- il y a 6 heures
Un reportage exclusif consacré à Johnny Hallyday à Bercy, avec des images rarement vues et des moments captés en coulisses. Une plongée unique dans l’univers du rocker, entre préparation, scène et confidences. Parfait pour les fans qui veulent retrouver l’intensité des shows à Bercy.
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00:00Pour moi c'est un extraterrestre Hallyday, c'est pas quelqu'un de normal.
00:09Dans la vie courante, il est maladroit, il peut s'accrocher n'importe où,
00:13sur scène où il y a plein de câbles, où il y a plein de moniteurs de retours et tout.
00:18Ce qui est un peu rigolo, dans mon métier, les gens m'appellent le metteur en scène de Johnny Hallyday.
00:25Or, moi je mettais en scène tout, sauf Johnny Hallyday.
00:31En gros, parce que Johnny savait parfaitement ce qu'il avait à faire,
00:35il le faisait bien mieux que ce que j'aurais pu lui conseiller.
00:38Donc je mettais en scène tout, mais pas lui.
00:43C'était un don qu'il avait, c'est inexplicable.
00:46Dans la puissance, dans la justesse, dans l'interprétation et la sensibilité, c'était remarquable.
00:51J'ai toujours été impressionné par sa prestance, son aura, son charisme.
00:56Il a cette force qu'il envoie aux autres sur scène.
00:59Phénomène quand même curieux que j'ai pu constater.
01:02La plupart des chanteurs, quand ils vieillissent, c'est plus tout à fait la même chose.
01:06Et lui, plus vieillissait, et mieux y chantait. J'avais compris.
01:10Il y a une chose qui nous a toujours frappés, c'est qu'on ne l'a jamais vu courir.
01:16Jamais.
01:17Jamais au monde.
01:18Quelquefois, il était tout au fond de la scène et on se disait, mais attends, là, dans 20 secondes, il doit être au premier micro, par exemple.
01:26Et il marchait.
01:28Et 20 secondes après, il était devant le micro et il reprenait.
01:31Je crois que la scène était sa vie.
01:33La scène, c'était son poumon.
01:35En fait, je n'ai jamais vu Johnny aussi heureux que sur scène.
01:41Sur scène, oui, il vivait.
01:43Et avant d'entrer en scène, ce n'était pas le même.
01:46Dès qu'il mettait le costume, il devenait Johnny Hallyday.
01:49Et là, vraiment, il vivait comme il avait envie de vivre.
01:59Sur scène, il vivait.
02:01Il communiait avec son public qui l'adorait et qui le rendait bien, d'ailleurs.
02:07Sa générosité, elle est surtout envers les fans.
02:09Parce que c'est un amour sincère qu'il a pour ses fans.
02:13Il a un rapport avec le public extrêmement fort, Johnny, parce qu'on sent cet amour.
02:24Dans le cri, des gens les appellent.
02:25On les entend régulièrement.
02:26On t'aime, on t'aime, on t'aime.
02:27Ça s'entend tous les soirs.
02:37Au fond de lui-même, c'est un vrai rock'n'roller.
02:40D'ailleurs, Mark Fisher disait, lui, c'est un stone.
02:42C'est le seul chanteur qui a fait une telle carrière.
02:45Je vais dire rock'n'roll, parce qu'il ne faut pas avoir peur de le dire, même s'il a chanté beaucoup de balades et beaucoup de styles de musique.
02:51Mais son âme, quand même, c'est le rock'n'roll.
02:56C'est vrai que c'est un chanteur de rock'n'roll, mais qui a évolué.
02:59Il s'est inspiré d'Elvis Presley, mais après, il a surpassé ça, quoi.
03:04Par exemple, les directeurs musicaux, qui avaient comme idée unique de faire du rock'n'roll, et du rock'n'roll même un peu réduit, comme un groupe, quoi.
03:14Il n'en voulait pas.
03:16Il voulait un truc plus vaste autour de lui, quoi.
03:18Plus ample.
03:19Plus lyrique, plus spacieux.
03:24L'envie, c'est une magnifique chanson, et musicalement, elle est très puissante, parce que c'est une sacrée orchestration.
03:30L'envie, c'est un opéra, il chante un opéra.
03:34Il a un requiem pour un fou, c'est comme un opéra, c'est la même chose, il a cette dimension.
03:38Un requiem pour un fou, c'est la fin de Carmen.
03:41Les jeunes chanteurs d'opéra, quand ils savent que je viens de Johnny Hallyday, me disent tous, ils pouvaient chanter de l'opéra.
03:57Ils se donnaient, quoi, à fond, et ça lui arrivait de se mettre à genoux en pleine répétition à tel moment d'un morceau.
04:03Toutes ces chansons, il les vivait, quoi.
04:05C'est ce qui fait qu'il aimait beaucoup la scène, parce que justement, ça lui donnait ce pouvoir d'être acteur.
04:09Si Johnny a tant aimé la scène, c'est qu'il était au fond de lui autant comédien que chanteur.
04:20C'est-à-dire, c'était un tragédien.
04:22Ce qu'il aimait, c'est que dans un studio, tu ne vas pas prendre des pauses de douleur, tu ne vas pas...
04:28La scène, oui.
04:30Donc, c'était à égalité pour lui, son attitude et les chansons qu'il chantait.
04:37Johnny a toujours aimé le cinéma, et je pense qu'il a toujours eu ce côté un petit peu acteur.
04:41En dehors, du fait d'être un chanteur, un acteur, c'est un homme de spectacle.
04:45Et de toute façon, souvent, il interprétait et disait beaucoup plus « quel spectacle je vais faire » plutôt que « quel concert je vais faire ».
04:51À partir de 1986, on arrive dans le grandiose et le gigantesque.
04:56Moi, j'aimais le grandiose.
04:57J'avais compris ce qu'attendait le public de Johnny,
05:01et que Johnny aimait le grandiose, aimait les choses fantastiques.
05:04C'est vrai qu'au fil des années, les artistes ont eu cette idée, en l'occurrence, beaucoup plus que les autres,
05:11cette volonté de produire un vrai spectacle.
05:14Donc, ce qui a fait aussi que tout l'aspect technique a évolué,
05:17et tout cet aspect technique, évidemment, a engendré énormément de matériel, de nouveautés, etc.
05:26Et donc, lui, il aimait vraiment profondément cette évolution-là, et ça fait partie de son ADN.
05:33Johnny, c'est toujours des grands shows, on va le voir aussi pour ça.
05:36À partir des années, je dirais, 80, ça a commencé à se préparer six mois avant,
05:41et dans les années 90-2000, ça prenait un an, un an et demi.
05:46C'était très millimétré.
