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  • il y a 3 semaines
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et voici pour cette séance des questions au gouvernement qu'on a suivies en direct et en intégralité.
00:05On se retrouve sur ce plateau pour débriefer cette séance avec deux invités, deux députés,
00:11Violette Pilebout et Charles Aloncle et quatre citoyens qui nous font le plaisir de venir aujourd'hui.
00:16On accueille Fabienne, Mathéo, Noura et Patrick.
00:20Ils viendront, ils sont venus avec leurs thèmes de questions, ils les poseront dans un instant à nos invités.
00:24Marco Pommier, vous avez-vous assisté à cette séance des questions au gouvernement depuis les tribunes de l'hémicycle
00:30et vous retenez un échange entre le député RN, Franck Alizio et le ministre de l'Intérieur.
00:37Combien de morts faudra-t-il à Marseille pour réagir à demander Franck Alizio au gouvernement
00:42après l'assassinage jeudi dernier de Mehdi Kessassi, frère d'Amin Kessassi,
00:47militant et responsable politique engagé contre le narcotrafic,
00:51le député du RN qui a réclamé l'état d'urgence à Marseille
00:55car je cite si Marseille tombe, la France tombera et Marseille est en train de tomber.
01:02Réponse du ministre de l'Intérieur, non Marseille ne tombera pas.
01:05Laurent Nouniez qui a défendu le bilan du gouvernement ces dernières années
01:09avec des chiffres, 80 points de deal aujourd'hui contre 160 il y a 5 ans,
01:142000 personnes mises en examen pour trafic de stupéfiants.
01:17derrière les réunions, il n'y a pas que des paroles mais aussi des actes
01:21et un bilan concret a défendu le ministre, les députés RN qui ne semblaient pas du tout convaincus
01:27par l'argumentaire de Laurent Nouniez.
01:30Merci beaucoup Marco Pommier.
01:32La question donc du narcotrafic au centre de cette séance de questions au gouvernement,
01:37le Premier ministre interpellé donc sur cet assassinat du frère d'un militant écologiste.
01:42C'est d'ailleurs la députée, la présidente du groupe des écologistes qui a interpellé le Premier ministre.
01:47Je vous propose d'écouter Sébastien Lecornu.
01:50C'est un combat qui ne fait que commencer, malheureusement.
01:53Et donc ce qui a été fait avec succès dans le passé, compris en matière d'organisation,
01:58ça avait été d'ailleurs initié par le président Hollande sur la lutte contre le terrorisme,
02:03doit aussi nous inspirer dans la lutte contre le narcotrafic.
02:05Le décloisonnement entre le national et le local, vous l'avez dit.
02:09Le décloisonnement entre tout ce qui relève de la police administrative et la police judiciaire, vous l'avez dit.
02:16Le décloisonnement en matière de frontières avec les nécessaires coopérations internationales
02:23qui sont davantage encore urgentes avec un certain nombre de pays sur lesquels on voit bien qu'un certain nombre de commanditaires
02:28évidemment se tiennent à distance du territoire national,
02:32mais continuent de donner des ordres de se réfugier ou d'y blanchir de l'argent.
02:36Et puis évidemment la question de la sécurisation de nos prisons avec le plan que vous connaissez.
02:41Et donc c'est une réponse à la présidente du groupe écologiste et social, Cyrielle Châtelain,
02:46qui avait interpellé le gouvernement.
02:49Va la retrouver au micro de Stéphanie Despierres depuis la salle des 4 colonnes.
02:53Bonjour, est-ce que vous avez été convaincue par la réponse du Premier ministre ?
02:57Peut-être déjà rappeler quand même la raison de la question,
03:01c'est-à-dire l'assassinat brutal de Mehdi Kessassi, qui avait 20 ans.
03:06Le premier assassinat d'avertissement, c'est-à-dire on assassine le membre d'une famille, d'une personne,
03:12c'est-à-dire dans ce cas-là Damine Kessassi, qui a pris la parole contre le narcotrafic.
03:17Donc ça c'est quelque chose d'insupportable.
03:21Donc la première demande, et c'est ce qui a été fait ce matin, c'est la mise sous protection de l'ensemble de la famille Damine Kessassi
03:28et d'autres familles qui pourraient être, nous l'espérons, que si d'autres familles en ont besoin, ça pourrait être le cas.
03:36La deuxième chose sur la parole du Premier ministre, il y a des éléments sur lesquels on converge.
03:42La nécessité effectivement d'avoir une coopération entre l'État, les collectivités, les associations qui sont sur le terrain
03:51et la police bien sûr, toutes les forces de police et de gendarmerie, à la fois sur l'aspect de sécurité,
03:58on a besoin de moyens d'enquêteurs, on a aussi de moyens de prévention, et ça ça n'a pas été dit,
04:03mais je pense que dans cette collaboration, il y a aussi tous les acteurs de la prévention qui aujourd'hui sont quand même en grande difficulté.
04:11Donc ça, c'est la première chose sur le décloisonnement, effectivement c'est nécessaire.
04:14Deuxième chose, oui, la lutte, la question de la coopération avec d'autres États et la lutte aux frontières,
04:20c'est-à-dire qu'il faut maintenant essayer d'empêcher, ou en tout cas d'aller notamment dans les ports,
04:26de pouvoir empêcher un certain nombre de substances de ne pas être disséminées sur le territoire.
04:30Il y a un troisième élément quand même qui manquait, c'est la question de moyens qui vont être mis dans les quartiers les plus délaissés par l'État,
04:38les quartiers populaires. Aujourd'hui, on voit bien que le narcotrafic prospère là où l'État se désengage.
04:46Donc on a besoin aussi d'être dans un moment de réengagement de l'État sur tous les volets,
04:51bien sûr des volets de sécurité, mais aussi des volets d'accompagnement des acteurs, du logement.
04:57En fait, il faut que l'État soit présent pour ne pas laisser à place le narcotrafic.
05:00Le Premier ministre dit que c'est un combat qui ne fait que commencer,
05:02qu'il faudra probablement s'inspirer de la lutte contre les terroristes pour lutter contre le narcotrafic.
05:06Vous en pensez quoi ?
05:08Alors, ce qu'on s'aperçoit en tout cas, là où je partage, c'est qu'il y a une transformation du narcotrafic.
05:15On voit bien déjà qu'il est sur un nombre de territoires grandissant, y compris des territoires ruraux,
05:21que la violence est beaucoup plus forte.
05:23Moi, je viens d'un territoire où effectivement, on voit bien que le nombre de circulations d'armes est problématique,
05:29le nombre de tirs, de coups de feu est en augmentation.
05:32Donc, il y a une transformation et qu'on est sans doute au début du combat contre cette nouvelle forme.
05:38Sur la question des moyens de lutte contre le terrorisme,
05:41là, en tout cas, il faut qu'on regarde ce qu'il y a derrière ça.
05:44Parce qu'on voit bien que dans la question de lutte contre le terrorisme,
05:47ça a ensuite après justifié un certain nombre de mesures qui ont...
05:52En tout cas, à ce stade, pas de blanc-seing comme ça.
05:55Voyons de manière efficace des choses concrètes.
05:57– Merci beaucoup.
05:58– Merci beaucoup Stéphanie Despierre.
06:01On a entendu parler d'un meurtre de terreur, d'avertissement, d'intimidation,
06:05d'une forme de changement de bascule, changement de dimension.
06:08Violette Spilbout, comment vous réagissez à ce qui s'est passé à Marseille ?
06:12– D'abord avec beaucoup d'émotions, beaucoup d'émotions, d'effroi, je dirais,
06:16parce qu'un meurtre d'un membre d'une famille qui est militant
06:22contre la consommation des drogues, contre la dépendance, contre le narcotrafic.
06:27Finalement, ce sont des citoyens courageux, des citoyens engagés
06:30qui sont touchés à travers le meurtre de Médic et Sassi.
