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  • 10 hours ago
“The Ring” in Paris: Thevenot and Brossat square off over the French political crisis

In the third episode of “The Ring”, Euronews’ brand new political debate show, we travel to Paris and zoom in on the political and social crisis that agitates France and worries Europe.

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Transcript
00:00Bonjour et bienvenue dans The Ring, notre nouvelle émission de débat sur Euronews.
00:13Chaque semaine, nous réunissons deux personnalités de la scène politique européenne
00:17pour confronter leurs idées et croiser leurs perspectives.
00:21Cette semaine, nous sommes sur les Champs-Elysées à Paris
00:23pour une édition spéciale sur la crise politique et sociale qui agite la France.
00:29Et inquiète profondément l'Europe, voici un aperçu.
00:34Depuis la dissolution de l'Assemblée nationale en juin 2024,
00:38l'Europe assiste impuissante au spectacle d'une France au bord de l'implosion,
00:42paralysée par une crise politique.
00:45Mais la France est un cas particulier, elle n'a historiquement pas la culture du compromis.
00:48Les Français assistent à une valse de Premier ministre, de ministre et de motion de censure,
00:53alors que le budget pour 2026 n'est toujours pas prêt
00:55et que la dette publique française n'a de cesse de grimper,
00:58mais aggravée par des dépenses sociales en particulier.
01:00Alors comment la France va-t-elle sortir de cette crise ?
01:03Est-ce la fin d'un modèle social envié partout en Europe ?
01:05La France est-elle en train de perdre toute crédibilité, hors de ses frontières ?
01:10Alors en effet, vue de Bruxelles, c'est bien la question de la crédibilité de la France qui est en jeu.
01:16Et pour y répondre, nous accueillons cette semaine sur The Ring deux invités.
01:20Et je vous propose, avant de les accueillir, de faire un peu mieux connaissance avec eux.
01:24Yann Brossat, sénateur et conseiller de Paris, il est porte-parole du Parti communiste français
01:31et a lancé sa campagne pour les élections municipales de 2026.
01:35Fervent défenseur du logement abordable, de la justice sociale et du droit du travail,
01:39il estime que le gouvernement est déconnecté de la réalité.
01:41On ne peut pas gouverner un pays contre lui-même, a-t-il dit récemment.
01:44Priska Thévenot, ancienne porte-parole du gouvernement et secrétaire d'État à la jeunesse,
01:51aujourd'hui députée du Parti centriste Ensemble pour la République dans les Hauts-de-Seine.
01:55Connue pour son engagement en faveur de la santé des femmes et de la citoyenneté,
01:58elle a milité pour que le service national universel devienne un passage républicain pour les jeunes.
02:03Cette crise, a-t-elle dit récemment, est le symptôme d'un modèle dépassé qu'il faut refonder collectivement.
02:10Alors Yann Brossat, Priska Thévenot, bienvenue à tous les deux.
02:13Alors, la première question, ce que la France vit aujourd'hui,
02:18c'est avant tout une crise économique ou une crise politique, Priska Thévenot ?
02:21C'est un complexe sujet, effectivement.
02:24Nous avons un temps politique extrêmement dense, extrêmement compliqué,
02:28qui peut amener à une crise économique, effectivement.
02:31Yann Brossat ?
02:32Je pense qu'il y a une crise politique d'abord, un non-respect du suffrage universel.
02:36Il y a eu des élections législatives il y a un peu plus d'un an.
02:39Le président de la République a à ce moment-là décidé de dissoudre.
02:42Les Français ont dit qu'ils voulaient changer de politique.
02:44Et de fait, on a une espèce de coup de force qui fait que la même politique continue.
02:48Et c'est, je pense, ce qui crée une crise démocratique institutionnelle dans notre pays.
02:53Je crois que nous y sommes.
02:54Coup de force, vous êtes d'accord, Priska Thévenot ?
02:56Non, je pense que quand on est Français et fiers de notre pays, on peut dire que la démocratie, effectivement, vit des heures extrêmement compliquées, complexes, parfois douloureuses dans le débat.
03:06Mais on ne peut pas dire qu'il y a un coup de force démocratique, surtout pas en France, quand on regarde ce qui se passe ailleurs en Europe.
03:11Je pense que plus que jamais, si on veut défendre l'État de droit, il faut aussi être en capacité de reconnaître que la France est une belle et grande démocratie.
03:17Ensuite, quand on parle de coups de force éventuels démocratiques de la part du Président de la République, je suis désolée.
03:22Effectivement, nous avons vécu il y a un an une dissolution qui a amené une nouvelle diversité politique à l'Assemblée nationale.
03:28Mais si aujourd'hui, la gauche française n'a pas réussi à placer un des leurs à Matignon, ce n'est pas de la faute du Président de la République, c'est la faute de la gauche elle-même qui n'a pas su s'entendre en son sein.
03:41Alors la faute de la gauche elle-même, j'imagine, Yann Brossat, que ça ne vous plaît pas forcément ce genre de phrase.
03:45D'abord, vous savez, les résultats aux dernières élections législatives font foi.
03:49Il y a eu effectivement ces élections parce que le Président de la République a décidé de redonner la parole au peuple.
03:54Le peuple a parlé et de fait, il a placé, contre toute attente d'ailleurs, le nouveau Front populaire, c'est-à-dire une coalition de gauche, en tête des élections législatives.
