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Commission du développement durable : Rapport de la mission d’information sur l’état des cours d’eau
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00:10:00deux rapporteurs. Nous avons donc Julie Ozen, je ne sais pas si je l'ai bien prononcé,
00:10:05apparemment si, du groupe Ecologie et Solidaire, étant à l'origine de la mission d'information.
00:10:12Frédéric Certain, du groupe Ensemble en République, pour qui cette journée est un peu particulière,
00:10:18son mandat prend fin ce soir, chers collègues, et que je remercie de s'être investi dans
00:10:23les travaux de notre commission pour cette mission. Constituée en février dernier, la
00:10:28mission a couvert un champ très large, auditionné plus de 60 acteurs et couvert tout type de
00:10:34territoire. Vous avez en effet effectué cinq déplacements de format très varié dans l'Hexagone
00:10:40et une mission plus longue en Guyane. Je salue cette prise en compte, les cours d'eau de Guyane
00:10:45représentent un quart du littoral national et vous leur consacrez un quart de vos 19 recommandations.
00:10:51Celle-ci vise à remédier un constat préoccupant, celui du mauvais état des cours d'eau
00:10:58français, que vous étayez rigoureusement. A quel point cet état est mauvais ? Quelles
00:11:04en sont les conséquences pour l'environnement, l'économie, la santé ? Quel en est l'impact
00:11:08budgétaire ? Sur ces différents aspects, comme sur les solutions que vous proposez,
00:11:13nous vous écouterons avec beaucoup d'attention.
00:11:16Sans plus attendre, je donne donc la parole à Anaïs Sabatini, mais qui n'est pas présente,
00:11:21donc je vais laisser la parole aux co-rapporteurs pour la présentation de leur conclusion.
00:11:28Vous avez dix minutes chacun. Merci.
00:11:33Merci Monsieur le Président. Chers collègues, bonjour.
00:11:36Nos cours d'eau constituent un patrimoine naturel essentiel au cœur de nos territoires,
00:11:40de notre histoire, de notre avenir commun. Ils façonnent nos paysages, alimentent nos champs
00:11:45et notre production d'énergie, abritent également une biodiversité unique. Et pourtant, leur
00:11:50équilibre, voire leur survie, est aujourd'hui menacé. La ressource en eau renouvelable, vitale
00:11:56tant au maintien des écosystèmes qu'aux usages humains, se raréfie. En 15 ans, la France
00:12:00a enregistré une baisse de 14% de cette ressource, sous l'effet combiné du changement
00:12:04climatique, des prélèvements excessifs et de l'évolution des usages. Moins de la moitié
00:12:08de nos cours d'eau sont actuellement en bon état. En effet, un peu plus de 43% des cours
00:12:13d'eau étaient considérés en bon ou très bon état écologique en 2019 et 43,8% en
00:12:18bon état chimique. Cette situation, variable selon les bassins hydrographiques, révèle
00:12:23la persistance de pressions multiples sur les milieux aquatiques qui compromettent l'atteinte
00:12:27des objectifs fixés par la Directive cadre européenne sur l'eau de 2000, c'est-à-dire
00:12:33atteindre le bon état de l'ensemble des cours d'eau d'ici 2027. Conséquence, la richesse
00:12:39biologique des cours d'eau demeure fragile. Sur les 80 espèces de poissons d'eau douce recensées
00:12:43en France, 15 sont aujourd'hui menacées de disparition, soit près d'un sur cinq.
00:12:48Parmi ces espèces, des espèces emblématiques comme le saumon atlantique, le brochet, l'anguille
00:12:53européenne qui raconte à elle seule l'état de santé de nos cours d'eau.
00:12:56De l'ampleur des défis révélés par ces constats, la Commission du développement durable
00:13:00et de l'aménagement du territoire a créé en février dernier, sur proposition de
00:13:04ma collègue, cette mission d'information sur l'état des cours d'eau, chargée d'examiner
00:13:08leur état sur le territoire national, d'identifier les principales pressions qui s'exercent
00:13:12sur eux et de formuler un certain nombre de propositions opérationnelles pour leur
00:13:15préservation et leur restauration.
00:13:18Dans le cadre de cette mission, nous avons auditionné plus de 100 personnes issues de
00:13:21plus de 60 organismes représentant les élus locaux, les administrations publiques, les
00:13:24associations environnementales ou les fédérations professionnelles et avons reçu une trentaine
00:13:28de contributions écrites permettant d'apporter un éclairage précis sur nos positionnements.
00:13:33Nous sommes également rendus sur le terrain, au travers de cinq déplacements dans quatre
00:13:36régions de l'Hexagone, Bretagne, Île-de-France, Normandie et Pays-de-Loire, sur diverses
00:13:40systématiques, pollution de l'eau, projet de restauration, continuité écologique,
00:13:44agriculture.
00:13:45Et nous avons également réalisé un déplacement en Guyane où nous avons pu observer notamment
00:13:48les effets délétères d'un orpaillage incontrôlé qui détruit 100 km de cours d'eau
00:13:53chaque année et en pollue environ plus de 10 000 km.
00:13:57Nous sommes heureux aujourd'hui de vous présenter les conclusions des travaux de notre mission
00:14:00qui nous ont conduit à formuler 19 propositions, donc cinq dédiées à la Guyane.
00:14:10Alors pour continuer, nous avons tout d'abord souhaité dresser un état des lieux de la
00:14:15situation de nos cours d'eau et des pressions qui s'exercent sur eux, même mais aussi des
00:14:20enjeux liés à leur définition juridique.
00:14:23Sur ce dernier point, nous saluons le travail de cartographie et de recensement des cours
00:14:27d'eau effectués par les services de l'État depuis près de dix ans, qui nous permet de
00:14:32disposer d'une connaissance plus fine du réseau hydrologique.
00:14:35Mais cette avancée doit maintenant se poursuivre, car cette cartographie est incomplète, notamment
00:14:40pour les têtes de bassin, c'est-à-dire les cours d'eau les plus fragiles et les plus
00:14:44essentiels, car situés en amont, ils déterminent l'état des plus gros cours d'eau en aval.
00:14:50Il reste encore à construire un référentiel unique, lisible et partagé entre ministère
00:14:54de la Transition écologique et ministère de l'Agriculture, afin d'éviter les disparités
00:15:00d'interprétation et de garantir une mise en œuvre des obligations relatives aux cours
00:15:04d'eau cohérentes sur tout le territoire.
00:15:07Nous l'avons dit, aujourd'hui en France, moins d'un cours d'eau sur deux est en bon
00:15:11état.
00:15:12Ce constat est préoccupant, mais il n'est pas isolé.
00:15:15La situation est en moyenne encore plus dégradée dans le reste de l'Union européenne.
00:15:19Notre pays, même s'il fait mieux que la moyenne européenne, reste loin d'être parmi
00:15:24les plus exemplaires, alors que plus de trois quarts des cours d'eau en Finlande et les deux
00:15:28tiers des cours d'eau en Irlande sont en bon état.
00:15:31L'objectif fixé par la Directive cadre sur l'eau apparaît désormais hors de portée,
00:15:36pour la France comme pour la plupart des États membres.
00:15:39C'est pourquoi nous proposons, dans le cadre de la révision en cours de cette Directive,
00:15:43de fixer des objectifs réalistes et atteignables pour chaque État membre, assortis de jalons
00:15:48intermédiaires, tout en conservant une ambition élevée pour la qualité de nos eaux.
00:15:52L'enjeu n'est pas de renoncer à l'exigence, mais de rendre l'action possible et mesurable.
00:15:59Notre mission a également mis en lumière les causes profondes de la dégradation des cours d'eau.
00:16:05L'artificialisation des milieux demeure la première cause d'altération du fonctionnement
00:16:10et de la qualité des cours d'eau, devant les pollutions diffuses d'origine agricole
00:16:15et les pollutions ponctuelles issues d'activités industrielles, soumises à l'apparition de polluants
00:16:21émergents tels que les pifas ou les microplastiques et devant les prélèvements excessifs.
00:16:27Ces pressions sont amplifiées par les effets du changement climatique qui modifient les régimes
00:16:31hydrologiques, intensifient les épisodes de sécheresse ou de précipitation
00:16:35et favorisent la prolifération d'espèces exotiques, invasives.
00:16:41Il apparaît donc désormais indispensable de repenser et de renforcer les politiques publiques
00:16:46consacrées à la protection et à la restauration de nos cours d'eau.
00:16:49Dans un premier temps, c'est du point de vue financier que l'effort doit être amplifié.
00:16:55Les projets de restauration des cours d'eau nécessitent environ 500 millions d'euros
00:16:59par an pour restaurer les cours d'eau.
00:17:02Nous visons à assurer ce financement au travers d'une réforme des redevances des agences
00:17:06de l'eau afin de rétablir l'équilibre entre les usages et de mieux appliquer le principe
00:17:11du pollueur-payeur et d'éviter que la charge ne pèse in fine sur le consommateur et le pouvoir
00:17:17d'achat des Français. Plus précisément, nous envisageons de supprimer le plafond
00:17:21mordant des agences de l'eau et de rehausser le plafond de dépenses à hauteur des ambitions
00:17:26du plan eau d'une part et de rééquilibrer les redevances pour diminuer la part par les
00:17:32usagers domestiques et rehausser la part pour pollution diffuse et au prélèvement d'autre part.
00:17:38Mais les moyens financiers à eux seuls ne suffiront pas, car les initiatives locales
00:17:44se heurtent encore à de nombreux obstacles, notamment fonciers, réglementaires ou liés
00:17:49à l'accessibilité sociale des projets.
00:17:53La réussite de la politique de restauration passe d'abord et avant tout par une meilleure
00:17:58maîtrise du foncier. L'accès aux cours d'eau et aux espaces nécessaires à leur bon fonctionnement,
00:18:02rives et cours d'eau, zone humide, plaine inondable, demeure un enjeu central. Nous proposons
00:18:09de bâtir une stratégie nationale foncière dédiée à la restauration des cours d'eau,
00:18:13déclinée à l'échelle des bassins versants afin d'assurer la cohérence et la continuité
00:18:21des actions locales. Pour mettre en œuvre cette stratégie, nous recommandons d'étendre
00:18:28les missions du conservatoire du littoral aux cours d'eau. Ce nouveau conservatoire
00:18:33du littoral des cours d'eau, des milieux aquatiques et humides, appelé Cléma, aurait
00:18:37vocation à acquérir et protéger dans les zones de forte pression les terres riveraines
00:18:42depuis la source, y compris en montagne, jusqu'à l'estuaire dans une vision du continuum
00:18:50terre-mer. Nous préconisons également d'accorder un droit de préemption aux collectivités
00:18:55compétentes en matière de gemapi dédiées à la préservation et à la restauration
00:19:00des cours d'eau. Le succès dépendra également de l'adhésion de tous, des collectivités,
00:19:05des agriculteurs, des industriels, des associations, des riverains et des citoyens. Nos déplacements
00:19:11sur le terrain le démontrent, là où la population est associée, les projets de restauration
00:19:16réussissent. La clé réside dans une démarche collective à prendre ensemble, décider
00:19:21ensemble, voici la démocratie de l'eau. Il est essentiel de diffuser une culture partagée
00:19:28de la restauration écologique, portée sur un portage politique affirmé à tous les
00:19:33niveaux. Pour que cette ambition devienne réalité, il faut donner aux porteurs de projet
00:19:38les moyens d'agir, notamment en renforçant les effectifs des DTM pour un accompagnement
00:19:44technique et pédagogique sur le terrain. Il est aussi important de mettre en lumière
00:19:49les initiatives exemplaires et celles et ceux qui s'engagent concrètement pour
00:19:54redonner vie à nos cours d'eau. Cette dynamique doit aussi s'appuyer sur une
00:19:58gouvernance locale opérationnelle. A ce titre, nous recommandons de généraliser
00:20:03les schémas d'aménagement de gestion des eaux appelés SAGE, qui constituent des
00:20:07outils essentiels de concertation et de planification à l'échelle du bassin
00:20:11versant. Aujourd'hui, seuls 56% des territoires sont couverts par un SAGE. Il est temps
00:20:16donc de combler cette lacune pour offrir à chaque bassin et chaque sous-bassin un
00:20:21cadre clair de dialogue, de suivi et de l'action. Restaurer nos cours d'eau, c'est
00:20:26aussi repenser nos pratiques et notre gestion de l'eau et s'engager résolument dans
00:20:30une démarche de sobriété hydrique. Si nous saluons les objectifs du plan eau qui
00:20:35visent à une économie d'eau de 10% d'ici 2030, nous considérons qu'il est
00:20:39nécessaire de conforter cet objectif et d'aller plus loin. C'est pourquoi nous
00:20:44proposons de définir dans la loi une trajectoire nationale de sobriété
00:20:48hydrique assortie d'objectifs de réduction des prélèvements et des
00:20:51consommations d'eau déclinées dans les DAGE pour chaque secteur. Cette
00:20:56démarche doit s'accompagner d'une transformation des pratiques agricoles. La
00:20:59mise en place et la généralisation des modèles agroécologiques autour des
00:21:03cours d'eau constituent une solution concrète pour réduire les pollutions
00:21:06diffuses et préserver les écosystèmes. Pour soutenir cette transition, nous
00:21:11recommandons de rehausser les aides second pilier de la PAC en faveur des
00:21:16mesures agro-environnementales et climatiques, les MAEC et de l'agriculture
00:21:20biologique et de pérenniser les paiements pour services environnementaux qui
00:21:24rémunèrent les agriculteurs engagés dans la protection de l'eau.
00:21:27Nous terminons enfin cette présentation par un focus sur les cours d'eau en
00:21:37Guyane. Nous avons en effet souhaité nous rendre en Guyane, région qui
00:21:40concentre un quart des cours d'eau français et qui a la troisième
00:21:43disponibilité en eau douce dans le monde après l'Alaska et le Groenland.
00:21:46Pourtant, malgré cette abondance d'eau, 15% de la population n'a pas accès à l'eau
00:21:50potable, principalement dans les quartiers informels et dans les villages de
00:21:53l'intérieur. Lors des 18 mois de sécheresse de 2023-2024, certains
00:21:57villages amérindiens du Haut-Maroni, accessibles uniquement en pirogue, se
00:22:01sont retrouvés coupés du monde du fait du niveau trop bas du fleuve Maroni et ont
00:22:05dû être ravitaillés par hélicoptères, même en eau potable, leur nappe ayant été
00:22:09à sec. Cette situation dramatique risque de se reproduire de nouveau avec le
00:22:13changement climatique. Par ailleurs, moins de la moitié de la population est
00:22:17reliée à un système d'assainissement collectif ou individuel aux normes. Les
00:22:21rejets d'eau usée non traités et de boue dans les cours d'eau à proximité des
00:22:25lieux d'habitation et des lieux de baignade menacent la santé des populations
00:22:28et des cours d'eau. Mais la première menace pour les cours d'eau en Guyane est, et de
00:22:32très loin, l'orpaillage, c'est-à-dire la recherche et l'exploitation de l'or. La lutte
00:22:37contre l'orpaillage illégal en Guyane est un enjeu de souveraineté face à la
00:22:40prédation des richesses du sol et du sous-sol français par des groupes brésiliens
00:22:43soutenus par la Chine. Plus de 120 comptoirs chinois ont en effet été installés sur la
00:22:48rive Surinamez du fleuve Maroni pour ravitailler les orpailleurs illégaux et pour envoyer
00:22:53l'or en Chine, alors que Pékin stabilise sa monnaie en constituant d'immenses réserves
00:22:56d'or. Lutter contre l'orpaillage illégal est un enjeu de souveraineté. Depuis le lancement
00:23:01de l'opération Harpi en 2008 par les forces armées en Guyane, 13 militaires français
00:23:05ont perdu la vie. Nous souhaitions ici leur rendre hommage et particulièrement au caporal
00:23:10Jimmy Gosselin, caporal du 7e bataillon de chasseurs alpins, décédé le 2 novembre dernier.
