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  • il y a 3 semaines
Ce lundi 17 novembre, Bertrand Lamielle, directeur général de Portzamparc Gestion, s'est penché sur la hausse de Dassault Aviation suite à l'annonce d'un achat de 100 rafales par l'Ukraine, l'éventuel abandon du projet SCAF, et l'acquisition potentielle de WPP par Havas, l'entrée de D. Krestinsky au capital de TotalEnergies, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.



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Transcription
00:00BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:06Antoine donc, aujourd'hui c'est plutôt l'Europe qui sous-performe par rapport aux Etats-Unis.
00:10Oui, on reste dans une ambiance négative, à moins 0,42% pour le CAC 48135 points,
00:16donc moins 0,48% pour la tech qui a une légère tendance à sous-performer.
00:20Mais le secteur, aujourd'hui, le secteur en pointe c'est celui de la défense.
00:25Thalès plus 1,92 à 244 euros.
00:27On a Airbus plus 0,97%, 208,45 euros.
00:31Safran plus 0,95, 307,30 euros.
00:34Dassault Aviation évidemment qui gagne quasiment 6%, plus 5,76 à 290 euros avec deux nouvelles.
00:40Premièrement la commande en Ukraine d'une centaine de rafales au maximum,
00:45enfin d'une lettre d'intention pour le moment.
00:47Et puis il y a aussi toutes ces perspectives de commande du côté des Émirats pour Airbus.
00:52Et ça se traduit par une hausse de 0,9% à 208,45 euros.
00:57Puis on a un rebond vraiment général de tout ce qui est défense.
01:00Regardez, c'est le technologie qui gagne quasiment 4%, plus 3,78 à 82,40 euros.
01:06Dans le même ordre d'idées, on a Exocense aussi qui signe une forte hausse sur le SBF 120.
01:11Parallèlement à la baisse, on a des prises de profit sur le secteur du luxe,
01:14qui a signé quand même une très très belle performance la semaine dernière,
01:16avec des indications plutôt positives, des analystes plutôt positifs aussi.
01:20Et puis les résultats meilleurs qu'attendus de Burberry,
01:23tout ça provoque une baisse de 2,2% en ce moment pour LVMH à 622,80 euros.
01:28On a Kering aussi, moins 75% à 315 euros.
01:30On sécurise tout de suite des profits.
01:32Et puis STMicroelectronics dans la tech,
01:34Sintercal perd 1,8% à 19,98 euros.
01:37Et à noter Capgemini, moins 54 à 131,45 euros.
01:41La plus forte baisse du SBF 120.
01:43Elle est pour Worldline, qui recule de quasiment 7% à 1,72.
01:47La méga-star aujourd'hui, c'est bien sûr d'Asso Aviation.
01:49Donc on va rentrer dans le détail de cette lettre d'intention de l'Ukraine
01:52pour acheter une centaine de rafales, 100 rafales,
01:55sur les prochaines années d'Asso Aviation aujourd'hui.
01:58Ça, c'est Asso Système qui s'affiche.
01:59D'Asso Aviation est en progression d'un peu plus de 6%.
02:01Bertrand Lamiel est avec nous, directeur général de Ports-en-Parts-Gestion.
02:05Bonjour Bertrand, ravi de vous retrouver.
02:07C'est fou, là, quand on a vu le chiffre tout à l'heure,
02:10100 rafales, l'achat de 100 rafales.
02:12Alors c'est un geste géopolitique très très fort également,
02:15qui place encore plus la France en tête de pont,
02:18en quelque sorte à l'échelle européenne en tout cas face à la Russie en l'occurrence.
02:21Comment est-ce que vous, d'un point de vue plus financier, boursier,
02:23vous regardez cette annonce, le titre d'Asso gagne 6%
02:26en attendant que cette commande devienne une commande ferme en quelque sorte, Bertrand ?
02:32Oui, il faut remettre un peu les choses dans le contexte
02:35parce que 100 rafales, voilà, il y en avait 200 en carnet de commandes.
02:42Au prix catalogue, ça ferait 8 milliards supplémentaires dans le carnet de commandes.
02:46Donc le carnet de commandes, il était publié en début d'année,
02:49là on était à 43 milliards, mais ça prend aussi la division civile.
02:54Mais oui, 200, enfin 100, pardon, 100 rafales, c'est beaucoup.