06:34Et on s'est tous unis, je crois, aujourd'hui à l'Assemblée nationale
06:37pour rendre hommage à cette famille, au combat aussi de son frère qui continue.
06:42Et donc la bascule, c'est que d'abord il faut protéger des familles comme celle-là
06:47qui s'engagent dans des quartiers difficiles, où il faut être aussi aux côtés des jeunes
06:51pour résister à la tentation de cet argent, de cet embrigadement
06:55des réseaux de narcotrafiquants qui se multiplient, qui sont très nombreux.
06:59Et puis aussi pour soutenir les forces de l'ordre.
07:01Je crois que le Premier ministre l'a reddit, nous devons faire bloc,
07:05comme nous l'avons fait à l'Assemblée au moment de la loi sur les narcotrafiques.
07:09– Charles Alloncle, le Premier ministre dit que c'est un combat qui commence en fait,
07:12qui ne fait que commencer.
07:13– C'est un combat qui effectivement commence.
07:17On peut regretter qu'il ait pris autant de temps pour démarrer.
07:20On peut regretter que quelques groupes à l'Assemblée nationale
07:22n'aient pas voté pour la loi narcotrafique il y a quelques mois.
07:26J'en veux notamment à la France Insoumise,
07:28ce qui fait dissident sur tous les textes, un peu de consensus.
07:32– Elle a été largement adoptée cette loi.
07:34– Mais c'est un sujet qui est éminemment important
07:36puisque le narcotrafique représente à peu près 7 milliards de chiffres d'affaires
07:40chaque année, qui représente à peu près 70% du budget du ministère de la Justice.
07:45Donc on voit à quel point c'est un fléau auquel même l'État,
07:48avec les juges et les policiers, peut avoir du mal à y répondre.
07:52– Moi je voudrais simplement mettre un point sur un accent,
07:55c'est celui du symbole.
07:57On pense, nous à l'UDR avec nos alliés du Rassemblement national,
07:59qu'il faut mettre le paquet sur la pénalisation notamment des clients.
08:03C'est eux en dernier recours qui aujourd'hui sont encore un peu exonérés
08:06de cette culpabilité-là.
08:08Et à charge symbolique, il y a quand même un député,
08:10membre de la France Insoumise d'ailleurs,
08:12qui a été pris la main dans le sac, achetant de la drogue à un mineur
08:15dans le métro, M. Andy Kerbrat,
08:19qui a acheté de la drogue il y a quelques mois.
08:21Et aujourd'hui, il continue à siéger parmi nos rangs.
08:23– Qui a expliqué souffrir aussi d'une addiction,
08:25on sait que c'est une maladie aussi d'être dépendant.
08:27– Il a payé sa drogue avec l'enveloppe parlementaire
08:29et ceci a été prouvé.
08:31Et il y a eu une sorte de solidarité de la gauche et de l'extrême-gauche
08:33pour défendre cette personne en nous taxant de taxophobie
08:36parce qu'on dénonçait ce comportement honteux.
08:39Donc tout ça pour dire qu'en termes de symboles et de tabous,
08:42y compris jusque dans la représentation nationale,
08:45il est temps de faire le ménage,
08:46il est temps de taper les clients de façon très forte
08:48et de faire le ménage aussi à l'Assemblée nationale
08:50sur ceux qui pourraient commettre de graves fautes
08:54comme ce monsieur, comme ce député
08:55qui n'a pas voté pour le narcotrafic.
08:58– Alors, nos citoyens aujourd'hui présents
09:00ont assisté justement à cette séance.
09:02Je crois que, Noura, Patrick, vous souhaitiez réagir.
09:05On parle beaucoup de ce narcotrafic présent partout,
09:08de plus en plus, de la violence extrême.
09:10Noura, qu'est-ce que ça vous a inspiré
09:11quand vous avez écouté les échanges
09:13entre les députés, le ministre ?
09:15– Alors déjà, bonjour à tous.
09:17Je trouve ça extrêmement désolant.
09:20Je suis, moi aussi, je veux rendre hommage
09:23à la famille et aux proches.
09:25Après, pour moi, en fait, je ne suis vraiment pas du tout surprise.
09:27C'est, voilà, la situation continue à se dégrader.
09:31Enseignement au CPE, moi, j'ai déjà vu la drogue arriver
09:33au collège et au lycée, que ce soit à l'intérieur
09:35ou à l'extérieur.
09:37Après, je ne suis toujours pas d'accord avec monsieur le…
09:40– Aloncle.
09:41– Avec monsieur Aloncle.
09:43– Charles Aloncle.
09:43– Par rapport à votre bord, je veux dire, voilà, politique.
09:46– Par contre, je vous rejoins où, normalement, les élus
09:50sont censés être exemplaires.
09:52Donc, dernièrement, ce qui s'est passé dans l'Assemblée nationale,
09:57dans les couloirs de l'hémicycle, c'est inadmissible.
10:00Donc, nous, les citoyens, on demande déjà à nos élus
10:02d'être exemplaires par rapport à la drogue.
10:05Et donc, voilà, moi, je voudrais dire que le combat commence
10:10et il ne faut rien lâcher, que ce soit les parents…
10:15– Et justement, ce sera votre sujet d'interpellation, Patrick,
10:18qu'est-ce que vous…
10:19– Je voudrais juste finir et surtout reconquérir
10:22les territoires de la République.
10:24– Patrick, vous aussi, vous avez écouté attentivement
10:28sur cette question.
10:28– Oui, bien sûr, nous sommes tous choqués.
10:32et dans un premier temps, nos pensées vont à la famille,
10:37bien sûr, de Mehdi.
10:42Concernant le narcotrafic, je crois qu'on ne le découvre pas
10:45d'aujourd'hui.
10:46Je crois qu'en son temps, comme un président de la République
10:49avait dit « comment on va vous en débarrasser à la Karcher ».
10:54Bon, on est 18, 20 ans après, que s'est-il passé ?
10:58On ne le découvre pas.
10:59Que dire d'autre ?
11:04Il me semble que M. Borloo, en son temps, avait remis un rapport
11:08à M. Macron.
11:10– Balayé un peu d'un revers de main, ce rapport.
11:13– Où est-il, ce rapport, et n'est-il pas balayé d'un revers de main ?
11:17Je voudrais ajouter que, pour M. Long, j'ai vécu en cité,
11:21tout mon main, et je m'en suis sorti.
11:23Et je peux vous dire que j'ai connu des copains qui étaient addicts.
11:29Et vous savez, l'addiction, quel que soit le bord politique,
11:33malheureusement, il s'est fait prendre, avec cette drogue,
11:38mais ça touche tout le monde, toutes les catégories sociales, malheureusement.
11:41– Et justement, sur cette question…
11:43– Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas les combattre.
11:45On est bien d'accord là-dessus.
11:46– Mais vous dites plutôt prévention aussi, pas que punition des clients ?
11:51– C'est les deux volets, monsieur a raison.
11:54Ça commence d'abord par nos jeunes, parce que je crois qu'une des peurs des familles,
11:57quand on est comme ça dans un quartier où on voit le trafic de drogue en bas de chez moi,
12:01moi j'ai la même chose à Lille, je suis élue à Lille,
12:03on voit exactement la même chose dans des quartiers qui sont gangrénés par la drogue
12:07et où ça s'empire, c'est ça le sujet,
12:09c'est que le trafic de drogue est devenu international,
12:12sur les réseaux sociaux, avec les achats sur Internet,
12:15et la plus grande peur des parents, c'est bien sûr cette violence qu'on voit
12:18comme le meurtre d'aujourd'hui, mais aussi l'embrigadement des enfants,
12:22et donc on a besoin d'accompagner ces parents.