05:47Les structures étaient bien calées, bien cadrées, ça débordait pas.
05:51Entre la volonté d'un projet, la faisabilité d'un projet, la réalisation,
05:57les répétitions de tout ça, ça nous prenait entre 12 et 18 mois.
06:03J'avais mon équipe rapprochée, Roger Abriol, Schmitt, Jacques Rovérolis,
06:12bref, on était 5-6 comme ça, à se réunir, à avoir des idées,
06:20à exploiter tant d'une idée que pouvait nous avoir donné Johnny.
06:24Moi, j'interviens effectivement, pratiquement, dès le départ,
06:29parce qu'avec Roger, on avait un fonctionnement extrêmement d'osmose.
06:37Moi, quand j'avais une idée, j'en parlais à Roger.
06:41Roger me donnait des éléments aussi que je n'avais pas forcément,
06:46sur les lieux où on allait jouer, sur le nombre de dates,
06:49parce que tout ça, ça influe beaucoup, quand même.
06:53Donc, ça passait par des discussions un peu à bâton rompu,
06:59jusqu'à ce que, tout à coup, une idée se solidifie,
07:05un peu en se disant, c'est là qu'on va aller.
07:08Dans notre tête, c'était pas, faut faire plus fort, faut faire plus fort.
07:11Ma tête, moi, c'était, faut faire nouveau, faut faire nouveau.
07:18J'ai adoré faire ça, j'ai adoré, j'ai adoré,
07:20parce que, comme on le disait, déjà, de travailler en binôme,
07:23avec quelqu'un qui crée le côté artistique du spectacle,
07:27ou avec Bernard, par exemple, on travaille vraiment en binôme,
07:30c'est devoir évoluer, on s'échangait des idées,
07:33de participer, justement, à cette création.
07:37Ça, c'est stimulant.
07:38Si l'idée est vraiment importante, il faut se donner les moyens,
07:40et puis essayer de la réaliser.
07:42Je savais qu'à un certain moment, il fallait mettre le frein,
07:45parce que c'est pas open bar,
07:46mais c'était pas ce qui me, c'est pas ce qui freinait.
07:51En réalité, c'était jamais une bonne idée, reste une bonne idée,
07:54et on l'exploite.
07:55On décidait, on dépensait, et on comptait après.
08:01Quand on regarde la chronologie, il faut remarquer aussi,
08:04il venait à la première réunion de prod,
08:06c'est-à-dire que le projet n'existait pas,
08:08mais il y avait ou un projet discographique,
08:12ou un projet aussi musical de sa part.
08:16Quel sera mon directeur musical ?
08:18C'était un peu la première question.
08:20En fonction de ça, on savait déjà,
08:22musicalement, il était rassuré.
08:24C'est pas le directeur musical qui fait la 7 listes.
08:27C'est moi.
08:28Il y a une liste de 7 ou 8 chansons,
08:30je peux les écrire tout de suite,
08:31puisqu'elles sont obligatoires.
08:32Mais autrement, j'écoute,
08:37je me note des trucs et tout ça.
08:39Et puis, ensuite, j'oublie.
08:43Et j'écoute d'autres choses.
08:46D'autres chanteurs, de la musique classique.
08:49Et c'est là où je trouve des idées.
08:51Curieusement.
08:52En me disant, putain, ça, ce serait beau dans...
08:55Ah, mais ce serait beau aussi pour Johnny.
08:58Voilà.
08:58Ça fonctionne souvent comme ça par un détour.
09:02Ça part du cinéma.
09:03C'est-à-dire que ce qui parlait à Johnny,
09:06c'est si on lui racontait un film.
09:09Et donc, le film, il se raconte
09:11par ce qu'il y a autour, le décor.
09:14Évidemment, par la lumière.
09:15Mais à ce moment-là, il ne la connaît pas encore, la lumière.
09:18Et puis, il parle à cette liste
09:20qui est un peu son scénario.
09:21L'étape suivante, c'est évidemment
09:24le choix du décorateur.
09:25C'est-à-dire que nouveau partenaire,
09:28nouvel interlocuteur,
09:30à qui je raconte justement ce début d'idée.
09:34Et lui, il croit barbe, il met en forme.
09:39Ça, c'est une étape fondamentale.
09:41Après ça, quand on était un peu plus avancé,
09:44on commençait à le faire venir
09:45pour voir la maquette du décor.
09:49Lorsqu'on sentait que c'était vraiment le moment,
09:51on faisait une maquette.
09:52On lui avait proposé plusieurs dessins.
09:54On avait vu qu'il accrochait.
09:56Et la maquette, pour lui, c'était extrêmement important
09:58parce qu'il se représentait sur scène.
10:00Il visualisait.
10:01Et évidemment, la question
10:03qu'elle effusait à tous les coups,
10:05c'était « Mais comment je rentre ? »
10:08Une fois qu'on est d'accord
10:09que Johnny a vu la maquette,
10:10qu'il a donné son accord,
10:12alors là, il faut trouver tout le monde.
10:14Alors arrive le casting des musiciens,
10:17qui se fait avec le directeur musical.
10:20Je les filmais.
10:23Ce qui fait que quand je revenais,
10:24j'allais chez Johnny et je lui montrais.
10:27C'était incroyable la vitesse
10:28à laquelle il assimilait les possibilités,
10:33enfin, les capacités.
10:35Quand il écoutait, c'était incroyable.
10:37Les répétitions.
10:39C'est-à-dire que là, à ce moment-là,
10:42les musiciens répètent.
10:43Seule une semaine.
10:45Et les quatre semaines qui restaient,
10:46c'était avec Johnny.
10:47Évidemment, j'étais là tous les jours
10:49parce que ça me permettait
10:50de changer cette liste, par exemple.
10:53C'est-à-dire qu'en entendant les trucs,
10:55on se dit « C'est deux chansons à la suite,
10:58c'est pas bien. »
10:58Et ça, c'est une étape, bien sûr,
11:00très importante.
11:02Puis t'apprends à connaître les musiciens.
11:03Une fois que le décor,
11:11que le projet est construit,
11:13là, vraiment, oui,
11:14j'intervenais pour éclairer ce décor
11:17et en accord, bien sûr,
11:19avec Bernard et sa mise en scène.
11:22Alors, moi, je travaille de la façon suivante.
11:26Déjà, en amont avec Bernard,
11:28il m'explique la set-list.
11:30Je les laisse d'abord répéter.
11:32Je m'inspire des répétitions.
11:33Je prends des points de repère.
11:35Je me dis « Tiens, dans cette chanson,
11:36il est là, Bernard va le placer là
11:38ou il finit ici. »
11:40Je prends des notes et tout.
