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Mardi 11 novembre 2025, retrouvez Emmanuel Papadacci-Stéphanopoli (co-fondateur, Club AI Manager), Alexandra Syrovastki (Vice-présidente, UiPath France) et Swan Desportes, (CTO, Gutenberg Technology) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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Transcription
00:00Et donc on démarre cette édition avec les interviews de l'IA, c'est ce grand rendez-vous de Smartech dédié à ceux qui font l'actu dans le domaine de l'intelligence artificielle.
00:11Aujourd'hui, autour de la table, Alexandra Sirovatsky, bonjour.
00:15Vous êtes vice-présidente de UiPath France, qui est une plateforme d'automatisation boostée à l'IA, l'IA en particulier agentique.
00:23Vous allez nous expliquer pourquoi, malgré les milliards et les milliards de dollars investis dans l'intelligence artificielle générative, à l'échelle mondiale bien sûr,
00:32on a seulement 5% des entreprises qui constatent véritablement un impact financier sur leur activité.
00:38Ça nous intéresse beaucoup d'avoir votre point de vue là-dessus.
00:41Avec nous également Swan Desportes, qui est le CTO de Gutenberg Technologies. Bonjour.
00:46Bonjour.
00:46Alors, vous, donc, vous opérez une plateforme agentique qui s'adresse aux adresseurs, aux éditeurs, aux plateformes, aux organisations autour de l'éducation et de la formation.
00:57Et je compte sur vous pour nous expliquer ce qu'est l'agentique CMS.
01:01Bien sûr.
01:02Mais on commence avec Emmanuel. Emmanuel Papadachi-Stefanopoli, directeur général délégué du Village by CA et cofondateur d'un nouveau club, l'IA Manager Club.
01:13Donc, lancement officiel aujourd'hui même. Enfin, je dis aujourd'hui même. Non. Jeudi, pardon. 6 novembre à 18h30.
01:22Réseau professionnel qui rassemble les responsables de la transformation IA dans leur organisation. Ils sont combien aujourd'hui ?
01:29Peut-être pas dans le club, mais en France.
01:31Alors, dans le club, comme on le lance pour l'instant, ils sont en devenir. Mais en fait, il y en a 1.002 aujourd'hui en France.
01:37Ok. 1.002, c'est très précis. Vous les avez comptés vraiment un par un.
01:39On les a comptés un par un. Enfin, il y a quelques petits biais, on les a comptés sur LinkedIn.
01:42Ok. Et 1.002, c'est intéressant parce que c'est à la fois beaucoup.
01:47Donc, on est capable de comprendre leur mission, ce qu'ils font, leur niveau d'attachement, l'industrie où ils travaillent, où est-ce qu'ils habitent, où est-ce qu'ils travaillent du moins.
01:54Et en même temps, 1.002, c'est peu. C'est sans doute le début d'une croissance assez forte.
01:59Et on trouvait que c'était intéressant avec Octa, avec qui j'ai créé ce club, en fait, de pouvoir le créer très tôt et faire en sorte que ces 1.002 personnes puissent se réunir, puissent comprendre quelles sont les bonnes pratiques, qu'est-ce qui marche, qu'est-ce qui ne fonctionne pas.
02:12Et puis, être solidaires entre eux pour, en fait, faire en sorte de répondre à votre question que vous citiez au début de cette intervention.
02:18C'est-à-dire, comment faire pour qu'on dépasse les 5% d'entreprises qui constatent des vrais effets positifs.
02:22Mais alors, quand vous avez regardé sur les profils LinkedIn, ils sont à quel poste ? On n'écrit pas aujourd'hui sur son LinkedIn, responsable de l'IA dans mon organisation.
02:33Ça recouvre quel type de poste ?
02:35Ils l'écrivent et en fait, c'est assez intéressant parce qu'il y a une sorte de paradoxe. La plupart des grandes entreprises, des ETI, en fait, placent l'IA.