04:05Et pour ce qui concerne le camp du Président de la République, ce qu'en France on appelle les macronistes, ce n'est pas un très joli terme, mais enfin c'est comme ça qu'on les appelle,
04:12ils sont arrivés troisième et nous nous retrouvons dans une situation pour le moins paradoxale quand même, où ceux qui ont été battus aux élections législatives continuent à diriger ce pays.
04:23Et ça, inévitablement, ça crée une forme de distorsion entre le résultat des élections, le suffrage universel et la politique qui est menée aujourd'hui.
04:32Puisque de fait, c'est la même politique qui continue, c'est vrai qu'il y a eu trois premiers ministres différents depuis un an, alors même que les Français ne voulaient plus de ça.
04:41Ils ne voulaient plus de cette politique de l'offre.
04:42Justement, les Français, quand on les interroge dans les sondages, ils disent qu'ils ont de plus en plus déconnecté de la politique aujourd'hui et qu'ils voient justement cette politique comme un combat de coq où il n'y a aucune véritable lisibilité.
04:53Oui, mais les combats de coq, et je suis désolée Yann Brossat, il faut regarder ce qui se passe à l'Assemblée nationale aujourd'hui.
04:57Ce que vous décrivez, c'était il y a un an, au moment effectivement de la dissolution et des élections législatives partielles.
05:02Mais depuis, l'Assemblée nationale s'est réveillée avec une diversité politique extrêmement forte, avec aussi des mouvements de technologie de plaque entre les familles politiques elles-mêmes.
05:12Vous parlez du NFP, le nouveau front populaire, cette coalition de gauche qui a voulu se présenter aux élections législatives partielles.
05:20Pardon, mais elles n'existent plus. Cette coalition n'existe plus à l'Assemblée nationale.
05:24Moi, je pense que ce qui ressort des urnes et ce qui est aujourd'hui le fait de la diversité politique à l'Assemblée nationale est la volonté stricto sensus du choix du peuple français.
05:34Et ça, nous devons le respecter.
05:35Mais nous, maintenant, à nous de faire en sorte que le débat politique n'amène pas simplement à des querelles d'égo sans fin, mais bien à du compromis sur le fond.
05:44On ne sera pas d'accord sur tout. Ça, c'est essentiel et c'est inévitable.
05:47Mais on vous parlait de compromis. Et c'est intéressant parce qu'en Europe, il y a des compromis.
05:52Pourquoi est-ce que le consensus est totalement impossible en France, Yann Brossard ?
05:56Bon, je ne dirai pas les choses en ces termes. Il arrive parfois qu'on arrive à dégager un certain nombre de consensus.
06:01Simplement, je pense que nous avons du côté du gouvernement, du côté de ceux qui ont perdu les dernières élections législatives, du côté du président de la République,
06:10une forme d'intransigeance, d'obsession à vouloir mener coûte que coûte la même politique.
06:15Je prendrai un exemple extrêmement simple.
06:18Vous avez une grande majorité de Français, 75-80% de Français, qui étaient, il le disait par les sondages, favorables à l'attaque Zuckman.
06:27C'était d'ailleurs dans le programme du nouveau Front populaire.
06:29Et il y a eu une espèce de coalition entre les macronistes et l'extrême droite pour empêcher qu'un tel vote puisse intervenir dans le cadre du débat budgétaire.
06:39Donc, admettez-le, je ne fais qu'énoncer des faits, puis d'obtention du gouvernement à vouloir mener la même politique.
06:45Je pense qu'il faut regarder ce qui se passe dans l'hémicycle en ce moment.
06:48Vraiment, c'est faux ce que vous dites.
06:49Ce que vous dites a une réalité légèrement...
06:50Vous avez abrogé la réforme des retraites ?
06:51Je vais vous expliquer.
06:52Mais elle a été suspendue la semaine dernière, vous rigolez ou quoi ?
06:54Elle n'a pas été abrogée.
06:55Non mais vous plaisantez.
06:55Elle n'a pas été abrogée, madame Thébnaud.
06:57Moi, je veux bien qu'on se dise plein de choses.
06:57Elle a été décalée de trois mois.
06:59Je vais répondre maintenant parce que c'est important aussi de rétablir des faits.
07:01Surtout en ce moment, quand il y a une vague de fake news qui s'abat sur l'Europe,
07:04on peut débattre de beaucoup de choses, mais en s'appuyant sur ce qui se passe réellement.
07:07C'est exactement ce que j'ai fait.
07:08Et non, c'est faux.
07:09Si, si.
07:10La suspension n'est pas pour mon plus grand bonheur.
07:13La réforme des retraites a été suspendue, abrogée.
07:15Décalée de trois mois.
07:16Oui, non, elle a été arrêtée.
07:18Elle a été abandonnée.
07:19Et elle a créé beaucoup de divisions dans le centre commun aussi.
07:22Donc maintenant, un moment, il faut aussi reconnaître,
07:23quand la gauche arrive à avoir des victoires, avec le gouvernement actuel d'ailleurs,
07:27contre l'ancienne majorité,
07:29ayez au moins l'honnêteté, non pas d'applaudir, ça je vous le concède,
07:32mais au moins de sourire et de reconnaître ce qui a été fait.
