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  • il y a 21 heures
Directeur de l'association Remaid France Victimes 26.

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Transcription
00:00Ici matin, jusqu'à 9h.
00:02Allez, 7h46, deux ans après le meurtre de Thomas Crépole.
00:05Comment vont ceux qui étaient présents ce soir-là au bal d'hiver ?
00:08On en parle, Florence Gauthier, avec notre invité.
00:10Le directeur de Remède, l'association d'aide aux victimes.
00:14Bonjour, Philippe Baskunana.
00:16Bonjour.
00:17Au lendemain du drame, Remède France avait entendu pas moins de 110 personnes présentes au bal,
00:22des jeunes femmes, des jeunes hommes,
00:23qui pour certains ont vu le drame se dérouler sous leurs yeux.
00:27Combien en avez-vous identifié au fil des mois et deux ans plus tard ?
00:32Combien en suivez-vous encore ?
00:34Alors, c'est un petit peu plus que 110.
00:36Nous avons accompagné dans l'immédiateté des faits plus de 250 personnes,
00:40victimes directes, indirectes, les proches, les familles,
00:43mais aussi des élus locaux, des personnes qui résident sur la commune.
00:49Donc, beaucoup d'accompagnement au départ par nos équipes de psychologues,
00:53sophrologues, juristes, pour répondre à la demande en lien avec les autorités judiciaires, bien sûr.
01:00Et petit à petit, l'accompagnement s'est poursuivi selon les besoins des personnes,
01:05les besoins exprimés.
01:06Certains ont continué à nous solliciter,
01:09et d'autres ont préféré aller vers d'autres modalités d'accompagnement.
01:12Qui sont les personnes ?
01:14Quelles sont les personnes que vous accompagnez ?
01:16Quel est leur profil ?
01:18Est-ce que c'est des très jeunes ?
01:19Est-ce que c'est des personnes adultes ?
01:21Vous avez cité déjà plusieurs cas,
01:23mais aujourd'hui, deux ans plus tard, qui sont-elles ?
01:25Il n'y a pas de profil type.
01:26On a certains jeunes qui étaient présents sur place,
01:30qui ont besoin, à leur demande, à leur rythme,
01:35de revoir les psychologues qu'ils ont pu voir immédiatement.
01:39Et puis, on a des proches, des familles,
01:42qui ont également besoin de travailler avec nous sur leur reconstruction.
01:48L'an dernier, Romaine nous disait que certains jeunes refusaient d'être aidés
01:53tant ils étaient mal.
01:54Est-ce que c'est encore le cas, une année à nouveau plus tard ?
01:59Chaque situation est différente,
02:00et chacun réagit différemment à ces situations traumatiques.
02:03Donc oui, il y a des jeunes qui ont besoin pour se reconstruire,
02:06de faire les choses seuls.
02:08Ils ont leurs proches.
02:10Il y a le travail également de l'association des victimes du bal de Crépole,
02:15avec la présidente Madame Place,
02:17qui font un travail de proximité.
02:20Et ils ont souvent besoin d'être proches de leurs amis aussi,
02:24et pas forcément d'un intervenant extérieur.
02:25Mais ça reste marginal au niveau du nom.
02:28Quelle forme prend le suivi que vous proposez à ces personnes qui viennent vous voir ?
02:32Au départ, il y a eu différentes modalités dans la réactivité.
02:36C'était des suivis individuels, mais aussi des groupes de parole,
02:38des réunions d'information, des debriefings collectifs.
02:41Et aujourd'hui, on est sur des modalités d'entretien individuel,
02:45soit dans nos locaux, soit sur nos lieux de permanence,
02:49pour ceux qui en font la demande.
02:53Le besoin des personnes évolue selon chaque situation,
02:57et selon l'évolution aussi judiciaire de l'affaire.
02:59C'est ce que j'allais vous poser comme question,
03:01Philippe Bascunana, vous êtes directeur de Remède.
03:04La justice n'avance pas vraiment,
03:07n'a pas encore en tout cas de date de procès.
03:09C'est quelque chose, c'est une étape importante,
03:11on l'imagine, pour les victimes, pour leurs proches.
03:14Où en sont justement les victimes psychologiquement,
03:17avec ce flou relatif à l'issue judiciaire ?
03:22C'est compliqué pour moi de m'exprimer sur l'évolution de l'affaire,
03:26ça c'est clair.
03:28Les victimes, on a pu les rencontrer lors de la reconstitution virtuelle
03:31qui a eu lieu au mois de septembre,
03:32on a rencontré plusieurs parties civiles,
03:35où elles en sont chacun.
03:36Je vais encore dire la même chose,
03:37c'est désolé, évoluent individuellement.
03:40Ce qu'on sait, ce qu'on a pu constater,
03:42parce qu'ils nous l'ont exprimé,
03:43ils voulaient exprimer mieux que moi,
03:44c'est que globalement, ils sont impatients du déroulé du procès.
03:49Il y a une crainte, ou voilà, il y a une impatience.
03:52Est-ce que les deux sont liés ?
03:53Il y a les deux, il y a de l'inquiétude,
03:55il y a l'inconnu de comment les choses vont se dérouler,
03:58est-ce qu'il va y avoir une identification des auteurs réels ?
04:03Mais j'ai trouvé qu'il y avait quand même une confiance,
04:07pour ceux qui sont venus sur la reconstitution,
04:09une confiance dans la justice,
04:11qui est à la fois parfois une défiance,
04:13mais aussi une confiance quand ils ont vu
04:15comment les choses pouvaient être prises en charge.
04:17Est-ce que le travail de deuil est enclenché ?
04:20Chacun a son rythme, chacun a sa façon.
04:23Ça peut encore prendre du temps pour certaines personnes.
04:25Bien sûr.
04:28Avec quels moyens vous travaillez ?
04:31Vous l'avez dit, 250 personnes aidées,
04:34tout de suite, immédiatement, après le drame,
04:37il y a deux ans, vous suivez encore de nombreuses personnes
04:40à leur rythme, on l'a bien entendu.
04:43Quels sont les moyens financiers,
04:44quels sont les moyens humains
04:45avec lesquels vous pouvez assurer ce suivi ?
04:48Alors, sur le pôle aide aux victimes,
04:50sur notre association,
04:52nous avons une dizaine de salariés,
04:54juristes, comme je le disais tout à l'heure,
04:56sophrologues, psychologues.
04:57Sur le financement, on a un financement
04:59au ministère de la Justice,
05:01mais aussi, et je les en remercie,
05:03de nombreuses communes et les agglomérations
05:06du département,
05:08Valence, Montélimar, évidemment.
05:10On est dans la même situation,
05:13malheureusement, que de nombreuses situations,
05:14de nombreuses associations, excusez-moi,
05:17avec des problématiques financières.
05:18On y travaille, on sollicite beaucoup
05:20nos financeurs pour avoir les moyens
05:21et développer également des actions nouvelles,
05:24des actions innovantes auprès des victimes.
05:26C'est l'occasion aussi de remercier
05:28la région qui a eu un financement spécifique
05:31sur notre action à Crépaule.
05:34D'autant que voilà, le suivi va se poursuivre,
05:37on l'entend bien.
05:39Notre accompagnement, il est individualisé,
05:41il est gratuit pour les victimes, évidemment.
05:44Il est sans limite de temps,
05:46selon les besoins de la personne.
05:48Merci Philippe Bascunana,
05:49directeur de l'Association d'aide aux victimes Remède.
05:52Remède France Victime 26.
05:54Remède France Victime 26.
05:56C'est noté.
05:56Merci beaucoup, bonne journée.
05:57Il est 7h52.
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