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  • il y a 2 semaines
Elle aurait pu se lancer en politique au Brésil, puisqu'elle a la double nationalité. Céline Hervieu a préféré s'engager en France.
Élue députée à 30 ans, elle est un des nouveaux visages du parti socialiste.

Pourquoi s'engage-t-on en politique ? Comment tombe-t-on dans le grand chaudron de l'Assemblée ?
Chaque jour, Clément Méric, dans un entretien en tête à tête de 13 minutes, interroge un parlementaire sur les personnalités, les évènements - historiques ou personnels - qui l'ont conduit à choisir la vie publique.
Car on ne naît pas politique, on le devient !

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Transcription
00:00Elle aurait pu se lancer en politique au Brésil puisqu'elle a la double nationalité.
00:04Mon invité a préféré s'engager en France.
00:06Élue députée à 30 ans, elle est l'un des nouveaux visages du Parti Socialiste.
00:25Bonjour Céline Hervieux.
00:26Bonjour Clément Mec.
00:27Alors je crois que c'est la première fois que je reçois une ancienne psy dans cette émission.
00:32Alors je voulais en profiter.
00:33Vous avez notamment exercé en milieu hospitalier.
00:36Est-ce que vous avez identifié des traits psychologiques qu'on peut retrouver souvent chez les hommes et les femmes politiques ?
00:42Oui, j'ai identifié plusieurs choses.
00:45Bon d'abord, souvent un narcissisme un petit peu qui est fragilisé.
00:50Après je ne veux pas faire de psychologie de comptoir,
00:53mais j'ai le sentiment qu'il y a comme quelque chose de l'ordre d'une revanche en fait à prendre justement.
01:01Et aussi dans le rapport à soi, l'estime de soi peut-être.
01:04Le besoin d'être aimé des autres en tout cas.
01:05Exactement, un besoin de reconnaissance, l'envie évidemment d'être aimé, d'être reconnu.
01:10Et puis la figure du père.
01:11Moi j'ai identifié ça.
01:12Parce que la patrie, la nation, le rapport à la politique,
01:15il y a quelque chose comme ça de la figure du père et d'être aimé, d'être reconnu dans son regard aussi.
01:22Après c'est peut-être aussi mes propres interprétations.
01:24Mais en tout cas la politique ça aide, la connaissance en psychologie ça aide dans la politique.
01:30Mais le milieu politique est parfois difficile.
01:32Vous-même, vous expliquiez avoir beaucoup pleuré pendant la campagne législative de 2024,
01:37notamment un matin sur un marché, donc à Paris, vous étiez candidate à Paris,
01:41où trois personnes différentes vous ont traité d'antisémite parce que votre parti, l'EPS,
01:46était allié à la France insoumise.
01:48Vous n'étiez pas préparée à faire face à ce genre de choses en politique ?
01:53Non, préparée à ce point-là, non, non, à ces insultes-là.
01:57Moi j'ai l'habitude de militer dans un quartier, dans un environnement qui n'est pas très pro-PS,
02:02qui est plutôt de droite.
02:03Le sixième arrondissement.
02:04Dans le sixième arrondissement, exactement.
02:07Donc voilà, mais en même temps avec toujours le respect,
02:09c'est-à-dire, même si on n'est pas d'accord avec nous,
02:12moi j'étais sur les marchés, déjà très jeune,
02:15et les gens renvoyaient une image positive,
02:16même s'ils n'étaient pas d'accord avec nous.
02:18Ils nous disaient, bravo d'être là, c'est bien de voir des jeunes engagés, etc.
02:21Et là, ce jour-là, ça a été produit ?
02:22Là, ce jour-là, oui, oui, j'ai craqué,
02:25mais j'ai craqué à plusieurs reprises dans cette campagne.
02:27Elle a été très intense, de très courte durée.
02:30Je crois que ce jour-là, votre adversaire politique était sur le marché, Maude Gatel.
02:33Elle était là, enfin c'était une scène...
02:34Elle vous a prise dans les bras, quoi.
02:35Maude Gatel qui m'a prise dans ses bras pour me réconforter d'une certaine manière,
02:41parce que c'était très dur, c'était très injuste.
02:43Il y avait une colère de la part de ces personnes,
02:45mais qui, en fait, ils s'adressent à vous en tant que personnalité politique,
02:49mais moi je leur disais, vous avez un être humain face à vous,
02:51et là, c'est trop dur.
02:52L'antisémitisme, c'est quelque chose pour nous,
02:57d'être accusés de ça, c'est le pire, en fait,
02:59qu'on puisse nous lancer au visage.
