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  • il y a 6 jours
Avec le Général d’armée 2S David Galtier, conseiller municipal à Marseille, spécialiste de la sécurité intérieure

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-11-18##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Patrick Roger.
00:07Il est 7h40, Sud Radio vous explique que faire face aux narcotrafiquants et évidemment tous les règlements de compte qui existent.
00:15Il y a encore eu donc le frère Damien Kessassi qui a été tué, les obsèques ont lieu aujourd'hui d'ailleurs à Marseille.
00:23Est-ce qu'il faut s'attaquer aux consommateurs de drogue ? Est-ce qu'il faut envoyer l'armée dans certains quartiers ?
00:27Est-ce qu'il faut légaliser le cannabis ?
00:30Nous sommes avec David Galtier qui est général d'armée 2S, conseiller municipal à Marseille, qui est spécialiste de la sécurité intérieure.
00:39Bonjour Général Galtier.
00:41Bonjour à vous.
00:42Bon, c'est pas simple en fait ce problème.
00:46Par où faut-il l'attaquer justement ?
00:50Qu'est-ce qu'il faudrait faire en priorité ?
00:52En effet, c'est pas simple et il faut être parfaitement humble face à cette menace lorsqu'on connaît les ravages que cela provoque.
01:02Alors, on s'y essaie depuis des dizaines d'années.
01:05Je crois qu'on a jusqu'ici misé sur la répression qui est indispensable naturellement avec le démantèlement des réseaux, les actions sur les points de deal, etc.
01:19Il me semble qu'on n'a peut-être pas suffisamment compris que le trafic ne prospérait que parce qu'il y a d'abord des consommateurs,
01:29qui sont trop souvent, me semble-t-il, absents du débat public, que l'on oublie.
01:34Et donc, pour moi, le consommateur n'est pas seulement une victime potentielle, c'est un acteur économique du trafic.
01:39Oui, oui. Non mais c'est vrai, le consommateur participe évidemment à ce trafic, bien sûr, Général Gantier.
01:51Oui, absolument. Et on a jusqu'à présent, pour, je dirais, le contraindre ou le dissuader des peines qui existent,
02:00puisque la consommation reste un délit punissable, en théorie, une peine d'un an de prison, de près de 4 000 euros d'amende.
02:07Mais jusqu'à présent, ce sont surtout des peines de substitution, avec de la contravention,
02:13d'une amende forfaitaire depuis 2020 d'ailleurs, et puis des stages de sensibilisation.
02:19Mais je crois qu'il faut, si l'on veut avoir une vision complète, en tout cas une démarche efficace,
02:28c'est à la fois cette répression, indispensable encore une fois,
02:33encore faut-il qu'on ait suffisamment de places en prison pour les délinquants,
02:39ce qui n'est pas le cas, je le rappelle, il y a 85 000 détenus, il y a moins de 50 000 places de prison en France.
02:45Est-ce que, Général Gantier, certains disent, oui, dans ce cas, il faudrait quand même légaliser le cannabis,
02:51et puis frapper beaucoup plus fort sur les drogues dures ? Est-ce que ça peut faire partie des solutions ?
02:58Personnellement, je n'y crois pas, parce que pour moi, la drogue doit être considérée dans son ensemble.
03:04D'ailleurs, la loi ne fait pas de distinction dans la peine entre le cannabis, l'ecstasy, la cocaïne,
03:12et tout récemment, regardez le protoxyde d'aisote, qu'il faut, à mon avis, également condamner,
03:18parce que ça fait des dégâts considérables.
03:20Encore une fois, il faut à la fois, il faut trois piliers.
03:24Il faut le pilier prévention, dont on n'a pas parlé, et qui doit être naturellement renforcé.
03:29C'est à l'école, c'est avec les enseignants, c'est avec des équipes spécialisées,
03:35qui sensibilisent les adolescents avec leur code.
03:39On évoquait hier un jeu pour adolescents, c'est une amie qui me disait ça,
03:45elle a surpris son fils en train de jouer sur son smartphone à un jeu
03:50où le héros était de plus en plus fort lorsqu'il prenait de la drogue.