12:24Donc moi je comprends aussi ce sujet de la médiation,
12:28et d'ailleurs dans la question de Cyrielle Chatelain,
12:30elle a bien rappelé qu'Amin Kessassi, en 2021,
12:34avait interpellé le président de la République pour dire
12:36que ce n'est pas seulement l'affaire d'en haut de l'État,
12:39mais c'est aussi une attention et des plans locaux avec les maires,
12:42c'est le congrès des maires en ce moment,
12:44les associations de prévention qu'il faut soutenir financièrement,
12:47et les familles.
12:48Donc je crois que c'est vraiment les deux volets.
12:50Charles Lalonde, vous aviez insisté sur l'aspect punition,
12:53mais l'aspect prévention, il y a de plus en plus de jeunes,
12:56effectivement, qui consomment de la drogue,
12:57et ça, on peut le dire dans tous les milieux sociaux,
13:00dans tous les territoires.
13:02Est-ce qu'il y a aussi un message de prévention à adresser à ces jeunes,
13:05peut-être en parallèle de la punition ?
13:08Je pense que tous ces messages très mous qu'on peut entendre,
13:11notamment de la part des Macronils,
13:12qui nous parlent de police de proximité, de tissus associatifs,
13:15de grands frères, de grands frères, de médiation,
13:19face à des jeunes de plus en plus jeunes et de plus en plus armés,
13:23on a encore appris il y a à peine quelques minutes
13:25qu'un nouveau jeune à Marseille, en marge des commémorations,
13:29pour cette personne qui a été tuée,
13:31est à nouveau été ciblée et a été assassinée.
13:34En fait, ça ne marche pas.
13:35Il faut arrêter, il faut sortir de ces œillères,
13:38de ces espèces de mollesses d'appareils d'État.
13:41Il faut frapper fort.
13:41Moi, je regrette notamment que les fameuses opérations PlaceNet,
13:44lancées par Macron et exécutées par Charles Darmanin,
13:47n'aient été qu'en fait des campagnes de communication.
13:50Ça n'a strictement rien donné.
13:52Marseille, aujourd'hui, est en train de tomber,
13:54comme nombre de grandes métropoles,
13:57aux mains des narcotrafiquants de plus en plus dangereux.
14:00Et donc, la réponse ne doit pas être par la médiation,
14:03par la police de proximité,
14:04par le tissu associatif, par les grands frères.
14:06Ça doit être par de la fermeté,
14:08des contrôles aux frontières,
14:08notamment dans les ports,
14:11et par une espèce d'arrêté avec le sentiment d'impunité,
14:15puisque ça fait des dizaines d'années
14:16que ça gangrène ces quartiers
14:17et que les gens, aujourd'hui,
14:18sont en train de quitter progressivement,
14:21faute de solutions.
14:23En un mot, Patrick,
14:24puisqu'après, on va ouvrir justement la séance citoyenne.
14:26On peut être d'accord,
14:27mais je pense qu'on a un point de divergence,
14:31c'est comment il ne fallait surtout pas
14:34comment abandonner la police de proximité.
14:37Quand il y avait la police de proximité,
14:39comment, je pense que la délinquance
14:42était mieux maintenue.
14:43Allez, je vous propose de refermer cette page
14:45où on est revenu sur la séance des questions au gouvernement,
14:48où vous le savez, vous l'avez vu,
14:49ce sont les députés qui interrogent les ministres,
14:51et maintenant, ce sont les citoyens
14:52qui vont interroger les députés.
14:54C'est la séance citoyenne.
14:55Et on vous retrouve, Patrick,
15:02je vous présente un peu plus longuement,
15:03Patrick Pérussel.
15:04Vous avez 70 ans, vous êtes retraité,
15:07vous venez d'Herblay, c'est dans le Val-d'Oise,
15:09et justement, on parle beaucoup du budget
15:11à l'Assemblée nationale,
15:12et je crois que vous aviez une question
15:13pour revenir sur une mesure très emblématique
15:15de ce budget, très contestée.
15:17Dites-nous.
15:18Vous parlez, bien sûr, des mesures
15:19concernant les retraités.
15:21Alors, comment je peux vous dire
15:24qu'en tant que retraité, 71 ans,
15:27je suis assez surpris comment,
15:29de la manière dont on nous maltraite,
15:32on nous vilipende même,
15:35et ça, comment,
15:36sur plusieurs chaînes de médias.
15:40Moi, j'enterre dernièrement l'intervention
15:43comment d'un journaliste économiste,
15:45je peux le citer ?
15:47Non, je peux citer son nom.
15:48Allez-y !
15:49Moi, c'est M. Le Chypre,
15:51que je crois qu'il est sur BFM TV,
15:55et moi, je suis resté pantois
15:56devant sa déclaration.
15:59Il a commencé comme ça,
16:00en disant,
16:02les retraités français en Europe
16:05sont les plus aisés,
16:08et d'ajouter, d'ajouter.
16:09Et en plus,
16:11ils sont en bonne santé,
16:12ils vivent très vieux.
16:13Alors,
16:14que veut-il,
16:17M. Le Chypre,
16:18je ne sais pas,
16:19au moins qu'on soit,
16:20comment,
16:21qu'on soit les plus pauvres,
16:23qu'on vive, comment,
16:25dans des véhicules,
16:27comme les travailleurs pauvres.
16:29Moi, je dois dire
16:30que cette déclaration
16:31m'a profondément choqué.
16:33Et vous avez le sentiment que,
16:34parce que,
16:35on va poser la question aux députés,
16:37mais beaucoup de députés
16:38défendent plutôt les retraités.
16:39Il ne veut pas qu'on touche
16:40ni aux pensions,
16:41ni à l'abattement.
16:42J'allais enchaîner.
16:43Moi, quand j'ai vu,
16:44la semaine dernière,
16:45d'une manière assez globale,
16:47que les députés,
16:48comment,
16:49avaient voté
16:50contre la suppression,
16:51comment,
16:51des 10%,
16:53sur lequel,
16:54je voudrais revenir
16:55deux minutes.
16:57Patrick Martin,
16:58Patrick Martin du MEDEF,
17:02fait courir sur tous les plateaux,
17:04que ce serait un abattement.
17:08Ce n'est pas un abattement,
17:09c'est une déduction fiscale.
17:12La différence entre une déduction fiscale
17:14et un abattement,
17:15c'est qu'un abattement
17:16est mis d'office,
17:17comment,
17:18sur la feuille d'impôt,
17:21il n'est pas discutable.
17:22Alors qu'une déduction fiscale,
17:26comment le contribuable a le choix,
17:29soit de déduire ses frais professionnels.
17:32Donc,
17:32je demanderais,
17:33comment,
17:33à monsieur Patrick Martin,
17:34quand il parcourt les plateaux télé,
17:37de bien vouloir corriger.
17:39Parce que,
17:39c'est très important.
17:40J'ajoute,
17:41et j'en termine,
17:42que,
17:42comment,
17:43cet abattement
17:44de 10%
17:46concernant les retraités,
17:47il a été mis en place
17:49en 1978
17:50par monsieur Raymond Barre,
17:52qui n'était pas un communiste
17:53ni un bolchevique,
17:54on est bien d'accord,
17:56et que c'était pour
17:58pondérer la fiscalité
17:59des retraités
18:00qu'un retraité,
18:01quand il part en retraite,
18:03perd jusqu'à 35,
18:04voire 38%
18:05de sa rémunération.
18:06On va laisser répondre comme ça,
18:07après vous pourrez échanger,
18:09justement.
18:10On sent que Patrick,
18:11voilà,
18:11ça ne lui a pas fait plaisir,
18:12tout le discours sur les boomers,
18:13les retraités,
18:14etc.
18:14Charles Aloncle,
18:15qu'est-ce que vous lui répondez ?