02:58Ce qu'on avait vu dernièrement, c'était l'Inde, je crois, qui en prenait 10, 20,
03:02enfin globalement, c'est plutôt des ordres de grandeur,
03:06voilà, à la dizaine, pas à la centaine.
03:09Donc bon, ça va être à suivre.
03:11Et puis oui, il y a la dimension politique d'achat d'avions européens
03:16alors qu'on voit souvent, trop souvent peut-être, passer le F-35.
03:21Donc voilà, c'est une bonne nouvelle pour Dacia Aviation.
03:25Et ça participe probablement aussi à faire remonter un peu toutes les valeurs de l'armement
03:30qui avaient corrigé un parcours assez fort.
03:35Souvent, c'est les dossiers sur lesquels on a gagné 40, 50, voire beaucoup plus depuis le début de l'année.
03:40Donc le mouvement de correction qu'on a connu là dernièrement n'était pas agréable à vivre,
03:44mais ne remettait pas en cause des perspectives.
03:48La headline, ce qu'il faut avoir en tête, c'est les 800 milliards d'investissements sur le RIRM Europe.
03:53Et ça, pour l'instant, il va falloir que ça passe un peu partout dans les pays
03:56et ça te permettra de donner un peu plus de consistance à ce qui, aujourd'hui, est un plan très prometteur.
04:02Oui, une centaine de rafales, donc, Dassault Aviation gagne 5,8%.
04:06Antoine, ça intervient au moment où on voit de plus en plus de doutes sur le futur avion de combat européen
04:10entre la France et l'Allemagne.
04:12On a vu des infos ce week-end comme quoi, apparemment, cet avion ne verrait peut-être pas le jour.
04:15Du coup, je ne sais pas, pour Dassault Aviation, le fait que ce futur avion de combat franco-allemand
04:20ne voit peut-être pas le jour, c'est plutôt une bonne nouvelle.
04:23Ça participe à nourrir la hausse de Dassault Aviation aujourd'hui
04:25ou il n'y a que la commande de rafales de l'Ukraine ?
04:27C'est difficile à dire. Là, dans le cas précis, c'est véritablement ces perspectives de commande
04:33en provenance de l'Ukraine. Maintenant, en ce qui concerne le SCAF, puisque c'est ce dont il est question,
04:38c'est la génération d'après, celle qui était effectivement en travail entre l'Allemagne et Dassault.
04:44Bon, alors déjà, prendre avec des pincettes le Financial Times qui n'en perd pas une
04:48pour faire de la guide propre anti-européen, et c'est plus approuvé.
04:51Tout ça, c'est des sources officieuses, c'est des informations non confirmées, il faut faire attention.
04:55Mais au-delà de ça, oui, les problèmes de leadership sur le projet sont légions.
05:00Dassault veut l'intégralité du contrôle en matière de maître d'œuvre.
05:05Il n'a rien contre les coopérations, mais il le dit depuis le début, il veut être le boss du projet SCAF.
05:10Et voilà, on n'arrive pas à s'entendre, et ce, malgré toutes les possibilités d'investissement
05:17européen en matière de défense, en matière de financement des coopérations.
05:21Ça, pour l'instant, Dassault ne veut pas en entendre parler et veut être seul maître à bord.
05:26C'est peut-être en train d'avoir la peau de ce projet, effectivement.
05:28Oui.
05:29Est-ce qu'il faut acheter Dassault Aviation ou pas ?
05:31Est-ce que vous, chez Porzampart, vous portez une opinion favorable sur Dassault Aviation
05:34avec ce genre de commande qui, en plus, effectivement, fait du rafale, sans doute, l'avion peut-être
05:38de référence ? En tout cas, le place encore plus au centre du jeu, cette commande, ou en tout cas,
05:42cette lettre d'intention ukrainienne.
05:43Est-ce que ça vous pousse à, peut-être, redevenir plus acheteur, à vouloir renforcer
05:48Dassault Aviation ou vous restez plutôt prudent et un peu plus loin de cette valeur, Bertrand ?
05:54Alors, en fait, il y a une concurrence féroce dans les valeurs de l'armement et chacun
06:00y va de ses publications.
06:03Et donc, nous, pour des raisons à la fois de valorisation, de visibilité, de perspective
06:10de momentum, Dassault Aviation, on l'a appartenu dans notre scope.
06:13On est présents sur d'autres dossiers.
