtu ?
00:03:43Non, c'est juste que je suis extrêmement intelligent.
00:03:47Il dérasse sur les choses.
00:03:49Ok, bon les présentations sont faites.
00:03:51Maintenant la première vraie question, ce n'est pas moi qui vais la poser, c'est cette personne.
00:03:57Coucou les gars, j'espère que vous allez bien.
00:03:59Bon, je sais que vous êtes dans une mission pour parler de natation, mais moi ça fait très longtemps que je nage avec vous.
00:04:04Donc j'avoue, je connais peut-être un peu tout.
00:04:06Mais moi le seul truc qui me tracasse, c'est que la dernière fois que j'ai fait un autre sport avec vous, les deux seules personnes contre qui j'ai perdu, c'est vous.
00:04:12Donc il est temps pour moi de prendre ma revanche et dites-moi quand est-ce que vous êtes chauds pour faire un nouveau paddle.
00:04:17Surtout que maintenant que vous nagez à Saint-Denis, il y a des terrains de paddle partout.
00:04:20Donc dites-moi quand vous êtes chauds et on se fait ça.
00:04:24Alors les gars, qui est cette personne déjà et puis je vous laisse répondre à la question après.
00:04:28C'est le frère d'un de mes meilleurs potes.
00:04:32Et pour la petite anecdote, meilleur pote, c'est marié avec notre grande sœur il y a quelques mois.
00:04:38C'est quelqu'un avec qui on nage, il s'appelle Enzo.
00:04:42Et on nage depuis bien longtemps avec lui.
00:04:44On a partagé beaucoup de moments ensemble.
00:04:46Et effectivement, on l'a battu en stage quand on était à Fourmeux au paddle.
00:04:50Alors c'est vraiment pas le meilleur sport pour nous.
00:04:52Alors qu'on était très nuls pour le coup, t'es vraiment très nul.
00:04:54C'est pas grâce à nous, moi j'étais avec le coach.
00:04:56Je crois que moi j'avais fait 7 matchs, j'en ai gagné un seul.
00:05:02Contre lui le coup.
00:05:04Je comprends un peu le seum de se dire qu'il était le seul à ne pas avoir gagné.
00:05:08Parce que quand j'ai écouté le message, je me suis dit vous êtes des machines, tu vois.
00:05:10Ah non, non, non. En paddle, horrible.
00:05:12J'étais avec le coach, j'ai pas touché la balle.
00:05:14J'étais en hors.
00:05:16Ok, pas mal.
00:05:18On va parler un peu de l'actu, les gars, vous concernant avec les Mondiaux à Singapour.
00:05:22Je le disais en intro, Kylian, t'as brillé avec deux titres de champion du monde.
00:05:26Tes deux premières médailles d'or.
00:05:27Donc sur le 100m papillon et le 100m nage libre.
00:05:29Là, t'es rentré dans une autre dimension.
00:05:31Là, tu nous as fait une dinguerie.
00:05:32Bah ouais, franchement, j'étais venu au championnat du monde
00:05:36avec l'objectif de faire une médaille d'or sur le 100m papillon.
00:05:38Je m'étais vraiment mis dans cette disposition cette année-là.
00:05:41Et même après les Jeux qui étaient un peu compliqués.
00:05:44Et j'ai vraiment tout donné.
00:05:46J'avoue honnêtement, je me suis rendu compte le jour même du 100m libre
00:05:49que je pouvais peut-être faire quelque chose.
00:05:51Parce qu'au jeu, il me semble, je fais cinquième.
00:05:54Ce qui est quand même un bon résultat, mais loin de la médaille d'or quand même.
00:05:57Et en fait, le matin, je lâche super bien et tout.
00:06:00Et je me rends compte que je fais un temps qui est plutôt un dixième de mon meilleur.
00:06:04Et même j'appelle mon coach le midi.
00:06:06Je lui ai dit, je crois que je peux vraiment faire un truc bien.
00:06:08Je crois que je peux gagner carrément une seconde et tout.
00:06:10Et du coup, je me suis dit, je donne tout.
00:06:12Et au final, j'arrive champion du monde.
00:06:14Je me dis, incroyable, deux fois.
00:06:16Déjà une fois, j'avais réussi ma compétition.
00:06:19Mais refaire ça une fois, incroyable.
00:06:21Et puis c'est fou.
00:06:22Comme tu le dis, ce qui est dur, la première fois, c'est l'euphorie.
00:06:24C'est incroyable.
00:06:25Mais enchaîner, aller prendre une deuxième médaille d'or,
00:06:27c'est un peu plus dur finalement.
00:06:28Oui, c'est ça.
00:06:29Puis après, c'est beaucoup de prépa mental,
00:06:31de réussir à mettre des choses en place pour profiter
00:06:35et en même temps, se rester focus sur la compétition.
00:06:37Parce qu'une compétition, c'était une semaine.
00:06:39Mais par exemple, les jeux, c'est une dizaine de jours.
00:06:41Donc déjà, ça, c'est plus long.
00:06:43Donc, il faut prendre des repères là-dessus
00:06:45pour essayer de ne pas rater une seule course.
00:06:47Le but, c'est une médaille d'or, c'est bien.
00:06:49Mais le mieux, c'est quand même d'en avoir une seule à chaque course.
00:06:51Donc, on se concentre pour ça.
00:06:53Comment vous faites ce travail de prépa mental ?
00:06:55Je suppose que tu le fais aussi, Alex,
00:06:56mais pour en même temps trouver l'équilibre
00:06:57entre kiffer l'événement et performer.
00:07:01En gros, ouais, c'est…
00:07:04En fait, la prépa mental est là aussi
00:07:06pour nous recentrer un peu
00:07:08sur ce pourquoi on fait ce sport-là.
00:07:11C'est-à-dire pourquoi on a commencé.
00:07:12C'est quand même notre passion.
00:07:13On prend du plaisir.
00:07:14Et en fait, essayer de trouver du plaisir
00:07:16dans cet enjeu de compétition,
00:07:19dans ce stress qui peut être négatif,
00:07:21on essaye de trouver du positif.
00:07:23Et il y a plein de moyens d'y arriver.
00:07:25Il y a plein de moyens de se sentir plus fort.
00:07:27Il y a plein de moyens de déverrouiller, en fait,
00:07:30des cases de notre cerveau
00:07:31qui nous mettent des barrières et des limites.
00:07:33Et en fait, voilà, on prépare ça tout au long de la saison
00:07:37et sur plusieurs saisons.
00:07:39Comme le dit Kylian, par exemple,
00:07:40quand on a plusieurs courses de haut niveau à faire,
00:07:43qu'elles se passent bien, qu'elles se passent mal,
00:07:45il faut savoir rebondir après.
00:07:46Et pareil, il faut savoir se mettre dans la stratégie
00:07:50qu'on veut faire sur telle ou telle course
00:07:51et comment on veut la mettre en place.
00:07:53Et voilà, il y a plein d'astuces qu'on travaille toute l'année.
00:07:56Alex, toi sur ces championnats du monde,
00:07:57tu prends donc l'argent sur le 200m4 nage,
00:07:59le bronze sur le 100m papillon.
00:08:00Et puis évidemment, ce podium partagé
00:08:02sur le 400m nage libre.
00:08:04Toi, on va dire que tu es arrivé aussi
00:08:06dans un état un peu compliqué
00:08:08avec une blessure à l'épaule
00:08:09qui date de pas mal de temps.
00:08:11Ça t'a un peu limité,
00:08:12mais tout de même, le bilan est positif.
00:08:14On peut le dire, Alex.
00:08:15Oui, franchement,
00:08:17quasiment un peu moins d'un mois avant la compétition.
00:08:20Je n'étais même pas sûr de pouvoir y participer.
00:08:22Je ne savais pas si j'y ai participé,
00:08:24à combien d'épreuves j'allais pouvoir participer.
00:08:26Et finalement, j'y participe en pouvant faire
00:08:29trois épreuves sur les quatre que je voulais faire.
00:08:32Et je fais trois médailles.
00:08:34Certes, entre guillemets, moins bien
00:08:36que ce que je peux espérer d'habitude,
00:08:38mais c'était quand même de très belles médailles.
00:08:40J'ai été un peu loin de meilleur temps.
00:08:42Du coup, c'était un peu frustrant.
00:08:43Mais bon, il y a quand même cette satisfaction-là
00:08:46de se dire, malgré la blessure,
00:08:48j'arrive quand même à sortir des perfs qui sont de haut niveau.
00:08:51Donc, je suis content de ma compétition.
00:08:53Et quand tu vois le petit frère faire deux médailles d'or,
00:08:56est-ce que toi, tu prends un peu de kiff,
00:08:58de bonheur par procuration, entre guillemets ?
00:09:00Ça te fait plaisir ?
00:09:01Oui, bien sûr, carrément.
00:09:02J'étais à fond dans les gradins.
00:09:04J'ai crié, j'ai eu super mal à la gorge et tout.
00:09:07Surtout après le sympa, parce que c'était la première.
00:09:09Donc, ça fait encore plus d'émotion.
00:09:12Et non, non, vraiment, j'étais trop fier de lui.
00:09:14Je sais qu'il le mérite.
00:09:15Et en plus, il fait un temps qu'il fait devenir champion du monde.
00:09:19Ce n'est pas qu'il est champion du monde
00:09:20parce que les autres se sont ratés.
00:09:21Il est champion du monde parce qu'il a fait un temps
00:09:23qu'il mérite d'être champion du monde.
00:09:25Je me suis beaucoup répété.
00:09:27Oui.
00:09:28Non, c'est très bien.
00:09:29On a compris l'idée.
00:09:30Mais tu changes de statut, là, Kylian,
00:09:32avec ces deux titres de champion du monde.
00:09:34Oui, on t'en a mis une.
00:09:35Comment tu l'envisages, ça ?
00:09:38Après, moi, je trouve qu'effectivement,
00:09:42ça change quelque chose, comme tu dis,
00:09:44par rapport à mon palmarès.
00:09:45Déjà, quand on ne commence plus par médaille de bronze.
00:09:47Pour la champion du monde, déjà,
00:09:49c'est plus impressionnant, plus gratifiant.
00:09:53Et ça fait plaisir parce que je sais que je donne tout
00:09:56ce genre de récompense, on va dire,
00:09:59de se dire que maintenant, je suis double champion du monde.
00:10:01Même quand je me le dis dans ma tête,
00:10:02je me dis que ça fait vraiment plaisir de savoir ça
00:10:04et de savoir que tout donner pendant toutes ces années,
00:10:07ça a un résultat et un résultat que j'ai adoré.
00:10:10Donc, maintenant, l'objectif, c'est d'aller chercher encore plus
00:10:14des médailles incroyables.
00:10:16Et de toute façon, comme dit Alex,
00:10:18c'est de prendre du plaisir.
00:10:19Si les gens trouvent que ce n'est pas assez, je m'en fous un peu.
00:10:22Moi, ça me va.
00:10:23C'est la bonne attitude.
00:10:24Donc, voilà, c'est ça.
00:10:25Et après, les mondiaux, le kiff, les vacances, la Malaisie.
00:10:28Un petit peu.
00:10:29Deux trucs chacun, là, de cool à faire en Malaisie.
00:10:32Pour me donner envie un peu ?
00:10:33Alors, pas la bouée parce que c'est des arnaques.
00:10:35Ah ouais !
00:10:36Le crazy donut, c'est non !
00:10:37Le crazy donut, c'est non !
00:10:38Mais attends, c'est quoi ça ?
00:10:39Le jet ski, pas cher !
00:10:40On a fait de la bouée, c'est-à-dire tracter derrière le bateau.
00:10:42Ouais.
00:10:43On s'est fait avoir.
00:10:44On a essayé de négocier.
00:10:46Mais le tour, il durait 15 minutes.
00:10:48Normalement, c'est un donut.
00:10:49Là, c'était vraiment un truc où tu étais assis
00:10:51et c'était un tour de 10 minutes quand même.
00:10:53Je ne sais pas combien de...
00:10:54Et ils vous ont fait raquer.
00:10:55Ouais.
00:10:5640 balles, quoi.
00:10:57Après, par rapport au prix malaisien, ça reste pas cher.
00:11:02Enfin, par rapport en France, mais...
00:11:04Bref.
00:11:05Mais sinon, les activités à faire, déjà,
00:11:06tous les lieux culturels, c'est vraiment magnifique.
00:11:07Ouais.
00:11:08C'est très beau tous les temps, quoi.
00:11:09Et après, profiter de la plage et tout aussi, de se détendre.
00:11:11Après, ça fait grave.
00:11:13Le pont courbé le plus long du monde avec un seul pylône, pas mal aussi.
00:11:18Ils aiment bien donner des records du monde hyper précis pour les avoir, je crois.
00:11:22Bon, vous m'avez donné envie, les gars.
00:11:23C'est cool.
00:11:24Je vais réserver mon billet pour la Malaisie.
00:11:25C'est parfait.
00:11:26Parfait.
00:11:27La petite tradition dans l'émission, je pose ça à tous les athlètes
00:11:30qui sont dans ce canapé.
00:11:31La dernière fois que vous vous êtes enflammés, les gars.
00:11:33Ça peut être complètement en dehors de la natation.
00:11:36La dernière fois, je me suis enflammé.
00:11:38Tu sais quoi ?