11:41Une fois que je me suis bien inspiré
11:43pendant les répétitions,
11:45le soir, quand tout le monde est parti,
11:47je commence à travailler l'éclairage.
11:50Je travaille la nuit, seul, tranquille,
11:52avec mes assistants
11:53et les techniciens qui sont autour.
11:55Et là, on crée les lumières du show.
11:59Chanson par chanson.
12:00S'il y a 26 chansons,
12:02il y a 26 petites histoires
12:03ou 26 films.
12:05Ce que raconte la chanson,
12:07il faut la raconter en lumière.
12:08« Tout le sait, tout le l'est.
12:12Parfois, on l'aime, par ma pierre. »
12:15Une fois qu'on lui avait fait partager notre rêve,
12:18alors il ne fallait pas le décevoir.
12:19Si on lui avait dit
12:20« ça se passera comme ça »
12:22et que ça lui plaisait,
12:23« bon, il fallait qu'on fasse que ça se passe comme ça. »
12:25Devant lui, il fallait être fort.
12:26Il ne fallait pas avoir un signe de faiblesse.
12:29Si ce n'était pas possible,
12:30il fallait lui dire avec lui,
12:31vraiment l'affirmer.
12:33Pour nous trois,
12:33je crois que c'était très important
12:34avec les responsabilités que l'on avait
12:37à des postes différents.
12:39Si on n'avait pas été vraiment
12:40très en osmose tous les trois,
12:42je ne pense pas que ça aurait pu
12:43se matcher comme ça.
12:45Il fédérait énormément.
12:47Les équipes, c'était tous pour un,
12:48un pour tous.
12:49C'est-à-dire que n'importe quel technicien,
12:51quand je, par exemple,
12:53on montait une tournée,
12:55il suffisait de les appeler,
12:56je disais « tiens,
12:56il y a une tournée qui part
12:57le 15 octobre,
12:59tu es libre. »
12:59Je pouvais les appeler
13:00deux mois avant,
13:01trois mois avant,
13:02ils étaient libres.
13:03Une tournée de Johnny,
13:04c'était un clan qui se déplaçait.
13:07C'est vrai que c'était
13:08le chef de file,
13:09le chef de meute,
13:10c'était très clanique.
13:12C'est maintenant que je réalise
13:13vraiment les folies,
13:16mais les folies
13:17qu'on a faites avec Johnny.
13:18Quelle chance j'ai eue !
13:20Voilà !
13:20C'est-à-dire que c'est-à-dire
13:50j'ai aujourd'hui 69 ans
13:52et 69 c'est un chiffre important
13:54parce que la première fois
13:55que j'ai vu Johnny sur scène
13:56c'était en 1969.
13:57Depuis ce premier spectacle,
13:58j'ai vu 110 fois Johnny sur scène
14:00et évidemment à de nombreuses reprises
14:02à Bercy.
14:03Alors déjà,
14:03il faut je pense
14:04se remettre un petit peu
14:06en mémoire
14:07de ce qu'étaient
14:07les salles de spectacle
14:08à Paris
14:09jusqu'au début des années 80.
14:11Johnny avait chanté
14:13comme tout le monde
14:13à l'Olympia,
14:14comme les grands artistes,
14:15puis à un moment
14:15il a trouvé que l'Olympia
14:16c'était un peu petit,
14:17il est allé au palais des sports.
14:18Il a monté ses premiers grands spectacles
14:20au palais des sports
14:20dans une salle
14:21qui faisait 4000,
14:224500 places.
14:23Il a investi cette salle
14:24pendant de nombreuses années
14:25avec une petite escapade
14:27au pavillon de Paris
14:27en 79.
14:29Puis au début des années 80,
14:30il y a d'un seul coup
14:31deux salles nouvelles
14:32qui ont vu le jour à Paris.
14:34Une à la porte de la Villette,
14:36c'est le Zénith.
14:39Zénith,
14:39c'était une salle
14:40qui faisait à peu près
14:408000 places
14:41et qui était une conception
14:42très moderne
14:43parce qu'il n'y avait
14:43aucun pilote,
14:44on l'envoyait très très bien.
14:45et donc Johnny a chanté
14:46au Zénith en 1984.
14:49Et à l'est de Paris,
14:50il y a le palais Omnisport
14:51de Paris-Bercy.
14:52Cette salle,
14:52elle est moderne,
14:53elle est grande,
14:54elle a une bonne qualité
14:55sur le plan du son
14:56mais elle permet aussi
14:57de mettre en scène
14:58un peu les envies de Johnny
15:00qui a toujours rêvé
15:01de faire des spectacles
15:02avec des effets spéciaux,
15:05avec des thèmes
15:06renouvelés à chaque fois,
15:09avec des mises en scène
15:10particulières.
15:10Donc il va pouvoir
15:11laisser libre cours
15:12à sa créativité
15:13et à la créativité
15:14des gens
15:14avec lesquels il travaille.
15:15Et donc pour ce premier Bercy,
15:17il décide de faire appel
15:18pour la mise en scène
15:20à Michel Berger.
15:21Et c'est Michel Berger
15:22qui va assurer
15:24ce premier spectacle de Bercy
15:25qui va marquer
15:26une vraie rupture
15:27avec tous les shows
15:28qu'a pu faire Johnny avant.
15:34L'objectif,
15:34c'est de servir
15:35l'interprète.
15:37C'est de mettre en avant
15:38la voix,
15:40la présence de Johnny sur scène
15:41et c'est surtout
15:42les qualités extraordinaires
15:43de cet interprète.
15:45Là, c'est une des premières choses
15:46qui frappent
15:47quand on voit ce Bercy,
15:49c'est cette dominante
15:50de noir et blanc.
15:50Et puis,
15:51contrairement à des habitudes
15:52qui n'étaient pas forcément
15:53toujours très bonnes,
15:54le spectacle va démarrer à l'heure,
15:55ce qui était assez rare avant.
15:58Là, il y a une espèce
15:58de compte à rebours,
15:5910, 9, 8...
16:01Évidemment,
16:01le public est très chaud,
16:02ça chauffe le public.
16:04Et moi,
16:04ce que je retiens
16:05entre autres de ce spectacle,
16:07c'est
16:07l'efficacité
16:10de la mise en scène
16:11de certaines chansons
16:12qu'on avait l'habitude
16:12d'entendre
16:13mais qui trouvent
16:14une seconde vie,
16:16une seconde jeunesse.
16:17Le meilleur exemple
16:17pour moi,
16:18c'est que je t'aime.
16:20Bercy le réarrange complètement
16:21et l'interprétation
16:24est supportée
16:25par un clip.
16:26Et donc,
16:26c'est pour la première fois
16:27dans un spectacle de Johnny,
16:29l'image fait son entrée,
16:30la vidéo fait son entrée.