03:00Donc c'est très, très dur à vivre, c'était un sentiment d'injustice.
03:05Et donc oui, on craque, d'un point de vue humain, c'est dur à vivre.
03:11Vous évoquez... Pardon, je vous ai interrompu,
03:13mais vous évoquez aussi un autre aspect de la dureté du monde politique
03:16en parlant sans tabou de vos débuts comme députés.
03:18Vous disiez, je n'avais pas anticipé la charge de travail,
03:21j'ai commencé à consommer plus d'alcool, plus de tabac,
03:23je cherchais à pallier mon stress par de mauvaises choses.
03:26Il y a un risque à tomber dans des pratiques addictives
03:29quand on est engagé comme ça en politique,
03:31quand on est élu député ?
03:32En tout cas, je ne sais pas si c'est propre au monde politique,
03:35mais je dirais qu'une dose de stress comme ça,
03:38très intense quand on n'y est pas préparé,
03:41oui, en fait, si on n'y prend pas garde,
03:43c'est plus généralement du côté de la question de l'hygiène de vie,
03:46comment vous faites attention à vous, comment vous alimentez.
03:50Effectivement, tout ce qui peut vous servir d'anxiolithique,
03:52comme l'alcool ou le tabac, c'est dangereux.
03:54Vous voyez peut-être chez certains de vos collègues aussi ?
03:57C'est des sujets dont vous arrivez à parler avec eux ?
03:59Non, on parle très peu de santé mentale, en fait.
04:01On parle très peu de santé mentale,
04:02et ce qui est arrivé malheureusement à notre défunt collègue Olivier Marlech
04:05a levé aussi à un moment donné, mais très légèrement,
04:09cette question justement de comment se sentent les collègues.
04:11Et en fait, tous les jours, vous travaillez à côté de votre collègue,
04:14mais vous ne savez pas ce qui se passe quand il rentre à la maison.
04:17Et puis on n'en parle pas, parce qu'on est dans un milieu
04:19où en fait, il faut être fort, on a la carapace.
04:22Si vous donnez l'impression que c'est une image publique,
04:25et en fait, vous devez renvoyer une image positive,
04:27parce que vous devez emmener les gens avec vous.
04:29Et bon, heureusement, maintenant, j'ai réussi à gérer ça.
04:31J'ai complètement arrêté de fumer l'alcool.
04:34C'est vraiment avec grande modération.
04:36Le sport, du temps aussi pour soi.
04:39Mais c'est vrai que la charge de travail, elle est extrêmement importante.
04:41Et moi, j'avais pas...
04:42Pourtant, j'ai souvent beaucoup travaillé dans ma vie,
04:44mais alors à ce point-là, les horaires...
04:46Le nuit, les week-ends...
04:48Exactement, c'est sans cesse.
04:49Alors, en tant que député, vos combats politiques sont très identifiés.
04:52Il y a la petite enfance, il y a l'aide aux migrants.
04:56On va voir, d'ailleurs, que c'est à l'origine de votre engagement.
04:59Et puis, il y a un sujet plus inattendu qu'on va voir en image.
05:01Nous sommes ici, aujourd'hui, à l'Assemblée nationale de la France,
05:05recebendo, avec très plaisir,
05:07les représentants du peuple indique du Brésil.
05:10Ici, merci de nouveau, pour être ici avec nous.
05:13Donc, l'image est étonnante.
05:15Le son, également, ça mérite une petite explication, peut-être.
05:19Et oui, écoutez, c'est une grande fierté
05:21de pouvoir accueillir à l'Assemblée nationale
05:23des représentants du peuple indigène ici.
05:25En fait, j'ai eu l'honneur d'être nommée présidente
05:27du groupe d'amitié France-Brésil.
05:29Je suis franco-brésilienne par ma mère.
05:30C'est ça, l'explication.
05:31Je suis née en France, mais j'ai baigné dans cette culture brésilienne.
05:34Vous êtes totalement bilingue ?
05:35Je parle correctement le portugais.
05:38Je n'ai jamais pris de cours de portugais.
05:39En fait, ma mère m'a parlé depuis toute petite en portugais.
05:42Elle s'adressait à moi, toute petite, et donc elle a habitué mon oreille.
05:46J'ai parlé avec ma famille.
05:47Mais je n'ai jamais pris de cours, d'ailleurs.
05:49Peut-être qu'il faudra que je le fasse.
05:50Vous votez aux élections brésiliennes ?