07:34Mais le sourire, c'est sourire de mon fake news, madame Théber.
07:35Ensuite, sur le sujet de la taxe Zuckman, au-delà de la taxe Zuckman,
07:38ce qu'il y a, c'est qu'il y a les taxes, taxes, taxes, taxes, taxes, taxes et encore des taxes.
07:41C'est vrai que nous, dans notre famille politique, avec Gabriel Attal,
07:45nous sommes contre augmenter en permanence les taxes.
07:48Et au contraire, on veut desserrer la pression fiscale sur la France.
07:50Si on était le Panama en France, ça se saurait, je ne crois pas.
07:55Et c'est vrai que la gauche a réussi à avoir, dans sa négociation de compromis
07:59avec le gouvernement actuel, un certain nombre de propositions de nouvelles taxes.
08:04Est-ce qu'on y est favorable, nous ? Non.
08:06Pourtant, est-ce que ça a été voté ? Oui.
08:07Juste, certains politiciens européens, justement, acceptent les programmes d'autres partis
08:11tant que cela n'enfreint pas leur ligne rouge.
08:14Et Sébastien Lecornu, actuel Premier ministre, l'a lui-même dit.
08:17Il a parlé d'une révolution tranquille, celle de ne pas demander à l'autre
08:20d'appliquer l'intégralité de son propre programme comme s'il avait la majorité.
08:24Vous la comprenez comment, cette phrase ?
08:26Lecornu est sans doute un peu plus intelligent que ses deux prédécesseurs.
08:30Simplement, ce que je constate, c'est que malgré un certain nombre de concessions,
08:35c'est vrai, c'est la même politique économique qui se poursuit.
08:38C'est la même politique économique qui m'a lancé pris ce qu'a Thévenot ?
08:40Je voulais revenir sur un mot.
08:42J'entends Mme Thévenot nous dire, avec vous, c'est taxe, taxe, taxe.
08:47Ah non, et l'expropriation aussi, pardon.
08:49Je n'admets pas ça.
08:51La réalité, c'est que le gouvernement macroniste n'a pas cessé de taxer les Français.
08:56Moi, ce que je dis, c'est que nous avons besoin, dans notre pays,
08:59d'une meilleure répartition des richesses.
09:01Évidemment qu'il faut baisser les impôts sur les classes populaires et les classes moyennes.
09:05Moi, je suis favorable à la baisse de l'impôt sur le revenu pour les classes moyennes, évidemment.
09:10En revanche, ce qui est insupportable, c'est de voir dans notre pays,
09:13qui, en Europe, c'est vrai, était un pays un peu atypique,
09:15avec un modèle social fort, avec un fort attachement aux valeurs d'égalité,
09:19voir les inégalités sociales exploser depuis 8 ans maintenant.
09:24Ça veut dire quoi, changer de modèle, aujourd'hui ?
09:27Justement, Yann vous dit que ça ne change pas, que les premiers ministres sont les mêmes.
09:31Ce qu'il me dit, surtout, c'est encore des choses fausses.
09:35Je suis désolée, il faut arrêter un moment.
09:37On peut parler des inégalités, ça oui, on peut en parler largement,
09:40et avoir un débat de fond idéologique dessus.
09:42Mais de dire que depuis 8 ans, nous avons participé, nous, avec ma famille politique,
09:46à augmenter les impôts, pardon, c'est factuellement faux.
09:50Nous avons baissé l'impôt sur les sociétés.
09:52Vous n'êtes pas d'accord ?
09:53Non, je vous écoutais vraiment patiemment.
09:54Ah oui, l'impôt sur les sociétés, ça c'est sûr.
09:56Je vais vous écouter patiemment.
09:57Je sais que la gauche n'aime pas que les autres familles politiques parlent,
09:59mais je vais le faire.
10:00Mais si, je bois vos paroles.
10:01Et donc, merci.
10:02On est en démocratie, si chacun parle.
10:05Exactement.
10:05Et donc, nous avons baissé l'impôt sur les sociétés, pourquoi ?
10:07Mais pour aussi permettre de la marge de manœuvre
10:09et faire en sorte que celles et ceux qui créent de l'emploi,
10:11créent de la valeur pour pouvoir la redistribuer,
10:14puissent être à l'aise en France pour le faire.
10:16Nous avons aussi baissé la pression fiscale sur les foyers français.
10:19Nous avons baissé les premières tranches de l'impôt sur le revenu, justement.
10:22Les premières tranches de l'impôt sur le revenu.
10:24On parlera de revenu, de dette après.
10:26Je vous arrête là tout de suite,
10:27parce que vous avez déjà exposé vos points de vue.
10:30Et maintenant que les esprits sont un peu échauffés,
10:32il est temps d'approfondir le débat.
10:35Alors, dans cette deuxième partie d'émission,
10:40nous allons entrer dans le vif du sujet et confronter les idées.
10:44Nos invités vont se poser des questions
10:46entre l'occasion d'un échange direct
10:48à l'image de ce qui se passe dans vos hémicycles respectifs.
10:52Alors, commençons, Mme Prisca-Tévenot, c'est à vous.
10:55Vous parliez très précisément, M. Brossat,
10:57tout à l'heure de la réforme des retraites de 2023.
10:59Vous avez raison, elle a été suspendue, abrogée, décalée.
11:03Bref, elle n'existe plus aujourd'hui.
