Laetitia Guinand : «C'est très important de commémorer. On rend hommage à tout ce que les terroristes détestent : nos libertés. La mémoire est là pour se rappeler mais aussi pour souder.»
00:00Et c'est très important de commémorer parce qu'on rend hommage aussi à ce que tout ce qu'ils détestent, ces terroristes, c'est nos libertés.
00:07Et nos libertés, je pense qu'en les cultivant quand même, en continuant à vivre le plus normalement possible,
00:12eh bien justement, on leur donne un camouflet.
00:16Après, il est une autre chose, effectivement, de faire une analyse, parce que la mémoire, finalement, elle est là pour souder,
00:21elle est là aussi pour se rappeler, et c'est très important pour les années à venir aussi, pour les siècles à venir,
00:26d'avoir ce type comme le square, d'avoir des noms, d'avoir des choses comme ça, ça fait partie de la fabrication de l'histoire.
00:34Après, la mémoire, c'est une lanterne qui éclaire derrière, et donc l'analyse de la situation actuelle et de savoir où sont les dangers aujourd'hui
00:40et le fait qu'effectivement, il y a une société qui porte en son sein, en fait, les embryons, justement, de nouveaux actes terroristes,
00:50et ça, c'est un fait. Après, c'est évidemment pas en se calfe trancher soi, en ne sortant pas,
00:59et en vivant comme peut-être les terroristes aimeraient qu'on vive, qu'on va justement aller contre eux.
01:08Mais c'est une autre chose que de préparer la sécurité, c'est une autre chose que d'analyser, d'avoir,
01:13et puis même d'agir politiquement. Et le problème aujourd'hui, c'est que probablement,
01:16la police, le renseignement, eux, font un job incroyable. Je veux dire, tout s'est renforcé,
01:21et je prenais cette image, mais c'est comme, il y a des filets, effectivement, anti-squale
01:26qui sont posés en Australie pour empêcher les grands blancs d'arriver près des plages.
01:30Évidemment, la plupart des actes terroristes, aujourd'hui, sont arrêtés.
01:33En tout cas, les gros attaques, oui.
01:35Après, il y a forcément quelque chose, le degré zéro ne peut pas être.
01:38Et le problème, c'est qu'en fait, le politique ne s'attelle pas à ce qui pourrait, justement,
01:43diminuer ce risque sociétal, politique, dans les quartiers, pas seulement bien au-delà.
01:49Et ce risque, en fait, parce qu'il y a une chose, quand même,
01:52c'est qu'on sous-estime, en fait, l'influence, aujourd'hui, du modèle islam,
01:56notamment chez les jeunes.
01:57Mais quand je dis islam, c'est global, en fait.
02:00C'est une réponse, il y a une formidable, c'est pas seulement l'islamisme, mais c'est l'islam.
02:04Et il y a quelque chose dans laquelle notre jeunesse trouve des repères,
02:09trouve des réponses, trouve une organisation de vie,
02:12un ordre aussi.
02:14Et c'est pas seulement en faisant des commémorations
02:16qu'on arrive, justement, à pouvoir identifier aussi
02:21quels sont les problèmes qu'on va devoir affronter
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