16:31Il y a plusieurs clips,
16:34petits films
16:35qui vont illustrer
16:36un certain nombre
16:36de chansons
16:37et ensuite le choix
16:38du track listing.
16:40C'est un renouvellement total.
16:43Il a appliqué
16:44une espèce de formule.
16:46Il a pris 7 chansons
16:47de l'album de Goldman,
16:487 chansons de son album
16:49à lui
16:49et il a gardé
16:507 standards de Johnny.
16:51Il choisit de garder
16:52mon petit loup.
16:53Il choisit de garder
16:54le feu,
16:54il choisit de garder Gabriel,
16:55le montant du rock'n'roll,
16:56la musique que j'aime,
16:57ma gueule
16:58et que je t'aime
16:59qui viennent s'intégrer
17:01avec toutes ces nouvelles chansons.
17:02Il y a 14 nouveaux titres
17:03pour un spectacle de Johnny.
17:05C'est quand même
17:06extrêmement rare
17:07et un des souvenirs
17:09vraiment très très forts
17:10que je garde
17:10de ce spectacle,
17:12en fait,
17:12il y en a deux.
17:13Il y a la musique que j'aime,
17:15Johnny démarre la chanson
17:16tout seul
17:16avec sa guitare sèche
17:17et d'un seul coup,
17:19explosion dans Bercy.
17:20Il y a toute une armée
17:22de soufflants,
17:23une quinzaine de cuivres
17:23qui montent sur scène.
17:25C'est le big band
17:26de Jean-Pierre Ropère.
17:27Ce sont tous des musiciens
17:27qui ont joué
17:28un jour ou l'autre
17:29avec Johnny
17:29et donc ils viennent
17:31pulser la chanson
17:32et lui donner
17:32une énergie incroyable
17:33et puis les lumières exposent.
17:34Enfin bref,
17:35c'est un très très beau,
17:37très très belle réussite,
17:38très belle mise en scène.
17:39C'est un grand moment.
17:40L'autre moment
17:41qui reste gravé
17:42dans toutes les mémoires,
17:43c'est évidemment l'envie.
17:45L'envie,
17:46donc la première fois
17:47qu'il l'interprète
17:48qui va devenir
17:48une chanson absolument majeure
17:50de son répertoire,
17:51une chanson clé,
17:53Johnny va traverser
17:54un rideau d'eau.
17:55Et puis,
17:56là où on mesure
17:57à quel point
17:58ce spectacle
17:59est différent des autres,
18:01c'est que,
18:02contrairement à l'habitude,
18:03il ne va pas terminer
18:04par le traditionnel
18:05made-in-rock'n'roll
18:05qu'on a l'habitude d'entendre.
18:07Non, il va terminer
18:08par une balade.
18:09C'est quelque chose
18:09de Tennessee.
18:10Donc, c'est évidemment
18:11une chanson majeure
18:12de son répertoire
18:13qui va terminer
18:14ce spectacle.
18:15Ce Bercy 87,
18:16il y a deux types de publics.
18:17Il y a les fans
18:18de la première heure
18:18et puis,
18:19il y a tout un public
18:20qui a découvert Johnny
18:21à travers Goldman et Berger,
18:22beaucoup plus jeune,
18:23qui vient voir Johnny sur scène.
18:24C'est une année
18:25qui est triomphale pour lui
18:27parce que la tournée
18:27qui va suivre ce Bercy
18:28est un énorme succès
18:30et l'année se termine.
18:31Il est nommé
18:32Victoire de la Musique,
18:33il est artiste interprète
18:34de l'année
18:35et donc,
18:36ça clôture merveilleusement
18:37cette séquence
18:37qui le remet
18:39vraiment complètement
18:40au sommet
18:41de la hiérarchie.
18:42Là aussi,
18:42le changement est palpable,
18:43c'est qu'il y a
18:44un nombre de musiciens
18:45extrêmement réduit sur scène.
18:46On est passé
18:47d'orchestres assez importants,
18:4984 au 79.
18:51Là,
18:51la formation
18:52qui accompagne Johnny
18:52sont sept.
18:54Il n'y a pas de section de cuivre,
18:55excepté sur la musique
18:56que j'aime.
18:57Il y a uniquement
18:58le sax de Bourgoin.
18:59Il y a une nouvelle rythmique,
19:00Paganotti qui tient la basse.
19:01Il y a deux guitaristes
19:02qui sont Hugo Rippol
19:02et Norbert Kriyev
19:03qui va devenir le pilier
19:04pendant plusieurs années
19:05des orchestres de Johnny.
19:16Trois ans sont écoulés
19:19entre le premier Bercy
19:20et le deuxième Bercy
19:21et entre-temps,
19:23il a enregistré un album
19:23avec Etienne Rodagille,
19:24le Cadillac,
19:26qui marque là
19:27un vrai retour au rock.
19:28Ce deuxième Bercy
19:29va davantage s'appuyer
19:32et revenir au rock
19:34beaucoup plus
19:35que le précédent.
19:37On revient à un tour de chant
19:38qui va balayer un peu plus
19:41l'histoire de Johnny.
19:41Quand on y va
19:49pour la première fois,
19:50qu'est-ce qu'on voit ?
19:51On voit un énorme drap blanc
19:53qui recouvre tout ça.
19:54Au moment où le show
19:55va démarrer,
19:56le drap blanc qui se soulève,
19:58c'est un énorme drap blanc,
19:59je ne sais pas combien
19:59de quelle taille il a,
20:01et l'orchestre apparaît,
20:01commence à jouer
20:02et Johnny arrive en haut
20:04de la scène,
20:06en haut à gauche
20:06et il attaque
20:08avec un morceau
20:08qui s'appelle
20:10Je suis né dans la rue.
20:11Il y a une scène
20:12qui est une scène
20:13très large,
20:14très grande,
20:15laquée de blanc.
20:16Cette scène énorme,
20:17blanche,
20:17avec plusieurs niveaux,
20:18des escaliers,
20:19ça va permettre à Johnny
20:20d'évoluer à différents endroits,
20:21d'être proche de son public,
20:23à droite, à gauche,
20:23parce que la salle de Bercy
20:26c'est très grande.
20:26A chaque fois
20:27qu'il y a des effets
20:27de mise en scène,
20:28c'est toujours
20:29pour valoriser
20:30l'interprétation de Johnny.
20:36Chaque chanson,
20:37c'est une sorte de tableau
20:38avec des figures asymétriques,
20:40et donc des combinaisons
20:41de couleurs
20:42tout à fait étonnantes
20:44qui donnent vraiment
20:44un effet magnifique
20:46sur certaines chansons.