18:17Je lui réponds que,
18:18au fond,
18:19on a un bloc central
18:20et un exécutif
18:21qui veut s'attacher
18:22à tous les tabous,
18:23sauf aux principaux,
18:25sauf,
18:25par exemple,
18:26à la bureaucratie,
18:27à la réforme de l'État,
18:28à la simplification
18:28du millefeuille territorial,
18:30à la réduction
18:30du nombre d'élus,
18:32au coût de l'immigration,
18:33à la lutte contre la fraude sociale,
18:35et donc,
18:35pour cet exécutif
18:36qui forme une coalition
18:38allant du Parti socialiste
18:39ou à l'air,
18:40tout est bon
18:40pour taxer les Français
18:42qu'ils travaillent,
18:44qu'ils aient travaillé,
18:45que ce soit des entreprises,
18:46et ça,
18:47c'est un scandale
18:47dans le pays déjà
18:48le plus fiscalisé au monde.
18:50Donc,
18:51moi,
18:51je vais vous rejoindre
18:51sur le fait que
18:52toute hausse d'impôts
18:53auquel concerne
18:54les retraités
18:55ou les actifs
18:56dans le pays
18:56où le travail ne paye plus
18:58est un scandale
18:59et nous,
19:00avec le Rassemblement national,
19:01avec l'UDR,
19:01on a proposé
19:02un plan de réduction
19:04massive
19:04de la dépense publique
19:06de près de 100 milliards d'euros
19:07parce qu'on pense
19:08qu'il est temps
19:09à l'État
19:09de se réformer
19:10avant de demander
19:12évidemment
19:12des efforts aux Français
19:13et à ceux notamment
19:14qui ont travaillé.
19:15Violette Spielbaud,
19:16c'est vrai que dans le projet
19:17initial du gouvernement,
19:18il y avait un gel des pensions
19:19et il y avait la transformation
19:20de cet abattement de 10%.
19:21Est-ce que, oui,
19:23il fallait dire
19:23que les efforts doivent être partagés
19:25et les retraités
19:26doivent aussi être mis à contribution ?
19:27Je crois que le Parlement
19:28a décidé,
19:29il a rejeté
19:30cette mesure proposée
19:31par le gouvernement.
19:31En même temps,
19:32Sébastien Lecornu
19:33avait été très clair,
19:34c'était un budget
19:35très serré
19:36sur les dépenses
19:38avec de nouvelles taxes
19:39pour essayer
19:40de réduire au maximum
19:42la dette
19:43au budget 2026
19:44et dans ces mesures,
19:46il a dit
19:46je les propose au Parlement,
19:47c'est les parlementaires
19:48qui vont décider
19:49et on a été massivement en rejet.
19:51Moi, je vous ai entendu,
19:52Patrick,
19:53et je crois que si je n'avais
19:54pas été convaincu avant,
19:55je l'aurais été
19:55après vous avoir entendu
19:57parce que, en fait,
19:58c'est tout simplement
19:59la vie quotidienne
20:00de milliers de retraités
20:01qui sont dans les classes moyennes,
20:03c'est eux qui étaient touchés
20:04par cette mesure
20:05et c'était assez grave
20:06parce qu'on est à un moment
20:07quand même
20:08où ce qu'on entend partout,
20:09c'est la difficulté
20:10à pouvoir se loger dignement,
20:12à pouvoir manger,
20:13accueillir ses petits-enfants,
20:15prendre sa voiture
20:16pour faire un déplacement
20:17pour aller voir la famille,
20:18tout ça, c'est difficile
20:19et donc retirer du pouvoir
20:21d'achat aux retraités,
20:22non, ce n'est pas une bonne mesure.
20:23Alors Patrick,
20:24comme tout le monde est d'accord,
20:25je vais jouer le mauvais rôle,
20:26tant pis.
20:27Il y en a qui disent
20:28que les actifs,
20:29on leur demande
20:29de travailler plus,
20:30on demande aussi
20:31des efforts à chacun
20:32et pourquoi les retraités
20:34ne pourraient pas
20:34faire un peu des efforts
20:35comme tout le monde
20:36et beaucoup ajoutent
20:37on n'ose pas leur demander
20:39les députés
20:40parce que c'est les retraités,
20:41c'est vous qui votez.
20:42Donc il ne faut surtout pas
20:43les mécontenter, Patrick.
20:45Écoutez,
20:46je vous écoute avec attention
20:47mais si vous me permettez
20:48de rebondir,
20:49à ce moment-là,
20:51comment on autorise
20:51les retraités,
20:53comment avoir à ce moment-là
20:54la déduction fiscale
20:55en fonction des frais,
20:57comment qu'ils occasionnent.
21:00Je veux dire,
21:00moi je suis retraité
21:01et je m'occupe d'associations,
21:03je ne compte pas
21:03les kilomètres
21:04que je fais en voiture.
21:05En bénévole ?
21:06En tant que bénévole.
21:07Alors le bénévolat,
21:08c'est le bénévolat,
21:09c'est clair,
21:10mais on a tous
21:11des frais de déplacement
21:12et je peux vous dire,
21:14quand vous emmenez
21:14les mômes d'un département
21:15à l'autre pour faire...
21:16Pour aider les enfants.
21:17Pour aider les enfants, etc.
21:18Je tiens à dire aussi,
21:21et là,
21:21comment on va parler
21:22d'un point de vue
21:22beaucoup plus économique,
21:23c'est que les retraités
21:25tirent la consommation
21:29à plus de 50%.
21:30Il faut le savoir aussi.
21:32Et il ne représente
21:33qu'un tiers
21:34comme des consommateurs.
21:36Et ça,
21:36je peux vous dire
21:37qu'on coûte
21:41378 milliards net
21:43après CSG,
21:45CRDS et CSA.
21:46nous sommes bien d'accord,
21:48mais d'un autre côté,
21:50on ramène,
21:51je pense,
21:51beaucoup à l'économie.
21:52Allez,
21:53je pense que là,
21:53un dernier mot très rapidement
21:55puisqu'on a trois autres thèmes.
21:56Pour réagir à ce que dit
21:57ma collègue Macroniste
21:58qui nous explique
21:59qu'en fait,
21:59les macronistes
22:00ont défendu les retraités.
22:02Je m'appelle juste ma collègue,
22:03déjà, simplement.
22:04J'ai ma propre pensée.
22:05Macroniste,
22:06maintenant,
22:06ce n'est pas forcément
22:07un compliment
22:09dans la bouche
22:09de ceux qui l'utilisent.
22:10Mais très, très rapidement,
22:11on va passer un autre thème.
22:12Simplement,
22:13dans le projet du gouvernement,
22:15il y avait quand même
22:15la sous-intégration
22:16des pensions de retraite,
22:17il y avait la suppression
22:18de cet abattement de 10%.
22:19Il y avait aussi
22:20l'année blanche.
22:22Et donc,
22:22quand on faisait les calculs
22:23et quand on écoutait
22:24les spécialistes,
22:2590% des retraités,
22:26si on suivait
22:27le plan initial du gouvernement,
22:29allaient payer plus d'impôts
22:30et allaient avoir
22:31leur pouvoir d'achat diminué.
22:33Donc,
22:33il a fallu
22:34une sorte de grande coalition
22:35à l'Assemblée nationale
22:36menée par le RN et l'UDR
22:38pour permettre aussi
22:39de dire
22:40qu'on ne doit pas taxer
22:41les Français,
22:42surtout ceux qui travaillent
22:43et qui ont travaillé,
22:43on doit avant tout
22:44réformer l'État.
22:45Moi,
22:45je crois qu'il y a un point
22:46sur lequel je reçois
22:47mon collègue,
22:48c'est l'exemple du début,
22:50c'est qu'en fait,
22:51les retraités,
22:52comme tous les autres Français,
22:52seraient prêts
22:53à faire un effort
22:54s'ils voyaient plus
22:55d'efforts de l'État,
22:56s'ils voyaient plus
22:57d'efforts et de taxation
22:58sur des personnes
22:59très riches
23:00qui optimisent
23:01leur placement
23:02dans des holdings
23:02pour éviter de payer
23:03leur part d'impôts
23:04en France.