00:11:39La semaine dernière, je me suis enflammé sur un virage en vélo.
00:11:42Je me suis cassé la gueule.
00:11:43La dernière fois, je me suis enflammé.
00:11:46La dernière fois, je me suis enflammé.
00:11:47Un peu trop serein sur mon truc et je l'ai pris trop large.
00:11:50Ok, pas mal.
00:11:51Kylian ?
00:11:52Je ne sais pas.
00:11:53La dernière fois, je me suis enflammé.
00:11:55Je ne trouve pas de truc.
00:11:57Rassurément.
00:11:58Et pas une victoire du PSG, un truc comme ça.
00:12:00Ah ouais, j'avoue.
00:12:01Ça peut être pas mal.
00:12:02Genre sur un match...
00:12:03Une défaite de l'OM.
00:12:05Non, en vrai, le match de l'équipe de France récemment, France-Ukraine, on a pu y
00:12:12aller, on a pu être invités.
00:12:13Donc là, pour le coup, on s'est enflammé.
00:12:16C'était pas mal.
00:12:174-0.
00:12:18On a bien profité.
00:12:19Ouais, c'était cool.
00:12:20Moi, je ne me suis pas encore trop enflammé aujourd'hui, donc on va le faire ensemble.
00:12:23On va allumer le feu.
00:12:29Alors, les gars, la natation, c'est une histoire de famille un petit peu, j'ai envie de dire.
00:12:33Votre grand-mère, présidente de club.
00:12:34Votre mère, présidente du comité départemental des Yvelines.
00:12:37C'était une évidence, finalement.
00:12:39Vice-présidente de la FFN aussi.
00:12:40Vice-présidente de la FFN.
00:12:41Oui.
00:12:42C'était une évidence.
00:12:43Autrement dit, vous n'avez presque pas eu le choix.
00:12:45Ça s'est imposé à vous.
00:12:46Ouais, en fait, comme tu dis, c'est notre grand-mère qui dirigeait un club.
00:12:49Après, notre tante a nager.
00:12:51Notre grande-sœur a commencé à nager aussi.
00:12:53Donc, déjà, c'était un peu dans la famille.
00:12:56Du coup, notre grande-sœur, Elia, elle fait beaucoup de natation.
00:12:59Elle a commencé à faire des compétitions.
00:13:00Et Alex, du coup, deux ans derrière, pareil.
00:13:02Il s'y est mis.
00:13:03Direct, ils ont tous les deux kiffé, quoi.
00:13:05Ils ont nagé tous les deux à partir de 5 ans.
00:13:07Ils faisaient des compétitions à partir de 7 ans, quoi.
00:13:09Et moi, un peu plus compliqué.
00:13:11J'ai fait plein de sports et tout avant.
00:13:13Mais après, je me suis lancé.
00:13:14J'ai fait du...
00:13:16Du quinnitch.
00:13:18Du quinnitch.
00:13:20Du hobby horse.
00:13:21Non, je rigole.
00:13:22Non, j'ai fait de la capoeira.
00:13:24J'ai fait du trampoline.
00:13:28À un moment, j'ai fait de l'équitation aussi, mais pas très longtemps.
00:13:31Ah oui, c'est à l'avance.
00:13:32Ouais, j'ai essayé plein de choses.
00:13:33En vrai, la natation, c'est...
00:13:35On a de la chance, en fait, notre famille a été ultra présente.
00:13:37Elle est toujours ultra présente.
00:13:38Elle nous a toujours poussés à réaliser nos rêves.
00:13:41Moi, le rêve d'aller aux Jeux, je l'ai eu en 2012,
00:13:43quand j'ai vu les Jeux à Londres.
00:13:45Donc, j'avais 10 ans.
00:13:46Et ils nous ont toujours poussés à 200% là-dedans.
00:13:49Notre père, il venait nager le matin quand il nous accompagnait à la piscine,
00:13:52quand on s'entraîne deux fois par jour.
00:13:54Ma sœur, j'ai nagé longtemps avec elle.
00:13:56Le petit dernier, maintenant, Nolan...
00:13:57Il nage.
00:13:58Il est dans les meilleurs.
00:13:59Il a déjà les réflexes de grand, de se mouiller avant le bloc, de se taper et tout.
00:14:05OK.
00:14:06Donc, tout le monde est un peu dans le bain, maintenant, j'ai envie de dire.
00:14:09Et c'est cool parce qu'on aime ça et ça nous réunit sur des moments ultra forts,
00:14:14comme à Singapour, de pouvoir déjà visiter un super beau pays,
00:14:18plus en plus venir nous encourager en famille sur des compétitions de haut niveau.
00:14:23C'est incroyable.
00:14:24Les Jeux, pareil, à la maison, il y avait tout le monde.
00:14:26Il y avait notre maman qui était sur le bassin en tant que starter,
00:14:29donc qui donnait les départs.
00:14:30Ça, c'est un truc oufissime aussi, qu'on n'aurait pas pu penser il y a quelques années.
00:14:34Donc, ouais, non, ça nous fait graver des souvenirs tous ensemble
00:14:38et je pense que c'est ça qui est le plus fort.
00:14:41Parce que, par exemple, moi, je sais que je nage pour moi,
00:14:44mais ça me fait ultra plaisir de savoir que ça rend heureux et ça rend fiers
00:14:47les personnes qui sont proches de moi.
00:14:49Et du coup, de pouvoir vivre ça tous ensemble, c'est vraiment quelque chose de puissant, quoi.
00:14:54Et vous l'avez dit, celle qui a un peu initié le truc, c'est votre sœur, votre grande sœur, Eléa.
00:14:59Il y a un petit message pour vous, Eléa, tiens.
00:15:01Toujours le message.
00:15:02Toujours le message.
00:15:03Coucou !
00:15:04Je vous fais cette petite vidéo pour vous dire à quel point je suis tellement fière de vous.
00:15:07Vous êtes vraiment incroyables.
00:15:08Vous êtes tellement déterminés et persévérants.
00:15:11Vous avez toujours tous su mettre en place pour atteindre vos objectifs et ça marche.
00:15:15Vous avez fait vivre tellement, tellement d'émotions entre le stress avant la compétition,
00:15:20pendant la compétition, même toutes ces larmes que j'ai versées,
00:15:23que ce soit pendant les Jeux ou pendant toutes les autres compétitions.
00:15:27Et j'ai même quand même réussi à courir dans toute la piscine au jeu pour vous trouver ces fameux bob à l'effigie de la frige.
00:15:34Donc franchement, vous êtes tellement des modèles, que ce soit pour moi ou pour tous les autres.
00:15:38Et ça en gardant votre personnalité, votre humour un peu décalé, vos blagues incessantes qui m'empêchent de finir mes histoires au repas de famille.
00:15:46Et en gardant évidemment votre gentillesse, votre humilité et ce lien qui nous unit depuis toujours.
00:15:52Vous savez que vous pouvez tout le temps compter sur moi.
00:15:54Je vous aime tellement fort, je vous fais de gros bisous.
00:15:57C'est trop bien.
00:15:58Belle preuve d'amour de votre sœur.
00:16:00On l'aime fort.
00:16:01On l'aime fort aussi.
00:16:02On lui renvoie le message.
00:16:03Il n'a pas du tout pleuré à son mariage.
00:16:05Il a beaucoup pleuré.
00:16:06Je te crois.
00:16:07Il a beaucoup pleuré.
00:16:08La natation justement, les gars, vous l'avez dit un peu en intro d'émission, c'est un sport complet, un sport technique.
00:16:12Il y a beaucoup de choses à prendre en compte.
00:16:14L'appréciation des virages, les lignes d'eau.
00:16:17Avec votre handicap, avec l'albinisme oculaire, comment vous faites là actuellement ?
00:16:20C'est complètement ancré maintenant.
00:16:21Il n'y a même plus de questions à se poser.
00:16:23En fait, c'est, comme tu dis, beaucoup d'adaptations.
00:16:26Tu vois, quand on nage, déjà ça fait plus de dix ans.
00:16:29Je pense qu'on nage quasiment l'ex encore plus.
00:16:32Un vieux de la vieille.
00:16:34On a beaucoup d'adaptations.
00:16:36Surtout, par exemple, au début, ce qu'on disait tout à l'heure, le nystagmus,
00:16:39donc les yeux qui bougent tout le temps,
00:16:40c'est beaucoup de répercussions sur le corps qui bouge,
00:16:43qui tangent exactement.
00:16:46En fait, en adaptation, plus tu es droit, plus tu es aligné, plus tu vas vite,
00:16:50parce qu'il y a moins de frottements, donc c'est logique.
00:16:52En fait, ce genre de choses, c'est des trucs qu'on a pris en adaptation.
00:16:55Et maintenant, par contre, il y a des choses qui ne changent pas.
00:16:57Le fait qu'on n'ait pas, par exemple, les notions des distances.
00:16:59Ça m'arrive encore aujourd'hui de rater des virages, d'aller trop proche, trop loin.
00:17:04Je sais que j'ai beaucoup de mal.
00:17:06C'est trois ou quatre fois que ça m'arrive de rater des arrivées en pape.
00:17:10J'ai même raté une médaille au jeu à cause de ça.
00:17:13Donc, ça arrive.
00:17:15Et après, c'est ça aussi pourquoi on est en paralympique.
00:17:18Il y a des choses qu'on ne peut pas changer, malheureusement.
00:17:20C'est de la fatigue aussi.
00:17:21Après, il y a des trucs qu'on ne pense pas forcément.
00:17:24Mais le fait de forcer sur nos yeux, on force sur nos nerfs de optique,
00:17:28mais aussi du cou.
00:17:29Et on est souvent bloqués au niveau du cou.
00:17:31Et en fait, on a une fatigabilité qui est 30% supérieure environ
00:17:35à quelqu'un qui n'a pas de handicap.
00:17:37Et du coup, c'est une fatigue quand on s'entraîne deux fois par jour à gérer.
00:17:41On est moins performant sur le deuxième entraînement que les autres.
00:17:45On récupère moins vite.
00:17:46Ce qu'on fait à côté, les études, le fait de vivre une journée tout simplement,
00:17:50ça nous épuise plus vite et plus facilement.
00:17:52Donc, c'est des choses à mettre en place dans la préparation
00:17:55pour essayer de ne pas nous tuer au plein milieu de la préparation
00:17:59avec de la fatigue et tout.
00:18:01Donc, c'est sûr que c'est des choses auxquelles on ne pense pas.
00:18:03Et ça, c'est pour tous les handicaps.
00:18:05Là, je passe du nôtre parce que c'est celui que je connais le plus.
00:18:08Mais tous ceux qui ont handicap ont aussi cette dimension-là
00:18:11où si tu prends le handicap dans la vie quotidienne,
00:18:13en fait, ça a aussi ça qui impacte les performances dans l'eau
00:18:16ou sur la piste, peu importe quoi.
00:18:18Oui, exactement.
00:18:19Donc, voilà.
00:18:20Une question que je me pose, les gars, quand même, c'est qu'on joue au hand,
00:18:24on joue au basket, on joue au rugby.
00:18:26On joue pas forcément à nager.
00:18:28C'est pas le sport le plus ludique du monde.
00:18:30Non, c'est sûr.
00:18:31Qu'est-ce que vous aimez dans la natation ? Qu'est-ce qui vous fait kiffer ?
00:18:34Moi, ce qui me fait kiffer, c'est déjà, je pense que j'ai kiffé ça par rapport à mon handicap,
00:18:40déjà parce que j'avais des potes, j'avais des copains dans l'eau,
00:18:43j'avais un club et des coachs qui m'ont fait me sentir bien, qui m'ont aidé.
00:18:47Donc, je pense que ça aide quand tu es enfant, déjà, à avoir cet aspect-là.
00:18:50Et le fait d'être libre tout seul un peu, de flotter, il n'y a pas de résistance.
00:18:55C'est un sport de glisse.
00:18:56Donc, je trouve que c'est ultra plaisant.
00:18:58Et en fait, tu te prends ultra vite au truc.
00:19:01J'adore, moi, le fait de pouvoir avoir un rythme, essayer de relancer,
00:19:06enfin, plein de choses comme ça.
00:19:07Et il y en a qui kiffent la compétition, il y en a qui kiffent l'entraînement,
00:19:11il y en a qui kiffent les deux.
00:19:12Moi, je suis un peu des deux.
00:19:13J'adore, bien sûr, la compétition, me battre avec les autres.
00:19:16Mais je kiffe surtout l'entraînement, de me la donner
00:19:19et de sentir que ce que je fais, ça sert à quelque chose.
00:19:21Et je trouve que c'est ça qui est encore plus plaisant.
00:19:23Tu vois, Kylian a dû vivre pour sa première fois champion du monde,
00:19:26comme il racontait, de se dire, je suis champion du monde,
00:19:29mais c'est tout ce que j'ai mis en place, en fait,
00:19:31qui me fait que je kiffe le fait d'être champion du monde.
00:19:34Et du coup, c'est ça qui est plaisant, en fait, dans le sport.
00:19:37Ouais, c'est ça.
00:19:38Ouais, je suis d'accord.
00:19:39Mais moi, par exemple, c'était un peu plus différent
00:19:41parce que je n'ai pas eu ce truc dès le début
00:19:43de vraiment kiffer la natation.
00:19:45Comme je disais tout à l'heure, c'était un peu une à la famille.