00:23:14L'essentiel de l'activité orifère en Guyane est alluvionnaire, l'or étant présent
00:23:19dans les alluvions des cours d'eau. Pour accéder à l'or, les orpailleurs, qu'ils soient
00:23:23légaux ou illégaux, détruisent littéralement les rivières, appelées crics en Guyane, pour
00:23:28les faire dériver et y déversent toutes les matières en suspension issues de la terre
00:23:31alluvionnaire qu'ils exploitent. De plus, ces terres sont très riches en mercure qui
00:23:35se déversent avec les matières en suspension dans les cours d'eau. Même les exploitations
00:23:39légales, qui sont censées fonctionner en circuit fermé, donc réutiliser l'eau polluée
00:23:44plutôt que de la faire s'écouler vers les crics à proximité, conduisent à polluer
00:23:48ces crics par huissellement, dès qu'arrive la saison des pluies. Les baranques, bassins
00:23:52de décantation débordant face à l'intensité des précipitations.
00:23:56Ces pollutions aux matières en suspension et au mercure atteignent environ 10 000 kilomètres
00:24:01de fleuves et de crics, détruisant ainsi la biodiversité et les fonctions écologiques
00:24:05des cours d'eau. Mais surtout, ces pollutions ont des effets dévastateurs sur la santé des
00:24:09populations, notamment amérindiennes, en affectant les poissons et particulièrement
00:24:14les carnivores, au sommet de la chaîne alimentaire qui constitue pourtant la base de leur alimentation.
00:24:18Ainsi, dans les villages de l'intérieur, plus de la moitié des enfants de moins de
00:24:217 ans présentent une concentration au mercure supérieur au seuil fixé par l'OMS, ce qui
00:24:26se traduit par des dysfonctionnements neurologiques graves. Il est donc urgent, mes chers collègues,
00:24:30de renforcer les moyens affectés à la lutte contre l'empaillage illégal, mais aussi
00:24:34les moyens de contrôle de l'activité légale. Et l'action diplomatique avec le Suriname
00:24:38et le Brésil sont aussi essentiels. Voici, mes chers collègues, un rapide aperçu des
00:24:43principales propositions et axes de réflexion contenus dans le rapport. Nous vous remercions
00:24:47pour votre attention.
00:24:52Merci. Alors, je propose maintenant de passer la parole aux orateurs de groupe. Je rappelle
00:24:58que c'est trois minutes chacun à la suite des uns et des autres et que nous aurons donc
00:25:03une réponse globale des deux rapporteurs. Donc, je passe maintenant la parole à Julien
00:25:09Guibert pour le groupe Rassemblement National pour trois minutes.
00:25:13Merci, Monsieur le Président. Madame la rapporteuse, Monsieur le rapporteur, je veux saluer le travail
00:25:19des rapporteurs. Leur constat est juste, mais la réponse proposée reste trop technocratique.
00:25:24La France n'atteindra pas les objectifs de bon état écologique fixé par Bruxelles et pour cause,
00:25:30notre pays souffre d'une écologie hors sol punitive et bureaucratique qui étouffe les
00:25:35territoires au lieu de les soutenir. Dans nos campagnes, l'eau n'est pas une abstraction,
00:25:40c'est la vie, c'est l'eau des agriculteurs, des artisans, des familles. Pourtant, nos réseaux
00:25:45d'eau potable fuient, nos stations d'épuration sont à bout de souffle et nos communes rurales,
00:25:50déjà étranglées financièrement, doivent assumer seules des travaux colossaux.
00:25:53Le service public d'assainissement non collectif, le SPANC, censé les accompagner là où le
00:25:59tout à l'égout n'existe pas, est devenu un parcours du combattant administratif.
00:26:03Résultat, les réseaux se dégradent et les Français paient leurs eaux plus chères.
00:26:07Chaque année, un quart de l'eau potable disparaît dans les fuites. C'est un scandale
00:26:11national qui, au-delà de la perte du volume d'eau potable, coûte aux contribuables.
00:26:16Plutôt que d'inventer de nouvelles normes, lançons enfin un plan national de détection et de
00:26:19réparation des fuites avec des moyens ciblés pour les communes rurales ou
00:26:23leurs délégataires. Aider à réparer, c'est protéger la ressource, punir et contrôler
00:26:28à outrance, c'est plutôt l'épuiser. Nous disons stop à cette écologie punitive,
00:26:34à l'écologie de la punition et oui à l'écologie du bon sens.
00:26:38Le bon état de nos cours d'eau ne se dégrède pas depuis Paris ou Bruxelles.
00:26:42Il se construit avec ceux qui vivent sur le terrain, les maires, les agriculteurs,
00:26:45les associations locales. Et qu'on arrête de s'acharner sur notre patrimoine rural,
00:26:49au nom de la soi-disant continuité écologique, on détruit des moulins, des seuils, des barrages
00:26:55anciens qui régulent naturellement les rivières et témoignent de notre histoire.
00:26:59Ces ouvrages ne sont pas des obstacles à la nature, ils sont les gardiens.
00:27:04Et depuis leur effacement dans certains ruisseaux, par exemple de ma circonscription,
00:27:06dans la Nièvre, en période d'étiage, il n'y a plus de zone refuge pour la biodiversité
00:27:10aquatique qui trouvait dans ses retenues une zone qui conservait un niveau d'eau permettant
00:27:14la survie de nombreuses espèces. Dans le cadre d'ailleurs de l'accompagnement
00:27:18à la gestion de la répicilve et de la lutte contre la refermeture végétative
00:27:22des petits lits de cours d'eau, il y a un dysfonctionnement béant.
00:27:26Les agences de l'eau, par exemple, accompagnent régulièrement financièrement
00:27:29les travaux de restauration, mais rien n'est concrètement prévu pour aider les territoires
00:27:33ruraux et les propriétaires à financer et suivre des travaux d'entretien réguliers
00:27:37pour retirer les embâques ou simplement entretenir cette répicilve.
00:27:41On finance donc les restaurations sans l'accompagnement dans le temps
00:27:44de ce que l'on a financé en travaux. D'ailleurs, un certain nombre de cours d'eau
00:27:48s'envasent. Les moyens et les mises en travaux sont très rares pour la mise en place
00:27:52de radiers ou par exemple de grattage à frayères pour la reproduction des salmonidés,
00:27:57notamment des truites fariaux, qui permet notamment le désenvasement des bouts
00:28:02qui se déposent sur les gravières qui permettent la reproduction de ces espèces-là.
00:28:06En somme, nous voulons une écologie enracinée, une écologie patriote et populaire
00:28:11fondée sur la confiance et non la défiance, oui à la restauration des cours d'eau,
00:28:15mais non à la technocratie, oui à la concertation locale, mais non aux injonctions venues d'en haut.
00:28:20Ce que nous nous demandons est simple, un plan national contre les fuites d'eau,
00:28:23un accompagnement financier réel pour l'assainissement non collectif
00:28:25et la restauration et travaux d'entretien des lits et de la répicilve,
00:28:30et une simplification des normes pour que les élus et les agriculteurs puissent agir
00:28:34sans être soupçonnés à chaque part, je pense notamment au curage des fossés.
00:28:37Protéger nos cours d'eau, c'est protéger la souveraineté, la santé et la dignité de nos territoires.
00:28:42L'eau appartient à la nation, pas aux technocrates, et la nation c'est d'abord la France,
00:28:45ses villages, celle qui travaille, celle qui entretient, celle qui aime sa terre.
00:28:48Je vous remercie.
00:28:49Oui, excusez-moi, merci. Je passe maintenant la parole à Nathalie Cogia pour le groupe Ensemble pour la République, pour 3 minutes.
00:29:05Merci Monsieur le Président.
00:29:07Madame, Monsieur les rapporteurs,
00:29:09les travaux de votre mission d'information sur l'état des cours d'eau
00:29:11mettent en évidence une situation préoccupante.
00:29:14En 2019, seuls 43% des cours d'eau français sont en bon état écologique et 44% en bon état chimique.
00:29:22La ressource en eau renouvelable a diminué de 14% en 15 ans.
00:29:26Votre rapport, dont je souhaite souligner la qualité,
00:29:29rappelle pourtant combien nos cours d'eau constituent un patrimoine commun,
00:29:32essentiel pour la biodiversité, l'alimentation en eau potable,
00:29:36l'agriculture, la production d'énergie et donc notre souveraineté.
00:29:40Les sources de dysfonctionnement et de pression sont clairement établies.
00:29:43Artificialisation des milieux, pollution diffuse et ponctuelle due aux usages agricoles et industriels,
00:29:49prélèvement excessif, auxquels s'ajoutent les effets amplificateurs du changement climatique
00:29:54avec des assèques plus fréquents et un réchauffement généralisé des eaux.
00:29:58Les recommandations de votre rapport me semblent de bon sens,
00:30:01comme la fusion des cartes de cours d'eau pour un référentiel unique,
00:30:04la généralisation des schémas d'aménagement et de gestion des eaux,
00:30:07SAGE, le renforcement de la police de l'eau,
00:30:09la stratégie foncière pour restaurer l'espace de bon fonctionnement
00:30:12ou encore l'inscription d'une trajectoire nationale de sobriété hydrique, secteur agricole compris.
00:30:18En tant que député des Françaises et des Français d'Espagne, du Portugal, d'Andorre et de Monaco,
00:30:23je souhaite faire mention d'une expérience récente.
00:30:25L'Espagne a récemment subi des sécheresses d'ampleur exceptionnelle,
00:30:28suivi d'épisodes de Dana ou de gouttes froides d'une intensité destructrice.
00:30:31Cette alternance brutale crée des déséquilibres hydrologiques similaires à ceux que le rapport identifie,
00:30:38perturbations de la recharge des nappes et risques émergents pour les milieux aquatiques,
00:30:42ainsi que de crues excessives et débordements.
00:30:45Il y a un an, des inondations cataclysmiques ravageaient la région de Valence en Espagne
00:30:49et ce drame appelle une réflexion collective quant au degré de préparation de la France
00:30:53face à de tels phénomènes et notamment sur la gestion de nos cours d'eau,
00:30:56notre politique d'aménagement du territoire, d'artificialisation des sols et de construction en zones inondables,
00:31:03ainsi que sur la résilience de nos infrastructures et notre système d'alerte.
00:31:07Cela illustre aussi les risques d'une gouvernance insuffisamment coordonnée,
00:31:11notamment entre l'échelon régional et national et de décisions tardives.
00:31:15Or, votre rapport souligne le besoin d'une gouvernance plus lisible, moins morcelée,
00:31:19avec une implication accrue des citoyens et un rééquilibrage du poids du secteur agricole.
00:31:24Il me semble que la nécessité d'améliorer la gouvernance de la gestion de l'eau
00:31:27est une des recommandations, avec celles sur le financement,
00:31:31les plus cruciales de votre rapport, car de celles-ci dépendent la réalisation des autres.
00:31:35Je pense autant à la préservation et à la régénération de la ressource
00:31:39qu'à la gestion de la rareté et l'arbitrage entre ces différents usages
00:31:43d'une manière équilibrée et en obtenant l'adhésion des usagers.
00:31:47En effet, dans un contexte de changement climatique
00:31:49et l'arrivée de nouveaux usages comme les data centers ou la production d'hydrogène,
00:31:52les conflits d'usage sont amenés à augmenter inexorablement.
00:31:56C'est pourquoi je souhaite vous demander,
00:31:57quelles seraient selon vous les priorités réellement actionnables
00:32:00à mettre en œuvre à court et moyen terme
00:32:02pour permettre d'améliorer cette gouvernance ?
00:32:04Merci.
00:32:11Merci.
00:32:12Je vais passer la parole pour le groupe La France Insoumise
00:32:16à Madame Ercilia Soudé.
00:32:18Merci Monsieur le Président.
00:32:21Chers collègues, il y a quelques mois de temps,
00:32:23pendant un débat parlementaire, une députée du Rassemblement national
00:32:26m'a dit qu'elle ne comprenait pas pourquoi je disais
00:32:28qu'en Seine-et-Marne, notre département commun,
00:32:31il y avait des personnes qui n'avaient pas accès à l'eau courante.
00:32:34Ce qui montre la déconnexion de certains parlementaires.
00:32:36Parce qu'effectivement, en Seine-et-Marne,
00:32:37comme dans bien d'autres endroits en France,
00:32:40il y a beaucoup de personnes qui n'ont pas accès à l'eau courante.
00:32:42Vous avez parlé de la Guyane,
00:32:44de fait, beaucoup de concitoyens d'outre-mer
00:32:46n'ont pas accès à l'eau courante.
00:32:48Je pourrais parler par exemple aussi de Mayotte
00:32:50où une personne sur trois n'y a pas accès.
00:32:52Je pense aussi à de nombreux voyageurs
00:32:54ou encore à des personnes qui vivent dans les bidonvilles.
00:32:56Et puis après, si on creuse un petit peu,
00:32:57on se rend compte que même parmi les personnes
00:32:58qui ont accès à l'eau courante,
00:32:59il y en a beaucoup qui n'ont pas accès à une eau suffisamment qualitative.
00:33:03On peut parler quasiment de 500 000 personnes tout de même.
00:33:06Et pourquoi cela ?
00:33:07Parce que notamment 90% de nos cours d'eau
00:33:09sont pollués par des pesticides.
00:33:10mais aussi, dans nos cours d'eau,
00:33:13on retrouve du perchlorate.
00:33:14C'est le cas notamment dans ma circonscription
00:33:15à Précis-sur-Marne et à Charny,
00:33:17ce qui fait que l'eau n'est pas considérée réellement
00:33:19comme consommable par l'ARS.
00:33:21On retrouve également pas mal de microplastiques
00:33:24ou encore les fameux pifas,
00:33:28dont on parle beaucoup.
00:33:29Alors après, quand on écoute le gouvernement
00:33:33pendant la mobilisation des agriculteurs,
00:33:35on nous disait que le problème, c'était les normes.
00:33:36Ce qu'on entend aussi à nouveau dans la bouche
00:33:38du rassemblement national.
00:33:40Mais les normes, c'est quoi finalement ?
00:33:41Les normes, c'est ce qui permet
00:33:42de garantir notre santé,
00:33:45de garantir aussi la santé de nos écosystèmes.
00:33:49Le véritable problème, en vérité,
00:33:51ce sont les lobbies.
00:33:53Et là, je voudrais parler,
00:33:55justement pour illustrer cela,
00:33:56de la question des pifas.