11:05Du fait du vote à l'Assemblée nationale que, à mon avis,
11:07vous allez confirmer ou pas dans votre hémicycle au Sénat.
11:10A voir. Ça, je vous laisse la capacité de le faire ou pas.
11:13La question est plutôt de savoir comment on fait pour avoir un système universel,
11:16c'est-à-dire chaque euro cotisé offre les mêmes droits à tous les travailleurs de France,
11:21quel que soit leur métier. Qu'en pensez-vous ?
11:23Nous avons en France un modèle de retraite par répartition.
11:27Vous l'avez très justement dit.
11:29C'est un modèle qui fait qu'en France, on a 10% de retraités pauvres.
11:33Quand on en a 15% en moyenne au sein de l'Union européenne,
11:37on en a 20% de retraités pauvres en Allemagne,
11:40qui a promu la capitalisation.
11:42On en a 30% aux États-Unis.
11:44C'est-à-dire que la France est l'un des pays de l'Union européenne,
11:48l'un des pays du monde dans lequel nous avons le taux de retraités pauvres le plus bas.
11:53Pourquoi ?
11:54Précisément parce que nous avons ce système de retraite par répartition
11:57qui est un système juste et qui est un système fondé sur la solidarité.
12:01Alors, 10% de retraités pauvres, c'est trop.
12:04Et j'aimerais évidemment qu'il n'y en ait pas.
12:06Mais enfin, en tout cas, nous avons un système qui est performant.
12:09Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus performant que tous nos voisins européens.
12:14Longtemps, l'Europe a envié notre modèle social.
12:17Je pense que ce modèle social, il faut en être fier.
12:19Il faut le renforcer, certainement pas le tuer comme vous le proposez.
12:21Yann Brossat, je propose que vous posiez votre question à Priscatevno maintenant.
12:24Oui, vous m'avez posé une question tout à fait intéressante tout à l'heure.
12:27Vous me demandiez si en France, on est capable de consensus.
12:30Ma question est très simple.
12:31Quand est-ce qu'enfin, ces aides publiques aux entreprises seront soumises à contrepartie ?
12:36Vous êtes une entreprise, vous touchez des aides publiques.
12:38Priscatevno, vous pouvez répondre.
12:39Vous touchez des aides publiques.
12:40En échange, il faut qu'il y ait de l'emploi, il faut qu'il y ait des salaires,
12:43il faut qu'il y ait de l'investissement dans l'outil productif.
12:47Ça me paraît être du bon sens.
12:48En tout cas, ça a réuni des sénateurs de gauche et de droite.
12:51On vous a entendu.
12:53Vous pouvez répondre.
12:53Alors sur ce point très précis du rapport sénatorial,
12:57mon collègue Paul Midy vous a répondu dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
13:00en expliquant que si le chiffre était juste,
13:03l'ensemble des agrégations qui ont été mises ensemble pour avoir ce chiffre
13:06posaient à discussion notamment sur les externalités externes de ce chiffre.
13:10Vous dites, on a l'impression que tous les mois, toutes les semaines, tous les jours,
13:14l'État français fait des chèques aux entreprises.
13:17Non, il y a des exonérations de charges.
13:19Parce que oui, il y a énormément.
13:21Ça c'est 70 milliards, c'est pas de sens.
13:23Non vraiment, vous écoutez, M. Brossard, c'est désagréable, c'est pas cool.
13:25Mais c'est pas vrai.
13:25Oui, mais c'est vrai que vous me contentez pas à être clinique.
13:28Donc il y a des exonérations de charges extrêmement fortes sur nos entreprises.
13:34Donc il faut qu'on puisse les libérer pour pouvoir créer un truc qui vous échappe,
13:38qui s'appelle de l'emploi.
13:39L'emploi est important dans notre pays pour permettre aux gens de vivre pleinement de leur travail,
13:44permettre par exemple aux femmes d'être libres dans notre pays économiquement,
13:48permettre aussi de créer de la valeur qui pourra servir à quelque chose qui,
13:52à mon avis, doit vous parler, qui s'appelle la redistribution.
13:55Parce que sans le cœur du sujet, qui est l'emploi,
13:58on ne crée aucune richesse et donc on ne la redistribue pas.
14:01Et donc c'est ça aujourd'hui qui est un problème.
14:03C'est que la gauche dans notre pays, mais dans sa globalité,
14:06la gauche, vous pourrez l'appeler comme vous voulez,
14:08le Parti Socialiste, le Parti Communiste, la France Insoumise,
14:11considère l'ennemi public numéro un en France étant comme l'entreprise, l'entrepreneuriat.
14:16Et en parallèle, il nous dit, il faut avoir toujours plus de cotisations,
14:19toujours plus de capacités de richesse pour pouvoir la redistribuer.
14:23Mais il tape en permanence toute la journée sur celles et ceux qui créent.
14:26Et donc ça, il va falloir aussi un moment se remettre en capacité d'arrêter de considérer
14:30qu'il y aura un mal absolu dans notre pays, celles et ceux qui créent de la richesse.
14:34En revanche, ce qu'il faut pouvoir regarder, c'est la redistribution de cette richesse.
14:37Mais pour pouvoir avoir ce sujet-là, il faut arrêter de taper sur celles et ceux qui la créent.