00:19:47Donc, au final, j'ai quand même tombé dedans.
00:19:49Mais au début, j'ai nagé, j'ai arrêté.
00:19:55J'ai commencé à nager, ouais, à 3-4 ans, je savais déjà nager.
00:20:00J'ai arrêté vers mes 5 ans parce qu'en fait, je n'aimais pas.
00:20:04Je savais nager, on me mettait les brassards, la frite, la bouée,
00:20:07tout ce qui était possible pour m'empêcher de couler, quoi.
00:20:11Et ça m'a détesté de la natation.
00:20:14Ça m'a dégoûté, plutôt.
00:20:15Dégouté, ouais.
00:20:17Dégouté de la natation, l'eau était froide, en plus.
00:20:19Ça t'a détesté l'orthographe aussi.
00:20:21L'eau était froide.
00:20:22Ça se tire, ça se bonne.
00:20:23Je dégoûte, la France est aussi.
00:20:25Tu sais que c'est lui parler.
00:20:27Non, mais du coup, l'eau était froide.
00:20:31C'était un truc qui m'a bien marqué, ça.
00:20:33À Saint-Germain-en-Laye, il faisait très froid dans l'eau.
00:20:35Donc, ça aussi, ça m'a mis une barrière un peu.
00:20:38Et puis après, quand je suis revenu dedans, j'ai pu avoir d'autres coachs,
00:20:43comme dit Alex, des copains.
00:20:44Je pense que ça joue énormément.
00:20:46De se sentir bien là où on est, en fait.
00:20:49Juste, tu te sens bien, tu rigoles, tu as des copains.
00:20:52Ton entraîneur, ça se passe très bien, tu t'entraînes.
00:20:55Et du coup, au fur et à mesure, au début, je kiffais que les compétitions.
00:20:58J'étais très compétiteur, donc c'était vraiment que ça.
00:21:00Et l'entraînement, je m'ennuie un peu.
00:21:02Et récemment, depuis 3-4 ans,
00:21:04depuis que je suis rentré dans le groupe avec Alex, dans le groupe Elite,
00:21:07vu que justement, j'ai très ce truc de compétition,
00:21:10d'être quasiment dans les derniers,
00:21:13au final, en fait, ça m'obligeait à me donner à fond.
00:21:16Et j'ai trop kiffé ça de voir me surpasser à chaque fois
00:21:20et de voir me donner à 1000%.
00:21:22Et je pense que c'est ça qui m'a fait encore plus kiffer.
00:21:24Aujourd'hui, j'adore m'entraîner et c'est trop bien.
00:21:26Ouais, c'est rare.
00:21:27Il y a des athlètes, comme tu dis,
00:21:28qui sont des champions de la compétition
00:21:29et qui n'aiment pas l'entraînement.
00:21:30Et inversement, tu as des gens de l'entraînement
00:21:32qui n'arrivent pas à s'exprimer en compétition.
00:21:33Ouais, exactement.
00:21:34C'est pas mal d'aimer les deux.
00:21:35Et tout ça, ça vous a amené à disputer des compétitions de dingue,
00:21:38notamment les Jeux paralympiques.
00:21:40Votre premier souvenir, les gars, avec les Jeux ?
00:21:41Votre premier contact avec les Jeux ?
00:21:43C'était 2012, du coup, tu le disais tout à l'heure ?
00:21:45Ouais, en 2012, ouais.
00:21:46Carrément le relais 4x100 nages libres que les Français gagnent.
00:21:50À l'époque, je n'avais pas la connaissance des Jeux paralympiques.
00:21:53Oui, du coup, ok.
00:21:54Et je ne savais pas que je pouvais en faire aussi.
00:21:56D'accord.
00:21:57Et donc, c'était les Jeux olympiques en 2012,
00:21:59quand j'ai vu les Français faire champion olympique au 4x100,
00:22:02Manudou faire champion olympique au 50 nages libres aussi.
00:22:05Je me rappelle, j'étais tout l'été collé à ma télé
00:22:08pour regarder toutes les épreuves en natation déjà
00:22:12et les autres sports aussi.
00:22:13Et je me rappelle, j'avais un globe chez moi dans ma chambre
00:22:16et je m'étais imaginé le trajet entre Londres et Rio
00:22:20les 4 ans pour préparer les Jeux.
00:22:22Mais bon, j'avais 14 ans à Rio, donc ce n'est pas possible.
00:22:26Mais déjà, après Londres, ça a été un peu le déclic.
00:22:29Ouais, moi aussi, j'ai envie de faire des Jeux.
00:22:30Et je ne me suis jamais posé la question de…
00:22:32Enfin, je ne me suis jamais dit que je n'allais pas y arriver.
00:22:34Et en fait, je me suis toujours dit que c'est ça que je voulais faire,
00:22:37donc je vais y arriver et quoi qu'il arrive.
00:22:38Il n'y a pas eu de moment où je me suis dit,
00:22:40ce n'est pas possible, c'est trop haut, trop dur.
00:22:43Trop loin.
00:22:44J'ai toujours eu l'impression que…
00:22:45Enfin, j'ai toujours eu la conviction que j'allais y arriver.
00:22:47Et je pense que ça, c'est par exemple beaucoup l'entourage.
00:22:49Justement, aujourd'hui, on a tendance à essayer de rentrer dans des cases,
00:22:53des trucs, de se dire…
00:22:54Par exemple, quand un petit de 10 ans, tu avais du coup ?
00:22:58Ouais.
00:22:5910 ans, en 2012, je te dis, je veux faire les Jeux,
00:23:01je veux faire les Jeux olympiques dans 4 ans.
00:23:02Oui, on rigole souvent.
00:23:03Tu dis, mais…
00:23:04Bah non, juste fais les cours et arrête de parler de natation.
00:23:07Et je pense que c'est là où l'entourage a beaucoup joué.
00:23:09Et je pense que c'est ça qui change tout.
00:23:11Je pense qu'on peut…
00:23:12Tu as dû en voir avec tous les sportifs.
00:23:14Je pense que tous te disent la même chose,
00:23:16que l'entourage, c'est hyper important.
00:23:17Et ouais, c'est…
00:23:19C'est sûr, quand tu…
00:23:21On a la chance d'avoir eu des parents qui nous ont dit…
00:23:24Les cours, c'est important.
00:23:26Il faut que vous ayez des bonnes notes, que vous suiviez tout.
00:23:28Mais…
00:23:29Le sport, c'est…
00:23:30Il ne faut pas que vous lâchiez le sport pour ça, quoi.
00:23:33Ils nous ont toujours poussé à donner à 200% dans notre rêve.
00:23:36Et je trouve que c'est un peu, parfois, ce qui est dommage.
00:23:39Et…
00:23:40Parce que moi, quand je vais dans…
00:23:42On va dans des écoles et tout, pour partager notre expérience.
00:23:45Bah, j'essaye de toujours pousser les enfants à parcourir leurs rêves,
00:23:49quels qu'ils soient.
00:23:50Que ce soit dans l'art, le sport…
00:23:52Peu importe.
00:23:53Même un métier.
00:23:54Ouais.
00:23:55Qui est plus classique, quoi.
00:23:56Et…
00:23:57Je trouve que c'est dommage que…
00:23:58Ce soit moins mis en avant les rêves.
00:24:00Et de…
00:24:01La passion, quoi.
00:24:02Ouais, totalement.
00:24:03Ouais, je suis d'accord.
00:24:04C'est un sujet hyper intéressant.
00:24:05Moi, je me rappelle.
00:24:06Alors, ça a peut-être changé.
00:24:07Bon, je ne suis pas hyper vieux non plus.
00:24:08Mais quand j'étais au collège, tu vois, moi, je rêvais d'être sportif de haut niveau.
00:24:12Bon, je n'ai pas eu cette carrière, mais voilà.
00:24:14Et quand tu mets sportif de haut niveau, sur tes fiches à remplir au début d'année…
00:24:17Ah oui.
00:24:18On te dit clairement, ce n'est pas un métier.
00:24:20Ouais, c'est ça.
00:24:21On ne veut pas faire ça.
00:24:22Ça n'existe pas.
00:24:23Parce qu'il y a aussi une considération…
00:24:24Même si tu mets, je veux être heureux, on va te dire, mais c'est quoi ça, être
00:24:27heureux ?
00:24:28Non, puis même genre, par exemple, un truc con, mais genre astronaute, par exemple, il
00:24:32y en a plein qui rêvent d'être astronaute et on leur dit, bah arrête, fais comptable.
00:24:35Non, mais c'est vrai que le système éducatif essaye de…
00:24:41Oui, c'est ça.
00:24:42De te limiter.
00:24:43De garantir la réussite.
00:24:45En fait, c'est un moule, quoi.
00:24:46Ouais, sécurité, ouais.
00:24:47Si tu fais un moule, tu n'es pas dans le truc, quoi.
00:24:49En fait, ils te mettent une sécurité, parce que par peur d'échouer, quoi.
00:24:52Mais c'est bien important d'échouer aussi.
00:24:54C'est ça.
00:24:55Mais vous avez bien fait de croire en vos rêves.
00:24:56Bon, Rio, en effet, c'est un peu juste.
00:24:58Dans le planning, il y avait un petit problème.
00:25:01Tokyo, par contre, ça le fait.
00:25:02Et là, Tokyo, en plus, c'est le Japon.
00:25:04C'est un pays, toi, que tu aimes tout particulièrement.
00:25:06Ah, je kiffe, ouais.
00:25:07C'était la première fois, là, à Tokyo, que tu allais au Japon ?
00:25:08Tu avais déjà…
00:25:09Bah, à Tokyo, ouais.
00:25:10Mais du coup, plein Covid quand on y était.
00:25:11Oui, par contre, oui.
00:25:12Et du coup, bah…
00:25:13Pas le kiff total.
00:25:14Au Japon, dans la chambre, quoi.
00:25:15Le Japon.
00:25:16Tu le voyais dans la fenêtre.
00:25:17Ah ouais, c'est vrai que j'avais oublié.
00:25:18C'était moins sympa.
00:25:19Mais ouais, ouais, c'était kiffant, quand même.
00:25:21On a eu la chance d'aller à Kanazawa sur la stage de préparation avant les Jeux.
00:25:25On a eu la chance d'être à Tokyo, sur le village et tout.
00:25:28Les Japonais étaient ultra sympas, même s'il y avait tous les tests PCR tous les matins.
00:25:33Mais voilà, c'est sûr que… bah, c'est différent, quoi.
00:25:36Déjà, il n'y a pas le…
00:25:37Déjà, il n'y a pas le public.
00:25:38Et c'est sûr que par rapport à France, quand c'est le public français, voilà, c'est décuplé, quoi.
00:25:43Toi, tu n'y étais pas.
00:25:44Du coup, tu n'as pas fait le déplacement.
00:25:45Non, je me levais à 4h du mat pour regarder ses courses.
00:25:48Ils étaient censés venir, la famille.
00:25:51On avait réservé tout.
00:25:52Et finalement, Covid…
00:25:53Ça, ça a été dur.
00:25:54Toi, dans ta performance, dans ta façon d'appréhender la compétition, de ne pas avoir
00:25:59aussi tout ton entourage avec toi ?
00:26:01Honnêtement, je ne me souviens plus très bien.
00:26:02Mais je me souviens que le premier jour, je fais la première finale au jeu de ma carrière,
00:26:06de ma vie.
00:26:07Je fais 4ème à 1 centième, au 100 papillons.
00:26:10Donc, je sais que moi, ça avait été dur à gérer.
00:26:13Mais je sais que pour mes parents aussi, enfin, ils avaient…
00:26:16Ils ne savaient pas trop, en fait, avec le décalage horaire.
00:26:18Et vu que je ne peux pas trop leur envoyer beaucoup de messages et beaucoup les appeler,
00:26:21ils ne savaient pas trop quoi faire, comment réagir.
00:26:23Et moi, heureusement, j'avais mon prépa mental et tout pour quand même ressurgir.
00:26:26Et eux, ils m'ont quand même beaucoup aidé.
00:26:28Mais ouais, ça n'a pas été facile tout le temps.
00:26:31Mais bon, après, ça reste les Jeux.
00:26:32Enfin, on ne va pas se plaindre d'être…
00:26:33Oui, puis tu prends quand même deux médailles, quoi.
00:26:34Tu prends le bon sur le 400 nages libres et l'argent sur le 204 nages.
00:26:37Tu rentres quand même dans un cercle assez fermé des médaillés paralympiques à 19 ans.
00:26:42C'est ça ? Tu as 19 ans à Tokyo ?
00:26:43Ouais, c'est ça, ouais.
00:26:44Décidément, c'est quand même exceptionnel.
00:26:46Tu t'en es tout de suite rendu compte que là, ça y est, tu rentrais dans un,
00:26:48comme je dis, un cercle vraiment assez fermé, finalement.
00:26:51Très jeune.
00:26:52Non, en vrai, pas tellement.
00:26:54Oui.
00:26:55Là où je m'en suis vraiment rendu compte, c'est qu'en fait,
00:26:57je considère que j'ai eu la chance de performer au bon moment.
00:27:00Le fait de faire des médailles au Jeux à Tokyo
00:27:03et après de faire champion du monde en 2022 et en 2023.
00:27:06En fait, il y a eu tout l'élan pour Paris 2024, des médias, des sponsors, des partenaires et tout ça.