00:33:57Parce qu'en fait, les pifas,
00:33:59ça fait 20 ans qu'on sait qu'ils sont problématiques
00:34:01pour notre santé.
00:34:02Pour autant, ça fait 20 ans qu'on n'a pas fait grand-chose.
00:34:03Il n'y a que récemment qu'on a sorti une proposition de loi
00:34:06qui permet d'interdire un certain nombre de pifas.
00:34:09Mais quand on sait qu'on en a 12 000 sortes,
00:34:11finalement, on se dit qu'on est quand même très, très loin du compte.
00:34:13Pourquoi pendant 20 ans, on n'a quasiment rien fait ?
00:34:15Parce qu'en fait, justement,
00:34:16il y a tout un nombre de lobbies
00:34:17qui n'ont pas intérêt non plus
00:34:18à ce qu'on interdise ces pifas.
00:34:21Et c'est la raison pour laquelle
00:34:22on n'a toujours pas activé la clause 129 du REACH,
00:34:25ce qui permettrait d'instaurer un principe de précaution.
00:34:28Avec toutes ces multiplications de pollution,
00:34:30on se retrouve forcément avec une eau qui devient une denrée rare.
00:34:34Les industriels en ont parfaitement conscience.
00:34:36C'est la raison pour laquelle
00:34:37on se retrouve avec un certain nombre de pratiques problématiques,
00:34:41avec une volonté d'accaparement de la ressource,
00:34:45notamment avec les fameuses méga-bassines
00:34:47ou encore avec un extractivisme forcené.
00:34:49Et donc, finalement, ma question, elle est la suivante.
00:34:52Cher collègue,
00:34:52quel rapport de force politique
00:34:54on peut mettre en place face à tous ces lobbies
00:34:56pour instaurer une réelle bifurcation écologique
00:34:58qui permettent de garantir à tout le monde
00:35:01et de façon pérenne une eau de qualité.
00:35:06Merci, chers collègues.
00:35:07Je vais donc passer maintenant la parole
00:35:08à M. Denis Feigné
00:35:10pour le groupe Socialiste et Apparenté
00:35:13pour 3 minutes.
00:35:15Merci, M. le Président.
00:35:18Madame et M. les rapporteurs,
00:35:19chers collègues,
00:35:20d'abord, merci à Julie Ozen et Frédie Certain
00:35:22pour la qualité de ce travail.
00:35:24Ce rapport dresse un état des lieux lucides
00:35:27et exigeant de la situation de nos cours d'eau
00:35:30et il propose des orientations ambitieuses.
00:35:31Vous soulignez que moins de la moitié des cours d'eau français
00:35:34sont aujourd'hui en bon état écologique
00:35:36et que la ressource en eau renouvelable
00:35:39a diminué de 14% en 15 ans.
00:35:43Ces chiffres imposent une réaction
00:35:44à la hauteur du défi écologique et climatique.
00:35:47Il y a trois points forts dans votre rapport.
00:35:50En premier lieu,
00:35:51l'insistance sur la restauration écologique des cours d'eau
00:35:53et sur la nécessité de lever
00:35:55les obstacles fonciers et administratifs
00:35:57qui freinent les projets.
00:35:59Ensuite,
00:36:00la proposition d'étendre les missions
00:36:01du Conservatoire du littoral
00:36:03aux cours d'eau et milieux humides,
00:36:06une idée que nous soutenons
00:36:07et qui incarne une vision intégrée
00:36:09de la protection des écosystèmes.
00:36:11Enfin,
00:36:12l'appel à inscrire la sobriété hydrique
00:36:15dans la loi pour en faire un principe structurant
00:36:18de nos politiques publiques.
00:36:21Ce rapport met aussi en évidence
00:36:23une tension de fond.
00:36:25Nous ne pourrons pas restaurer durablement nos rivières
00:36:28sans repenser nos modes de production
00:36:30et d'aménagement du territoire,
00:36:31notamment agricole.
00:36:33Il faut aller plus loin
00:36:34dans la transition agroécologique,
00:36:36dans la lutte contre les pollutions diffuses
00:36:38et dans la protection des zones humides,
00:36:40véritable éponge naturelle du cycle de l'eau.
00:36:42En Guyane,
00:36:45la situation que vous décrivez
00:36:46est particulièrement alarmante.
00:36:48L'orpaillage illégal,
00:36:49détruit des centaines de kilomètres de rivières,
00:36:52empoisonne les écosystèmes
00:36:53et menace la santé des populations locales.
00:36:56Nous devons donner des moyens
00:36:57renforcés à la lutte contre ce fléau.
00:37:00Enfin, je partage votre constat.
00:37:02La démocratie de l'eau doit être renforcée.
00:37:04La participation citoyenne,
00:37:06la transparence des données
00:37:07et la responsabilisation des usagers
00:37:09sont indispensables pour renouder sens
00:37:11à la gestion collective de cette ressource vitale.
00:37:15Protéger nos cours d'eau,
00:37:16c'est protéger la vie,
00:37:17la santé et l'avenir de nos territoires.
00:37:19Ce rapport nous trace un cap.
00:37:21Il nous revient désormais
00:37:22de le transformer en acte.
00:37:24Le groupe socialiste répondra présent.
00:37:27Donc, j'aurais une question.
00:37:29L'inscription du principe
00:37:31de sobriété hydrique dans la loi
00:37:34est essentielle.
00:37:35Comment envisagez-vous
00:37:36de le traduire concrètement
00:37:37à l'échelle des passants inversants
00:37:40et des stages ?
00:37:41Je vous remercie.
00:37:42Merci, cher collègue.
00:37:46Je vais maintenant passer la parole
00:37:47à M. François-Xavier.
00:37:50Je ne sais pas si je le prononce bien.
00:37:51Checoli.
00:37:52C'est ça ?
00:37:53De la droite républicaine.
00:37:55Pour trois minutes.
00:37:57J'accepte cette prononciation, M. le Président.
00:37:59Merci.
00:37:59Votre indulgence.
00:38:01Alors, merci, M. le Président.
00:38:03Mesdames, Messieurs les rapporteurs.
00:38:06Alors, permettez-moi d'abord
00:38:07de saluer la qualité
00:38:08et la précision du travail
00:38:09mené par cette mission d'information.
00:38:12Il est vrai de dire
00:38:13que nos cours d'eau sont fragiles,
00:38:14que leur état écologique reste préoccupant,
00:38:16que nos politiques publiques
00:38:17peinent à répondre
00:38:18aux multiples pressions qu'ils subissent.
00:38:20Mais à la lecture attentive
00:38:21de vos conclusions,
00:38:22j'ai le sentiment qu'en voulant bien faire,
00:38:23nous risquons de passer à côté
00:38:24de certaines choses.
00:38:25Un cours d'eau n'est pas seulement
00:38:26un indicateur biologique.
00:38:28C'est un élément vivant du territoire.
00:38:30D'irrigation, d'habitat,
00:38:31de mémoire collective,
00:38:32de navigabilité parfois.
00:38:35Or, le choix de centrer vos travaux
00:38:36exclusivement sur la santé écologique
00:38:38des cours d'eau
00:38:38en écartant les sujets connexes
00:38:39comme la prévention des inondations,
00:38:41la gestion de l'eau potable
00:38:42ou encore l'assainissement
00:38:43me paraît un petit peu réducteur.
00:38:45Ces dimensions forment un tout cohérent.
00:38:47L'eau que nous protégeons
00:38:48est la même que celle que nous captons,
00:38:50que nous traitons
00:38:50et que nous rendons à la nature.
00:38:53En dissociant ces volets,
00:38:54on prend le risque
00:38:54de construire des politiques trop verticales,
00:38:56trop centralisées,
00:38:58déconnectées des usages
00:38:59et des contraintes quotidiennes
00:39:00des collectivités,
00:39:01des exploitants
00:39:02ou des syndicats de rivière.
00:39:04Alors, je partage évidemment
00:39:05votre objectif de lisibilité
00:39:06du droit et de la cohérence nationale,
00:39:08notamment quand vous proposez
00:39:09de clarifier la définition
00:39:10du cours d'eau
00:39:10et de fusionner
00:39:11les référentiels cartographiques.
00:39:14Mais permettez-moi
00:39:14d'attirer votre attention
00:39:15sur l'effet concret
00:39:16de ces mesures.
00:39:17Elles supposent
00:39:18une montée en compétences
00:39:19considérables des acteurs locaux,
00:39:20une ingénierie technique
00:39:21et juridique
00:39:22dont beaucoup de petites communes
00:39:23ou syndicales ne disposent pas
00:39:24et un renforcement
00:39:25de la police de l'eau
00:39:26dont les coûts
00:39:26ne sont aujourd'hui
00:39:27pas compensés
00:39:28et dont certains
00:39:29se plaignent parfois
00:39:31dans l'intervention.
00:39:32En d'autres termes,
00:39:33la mise en œuvre
00:39:34de vos recommandations
00:39:35pourrait,
00:39:35malgré leur intention louable,
00:39:37alourdir la charge administrative
00:39:38de ceux qui entretiennent
00:39:39et protègent
00:39:40les cours d'eau au quotidien.
00:39:42Sur ce point,
00:39:42j'aurais aimé
00:39:43que la mission aille plus loin
00:39:44dans la simplification
00:39:45des opérations d'entretien.
00:39:46Les procédures sont aujourd'hui
00:39:48si complexes
00:39:48qu'elles dissuèdent d'agir.
00:39:49Bon nombre de riverains
00:39:51n'interviennent même plus
00:39:52et ne font plus
00:39:53les dossiers nécessaires
00:39:55en voyant le monstre
00:39:57administratif
00:39:57que cela peut faire intervenir.
00:40:00Près de 70%
00:40:01de ces opérations
00:40:01sont encore soumises
00:40:02au régime d'autorisation
00:40:03alors que la plupart
00:40:05n'ont qu'un impact limité
00:40:06sur le milieu.
00:40:07Nous avons besoin
00:40:08d'une action publique
00:40:08plus proportionnée,
00:40:09fondée sur la confiance
00:40:10avec des seuils clarifiés
00:40:12et adaptés
00:40:12à la réalité du terrain.
00:40:14Pourquoi ne pas envisager
00:40:16par exemple
00:40:16un abaissement
00:40:17de certains seuils techniques
00:40:18pour les petits chantiers
00:40:19d'entretien ?
00:40:20La fameuse notion
00:40:21de 200 mètres
00:40:22avant de passer
00:40:23dans l'autorisation
00:40:24chers collègues
00:40:24qui nécessitent
00:40:25une enquête publique
00:40:25y compris pour des particuliers
00:40:27vous imaginez la cohérence.
00:40:29Des mesures simplifiées
00:40:30lorsque l'environnement
00:40:31du cours d'eau
00:40:31a déjà été modifié
00:40:32par la main de l'homme.
00:40:33Un exemple
00:40:33sur mon territoire
00:40:34j'ai un barrage.
00:40:35Alors vous imaginez
00:40:36que le cours d'eau
00:40:36qui est en aval d'un barrage
00:40:38comment il fonctionne ?
00:40:40Notamment les chasses d'eau
00:40:41ont disparu
00:40:41et l'entretien devient
00:40:42un événement
00:40:43qui est lié en vérité
00:40:43à la saisonnalité
00:40:45du barrage.
00:40:45Ou à la possibilité
00:40:47pour le préfet
00:40:48de délivrer plus facilement
00:40:49des dérogations
00:40:49dans le cadre
00:40:50de risques avérés
00:40:51en matière d'inondation
00:40:52que connaît de plus en plus
00:40:53nos pays
00:40:53avec malheureusement
00:40:54un bilan humain
00:40:55qui tente à s'alourdir.
00:40:56Ces ajustements
00:40:57ne mettraient nullement
00:40:59en cause
00:40:59l'exigence écologique
00:41:00que nous partageons.
00:41:01Alors je vais aller à la question.
00:41:03Comment concilier
00:41:03la nécessaire ambition écologique
00:41:05que vous défendez
00:41:06avec la liberté d'action
00:41:07et la réactivité
00:41:07des acteurs de terrain
00:41:08et comment éviter
00:41:09que la mise en oeuvre
00:41:09de vos recommandations
00:41:10notamment celles
00:41:11relatives à la gouvernance
00:41:12au contrôle
00:41:13ne s'attraduise in fine
00:41:15les supplémentaires
00:41:16et une perte d'efficacité.
00:41:17Merci.
00:41:19Merci chers collègues.
00:41:20Alors j'étais un peu souple
00:41:21sur le temps
00:41:22parce que nous ne sommes pas
00:41:22très nombreux ce matin
00:41:23et que le sujet est important
00:41:24donc j'ai accepté
00:41:25de vous laisser un petit peu de temps.
00:41:26C'est pour réagir
00:41:27au regard assez bizarre
00:41:29de madame Violland.
00:41:30Je vais laisser la parole
00:41:32à madame Lisa Bellouco
00:41:34pour le groupe
00:41:35écologiste et social.
00:41:37Merci.
00:41:38Merci monsieur le président.
00:41:41Chers collègues,
00:41:42je tiens tout d'abord
00:41:42à remercier les deux rapporteurs
00:41:43Julie Ozen
00:41:44et Frédis Certain
00:41:45pour la qualité
00:41:47de leurs travaux.
00:41:48Les cours d'eau
00:41:48de notre pays
00:41:49sont extrêmement dégradés
00:41:50à la fois en quantité
00:41:51et en qualité.
00:41:53Dans mon département
00:41:54la Vienne
00:41:5467% des cours d'eau
00:41:56avaient un débit faible
00:41:57dès la mi-juillet.
00:41:59Le président
00:41:59de la fédération
00:42:00de pêche locale
00:42:00alerté,
00:42:02je le cite,
00:42:03nos rivières
00:42:03se cassent la gueule
00:42:04à la vitesse grand V.
00:42:06Les causes
00:42:07on les connaît
00:42:07le changement climatique
00:42:08les pollutions agricoles
00:42:09industrielles
00:42:10et l'irrigation
00:42:11parfois excessive.
00:42:12Tant que nous n'aurons
00:42:13pas de véritable
00:42:13politique climatique
00:42:15tant que nous n'aurons pas
00:42:16changé de modèle économique
00:42:17et surtout de modèle agricole,
00:42:19tant que vous soutiendrez
00:42:20collègues
00:42:21la construction des bassines
00:42:22qui empêche
00:42:23les nappes de se recharger,
00:42:24nos cours d'eau
00:42:25se dégraderont.
00:42:26Dans mon département
00:42:27de la Vienne,
00:42:27la qualité de l'eau
00:42:28est très souvent
00:42:28pointée du doigt.
00:42:30En voici quelques exemples.
00:42:31Novembre 2023,
00:42:33l'eau est déclarée
00:42:33non potable
00:42:34pour 15 communes
00:42:34du département.
00:42:36Mai 2024,
00:42:37la distribution d'eau
00:42:37en bouteille
00:42:38est organisée
00:42:38dans 7 autres communes.
00:42:41Janvier 2025,
00:42:42une enquête
00:42:42de l'UFC
00:42:43que choisit
00:42:43révèle la présence
00:42:44de pifas
00:42:45à des taux
00:42:45très élevés
00:42:46dans l'eau potable
00:42:47de nombreuses villes
00:42:47comme Buxerolle
00:42:48qui est la 3ème ville
00:42:49du département.