23:05Et c'est ça,
23:06en fait,
23:06les discussions
23:06qu'il y a eu sur ce budget,
23:08c'est qu'on ne peut pas
23:09demander des efforts
23:10à des gens qui ont travaillé
23:10toute leur vie
23:11qui contribuent
23:12à l'économie du pays.
23:12Sans donner l'exemple.
23:13Au bénévolat,
23:14vous l'avez rappelé,
23:15c'est très important,
23:16sans que de l'autre côté,
23:17il y ait des efforts
23:18sur la suppression
23:18des agences
23:19ou de frais
23:19ou de rémunération
23:21extravagante
23:22au niveau de l'État.
23:23Et là,
23:23on n'est pas encore
23:24sur ce sujet-là.
23:25On avance
23:25puisqu'il nous reste
23:26trois thèmes.
23:27Noura Mokhtari,
23:28vous avez 45 ans,
23:29vous vivez à 7
23:30dans l'Hérault
23:31et vous êtes en reconversion
23:32professionnelle
23:33pour être chef
23:33de service éducatif.
23:35Alors,
23:35quelle est votre question
23:36aujourd'hui ?
23:38Rebonjour.
23:43Vous vouliez parler
23:44des familles défaillantes.
23:47Que faire,
23:48justement,
23:48pour ces parents
23:49qui ont du mal
23:50avec l'éducation ?
23:50Par rapport à ma question,
23:52c'est que ça fait écho
23:53à l'actualité d'aujourd'hui,
23:55malheureusement,
23:56par rapport à Marseille
23:57et au narcotrafic.
23:59Donc moi,
24:00j'ai une question,
24:02si vous permettez.
24:03Vous avez le droit
24:04d'avoir une petite antisèche,
24:05Noura,
24:06il n'y a pas de souci.
24:08Donc,
24:09là,
24:10je parle en tant que maman
24:12en qualité de CPE.
24:15Donc,
24:15aujourd'hui,
24:15je suis diplômée
24:16en tant que chef
24:17de service éducatif.
24:18Donc,
24:18je recherche un poste
24:19dans l'Hérault.
24:20Voilà.
24:21Notamment dans la protection
24:22de l'enfance
24:22ou dans un CER
24:24ou un CEF
24:25pour prévenir
24:26de la primo-délinquance.
24:27Et donc,
24:28ma question
24:29est toute simple.
24:31Donc,
24:32sans avoir à recourir
24:33à la suppression
24:33des allocations familiales
24:35auprès des familles,
24:36dysfonctionnelles
24:37et à la mise en place
24:38impossible de portiques,
24:40quelles seraient vos mesures
24:41concrètes et fermes
24:42pour répondre aux professionnels
24:43et à nos jeunes
24:44afin de pacifier
24:45le climat scolaire
24:46dans nos écoles
24:47de la République ?
24:48Parce que vous,
24:49Noura,
24:49on est d'accord,
24:49vous,
24:50vous n'êtes pas favorable,
24:50par exemple,
24:51à la suppression
24:51des allocations familiales
24:53comme ça peut être
24:54parfois dans le débat public.
24:55Ah non,
24:57ça fait des années
24:59qu'on en parle
24:59et ça ne sert à rien.
25:00Donc,
25:00en fait,
25:01c'est une question
25:01sur le problème
25:02des couteaux
25:02et des armes blanches.
25:04Alors,
25:05votre réponse
25:05pendant que Patrick
25:07prévient qu'il est
25:08à la télé en direct.
25:10Violette Spilbout,
25:11votre réponse
25:11sur cette question,
25:13ces inquiétudes de Noura ?
25:14Le sujet du climat scolaire,
25:16de la délinquance des jeunes
25:18et en particulier à l'école,
25:19ce à quoi sont confrontés
25:20les enseignants
25:21mais aussi
25:21les personnels éducatifs,
25:22c'est un sujet
25:23qui nous préoccupe tous.
25:25J'insiste,
25:25c'est vraiment en fait
25:26sur la montée
25:28de la violence
25:28dans l'école
25:29des jeunes
25:30mais notamment
25:32l'introduction
25:33des couteaux.
25:34À l'époque,
25:34c'était un fait divers,
25:35maintenant,
25:35ça devient récurrent
25:36et puis j'ai peur,
25:39j'ai peur
25:40qu'un jour,
25:41bientôt,
25:41ça sera l'introduction
25:42d'armes à feu
25:43dans les écoles
25:44de la République.
25:45Avec ce qui s'est passé
25:46dans l'actualité,
25:47il y a eu déjà
25:48des mesures
25:48de renforcement immédiat.
25:49Elisabeth Borne
25:50a mis en place
25:52un décret
25:52qui rend automatique
25:54un conseil de discipline
25:55dès qu'il y a eu
25:56l'introduction
25:57d'une arme blanche
25:58dans un établissement scolaire
26:00même s'il n'y a pas eu d'usage.
26:02Il y a aussi,
26:03bien sûr,
26:04ces fouilles régulières
26:05mais c'est vrai
26:07qu'on ne peut pas,
26:08on n'imagine pas
26:08et les portiques
26:10ne sont pas
26:10une solution technique
26:11parfaite,
26:12on n'imagine pas
26:13réussir
26:14à contrôler
26:14dans toutes les écoles
26:15et donc derrière ça...
26:16Excusez-moi, mais du coup,
26:16vous ne répondez pas
26:17à ma question
26:17parce que dans ma question,
26:18en fait,
26:19je vous dis,
26:19avec ma casquette de CPE,
26:22on oublie les portiques,
26:23on oublie la suppression
26:25des allocations familiales.
26:26Donc pour vous,
26:27quelles seraient vos mesures
26:28en fait ?
26:29Eh bien, moi, la première chose,
26:31je pense qu'il faut
26:31un barème de sanctions
26:33nationales
26:33qui évitent
26:35aux enseignants,
26:36aux professeurs
26:36dans des cas de violence,
26:38de port d'armes
26:39à l'école,
26:40de devoir
26:41se confronter
26:42aux parents,
26:43aux sentiments d'injustice
26:44parce qu'il y a eu
26:45telle ou telle sanction
26:46mais avoir un barème
26:47le même pour tout ce monde
26:48dès qu'il y a une infraction,
26:49une menace,
26:50de la délinquance,
26:50une violence
26:51à l'école
26:51pour accompagner
26:52les personnels éducatifs
26:54et les enseignants.
26:55Le deuxième point,
26:56je crois qu'il faut
26:56un renforcement
26:57de la police de proximité,
26:59vous en avez parlé
27:00tout à l'heure,
27:00notamment aux abords
27:01des écoles,
27:01il y a des villes
27:02qui le font très bien
27:03comme à Nice par exemple
27:04ou autour de chaque
27:05établissement scolaire,
27:06il y a des patrouilles
27:07de police
27:08qui sont prêtes
27:08à intervenir
27:09très rapidement,
27:10il y a de la vidéoprotection
27:11et il y a l'interdiction
27:12aussi de stationner
27:14trop longtemps
27:15pour qu'il n'y ait pas
27:15des rôdeurs
27:16ou des gens
27:17qui entrent
27:17dans les écoles.
27:19Donc il y a
27:19un certain nombre
27:20de mesures
27:20qui doivent être
27:21ce partenariat
27:21entre l'établissement scolaire,
27:23la mairie
27:23et bien sûr
27:25l'accompagnement des parents
27:26sur les problèmes
27:26de santé mentale
27:27des enfants
27:28parce que ça
27:29on l'a vu,
27:30c'est le grand sujet
27:31d'actualité,
27:32l'effet des réseaux sociaux
27:33sur les enfants
27:34et je crois que
27:35dans les mesures
27:36qu'on propose
27:36comme l'interdiction
27:37des réseaux sociaux
27:37moins de 15 ans
27:38c'est assez radical
27:39mais c'est aussi
27:40quelque chose
27:40qui influence
27:41le comportement
27:41des jeunes vers la violence.