05:51Bien sûr, oui, j'ai la nationalité,
05:53donc je vote aux élections présidentielles, uniquement.
05:55Uniquement ?
05:56Oui.
05:56Vous n'avez jamais envisagé de faire de la politique là-bas ?
05:58Non ? Votre vie reste en France ?
06:00Sur le ton de la blague, j'en ai parlé avec ma famille.
06:02Mais alors, ça n'a rien à voir,
06:04le fonctionnement politique brésilien, honnêtement.
06:06Je pense qu'on n'a rien à envier.
06:09Mais en France, je pense que ça fonctionne un tout petit peu mieux,
06:12même si j'ai du respect pour ceux qui s'engagent là-bas.
06:14Mais c'est un autre fonctionnement.
06:15Et moi, ma vie et mon pays, c'est aussi la France, évidemment.
06:18Alors, vous le disiez, votre mère est brésilienne
06:20et vit en France depuis des années, loin de son pays.
06:23Est-ce que ça peut expliquer votre premier engagement
06:25qui n'a pas été politique, mais associatif ?
06:28Oui, complètement.
06:28C'est vrai que cette histoire familiale, évidemment, elle marque...
06:32Ma mère est arrivée en France à 35 ans,
06:33donc elle avait quand même toute une première partie de vie ailleurs.
06:36Elle est arrivée dans de bonnes conditions en France.
06:38Je tiens à le dire, à l'époque, voilà, elle a été accueillie,
06:41elle a appris le français, mais quand j'étais petite,
06:43elle me déposait dans une activité quelconque
06:45et ensuite, elle, elle a laissé en cours de français.
06:47Et ce n'était pas une évidence au départ, ce n'était pas simple, je pense.
06:50Et donc, cet engagement associatif dont je parlais,
06:52c'était l'aide aux migrants engagés à la CIMAD,
06:54au sein de France Terre d'Asile.
06:56Vous êtes allée dans des CADA, des centres d'accueil ?
06:59Oui, tout à fait.
07:01Des centres d'accueil pour les demandeurs d'asile ?
07:02Des centres d'accueil pour les demandeurs d'asile, exactement.
07:03En fait, dans le cadre de mes études de psychologie,
07:05je faisais une recherche, une mémoire de recherche,
07:07d'études sur les violences politiques
07:09et l'impact que ça avait sur la psychopathologie.
07:11C'était des entretiens avec des personnes
07:13qui avaient subi des violences politiques,
07:15qui étaient demandeurs d'asile.
07:16Et j'ai décortiqué, en fait, la procédure d'asile
07:18pour comprendre en quoi elle réactivait,
07:21voilà, des traumas.
07:23Plus globalement, cette question de comment, en France,
07:25on accueille, en fait, des gens qui ont vécu le pire.
07:28Et moi, je constatais, en fait, des situations,
07:31des conditions d'accueil qui étaient indignes, en fait,
07:33d'un pays comme la France.
07:34Et de se dire que, voilà,
07:36ma mère a grandi sous la dictature militaire.
07:39La chance qu'on a d'être en démocratie,
07:41dans un pays libre,
07:42de pouvoir exprimer des opinions différentes,
07:44de pouvoir critiquer le gouvernement
07:45ou le président de la République,
07:47c'est une chance immense.
07:48Et quand des personnes aspirent à ça,
07:50la moindre des choses,
07:51c'est de les traiter correctement et dignement.
07:54C'est cet engagement associatif
07:55qui a fini par vous convaincre
07:56de vous engager en politique
07:57parce que vous avez un peu touché
07:58les limites de l'engagement associatif.
07:59Vous vouliez aller plus loin.
08:01Et aujourd'hui, en tant que député,
08:02vous continuez de défendre
08:04les étrangers en France.
08:05Vous dites, défendre les étrangers en France,
08:07c'est défendre l'identité française.
08:10Ce n'est pas forcément le discours politique
08:12le plus porteur en ce moment.
08:14Oui, mais c'est la réalité, en fait.
08:15Si vous regardez autour de vous,
08:17il y a un Français sur quatre, je crois,
08:18qui a un grand-parent au moins
08:20qui est étranger.
08:21Donc, c'est l'histoire de ce pays aussi
08:24d'avoir été à l'extérieur,
08:26d'être à la rencontre d'autres cultures
08:27et qui, aujourd'hui, font partie
08:28de son identité, qu'on le veuille ou non.
08:31Et je trouve que c'est beau,
08:32quand on voit les parcours
08:33des uns et des autres,
08:34de voir que c'est cette diversité,
08:36cette ouverture culturelle.