00:42:51Mai 2025,
00:42:52une pollution importante
00:42:53nitrite
00:42:54d'un cours d'eau
00:42:54décime 100%
00:42:56de la faune
00:42:57d'un cours d'eau
00:42:57sur 8 km.
00:42:5910 ans seront nécessaires
00:43:01pour établir
00:43:02la biodiversité
00:43:03de ce cours d'eau.
00:43:05Mais un cours d'eau,
00:43:06ce n'est pas
00:43:06un simple écosystème.
00:43:08C'est un patrimoine
00:43:08auquel nos concitoyens
00:43:10et nos concitoyennes
00:43:11tiennent.
00:43:12Dans ma circonscription
00:43:12à Saint-Martin-la-Palue,
00:43:14l'irrigation a un impact
00:43:15très négatif
00:43:15sur le cours d'eau
00:43:16qui était même
00:43:17auparavant
00:43:18un marais.
00:43:19La faune meurt
00:43:19et je rencontre
00:43:20des habitantes
00:43:21qui me disent
00:43:22c'est le paysage
00:43:23de mon enfance
00:43:23qui est en train
00:43:24de disparaître.
00:43:25Il faut faire quelque chose.
00:43:27A Miné-Ausance,
00:43:28le cours d'eau
00:43:29donne son nom
00:43:30et son identité
00:43:30à la commune.
00:43:32L'Ausance,
00:43:32c'est ce qui relie
00:43:33les habitants.
00:43:34C'est sur ces berges
00:43:34que l'on se rencontre.
00:43:36C'est le cours d'eau
00:43:36qui explique
00:43:37l'attachement
00:43:37des habitants
00:43:38à leur commune
00:43:38et leur volonté
00:43:39de s'y installer
00:43:40ou d'y rester.
00:43:42Protéger les cours d'eau,
00:43:43restaurer leur continuité
00:43:44devrait être
00:43:45une priorité nationale.
00:43:47Votre rapport
00:43:47propose des pistes
00:43:48intéressantes.
00:43:49Renforcer les effectifs
00:43:50des DDT et DDTM
00:43:52pour mieux contrôler
00:43:52la pollution des cours d'eau,
00:43:54entre autres
00:43:54contre les PIFAS.
00:43:55Poursuivre les paiements
00:43:57pour services environnementaux.
00:43:59Évidemment,
00:43:59démarrer la transition
00:44:00agroécologique
00:44:01à rebours
00:44:01de ce que vote
00:44:02pour l'instant
00:44:02cette Assemblée
00:44:03à l'instar
00:44:04de la loi Poison,
00:44:05la loi Duplomb,
00:44:06qui voulait faire revenir
00:44:07les néonicotinoïdes
00:44:09et qui essaye
00:44:09d'autoriser d'office
00:44:10toutes les bassines.
00:44:12J'espère que vos travaux
00:44:13pourront se traduire
00:44:14en évolutions législatives
00:44:15concrètes
00:44:16et rapides.
00:44:18Il est par exemple
00:44:18urgent d'arrêter
00:44:19de diffuser
00:44:20des pesticides
00:44:20et des polluants
00:44:21comme les PIFAS
00:44:22dans notre eau.
00:44:23Notre santé
00:44:25et celle de nos enfants
00:44:25en dépendent.
00:44:26Alors,
00:44:27comptez-vous nous proposer
00:44:28une proposition de loi
00:44:29en ce sens
00:44:30suite à cette mission
00:44:31d'information ?
00:44:32Merci.
00:44:32Merci.
00:44:33Je vais céder la parole
00:44:37maintenant à Hubert Roth
00:44:39pour le groupe
00:44:40Les Démocrates
00:44:41pour trois minutes.
00:44:52Merci, M. le Président.
00:44:53Madame et M. les rapporteurs,
00:44:55je veux tout d'abord
00:44:55saluer la qualité
00:44:56d'un rapport
00:44:57qui met en lumière
00:44:57un bilan
00:44:58à l'échelle du pays
00:44:59et qui se confirme
00:45:01à l'échelle des territoires.
00:45:02En effet,
00:45:03en Alsace aussi,
00:45:04nos cours d'eau,
00:45:05rivières,
00:45:06ruisseaux,
00:45:07canaux
00:45:07et toutes les artères
00:45:08discrètes de la vie aquatique
00:45:09sont aujourd'hui
00:45:10dans un état préoccupant.
00:45:12Le bassin rameux
00:45:13se distingue
00:45:14par un taux
00:45:14des plus faibles
00:45:15du pays
00:45:16en ce qui concerne
00:45:16la qualité de l'eau.
00:45:17Seuls 23%
00:45:18de ces masses d'eau
00:45:19sont encore
00:45:19dans un état chimique
00:45:20acceptable.
00:45:22Il faut rajouter à cela
00:45:23que le renouvellement
00:45:24des eaux
00:45:24a lui aussi
00:45:25diminué de 14%
00:45:26les 15 dernières années.
00:45:28Le dérèglement climatique
00:45:29et l'accentuation
00:45:30des prélèvements
00:45:30portent donc
00:45:31à conséquence.
00:45:33Si les habitudes
00:45:33et notre rapport
00:45:35à l'eau
00:45:35ne changent pas,
00:45:36la situation
00:45:36ne s'améliorera pas
00:45:37mais continuera
00:45:38de se détériorer.
00:45:40Dans la plaine d'Alsace
00:45:41qui s'étend
00:45:42jusqu'au Rhin,
00:45:42une part significative
00:45:43des réseaux hydrographiques
00:45:44sont un héritage
00:45:46historique
00:45:47de pratiques anciennes
00:45:48qui consistaient
00:45:48à mieux gérer
00:45:49les crues
00:45:49pour faire acheminer
00:45:50l'eau vers des terres
00:45:51cultivées
00:45:52qui en avaient besoin,
00:45:53même loin
00:45:54des rivières principales.
00:45:55Ces réseaux de fossés
00:45:56et de canaux d'irrigation
00:45:57conçus dans le passé
00:45:58montrent une voie d'avenir
00:46:00des plus utiles aujourd'hui.
00:46:01Mieux freiner la course
00:46:02de l'eau
00:46:03et mieux la retenir
00:46:04sur nos terres cultivées
00:46:05car cette eau bénéficie
00:46:06autant à l'agriculture
00:46:08qu'à la biodiversité.
00:46:10Il est désormais essentiel
00:46:11de ne plus opposer
00:46:12les besoins en eau
00:46:12de l'agriculture
00:46:13et le souci
00:46:14de préservation
00:46:14du capital vivant.
00:46:16Nous faisons face
00:46:16à une difficulté
00:46:17quant à la définition même
00:46:18des cours d'eau.
00:46:19Lors des débats au printemps
00:46:20sur la loi Duplomb,
00:46:21le groupe Les Démocrates
00:46:22avait proposé
00:46:23un amendement
00:46:24visant à clarifier
00:46:25la situation des cours d'eau
00:46:26afin de sécuriser
00:46:27les démarches administratives
00:46:29en cas de travaux
00:46:30ayant un impact
00:46:31sur l'environnement.
00:46:32Avec deux conditions,
00:46:33bien évidemment,
00:46:34que ces travaux respectent
00:46:35la législation
00:46:36et la réglementation
00:46:37et que leur hauteur
00:46:38soit de bonne foi.
00:46:39Le temps est venu
00:46:40d'encourager
00:46:40toutes les pratiques
00:46:41qui débouchent
00:46:41notamment sur un paysage
00:46:43capable de filtrer l'eau,
00:46:44de l'épurer
00:46:45d'un certain nombre
00:46:46de polluants.
00:46:47Il faut donc désormais
00:46:47encourager la création
00:46:48d'infrastructures
00:46:49agroécologiques
00:46:50en multipliant par exemple
00:46:51la plantation de haies
00:46:52arborescentes
00:46:53pour souligner
00:46:54ce réseau hydrographique
00:46:55car les volumes racinaires
00:46:57des arbres
00:46:57s'avèrent d'une grande
00:46:59efficacité
00:46:59pour épurer les eaux.
00:47:01Les arbres par ailleurs
00:47:02et le couvert végétal
00:47:03qu'ils offrent
00:47:04amènent de l'atténuation
00:47:05climatique
00:47:06ce qui redonnera
00:47:07de nouvelles opportunités
00:47:08aux espèces les plus fragiles.
00:47:09Il faudra mobiliser
00:47:10notre réseau d'acteurs compétents,
00:47:12les syndicats de rivières
00:47:13ou les formes mutualisées
00:47:14de gestion de l'eau
00:47:15à grande échelle
00:47:16tels que le SDEA
00:47:17se rapprocher davantage
00:47:18du monde agricole
00:47:19et co-construire
00:47:20un avenir
00:47:21qui permette à tous
00:47:22de continuer
00:47:22de bénéficier
00:47:23de cette eau précieuse.
00:47:24Ma question est donc
00:47:25la suivante.
00:47:26Comment peut-on mieux
00:47:27accompagner les collectivités
00:47:28pour accélérer
00:47:29la restauration
00:47:29de l'eau courte d'eau,
00:47:31garantir la préservation
00:47:32des écosystèmes
00:47:33et répondre
00:47:33à cette urgence
00:47:34hydrologique
00:47:35qui s'annonce ?
00:47:38Merci chers collègues
00:47:40et je vais céder
00:47:41la parole maintenant
00:47:42à Jean-Michel Bras
00:47:43pour le groupe Horizon
00:47:45et indépendant
00:47:47avec un S.
00:47:49Merci Monsieur le Président.
00:47:51Mesdames et Messieurs
00:47:52les rapporteurs,
00:47:53chers collègues,
00:47:54je veux d'abord
00:47:55remercier nos rapporteurs
00:47:56pour la qualité
00:47:56de leur travail
00:47:57et de leur présentation.
00:48:00Le sujet est vaste,
00:48:01souvent technique,
00:48:02mais il touche
00:48:03à des réalités
00:48:03très concrètes
00:48:04pour nos territoires.
00:48:05En Loire-Atlantique
00:48:06comme partout ailleurs,
00:48:07l'état des cours d'eau
00:48:08conditionne notre capacité
00:48:09à produire,
00:48:10à préserver
00:48:11la biodiversité,
00:48:12la santé publique
00:48:13mais également
00:48:13la pérennité
00:48:14de nombreux acteurs économiques.
00:48:17Le rapport le rappelle,
00:48:18la situation reste fragile
00:48:20et les pressions
00:48:20sur les milieux aquatiques
00:48:21se cumulent.
00:48:23Dans un département
00:48:24comme le mien
00:48:24où se côtoient
00:48:25les zones agricoles,
00:48:26les marais,
00:48:27les rivières,
00:48:27le fleuve
00:48:28et pour nous la Loire
00:48:28avec ses 1000 km de long
00:48:30qui alimentent l'essentiel
00:48:31en eau potable
00:48:32de nos populations
00:48:33ainsi que le littoral.
00:48:35Cette fragilité
00:48:36est extrêmement tangible
00:48:37notamment dans le pays de Ré.
00:48:39Dans ces zones
00:48:40hydrologiquement sensibles,
00:48:42l'absence d'une cartographie
00:48:43unifiée des cours d'eau
00:48:44crée des écarts
00:48:45d'interprétation
00:48:46et parfois
00:48:47des incompréhensions
00:48:48très concrètes
00:48:48pour les exploitants
00:48:50comme pour les collectivités.
00:48:52A ce titre,
00:48:53la recommandation
00:48:53que vous formulez
00:48:54visant à disposer
00:48:55d'un référentiel unique
00:48:56et indiscutable
00:48:57me semble tout à fait prioritaire
00:48:59afin de sécuriser
00:49:00les pratiques agricoles
00:49:02tout en renforçant
00:49:03la protection des milieux.
00:49:05Notre capacité
00:49:06à protéger
00:49:06nos cours d'eau
00:49:07en amont
00:49:07conditionne directement
00:49:08à la qualité
00:49:09de nos eaux littorales
00:49:10dont dépendent
00:49:11nos filières aquacoles.
00:49:12Les professionnels,
00:49:13ostrécuteurs
00:49:14et consécuteurs
00:49:14nous alertent
00:49:15depuis des années
00:49:16sur la qualité
00:49:17et la dégradation
00:49:18des écosystèmes
00:49:19littoraux et marins.
00:49:21Lorsque les cours d'eau
00:49:22se dégradent,
00:49:22ce n'est pas seulement
00:49:23la biodiversité
00:49:24qui est affectée,
00:49:25ce sont aussi
00:49:25les filières économiques
00:49:27entières,
00:49:27créatrices d'emplois
00:49:28et porteuses
00:49:29d'identité locale.
00:49:30A cet égard,
00:49:31quelles pistes proposez-vous
00:49:32pour renforcer
00:49:33l'articulation
00:49:34entre la gestion
00:49:35des cours d'eau
00:49:35et la protection
00:49:36des zones littorales ?
00:49:38Enfin,
00:49:38je voudrais aborder
00:49:39la question
00:49:40des épandages
00:49:41de boue
00:49:41issus
00:49:42des stations
00:49:43d'épuration.
00:49:44C'est l'un des sujets
00:49:45que nous avons largement
00:49:45abordé au cours
00:49:46des auditions
00:49:47de l'émission
00:49:47sur l'accès
00:49:48à l'eau potable
00:49:49dans le cadre
00:49:50de la délégation
00:49:50aux collectivités
00:49:51territoriales
00:49:52et dont le rapport
00:49:53dont je suis co-rapporteur
00:49:54sortira dans quelques jours.
00:49:55En effet,
00:49:57les pifaces
00:49:57présents dans les stations
00:49:58d'épuration
00:49:59traversent souvent
00:50:00le traitement
00:50:01sans dégradation,
00:50:02se retrouvant ainsi
00:50:03dans les eaux rejetées
00:50:04et les bouts d'épuration
00:50:05utilisés en agriculture.
00:50:07Cela contribue
00:50:08à une contamination
00:50:08chronique
00:50:09des sols
00:50:10et des rivières
00:50:10s'ajoutant aux pollutions
00:50:12des activités agricoles
00:50:13et industrielles.
00:50:14C'est un sujet
00:50:14particulièrement sensible
00:50:16dans les territoires
00:50:16péri-Rabma,
00:50:17notamment autour
00:50:18de la métropole nantaise.
00:50:20Les plans d'épandage
00:50:20constituent des outils
00:50:22utiles,
00:50:23mais leur acceptabilité
00:50:24repose sur la transparence,
00:50:25la surveillance
00:50:26et une gestion fine
00:50:27des zones sensibles.
00:50:28Les inquiétudes locales
00:50:29montrent que ces dispositifs
00:50:31doivent évoluer
00:50:32pour garantir
00:50:33un contrôle renforcé,
00:50:34une traçabilité irréprochable
00:50:36et une meilleure articulation
00:50:37avec les zones humides.
00:50:39Votre rapport
00:50:39mentionne cet impact potentiel
00:50:41d'une mauvaise gestion
00:50:41des bouts
00:50:42sur les milieux aquatiques.