00:27:13Et du coup, j'étais dans le bon wagon, du mec qui a réussi à perfer au bon moment.
00:27:17Et du coup, j'ai pas été…
00:27:19Un opportuniste en fait.
00:27:20Mais non, c'est pas ça.
00:27:21Sur le sport, il y a de la chance.
00:27:23Bien sûr.
00:27:24Il y en a qui rêveraient de faire les Jeux en France.
00:27:25Et nous, on a eu la chance d'avoir le bon âge et le bon niveau de performance
00:27:29au moment où on peut faire les Jeux en France.
00:27:30Et c'est pareil.
00:27:31La vie, c'est du travail, mais t'as aussi de la chance parfois et tu peux rien y faire.
00:27:34C'est clair.
00:27:35Et du coup, le fait d'avoir cette…
00:27:37La chance, ça se crée, Alex.
00:27:39Quelle influenceur !
00:27:42Mais non, mais du coup, quand je suis rentré des Jeux de Tokyo,
00:27:45j'ai eu beaucoup plus d'opportunités grâce à mon sport, grâce à mes résultats
00:27:49que si ça avait par exemple été 20 ans en avance pour les Jeux para.
00:27:54Et toi, du coup, c'est à ce moment-là, Kylian aussi, que tu te dis,
00:27:57moi, dans 3 ans du coup, parce que les Jeux ont lieu en 2021 avec le Covid,
00:28:01tu te dis, dans 3 ans, je serai de la partie, je serai à Paris avec le frangin,
00:28:04je vais vivre aussi tout ça ?
00:28:06Ouais, ouais, c'est vrai que je…
00:28:07On lui va le vivre.
00:28:08Ouais, c'est vrai que c'est un truc que je m'étais dit…
00:28:11Je m'en rappelle, quand il avait fait Tokyo, ça m'avait vraiment bien motivé.
00:28:15Je m'étais dit…
00:28:16Bien motivé, c'est tout.
00:28:17Ah ouais.
00:28:18Juste ça.
00:28:19Ouais, ça m'avait…
00:28:20Un petit frisson de motive.
00:28:21Non, en vrai, je m'étais dit qu'effectivement, je me donnais pour objectif Paris
00:28:26parce que je voulais vivre aussi les Jeux à Paris.
00:28:28Et je m'étais dit, en fait, c'est quand même la seule fois où certainement
00:28:31dans ta vie, il y aura les Jeux à Paris, donc il faut que tu le vives.
00:28:34Et pour honnête, l'objectif, c'était vraiment de me qualifier.
00:28:37Je me suis dit, je vais tout donner.
00:28:39Et objectif, me qualifier.
00:28:41Évidemment, dans ma tête, je m'imaginais champion paralympique dès 2024.
00:28:45Mais c'était vraiment objectif.
00:28:47Je me voyais qualifier.
00:28:48Je me disais déjà, ce serait exceptionnel et tout.
00:28:51Et un an avant…
00:28:53Enfin déjà, trois ans avant, je me disais, ça va être compliqué de se qualifier quand même.
00:28:57Il va falloir bien que je progresse sur ces trois prochaines années.
00:29:00Un an avant, je me rends compte que j'ai quand même bien progressé,
00:29:03que je commence à bien me rapprocher des temps et tout.
00:29:06Et du coup, je fais une médaille en 2023.
00:29:09Ouais, en championnat du monde.
00:29:11Première médaille internationale 2023.
00:29:13Je fais médaille de bronze.
00:29:15Je me disais, ça sent bon quand même pour l'année prochaine.
00:29:17Ça sent pas le roux aussi.
00:29:19Et c'est là, je m'étais dit vraiment, objectif, aller faire une médaille avec Alex au jeu.
00:29:24Et c'est ce que j'ai réussi à faire.
00:29:26Et franchement, je suis hyper fier parce que j'aurais…
00:29:30Enfin, c'est pas que j'aurais pas parié là-dessus parce que je croyais en moi quand même.
00:29:34J'ai toujours cru en moi et tout ce que je pouvais faire.
00:29:36Mais disons que c'était un…
00:29:39Comme dit Alex, c'était aussi de la chance.
00:29:41Il y a aussi ça.
00:29:43C'est qu'en fait, je me suis dit, je me donne à 100%.
00:29:45Et la médaille, soit elle viendra, soit elle viendra pas.
00:29:47Dans tous les cas, si je fais mon meilleur temps que j'éclate, je serai toujours content.
00:29:50Et j'ai réussi à avoir une médaille de bronze à très peu.
00:29:53Parce que le quatrième est juste derrière.
00:29:55Et je le passe devant au dernier 50, quoi.
00:29:57C'est ça.
00:29:58J'ai tout donné.
00:29:59Je pense que c'est beaucoup le fait d'avoir les Jeux en France qui m'a aidé à avoir cette médaille.
00:30:03Et je pense que ça fait un bon début de carrière.
00:30:06Ah ouais, c'est clair.
00:30:07Avec ce podium partagé, du coup.
00:30:08Podium partagé, ça s'est pas seulement passé juste aux Jeux aussi.
00:30:12Il y a eu d'autres compétitions où vous avez partagé des podiums.
00:30:15On a fait un petit visuel, tiens, pour illustrer un petit peu tout ça.
00:30:17Il y a eu trois podiums partagés entre frangins sur des compétitions de référence.
00:30:21Il y a eu les Mondiaux à Manchester en 2023.
00:30:24Il y a eu les Jeux de Paris 2024.
00:30:26Et puis les Mondiaux de Singapour.
00:30:27Vous y ressortez depuis pas longtemps en 2025.
00:30:29Ouais, c'est ça.
00:30:30J'ai choisi de prendre ces trois images pour vous demander tout simplement.
00:30:33Et le choix va être compliqué.
00:30:34Peut-être.
00:30:35Peut-être pas.
00:30:36Mais quel est le meilleur podium que vous avez partagé ensemble, les gars ?
00:30:39Pour moi, je trouve que c'est facile.
00:30:42Oui, c'est vrai que j'ai dit que c'était compliqué, mais bon.
00:30:45Je pense que c'est les Jeux.
00:30:47En fait, le top 3, je dirais que c'est les Jeux en premier.
00:30:50Oui.
00:30:51Les Championnats du Monde 2023 et les Championnats du Monde 2025.
00:30:55D'accord.
00:30:56Parce qu'en fait, les Jeux, au-delà de la médaille, c'est juste ce moment où on vit.
00:31:02Par exemple, on se regarde sur le podium et tu as 20 000 personnes qui crient notre nom.
00:31:08Tu te dis, c'est quand même un truc unique.
00:31:10Ouais, il disait ça.
00:31:11Il disait quoi ?
00:31:12Kylian, pas Alex !
00:31:13Oui, bien sûr.
00:31:15J'aurais été un truc comme ça.
00:31:16Non, mais en vrai, quand tu vois ça, c'était…
00:31:18En fait, c'est ça plus l'ambiance, le sentiment de…
00:31:21Genre, les gens te remercient pour ce que tu as fait.
00:31:23Et ça va au-delà de la natation, ça va au-delà du sport.
00:31:26C'est que pendant cinq minutes, on a mis un sourire sur les gens.
00:31:30Et ça, tu dis, ça fait plaisir d'avoir…
00:31:33Et Macron n'a pas réussi.
00:31:35Ok.
00:31:36Du coup, Manchester, tu choisis en deuxième parce que c'est le premier finalement ?
00:31:40C'est le premier et Alex fait l'or.
00:31:42Oui, c'est ça.
00:31:43À peine j'arrive, on saute dans les bras.
00:31:45Première Marseillaise, c'est celle avec Alex.
00:31:47C'était un moment particulier aussi.
00:31:49C'était incroyable.
00:31:50Mais c'est sûr que moi, les Jeux de Paris, c'était un truc de fou.
00:31:53Le podium, c'était dingue.
00:31:54Quand on sort de l'eau, c'est dingue.
00:31:55Mais moi, j'ai toujours la frustration de ne pas avoir gagné sur les Jeux.
00:31:58C'est sûr que c'est un peu plus compliqué.
00:32:01Mais je suis tellement fier pour Kylian de ce qu'il a accompli.
00:32:04Et en fait, quand tu fais le tour de la piscine après avec les médailles et que les gens, ils sont dingues.
00:32:11Les gens te rendent ce que tu as amené.
00:32:13En fait, tu te prends une claque de « wow, c'est possible ».
00:32:18Même nos parents, quand ils entendent « Alex, Kylian » dans les gradins, ils se disent « wow, c'est nos enfants ».
00:32:26Ça doit faire trop bizarre.
00:32:27Et du coup, même nous, à vivre, c'est… je ne sais même pas quoi me décrire.
00:32:31Parfois, le truc qui m'a le plus choqué, c'est le bruit, le niveau sonore.
00:32:35Et je n'arrive même pas à le récréer dans ma tête.
00:32:37Mais je sais que quand tu respirais, tu entendais un fond sonore de fou.
00:32:42Et justement, quand vous êtes dans la course, le cas de sonnage libre,
00:32:45vous arrivez à prendre ce que vous donne le public, à se transcender avec ça ?
00:32:51On ne l'entend pas vraiment ?
00:32:53Moi, j'entends « on dort de l'eau ».
00:32:54Et je sais que je suis dans la piscine des jeux.
00:32:57Et en fait, tu gardes le truc de quand tu es derrière le plot, quand tu rentres derrière le plot.
00:33:02Et que tu entends tout le monde.
00:33:04Et nous, on ne les voit pas.
00:33:05Mais on a quand même les couleurs et tout, des drapeaux qui bougent, des gens et tout.
00:33:10Et on sait que le bruit vient de eux, des personnes qui sont debout et tout.
00:33:13Et c'est ça en fait que tu gardes pendant toute la course.
00:33:17Et quand tu arrives, tu entends vraiment presque…
00:33:20T'es sourd tellement.
00:33:21T'as l'impression que tu as une explosion de trucs.
00:33:23En plus, vous avez pu vous imprégner un peu de l'ambiance avant les Jeux paralympiques.
00:33:27Parce que je crois que vous étiez allé voir Léon Marchand pendant les Jeux Olympiques
00:33:30pour voir aussi un peu l'ambiance, le public.
00:33:32Tu imprégnais tout ça.
00:33:33On avait vu la victoire sur 204 nages et on avait vu la médaille de bronze de Florent.
00:33:39Et déjà, là, tu prends un petit coup de…
00:33:41Une petite montée d'adrénaline.
00:33:42Mais par rapport à quand tu es en dessous, ça n'a rien à voir.
00:33:45En fait, le truc, c'est que quand tu es dans les gradins, tu cries,
00:33:48les gens à côté de toi crient, tu t'entends quasiment que ça.
00:33:51Alors que quand tu es vraiment en bas du bassin, toi, tu ne cries pas, logique.
00:33:55Tu ne vas pas rentrer sur le bassin en criant.
00:33:57Mais tu te prends ce truc de 20 000 personnes qui te crient dessus en mode
00:34:03Allez, je défense tout.
00:34:04Non, je crois que c'était…
00:34:05Ouais, 17 000, tout comme ça.
00:34:06On arrondit.
00:34:07Ça reste dingue.
00:34:08C'est énorme.
00:34:09Pour faire une petite comparaison, quand, par exemple, vous faites des mondiaux à Singapour,
00:34:12il y a combien de personnes dans les tribunes ?
00:34:14Juste pour que les gens se rendent compte un petit peu, tu vois.
00:34:16Bon, je pense qu'on était quoi, 200 ?
00:34:18Max 200, 300.
00:34:19Ouais, c'est ouf du coup, vraiment.
00:34:21C'est ouf parce qu'en plus, à Singapour, c'était ultra bien organisé.
00:34:24Et je pense que les gens auraient bien aimé venir.
00:34:27Et il y a eu de la pub dans les rues, dans la ville et tout.
00:34:32Et ce que je trouve dommage, c'est qu'on n'utilise pas assez les réseaux sociaux,
00:34:38que ce soit au niveau fédéral, au niveau, je ne sais pas, médias, je n'en sais rien.
00:34:43Mais on n'est pas assez pour prévenir à l'avance les gens qu'il y a.
00:34:47Parce que je sais que, bah, sur les Jeux Olympiques, moi, j'espérais qu'ils soient remplis.
00:34:52Et finalement, c'était rempli tous les jours, matin et soir.
00:34:55Et les gens qui venaient avaient tous le même.
00:34:57Les gens qui sont venus, qu'on ne connaissait pas et qui, eux, ne connaissaient pas forcément le para,
00:35:02peu importe le sport, ont toujours eu le même discours quand ils nous en ont parlé.
00:35:07C'est de dire, bah, en fait, nous, on a vibré autant que pour les Jeux Olympiques.
00:35:11On a vu des gars et des filles qui se surpassent et qui font des podiums.
00:35:15Enfin, pour la France, en plus, quand c'est...
00:35:17On est un peu chauvin, quand c'est pour les Français, on est d'autant plus boostés qu'on ne peut pas encourager.
00:35:22Et donc, je trouve que si, à l'avenir, il y a une compétition en France, un championnat d'Europe, un championnat du monde,
00:35:26ou même, bah, j'espère, les Jeux Olympiques de 2030 en ski, enfin, jeudi hiver, bah, qu'il y aura la même ambiance.