20:47Il va nous réserver
20:48deux très belles surprises.
20:51C'est vraiment
20:51deux souvenirs majeurs
20:53pour moi
20:53de ce Bercy 90.
20:54Il va créer
20:55sur scène Diego.
20:56La chanson était connue,
20:57elle avait déjà été enregistrée
20:58par d'autres artistes,
20:58mais lui,
20:59il en fait une version
20:59qui est à couper le souffle
21:01et la mise en scène
21:02de Diego.
21:03Elle est dans toutes les mémoires.
21:10Auverrolis,
21:11avec des lasers verts
21:12et un laser rouge
21:13qui va percer
21:14le cœur de Johnny,
21:15habille cette chanson
21:16de façon extraordinaire.
21:18Et puis,
21:18la deuxième énorme surprise
21:20de ce spectacle,
21:21c'est qu'il va reprendre
21:23un titre que Blalaboine
21:24lui avait écrit en 1980
21:25pour l'album
21:26à partir de maintenant,
21:27qui s'appelle donc
21:27que je ne suis pas un héros,
21:29qui avait été un flop
21:30à l'époque,
21:30il faut dire ce qu'il y a.
21:31Et là,
21:32la version qu'il fait
21:32est à couper le souffle.
21:35C'est une version extraordinaire.
21:38D'ailleurs,
21:38je n'ai pas compris
21:39qu'ils ne la reprennent pas
21:41dans des tours de chant
21:41à l'intérieur
21:42tellement elle n'avait
21:42plus au public.
21:47Pour la première fois,
21:47il va chanter
21:48les Rolling Stones
21:48sur scène,
21:49il va chanter
21:49Onquiton-Coumen,
21:50il va le chanter en anglais.
21:51Et il y a un bar
21:53Onquiton
21:53avec des filles
21:54sur un côté de la scène.
21:58Il y a des moments magnifiques.
22:00Il y a notamment
22:01une chorale camerounaise
22:02qui vient
22:03un moment sur scène
22:04qui arrive
22:05pour introduire
22:06la musique que j'aime.
22:07Et là encore,
22:08on a une version
22:08très très réussie
22:09de la musique que j'aime
22:10avec cette chorale d'abord
22:11et Johnny.
22:18Et puis comme ce tour
22:19est vraiment un tour
22:19qui marque un retour au rock,
22:22dans la deuxième partie
22:23du spectacle,
22:23il va interpréter des rock
22:25plutôt des années 70 d'ailleurs
22:26de l'album Rock à Memphis.
22:27Il va faire La fille
22:28de l'été dernier,
22:29il va faire Dégage.
22:30Il y aura bien sûr
22:30le montant du rock'n'roll.
22:31Donc là, à nouveau,
22:33on est dans un contexte
22:34très très rock.
22:36Mais,
22:37et c'est un peu
22:37encore un des effets
22:39et une surprise
22:39de ce Bercy,
22:41quand il sort de scène
22:42après le montant du rock'n'roll,
22:43après avoir présenté
22:44les musiciens,
22:45il revient
22:45et c'est un Johnny,
22:47je dirais plus
22:47image berger
22:48qui réapparaît,
22:50costume noir,
22:51cravate argentée.
22:51Je te promets le sel
22:53au baiser de ma bouche
22:56Et à la surprise générale,
22:58un orchestre symphonique.
22:59Un plateau qui monte
23:00et qui amène sur scène
23:01un orchestre symphonique,
23:02l'orchestre d'Olivier Holp,
23:04pour deux titres,
23:05de Goldman d'ailleurs,
23:07Je te promets,
23:08et une version époustouflante
23:10de l'envie
23:10qui va clôturer le show
23:12et là,
23:12où Vérolis se déchaîne,
23:14les lumières
23:14partout,
23:16dans la salle,
23:16c'est un feu d'artifice.
23:18Et ça termine magistralement
23:21ce spectacle.
23:25A noter que,
23:27comme il en a l'habitude,
23:28Johnny,
23:28pour la dernière,
23:29réserve quelques surprises
23:30à son public
23:30et pour ce Bercy 90,
23:32il va improviser
23:33à la fin du spectacle
23:34un medley de 4 sondards
23:35du rock'n'roll,
23:36Mystery Train,
23:37Hot Break Hotel,
23:38Bebop Lula
23:39et Holalotashikin Goino.
23:48Ce qu'il faut savoir,
23:59c'est qu'après ce spectacle,
24:00il va enchaîner
24:01une tournée extraordinaire.
24:02Le Cadillac Tour,
24:03qui va s'arrêter
24:04en septembre 1991
24:05avec une nouvelle fête
24:06de l'UMA.
24:09C'est une tournée
24:10qui reste dans toutes
24:11les mémoires.
24:11Il a fait des concerts
24:12absolument incroyables
24:13pour la fête
24:13de la musique à la République,
24:15au Francophonie
24:16de la Rochelle,
24:16à Lourdes,
24:17au Sporting Montécarle
24:18et puis à la Courneuve
24:19après.
24:20Et là,
24:21il a vraiment cartonné
24:22et je ne sais
24:23combien de milliers
24:23de spectateurs
24:24ont vu ce spectacle
24:25et ce Cadillac Tour.
24:26Ça démarre en septembre 90
24:28et ça s'arrête
24:29en septembre 91.
24:36Alors,
24:36Bercy 92,
24:37alors là,
24:37il a terminé
24:38le Cadillac Tour
24:38en septembre 91.
24:40Il enregistre
24:41un nouvel album
24:41à New York.
24:43Ça ne change pas un homme.
24:45Un album assez sombre,
24:45qui est une couleur
24:47qui finalement
24:48va donner un petit peu
24:49le tempo
24:50du prochain Bercy.
24:52C'est un spectacle
24:53très riche,
24:55très intéressant.
24:56Il y a vraiment
24:57beaucoup de choses
24:57intéressantes.
24:58Pour la première fois,
24:59on va créer
25:00un décor
25:01sur la scène.
25:02C'est une tour
25:03qui monte dans l'espace
25:04avec plusieurs plateaux.
25:06Sur ces plateaux,
25:06on va pouvoir opérer
25:07les choristes,
25:08les cuivres,
25:09Johnny.
25:10Donc,
25:10ça va contribuer
25:11à la mise en scène
25:12de ce spectacle.
25:12C'est la première fois
25:14qu'il y a un décor
25:15aussi important
25:16pour un spectacle
25:17de Johnny
25:17et ça sera après
25:18évidemment une idée
25:20reprise dans les autres
25:21spectacles dont on parlera.
25:22C'est toujours
25:22la même équipe de prod.