00:50:43Comment envisagez-vous
00:50:44de renforcer l'encadrement,
00:50:46la traçabilité
00:50:46et l'information
00:50:47des collectivités
00:50:48comme des agriculteurs
00:50:49pour sécuriser ces pratiques
00:50:51et éviter toute pression
00:50:52supplémentaire
00:50:53sur les milieux ?
00:50:54Je vous remercie.
00:50:58Merci, chers collègues.
00:51:01Excusez-moi,
00:51:02je regarde juste
00:51:02si nous avons encore
00:51:03un intervenant.
00:51:04Ok.
00:51:04Donc, je vais laisser
00:51:05céder la parole
00:51:05à Pierre-Henri Carbonel
00:51:07pour le groupe UDR.
00:51:08Merci, monsieur le Président.
00:51:12Le débat sur l'état
00:51:13de nos cours d'eau
00:51:13se focalise souvent
00:51:14sur la responsabilité
00:51:15du monde agricole,
00:51:16notamment en matière
00:51:16d'irrigation.
00:51:18Pourtant,
00:51:18les données montrent
00:51:19que l'agriculture
00:51:19ne présente qu'une part
00:51:20limitée des prélèvements
00:51:22d'eau autour de 10%.
00:51:24Je suis donc heureux
00:51:25que le rapport
00:51:26reconnaisse des pressions
00:51:26sur les cours d'eau multiples
00:51:27au-delà du seul secteur agricole.
00:51:31Ne faudrait-il pas,
00:51:32dès lors,
00:51:32élargir notre réflexion
00:51:33à la gestion globale
00:51:34de la ressource ?
00:51:35En France,
00:51:36les volumes d'eau disponibles
00:51:37restent globalement
00:51:37suffisants à l'échelle annuelle.
00:51:39Le véritable défi,
00:51:40c'est notre capacité
00:51:41à stocker l'eau en hiver
00:51:42pour mieux la redistribuer
00:51:43en été,
00:51:45lorsque la ressource
00:51:45devient rare.
00:51:46Les retenues collinaires
00:51:48ou bassins artificiels,
00:51:50lorsqu'ils se remplissent
00:51:51en période pluvieuse,
00:51:52peuvent justement
00:51:53jouer ce rôle d'amortisseur,
00:51:54soutenir les débits,
00:51:55préserver la vie aquatique
00:51:57et sécuriser
00:51:57certains usages essentiels
00:51:59comme l'irrigation,
00:52:00le refroidissement
00:52:02des réacteurs nucléaires
00:52:03ou les prélèvements
00:52:04d'eau potable en rivière.
00:52:06Or,
00:52:06le cadre actuel
00:52:07issu de la loi sur l'eau
00:52:08et la directive
00:52:09cadre européenne
00:52:10a souvent conduit
00:52:11au nom de la continuité écologique
00:52:13à l'effacement
00:52:14de nombreux ouvrages
00:52:15de retenue.
00:52:16Cela interroge
00:52:17sur nos capacités
00:52:18à concilier
00:52:19la restauration écologique
00:52:20et la gestion quantitative
00:52:21de la ressource.
00:52:23Dans ma circonscription,
00:52:25le projet de barrage
00:52:26de Sivens
00:52:26sur le Tesco
00:52:27près de Montauban
00:52:28devait permettre
00:52:29de stocker l'eau
00:52:29de ruissellement hivernale
00:52:31pour sécuriser l'irrigation
00:52:32et maintenir le débit
00:52:33du Tesco
00:52:34en période d'étillage.
00:52:37Son abandon
00:52:37après des années
00:52:38de blocage et de tension
00:52:39a laissé le bassin
00:52:40dans une impasse.
00:52:41Le ruisseau du Tesco
00:52:42s'assèche régulièrement,
00:52:44les associations de pêche
00:52:46doivent organiser
00:52:46des pêches de sauvegarde
00:52:47pour préserver la faune
00:52:48et aucune solution alternative
00:52:50n'a émergé.
00:52:51Cet exemple
00:52:52montre combien
00:52:52l'absence de décision claire
00:52:54peut, paradoxalement,
00:52:55aggraver la dégradation
00:52:56des milieux
00:52:57qu'on cherche à protéger.
00:52:59Quel est sur ce point
00:53:00la position
00:53:00de la mission d'information ?
00:53:01Faut-il aujourd'hui
00:53:02réévaluer l'équilibre
00:53:03entre les objectifs
00:53:04de continuité écologique
00:53:05et la nécessité
00:53:06d'assurer une gestion durable
00:53:08et partagée
00:53:09de la ressource en eau ?
00:53:10Merci, chers collègues.
00:53:15Nous avons à l'heure actuelle
00:53:16quatre questions
00:53:19d'une minute.
00:53:21Je vous propose
00:53:22qu'on passe
00:53:23les questions d'affilée,
00:53:25ce qui permettra
00:53:26de faire une réponse
00:53:26globale aux interventions
00:53:28et aux questions
00:53:29des rapporteurs.
00:53:31Si cela vous va.
00:53:32Donc, je vais passer
00:53:33la parole pour une minute
00:53:34à Mme Véronique Riotton
00:53:36du groupe EPR.
00:53:39Merci, M. le Président,
00:53:41chers collègues,
00:53:42Mme, M. les rapporteurs.
00:53:44Vous avez évoqué,
00:53:46évidemment,
00:53:47les enjeux
00:53:48de fragilisation
00:53:49de nos cours d'eau
00:53:50et que nous connaissons
00:53:51bien en Haute-Savoie
00:53:52à cette vulnérabilité
00:53:54hydrologique.
00:53:54Et on l'a déjà évoqué
00:53:55ce matin,
00:53:56s'ajoute désormais
00:53:56la contamination
00:53:57de certaines masses d'eau
00:53:58par des composés
00:53:59per polyfluoralkylés,
00:54:01donc les PFAS,
00:54:03dont la réglementation
00:54:04récente,
00:54:04fait émerger des besoins
00:54:05qui sont importants
00:54:06en termes de traitement,
00:54:07de surveillance,
00:54:08de traçabilité.
00:54:09Or, les collectivités locales,
00:54:11les syndicats de rivière,
00:54:12les agences de l'eau
00:54:13se disent aujourd'hui
00:54:14confrontés à un effet ciseau,
00:54:16multiplication des obligations
00:54:17environnementales,
00:54:18exigences nouvelles
00:54:18sur la qualité de l'eau,
00:54:21sur la continuité écologique
00:54:22et dans le même temps
00:54:23des capacités financières
00:54:24qui sont contraintes
00:54:25pour financer les réseaux,
00:54:26la renaturation,
00:54:27la lutte contre les micropolluants
00:54:29ou encore les équipements
00:54:30liés au traitement.
00:54:32À l'heure où nous attendons
00:54:33la sortie du décret
00:54:34pollueur-payeur
00:54:35de la PPL-PFAS
00:54:37pour financer
00:54:38les conséquences
00:54:38finalement sur les réseaux d'eau
00:54:40qu'on a adoptées
00:54:41à l'Assemblée
00:54:41et au Sénat,
00:54:43envisagez-vous
00:54:43une meilleure articulation
00:54:45entre l'État,
00:54:46les agences de l'eau
00:54:47et les collectivités
00:54:48afin de stabiliser
00:54:50les objectifs,
00:54:51les normes
00:54:51et les moyens associés
00:54:52pour sortir de la gestion
00:54:54au cas par cas
00:54:55et garantir une vision
00:54:56qui soit réellement
00:54:57pluriannuelle
00:54:58concernant l'investissement.
00:55:00Merci chers collègues.
00:55:02Je vais laisser la parole
00:55:03pour une question
00:55:04à Sébastien Imbert
00:55:06du groupe RN
00:55:07pour une minute.
00:55:08Merci monsieur le vice-président.
00:55:11Dans le sujet des cours d'eau,
00:55:12une problématique revient régulièrement.
00:55:14Il s'agit des difficultés
00:55:15à remettre en service
00:55:16d'anciennes turbines hydroélectriques
00:55:18en raison souvent
00:55:19de blocages administratifs.
00:55:21Un fonds idéologique
00:55:22de la part d'agents
00:55:23des DDT
00:55:23vient parfois bloquer
00:55:25ou ralentir
00:55:25les démarches
00:55:26des porteurs de projets.
00:55:27Nous y sommes
00:55:28notamment confrontés
00:55:29dans les Vosges départements
00:55:30avec un vrai potentiel
00:55:32hydroélectrique.
00:55:33Il est aberrant
00:55:34de voir en parallèle
00:55:36les moyens très importants
00:55:37déployés par les agences
00:55:38de l'eau
00:55:38pour financer
00:55:39les destructions de seuils
00:55:40qui ont pourtant
00:55:41un rôle indispensable
00:55:42dans la lutte
00:55:43contre les inondations.
00:55:44Si un équilibre
00:55:45doit être trouvé
00:55:45entre activité économique
00:55:47et préservation
00:55:48des continuités écologiques,
00:55:49il n'est pas acceptable
00:55:50de casser le potentiel
00:55:52de réouverture
00:55:53de 20%
00:55:54des anciens sites
00:55:55hydroélectriques
00:55:55non exploités
00:55:56dont la réouverture
00:55:58devrait être
00:55:59facilitée
00:55:59et encouragée.
00:56:01Je vous remercie.
00:56:03Merci.
00:56:04Je laisse maintenant
00:56:05la parole
00:56:05à Julien Guibert
00:56:07pour une question
00:56:07d'une minute
00:56:08du groupe
00:56:09Rassemblement national.
00:56:10Merci,
00:56:11M. le Président.
00:56:12Effectivement,
00:56:12nos échanges
00:56:13m'alimentent
00:56:13en deux questions.
00:56:15La première,
00:56:15tout à l'heure,
00:56:16a été élevée
00:56:16la question du contrôle
00:56:17et suivi
00:56:18des cours d'eau
00:56:18et de leur santé.
00:56:19Peut-être ne faudrait-il
00:56:20pas s'interroger
00:56:21sur un retour
00:56:22de la compétence
00:56:23notamment de la pêche
00:56:24à un organisme
00:56:26comme il existait,
00:56:27le Conseil supérieur
00:56:27de la pêche
00:56:28puisqu'aujourd'hui
00:56:28le contrôle
00:56:29de la police pêche
00:56:30est assuré
00:56:31par l'OFB.
00:56:32On le sait,
00:56:32le nombre de contrôles
00:56:33sur la pêche
00:56:33et les cours d'eau
00:56:34ont diminué
00:56:35par quatre
00:56:36depuis qu'ils sont
00:56:36passés à l'OFB.
00:56:38J'aimerais peut-être
00:56:39lever cette question
00:56:40sur un retour
00:56:41du Conseil supérieur
00:56:42de la pêche
00:56:43qui est plus spécialisé
00:56:44sur ces questions.
00:56:45Deuxième question
00:56:45sur la surpopulation
00:56:47des cormorants
00:56:48qui créent des déséquilibres
00:56:49au niveau des populations
00:56:50halieutiques
00:56:51dans nos plans d'eau
00:56:52et nos cours d'eau
00:56:52ne faudra-t-il pas
00:56:53revoir les méthodologies
00:56:54de comptage
00:56:54et de nouveaux arrêtés
00:56:55de tir
00:56:56vraiment calibrés
00:56:57par rapport aux territoires
00:56:59puisqu'on le sait
00:56:59ça fait des carnages
00:57:00dans les populations
00:57:01piscicoles
00:57:02et dans certains endroits
00:57:03les poissons disparaissent
00:57:04quasiment totalement
00:57:05liés à la surpopulation
00:57:06de cormorants.
00:57:07Merci.
00:57:09Merci.
00:57:09Je laisse la parole
00:57:10maintenant pour une minute
00:57:11à Gabriel Amard
00:57:12du groupe LFI.
00:57:14Merci Président.
00:57:16Madame, Monsieur les rapporteurs
00:57:18votre rapport est lucide.
00:57:20Moins de la moitié
00:57:21des cours d'eau français
00:57:22sont en bon état
00:57:2343% écologiquement
00:57:2544% chimiquement
00:57:26vous s'y lignez aussi
00:57:27l'ampleur des pifaces
00:57:29ces polluants éternels
00:57:30cancérogènes
00:57:31présents dans nos rivières
00:57:33dans nos sols
00:57:33jusque dans nos assiettes
00:57:34pourtant
00:57:35aucune filière de destruction
00:57:36n'existe encore en France
00:57:38par exemple
00:57:39trop souvent
00:57:40nous les rejetons
00:57:40dans la nature
00:57:41après potabilisation
00:57:42de l'eau du robinet
00:57:44dans le même temps
00:57:44les crédits de la biodiversité
00:57:46et de la gestion de l'eau
00:57:46reculent de près de 7%
00:57:48et le plafond mordant
00:57:49prive toujours
00:57:50les agences
00:57:51de 90 millions d'euros
00:57:52par an
00:57:52comment soutenir
00:57:54un budget
00:57:54qui réduit
00:57:55les moyens
00:57:56de dépollution
00:57:57en cohérence
00:57:58avec l'urgence
00:57:58écologique
00:57:59et sanitaire
00:58:00notre groupe
00:58:00propose un amendement
00:58:01au PLF
00:58:02un plan PFAS
00:58:03pour créer enfin
00:58:04une filière nationale
00:58:05de dépollution
00:58:06et de destruction
00:58:07j'espère
00:58:07que vous le soutiendrez
00:58:08merci
00:58:12et maintenant
00:58:13je vais céder
00:58:14la parole
00:58:15à Silvien
00:58:16Berrioz
00:58:17ou pas
00:58:20du groupe
00:58:21Horizon
00:58:21et Indépendant
00:58:22merci
00:58:24monsieur le président
00:58:26excellent président
00:58:27du groupe
00:58:27Horizon
00:58:28et Indépendant
00:58:29ma question
00:58:31porte sur le financement
00:58:32des agences de l'eau
00:58:33des agences de l'eau
00:58:34qui sont des partenaires
00:58:35incontournables
00:58:36et essentiels
00:58:36auprès des collectivités locales
00:58:39pour protéger
00:58:39et permettre
00:58:41la gestion
00:58:42de nos cours d'eau
00:58:43or il se trouve
00:58:43que depuis maintenant
00:58:44de longues années
00:58:46on va dire même
00:58:46plusieurs dizaines d'années
00:58:47l'argent
00:58:49qui doit être reversé
00:58:51aux agences de l'eau
00:58:51via des redevances
00:58:52considérant que
00:58:53l'argent de l'eau
00:58:54doit aller à l'eau
00:58:55et ponctionner
00:58:56chaque année
00:58:57pour être reversé
00:58:59dans le budget général
00:59:00par amendement
00:59:01il sera proposé
00:59:03lors de la discussion
00:59:04des amendements
00:59:06visant
00:59:07à garantir
00:59:08aux agences de l'eau
00:59:09l'intégralité
00:59:10de ces fonds
00:59:11est-ce que vous soutiendrez
00:59:12cet amendement ?
00:59:19Nous avons
00:59:20normalement
00:59:21les interventions
00:59:21sont terminées
00:59:22Monsieur Hoth
00:59:23vous voulez encore intervenir ?