00:35:32Et j'espère qu'on va continuer à créer, bah, ce qu'on avait espéré avec l'Héritage 2024.
00:35:37Et je pense que le fait de passer par là, c'est pas juste pour avoir des gens dans les gradins pour nous.
00:35:44Parce que, certes, ça nous fait plaisir.
00:35:45Mais le plus important, c'est que les gens dans les gradins qui viennent, déjà, ça leur crée du bonheur, comme disait Kylian.
00:35:50Et en plus, ça leur permet de se rendre compte que tu peux avoir un handicap et tu peux faire des choses.
00:35:55Et pouvoir vivre tes rêves et de faire des trucs bien. Et donc, ça leur permet de pouvoir, bah, et aux enfants, bah, comme moi, en 2012,
00:36:02de pouvoir créer des rêves, des passions. Et donc, je trouve que c'est important de pouvoir, bah, promouvoir les compétitions de haut niveau.
00:36:12Parce que ça aide aussi aux personnes handicap, après, de se mettre à faire du sport et pas forcément du haut niveau.
00:36:17Ça, c'est pas ceci. Mais tant que des personnes qui sont en situation de handicap se bloquent pas en disant, bah, j'en sais rien, c'est pas possible.
00:36:23Par exemple, nous, je sais pas, l'escalade à l'école, bah, on voit pas la 3D, on voit pas la distance.
00:36:27Et vu que nos parents et notre famille nous ont toujours poussés à nous considérer comme des personnes qui n'ont pas de handicap, bah, on faisait de notre mieux.
00:36:34Et si c'était pas ouf, bah, au pire, c'était pas ouf. Mais au moins, on avait kiffé d'être à notre niveau, quoi.
00:36:39Ouais. Ouais, je suis d'accord. Et puis, justement, pour donner un exemple de ce que dit Alex, c'est qu'une fois, on avait fait une intervention avec quelqu'un,
00:36:46et il y a quelqu'un qui était venu nous voir et ça nous avait beaucoup touchés et tout ce qu'elle nous avait dit.
00:36:49Et en fait, elle nous avait dit, je suis venu voir au jeu. Je suis venu voir au jeu sans trop d'attente, quoi, finalement.
00:36:55Et elle a eu un accident, il me semble, de voiture, quelque chose comme ça.
00:36:58Elle s'était bloquée le coude. Enfin, il y avait une changement physique.
00:37:03Une pathologie, quoi. Une pathologie, un changement physique, quoi.
00:37:05Et elle nageait avant. Elle n'y allait plus. Elle n'allait plus nager puisqu'elle avait honte.
00:37:10Elle avait honte de nager, de son corps, du regard des autres. Et elle a dit, depuis que je vous ai vus au jeu,
00:37:15pas que nous, mais aussi toute l'équipe de France, elle a dit, en fait, je retourne nager et je m'en fous, en fait,
00:37:20parce que ça lui a donné ce truc de j'ai envie de nager, j'ai envie de faire, même si ce n'est pas du sport de niveau.
00:37:26Le but, c'est aussi du sport loisir. Le sport, c'est hyper important dans la vie. Et je pense que ça, quand tu te prends ce truc de retour,
00:37:33parce que autant tu le sais, mais quand quelqu'un te le dit face à face, tu te dis, en fait, moi, ça m'a permis de refaire ça,
00:37:39tu te dis, là, j'ai changé la vie de quelqu'un. Tu te dis, j'ai changé la vie de quelqu'un, alors que moi,
00:37:45honnêtement, je fais de la natation, c'est pour moi. Je veux dire, quand je nage au jeu, c'est pour moi, je prends du plaisir pour moi.
00:37:51Et te dire que tu renvoies des bonnes choses et des gens, ça peut leur changer leur vie, tu te dis, c'est incroyable.
00:37:58Et au-delà des gens qui, par exemple, ont un handicap, il y a beaucoup de gens qui sont venus voir les Jeux Paralympiques
00:38:04en étant valides, etc., qui nous ont dit, en fait, pas forcément quand tu vois des Français, mais par exemple,
00:38:09le Brésilien Gabriel Santos, quand tu le vois nager, et même nous, ça nous impressionne.
00:38:14Il dit, en fait, quand tu vois ça, que le mec a autant de résilience, tu dis, bah, dans mon taf, alors que j'ai un problème, machin,
00:38:19et moi, j'ose me plaindre, je donne ma fin pour ça, en fait. Et c'est ça, c'est de te dire, bah, en fait, au bout d'un moment,
00:38:24il faut croire en ce qu'on fait et se donner à 1000%. Et ça, je trouve, c'est hyper important, que ce soit le sport de haut niveau, tout court,
00:38:30mais pour moi, en disport, ça rajoute aussi quelque chose de, tu vois, des gens qui n'ont pas forcément été gâtés par la vie, on va dire.
00:38:37Non, mais c'est vrai. C'est un début, je veux dire, des gens qui ont des problèmes.
00:38:40Le handicap, en fait, c'est-à-dire, tu n'as pas le choix de l'avoir. Il y a personne qui a voulu l'avoir.
00:38:44Et pourtant, ils se donnent à fond pour faire quelque chose d'incroyable.
00:38:47Le fait de faire du sport de haut niveau, ça donne plus facilement l'image de, bah, t'es une personne normale qui fait du sport.
00:38:55Alors que c'est vrai que, bah, c'est dommage, mais du coup, bah, la plupart des personnes en situation de handicap,
00:39:02subissent leur handicap alors qu'ils ont juste envie de faire les trucs qui les passionnent, ou un travail normal,
00:39:07ou une vie de famille normale, ou une vie de tous les jours normale, quoi. Ils n'ont pas envie d'être juste considérés comme la personne handicapée, quoi.
00:39:12Ouais. Ouais, je suis d'accord. C'est vrai que c'est fou, moi, je trouve de... Je sais que Teddy Riner avait dit,
00:39:17juste avant que les Jeux Paras démarrent, il avait comparé les athlètes paralympiques à des super-héros.
00:39:21Ça avait pu être appris par certaines personnes. Ouais, ouais.
00:39:24Moi, après, je comprends, parce que pour moi, là où vous êtes des super-héros, c'est surtout parce que vous avez, en fait, des super-pouvoirs de...
00:39:29Non, mais c'est vrai. De rien.
00:39:31Des pouvoirs de merde. Super-héros.
00:39:34Mais non, mais si tu veux, de donner du bonheur aux gens, de procurer du bonheur aux gens,
00:39:40de changer la vie des gens grâce à votre sport, grâce au fait de nager, moi, je trouve ça dingue.
00:39:45Tu vois, moi, je fais un métier, j'adore mon métier, mais je ne change pas la vie des gens du tout.
00:39:48Je ne procure pas du bonheur et de faire ce que vous faites...
00:39:51Peut-être, mais je trouve que c'est assez dingue, en fait, cette faculté.
00:39:56Et vous vous en rendez même pas compte parce que vous, vous faites...
00:39:58Ça nous dépasse, en fait.
00:39:59Ouais, voilà, ça vous dépasse.
00:40:00Quand nous, on le voit, quand les gens nous en parlent...
00:40:02C'est vraiment gentil.
00:40:03Mais c'est vrai que la phrase de Teddy Riner, moi, je ne sais pas trop quoi penser, honnêtement.
00:40:07Enfin, je trouve ça...
00:40:08Je pense que c'est bienveillant de sa part.
00:40:10C'est surtout bienveillant.
00:40:11Et surtout, enfin, je pense que là où ça a pu être mal pris par certains, c'est que tu considères juste comme une personne normale.
00:40:18Mais il vaut mieux, à l'heure actuelle, où le monde para et tout, c'est moins médiatisé, moins mis en avant,
00:40:23qu'un athlète français de ce calibre-là dise des choses ultra positives de nous que l'inverse.
00:40:29Bien sûr.
00:40:30Tu disais, les athlètes para, c'est des peintres.
00:40:34C'est des saxophonistes.
00:40:36Genre, je préfère qu'ils disent qu'on est des super-héros qu'ils n'en aient rien à faire.
00:40:41En fait, je comprends ce qu'il veut dire par le fait de, malgré quelque chose...
00:40:45En fait, c'est un fait.
00:40:46Par exemple, je parle de moi, je suis né, comme disait Alex, on n'a pas le choix.
00:40:49Tu commences, tu as dit toutes ces petites choses de toute ma vie scolaire, j'ai toujours été premier rang.
00:40:54Tu dis, tu vois, ce genre de choses, je n'ai pas connu derrière moi à discuter, à faire des bêtises.
00:40:58Enfin si, j'en faisais devant, mais du coup, je me disais direct.
00:41:01Tramé direct.
00:41:02Ce genre de choses, c'est quand on a commencé, aujourd'hui, on a beaucoup d'adaptations, donc c'est cool.
00:41:06Mais quand on a commencé à l'école, on avait un énorme bureau qui s'inclinait.
00:41:12On avait une caméra qu'on mettait derrière, que notre maman venait installer tous les matins pour filmer le tableau pour qu'on voit.
00:41:18On avait des énormes blocs en bliop avec des grosses feuilles.
00:41:22En fait, c'est plein de trucs où tu te sens différent, tu vois.
00:41:25Et je pense que c'est ça, que malgré cette différence, là où l'entourage nous a beaucoup aidé, comme disait Alex tout à l'heure, où malgré ces différences, on s'est donné à fond et on ne s'est jamais considéré comme quelqu'un d'avoir quelque chose en moins.
00:41:35Mais après, ça, c'est aussi les gens qui te le renvoient, les gens qui ont un handicap.
00:41:38Nous, on va dire, on a cette chance d'avoir un handicap qui, quand même, est moins visible et parfois aussi une malchance parce que du coup, les gens ne nous voient pas.
00:41:46Oui, ils te disent, oui, mais toi, il est où, tu n'as rien.
00:41:49Oui, c'est ça.
00:41:50Et là, ça arrive souvent.
00:41:51Non, mais ça arrive souvent.
00:41:52Et je pense que, oui, ça, c'est les gens.
00:41:55Malheureusement, les gens jugent beaucoup.
00:41:57Et en fait, je pense que quand toi, tu n'es pas forcément sûr de toi, quand tu as déjà quelque chose qui ne te met pas forcément à l'aise dans ton corps, dans ta manière de vivre et tout,
00:42:06je pense que c'est important d'avoir, par exemple, le sport, ça va énormément aider à te sentir mieux.
00:42:10Et je pense que c'est ce message qu'il faut transmettre.
00:42:13Au-delà du, par exemple, faites du sport de niveau.
00:42:16C'est bien.
00:42:17Juste, faites du sport.
00:42:18Faites quelque chose, s'il vous plaît.
00:42:21Faites votre passion.
00:42:22Si c'est être peintre.
00:42:23Si c'est être peintre.
00:42:24Tu peux être peintre.
00:42:25Oui, c'est ce que c'est peintre.
00:42:27Non, mais parce que tu disais tout à l'heure, on est des peintres.
00:42:29On est des peintres.
00:42:30On peut dire une heure, Kadhi.
00:42:31Les peintres, ça transforme tout.
00:42:32Raconte les comptables.
00:42:33Raconte les comptables.
00:42:34Je vais dériver un peu, les gars, parce qu'on n'aura peut-être pas le temps de tout aborder, mais il y a des sujets qui…
00:42:37Non, non, mais c'est hyper intéressant.
00:42:39Il y a des sujets qui m'intéressent quand même d'aborder avec vous.
00:42:42Le handicap, est-ce que vous trouvez que c'est encore trop tabou pour, par exemple, les valides, quand on vous parle de votre handicap,
00:42:49la façon de vous poser des questions sur ça, la façon d'aborder la chose.
00:42:52Est-ce que vous trouvez qu'on prend encore trop de pincettes, qu'on n'est pas assez à l'aise avec le sujet ?
00:42:57Franchement, moi, après, comme Niken, on n'a pas un handicap qui peut…
00:43:03Désolé du terme, mais il y en a où il y a assez des handicaps où les gens peuvent être surpris, choqués,
00:43:08du fait de n'avoir jamais vu, je ne sais pas, quelqu'un qui a un membre tourné,
00:43:11quelqu'un qui a été brûlé au troisième degré, des choses que tu vois rarement.
00:43:16Mais je pense que tant que c'est dans une démarche bienveillante, il n'y a pas de mauvaises questions,
00:43:22sauf si tu sens que la personne en face, elle n'est pas du tout réceptive.
00:43:25Mais si tu poses des questions pour te foutre de la gueule de la personne, forcément, ce n'est pas grave.
00:43:29Mais si c'est une question dans la bienveillance, sauf si c'est à 5 centièmes de la journée,
00:43:34où du coup, tu comprends, la personne n'a plus trop envie de répondre.
00:43:38Mais après, je ne parle peut-être qu'à mon nom, peut-être qu'il y a des gens qui se dérangent,
00:43:42mais je pense que je préfère informer quelqu'un qui a envie de savoir, et au moins essaie,
00:43:48que de quelqu'un qui te regarde bizarrement parce qu'il ne sait pas, il ne comprend pas, il ne veut pas savoir, un truc comme ça.
00:43:54Et je trouve que c'est là où ça peut aider.
00:43:58Par exemple, c'est avant, on avait des championnats de France qui étaient mixtes entre valides et para.