14:40Je vous arrête un instant parce que je vois que la question de la réforme des retraites,
14:44en règle générale des aides publiques aux entreprises,
14:46ce sont vraiment des sujets qui sont très en débat aujourd'hui
14:48et qui peut-être vont créer un nouveau modèle.
14:51Et justement, on vous arrête là pour passer à la déclaration qui a fait les gros titres cette semaine.
14:57Alors, le journaliste et auteur Alain Duhamel a écrit dans Le Monde en septembre.
15:05Nous vivons à la fois une crise de régime et une crise de société.
15:09Le rejet par les Français des institutions, des partis et des responsables politiques
15:14atteint un niveau inédit, avec la tentation très préoccupante à mes yeux
15:18de remplacer la démocratie représentative par la démocratie d'opinion.
15:23Alors, on en a un petit peu parlé dans cette première partie.
15:25Quand vous entendez cela, Yann Brossard, justement, ainsi qu'un récent sondage du Cevipov
15:30qui dit que les partis politiques n'inspirent confiance qu'à 10% de sondés
15:34et que la confiance s'établit péniblement à 20% pour les députés,
15:39n'est-il pas le moment de changer sa façon de faire de la politique ?
15:43Si, sans doute. Mais je pense que ce qui est au cœur de la difficulté...
15:48Mais quand vous dites si, sans doute, ça veut dire quoi, justement ?
15:50Ça veut dire que ce que je ressens au fond, c'est que les Français votent
15:52et ils ont le sentiment que ça ne change jamais.
15:54Mais est-ce que vous pensez que vous pouvez changer ?
15:58J'évoquais les dernières élections législatives, ça remonta plus loin.
16:01On est ici sur une émission qui parle de l'Europe.
16:03Lorsque les Français ont voté contre le traité constitutionnel européen en 2005,
16:08ils l'ont fait par référendum, ils se sont mobilisés massivement,
16:11ils se sont intéressés à ce scrutin.
16:13Derrière, on leur a imposé cette même constitution européenne via le traité de Lisbonne.
16:17C'est-à-dire que les Français votent et, en réalité, on leur impose la continuation de la même politique.
16:23Ils veulent le changement, on leur impose la continuité.
16:26Comment voulez-vous, dans ce cadre-là, que les Français aient confiance en la politique ?
16:30Donc, le sujet, c'est plutôt comment on redonne du pouvoir aux Français,
16:34comment, enfin, on respecte cette volonté de changement qu'ils expriment,
16:38par des votes, d'ailleurs, parfois assez différents, parfois assez contradictoires.
16:42Mais, en tout cas, une chose est sûre, ils ne veulent pas que ça continue comme avant.
16:46Or, de fait, ils votent et tout continue comme avant.
16:49Et ça, à mon sens, c'est ce qui est au cœur de la crise.
16:52Comment est-ce qu'on redonne le pouvoir aux Français ?
16:53Quand vous dites ça, ça me semble encore très abstrait, puisqu'on dit qu'il faut changer tout le temps.
16:57Mais qu'est-ce qu'il faut changer dans sa façon, justement, de faire...
16:59Si vous permettez, du coup, que je vous réponde.
17:00Non, de faire la politique.
17:01Je ne vous réponds, je vous réponds, on vous repose des questions après,
17:05mais c'est important, parce que...
17:07Oui, en fait, le pouvoir est déjà dans la main des Françaises et des Français,
17:10surtout dans une démocratie comme la nôtre.
17:11Je pense que c'est important de le rappeler.
17:13On ne peut pas passer notre temps, en tout cas nous, en tant que responsables politiques,
17:16à être élus, en tout cas pour ma part, mais vous aussi, à Paris,
17:19au suffrage universel direct, et expliquer que la démocratie ne fonctionne pas dans notre pays.
17:23En revanche, il y a un vrai sujet vis-à-vis des partis politiques.
17:26Les Français ne font presque plus confiance aux partis politiques en France.
17:29Pourquoi ? Et ça, on peut le comprendre largement.
17:31Parce qu'en permanence, au gré des sondages, au gré des opinions,
17:35eh bien, les uns et les autres changent d'avis.
17:38Les lignes idéologiques deviennent floues et commencent à bouger.
17:40Un exemple, l'extrême droite, on n'en parle pas depuis tout à l'heure,
17:44mais je pense qu'il faut en parler en France et notamment en Europe,
17:45parce qu'on voit qu'il y a une vague extrêmement forte.
17:48Eh bien, elle nous dit toute la journée qu'elle veut défendre les entreprises,
17:51défendre l'entrepreneuriat, défendre le travailleur,
17:54et puis quand on les voit en fait aux manettes, notamment à l'Assemblée nationale,
17:57eh bien, ils font tout autre chose.
17:59Ils ont plutôt d'ailleurs un programme économique plus proche de la gauche
18:02que d'un monde libéral.
18:04À l'inverse, la gauche aussi, dans sa capacité, nous dit toute la journée,
18:07et c'est vrai, je le dis assez simplement, j'avais un papa communiste,
18:10donc je peux aller assez tranquillement dessus,
18:12qu'il défende les travailleurs.
18:14Mais comment on défend les travailleurs ?
18:15En tapant toute la journée sur les entreprises.
18:17Pardon, mais sans d'entreprise, pas de travailleurs.
18:19Sans entreprises, pas de salaire.