08:37C'est ce qui fait aussi l'identité,
08:39pour moi, et la force
08:40et la richesse de notre République.
08:42Vous vous êtes donc engagée
08:43et vous êtes présentée
08:44à des élections en 2020
08:46au municipal à Paris,
08:47tête de liste pour le PS
08:48dans votre arrondissement.
08:50Vous avez été élue conseillère de Paris,
08:51vous avez été déléguée
08:52à la petite enfance,
08:53et là, votre employeur vous a dit
08:54« Il va falloir arrêter. »
08:56Oui, absolument, oui.
08:56« Vous allez devoir nous quitter. »
08:57« Vous n'y attendiez pas. »
08:58Ça a été un choc.
08:59Non, ça a été un choc
08:59parce que moi, je n'avais pas du tout...
09:01Moi, je n'ai jamais envisagé
09:02de faire de carrière politique.
09:04Pour moi, la politique,
09:04c'est un engagement.
09:05Ça fait partie de ma vie, évidemment.
09:07C'est une passion aussi.
09:09Mais je travaillais...
09:10Ce n'est pas un métier.
09:11Ça ne sera jamais un métier, d'ailleurs.
09:12Et ça reste un questionnement
09:13chez vous.
09:14Je disais, depuis que vous êtes députée,
09:16vous dites « Être élue,
09:17c'est une fonction, c'est temporaire.
09:18C'est super d'être députée à 30 ans,
09:20mais j'ai peur de ma réinsertion
09:21professionnelle derrière. »
09:22Ça veut dire qu'avoir été députée,
09:24ce n'est pas forcément un avantage
09:25pour la suite, après,
09:26pour se réinsérer dans le marché du travail.
09:28Pas dans mon environnement,
09:30en tout cas professionnel,
09:30tel que moi, je l'ai connu
09:31ou j'ai travaillé dans le privé,
09:32dans l'associatif,
09:33aussi dans le public.
09:34Mais non, c'est plus compliqué
09:37qu'on ne le pense.
09:37Et c'est un vrai enjeu démocratique
09:39parce que si on veut avoir
09:40du renouvellement dans nos élus,
09:42avec des profils différents
09:43qui ne sont pas tous passés
09:44par les mêmes parcours,
09:45il faut qu'il y ait un travail avant,
09:47peut-être pendant et après la politique.
09:49Et pour ça, il faut que les employeurs
09:50jouent le jeu, dans tous les secteurs.
09:52Et moi, je vois beaucoup de collègues
09:53qui sont mis en difficulté
09:54dans leur parcours professionnel
09:55quand ils ont un mandat,
09:56pas forcément d'ailleurs national,
09:58un mandat local.
09:59Demandez aux conseillers municipaux
10:00si c'est facile de cumuler
10:02avec une activité professionnelle.
10:03Mais comme vous n'êtes pas très bien payés,
10:05alors à Paris, ce n'est pas le cas.
10:06À Paris, on est plutôt correctement payés,
10:08donc on peut se permettre
10:08de moins travailler ou d'arrêter de travailler.
10:10Mais dans des petites communes,
10:11c'est très compliqué.
10:12Ça prend beaucoup de temps.
10:13Exactement.
10:14Donc il faut aussi qu'il y ait davantage
10:17de brassage et de mélange
10:18entre la vie professionnelle
10:19et la vie d'élu,
10:21quel que soit le mandat d'ailleurs, je pense.
10:23En quelques mots,
10:23vous avez été élue députée en 2024.
10:25À peine six mois après votre élection,
10:26vous avez réussi à faire adopter
10:27une loi à l'unanimité
10:28pour encadrer les crèches privées
10:30à but lucratif.
10:31Comment on fait pour obtenir l'unanimité
10:33dans une assemblée aussi fracturée ?
10:35Eh bien, on le travaille en amont.
10:37On appelle, on discute,
10:39on organise des rayons de travail
10:40avec des gens qui, a priori,
10:42ne pensent pas comme nous.
10:42Mais quand on arrive à parler
10:44d'un sujet d'intérêt général
10:45comme celui des crèches
10:45et de la petite enfance,
10:47il y avait un constat
10:47qui était partagé
10:48avec cette entrée
10:50de la financiarisation
10:51et de la marchandisation.
10:52Et pour le coup,
10:53c'est une politique publique,
10:54la petite enfance,
10:55les très jeunes enfants
10:55qui peuvent faire consensus.
10:58Au-delà des clivages politiques.