25:24Il va y avoir
25:25un changement
25:25dans l'orchestre,
25:26mais sinon,
25:27au niveau de la production,
25:28Camus,
25:29Abriol,
25:29Rouvet Rollis,
25:30Bernard Schmitt,
25:31c'est vraiment une équipe
25:32de grognards fidèles
25:33qui travaillent avec lui.
25:34Un répertoire
25:35finalement très original
25:36et va ressortir
25:37des titres
25:38qu'on n'a pas entendu
25:38depuis très longtemps.
25:40Certains très anciens,
25:41d'autres plus récents.
25:42dans une tonalité
25:43plutôt blues,
25:45rythme and blues.
25:46Il y a aussi la volonté
25:47d'aller vers le hard rock.
25:49Donc il répète
25:49un morceau
25:50qui s'appelle
25:50Tout donner
25:51qu'il va faire
25:52pendant une semaine
25:53à peu près.
25:54Tout donner
25:54parmi les titres
26:11qui nous marquent,
26:12il y a bien sûr
26:13le premier titre,
26:14titre d'entrée sur scène,
26:15Voyage au pays des vivants,
26:17un titre majeur
26:18de l'album
26:18Rivière ouvre ton lit.
26:19Et puis à la première surprise,
26:21il reprend un titre
26:22formidable de 63,
26:2364,
26:24Pour moi tu es la seule.
26:26Pour moi tu es la seule,
26:27c'est un blues
26:27de Johnny Guitar Watson.
26:29Il n'avait pas chanté
26:29ce titre depuis
26:30je ne sais combien d'années.
26:31Tout comme il chante
26:32Je veux te graver dans ma vie,
26:34qu'il ne l'avait pas fait
26:35depuis les années 60,
26:36à le milieu des années 60.
26:37Et je veux te graver dans ma vie
26:38à partir de ce Bercy
26:39va être quasiment constamment
26:40dans tous ses spectacles suivants.
26:43Avec là,
26:44un orchestre qui est très cuivré,
26:45il y a beaucoup de cuivre.
26:47Tout comme Edjo
26:47qui reprend,
26:48il l'avait fait au Zénith,
26:49mais là il le fait
26:50vraiment très cuivré,
26:51dans une version aussi
26:52qui est très puissante.
26:55Dans ce Bercy 92,
26:57il y a une autre chanson
26:57qui est un temps fort
26:58du spectacle.
26:59C'est un titre
27:00qu'il a enregistré
27:00dans l'album
27:01Ça change pas un homme,
27:01c'est Tiananmen.
27:04Johnny a chanté un titre
27:05sur cet événement
27:08tragique.
27:09C'était le mouvement
27:10de la jeunesse chinoise
27:11avec un étudiant
27:12qui a fait face aux chars.
27:13Il y a des images
27:14qui ont fait le tour de la planète.
27:15Cette rébellion
27:15a été écrasée malheureusement.
27:17il y a eu beaucoup de morts.
27:19Et puis arrive ce moment délicieux
27:21où il se fait accompagner
27:22par un grand bluesman
27:23qui s'appelle Luther Allison
27:24qui vient avec lui
27:26faire des guitares fémales.
27:27Il enchaînera après
27:28avec la musique Eugène
27:28dans ce côté très blues
27:30qui se poursuit après
27:31avec un titre de Chris Rea
27:33qui s'appelle True to You
27:34où là il y a une version
27:35absolument torride
27:36avec sa choriste
27:37sur scène.
27:40Et retour aussi
27:40d'un titre majeur
27:41du milieu des années 70
27:42qu'il n'avait pas fait
27:43depuis très très très longtemps
27:44Derrière l'amour
27:45qui va lui aussi
27:47retrouver sa place
27:48finalement assez régulièrement
27:49dans les spectacles de Johnny.
27:51La fin
27:51va surprendre
27:53Poème sur la septième.
27:54Qui a couru sur cette plage ?
27:56Poème sur la septième
27:57qu'il n'avait pas fait
27:58depuis 82
27:58et qui l'interprète
28:02de façon magistrale.
28:04Et à la fin du poème
28:05sur la septième
28:06une énorme pince
28:07vient le chercher
28:09le happer
28:09et l'emmène
28:10dans les cintres de Bercy
28:12entouré de fumée
28:13et il sort de scène comme ça.
28:14Donc on a une entrée
28:15sur scène
28:15et une sortie de scène
28:16extrêmement travaillée.
28:18Le premier soir
28:19il y a eu
28:20comme une sorte
28:21de frustration du public.
28:23Johnny était parti
28:24et on ne l'a pas revu
28:25on ne l'avait pas salué
28:26on était frustré
28:27et je pense que
28:28à la fois lui
28:29son équipe
28:30tout le monde l'a compris
28:30et à partir du deuxième soir
28:32il revient
28:33il nous refait
28:34ce qu'il n'a pas fait
28:35depuis longtemps
28:36un medley de rock'n'roll.
28:37Ce que je trouve
28:37vraiment intéressant
28:38dans le Bercy 92
28:39quand je l'ai réécouté
28:40je me suis dit
28:41il y a un travail
28:41sur les arrangements
28:42cette énergie donnée
28:43par la section de cuivre
28:45qui est incroyable
28:45et il y a des titres
28:47qui sont vraiment inattendus.
28:50Dans les premiers concerts
28:51de ce Bercy 92
28:52il a interprété
28:53la chanson que Mort Schumann
28:54lui avait composée
28:55pour l'album
28:55Ça ne change pas un homme
28:56Dans un an, dans un jour
28:57il a retiré très vite
29:00du tour de chant
29:01et en consultant
29:02les archives des répétitions
29:03on a pu constater
29:04qu'il avait répété
29:05d'autres titres
29:05comme La première pierre
29:06une chanson de
29:07Michel Mallory de 78
29:09et Rock'n'roll Star
29:10un titre peu connu
29:11à l'époque
29:11dont il fera plus tard
29:13une version du haut
29:14avec Fabrice Luchini
29:15pour le film Jean Finier.
29:26Il s'est passé trois ans
29:32entre Bercy 92
29:33et Bercy 95
29:34et dans ces trois ans
29:35beaucoup de choses
29:36le Parc des Princes
29:39pour ses 50 ans
29:40peut-être le spectacle
29:41de sa vie
29:42et il va à Los Angeles
29:44enregistrer en 94
29:46un album de blues
29:47dans la langue de Shakespeare
29:48Rough Tom
29:49et donc très vite
29:50arrive le prochain rendez-vous
29:52de Bercy
29:52qui est fixé en septembre 95
29:54et pour ce rendez-vous
29:56il enregistre l'Orada
29:57qui est un très gros succès.
29:59L'Orada ça sort en juin 95
30:01c'est l'album qui va servir
30:02de rampe de lancement
30:05à sa rentrée à Bercy
30:07en 95.
