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13-Novembre: le chef de la BRI lors des attentats raconte comment les forces de l'ordre sont passées à l'assaut
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il y a 6 semaines
Dix ans après les attentats du 13-Novembre qui ont fait 132 morts, plusieurs cérémonies officielles sont organisées ce jeudi à Paris et à Saint-Denis, villes touchées par le drame en 2015.
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00:00
C'est important de rappeler aussi sur cet épisode du Bataclan, ce qui est singulier c'est lorsqu'on arrive,
00:05
en effet on relève les collègues de la BACNU qui viennent d'intervenir,
00:09
et on n'a aucune indication sur la présence de terroristes.
00:12
En fait la crise dure deux heures.
00:13
François Molin, c'est le procureur de Paris à l'époque des faits.
00:16
La crise dure deux heures puisqu'on passe à la soie minuit 18, mais pendant une heure,
00:19
on cherche s'il reste des terroristes, mais aussi on sécurise les lieux pour venir en secours des victimes
00:24
et pour ne pas extraire les blessés.
00:26
Donc une première heure où on ignore que des terroristes sont encore là,
00:30
et c'est seulement à 23h15 qu'on sait qu'ils sont retranchés dans un couloir avec une douzaine d'otages,
00:35
et que là on commence la négociation et qu'à minuit 18, la BACNU passe à la soie.
00:39
Christophe Molin, à partir de quand vous dites, peut-être à l'autorité supérieure, il faut intervenir ?
00:44
Alors en fait il y a cinq échanges téléphoniques entre les négociateurs de la BACNU et les terroristes,
00:51
et dès le second échange, ils me font un point en me disant on n'y arrivera pas.
00:55
Ils ne libéreront pas d'otages, même partiellement, et évidemment ils ne se rendront pas.
01:00
Après avoir tué 90 personnes, ça paraissait difficile de le croire, mais il fallait essayer.
01:04
Donc dès le deuxième coup de téléphone, en fait, avec les terroristes,
01:08
je ressors de la colonne pour aller voir le préfet de police, Michel Cadot,
01:13
le procureur de la République de l'époque, François Molins,
01:16
et je leur demande l'autorisation de passer à l'assaut de manière délibérée.
01:19
C'est-à-dire qu'on aurait pu passer à l'assaut urgemment si des tirs avaient commencé à être portés sur les otages,
01:28
on n'aurait pas eu le choix, mais là c'était une action délibérée qui doit être validée par les autorités.
01:33
À Vincennes, lorsque, avec Jean-Michel, on avait demandé l'autorisation de passer à l'assaut,
01:36
ça avait mis trois quarts d'heure, le temps que ça remonte la chaîne.
01:39
Ça remonte la chaîne, ça remonte jusqu'au ministre de l'Intérieur, Premier ministre de la République.
01:42
Oui, jusqu'au Président. Mais même là, c'était très court,
01:45
trois quarts d'heure pour prendre une décision de cette ampleur,
01:47
qui a autant de conséquences, c'était assez court.
01:50
Je dois reconnaître qu'au Bataclan, je m'attendais à ce qu'on me demande de tempérer
01:53
le temps que les décisions soient prises.
01:56
Et en fait, le préfet m'a dit tout de suite, allez-y.
01:59
Donc j'ai fait demi-tour et je suis retourné dans la colonne,
02:01
et on est passé à l'assaut, donc à minuit 18.
02:03
Et je crois que le préfet vous demande, par votre prénom,
02:07
est-ce que ça va bien se passer, et vous allez lui répondre que ça va être compliqué.
02:11
Oui, parce qu'en fait, je me retourne pour partir, il me rattrape,
02:14
mais derrière les grades et les rôles de chacun, il y a des hommes.
02:20
Michel Cadeau était touché à ce moment-là, comme nous tous,
02:23
et je pense qu'il a réalisé, il a compris la gravité de la situation,
02:26
il avait besoin d'avoir une réponse claire, donc je lui ai dit la vérité.
02:30
Vous savez, quand on est monté à l'assaut, on était convaincu,
02:33
la première colonne, en tout cas, était convaincue que tout le monde n'en reviendrait pas,
02:37
et on avait peur qu'une partie des otages soient tués.
02:39
Dans un couloir d'une dizaine de mètres, large d'un mètre,
02:43
c'est une des pires configurations qu'on peut imaginer.
02:46
Les gars qui sont dans la première colonne, Christophe,
02:49
savent que peut-être ils ne reviendront pas.
02:51
Oui, on savait très bien quels étaient les risques.
02:53
On avait une seconde colonne derrière nous, au cas où, malheureusement,
02:57
il fallait passer sur la première.
02:58
Mais dans un goulot d'étranglement comme ça, même avec le bouclier qui protégeait,
03:03
le risque était extrêmement majeur.
03:04
Il faut que vous expliquez, c'est le grand bouclier Ramsès,
03:06
en fait, on se cache derrière, on se protège comme on peut,
03:09
mais on avance.
03:10
Absolument.
03:10
Vous avancez.
03:11
Mais je rappelle qu'au-delà des deux kalachnikovs, des terroristes,
03:14
ils avaient aussi des explosifs.
03:15
C'est difficile de lutter contre des explosifs, même avec un bouclier.
03:18
Donc, maintenant, quand vous mettez tout ça à plat entre le risque de perdre une partie des otages
03:23
et malheureusement des hommes, et puis que tous les otages soient tués,
03:26
le choix est vite fait.
03:27
C'est la moins mauvaise solution, en fait.
03:29
Votre main ne tremble pas.
03:32
Mais on n'a pas le temps, en fait, à ce moment-là.
03:34
On a des mécanismes professionnels.
03:36
Vous savez, c'est un groupe, une unité comme la Berry, comme le Red.
03:39
On est tiré par devant et poussé par l'arrière.
03:43
C'est après que la main tremble, quand tout est terminé.
03:46
Mais vous avez quand même réussi à sauver tous les otages
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et à n'avoir qu'un blessé, entre guillemets, parmi vos effectifs.
03:54
On a eu effectivement cette chance.
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Les opérateurs ont été brillants.
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Ce qui était décidé, c'était d'avancer en encaissant le feu,
04:01
de façon à ne pas avoir un feu nourri avec les terroristes, avec les otages au milieu.
04:05
Donc, ils ont encaissé avec le bouclier, deux chargeurs.
04:09
Ce qui nous a quand même valu un blessé grave.
04:10
Un collègue, moi, je l'ai vu tomber, il était devant dans la colonne.
04:12
Il a pris une balle dans la main et il a été éjecté.
04:14
Et en avançant, les premiers de colonne tiraient les otages derrière le bouclier.
04:21
Mais le bouclier, à un moment, est tombé parce qu'il a échappé au collègue qui était en première ligne.
04:26
Combien ça pèse ?
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Ça pèse 80 kilos.
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Il faut imaginer le courage et la végétation de ces hommes.
04:31
Et vous l'avez gardé à la BR ?
04:33
Oui, bien sûr.
04:34
Mais le collègue, lorsque le bouclier tombe, il n'est plus protégé.
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Et il ne demande pas à repasser derrière ou à reculer.
04:40
Il n'arrête pas la colonne.
04:41
Il continue uniquement avec une arme de poing.
04:44
Et c'est lui qui neutralise le premier terroriste et le deuxième de colonne le second, un peu plus tard.
04:48
Enfin, quelques secondes après.
04:50
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