03:55Vous voyez, c'est fou.
03:57Il faut vraiment cette prévention.
03:59Plus, s'attaquer aux consommateurs de façon très significative,
04:07responsabiliser ses consommateurs, leur faire encore une fois comprendre
04:12qu'ils participent à un système criminel.
04:16Et je crois que le discours public ne peut pas continuer de banaliser ses pratiques.
04:22La petite fumette festive, ça doit cesser.
04:25Et enfin, le côté répressif.
04:28Oui, c'est ça. Il n'y a pas que la fumette parce qu'il y a des drogues beaucoup plus dures aussi.
04:31Bon, mais face aux narcotrafiquants qui sont très organisés, qui ont des ramifications,
04:38on parle de corruption pour les prochaines municipales avec des élus,
04:42avec même la justice potentiellement, ils mettent la pression.
04:46Qu'est-ce qu'il faut faire ?
04:47Est-ce qu'il faut, par exemple, comme au Salvador,
04:49envoyer l'armée pour mettre des narcotrafiquants en prison ?
04:52Vous qui êtes général.
04:53Alors, le général que je suis, qui est un général,
04:58ou que je fus en activité de gendarmerie,
05:01vous dira, non, pas les armées, ce n'est pas leur métier.
05:06Nous avons la police nationale, la gendarmerie nationale,
05:09les douanes, localement les polices municipales.
05:13C'est avec ces forces-là de sécurité intérieure qu'il faut agir.
05:17Les armées ne viendraient évidemment qu'en complément,
05:20comme elles le font aujourd'hui, avec Sentinelle,
05:23lorsqu'il y a, je dirais, une menace beaucoup plus importante
05:30au plan de la sécurité.
05:32Non, nous avons les moyens de démanteler des réseaux.
05:36Nous renforçons, je crois, les moyens d'enquête.
05:38Il y a la coopération internationale, vous le citez,
05:40parce que tout n'est pas produit en France, loin de là.
05:44On lutte contre le blanchiment avec des outils également
05:47qui sont la Grasque ou d'autres grandes agences.
05:53Et tout ça doit permettre, encore une fois,
05:57de faire baisser la tension qu'exerce le narcotrafic.
06:00Mais il faut pour cela aussi, encore une fois,
06:04des sanctions qui soient exemplaires.
06:06Et je vous disais qu'encore une fois,
06:08il n'y a pas assez de place en prison.
06:10Non, ça c'est vrai aussi.
06:12Bon, en conclusion, en général, est-ce qu'on peut encore sauver
06:15la ville de Marseille du narcotrafic ?
06:17Parce que franchement, là, on a posé la question sur les réseaux sociaux
06:20et les gens sont assez pessimistes.
06:22Oui, alors le pessimisme ne mène à rien.
06:28Il faut garder une vraie volonté.
06:30Parce que si on ne sait pas sauver Marseille du narcotrafic,
06:34on ne sauvera pas Avignon, on ne sauvera pas Grenoble,
06:38on ne sauvera pas Montpellier, on ne sauvera pas Paris.
06:40Voilà.
06:41Donc, il faut prendre cette affaire-là à bras-le-corps.
06:44Alors, je crois qu'on a des magistrats qui y sont décidés, engagés.
06:50Toute la chaîne gouvernementale également.
06:53Mais je crois qu'il faut en faire un plan véritablement national
06:57avec, encore une fois, les trois volets que j'ai indiqués
07:00et qui ne sont pas peut-être suffisamment mis en place en même temps
07:06et avec la même force.
07:08Merci beaucoup, général David Galtier, d'être intervenu.
07:12On va suivre ça parce qu'il doit y avoir un conseil des ministres
07:15un peu exceptionnel autour de Marseille, justement,
07:18et puis du narcotrafic.
07:20Et on attend beaucoup parce qu'évidemment, vous avez dit,
07:23il y a une gangrène dans tout le pays autour de ces narcotrafiquants
07:28et des trafics de stupéfiants.
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