30:08Cette rentrée
30:09elle est marquée
30:10sous signe du changement.
30:11Le changement
30:12parce que si l'équipe de production
30:13reste quasiment la même
30:15en revanche
30:15les musiciens
30:16sont totalement renouvelés.
30:18Johnny a fait la connaissance
30:19pendant l'enregistrement
30:20de Rofton
30:21de Robin Lemesurier
30:23qui était le guitariste
30:24de Bruce Stewart
30:25qui solide l'amitié
30:26avec Robin
30:27et à partir de 94
30:28et jusqu'en 2017
30:30Robin Lemesurier
30:30sera son guitariste.
30:32Et autour de Robin
30:32c'est tout un groupe
30:33de musiciens anglo-saxons
30:34qui vont accompagner
30:36Johnny dans la tournée
30:37Rofton
30:38et pour le spectacle
30:39de Bercy 95
30:40avec notamment
30:41un batteur exceptionnel
30:42qui s'appelle
30:43In Molas
30:43c'est un batteur fantastique
30:45et puis
30:46un deuxième guitariste
30:47qui est Shane Fontaine
30:48qui a joué
30:49avec Bruce Springsteen
30:50et qui est aujourd'hui
30:51le guitariste
30:52de Graham Nash
30:53et puis il y a
30:54Phil Soussin à la basse
30:56Cuivre de français
30:57avec notamment
30:59Michel Gaucher
31:00pour une fois
31:00il n'y a pas de choristes
31:01sur ce spectacle
31:02mais on va garder
31:03donc les principes
31:04du précédent
31:04à savoir qu'on va construire
31:05un décor
31:06et une scène
31:07pour ce spectacle
31:08et on fait appel
31:09pour ça
31:09à Luc Delemesur
31:10qui a été
31:11l'architecte
31:13de la scène extraordinaire
31:14du Parc des Princes
31:15c'est lui qui va construire
31:16et imaginer
31:16à la fois le décor
31:18et la scène
31:18et cette scène
31:19elle a une particularité
31:20c'est qu'il y a un anneau
31:21qui s'avance
31:22au milieu du public
31:23et cet anneau
31:24va être un élément
31:25évidemment clé
31:26d'un spectacle
31:27qui va en compter beaucoup
31:30il y a une partie
31:36du public
31:36qui est au coeur
31:36de l'anneau
31:37donc des fans
31:38qui sont tout près
31:39de Johnny
31:39Johnny et ses musiciens
31:40vont évidemment
31:41beaucoup bouger
31:42sur cet anneau
31:43et ça donne à Johnny
31:44une communion
31:45avec ce public
31:45qu'il n'avait pas
31:46dans les précédents Bercy
31:47et qui en fait
31:49un des éléments
31:50très réussis
31:51de ce nouveau spectacle
31:52est-ce que je pourrais
31:53avoir un peu plus
31:54de lumière
31:54sur nos amis
31:56que je puisse les voir
31:57un peu mieux
31:58ce qui va rester
32:00je pense
32:01de ce spectacle
32:02avant tout
32:04c'est probablement
32:05tous Bercy confondus
32:06c'est un des moments
32:08les plus forts
32:08c'est que Johnny
32:09va faire
32:11ce qu'on appelle
32:11une séquence unplug
32:12une séquence acoustique
32:14c'est-à-dire qu'à un moment
32:15du spectacle
32:15il va s'avancer
32:16sur une mini scène
32:17à l'avant de l'anneau
32:18et là
32:19il va d'abord dialoguer
32:21avec son public
32:21de façon incroyable
32:22enfin je suis un peu
32:23plus proche de vous
32:24et il va faire chanter
32:25son public
32:26il va chanter des titres
32:27qu'on n'avait pas entendus
32:29depuis très longtemps
32:29là aussi
32:30qui font partie
32:32de son patrimoine
32:33et qu'on a tous
32:34un plaisir fou
32:34à chanter avec lui
32:36c'est Loving You
32:37c'était Tendre aux Années
32:38c'est Je ne joue pas
32:39de rock'n'roll pour moi
32:40c'est Cour plus vite Charlie
32:41ce spectacle
32:46il montre à quel point
32:48finalement
32:49en tout cas dans ces années-là
32:51le tour de chant
32:52répondait vraiment
32:52à des objectifs
32:53qui n'étaient pas forcément
32:54de balancer systématiquement
32:55des tubes
32:56mais d'aller chercher
32:57une certaine couleur musicale
32:59dans ce verset 95
33:01il y a plein de grands tubes
33:03de Johnny
33:03qui ne sont pas au répertoire
33:05il n'y a pas de que je t'aime
33:05il n'y a pas de ma gueule
33:06il n'y a pas de titre comme ça
33:07en revanche
33:08il va aller chercher
33:09il va reprendre une chanson
33:11de Rod Stewart
33:12qui s'appelle Hot Legs
33:13il va chanter
33:14évidemment des titres de Lorada
33:15il y a le formidable
33:17Lady Lucille
33:18qui est un rock exceptionnel
33:19il y a Chercher des Anges
33:21qui est un blues majeur
33:22il y a Quand le masque tombe
33:23magnifique chanson
33:24Ne m'oublie pas
33:25Il n'y a pas tellement
33:33au-delà de ça
33:34d'effets spéciaux
33:35il n'y a pas tellement
33:35de volonté de surprendre
33:37mais c'est à la fois la scène
33:39l'élément de la scène d'Anneau
33:40qui est un élément majeur
33:41du spectacle
33:42c'est le décor
33:42c'est la musique
33:45c'est les différentes
33:46tonalités musicales du show
33:47qui s'achèvent en fait
33:49sur Ne m'oublie pas
33:50que tout le monde chante
33:51Johnny va sortir de scène
33:54et là un grand moment aussi
33:56des Bercy
33:56et un moment en 95
33:58qui va avoir une suite
34:00puisque pour la première fois
34:01il va revenir sur scène
34:03et terminer par un titre
34:05du patrimoine
34:07de la chanson française
34:08puisqu'il va reprendre
34:09un classique d'Edith Piaf
34:11qui s'appelle
34:12l'hymne à l'amour
34:13alors il est seul sur scène
34:14avec son pianiste
34:15et il y a un énorme
34:16un immense drapeau
34:17bleu blanc rouge
34:18derrière lui
34:18et il termine son tour de chant
34:20par cet hymne à l'amour
34:21de Piaf
34:22et cet hymne à l'amour
34:24qui sortira en single
34:26ça a évidemment
34:27beaucoup marqué
34:28des esprits
34:29il est au sommet absolu
34:42dans les années 2000
34:43au summum de sa popularité
34:45il va fêter dignement
34:46ses 60 ans
34:47au Parc des Princes
34:48ses 60 ans