10:59Exactement, on est reçus au ministère,
11:01on dialogue,
11:02on travaille ensemble
11:03et ça aboutit à ce résultat
11:04et moi, j'en suis très, très fière
11:06et compris pour le fond du sujet
11:08qu'on a porté.
11:09Un mot de votre circonscription.
11:10Vous l'évoquiez,
11:11vous portez des idées de gauche
11:12dans un des arrondissements
11:14les plus chics et les plus chers
11:15de Paris,
11:15le sixième arrondissement.
11:16Dans un portrait
11:17que vous a été consacré,
11:18vous avez eu cette phrase
11:19« On ne peut pas faire
11:19sans la bourgeoisie de gauche ».
11:21Qu'est-ce que vous vouliez dire par là ?
11:23Ce que je voulais dire,
11:24c'est qu'en fait,
11:25d'où qu'on soit,
11:26quel que soit notre environnement social,
11:29en fait,
11:29on peut défendre des valeurs
11:30de justice sociale,
11:31de justice fiscale,
11:32de plus de partage de richesses
11:34et que la gauche
11:35qui arrive au pouvoir,
11:36c'est une gauche
11:37qui arrive à parler
11:37à tout le monde sans exclusif
11:38et qui ne fait pas la différence
11:40en fait,
11:40en fonction de votre patrimoine,
11:43de là où vous venez,
11:44de ce que font vos parents.
11:46En fait,
11:46ce n'est pas ça qui est important.
11:48Ce qui est important,
11:48c'est ce que vous avez dans le cœur,
11:49quelles sont les valeurs
11:50que vous défendez,
11:51quel est le modèle de société
11:52que vous souhaitez défendre ?
11:54Donc,
11:54c'est ça ce que j'ai voulu dire
11:55et il y a beaucoup d'intellectuels,
11:57moi dans mon quartier,
11:58des gens qui sont
11:58des vraies personnes de gauche.
12:00Alors,
12:01ils ont la chance
12:02d'être dans un environnement
12:03qui,
12:03d'un point de vue financier,
12:04est un environnement aisé.
12:05Ils ont conscience
12:06de cette situation favorable
12:09mais pour autant,
12:11ce sont des personnes
12:11très engagées
12:12et ça,
12:13je le défends en fait.
12:14Ce n'est pas pour ça
12:14qu'on doit être discrédité d'entrée.
12:17On va conclure l'émission
12:18avec notre quiz,
12:19un quiz spécial pour vous,
12:20un quiz France-Brésil,
12:22pour voir de quel côté
12:23votre cœur balance
12:24entre vos deux pays.
12:26C'est parti.
12:27Alors,
12:27est-ce que vous êtes plutôt
12:28Gilberto Gil
12:29ou Frédéric Chopin ?
12:30Chopin.
12:31Oui,
12:32parce que je fais du piano
12:32par ailleurs,
12:33donc c'est vrai que
12:34les nocturnes,
12:34c'est...
12:35Mais j'adore
12:35Gilberto Gilot.
12:37Pelé ou Mbappé ?
12:38Pelé.
12:39Ah oui,
12:40la carrière,
12:40c'est toujours les anciens.
12:43Lula ou Olivier Faure ?
12:45Ça n'a rien à voir pour moi,
12:48mais...
12:49Ah oui,
12:49il faut choisir.
12:50Ah oui,
12:50je vais quand même dire Olivier,
12:52parce que Lula,
12:52maintenant,
12:53sa carrière,
12:53elle est un petit peu
12:54derrière lui,
12:55si on peut dire,
12:55alors qu'Olivier a encore
12:56plein de belles choses à faire.
12:58Enfin,
12:58Copacabana ou Paris-Plage ?
13:00Vous êtes une parisienne,
13:02je vous rappelle.
13:02Je suis une parisienne,
13:03mais je suis désolée,
13:04Copacabana,
13:05c'est un des plus beaux
13:06endroits du monde,
13:07il faut le dire,
13:07même si Paris aussi.
13:09Pour terminer,
13:10une expression brésilienne
13:10que vous aimez utiliser,
13:11peut-être,
13:12au quotidien ?
13:13Nous finons
13:14tout va être certes.
13:16Ça veut dire à la fin,
13:18tout se passera bien.
13:19On arrive à la fin
13:20de cette émission,
13:20ça s'est bien passé ?
13:21Très bien,
13:22merci Mathieu-Marie.
13:23Merci à vous Céline Hervieux
13:24d'être venue
13:25dans La Politique et moi.
13:26Merci beaucoup à vous.
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