27:42La réponse de Charles Aloncle
27:43et puis Noura
27:44vous réagissez.
27:46Je pense qu'il y a
27:46deux constats
27:47qui sont particulièrement frappants
27:48sur la situation dégradée
27:50à l'école,
27:50la montée de la violence
27:51vous en avez parlé,
27:53c'est en France
27:54120 attaques au couteau
27:55par jour
27:55qui n'exonèrent pas
27:56les jeunes
27:57y compris les mineurs.
27:58C'est aussi
27:59la faiblesse
28:00aujourd'hui éducative
28:00où on a à peu près
28:01une stade qui circule
28:02un tiers des écoliers
28:04de sixième
28:05qui ont des grandes difficultés
28:07à lire et à écrire.
28:08Donc une fois
28:09qu'on a posé ce constat
28:10il faut réussir
28:11à se réarmer
28:11à remettre
28:12notamment de l'autorité
28:14à défendre
28:14nos professeurs
28:15qui souvent sont
28:16parfois un peu
28:17lâchés en pâture
28:18devant les parents
28:19devant les élèves
28:20y compris
28:21par leur hiérarchie,
28:23lutter contre
28:23toute forme de séparatisme.
28:25Il y a un sondage
28:26très inquiétant
28:27qui est sorti
28:28aujourd'hui
28:28où on voit
28:29que près de la moitié
28:30des jeunes musulmans
28:32en France
28:32près de 50%
28:34considèrent
28:34l'islamisme
28:35comme une voie
28:36souhaitable
28:37ou une bonne opinion
28:38de l'islamisme
28:38et il y a une forme
28:39de séparatisme aussi
28:40en termes de mixité
28:41où près de la moitié
28:42ne souhaitent pas
28:43par exemple
28:43faire la bise
28:44ou serrer la main
28:45à un étudiant
28:46d'autre sexe.
28:47Donc tout ça
28:48pour dire
28:48qu'entre les écrans
28:50dont ma collègue
28:50a parlé,
28:51entre la montée
28:52du séparatisme,
28:53entre la montée
28:54de la violence
28:55et aussi
28:56des savoirs fondamentaux
28:57qui sont en pleine
28:58dégringolade,
28:59il est temps
29:00de restaurer
29:01de l'autorité
29:01et aussi
29:02un certain nombre
29:03de cadres
29:04à l'école
29:04et c'est toutes
29:05les propositions
29:05qu'on émet
29:06nous avec l'UBER.
29:07Votre conclusion
29:08rapidement
29:08pour passer ensuite
29:09au thème
29:10de Mathéo ?
29:11Dans tous les cas
29:13il faut absolument
29:14restaurer l'autorité
29:15et je voudrais
29:15quand même souligner
29:16que sous le mandat
29:17de notre cher président
29:19Macron
29:20on a quand même
29:20déjà sept
29:22ministres
29:23de l'éducation nationale.
29:24La valse des ministres
29:25aussi.
29:26Ça n'a pas arrangé
29:27je veux dire
29:27donc moi j'en ai marre
29:28qu'on parle de la santé mentale
29:30trop de blabla
29:31tue le blabla
29:32il faut des actions
29:33aujourd'hui
29:34il faut vraiment
29:35réagir
29:36et
29:37voilà
29:40il faut réagir
29:41et
29:41On vous a entendu
29:43on va passer la parole
29:44à Mathéo
29:44Gilles Kézère
29:4620 ans
29:47étudiant
29:47et salarié
29:48dans une grande surface
29:49à Metz
29:50vous allez parler
29:51de la situation
29:51Mathéo
29:52vous des étudiants
29:53Rebonjour
29:54messieurs
29:55mesdames
29:56les députés
29:56je viens ici
29:58en tant qu'étudiant
29:59parce que
30:00je remarque
30:00dans la vie
30:01de tous les jours
30:01que trois axes
30:02posent problème
30:03aux étudiants
30:04que ça soit
30:04par la sélection
30:05pour Parcoursup
30:07pour les étudiants
30:08lycéens
30:09ou que ça soit
30:09la sélection
30:10pour les masters
30:11pour ceux qui sont
30:13en train de travailler
30:14pour leur licence
30:14que ça soit
30:15d'un point de vue
30:16de la situation financière
30:17je suis dans une filière
30:18juridique
30:18où on a besoin
30:20de manuels
30:20où les manuels
30:21et les codes
30:22coûte cher
30:23entre 22
30:25et jusqu'à 45 euros
30:26donc ça fait déjà
30:27un moins
30:28une charge en plus
30:29sur la bourse
30:30qui nous est attribuée
30:31et aussi sur
30:32la détresse psychologique
30:34qu'on peut remarquer
30:35quand on voit
30:36un étudiant sur cinq
30:38avoir recours
30:39à l'aide alimentaire
30:41quand on voit
30:42les étudiants
30:43épuisés
30:44au bord des larmes
30:45parce qu'ils ne peuvent
30:45plus réviser
30:46travailler dans
30:47de bonnes conditions
30:48je me posais la question
30:50les réformes
30:51qui devaient permettre
30:52une égalité
30:52entre les étudiants
30:53ont produit
30:54les effets inverses
30:55notamment dans
30:55les trois catégories
30:56que je vous ai citées
30:57précédemment
30:58la sélection
30:58les conditions financières
31:00et l'absence
31:00d'accompagnement psychologique
31:02cela creusant
31:03les inégalités
31:04comment le législateur
31:05vous
31:05comptez-vous
31:07répondre à ce constat ?
31:08Alors Charles Aloncle
31:09sur ces problèmes
31:10des étudiants
31:11complexes et nombreux
31:12dont nous a fait part
31:13Mathéo ?