00:44:03Et je trouve ça, c'était pas mal parce que du coup, ça permettait aux nageurs valides de voir à quoi ça ressemblait le handicap.
00:44:08Et aux nageurs para, parce que mis à part, entre guillemets, il y a ceux qui sont en équipe de France, ils savent très bien comment il faut s'entraîner pour le faire.
00:44:17Mais on a encore du mal à montrer aux jeunes comment il faut s'entraîner, à quelle intensité.
00:44:23Et du coup, de voir des valides, quelles performances ils peuvent faire, ça peut aussi motiver certains à se dire, ok, genre, il faut donner tout ça pour mériter d'être à ce niveau-là.
00:44:33Je suis en même temps d'accord.
00:44:35Par exemple, un exemple, mais nous, on prend souvent le taxi, enfin le Uber, etc. parce que du coup, on ne peut pas conduire.
00:44:41Et par exemple, souvent, moi, je regarde mon téléphone très proche parce que je ne vois pas.
00:44:45Et il y a souvent deux types de réponses, c'est soit on me demande gentiment pourquoi tu regardes ton téléphone très proche et tout.
00:44:52Ou une blague, tu vois, par exemple, il y en a beaucoup qui me disent, fais attention, tu n'abimes pas les yeux, etc.
00:44:57Et ça, moi, ça ne me dérange pas du tout parce que je me dis, en fait, derrière, je l'explique, je dis, je suis malvoyant, c'est pour ça que je fais ça.
00:45:03Parfois, c'est chiant d'expliquer.
00:45:04Parfois, c'est chiant d'expliquer, mais quand c'est bienveillant, quand c'est bienveillant, tu le fais quand même parce que c'est trop long.
00:45:10Ça dépend des fois, mais c'est comme tout dans la vie, quoi, quand on pose une question où tu n'as pas envie de répondre parce que c'est sur ton perso, c'est impressionnant.
00:45:17Mais après, il y a des manières de le demander, en fait, c'est juste ça.
00:45:21Il y en a, ils sont plus lourds, il y en a, ils sont plus gentils. Tu as plus envie de répondre au celui qui est plus gentil.
00:45:25Des gens à l'école qui disaient, ouais, tu as du soleil, il n'y a pas de lumière, il n'y a pas de nuages et tout, qu'est-ce que tu fais ?
00:45:30Ça, par exemple, c'est méchant.
00:45:31Moi, j'ai l'impression qu'en tant que valide, moi, j'ai l'habitude aussi d'avoir des athlètes para en plateau, tout ça.
00:45:39Mais tu vois, je pense qu'il y a beaucoup aussi de personnes valides qui ont du mal avec ce sujet, sont gênées de l'aborder.
00:45:45Alors que, tu vois, moi, je sais que…
00:45:47Mais tu n'as pas envie de blesser la personne qui est en face aussi.
00:45:49Ouais, c'est ça, mais je sais que, par exemple, vous, vous avez beaucoup d'humour.
00:45:51J'ai lu que toi, tu étais surnommé, enfin, tes coéquipiers en équipe de France se surnomment le Big Le, vous donnez des surnoms aussi liés à vos handicaps.
00:45:58Vous êtes beaucoup plus décomplexés aussi sur ce sujet-là.
00:46:01Est-ce qu'on ne devrait pas aussi, nous, peut-être pas à ce niveau-là, donner des surnoms et tout, mais être un peu plus ouvert sur la question ?
00:46:06Je pense que c'est une question de connaître les gens, en fait.
00:46:09Ouais, c'est ça. Plus tu connais les gens, plus ils font des blagues.
00:46:11Tu vois, c'est avec qui on nage, ils font des blagues sans forcer, enfin, sans…
00:46:14Et jamais, je ne ferais une excuse de quelqu'un qui fait une blague…
00:46:16C'est sûr, si tu viens voir, tu fais enchanter le Big Le…
00:46:18Tu peux aborder la chose peut-être avec moins de gêne.
00:46:24Oui, mais je pense…
00:46:25En fait, je suis d'accord parce qu'en fait, c'est là où la plupart des gens qui ont un handicap veulent être considéré comme quelqu'un de « normal » avec des gros guillemets, on va dire.
00:46:35En fait, justement, tout le monde est différent, nous, on a une différence en plus, voilà.
00:46:44En fait, tu peux poser des questions là-dessus.
00:46:46C'est ça.
00:46:47On peut en parler, mais en soi, en fait, on s'en fout quand…
00:46:50Et c'est ça, je pense qu'il faut dire, c'est qu'en fait, peut-être qu'on a une différence quand on regarde nos téléphones super proches.
00:46:56Bah écoute, tu poses la question, tu poses la question, mais enfin, il ne faut pas être… les gens sont choqués.
00:47:02Et je pense que tout le monde a le droit d'être choqué, c'est une réaction normale.
00:47:05Mais il faut aussi avoir cette acceptation de tout le monde, quoi.
00:47:09Bien sûr.
00:47:10Et je pense que c'est là où c'est important de faire quelque chose, comme tu dis, de juste, en fait, tout le monde est différent, c'est comme ça, et puis voilà.
00:47:17Tu vois, par exemple, nous, on n'a pas de… notre handicap, il nous permet aussi de ne pas voir le regard des gens.
00:47:22Donc, ça nous aide dans une certaine manière.
00:47:24Par exemple, si tu me regardes mal du trottoir d'en face parce que je suis comme ça sur mon tel, rien à faire.
00:47:30Si, par exemple, j'attends plus longtemps au passage piéton pour être sûr que la voiture, elle s'arrête et tout,
00:47:35et le chauffeur, il me fait un doigt parce que, vas-y, j'ai mis trop de temps à traverser,
00:47:38je m'en fous, tu vois, tu ne vas pas me gâcher la journée parce que tu m'as fait un doigt ou…
00:47:42Et un truc comme ça.
00:47:43C'est sûr que c'est…
00:47:44Dans notre malheur, il y a des points positifs.
00:47:46Là où des gens en fauteuil, eux, ils sont contraints d'avoir toujours ce fauteuil.
00:47:50Par exemple, quelqu'un qui a un handicap qui est vraiment visible,
00:47:52est contraint de le porter avec lui tous les jours.
00:47:54Et donc, c'est pour ça aussi, je pense, que le sport a cet aspect-là de rassembler,
00:47:58avoir des valeurs qui prônent l'inclusivité.
00:48:01Et nous, en tant que sportifs de niveau, notre meilleur rôle, c'est de faire les meilleurs résultats possibles
00:48:06pour que quand les gens viennent nous voir, ils disent « Ah ouais ! »
00:48:09Par exemple, le gars, je ne sais pas, nous, en équipe de France, il y a un gars qui a subi une attaque de requin,
00:48:17qui a un bras et une jambe en moins.
00:48:19Et là, tu te dis « Ah ouais, ce mec, il fait ça ? »
00:48:22C'est une dinguerie, tu vois.
00:48:23Tu te dis « Ok, la prochaine fois, je verrai un mec qui a ça, bah, je serai juste impressionné par comment il fait dans la vie de tous les jours. »
00:48:29Et pas juste à me dire « Le pauvre, comment il fait ? Qu'est-ce qu'il fait ? »
00:48:34Et je pense que je suis d'accord, ça rejoint ce que tu disais tout à l'heure, de voir les gens qui ont un handicap autrement que par leur handicap.
00:48:40Nous, parfois, on a cette chance de, quand on se présente, en fait, on ne voit pas notre handicap.
00:48:45Donc, je veux dire, quand je me présente, d'abord, je me présente moi et après, je dis « J'ai un handicap », etc.
00:48:50Et on comprend.
00:48:51Et au final, par exemple, quelqu'un qui, comme par exemple, disait Alex, en fauteuil,
00:48:56avant même de le voir, tu sais qu'il a un handicap.
00:48:58Et tu dis « Je pense que par ça, ça peut, par exemple, le créer des barrières, etc. »
00:49:02Et je pense que c'est ça, il faut avoir un travail là-dessus.
00:49:05Et les gens, bah, en fait, ce n'est pas parce qu'il a un handicap qu'il n'est pas drôle, que machin ou quoi.
00:49:09Bien sûr.
00:49:10Ça ne change rien.
00:49:11Qu'ici ?
00:49:12Alors…
00:49:13Mais ça n'a aucun rapport avec l'handicap.
00:49:14Non, mais c'est important de dévier un peu du sujet pour aborder ce point-là avec vous.
00:49:19Je trouve ça intéressant.
00:49:20On pourrait en parler des heures.
00:49:21Bah ouais, non, mais c'est clair, c'est clair.
00:49:22On va repartir un peu sur les Jeux parce que je sais que, vous l'avez dit, il y avait tout un COP Portal
00:49:27tout le long des Jeux Paralympiques.
00:49:30Il y a une personne qui ne pouvait pas vraiment être dans ce COP pour raisons professionnelles.
00:49:35Et elle a un petit message pour vous.
00:49:37C'est votre maman.
00:49:38Oui, non.
00:49:39Mais non.
00:49:40Coucou les garçons, c'est maman.
00:49:41Alors, un exercice pas facile, faire un petit message vidéo face à son téléphone.
00:49:47En tout cas, je voulais vous dire à quel point j'étais vraiment fière de vous deux.
00:49:52Ces dernières années, vous nous avez fait vivre tellement de bons moments en compétition.
00:49:58Mais cette médaille partagée aux Jeux Paralympiques, évidemment, restera vraiment gravée pour toujours.
00:50:03C'est un moment tellement fort, rempli d'émotions que vous avez partagé entre frères, en partageant cette passion commune que vous avez.
00:50:13Ce qui me touche le plus, c'est la façon dont vous transformez votre différence, votre handicap en une véritable force.
00:50:20Vous avancez ensemble, vous vous soutenez, vous vous poussez à aller toujours plus loin et vous montrez que tout est possible quand on y croit.
00:50:28Chaque jour, vous m'impressionnez.
00:50:30Je suis fière de ce que vous accomplissez côte à côte, mais aussi ce que vous construisez individuellement.
00:50:35Vous faites les choses toujours avec le cœur, toujours avec le sourire et vous inspirez tellement de monde autour de vous.
00:50:41Donc continuez comme ça, continuez à croire à vos rêves, à vous soutenir et on vous aime très fort et on vous suivra partout.
00:50:49Bisous les garçons.
00:50:51Bon, on doit vous le dire souvent, mais ça fait toujours plaisir.
00:50:53Merci à la maman qu'on aime fort.
00:50:56Donc on précise, évidemment, votre mère qui était starter des courses féminines, donc qui ne pouvait pas vous soutenir, crier pendant vos courses.
00:51:03Ça n'a pas dû être simple d'ailleurs.
00:51:05Surtout quand elle a vu la course où Kylian arrive quatrième au 100 papillons.
00:51:11Et quand elle voit aussi notre 400 où c'est le premier podium de Kylian et moi, je sais que je suis un peu dégoûté.
00:51:18Mais ils ont été gentils, entre gros guillemets.
00:51:20Ils l'ont laissé venir plus proche des podiums quand on y était, donc c'était cool.
00:51:24Elle a quand même bien vécu de ce côté-là.
00:51:26Alex t'a dit dégoûté parce qu'évidemment, il y a un homme qui t'a privé de beaucoup de médailles d'or, c'est Yard Boki.
00:51:33Le biélorusse qui rafle tout, qui est à 21 titres paralympiques.
00:51:40En quoi il est si dominant, si fort ? Qu'est-ce qu'il rend si fort ?
00:51:44Alors là, tu me poses une bonne question, mais il a des qualités aquatiques qui sont dingues.
00:51:48Il est fort dans toutes les courses et donc sur les six courses qu'on a au jeu, il a cinq records du monde.
00:51:56C'est-à-dire que c'est un gars qui a déjà fait les championnats du monde valides en 2013 avec l'équipe de Biélorussie.
00:52:04Il est vraiment impressionnant.
00:52:06Fort mais pas imbattable ?
00:52:07Ben, fort mais pas imbattable.
00:52:09Là, a priori, il se serait retiré du circuit international.
00:52:13Donc, je vais essayer de battre ces temps à Pestoyeri, qu'il ne soit plus là.
00:52:19Mais au moins que je puisse me dire, ok, il y a des temps, peut-être que je peux battre un ou deux records du monde qui lui appartiennent.
00:52:29Mais ouais, 21 titres olympiques, c'est un peu le Phelps.
00:52:32C'est ça.
00:52:33Tu vois, tu me fais une transition parce que je sais que toi, Phelps, c'est une source d'inspiration aussi énorme pour tous les deux.
00:52:39Kylian, parle-moi un peu de Michael Phelps, le phénomène 23 titres olympiques.
00:52:43Michel.
00:52:44Ben, je pense que c'est, comme tu dis, je pense que pour tous les nageurs, c'est quand même la référence.
00:52:49Les fans de sport même.
00:52:50Ouais, aussi.
00:52:51Mais je pense qu'en natation, tu peux demander à n'importe quel nageur, c'est vraiment la référence.
00:52:55En fait, je pense que c'est aussi par la, comme on disait tout à l'heure, ne pas s'empêcher de croire en ses rêves.
00:53:03Tu vois, quand tu dis, en natation, la plupart des nageurs s'entraînent sur quelques distances.
00:53:09Il y a des sprinteurs 50-100 mètres, des gens qui nagent du 200, 400-800.