18:21Sans entreprises, pas de richesse et donc pas de redistribution.
18:23Et donc, c'est ça qui finit par agacer.
18:25Parce qu'on a fini par avoir...
18:27Les Français nous demandaient un combat d'idées.
18:29C'est pour ça qu'on a une Assemblée nationale si diversifiée.
18:30Mais du coup, quand on revient sur...
18:32Et en fait, on a une querelle d'égo, de bons tisans.
18:33Oui, mais quand on revient sur les partis, justement,
18:35est-ce que ce n'est pas l'attachement aux partis qui posent problème aujourd'hui ?
18:38Est-ce que les partis, en fait, finalement,
18:40on ne devrait peut-être pas s'en débarrasser, tout simplement ?
18:41Mais bien sûr que non.
18:42Un parti, c'est un endroit où on réfléchit,
18:45où on a une capacité de proposer des choses
18:46et on est sur une capacité à avoir une vision très lisible de l'idéologie.
18:51Moi, je vous le dis assez simplement.
18:52Est-ce que ma position a changé sur l'Europe depuis dix ans ?
18:56Non.
18:56Est-ce que ma position a changé sur la capacité à soutenir les forces créatrices de notre pays,
19:01les entreprises, les entrepreneurs ?
19:02Non.
19:02Est-ce que ma vision a changé sur l'enjeu du modèle laïque dans notre pays ?
19:07Non.
19:07Et c'est ça qui est important.
19:09Ensuite, est-ce que oui, depuis quelques temps,
19:10et notamment avec le compromis voulu en ce moment dans notre pays,
19:14eh bien, il y a des choses sur lesquelles on est en train de revenir
19:15et qui mettent en difficulté ce qu'on a fait, nous, depuis huit ans ?
19:19Oui, mais pour autant, je ne change pas d'avis.
19:21Je reste constante et stable.
19:22Ce que je vois, c'est que vous êtes tous les deux d'accord
19:24pour dire qu'il faut changer sa façon de faire de la politique.
19:26Peut-être pas les partis, mais en tout cas,
19:28sa façon d'être aujourd'hui un député ou un sénateur.
19:31Je vous arrête donc là,
19:32parce que nous continuons sur huit minutes de débat
19:35percutant sur cette crise politique inédite en France.
19:37À tout à l'heure.
19:45Ravie de vous retrouver sur le plateau de The Ring.
19:48Nous sommes sur les Champs-Elysées, à la maison de l'Alsace.
19:51Sur The Ring, on amène les grands débats européens
19:54jusque dans votre salon et sur vos tablettes.
19:57Alors, ces débats ne se tiennent pas seulement en séance plénière,
20:00ils sont aussi dans la rue.
20:01Nous avons donc choisi un sondage de l'Institut Odoxa
20:06pour la fondation IFRAP qui date de septembre
20:08sur les préoccupations des Français vis-à-vis de la dette.
20:12On voit dans ce sondage que 77% des Français sont inquiets
20:16devant l'ampleur de la dette.
20:17Et si on regarde plus en détail,
20:19ce sont 6 Français sur 10 qui pensent même
20:22que notre dette publique fait de la France
20:24un pays proche de la faillite.
20:26Et 82% de Français souhaitent une baisse des dépenses publiques
20:30plutôt que de voir augmenter leurs impôts.
20:33Alors, le risque de faillite existe-t-il vraiment, Yann Brossard ?
20:37Mais d'abord, excusez-moi, un sondage
20:40commandé par la fondation IFRAP,
20:44enfin, sérieusement, soyez un peu rigoureux,
20:48on parle d'une fondation ultra-libérale
20:51présidée par Mme Agnès Verdier-Mollinier,
20:54qui n'a aucune compétence...
20:57Non, mais excusez-moi...
20:58Ce qu'on voit dans les sondages, en fait, en général,
21:00c'est souvent des pourcentages qu'on retrouve dans d'autres sondages.
21:04Oui, bien sûr, je connais très bien le fonctionnement des sondages
21:07et des instituts de sondage, et vous aussi.
21:09Je pense que vous n'avez pas la naïveté
21:11de penser que tout ça est d'une objectivité absolue.
21:14Et donc, en l'occurrence, un sondage
21:16commandé par la fondation IFRAP,
21:20je rigole, voilà, je rigole.
21:22Mais la question, c'est plus, c'est moins le sondage que...
21:25Oui, mais madame, moi...
21:26Il y a une inquiétude, il y a une inquiétude des Français...
21:28Moi, j'ai d'autres sondages, madame,
21:29moi, j'ai d'autres sondages qui disent, par exemple,
21:31que les Français sont favorables à la taxe Zoukmane,
21:33vous voyez, à 80%.
21:35Oui, mais les Français, pardon, pardon.
21:35Donc, vous voyez...
21:36Mais les Français sont inquiets d'une faillite potentielle
21:39de la France aujourd'hui, c'est ça la vérité.
21:41Est-ce que vous pourriez répondre à cette question ?
21:42Mais donc, vous voyez le ridicule ?
21:43C'est-à-dire qu'on nous donne un sondage
21:45qu'on va monter en épingle,
21:47commandé par IFRAP,
21:49cette fondation, je le redis, ultralibérale,
21:51qui dit que les Français veulent moins de dépenses publiques.