00:59:25Très rapidement
00:59:25alors avant qu'on laisse
00:59:26la parole au rapporteur
00:59:27pour qu'il puisse répondre
00:59:28à l'ensemble
00:59:29des intervenants
00:59:29et des questions
00:59:30je vous laisse la parole
00:59:31pour une minute
00:59:32Merci Monsieur le Président
00:59:33je voulais simplement dire
00:59:34que je partage
00:59:35l'objectif
00:59:37qui consiste
00:59:38à étudier
00:59:40les opportunités
00:59:41de relance
00:59:44du réseau
00:59:45de turbines
00:59:46hydroélectriques
00:59:48sur nos cours d'eau
00:59:49par contre
00:59:50je ne partage pas
00:59:51les méthodes
00:59:52à savoir que
00:59:53pour moi
00:59:54le problème
00:59:54n'est certainement pas
00:59:55l'OFB
00:59:57ou la DDT
00:59:57le problème
00:59:58c'est la lisibilité
01:00:00de la politique
01:00:01de l'eau
01:00:01dans ce pays
01:00:01et il n'y a pas
01:00:03en la matière
01:00:04on peut être performant
01:00:06pour rendre service
01:00:07par exemple
01:00:08à l'agriculture
01:00:09ou à tous les acteurs
01:00:11du territoire
01:00:12qui ont une interaction
01:00:13avec l'eau
01:00:14mais il n'y a pas
01:00:16d'équilibre
01:00:16à trouver
01:00:17entre ces activités
01:00:18humaines
01:00:18et la préservation
01:00:20de la qualité
01:00:21de l'eau
01:00:21la préservation
01:00:23de la qualité
01:00:24de l'eau
01:00:24il faut retrouver
01:00:24de l'efficacité
01:00:26et l'efficacité
01:00:26absolue
01:00:27parce que
01:00:28s'il y a
01:00:29un bien
01:00:30d'intérêt général
01:00:31majeur
01:00:31c'est bien l'eau
01:00:33et tous ceux
01:00:34qui en ont besoin
01:00:35doivent faire en sorte
01:00:36que leur activité
01:00:38ne dégrade pas
01:00:39cette ressource
01:00:40et ça c'est un objectif
01:00:41commun
01:00:41que nous devons
01:00:42poursuivre ensemble
01:00:43merci chèque collègue
01:00:45donc c'était pas une question
01:00:46c'était un débat
01:00:47mais bon
01:00:47maintenant nous avons
01:00:48laissé la réponse
01:00:50aux deux rapporteurs
01:00:51qui vont donc répondre
01:00:52à l'ensemble
01:00:53des intervenants
01:00:53de groupe
01:00:54ainsi que
01:00:55aux cinq questions
01:00:56qui ont été posées
01:00:57je dis bien cinq
01:00:58parce qu'à sixième
01:00:59je sais pas trop
01:01:00non non tout à fait
01:01:01merci monsieur le président
01:01:03écoutez chers collègues
01:01:04je vous propose
01:01:05que nous puissions
01:01:05répondre à peu près
01:01:06dans l'ordre
01:01:07des propos
01:01:08et des questions posées
01:01:09conjointement
01:01:10avec ma collègue
01:01:11concernant le collègue
01:01:14Guybert
01:01:14sur la partie
01:01:16gestion des moulins
01:01:17et la partie hydroélectricité
01:01:18si vous aviez bien lu
01:01:19le rapport
01:01:20il a été rappelé
01:01:21que l'une des remarques
01:01:23qui a été formulée
01:01:24après échange
01:01:25avec l'ensemble
01:01:27des intervenants
01:01:27que ce soit
01:01:28collectivité
01:01:28association
01:01:29de défense
01:01:29des moulins
01:01:30association
01:01:30de producteurs
01:01:31d'hydroélectricité
01:01:32c'est une problématique
01:01:33d'entretien
01:01:34de moulins
01:01:36laissés à l'abandon
01:01:37clairement le vrai sujet
01:01:39il est là
01:01:40et ça
01:01:40c'est un point
01:01:42que nous partageons
01:01:42avec l'ensemble
01:01:43des associations
01:01:44de défense
01:01:45et de représentation
01:01:45l'objectif pour nous
01:01:47n'est pas
01:01:47de démolir
01:01:48l'existant
01:01:49mais d'interroger
01:01:51en échangeant
01:01:52avec les collectivités
01:01:53locales
01:01:54puisqu'elles ont aussi
01:01:55pour moi
01:01:55leur mot à dire
01:01:56sur la destruction
01:01:57de ces différents seuils
01:01:58ou de ces ouvrages
01:01:59en fonction des intérêts
01:02:01économiques
01:02:01écologiques
01:02:02industriels
01:02:03donc encore une fois
01:02:04il est important
01:02:05pour moi
01:02:06et pour nous
01:02:07de remettre
01:02:07la collectivité locale
01:02:09au centre
01:02:10de cette décision
01:02:10et donc concrètement
01:02:12les problématiques
01:02:13que nous avons pu constater
01:02:14c'est que
01:02:15dès lors
01:02:15qu'un ancien moulin
01:02:17est totalement
01:02:18abandonné
01:02:19depuis des dizaines
01:02:20cinquantaines
01:02:21centaines d'années
01:02:22la question
01:02:23doit se poser
01:02:25de sa destruction
01:02:25ou en tout cas
01:02:26d'une prise en charge
01:02:28soit par les ayants droit
01:02:30soit par la collectivité
01:02:32qui aura
01:02:32le dernier mot
01:02:33soit sur son entretien
01:02:36puisque
01:02:36ce défaut d'entretien
01:02:39crée malheureusement
01:02:41un certain nombre
01:02:42de déconvenus
01:02:43tant sur la circulation
01:02:45libre de l'eau
01:02:45la qualité de celle-ci
01:02:47mais également
01:02:47la préservation
01:02:49des espèces
01:02:50donc si vous aviez lu
01:02:52ce rapport
01:02:52voilà
01:02:53ce point-là
01:02:54a été clairement
01:02:55mis en avant
01:02:56et l'objectif
01:02:57encore une fois
01:02:57est de ne pas opposer
01:02:59l'ensemble des usages
01:03:01mais bien d'avoir
01:03:02une réflexion globale
01:03:04sur l'ensemble
01:03:05des utilisateurs
01:03:06qu'ils soient
01:03:06industriels
01:03:08économiques
01:03:09enfin industriels
01:03:09pardon
01:03:10touristiques
01:03:11agricoles
01:03:12et autres
01:03:13tu veux compléter
01:03:14oui si je peux me permettre
01:03:20donc on a rencontré
01:03:21quand même
01:03:21sur le terrain
01:03:21pas mal d'acteurs
01:03:22et notamment
01:03:23de familles
01:03:23qui voulaient
01:03:24réhabiliter
01:03:24certains moulins
01:03:25alors certains moulins
01:03:27qui sont en bon état
01:03:29pourraient faire
01:03:29l'objet de réhabilitation
01:03:31et de remise en fonctionnement
01:03:32donc ça ça fonctionne
01:03:33mais on s'aperçoit aussi
01:03:34que c'est souvent à perte
01:03:35il n'y a pas de rentabilité
01:03:36sur ce type de réseau
01:03:37de production d'électricité
01:03:40donc ça il faut bien
01:03:41le comprendre
01:03:41la plupart des seuils
01:03:43il faut comprendre aussi
01:03:44que c'est un obstacle
01:03:45à l'écoulement des sédiments
01:03:46et notamment
01:03:48à la faune piscicole
01:03:49donc il faut prendre ça
01:03:51vraiment en compte
01:03:51et il faut trouver
01:03:52cet équilibre
01:03:53entre des moulins
01:03:55qui peuvent persister
01:03:56et d'autres
01:03:57qu'il va falloir abandonner
01:03:58et détruire
01:03:59pour arraser
01:04:00pour permettre
01:04:01à cet écoulement
01:04:02des sédiments
01:04:02et cette faune piscicole
01:04:04qui comme vous l'avez
01:04:05peut-être lu dans le rapport
01:04:06disparaît
01:04:07disparaît
01:04:09pour compléter également
01:04:12sur la partie
01:04:13déperdition en eau potable
01:04:14vous évoquiez
01:04:15que un quart
01:04:17de la déperdition
01:04:18en eau potable
01:04:19vient d'un défaut
01:04:19d'entretien des réseaux
01:04:20alors clairement
01:04:22ce sujet là
01:04:22a été évoqué
01:04:24dans le cadre
01:04:24de notre mission
01:04:26mais les sujets
01:04:27sont tellement vastes
01:04:28que ce point spécifique
01:04:30mériterait
01:04:31une mission spécifique
01:04:32concrètement
01:04:33mais la question
01:04:35qui a été évoquée
01:04:35avec l'ensemble
01:04:36des collectivités locales
01:04:37à l'instar
01:04:39des syndicats départementaux
01:04:40d'électricité
01:04:41la question
01:04:42peut et doit se poser
01:04:43demain
01:04:44sur la création
01:04:45de syndicats départementaux
01:04:46de gestion de l'eau
01:04:47permettant
01:04:48de définir
01:04:49une politique commune
01:04:50territoriale
01:04:50tant sur l'entretien
01:04:51des infrastructures
01:04:53que sur la bonne répartition
01:04:55et la création
01:04:57d'interconnexion
01:04:58de ces réseaux
01:04:58sur les territoires donnés
01:04:59parce que
01:05:00comme à chaque été
01:05:01nous rendons compte
01:05:02qu'un certain nombre
01:05:03de nos territoires
01:05:04ayant des nappes de surface
01:05:06rencontre des difficultés
01:05:08d'accès à l'eau potable
01:05:09sans interconnexion
01:05:11et sans structuration
01:05:12départementale
01:05:13de ces réseaux
01:05:14d'alimentation
01:05:15nous serons amenés
01:05:17à rencontrer
01:05:18des problématiques
01:05:19d'approvisionnement
01:05:19donc ça fait partie
01:05:20des sujets
01:05:20qui ont été évoqués
01:05:21mais qui mériteraient
01:05:22de toute façon
01:05:22une mission spécifique
01:05:24donc il y a eu
01:05:35des questions aussi
01:05:36sur les priorités
01:05:37pour améliorer
01:05:38la gouvernance
01:05:38si vous avez lu
01:05:42le rapport aussi
01:05:42donc on propose
01:05:44nous que les sages
01:05:44deviennent obligatoires
01:05:45sur
01:05:45vous avez vu
01:05:47que moins de la moitié
01:05:48du territoire
01:05:49est couvert par les sages
01:05:50et c'est vraiment là
01:05:51le lieu des décisions
01:05:52et des gouvernances
01:05:53notamment avec
01:05:54la commission locale
01:05:56de l'eau
01:05:56qui permettent
01:05:57de prendre des décisions
01:05:58il y a un autre point
01:05:59aussi qui a été mis
01:06:01dans le rapport
01:06:01c'est les PTGE
01:06:02donc ces projets
01:06:04de territoire
01:06:04qui vont permettre
01:06:05justement de répartir
01:06:06la ressource en eau
01:06:07avec les études UMUC
01:06:09donc c'est rarement évoqué
01:06:10ces études UMUC
01:06:12mais elles sont essentielles
01:06:13justement pour
01:06:14répartir les volumes
01:06:16prélevables
01:06:16entre tous les usages
01:06:17et réduire de 10%
01:06:19nos prélèvements
01:06:20ça va devenir
01:06:21assez urgent
01:06:22donc ça c'est
01:06:23quelque chose
01:06:24qu'il va falloir
01:06:24peut-être rendre
01:06:25obligatoire
01:06:26à travers la loi
01:06:27sur tous les sages
01:06:28pour permettre
01:06:29justement
01:06:29de trouver l'équilibre
01:06:30entre tous les usages
01:06:31Oui alors on avait
01:06:40une question aussi
01:06:40c'était comment lutter
01:06:41contre les lobbies
01:06:42et bien la réponse
01:06:45elle est aussi
01:06:45au niveau des sages
01:06:46et de toutes ces instances
01:06:48qui vont permettre
01:06:48de coopérer
01:06:50entre tous les acteurs
01:06:51et notamment
01:06:52sur les clés
01:06:53donc on a bien
01:06:54on sait bien
01:06:54les personnes auditionnées
01:06:57nous ont bien mentionné
01:06:58cet esprit
01:06:59de double casquette
01:06:59notamment les élus
01:07:01qui sont aussi agriculteurs
01:07:02et qui viennent
01:07:03compléter un peu
01:07:04le groupe des agriculteurs
01:07:06donc ça c'est quelque chose
01:07:07qu'il nous faut résoudre
01:07:08pour essayer de trouver
01:07:09un équilibre
01:07:10et une répartition
01:07:10entre tous les acteurs
01:07:12qui soient beaucoup plus justes
01:07:14et permettre
01:07:14d'amoindrir un peu
01:07:16tous ces lobbies
01:07:16qui tendent
01:07:17à vouloir s'accaparer
01:07:19un certain nombre
01:07:19de ressources
01:07:20Et pour compléter
01:07:23l'objectif
01:07:24dans cette étude
01:07:25encore une fois
01:07:26ce n'était pas
01:07:27de stigmatiser
01:07:28l'agriculture
01:07:29et qu'au niveau
01:07:30de ces doubles casquettes
01:07:31nous avons également
01:07:32le cas au niveau
01:07:33de l'industrie
01:07:33au niveau des associations
01:07:35de représentants usagers
01:07:36l'objectif concrètement
01:07:37c'est d'avoir
01:07:38beaucoup plus de transparence
01:07:39sur le profil
01:07:40des participants
01:07:41et de s'assurer
01:07:42un équilibre
01:07:42clair et objectif
01:07:44afin que les décisions
01:07:45qui soient prises
01:07:46soient prises
01:07:47en pleine conscience
01:07:49des problématiques
01:07:50territoriales
01:07:51auxquelles
01:07:52nos élus
01:07:53font face
01:07:54On a une question
01:07:58également
01:07:59sur la dissociation
01:08:01des volets
01:08:02que ce soit
01:08:02la gestion
01:08:03de l'eau potable
01:08:04du pompage
01:08:05et de la situation
01:08:06complexe
01:08:07au niveau
01:08:08administratif
01:08:09Alors
01:08:11encore une fois
01:08:12le sujet
01:08:13est relativement
01:08:15vaste
01:08:15comme vous le savez
01:08:16nous avons
01:08:17simplement voulu
01:08:18faire un focus
01:08:18sur la restauration
01:08:20et l'entretien
01:08:21de ces cours d'eau
01:08:21l'ensemble des sujets
01:08:23évoqués
01:08:24par notre collègue
01:08:24Chicholi
01:08:25n'ont pas pu
01:08:27être intégrés
01:08:29dans cette mission
01:08:30Sachez néanmoins
01:08:32que nous attendons
01:08:34les conclusions
01:08:35du rapport
01:08:35de mission
01:08:35de nos collègues
01:08:36Brard et Amar
01:08:37justement
01:08:37qui a été évoqué
01:08:39tout à l'heure
01:08:39et donc qui pourront
01:08:40apporter un certain
01:08:41nombre de réponses