00:53:14Et lui, il arrive, il te fait tout et il gagne tout.
00:53:20Et tu te dis, c'est juste exceptionnel.
00:53:22Quand tu regardes aujourd'hui, par exemple, ses interviews où il explique que pendant genre 4 ans, 3 ans avant,
00:53:28il n'y a pas un seul jour où il ne s'est pas entraîné, même Noël.
00:53:31Tu te dis, waouh, impressionnant.
00:53:33Tu vois, la détermination du mec.
00:53:35Et en fait, tu te rends compte que quand tu mets les choses en place, en fait, tu y arrives.
00:53:39Et au bout d'un moment, si tu n'y crois pas, tu n'y arriveras pas.
00:53:41Et donc, c'est ce genre de choses où tu te dis, c'est quand même hyper impressionnant la manière dont il a tout mis en place pour ça.
00:53:49Et de voir qu'il a réussi à faire juste entrer dans l'histoire, en fait.
00:53:53Il n'y a pas plus clair que ça pour Michael Phelps.
00:53:56Et c'est juste impressionnant ce qu'il a fait et la domination de ce mec, quoi.
00:54:02Encore une fois, ce n'est pas parce que tu mets tout en place que ça a marché.
00:54:05Mais tu as plus de chances que ça marche si tu mets tout en place que si tu ne mets rien en place.
00:54:09Si tu n'en mets rien en place, au moins, tu es sûr que ça ne marchera pas.
00:54:11Si tu crois, tu as une petite chance que ça arrive.
00:54:13Si tu ne crois pas, tu es sûr que ça n'arrivera pas, quoi.
00:54:15Et dans 3 ans, vous allez aller rendre visite à Michael Phelps dans son pays.
00:54:18Los Angeles 2028, on en parle tout de suite dans le show devant.
00:54:27Alors Alex, en quoi le Kylian de 2028 sera différent de celui de 2024 ?
00:54:32Et Kylian, en quoi le Alex de 2028 sera aussi meilleur que celui de 2024 ?
00:54:37Je commence par la blague ou par le vrai ?
00:54:39Commence par la blague, vas-y.
00:54:40Il aura moins de cheveux.
00:54:41Et plus de barbe.
00:54:43Plus de barbe.
00:54:44En quoi il sera différent ? Je pense qu'il sera plus musclé.
00:54:47Plus musclé.
00:54:48Ouais.
00:54:49Plus affûté, meilleur, quoi.
00:54:52Dans ses…
00:54:53Plus…
00:54:54Mature dans mon âge.
00:54:55Mais c'est moi qui doit te décrire.
00:54:57Ouais, je te donne les mots parce que tu ne trouves pas.
00:54:59Plus pointilleux dans ce qu'il fait aussi à l'entraînement.
00:55:02Plus efficace dans ce qu'il fait en compétition, également à l'entraînement.
00:55:07Et il aura plus d'expérience, quoi.
00:55:09Je pense qu'il aurait déjà un beau palmarès qui aura grandi d'ici là, je pense.
00:55:14J'espère.
00:55:15Si je fais rien d'ici les Jeux de Los Angeles, ça commence à sortir de vous aussi.
00:55:18Tu lui renvoies la balle, Alex ?
00:55:202028 ?
00:55:21Bah, 2028, moins de cheveux aussi.
00:55:23Ça commence à reculer.
00:55:25Vous avez le temps, les gars.
00:55:26Non, mais je dirais que…
00:55:29Je pense que c'est beaucoup plus d'expérience.
00:55:32Je pense que les Jeux de Paris 2024, ça a été un grand…
00:55:35On va dire quelque chose de hyper…
00:55:37Comment dire ?
00:55:39Là, il faut que tu me trouves les mots, tu vois.
00:55:41Frustrant ?
00:55:42Non, pas frustrant.
00:55:43Mais genre, ça t'a appris beaucoup de choses, je pense.
00:55:45Par rapport à…
00:55:46Bah, il était venu chercher l'or.
00:55:48Et aujourd'hui, il sait que c'est encore la dernière médaille.
00:55:51Je crois qu'il me semble que c'est la seule médaille qui lui manque.
00:55:53Non, champion d'Europe, j'ai jamais fait.
00:55:54Ah, champion d'Europe.
00:55:55Bon, c'est l'une des deux seules médailles qui lui manque à son palmarès.
00:55:59Et je pense qu'il va venir avec une autre approche de quelqu'un qui a plus d'expérience,
00:56:05qui sera plus mature dans sa vision de la natation.
00:56:10Il y a beaucoup de choses qui vont changer sur les prochaines années aussi.
00:56:14Et je pense que c'est ça qui va l'aider.
00:56:16Évidemment, l'expérience de compétition et peut-être…
00:56:22Ouais, après…
00:56:24On ne sait plus quoi dire, quoi.
00:56:25Bah après, t'es déjà…
00:56:26On va dire, c'est pas comme moi qui suis…
00:56:28Qui c'est mes premières compétitions.
00:56:30T'as quand même fait deux fois les Jeux.
00:56:31Ça commence à faire beaucoup.
00:56:32Vous lâchez ça.
00:56:34On y va tous les deux pour l'or, là, à Los Angeles.
00:56:38Bah ouais.
00:56:39Bah après, comme chaque jeu.
00:56:40Mon objectif, le plus de médailles possibles.
00:56:42Plus de médailles d'or possibles.
00:56:44Ah.
00:56:45Oui, plus de médailles d'or possibles, ça c'est sûr.
00:56:47Il sera porte-drapeau, le grand frère ou pas ?
00:56:49Bah, j'espère, je voterai pour lui.
00:56:51Ça te ferait kiffer ?
00:56:52Ça a un rôle que tu aimes ?
00:56:54Ouais, le rôle, je pense que ça me ferait kiffer.
00:56:55Je ne refuserai jamais d'être porte-drapeau, c'est sûr.
00:56:57C'est sûr.
00:56:58Après, je me dis, idéalement, je préférerais être sécurisé la médaille d'or.
00:57:03Si tu me dis que t'es porte-drapeau et deux jours après, t'arrives à faire médaille d'or…
00:57:06Peut-être porte-drapeau de la fermeture.
00:57:08C'est vrai que ça bouffe de l'énergie un peu, c'est un rôle…
00:57:10Si t'es porte-drapeau, mais du coup, tu te faillis derrière, je me fais…
00:57:12Bon.
00:57:13Ouais.
00:57:14Peut-être refuser la médaille d'or.
00:57:21De ta carrière, mais aussi des valeurs que tu portes pour le sport français et ce que tu représentes, quoi.
00:57:29Et je pense que…
00:57:31C'est-à-dire que les athlètes aussi derrière toi, ils ont confiance dans le fait que tu sois le chef de délégation, quoi.
00:57:36Et après, si un jour ça m'arrive, ce serait avec un grand plaisir.
00:57:41Et ce qui est cool, c'est qu'en plus, tu portes le pays, quoi.
00:57:45Ouais.
00:57:46Et on a des petites images, là, parce que ça sera à proximité de…
00:57:48De Alex Robin.
00:57:49Avec Lilia, on a…
00:57:51Le lieu de compétition, ça sera à proximité de Long Beach.
00:57:54Je ne sais pas si vous avez déjà pu voir un petit peu…
00:57:56Les images, c'est quand même sympa, ça donne envie.
00:57:58C'est sympa, mais tu sais quoi, une très mauvaise idée.
00:58:00Parce que…
00:58:01Messages, elle est l'air.
00:58:03Messages, elle est l'air.
00:58:04Messages, elle est l'air.
00:58:05Encore une fois, pour nous, on est photophobes, donc on n'a pas de protection dans les rayons-nés.
00:58:08Et les respirations, enfin…
00:58:09Et tu te dis, je ne sais pas comment ils ont fait, les organisateurs, pour ne pas y penser.
00:58:12Ah oui, mais ça c'est…
00:58:13Au fait que…
00:58:14Il y a des handicaps, je ne sais pas, des cicatrices qui n'ont pas besoin pour avoir des taux de soleil.
00:58:17Et vous, ça sera à l'extérieur aussi ? Il n'y a pas un bassin intérieur ?
00:58:20Là, c'est la piscine des Jeux par olympiques et les Jeux olympiques, ce n'est pas la même.
00:58:24C'est que je trouve ça dommage, c'est que les Jeux olympiques et les Jeux par olympiques n'ont pas la même piscine.
00:58:28Oui.
00:58:29Et les Jeux olympiques ont le stade NFL de Los Angeles, qui est énorme, je crois qu'il y a un des plus gros stades du monde.
00:58:35Et nous, on a la piscine construite au bord de la plage.
00:58:38C'est magnifique.
00:58:39C'est magnifique.
00:58:40C'est magnifique.
00:58:41Ce n'est pas pensé, du coup, pour en termes de performance.
00:58:43Nous, en dos, c'est très compliqué.
00:58:44Oui.
00:58:45Ceux qui ont des handicaps…
00:58:46Il ne faut pas avoir le coucher de soleil.
00:58:47Et ça, ce n'est pas quelque chose que vous pouvez faire remonter ?
00:58:50Je pense que ça a déjà remonté dès que la publication, on a été pas mal à s'encontre.
00:58:55C'est dingue de ne pas avoir pensé à ça.
00:58:56Je ne sais pas.
00:58:57Après, ces Américains, ils vont mettre la clean dehors.
00:59:00Oui.
00:59:01Oui, c'est sûr.
00:59:02Ça ira à niveau par exemple…
00:59:03Ils vont nous dire mettre tes lunettes foncées.
00:59:05Mais c'est sûr que tu as la finale du 100 papes à 19h, soleil rasant.
00:59:09Soleil rasant.
00:59:10Oui.
00:59:11J'espère que ça passe sous les tribunes.
00:59:13Non, mais trop loue, quoi.
00:59:15Et les gars, vous êtes encore très jeune.
00:59:17Ma question va peut-être être un peu…
00:59:19Vous projetez jusqu'où ?
00:59:20Moi, je vois par exemple un David Smetanin qui a fini à Paris à 49 ans.
00:59:24Non, non.
00:59:25Ça, c'est non.
00:59:2648 ans, c'est non.
00:59:27Ça, c'est mort.
00:59:28Non, non.
00:59:29En fait, moi, ce que je me dis aujourd'hui, c'est que Los Angeles, c'est un objectif fixe.
00:59:33Oui.
00:59:34Je sais que je veux faire Los Angeles et aussi les étapes des championnats d'Europe, etc. sur la route.
00:59:38Mon objectif, c'est clairement de faire des médailles d'or.
00:59:40Enfin, je sais que franchement, ça serait très peu probable que je m'arrête avant de faire des médailles d'or quand même.
00:59:46Oui.
00:59:47Parce que…
00:59:48On dirait le mec, il est sûr d'en faire.
00:59:49Enfin…
00:59:50Non, mais t'as raison, t'as raison.
00:59:51Moi, j'y crois en tout cas.
00:59:52Mais…
00:59:53Ouais, j'ai envie déjà de ne pas m'arrêter avant ça.
00:59:56Moi aussi.
00:59:57Ok.
00:59:58Et je pense que…
00:59:59Déjà, Los Angeles, c'est un énorme objectif que je vais me donner.
01:00:02Et en fait, j'ai envie de voir après parce que…
01:00:05Quand, par exemple, avant Paris et après Paris, il y a vraiment eu un changement dans ma manière de voir la natation,
01:00:12qu'est-ce que je faisais à l'avenir, etc.
01:00:15Et je pense que je me laisse ce choix de ne pas vouloir me mettre une pression avant de me dire, je vais jusqu'à ça, je vais jusqu'à machin.
01:00:22Non.
01:00:23Je voirais après 2028.
01:00:24Je sais que j'aime faire ça.
01:00:26Peut-être que dans trois ans, j'aimerais plus.
01:00:28Tu vois ce que je veux dire ?
01:00:29Non, non, non.
01:00:30Au jour le jour.
01:00:31Ouais, c'est ça.
01:00:32Bah, au jour le jour, non, parce que c'est dans trois ans.
01:00:33Oui.
01:00:34Mais effectivement…
01:00:35Au jeu par jeu.
01:00:36Ouais, voilà, c'est ça.
01:00:37Au jeu par jeu.
01:00:38C'est parfait, ça.
01:00:39Ouais, c'est ça.
01:00:40Et puis Melbourne, quand tu dis, tu te projettes Melbourne 2032, ça commence à faire long.
01:00:46Voilà, quoi.
01:00:47Ouais.
01:00:48Donc bon…
01:00:49Moi, je sais pas, honnêtement.
01:00:50Tu sais pas non plus, ouais.
01:00:51Bah, je pense que ça dépend aussi des projets de vie que t'as à côté.
01:00:53Enfin…
01:00:54Est-ce que tu prends toujours…
01:00:55Et si la médaille d'or, tu l'as cette fois ?
01:00:56Non, mais si tu prends…
01:00:57Non, mais après un moment, si t'as pas la médaille d'or, chef, arrête.
01:00:59Arrête.
01:01:00Vraiment, faut lâcher.
01:01:01Tu l'as pas en or et tu peux lâcher.
01:01:02Tu vois, des projets familiaux…
01:01:03Bien sûr.
01:01:04Des projets même de travail.
01:01:06Peut-être que la natation, les entraînements, ça me fera moins kiffer.
