Skip to playerSkip to main content
  • 7 minutes ago

Category

🗞
News
Transcript
00:00Avec nous, Julie Mélichard, bonjour. Vous êtes responsable de projet chez Médecins Sans Frontières.
00:10Vous êtes, je crois, à bord de ce nouveau bateau. Merci de nous rejoindre.
00:16Vous confirmez que ce samedi, les opérations de MSF en Méditerranée ont bel et bien repris ?
00:24Oui, bonjour. En effet, je me trouve en ce moment à bord de Loïvon,
00:30qui est le nouveau bateau de soufflage de Médecins Sans Frontières en Méditerranée centrale.
00:36Je vous parle après une longue nuit sans sommeil,
00:39pendant laquelle on a passé tout notre temps à chercher des embarcations en détresse,
00:45dont des positions avaient été relayées, des embarcations dont une qui est un navire pneumatique,
00:53avec 35 personnes qui étaient cassées et potentiellement en train de couler.
00:59On a passé la nuit à les chercher, malheureusement, sans réussir à les trouver.
01:04Mais on continue encore de production avec un petit peu d'espoir de pouvoir les trouver ici.
01:10Donc, vous êtes à bord de ce nouveau bateau, plus petit, plus rapide, comparé au Dio Barrens.
01:17Pourquoi ce choix ? Je peux comprendre que ce nouveau bateau répondrait beaucoup plus facilement
01:25aux normes italiennes, notamment assez restrictives s'agissant des sauvetages en mer.
01:32Oui, alors c'est vrai qu'on est dans un contexte extrêmement restreignant pour les organisations de sauvetages en mer.
01:40On se fait face à des pratiques obstructives de la part de l'Italie et des États membres de l'Union européenne
01:47pour nous empêcher de sauver des personnes qui, soit mourir, soit être envoyées de force vers la Libye,
01:54et aussi pour nous empêcher de témoigner des pratiques illégales qui nous trouvent en mer.
01:58Donc, notre décision de déployer un navire plus petit et plus rapide,
02:02c'est effectivement une réponse stratégique, une loi obstructive imposée par les gouvernements.
02:07On a été confins d'interrompre les activités avec le jeu Barrens il y a bientôt une année,
02:13après deux ans d'activité, parce qu'il y avait eu, et il y a toujours,
02:18ce décret Pianté-Dossier et la pratique des ports éloignés.
02:21En fait, ils nous ont rendu impossible l'exploitation du jeu Barrens.
02:26On pouvait, sur le jeu Barrens, accueillir plus de 700 personnes
02:30et très régulièrement, nous envoyer vers des ports éloignés au nord de l'Italie
02:35pendant des jours de navigation, alors qu'on n'avait qu'une cinquantaine de survivants à bord.
02:40Donc, avec ce nouveau navire, on espère pouvoir être plus opérationnel que précédemment,
02:46et puis aussi être plus rapide pour aller se courir dans les embarcations
02:52qu'il n'y a pas besoin de nous faire.
02:54Julie Mellichard, la Méditerranée, selon MSF, reste l'une des routes migratoires
03:00les plus dangereuses, les plus meurtrières au monde.
03:03Quelle est la situation en ce moment, alors que l'automne est en train de s'achever
03:07et que l'hiver arrive ?
03:09Vous nous avez parlé d'une nuit sans sommeil, quasiment.
03:15Oui, alors en effet, c'est les organisations onusiennes qui déclarent
03:19parce que la Méditerranée centrale est une des routes les plus dangereuses au nord,
03:23au monde, parce qu'il y a eu, rien que cette année, plus de 1000 personnes
03:28qui ont perdu la vie en tentant la traversée de la Méditerranée centrale.
03:33Et rien que, pour vous parler de la situation à cet instant même,
03:38il y a six embarcations, on a eu connaissance pendant la nuit,
03:42qui étaient en détresse en mer, et jusqu'à cet instant,
03:46on ne sait pas encore si elles ont pu être sur le cube,
03:50si elles ont roulé, si les personnes ont péri,
03:54ou si elles ont été renvoyées d'un force en midi.
03:56Hier également, on a passé la matinée à chercher une embarcation
04:01de 50 personnes, et puis quand on est finalement arrivé à la position,
04:07eh bien on a trouvé une embarcation vide, sans moteur,
04:10et avec les parties en plastique du bateau pneumatique
04:14déchirées par des groupes d'autres,
04:16et donc c'est très clairement des signes que c'est une remarcation
04:18qui a été retournée de force par des acteurs probablement midiens
04:22vers la Lili, des pratiques qui sont contraires au droit international,
04:28et qui se font en collusion avec les autorités italiennes, européennes,
04:33et c'est les États-Landes, pour empêcher les personnes qui sont en exil
04:38de trouver un lieu sûr, et plutôt d'être envoyé par des tortures,
04:43des mauvais traitements, de la détention à Bruxelles.
04:46Julie Mélichard, ces opérations se déroulent dans le contexte que l'on connaît,
04:50pas besoin de rappeler combien continuent de monter en puissance