01:08:42à votre demande
01:08:42Au sujet
01:08:54de la stratification
01:08:55des normes
01:08:56donc ça
01:08:56ça est évoqué
01:08:57notamment avec
01:08:57l'OFB
01:08:58donc effectivement
01:08:58il y a un travail
01:08:59à faire
01:09:00et j'espère
01:09:01que ce travail
01:09:01va pouvoir être
01:09:02transpartisan
01:09:03pour qu'on essaie
01:09:04de trouver un équilibre
01:09:05là encore
01:09:06pour permettre
01:09:06à tout le monde
01:09:07de restaurer
01:09:08correctement
01:09:08les cours d'eau
01:09:09et in fine
01:09:10d'avoir une eau de potable
01:09:11à moindre coût
01:09:12et de qualité
01:09:13donc ça on le répète
01:09:13j'espère qu'on va pouvoir
01:09:14travailler tous ensemble
01:09:15Et nous voulons également
01:09:19donner aux collectivités
01:09:20plus de moyens
01:09:21avec le droit de préemption
01:09:22et en permettant également
01:09:23la reconduction automatique
01:09:24des déclarations
01:09:25d'intérêt général
01:09:25donc c'est un sujet
01:09:26également qui a été
01:09:27évoqué
01:09:28pendant cette mission
01:09:30Il y avait une question
01:09:42sur la proposition de loi
01:09:43du coup j'enchaîne
01:09:44sur une proposition
01:09:46de loi
01:09:46qu'on va écrire
01:09:47et j'espère qu'elle pourra
01:09:48aussi être transpartisane
01:09:50comme je suis écologiste
01:09:51j'espère pouvoir aussi
01:09:53la mettre dans la niche
01:09:53pour qu'on entraîne
01:09:55pour qu'on engage
01:09:56réellement les travaux
01:09:56le plus rapidement possible
01:09:58et j'espère qu'on aura
01:09:59le soutien de tout le monde
01:10:00pour pouvoir faire passer
01:10:01un certain nombre
01:10:02de choses
01:10:02comme la sobriété hydrique
01:10:04mais pas que
01:10:04rendre le HAMUC
01:10:06obligatoire sur les sages
01:10:07enfin pas mal de choses
01:10:09à mettre en jeu
01:10:10et en cours
01:10:11et ça j'aimerais
01:10:12qu'on fasse le travail
01:10:13tous ensemble
01:10:13et qu'il soit transpartisan
01:10:14Merci
01:10:15Concernant la question
01:10:20de notre collègue
01:10:21Hubert Roth du Modem
01:10:23donc concrètement
01:10:24la clé
01:10:27de la réussite
01:10:28sur la bonne gestion
01:10:30de ces interactions
01:10:31et l'augmentation
01:10:32des moyens
01:10:32ça passera tout d'abord
01:10:33par une généralisation
01:10:34des sages
01:10:35voilà
01:10:35ça c'est une des recommandations
01:10:36de la mission
01:10:37pour moi
01:10:38enfin pour nous en tout cas
01:10:39ce sera l'une des clés
01:10:41de réussite
01:10:42de la bonne gestion
01:10:44de la ressource en eau
01:10:45Moi j'enchaîne
01:10:48sur l'autre priorité
01:10:50c'est l'accession
01:10:51au foncier
01:10:51donc ça c'est primordial
01:10:53pour qu'on puisse
01:10:54pouvoir restaurer
01:10:55les cours d'eau
01:10:55en masse
01:10:56ce qu'il faut savoir
01:10:57c'est que les agents
01:10:58sur le terrain
01:10:58les collectivités
01:10:59les élus
01:11:00qui ont commencé
01:11:00à avoir des opportunités
01:11:03pour restaurer
01:11:03par tronçon
01:11:04ces cours d'eau
01:11:05sont extrêmement motivés
01:11:07ils n'attendent plus
01:11:08que nous
01:11:08pour pouvoir
01:11:09permettre cette restauration
01:11:11à travers
01:11:11la réglementation
01:11:13la loi
01:11:14mais aussi
01:11:14les financements
01:11:15donc on proposait
01:11:16500 millions
01:11:16d'euros par an
01:11:17pour commencer
01:11:18à engager
01:11:18la massification
01:11:19de cette restauration
01:11:21des cours d'eau
01:11:21donc c'est très important
01:11:22aussi qu'on prenne en compte
01:11:23l'accès au foncier
01:11:24et ça moi je le fais
01:11:26à travers une proposition
01:11:28de loi
01:11:28qui est à l'initiative
01:11:29de cette mission
01:11:30d'information
01:11:31l'idée c'était
01:11:32de créer un conservatoire
01:11:33donc des rivières
01:11:34et des espaces
01:11:34rivulaires
01:11:35comme on a vu
01:11:36qu'aujourd'hui
01:11:36la crise fait que
01:11:37on ne peut pas créer
01:11:38un nouvel opérateur
01:11:38je propose
01:11:40avec mon collègue
01:11:40Frédéric Certain
01:11:41d'étendre
01:11:42les prérogatives
01:11:43du conservatoire
01:11:44du littoral
01:11:45au cours d'eau
01:11:46pour essayer
01:11:46d'accéder plus rapidement
01:11:48au foncier
01:11:49Pour répondre
01:11:51à la question
01:11:52de notre collègue
01:11:53Feigné
01:11:54sur les objectifs
01:11:55de sobriété
01:11:56l'une de nos préconisations
01:11:59est de pouvoir partir
01:11:59des projections faites
01:12:00par l'étude
01:12:01Explore 2
01:12:01dans chaque bassin
01:12:02et laisser ainsi
01:12:03le comité de bassin
01:12:04trouver lui-même
01:12:05les solutions
01:12:05encore une fois
01:12:06l'objectif
01:12:07ce n'est pas
01:12:08que ce soit l'Etat
01:12:09qui décide
01:12:10pour les territoires
01:12:10mais bien
01:12:11les territoires
01:12:12qui prennent
01:12:14pleinement
01:12:14en possession
01:12:15leurs problématiques
01:12:17et qu'ils soient
01:12:18bien entendu
01:12:18accompagnés
01:12:19par les services
01:12:19de l'Etat
01:12:20Et pour compléter
01:12:23Explore 2
01:12:24c'est un temps
01:12:25précis
01:12:26maintenant
01:12:26mais il faut comprendre
01:12:27qu'avec le changement
01:12:28climatique
01:12:29ça change tout le temps
01:12:29donc on a aussi
01:12:30les scénarios
01:12:31qui évoluent
01:12:31et on a bien vu
01:12:32que nos scénarios
01:12:33actuels
01:12:34dépassent un peu
01:12:35nos peurs
01:12:36et il va falloir
01:12:37aller au-delà
01:12:37de tout ça
01:12:38pour rendre les choses
01:12:38aussi positives
01:12:39ça c'est très important
01:12:40parce que si on veut
01:12:41massifier les cours d'eau
01:12:42il va falloir
01:12:43créer une émulation
01:12:43entre tous les acteurs
01:12:45de terrain
01:12:45pour s'engager
01:12:47vers cette restauration
01:12:48au-delà des objectifs
01:12:50qu'on n'a pas réussi
01:12:51à atteindre
01:12:51et ça c'est vraiment
01:12:52très important
01:12:53Le plafond mordant
01:13:09je pense qu'on est
01:13:10beaucoup à proposer
01:13:11de le lever
01:13:12et de le supprimer
01:13:13complètement
01:13:14donc on n'a pas réussi
01:13:15à le faire l'année dernière
01:13:15mais là peut-être
01:13:16que tout le monde
01:13:16est prêt pour qu'en force
01:13:18on arrive enfin
01:13:19à lever ce plafond
01:13:20normand
01:13:20pardon
01:13:21mordant
01:13:23oui
01:13:25est-ce que Gabriel
01:13:27peut poser une question
01:13:29alors
01:13:30est-ce que vous avez eu
01:13:31le temps d'évoquer
01:13:32des pistes
01:13:33pardon
01:13:34est-ce que vous avez eu
01:13:34le temps d'évoquer
01:13:35des pistes
01:13:36excusez-moi
01:13:37j'ai pas pu lire
01:13:38l'intégralité du rapport
01:13:39à temps
01:13:39sur la destruction
01:13:41des pifaces
01:13:42j'ai entendu
01:13:43mon collègue
01:13:44brard parler
01:13:44des bouts
01:13:46d'épuration
01:13:46on a le problème
01:13:48des macérats
01:13:48rejetés dans la nature
01:13:49après potabilisation
01:13:51donc c'est sans fin
01:13:53cette histoire
01:13:53avec les pifaces
01:13:54donc est-ce que
01:13:55vous commencez
01:13:56à sentir
01:13:57que des choses émergent
01:13:58alors attendez
01:13:59mes chers collègues
01:14:00parce qu'on va
01:14:00un peu organiser
01:14:01les choses
01:14:01quand même
01:14:02on ne prend pas la parole
01:14:03comme ça
01:14:03il y a un président
01:14:04je suis désolé pour vous
01:14:06ce que je vous propose
01:14:07parce qu'effectivement
01:14:08nous avons
01:14:09nous avons un peu de temps
01:14:11nous ne sommes pas trop nombreux
01:14:12s'il y a des interventions
01:14:13éventuelles
01:14:16suite aux propos
01:14:17et aux réponses
01:14:18des rapporteurs
01:14:20bien sûr
01:14:20je vous propose
01:14:21de pouvoir intervenir
01:14:23je vous demande quand même
01:14:24un minima
01:14:24de lever la main
01:14:25de ne pas prendre la parole
01:14:26comme ça
01:14:26et d'attendre
01:14:27qu'il faut une organisation
01:14:29et la bonne gestion
01:14:29de la séance
01:14:30je vous remercie
01:14:31donc je crois
01:14:32qu'il y avait Jean-Michel Brard
01:14:33qui avait aussi levé la main
01:14:34qui voulait intervenir
01:14:35c'est d'être court
01:14:37de vos interventions
01:14:37Juste intervenir
01:14:39sur le sujet
01:14:39du plafond Mordant
01:14:40sujet qui est essentiel
01:14:42aujourd'hui
01:14:42le citoyen
01:14:45paye des taxes
01:14:46fléchées vers
01:14:47l'agence de l'eau
01:14:48et le financement
01:14:50de l'Etat
01:14:50applique le plafond Mordant
01:14:54ce qui est
01:14:55pour moi scandaleux
01:14:56et aujourd'hui
01:14:57sur la gestion de l'eau
01:14:58il y a à la fois
01:14:58l'ensemble
01:14:59du petit cycle
01:15:00du grand cycle
01:15:01ce plafond Mordant
01:15:01il manque dans nos agences de l'eau
01:15:03et donc je sais
01:15:04qu'il y a des amendements
01:15:04en cours sur le PLF
01:15:06il faut vraiment
01:15:07que notre commission
01:15:08se mobilise
01:15:09parce que
01:15:09le secteur de l'eau
01:15:11et l'ensemble
01:15:11de la gestion de l'eau
01:15:12encore une fois
01:15:13les eaux brutes
01:15:14les eaux usées
01:15:14et les eaux potables
01:15:15tout ça
01:15:16on a besoin
01:15:17de ces
01:15:1780 millions d'euros
01:15:18pour les agences de l'eau
01:15:20donc il faut vraiment
01:15:21assister sur cette volonté
01:15:22merci
01:15:25nous avons aussi
01:15:26Julien Guibert
01:15:27qui voulait intervenir
01:15:28et ensuite
01:15:29Pierre-Henri Carbonelle
01:15:31je demande d'être court
01:15:32effectivement
01:15:33de respecter
01:15:33le délai des nuits
01:15:34merci
01:15:34merci monsieur le président
01:15:35oui tout à fait
01:15:36tout à l'heure
01:15:36dans la discussion générale
01:15:37j'avais abordé un sujet
01:15:38où je n'ai pas eu la réponse
01:15:39concernant la restauration
01:15:41et l'entretien
01:15:41des cours d'eau
01:15:42de la répicile
01:15:43et des lits de rivière
01:15:43puisqu'on le sait
01:15:44une des grandes difficultés
01:15:45dans la ruralité
01:15:46c'est de pouvoir
01:15:47avoir cet entretien
01:15:49des cours d'eau
01:15:49et on le sait
01:15:50il existe des fonds
01:15:51notamment via les agences de l'eau
01:15:52pour la restauration
01:15:52des cours d'eau
01:15:53et notamment des répiciles
01:15:54l'enlèvement des embâcles
01:15:55faire du génie végétal
01:15:56etc
01:15:56sauf que la réalité
01:15:58c'est qu'une fois
01:15:58que les travaux sont faits
01:15:59il n'y a pas de suivi
01:15:59dans le temps
01:16:00il n'y a pas de fonds
01:16:01pour aider les collectivités
01:16:02les propriétaires
01:16:03à entretenir ces cours d'eau
01:16:05et donc bien souvent
01:16:05on laisse se refermer
01:16:07les milieux
01:16:08pendant 20, 30 ans
01:16:0940 ans
01:16:10avant de relancer
01:16:10une tranche de restauration
01:16:12et il serait vraiment important
01:16:13qu'il y ait peut-être
01:16:14cette prise en compte
01:16:15d'entretien
01:16:16et de suivi dans le temps
01:16:17de la restauration
01:16:19des cours d'eau
01:16:19et c'est vraiment primordial
01:16:21parce qu'on voit ces milieux
01:16:21qui se referment
01:16:22après les mises en travaux
01:16:23et notamment par exemple
01:16:24les systèmes de lutte
01:16:27contre l'érosion
01:16:28de génie végétal
01:16:29qui s'étouffent
01:16:31ou qui sont plus efficaces
01:16:32avec le temps
01:16:33il y a tout un tas de sujets
01:16:34qui mériteraient
01:16:35d'être peut-être brossés
01:16:37Merci
01:16:37alors avant de céder la parole
01:16:39à monsieur Carbonell
01:16:40nous avons donc
01:16:41madame Ozen
01:16:42qui voulait
01:16:43pouvoir intervenir immédiatement
01:16:44oui pardon
01:16:45donc ça c'est des sujets
01:16:46qui ont été abordés
01:16:47avec les acteurs de terrain
01:16:48ça on l'a vraiment vu
01:16:50tout n'est pas forcément
01:16:52retranscrit dans le rapport
01:16:53parce qu'autrement
01:16:53il ferait mille pages
01:16:54mais ça a été abordé
01:16:56notamment à travers
01:16:57les déclarations
01:16:58d'intérêt général
01:16:59donc il y a
01:16:59une certaine mesure
01:17:01à mettre aussi en place
01:17:02donc ça ça fera aussi
01:17:03l'objet peut-être
01:17:04si on a le temps
01:17:05de le mettre dans un projet
01:17:06d'une proposition de loi
01:17:07en fait
01:17:07donc ça c'est quelque chose
01:17:09qui a été étudié
01:17:10de notre côté aussi
01:17:11permettre la restauration
01:17:13donc
01:17:14notamment vous parlez
01:17:16de l'entretien des embâcles
01:17:17donc ça c'est quelque chose
01:17:18qui se fait facilement
01:17:19et effectivement
01:17:20on a vu avec certains syndicats
01:17:22et agents
01:17:22qu'il y avait un non suivi
01:17:24mais après la restauration
01:17:25donc ça c'est des choses
01:17:26qu'il faut qu'on arrive