21:53Vous croyez sérieusement que les Français veulent moins d'hôpital public ?
21:56Vous croyez sérieusement que les Français veulent moins d'écoles publiques ?
21:58Vous croyez sérieusement que les Français veulent moins de policiers ?
22:01Évidemment, non.
22:02Donc, la question qu'on doit se poser,
22:04c'est la question de la répartition des richesses.
22:06Comment on fait en sorte qu'on ait dans notre pays
22:08moins d'inégalités sociales
22:10et qu'on ait des services publics qui fonctionnent ?
22:12Une fois de plus, on est sur une chaîne européenne.
22:15Longtemps, la France, c'était un pays
22:17qui, partout à travers l'Europe,
22:20pouvait témoigner avec fierté
22:21de la force de son modèle social.
22:23Eh bien, moi, je me refuse
22:25à l'idée que la France brade son modèle social,
22:28ce à quoi nous avons assisté depuis huit ans,
22:30simplement pour répondre
22:31à un certain nombre d'injonctions
22:33des fondations ultralidérales.
22:34Justement, je répondis sur ce que vous dites,
22:36et Priscatevnau, vous parlez du modèle social français.
22:38Le modèle social français, il s'essouffle aujourd'hui,
22:40d'après ce qu'on voit dans tous les sondages.
22:42Pourquoi il s'essouffle ?
22:42Parce qu'il a été fragilisé.
22:43Priscatevnau, justement, vous parliez-vous...
22:44Vous ne pouvez pas me faire des objections
22:45sans me permettre d'y répondre.
22:46Vous parliez-vous de changement de modèle,
22:49justement, sur la protection sociale ?
22:51On sait que la France dépense énormément d'argent
22:53dans la protection sociale,
22:54plus même que les autres pays européens.
22:56Alors, qu'est-ce qu'il faut changer, justement ?
22:57Il y a une belle propagande, là, quand même.
22:58C'est « waouh ! »
22:59Je ne pensais pas que ce serait à ce point-là,
23:00parce que là, en réalité,
23:02vous avez tous les clichés ultra-libéraux sur la France.
23:05Vous êtes caricatural, madame.
23:07Je m'excuse de vous le dire.
23:09Monsieur Brossard, c'est vrai que Priscatevnau réponde.
23:12C'est compliqué.
23:13Je le redis sur notre modèle démocratique
23:14et la beauté de notre pays.
23:16Nous avons une démocratie qui fonctionne bien
23:18parce que nous respectons
23:19les différentes institutions de notre pays.
23:21Et une des institutions, c'est la presse aussi.
23:23Donc, je pense qu'il faut aussi
23:24ne pas virer dans le complotisme.
23:26Laissez ça à l'extrême droite, monsieur Brossard.
23:27Oui, c'est bien.
23:28Et vous acquiescez, c'est bien.
23:29On a vraiment le système
23:31qui s'auto-entretient
23:34de la manière la plus caricaturelle qui soit.
23:36Non, mais excusez-moi,
23:37on n'est pas sur ces news, ici.
23:39Non, on n'est pas sur ces news.
23:39Donc, on ne dit pas n'importe quoi.
23:40Mais j'aimerais, s'il vous plaît,
23:41qu'on revienne à la question
23:42qui était intéressante
23:43de la préoccupation des Français.
23:45Parce que je crois que c'était ça,
23:46la question initiale.
23:47La préoccupation des Français, aujourd'hui,
23:49c'est la dette.
23:50Bien sûr, c'est la dette.
23:51Vous croyez que tous les matins,
23:52quand vous sortez dans la rue,
23:54quand vous faites un marché,
23:55les gens ne vous parlent pas d'une dette.
23:56Les gens ne vous parlent pas d'une dette.
23:57C'est votre opinion ?
23:58Les gens ne vous parlent pas d'une dette.
23:59Eh bien, écoutez, monsieur Brossard.
24:00Non, mais franchement, arrêtez.
24:01Est-ce qu'on peut parler aussi ?
24:02Ça suffit un moment.
24:03Ah, j'ai si.
24:04Non, ce n'est pas drôle.
24:05Mais vous êtes deux, du coup.
24:06Mais on n'est pas deux.
24:07Madame la journée,
24:07je suis responsable de la politique.
24:09Et arrêtez avec votre système.
24:10Franchement, vous faites le jeu
24:11de l'extrême droite en faisant ça.
24:12Une fois que ça s'est dit,
24:13oui, les gens sont très préoccupés
24:15par le niveau d'endettement de notre pays.
24:17Et d'ailleurs, vous devez être préoccupés, vous,
24:20en tant que sénateur.
24:21Vous êtes certes sénateur.
24:22Mille milliards d'euros.
24:23Je n'ai pas m'arrêté de parler.
24:24Et si vous voulez continuer à parler sur moi,
24:25vous pouvez continuer.
24:25Vous avez augmenté la dette de mille milliards d'euros.
24:27Vous êtes certes sénateur,
24:28mais vous êtes aussi conseiller de Paris.
24:30Là, nous sommes en plein cœur de Paris.
24:32Une capitale européenne extrêmement importante.
24:34Nous sommes une ville magnifique.
24:35Oui, sur les Champs-Elysées,
24:36vous dites que c'est une ville importante.
24:37Mais regardez ce qui se passe derrière les bureaux.