01:01:08Peut-être que mon corps, bah voilà, j'aurais pas…
01:01:11Il lâcher.
01:01:12Non, mais attends, excuse-moi.
01:01:13Non, mais il peut y arriver plus loin.
01:01:14Évidemment, oui.
01:01:15D'accord.
01:01:16Et donc, honnêtement, j'en sais rien.
01:01:18Je me dis que j'arrêterai le jour où j'aurais envie de m'arrêter.
01:01:20Et ce sera très bien comme ça.
01:01:21Ouais, je suis d'accord.
01:01:22Les gars, on finit juste par la tier liste.
01:01:23On fait rapide.
01:01:24Il nous reste très peu de temps dans l'émission.
01:01:25Mais je sais que vous allez être efficace.
01:01:26Allez, c'est parti.
01:01:27C'est le tout fait tout flamme.
01:01:28Pour les téléspectateurs, je réexplique, c'est le principe d'une tier liste.
01:01:35Il y a plusieurs catégories.
01:01:36Flamme olympique, c'est les meilleures choses.
01:01:38Feu de camp, un peu moins bien.
01:01:39Briquet, moyen.
01:01:40Allumette, pas top.
01:01:41Et cendre, c'est nul.
01:01:42Vous avez plusieurs éléments.
01:01:43Je vous donne la tablette.
01:01:44Vous les classez.
01:01:45Vous pouvez débattre un petit peu.
01:01:46Je vais vous dire à chaque fois de quel élément il s'agit.
01:01:49Je prends un petit bac.
01:01:51Alors, le premier, les gars, c'est l'ascenseur, mais pour un étage.
01:01:54Moi, je trouve ça exceptionnel.
01:01:55En fait, ça dépend.
01:01:58Si c'est pour moi, c'est exceptionnel.
01:02:00Si c'est quelqu'un qui le prend, moi, je dirais briquet.
01:02:04Est-ce que, Kylian, tu peux tenir la tablette pour des questions techniques ?
01:02:07Pardon.
01:02:08Moi, je voudrais faire allumette parce que, en vrai, quand t'as mal aux jambes après la séance,
01:02:11c'est pas mal, mais bon, faudrait pas le faire, quoi.
01:02:13Mais voilà.
01:02:14En fait, quand c'est moi, ça me dérange pas.
01:02:15Quand c'est les autres, je me dis.
01:02:16C'est bien, Alex.
01:02:18Merci.
01:02:19Merci.
01:02:20Donc, allumette.
01:02:21Le camembert, le deuxième.
01:02:22Camembert, j'aime pas du tout.
01:02:23Cendre.
01:02:24Cendre.
01:02:25Cendre, les deux n'aimes pas.
01:02:26Cendre.
01:02:27La course à pied.
01:02:28Cendre.
01:02:29Non, course à pied, c'est cool.
01:02:30Ah, il y a un briquet, les gars.
01:02:33En fait, je mettrais au-dessus parce que je sais que plus tard, j'aurai envie d'en faire,
01:02:36comme les gens qui font des marathons.
01:02:38Ah, Kylian, non.
01:02:39OK.
01:02:40Moi, plutôt du trail.
01:02:41Bon, allez, on va le mettre en briquet parce que moi, je ferais peut-être du trail
01:02:44ou des trucs comme ça, ça m'intéresse.
01:02:45Tu vois.
01:02:46Mais la course à pied.
01:02:47David Guetta.
01:02:48Oh, c'est gotesque, ça.
01:02:49Ah oui, c'est flamme olympique.
01:02:51On n'a pas une petite de David Guetta, là.
01:02:53Il n'était pas là.
01:02:54Il n'était pas là.
01:02:55D'ailleurs, est-ce que c'est une déception, ça, de ne pas l'avoir eu aux Jeux Olympiques,
01:02:58aux Jeux Paralympiques, David Guetta ?
01:03:00Bon, ça va, on avait Martin Solveig, quand même.
01:03:03On a quand même kiffé notre moment.
01:03:04Ouais, on va profiter.
01:03:05C'est sûr qu'on aurait eu David Guetta, ça va être stylé, mais...
01:03:06Led Zeppelin !
01:03:08Ça, c'est flamme olympique, mais tu ne connais pas, non ?
01:03:11Si, si, je connais, mais bon, je le...
01:03:13Kylian kiffe moins que David Guetta.
01:03:14Feu de camp.
01:03:15Ouais, feu de camp.
01:03:16Allez, feu de camp, soyons, on est d'accord.
01:03:18Kylian Bappé.
01:03:21Franchement, gotesque parce qu'il nous a quand même fait gagner beaucoup de monde, le chef.
01:03:24Il représente la France extrêmement bien.
01:03:28Tu sais quoi, on le met en bas, et s'il nous fait gagner deuxième étoile, on le mettra en bas.
01:03:31Ouais, voilà.
01:03:32Tu seras sur feu de camp.
01:03:33Tu peux monter un tout petit peu la tablette, c'est parfait, magnifique.
01:03:36Ouais, comme ça c'est bien.
01:03:37Mais toi, on nomme le Kix en plus, non ?
01:03:38Ouais, ouais.
01:03:39À chaque fois que je rentre dans un Uber, parce qu'il y a mon prénom.
01:03:42Ah oui.
01:03:43Ils disent qu'il est MAP ?
01:03:44Non, c'est pas moi.
01:03:45Je prendrais pas Uber, sinon.
01:03:46Naruto.
01:03:47Naruto, bah...
01:03:48Flamme olympique.
01:03:49Ouais, je suis d'accord.
01:03:51Ah ouais, tu es d'accord ?
01:03:52Ça fait plaisir.
01:03:53Bah, évidemment.
01:03:54Ça, c'est un animé, il m'a fait changer ma vie.
01:03:56Ouais, non, mais c'est vrai.
01:03:57C'est vrai qu'il y a une réflexion...
01:03:58Ouais, ouais, ouais.
01:03:59Une vision de la vie différente.
01:04:00L'OM.
01:04:01Bon.
01:04:02Ouais.
01:04:03Allez.
01:04:04Le suivant, le suivant.
01:04:05Les pâtes carbos, mais françaises, avec de la crème.
01:04:08Parce qu'il y a un fameux débat sur les pâtes carbos.
01:04:10Ah, pâtes carbos à la crème !
01:04:11Après l'entraînement, c'est goûté.
01:04:12C'est flamme olympique.
01:04:13Ah, c'est ok.
01:04:14Après l'entraînement...
01:04:15Non, les pâtes carbos, normalement, les vraies pâtes carbos, c'est sans crème.
01:04:18Ouais, c'est au Parmesan.
01:04:19Ouais, il n'y a pas de crème.
01:04:20Désolé, les Italiens.
01:04:21Désolé, Ricardo.
01:04:22Le pédiluve, pour des nageurs, ça, c'est intéressant.
01:04:24Franchement, allumettes.
01:04:25C'est trop chiant quand t'as des chaussures.
01:04:27Voire cendre.
01:04:28Ouais, cendre, parce que souvent en compète, ils sont encore remplis.
01:04:31Et là, t'as avec tes chaussures, ton sac, tu dis, t'as ton pantalon, tu l'enlèves,
01:04:35ça traîne dans l'eau.
01:04:36La Seine baignable.
01:04:37La Seine baignable.
01:04:38C'est un beau rêve, en vrai.
01:04:39Moi, je dis feu de camp.
01:04:41Non, au milieu, moi.
01:04:42Briqué ?
01:04:43Ouais, briqué.
01:04:44Genre, j'irais pas me baigner, mais c'est un beau projet.
01:04:47Ceux qui peuvent y aller.
01:04:48Que vous allez détester tous les deux, les portions inégales de nourriture.
01:04:52Alors là, ça, c'est 50-50 ou rien.
01:04:55Ça dépend, ça dépend.
01:04:57Je ne sais pas si ça va.
01:04:58Ouais, finalement, on sort sur le plan.
01:05:00C'est la construction de ses côtés.
01:05:01Il y a forcément un nous qui va aller.
01:05:02Oui, c'est ça.
01:05:03Là, ça va être.
01:05:04FIFA.
01:05:05Tu sais maintenant, FC26.
01:05:06Franchement, les moments qu'on a passés pendant le Covid.
01:05:08Ouais, la plupart de mes...
01:05:10Je crois que mon premier memory snap, par exemple, c'est un but de FIFA.
01:05:13On jouait tout le temps avec Alex et tout.
01:05:15Ouais, je le mettrais en dessous de flamme olympique, c'est quoi ?
01:05:17Ouais, feu de camp.
01:05:18Feu de camp.
01:05:19Feu de camp, majoritairement entre les deux à FIFA.
01:05:20C'est sérieux ?
01:05:21C'est Kylian, il joue plus que moi.
01:05:22C'est Kylian, ouais.
01:05:23Le repassage.
01:05:24Je l'explose.
01:05:25Repassage.
01:05:26Bah...
01:05:27Pourquoi ?
01:05:28Pour la praticabilité ou le fait de le faire ?
01:05:31Ouais, le fait de le faire ou l'affitif ?
01:05:32Ah, le...
01:05:33Bah, cendre, hein.
01:05:34Non, bah non, non.
01:05:35Il y a pire que le repassage.
01:05:37Genre quoi ?
01:05:38Genre vider...
01:05:39Je sais pas...
01:05:40La vaisselle.
01:05:41Faire la vaisselle.
01:05:42Ouais, la vaisselle, moi, ça va, j'aime bien.
01:05:43Vous vois les mecs investir.
01:05:44Après, en fait, non.
01:05:45Repassage, le problème, je veux le dire, c'est que tu le fais, et après, t'as la maman
01:05:48qui est en mode...
01:05:49Mais c'est pas bien fait.
01:05:50Ouais, c'est vrai, alors.
01:05:51Maman qui est entraîte à son repassage.
01:05:53Et la dernière chose, les gars...
01:05:55Le ski.
01:05:56Le ski, j'adore, moi, perso.
01:05:58Et toi ?
01:05:59Ah, j'aime bien, mais parfois, je me fais des petites frayeurs.
01:06:01Ah ouais, bon, on fait en feu de camp, c'est ça, c'est feu de camp, le dernier.
01:06:05Magnifique, la tier liste.
01:06:07Un peu dangereux, disons, pour ceux qui ne voient pas, le ski, mais...
01:06:10C'est parfait.
01:06:11Et les gars, vous allez avoir un dernier message d'une personne qui m'a beaucoup aidé
01:06:14pour choisir les éléments à mettre dans cette tier liste.
01:06:16Ah, c'est vrai.
01:06:17Je vous laisse regarder.
01:06:18C'est qui ça ?
01:06:19Coucou, les gars.
01:06:20Je voulais vous dire que j'étais très fière de vous.
01:06:22Et surtout, vous remercier pour toutes les émotions et le moment que j'ai pu vivre
01:06:26grâce à vous.
01:06:27Petite pensée au litre de larmes que je verse à chaque compétition intentionnelle pour
01:06:31vous.
01:06:32Je voulais t'adresser un message à toi, moi, Alex.
01:06:34Tu sais déjà à peu près tout ce que je pense de toi.
01:06:37Mais je voulais que tu saches que je suis vraiment très admirative de tout ce que tu fais.
01:06:41Tu es une vraie source d'inspiration pour moi.
01:06:43Je te vois évoluer de jour en jour et tu me rends tellement fière.
01:06:46Tu sais que je te suivrai dans chaque projet que tu entreprends, que je serai toujours
01:06:51là pour toi.
01:06:52C'est ici que je suis ta plus grande fan.
01:06:54Enfin, bref.
01:06:55Je vous aime très fort et je vous fais plein de bisous.
01:06:58Donc, ta copine, Flore, vous êtes partie en Malaisie, d'ailleurs, tous les trois.
01:07:01Exactement.
01:07:02Puis la copine de Kylian, qui vous donne les coulisses et juste derrière, elle a
01:07:05regardé toute l'émission.
01:07:06Donc, vous avez aussi des copines en or.
01:07:07Ça fait plaisir quand même.
01:07:08Exactement.
01:07:09Trop de chance.
01:07:10Les gars, merci beaucoup d'être passés dans le canapé de On Sans Flammes.
01:07:13Franchement, c'était un plaisir.
01:07:14On s'est régalés et vous êtes les bienvenus quand vous voulez.
01:07:17Merci, avec plaisir.
01:07:18Et merci à tous ceux qui nous ont laissé des beaux messages.
01:07:20On aurait aimé vous parler plus.
01:07:22On vous le dira en vrai.
01:07:23Exactement.
01:07:24Merci beaucoup, les gars.
01:07:25Je vous souhaite une bonne continuation pour la suite.
01:07:27Continuez à nous faire vibrer, à nous faire rêver.
01:07:29Merci à toi.
01:07:30Merci à vous.
01:07:31Merci, les gars.
01:07:32Je remercie à toute l'équipe en régie également.
01:07:34Julien Perronnet à l'édition.
01:07:35Gabriel Doriez à la réalisation.
01:07:37Enzo Morello au cadre.
01:07:38Paul Lebrette au son.
01:07:39Et Sandrine David au maquillage.
01:07:41Ça fait du monde derrière en technique, en régie.
01:07:43Et on les oublie pas.
01:07:44Et nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau numéro de On Sans Flammes.
01:07:47Salut tout le monde.
01:07:48Passez une bonne soirée.
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