04:54les discours anti-migrants des partis, des mouvements,
04:57pour mille et une raisons.
04:59Et justement, qu'est-ce que vous répondez aux critiques récurrentes
05:02selon lesquelles, avec de telles opérations de sauvetage,
05:05une organisation comme MSF encourage l'immigration illégale
05:09et fait le jeu des passeurs, des mafias ?
05:14Alors j'aimerais rappeler qu'il y a une obligation légale
05:18pour tout navire qui se trouve en mer de prêter assistance
05:23à toute personne qui se trouve en détresse.
05:26Donc c'est tout simplement ce qu'on fait ici,
05:28c'est une obligation légale de sauver des personnes
05:31qui sont sur des bateaux, qui sont complètement surchargés,
05:34qui sont un propre à la navigation,
05:36et qui ont dans beaucoup de cas peu de chances
05:39d'arriver dans un lieu sûr de leurs propres moyens,
05:43autrement plus.
05:44Mais je pense qu'il y a aussi une obligation,
05:48en tout cas pour notre part, morale ou éthique,
05:51de solidarité avec des personnes qui fuient des horreurs
05:57et qui cherchent simplement à trouver un lieu sûr.
06:00J'ai rencontré des centaines de femmes, d'enfants et d'adultes
06:05qui m'ont raconté la violence sexuelle et la torture
06:10qu'ils et elles subissent en Libye.
06:13Et je pense qu'il n'y a pas de choix de porter ce tour
06:17et de les traiter comme des êtres humains
06:19qui ont les mêmes droits que toutes les personnes
06:21sur cette violence.
06:22D'où la prochaine question, Julie Mélichard.
06:24MSF recueille les témoignages des personnes secourues.
06:28Que se passe-t-il ensuite ?
06:30Que deviennent ces gens ?
06:32Alors, ensuite, une fois qu'elles ont passé un nombre d'heures variables
06:39sur notre navire, on essaye de leur provider déjà des soins médicaux
06:43d'urgence avec notre équipe médicale, mais aussi une forme de parenthèse,
06:51de soins sur leur trajectoire compliquée.
06:55Ensuite, on opère en accord avec le droit international et le droit maritime en particulier
07:01qui nous demande de débarquer ces personnes dans le lieu sûr le plus proche.
07:05Donc, à ce jour, c'est l'Italie qui emploie ce qu'on appelle un lieu sûr.
07:10À différents lieux, l'Italie, on peut aller débarquer ces personnes
07:15et elles sont de suite en charge dans le système basile européen.
07:20Médecins sans frontières a été sommé de quitter la Libye avant le 9 novembre,
07:25sans explication.
07:26Que s'est-il passé depuis ?
07:28En ce moment, effectivement, MSF a reçu une sommation d'acquitter la Libye.
07:38À ma connaissance, MSF a toujours la volonté de pouvoir continuer à opérer au niveau
07:44où il y a beaucoup de personnes qui ont besoin de médecins
07:47et un soutien humanitaire en général.
07:52Donc, il y a encore l'espoir de pouvoir continuer à travailler là-bas
07:56et à soutenir à la fois la population local-lilienne,
08:00mais aussi les tats-sébris.
08:02Pour en revenir à ces opérations qui sont relancées, Julie Mellichard,
08:06pour qu'on se comprenne mieux et bien,
08:10à quoi ressemble une journée en mer pour une équipe comme la vôtre ?
08:14Qui fait quoi ? Comment se déroulent ces opérations ?
08:18Alors, les journées sont très variables
08:20parce qu'elles dépendent vraiment de ce qui se passe autour de nous.
08:23Là, comme je vous l'ai dit, on parle de plus de 36 heures.
08:28On dort à tour de rôle pendant une heure.
08:32On se réveille ensuite pour des savants postes sur le bateau.
08:36Donc, on a une équipe de recherche et sauvage
08:38qui a des canaux semi-rigides
08:41avec lesquels on a passé un bout de la nuit
08:44à faire des schémas de recherche, je m'appelle, sur l'eau
08:49autour des positions de détresse qui nous avaient été données
08:52pour essayer de trouver ces embarcations dans la nuit
08:56avec la lueur d'une torche sur les casques
08:59et puis de la lumière de recherche du bateau.
09:03Et puis, on a une équipe médicale et une équipe humanitaire
09:08qui sont là pour produire, comme je le disais, les premiers soins
09:12en sachant que c'est uniquement des soins de chance
09:15et qu'ensuite, les personnes doivent être toutes en charge à l'air
09:17avec la meilleure façon possible.
09:20Mais aussi pour essayer d'identifier les éventuelles victimes
09:24de la santé des droits humains,
09:26que ce soit d'automne, d'automne ou d'automne ou d'automne ou d'automne ou d'automne.
09:29Merci beaucoup, Julie.
09:33Mélisha, responsable du projet de Médecins sans frontières,
09:36vous êtes à bord, je le rappelle, de l'Oivon,
09:39le nouveau bateau de Médecins sans frontières
09:41qui reprend ses activités de sauvetage en Méditerranée
09:44après plus d'un an d'interruption.
09:46Merci beaucoup.
Be the first to comment
Add your comment

Recommended