01:17:28à résoudre aussi
01:17:28donc ça c'est en cours
01:17:30pour nous
01:17:30donc j'espère que vous pourrez
01:17:32travailler aussi
01:17:33sur ce sujet là
01:17:33très bien
01:17:40j'ai laissé donc la parole
01:17:41à monsieur Carbonelle
01:17:43du groupe UDR
01:17:44qui voulait intervenir
01:17:45oui merci monsieur le président
01:17:46je voulais intervenir
01:17:48parce que vous parlez
01:17:49de restauration des cours d'eau
01:17:50comme une vérité générale
01:17:52et acquise
01:17:52dans la conscience collective
01:17:54mais nous n'avons peut-être
01:17:56pas tous la même vision
01:17:57de la restauration des cours d'eau
01:17:58parce qu'on voit
01:17:59notamment dans la circonscription
01:18:01quand il y a eu des événements climatiques
01:18:04assez conséquents
01:18:05on est tous victimes
01:18:06d'inondations
01:18:07parce qu'on n'entretient pas
01:18:08les cours d'eau
01:18:08et aujourd'hui
01:18:09est-ce que
01:18:10notre travail
01:18:11ne serait pas peut-être
01:18:12de simplifier
01:18:13un peu tout l'administratif
01:18:15pour que les riverains
01:18:16et agriculteurs
01:18:17de tous ces cours d'eau
01:18:18puissent intervenir
01:18:20plus facilement
01:18:21nos aïeux le faisaient
01:18:22en bonne intelligence
01:18:24et aujourd'hui
01:18:25on se retrouve
01:18:26notamment avec les embâcles
01:18:27et avec tous les événements
01:18:28climatiques
01:18:28qui sont de plus en plus réguliers
01:18:30à des inondations
01:18:31qui sont simplement
01:18:32dues au fait
01:18:33que l'eau ne s'évacue pas
01:18:34car les riverains
01:18:36n'osent plus
01:18:37de peur
01:18:38d'amende d'OFB
01:18:41de peur de représailles
01:18:42sur la PAC
01:18:43de peur de contrôle administratif
01:18:45n'osent plus intervenir
01:18:46pour l'entretien
01:18:47simple
01:18:48des cours d'eau
01:18:49merci
01:18:51oui donc ça c'est bien évidemment
01:18:54des choses aussi
01:18:54qu'on a vu avec les acteurs
01:18:55de terrain
01:18:56les riverains
01:18:57etc
01:18:57les collectivités aussi
01:18:59locales
01:19:01il ne faut pas avoir peur
01:19:02de l'OFB
01:19:03ils sont là aussi
01:19:03pour conseiller
01:19:04donc il faut prendre
01:19:04les devants
01:19:05et il faut beaucoup de moyens
01:19:06aussi à l'ADDT
01:19:07justement pour ce devoir
01:19:09de conseil
01:19:09donc c'est important
01:19:10que les riverains
01:19:12n'aient pas peur
01:19:13d'aller voir la préfecture
01:19:14n'aient pas peur
01:19:15d'aller voir l'OFB
01:19:16pour essayer de comprendre
01:19:17ce qu'ils sont en droit
01:19:18de faire et comment on peut
01:19:19trouver des solutions
01:19:20pour travailler tous ensemble
01:19:21et pour compléter ces propos
01:19:24ce qui est sûr
01:19:25c'est que
01:19:26clairement d'un point de vue
01:19:27administratif
01:19:28il y a énormément
01:19:28de simplifications à apporter
01:19:30on l'a évoqué
01:19:31avec les collectivités locales
01:19:32qui s'arrachent les cheveux
01:19:34parce qu'elles
01:19:34recueillent les demandes
01:19:35de nos concitoyens
01:19:36doivent travailler derrière
01:19:38avec les représentants
01:19:39de l'Etat
01:19:39donc clairement oui
01:19:41il y a des simplifications
01:19:42à apporter
01:19:42les collectivités
01:19:44sont demandeuses
01:19:45sur le sujet
01:19:45je pense que ça pourra
01:19:46faire l'objet
01:19:47d'un certain nombre
01:19:47de propositions
01:19:49ou de propositions
01:19:50de lois
01:19:50ou d'amendements
01:19:51dans les mois à venir
01:19:52en tout cas
01:19:53sur ce sujet
01:19:53alors il y a
01:19:56monsieur Imbert
01:19:57qui voulait intervenir
01:19:58encore
01:19:58juste avant de parler
01:20:00sur ce sujet là
01:20:01pour votre information
01:20:02sur les textes
01:20:03d'adus
01:20:04que nous avons voté
01:20:05nous avons voté
01:20:06des simplifications
01:20:07notamment
01:20:07dans l'aménagement
01:20:09des risques
01:20:09d'inondation
01:20:11et comme j'étais rapporteur
01:20:13aussi sur la partie budgétaire
01:20:14pour la partie
01:20:14prévention des risques
01:20:15un point souligné
01:20:17important
01:20:18notamment sur le retard
01:20:19et la mise en oeuvre
01:20:20des travaux
01:20:21c'est le terrain
01:20:23d'entente
01:20:24entre les élus locaux
01:20:25eux-mêmes
01:20:26au sein
01:20:26notamment
01:20:27des dispositifs
01:20:29locaux
01:20:30qui font que ça retarde
01:20:31donc c'est là
01:20:32où des fois ça bloque
01:20:33puisqu'effectivement
01:20:34il y a des choix à faire
01:20:35qui sont des fois
01:20:35des choix compliqués
01:20:37voilà
01:20:37je vais laisser
01:20:38la parole
01:20:39pour une dernière intervention
01:20:40à monsieur Imbert
01:20:41oui merci monsieur le président
01:20:44alors moi je voulais revenir
01:20:45rapidement sur le plafond
01:20:48des agences de l'eau
01:20:48parce que certains
01:20:49en ont parlé
01:20:49certains ont proposé
01:20:50aussi un amendement
01:20:53qui vise à faire en sorte
01:20:55qu'il n'y ait pas une partie
01:20:56de ce qui est perçu
01:20:58en termes de redevance
01:20:59par l'agence de l'eau
01:21:00qui soit redistribué
01:21:01dans le budget général
01:21:02de l'état
01:21:03or j'avais déposé
01:21:04ce même amendement
01:21:04l'année dernière
01:21:05et c'est été jugé irrecevable
01:21:06parce que ça crée une charge
01:21:08dans le cadre
01:21:09de l'article 40
01:21:10et c'est ça aussi
01:21:11toute la problématique
01:21:12c'est que l'eau doit financer l'eau
01:21:13et le problème aujourd'hui
01:21:15c'est que la totalité
01:21:17de ce qui devrait aller
01:21:18à l'agence de l'eau
01:21:19n'y va pas
01:21:19et que derrière
01:21:20on a des besoins
01:21:21en termes de financement
01:21:22je pense notamment
01:21:23à l'assainissement non collectif
01:21:24dont a parlé aussi
01:21:25mon collègue Julien Guibert
01:21:27et aujourd'hui
01:21:28c'est des personnes
01:21:29notamment des retraités
01:21:30qui se prennent des amendes
01:21:31par les spanks
01:21:32dans nos territoires
01:21:34alors qu'ils n'ont pas
01:21:35les moyens
01:21:35de mettre 15 000 euros
01:21:36dans une nouvelle installation
01:21:38et les agences de l'eau
01:21:38ne naîtent pas suffisamment
01:21:40là aussi
01:21:40c'est une vraie problématique
01:21:42donc comme ça a été évoqué
01:21:48il est clair
01:21:49qu'on a une problématique
01:21:51justement
01:21:51sur cette ponction
01:21:52dans les agences de l'eau
01:21:53au bénéfice
01:21:55du budget de l'État
01:21:55donc concrètement
01:21:56ces plafonds mordants
01:21:58peuvent être supprimés
01:21:59par amendement
01:22:00à partir du moment
01:22:01où on est en capacité
01:22:02d'engager un double gage
01:22:03voilà
01:22:04pour éviter ainsi
01:22:05d'être retoqué
01:22:06par article 40
01:22:07très bien
01:22:11merci
01:22:12alors
01:22:12j'ai deux demandes
01:22:15encore de prise de parole
01:22:17où j'avais dit
01:22:18que c'était les dernières
01:22:19maintenant
01:22:19je veux bien
01:22:21mais il faut que ce soit
01:22:21très très court
01:22:22non ?
01:22:24c'est bon ?
01:22:25ah c'est la question
01:22:26de tout à l'heure
01:22:26bon alors
01:22:27c'était
01:22:27ah mais madame la rapporteure
01:22:29je vous permets
01:22:30de prendre la parole
01:22:31oui
01:22:34alors je voulais juste
01:22:35rappeler une chose aussi
01:22:36c'est que dans le rapport
01:22:37on a mis aussi
01:22:39qu'il fallait bien sensibiliser
01:22:40les élus
01:22:41sur le terrain
01:22:42parce que certains élus
01:22:43sont aussi réticents
01:22:44parfois à s'engager
01:22:45dans des travaux
01:22:46donc on a parlé
01:22:48de concertation
01:22:49avec les habitants
01:22:51les élus
01:22:51et aussi
01:22:52de rendre
01:22:54les choses
01:22:55qui ont été faites
01:22:55sur le terrain
01:22:56les succès
01:22:57sur le terrain
01:22:57il faut pouvoir
01:22:58avoir
01:22:59les mettre en évidence
01:23:00nationalement
01:23:01pour créer cette émulation
01:23:02entre eux
01:23:03donc il y a un frein
01:23:04parfois qui vient
01:23:05des collectivités
01:23:05et ces freins là
01:23:06il va falloir les lever aussi
01:23:08merci
01:23:10alors on me fait part
01:23:11que madame Riotto
01:23:12n'avait pas eu sa réponse
01:23:13à sa question
01:23:15sur les
01:23:15sur les sages
01:23:20pardon
01:23:25oui alors ça
01:23:25on en revient
01:23:26on en revient toujours
01:23:27à ces instances
01:23:27qui existent
01:23:28mais qui sont pas
01:23:29sur tout le territoire
01:23:30ce sont les sages
01:23:31en fait
01:23:31les schémas d'aménagement
01:23:32et de la gestion
01:23:34de l'eau
01:23:34c'est là où vraiment
01:23:35est le moteur
01:23:36pour engager
01:23:37toutes
01:23:38toutes
01:23:39pardon
01:23:40engager en vraiment
01:23:41cette concertation
01:23:42entre les acteurs
01:23:43de l'état
01:23:44et les acteurs
01:23:44sur le terrain
01:23:45c'est ici
01:23:46et je rappelle
01:23:47des études
01:23:48c'est une question
01:23:50de gouvernance
01:23:51oui mais
01:23:51elle existe
01:23:53mais elle est pas
01:23:53encore partout
01:23:54sur le territoire
01:23:55donc il faut
01:23:55les mettre en oeuvre
01:23:56partout
01:23:57sur tous les bassins
01:23:59versants
01:23:59en fait
01:24:00il va falloir mettre
01:24:00les sages
01:24:01sur tous les bassins
01:24:01versants
01:24:02et il faudra aussi
01:24:03essayer de rendre
01:24:05un peu plus obligatoires
01:24:06les études
01:24:07HUMC
01:24:08qui là vont permettre
01:24:10aussi de régler
01:24:11certains partages
01:24:11très bien
01:24:16écoutez mes chers collègues
01:24:18nous arrivons donc au bout
01:24:19de cette présentation
01:24:20des réponses
01:24:21en tout cas on voit
01:24:22que c'est des sujets
01:24:22qui
01:24:23ah
01:24:26encore une réponse
01:24:27qui est attendue
01:24:28chers collègues
01:24:30bon pour la dernière
01:24:30plus de paroles
01:24:31je viens d'accepter
01:24:32mais c'est la dernière
01:24:32non ça on l'a pas évoqué
01:24:53alors toutes les pollutions
01:24:53ont été évoquées
01:24:54mais on n'est pas allé
01:24:55au fond des choses
01:24:56parce que sachant aussi
01:24:57qu'il y a des missions
01:24:57qui sont en cours
01:24:58notamment sur l'épiface
01:24:59des divers groupes
01:25:01politiques
01:25:01écologistes
01:25:02mais ça c'est vraiment
01:25:03quelque chose à faire
01:25:04et notamment parler
01:25:05de cette notion
01:25:06de pollueur-payeur
01:25:07oui oui non
01:25:09on peut pas
01:25:10voilà on s'est axé
01:25:12sur la restauration
01:25:12des cours d'eau
01:25:13et donc il y a des sujets
01:25:14plus spécifiques
01:25:15qu'il va falloir
01:25:15qu'on travaille aussi
01:25:16ensemble en parallèle
01:25:17très bien
01:25:20merci mes chers collègues
01:25:21donc en tout cas
01:25:22merci pour
01:25:22pour cette présentation
01:25:24ce rapport
01:25:24et
01:25:25on va passer maintenant
01:25:27au vote
01:25:28je souligne en tout cas
01:25:29l'intérêt partagé
01:25:30en tout cas
01:25:31pour le sujet
01:25:31de l'eau
01:25:32on peut aller
01:25:33beaucoup plus loin
01:25:33il y a le sujet
01:25:34des nappes d'eau aussi
01:25:34c'est vrai que
01:25:36ça a été évoqué tout à l'heure
01:25:37par le député Hubert Roth
01:25:38mais en Alsace
01:25:39nous sommes assez avancés
01:25:40notamment sur des outils
01:25:41de surveillance en direct
01:25:42des nappes d'eau
01:25:43qui est accessible
01:25:44par tout le monde
01:25:45ça permet aussi
01:25:45de sensibiliser
01:25:46et de responsabiliser
01:25:47les personnes
01:25:48donc mes chers collègues
01:25:49en application
01:25:50de l'article 145
01:25:52aligné à 7
01:25:52du règlement
01:25:53nous en venons
01:25:54à l'autorisation
01:25:55de publication
01:25:55du rapport
01:25:56de la mission
01:25:56d'information
01:25:57qui est pour la publication
01:26:00je pose la question
01:26:08mais a priori
01:26:08il n'y aurait pas de contre
01:26:09bon
01:26:11écoutez
01:26:11je vous remercie
01:26:12pour ce vote unanime
01:26:14donc la publication
01:26:15du rapport
01:26:16est autorisée
01:26:17je vous remercie
01:26:18et nous devons
01:26:19rester mobilisés
01:26:21pour décliniser
01:26:21le suivi
01:26:22des propositions
01:26:23qui peuvent suivre
01:26:24à l'issue
01:26:26de ce rapport
01:26:27merci en tout cas
01:26:28pour la qualité
01:26:28de ce travail
01:26:29des présentations
01:26:29mes chers collègues
01:26:31si je ne dis pas
01:26:32de bêtises
01:26:33nous retrouverons
01:26:33la semaine prochaine
01:26:34à 9h30
01:26:56le deuxième
01:26:58je vous remercie
01:26:59je vais maintenant
01:27:01vous remercie
01:27:01je vous remercie
01:27:03d'avoir des
01:27:04mes chers
01:27:05que je vous remercie
01:27:06la seule
01:27:07c'est
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