06:15Donc, ça peut être des dossiers comme Excel ou Exocence sur les valeurs françaises
06:21avec des spécificités très pointues à chaque fois ou des plus grands donneurs d'ordre
06:26type Rheinmetall ou Leonardo.
06:28Donc, Rheinmetall en Allemagne et Leonardo en Italie.
06:32Mais, non, Dassault Aviation, sur différents critères, il manquait deux ou trois cases
06:36à cocher pour qu'elles rentrent dans nos critères d'investissement.
06:41D'autres valeurs qui se distinguent ? Alors, bien sûr, il faut qu'on parle du marché
06:43publicitaire parce que, d'après The Times, on revient à la presse britannique, Antoine,
06:47d'après The Times, Avas envisage une offre sur le britannique WPP.
06:51Il se trouve que WPP à Londres gagne 10% et Avas recule, mais pas beaucoup, moins 0,6.
06:55Est-ce que le marché ne croit qu'à moitié à cette acquisition potentielle de WPP par Avas ?
07:02Alors là, il y a quand même un effet taille à Avas. On est sur une capitalisation à 1,5 milliard.
07:11WPP, on est à 3,5 milliards. Donc, voilà, c'est le petit qui veut attraper le gros.
07:16Qu'est-ce qui se passe ? En fait, malheureusement, pour WPP, là, ils connaissent un vrai problème.
07:20Ce n'est même plus un problème, ce n'est même plus une panne de croissance.
07:22C'est carrément de la décroissance. On a une baisse du chiffre d'affaires.
07:25Ils ont du mal à enrayer. Il y a des changements au niveau de la direction.
07:29Donc, sur le principe, oui, ça peut être l'occasion de profiter d'un moment de faiblesse d'un concurrent pour se positionner.
07:37Ils n'iront pas tout seuls, évidemment. Donc, on parle de fonds d'investissement qui vont venir à leur côté.
07:41Donc, ça, ça peut avoir du sens. Mais bon, nous, on va quand même rester à l'écart des dossiers parce que, en fait, pendant ce temps-là,
07:48et ce qu'on ne voit pas, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'on a Publicis quand même, qui est quand même le géant dans la pièce avec 22 milliards de capis.
07:56Donc, période est compliquée aussi pour Publicis. Mais c'est eux, véritablement, qui ont fait des mouvements bien avant les autres,
08:02qui sont sortis juste de la publicité traditionnelle pour aller avec un pan technologique avéré et qui plaît aux clients,
08:09qui font en sorte que c'est eux qui ont plutôt tendance à avoir une meilleure progression que les deux précités.
08:16Effectivement, c'est Publicis également en bourse, le champion de toute catégorie sur ce segment publicitaire.
08:21Le CAC 40, il est 16h14, recule un petit peu, moins 0,4%, ou ce rythme à ouvrir à peu près à l'équilibre.
08:26On va tous suivre Nvidia qui publiera après, demain, mercredi, ses résultats.
08:30C'est là que la semaine, sans doute, se nouera, se jouera.
08:33Et puis, Total Energy. Alors ça, on ne l'avait pas vu venir. Daniel Kretinsky prend plus de 4% du capital.
08:374,1%, il en devient Daniel Kretinsky, le troisième actionnaire.
08:40Comment vous regardez ce mouvement de Daniel Kretinsky au sein de Total ?
08:46Alors, c'est un échange de participation, parce que Daniel Kretinsky, depuis très longtemps,
08:51est rentré sur le secteur de l'énergie à travers son holding.
08:58Et donc là, en fait, il y a une co-entreprise qui va être faite, notamment en Italie,
09:02pour de la génération électrique.
09:06Et donc, en fait, l'échange des participations fait que, du coup,
09:09Daniel Kretinsky va se retrouver parmi les 3, 4 premiers actionnaires de Total.
09:15Donc, voilà. Et à côté de ça, il a aussi d'autres affaires dans son holding VESA.
09:20On va le retrouver sur InPost.
09:23L'ancienne néoposte qui s'appelle Quadiant aujourd'hui, on le connaît aussi
09:30parce qu'il était au niveau de Fnac Darty, il est métro en Allemagne, Uniro en Italie.
09:34Donc, globalement, voilà, c'est quelqu'un qui a les poches profondes,
09:38comme on dit dans le jargon.
09:39Et donc, oui, qu'on peut voir apparaître dans différents secteurs d'activité.
09:44Merci beaucoup, Bertrand Lamiel, avec nous pour Ports en part, gestion.
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