31:14Sur les problèmes
31:15de pouvoir d'achat
31:15je vous rejoins
31:16totalement
31:16et on peut le voir
31:17notamment dans
31:18les grandes métropoles
31:18les problèmes
31:19d'axe au logement
31:19les problèmes aussi
31:20simplement de pouvoir
31:22se nourrir
31:23et de pouvoir
31:23mener des études
31:25en parallèle
31:25d'une vie quotidienne
31:27je vous rejoins
31:28totalement
31:28le seul point de divergence
31:29que je pourrais avoir
31:30avec vous
31:30c'est que la vocation
31:32de l'enseignement supérieur
31:33n'est pas de promouvoir
31:34une égalité la plus stricte
31:36et d'essayer de pousser
31:37toute une génération
31:37une classe d'âge
31:38aux études supérieures
31:39parce qu'on voit
31:40à quel point
31:41le taux de réussite
31:43au bac de 96%
31:44est un échec
31:45notamment pour la société
31:46tout entière
31:47donc notre rôle
31:48à nous législateurs
31:49et d'une façon générale
31:50toutes les parties prenantes
31:52n'est pas de pousser
31:53les étudiants à tout prix
31:53à faire des études supérieures
31:55mais à favoriser
31:56la méritocratie
31:57à essayer de déceler
31:58les étudiants
31:59les plus à même
31:59de réussir
32:00dans ces voies-là
32:02et à orienter davantage
32:03vers l'apprentissage
32:04vers l'alternance
32:04ceux qui seraient
32:07davantage formés
32:07au métier professionnel
32:08je voudrais simplement
32:09rappeler une dernière chose
32:10nous lors du budget
32:11on a essayé de se battre
32:13contre une mesure phare
32:14proposée par le gouvernement
32:16qui était
32:16vous vous rendez compte
32:17de fiscaliser
32:18les revenus
32:19d'étudiants
32:19qui travaillaient
32:20et qui vivaient
32:21chez leurs parents
32:22donc on a les macronistes
32:23qui se sont tous mis d'accord
32:25notamment avec une partie
32:26de la gauche
32:26pour aller demander
32:27à ces gens-là
32:28qui pourtant n'arrivent pas
32:29à se payer un logement étudiant
32:31de les fiscaliser
32:31de payer des impôts
32:32pour nous c'était
32:33un peu la goutte d'eau
32:34qui faisait déborder le vase
32:36on s'y opposait
32:36on a réussi à la supprimer
32:37mais pour vous dire
32:38que le chemin est long
32:39nous on sera toujours
32:40aux côtés des étudiants
32:41mais je pense
32:42pour plus de méritocratie
32:43et une meilleure sélection
32:44à la source
32:45à la base
32:46des études supérieures
32:47Violette Spielboud
32:48peut-être moins
32:48sur l'interpellation
32:50de Charles Lalonde
32:51que sur celle de Mathéo
32:52qui dit
32:52c'est de plus en plus compliqué
32:54de s'y retrouver
32:55d'acheter ce qu'il faut
32:56d'avoir un accompagnement
32:57psychologique
32:58c'est pas l'air d'être facile
32:59pour la jeunesse aujourd'hui
33:00quand elle fait
33:01des études supérieures
33:02vous savez
33:02moi à Lille
33:03je suis dans une ville
33:03très étudiante
33:04il y a plus de 120 000 étudiants
33:06beaucoup qui sont
33:06en grande difficulté
33:07il y a beaucoup
33:08des priceries solidaires
33:09qui reçoivent
33:10de plus en plus de jeunes
33:11donc c'est totalement anormal
33:12et pourtant
33:13il y a eu quand même
33:15des mesures
33:15mais qui ne corrigent pas
33:16comme vous l'avez bien dit
33:17au début
33:18toutes ces inégalités
33:19je pense au repas Crous
33:20à un euro
33:21qui était pour tous
33:22pendant le Covid
33:23qui aujourd'hui
33:24a été maintenu
33:25pour les étudiants boursiers
33:26et les étudiants étrangers
33:27il y a eu un grand débat
33:28à l'Assemblée
33:29en plusieurs étapes
33:30sur le repas Crous
33:31à un euro pour tous
33:32moi j'ai changé d'avis
33:34sur ce sujet
33:34avec mon groupe
33:35on avait voté contre
33:36il y a deux ans
33:37et c'est repassé
33:38en commission des affaires culturelles
33:39et de l'éducation
33:40il y a quelques mois
33:41et après avoir discuté
33:43avec beaucoup d'étudiants
33:44je me suis rendu compte
33:45ceux qui vont au Crous
33:46de toute façon
33:47c'est ceux qui ne peuvent pas
33:48déjà aller se payer
33:50dans un restaurant rapide
33:51un truc à 7-8 euros
33:53tous les midis
33:53et qui vont déjà
33:54à un repas
33:54à 3,50 euros
33:56et pour qui 1 euro
33:57et bien ça ferait vraiment
33:58une différence
33:58sur le budget mensuel
33:59et puis la deuxième chose
34:01c'est qu'il y a eu
34:02une première réforme des bourses
34:03et il y en a eu
34:04une deuxième
34:04qui a été prête
34:05par le gouvernement
34:06qui était censée
34:08corriger
34:09ses effets de seuil
34:09et ce sujet
34:11d'accompagnement
34:12pour tous ceux
34:13qui sont en difficulté
34:15et dont les revenus
34:15n'étaient pas bien
34:16pris en compte
34:17du coup ça en discriminait
34:18un certain nombre
34:19moi je regrette
34:19qu'elle ait été reportée
34:20cette deuxième réforme des bourses
34:23elle est reportée
34:23parce qu'il y a eu
34:24trop de changements
34:25gouvernementaux
34:25qui vous l'avait expliqué
34:27et puis aussi
34:28pour des raisons budgétaires
34:30donc c'est un sujet aussi
34:31qu'on a reporté
34:31là dans le PLF 2026
34:33je crois qu'il faut être
34:34très attentif
34:35aux étudiants
34:36en grande situation
34:37de précarité
34:38allez je veux donner
34:38la parole à Fabienne Leclerc
34:40pour que vous puissiez
34:41vraiment tous les quatre
34:42donner vos thèmes
34:4349 ans
34:44assistante juridique
34:45à Solier
34:45c'est près de Caen
34:46vous aviez une interpellation
34:48sur le conseil constitutionnel
34:50Fabienne
34:50c'est un peu particulier
34:51par rapport aux autres
34:52c'est pas dans l'actualité
34:54on a des sujets
34:54très variés
34:55très concrets
34:56remontez bien votre micro Fabienne
34:58on vous écoute
34:58donc la multiplication
35:00des interventions
35:01du conseil constitutionnel
35:02dans le travail
35:03de l'Assemblée nationale
35:04n'est-elle pas
35:05une stratégie politique
35:06de certains partis
35:07pour utiliser la loi
35:08afin d'envoyer un message
35:09à leur électorat
35:10le conseil constitutionnel
35:14est-ce que parfois
35:15on a la stratégie
35:16de dire
35:16allez on le met
35:17même si on sait
35:18que ça passera pas
35:19Violette Spilbout
35:19le conseil constitutionnel
35:21il est là pour faire
35:21respecter le droit
35:22et effectivement
35:23c'est pas qu'une impression
35:24vous avez raison
35:25il y a certains groupes politiques
35:26qui instrumentalisent
35:28l'action du conseil constitutionnel
35:30pour faire des coups politiques
35:31moi j'ai un souvenir
35:32extrêmement précis
35:33c'est pendant
35:34la loi immigration
35:35où le groupe
35:36c'était l'exemple
35:36que vous vouliez citer
35:38Fabienne
35:38votre micro
35:39parce que je m'étais
35:40beaucoup impliquée
35:40sur cette loi
35:41c'est l'exemple que j'allais donner
35:41parce que moi
35:42c'est tout ce passage-là
35:44qui m'a semblé
35:45
35:45moi je suis comme
35:47une formation en droit
35:48et effectivement
35:49quand je voyais
35:50certaines dispositions
35:51je savais pertinemment
35:53que ça passerait pas
35:53que ça serait censuré
35:54par le conseil constitutionnel
35:55et ça a été voté
35:57tout de même
35:57et tout le monde le savait
35:58Fabienne
35:59que ça passerait pas
36:00alors finissez
36:01Violette Spilbout
36:01et ensuite Charla
36:02c'est des amendements
36:03qui ont été proposés
36:04par les républicains
36:05qui étaient des amendements
36:06de quotas migratoires annuels
36:08d'autres amendements
36:10qui effectivement
36:12étaient anticonstitutionnels
36:13et sur lesquels
36:14ils focalisaient le débat
36:15en poussant des amendements
36:16qui n'avaient pas été proposés
36:17par le gouvernement
36:18à l'époque
36:18c'était Gérald Darmanin
36:19et donc effectivement
36:20tout ça
36:21c'était pour faire des promesses