34:49c'est marqué par un événement
34:50quand même majeur
34:51sa carrière
34:51c'est la tournée des stades
34:52c'est le seul artiste français
34:54à avoir fait
34:55à l'anglo-saxonne
34:56une tournée des stades
34:57dans plusieurs villes de France
34:59je ne sais plus combien
35:0017, 18 stades
35:02c'est un immense succès
35:03cette tournée
35:04mais il a un convainc des stades
35:05c'est qu'il est quand même
35:06très loin de son public
35:08et donc l'idée
35:09qu'il a avec son équipe
35:11c'est
35:12après la fin de la tournée des stades
35:14entamer une tournée
35:15qui s'appelle
35:15Plus près de vous
35:15où il va aller dans les zéniths
35:17avec une mise en scène différente
35:19dans un tour de chant
35:21plus rock
35:22avec des chansons
35:23qui n'étaient pas forcément
35:25interprétées
35:25pendant la tournée des stades
35:26il reprend
35:27Je la croise tous les matins
35:28ou Je suis dans la rue
35:29et il décide
35:29de terminer cette tournée
35:31par quatre concerts
35:32au Palomini Sport
35:33de Paris-Bercy
35:33C'est donc le fameux
35:40Bercy 2003
35:41alors c'est pas un spectacle
35:42qui est conçu pour Bercy
35:43contrairement aux autres
35:44où c'était une construction
35:45et on imaginait le spectacle
35:47par rapport à Bercy
35:48là il termine sa tournée
35:50un tour de chant
35:51qui conserve
35:52la trame générale
35:54de la tournée des stades
35:54mais qui inclut
35:55des titres un peu plus rock
35:57et à la surprise générale
35:59un titre
36:00qui n'a pas chanté
36:00qui n'a jamais chanté
36:01sur scène
36:02qui date de 1977
36:04qui est la première composition
36:06de Pierre Billon
36:07et de Jacques Reveau
36:08pour Johnny
36:09qui s'appelle
36:09Le coeur en deux
36:10Alors c'est une surprise
36:17pour le public
36:18pour les fans
36:18qui adorent
36:20qui adorent
36:20cette chanson
36:21c'est surtout la version
36:22et l'arrangement
36:22qu'Yvan Cassart
36:23fait pour cette tournée
36:24parce qu'elle est
36:25extrêmement dépouillée
36:26et l'interprétation
36:28de Johnny
36:29est juste magistrale
36:30alors cette fin de tournée
36:31elle marque les esprits
36:32parce que le dernier soir
36:34Johnny met le feu
36:35à son piano sur scène
36:36il fait un
36:37Walla Walla
36:37Shaking Going Home
36:38un classique
36:39de Jerry Lewis
36:40et là
36:41il enflamme son piano
36:42donc le public
36:44est en trance
36:45l'effet est génial
36:46et là pour la première fois
36:47à Bercy
36:48il a demandé
36:49et il a obtenu
36:50d'avoir une fausse
36:51c'est-à-dire que le public
36:52devant la scène
36:53est debout
36:53et donc là
36:54Johnny a vraiment
36:56cette proximité
36:57et le sentiment
36:58d'un public
36:59qui participe
37:00et qui est avec lui
37:01et donc c'est aussi
37:02une des réussies
37:02de ce Bercy 2003
37:03il y a un titre
37:04qui a marqué
37:05cette série de concerts
37:06c'est la reprise
37:08d'une composition
37:09de Mickey Jones
37:10et Tommy Brown
37:10parolée par Philippe Lavreau
37:12qui était sorti
37:13en 1970
37:14qui s'appelle
37:14Essayer
37:14qu'il n'avait pas chanté
37:16depuis 1971
37:17et qui est
37:18l'un des tout derniers
37:19titres du tour de chant
37:20Dans le tour de chant
37:28de cette tournée 2003
37:29il va reprendre
37:30le Medley Rhythm & Blues
37:33qu'il avait remis
37:34au goût du jour
37:35en 98 au Stade de France
37:36il ne l'avait pas fait
37:36pendant de nombreuses années
37:38mais il le fait en 2003
37:39au Parc des Princes
37:40et il le maintient
37:41dans la tournée
37:41plus près de vous
37:42Le live est très très bon
37:45le live qui sort
37:46de ce Bercy 2003
37:47est vraiment excellent
37:49les versions des titres
37:51de La vie et la mort
37:52L'instinct
37:52Je n'ai jamais pleuré
37:53sont très très bonnes
37:55c'est vraiment
37:55un très très beau live
37:56La scène nourrit
38:00l'histoire discographique
38:01de Johnny
38:02certains hits
38:03sont nés sur scène
38:04Diego
38:05est devenu un hit
38:06par la scène
38:07l'hymne à l'amour
38:08également
38:08on peut dire
38:09que Je t'aime
38:09deuxième version
38:10c'est la scène
38:11qui lui redonne
38:11toutes ses dimensions
38:12Je veux te graver
38:14dans ma vie
38:14redevient un single
38:15après des années
38:16et est un succès
38:17Ce qui rendait ça
38:21évidemment possible
38:22c'est qu'il proposait
38:23en province
38:24le même spectacle
38:25qu'à Paris
38:26c'est à dire que
38:26les gens voyaient à Paris
38:27200 000
38:28300 000 personnes
38:29voyaient à Paris
38:29puis après
38:30il y avait 500 000 personnes
38:31qui voyaient le show
38:32en province
38:32ils voyaient le même show
38:33ils entendaient
38:34la même chose
38:35et donc
38:36le succès
38:37était évidemment
38:38dû également
38:39à ces tournées
38:41ces grandes tournées
38:42où il allait
38:43à la rencontre
38:43de son public
38:44ce qu'il a fait
38:45avec son équipe
38:45c'est important
38:46aussi je pense
38:47c'est la fidélité
38:48des gens
38:48qui l'ont entouré
38:49il faut le souligner
38:50parce que c'est quand même
38:50assez rare dans ce métier
38:51mais du premier Bercy
38:52au dernier Bercy
38:53on retrouve aux manettes
38:54Jean-Claude Camus
38:55Roger Abriol
38:57Bernard Schmitt
38:58Jacques Rouver-Aulis
38:59qui sont des mousquetaires
39:00en fait de cette aventure
39:01et que le match
39:02leur soit rendu
39:02dans ce qu'offrait
39:03c'est magnifique
39:04on leur doit beaucoup
39:05Monty Lou
39:08Sous-titrage MFP.
39:38Sous-titrage MFP.
40:08Sous-titrage MFP.
40:38Sous-titrage MFP.
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