24:39Regardez ce qui se passe derrière les murs de cette ville.
24:41Vous avez endetté comme jamais cette ville.
24:44Vous l'avez endetté comme jamais.
24:45Trois, deux, le niveau d'endettement.
24:47Est-ce qu'il n'y a plus de protection de la police ?
24:50Non.
24:50Est-ce qu'il y a plus de services publics ?
24:51Non.
24:51Est-ce qu'il y a plus de propreté ?
24:52Non.
24:53En revanche, c'est vrai que nous avons un niveau d'endettement
24:55extrêmement important au niveau national.
24:57Et il faut réfléchir.
24:58Pourquoi ?
24:59Parce que nous avons vécu des crises aussi.
25:01Et ces crises, on aurait pu décider,
25:03comme certains le voulaient,
25:05ne rien faire.
25:06Et laisser effectivement les Françaises et les Français
25:08sombrer à ce moment-là.
25:10Eh bien, nous avons fait un autre choix.
25:11On peut le contester, mais nous avons fait un autre choix.
25:13Celle de nationaliser une partie des salaires
25:16pendant cette période-là.
25:17Celle d'investir massivement dans la recherche.
25:19Celle de faire en sorte que notre système économique
25:21ne tombe pas.
25:22Et donc, forcément, à un moment,
25:23il faut revenir à un principe
25:25d'en finir avec le quoi qu'il en coûte.
25:27Et donc, oui, je suis d'accord avec le sondage
25:29qui a été mis en place.
25:30Et je vais vous le dire, vous avez raison,
25:31on n'a pas besoin de sondage.
25:32On le sait, les Français veulent moins de dépenses.
25:34Ça ne veut pas dire moins d'investissement,
25:36mais moins de dépenses.
25:37On voit évidemment dans ces débats
25:38que tout n'est pas noir ou blanc ou laitine.
25:41Maintenant, je vais vous proposer
25:43une série de questions.
25:44Justement, on en parlait déjà
25:46en première partie d'émission,
25:47mais l'avenir de la France, finalement,
25:48vous inquiète-t-il, Yann Brossard ?
25:50Oui, mais malgré tout,
25:51je suis confiant dans mon pays.
25:52Prisca Thévenot ?
25:54Non, et nous devons continuer à faire
25:55en sorte qu'il ne soit pas inquiétant.
25:56Alors, la France aura-t-elle un budget
25:58le 31 décembre,
25:59qui est évidemment la date butoir
26:00pour voter le budget, Yann Brossard ?
26:01Oui, parce que même s'il n'était pas voté,
26:03le gouvernement a plein de moyens
26:04d'imposer un budget pour le pays.
26:06De toute façon, le pays a besoin d'un budget.
26:09Donc, oui, évidemment, ce sera le cas.
26:11Trisca ?
26:11Oui, en espérant que la contrepartie
26:12ne soit pas une pression fiscale
26:14augmentée par la gauche.
26:15Y a-t-il, évidemment,
26:16on caricature,
26:17mais y a-t-il un risque de shutdown
26:18comme aux États-Unis
26:19où l'État ne peut plus payer ses fonctions ?
26:21Évidemment non,
26:21et vous le savez en posant votre question.
26:23Non.
26:24Alors, la Ve République vit-elle
26:25ces dernières heures, Yann Brossard ?
26:27Peut-être, mais en réalité,
26:28quand on a dit ça,
26:29on n'a pas dit grand-chose.
26:29La question est de savoir
26:30par quoi il faut la remplacer,
26:31quelles sont les nouvelles institutions
26:33qu'il faudrait créer
26:34qui, précisément,
26:35donnent plus de pouvoir au peuple.
26:36Je pense qu'il faut pouvoir
26:37dépoussiérer notre constitution
26:38pour mieux la protéger.
26:40On ne peut pas fonctionner aujourd'hui
26:41sur un modèle
26:41qui est appuyé sur un système de 1945
26:43avec tous les sujets
26:44qu'on peut voir aujourd'hui.
26:46Est-ce que Prisca Thévenot
26:47vous a convaincu ?
26:48De quoi ?
26:49Il n'a pas écouté
26:50parce qu'il a beaucoup parlé.
26:51Si, si, j'ai écouté
26:53avec beaucoup d'attention,
26:53mais je ne vois pas bien
26:54de quoi vous voulez parler, en l'occurrence.
26:56Moi, je vous ai, en revanche,
26:57beaucoup écouté.
26:58Et c'est un sujet
26:59sur lequel, normalement,
27:00on devrait pouvoir travailler,
27:01alors même si on n'est pas d'accord
27:02sur les modalités pour y aller,
27:04c'est lutter contre les inégalités
27:05de destin dans notre pays.
27:06Et le débat n'était pas assez long
27:08pour qu'on puisse le faire,
27:09mais j'espère qu'on pourra
27:10en avoir d'autres.
27:10Oui, effectivement,
27:11le débat pourrait encore
27:12durer des heures.
27:13Vous pouvez participer aussi
27:15à la discussion
27:15en nous écrivant
27:16à the ring at euronews.com
27:18ou à nos réseaux sociaux.
27:19Merci encore
27:20à nos invités cette semaine
27:22et merci à vous
27:23de nous avoir suivis.
27:24À très bientôt sur euronews.
27:34Sous-titrage ST' 501
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