36:22des sortes de promesses
36:24électorales
36:24dans les médias
36:26et dans tout ce qui était
36:26retranscrit dans les débats
36:27tout en sachant
36:28que ça ne passerait pas derrière
36:30moi je crois qu'il faut être
36:31très attentif là-dessus
36:32parce que ça détourne
36:33complètement le fonctionnement
36:34de notre démocratie locale
36:36moi je pense qu'il faut
36:37que les projets de loi
36:38qui passent par le Conseil d'Etat
36:39avant d'être débattus
36:41à l'Assemblée
36:41puissent être transparents
36:43sur tous les risques
36:44d'anticonstitutionnalité
36:47et inversement
36:48quand il y a des propositions
36:49de loi comme celle
36:49du narcotrafic
36:51ou d'autres qui viennent
36:51des députés
36:52ou des sénateurs
36:53il faut qu'elles aient aussi
36:54ce filtre avant
36:55parce que sinon
36:55finalement nous
36:57on perd notre temps
36:58dans des choses
36:58qui vont être supprimées
36:59et le temps
37:00des députés
37:01et des sénateurs
37:01c'est de l'argent
37:02des contribuables
37:02et les gens
37:02ne comprennent pas forcément
37:03c'est de l'argent
37:03des contribuables aussi
37:05et donc c'est du gâchis
37:06pour tout le monde
37:07et puis j'ajouterais aussi
37:09que ça fait passer
37:09le Conseil constitutionnel
37:10pour un bouc émissaire
37:11et c'est très important
37:13de protéger les institutions
37:14en cette période
37:15si troublée
37:16parfois
37:17Charles Aloncle
37:18vous et votre allié
37:19du Rassemblement National
37:20vous dénoncez
37:21les décisions
37:21du Conseil constitutionnel
37:23en disant qu'une fois
37:24au pouvoir
37:24vous changeriez
37:25la constitution
37:26vous dénoncez parfois
37:26cette république
37:27des juges
37:29je pense que
37:30ça ne s'ouvre
37:31d'aucun doute
37:31que le Conseil constitutionnel
37:32dans le nombre
37:33de nos débats
37:33est devenu
37:34une entrave
37:35à la souveraineté populaire
37:36et ça ne date pas d'hier
37:38parce que
37:38dès 1971
37:40dans l'une de leurs décisions
37:41ils ont ajouté
37:42un certain nombre
37:42de textes
37:43parmi le fameux
37:44bloc de constitutionnalité
37:46pour essayer
37:46de censurer
37:47un maximum de textes
37:48pris par la représentation nationale
37:50ça s'est soldé
37:51vous l'avez dit
37:51par la loi immigration
37:52pourtant appelée
37:53par plus de 80%
37:55des français
37:55ça s'est soldé
37:57récemment
37:57par d'autres lois
37:58appelées elles-mêmes
37:59par une immense majorité
38:00des français
38:00par exemple
38:01l'extension
38:02de la rétention
38:03des criminels dangereux
38:05où à nouveau
38:06le Conseil constitutionnel
38:07a censuré
38:08la loi Attal
38:09sur la justice des mineurs
38:10et je parle
38:11avec une forme d'objectivité
38:12parce que c'est une loi
38:13qui n'est pas issue
38:13de mon camp
38:14pourtant que j'ai soutenue
38:15elle-même censurée
38:16par le Conseil constitutionnel
38:17mais c'est de la politique
38:18ou c'est juste
38:19le respect de la constitution
38:21et de nos textes fondamentaux
38:22quand on regarde de façon
38:23excusez-moi
38:24juste pour terminer
38:25ma réponse
38:26quand on regarde
38:27de façon très proche
38:28les nominations
38:28au Conseil constitutionnel
38:29on voit que ce sont
38:30malheureusement
38:31non pas des nominations
38:32de juges
38:33ou de personnes
38:34très expérimentées
38:35sur le droit
38:35ce sont des nominations
38:36de politique
38:37et notamment
38:37de proches
38:38d'Emmanuel Macron
38:39sur les dernières années
38:40monsieur Richard Ferrand
38:42un certain nombre
38:43le Rassemblement national
38:44ne s'était pas opposé
38:44on se rappelle
38:45monsieur Mézard
38:46madame Jacqueline Gourault
38:47Alain Juppé
38:47qui n'a jamais caché
38:49son soutien récent
38:50à monsieur Juppé
38:52à monsieur Emmanuel Macron
38:53donc il est temps
38:53d'en finir
38:55avec cette politisation
38:56de ces instances
38:57d'en passer aussi
38:58par référendum
38:58monsieur Macron
38:59nous avait promis
39:00en début d'année
39:01appeler l'attention
39:02des français
39:02sur des sujets
39:03de référendum
39:03on attend toujours
39:05pourquoi on approche
39:05de la fin de l'année
39:07c'est critique
39:09là où je vous rejoins
39:11c'est qu'il faut
39:11effectivement
39:12faire une réforme
39:12du Conseil constitutionnel
39:13mais pour le renforcer
39:14le renforcer
39:16c'est à dire
39:16moi par exemple
39:17peut-être
39:18pourquoi pas
39:18que ce ne soit plus
39:20des anciens politiques
39:20nommés par le président
39:21de la République
39:22le président du Sénat
39:23c'est ça qui peut donner
39:24un trouble
39:24un soupçon
39:25pour moi
39:25ce soit vraiment
39:26comme c'est au Conseil d'État
39:31je ne sais pas comment
39:31des magistrats
39:32des magistrats par exemple
39:33des juristes
39:35des professionnels du droit
39:36et là au moins
39:37il n'y aura plus de questions
39:38sur ce point
39:40moi je vous rejoins
39:41complètement
39:41qu'il ne faut pas
39:42que ce soit des anciens politiques
39:43et qui pour certains
39:44donc aucune formation juridique
39:46parce qu'après
39:47ça sème le trouble
39:49et effectivement
39:50je pense qu'il y a
39:52un certain nombre
39:52de citoyens
39:53qui ne comprennent pas
39:54et moi je venais juste
39:56à préciser
39:58le Conseil constitutionnel
39:59il juge en droit
40:00donc effectivement
40:01il peut y avoir
40:02des choses
40:03où les politiques
40:05ne vont pas être d'accord
40:05mais il va apporter
40:07une solution
40:08de droit
40:08d'un point de vue juridique
40:10donc effectivement
40:11il peut y avoir
40:12un décalage
40:13entre la décision politique
40:16et une décision juridique
40:18ce qui est peut-être
40:19aussi très regrettable
40:20parce que chacun d'entre nous
40:22n'est pas forcément
40:22spécialiste de droit
40:23constitutionnel
40:24c'est mon cas
40:24je ne suis pas spécialiste
40:26ce qui est regrettable aussi
40:27c'est finalement
40:27de voir tous ces échanges
40:29à l'Assemblée nationale
40:31au Sénat
40:31première lecture
40:32deuxième lecture
40:33pendant des semaines
40:34voire des mois
40:34et ensuite
40:35une censure
40:36d'une partie de la loi
40:37par le Conseil constitutionnel
40:39lorsqu'il est saisi
40:40par un groupe d'opposition
40:41ce qu'on voudrait
40:42c'est que le travail
40:43soit mieux préparé
40:44donc avec une saisine
40:45du Conseil d'Etat
40:46c'est même possible
40:47c'est même possible
40:48pour une proposition de loi
40:49qui vient du Parlement
40:50le gouvernement
40:51peut saisir le Conseil d'Etat
40:52et ça permettrait
40:53surtout d'avoir
40:54beaucoup plus d'efficacité
40:55parce que ce que veulent
40:56aussi les Français
40:57c'est qu'on aille vite
40:58à changer parfois
40:59les lois, les textes
41:00on parlait du narcotrafic
41:01il faut que ce soit efficace
41:03et ça fait plus de 20 ans
41:05qu'on n'a pas émis
41:06de référendum
41:07et il est temps
41:07de donner la parole au peuple
41:08c'est aussi l'un des
41:09dépens de notre projet
41:10Merci beaucoup Charles Aloncle
41:12merci Violette Spilbout
41:14et merci
41:14un grand merci
41:15à nos invités
41:16du jour
41:17Fabienne, Noura
41:19Patrick
41:20et Mathéo
41:21Je voudrais juste faire
41:23un petit coucou à Seth
41:25et à tous mes proches
41:25Merci beaucoup
41:27très bonne émission
41:28c'était une émission
41:29très intéressante
41:30on se retrouve la semaine prochaine
41:31pour les questions au gouvernement
41:32très bel après-midi à tous
41:33sur les chaînes parlementaires
41:34évidemment
41:35Sous-titrage Société Radio-Canada
41:37Sous-titrage Société Radio-Canada
41:44Sous-titrage Société Radio-Canada
41:46Sous-titrage Société Radio-Canada
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