02:41Mais est-ce que ça va être un CTO ?
02:43Alors non, c'est vraiment des postes ad hoc.
02:44Donc, le principal titre, c'est « Head of AI ».
02:48C'est très anglo-saxon parce que forcément, quand on travaille dans l'IA, on est un peu habitué.
02:52Chef de l'IA.
02:53Exactement, chef de l'IA. Et dans les faits, c'est une sorte de chef de service, si on prend des mots un peu plus franco-français, etc.
03:00Qui a une équipe de soi, il est tout seul, de 2, 3, 4 personnes.
03:04Et ce qui est assez paradoxal, c'est qu'il porte souvent un des sujets stratégiques de son entreprise en étant chef de service.
03:09Donc, il est confronté à cette espèce de tension, d'hyper-exigence face à l'avenir et de la part de sa action générale,
03:17en ayant des moyens, alors des moyens, mais de chef de service.
03:20Oui. En fait, il a un rôle stratégique, mais il n'a pas le poste stratégique. C'est ça que vous dites aujourd'hui ?
03:25Pour l'instant.
03:26Comment vous l'expliquez ?
03:27Non, je pense qu'on l'explique par une dynamique. C'est qu'il faut bien démarrer par quelque chose.
03:32Nommer directement un membre du COMEX d'un grand groupe, Head of AI, encore faut-il savoir par quel bout y aller, avec quels outils, quels use cases, etc.
03:40Donc, il faut bien démarrer par quelque chose.
03:42Et je pense qu'aujourd'hui, la plupart des dirigeants des grandes entreprises, des ETI, ont décidé de nommer des personnes qui soit connaissent bien l'AI, soit connaissent bien l'entreprise.
03:49D'ailleurs, on voit dans les profils, ils ont soit l'un, soit l'autre.
03:52Et en fait, pour trouver les use cases, qui marchent en bêta test au début, et puis qui marchent d'un point de vue économique après.
04:00Donc, je pense que c'est lié surtout, j'irais, à une croissance de l'importance du rôle au sein d'une entreprise.
04:05Et il faut bien démarrer par quelque chose, et il démarre par Head of AI.
04:07Alors, je ne sais plus quel terme vous avez employé, solidarité, ou quelque chose dans le genre, en disant qu'ils ont besoin de se regrouper.
04:12Pourquoi ? C'est douloureux comme poste ?
04:13Oui, c'est pas ça.
04:14C'est une transformation dans la douleur plutôt que dans la douceur ?
04:16Vous savez, c'est une théorie en marketing. Ce qu'on ressent, c'est l'écart entre la promesse et la réalité.
04:22En général, et en fait, souvent, les personnes qui sont nommées à ces postes, et nous, on en a rencontré beaucoup, beaucoup pour la création de ce club et la première étude qu'on a publiée le 6,
04:31en fait, ils sont passionnés. Ils pensent vraiment qu'ils vont avoir un impact énorme sur leur entreprise et la société.
04:38Et par ailleurs, c'est plus long que prévu.
04:40C'est-à-dire que faire une requête à GPT, ça dure 10 secondes.
04:43On est super fiers, on sait faire un résumé, on sait générer 40 idées.
04:46Mais transformer une entreprise, un mode de fonctionnement, un processus, c'est un petit peu plus long.
04:51Alors, la bonne nouvelle, c'est que c'est plus court qu'à GPT, on a dit que c'est avant, mais ça reste des processus en semaine, en mois.
04:56Et donc, il y a un petit, pas de petite baisse de morale, mais voilà.
04:59En fait, il y a un risque d'effet déceptif, c'est-à-dire qu'on est hyper bankable sur le moment, peut-être, auprès de sa direction, et on risque de décevoir.
05:06Exactement.
05:07Quand on a un peu de métier dans la tech, on l'a connu plusieurs fois.
05:10C'est vrai.
05:10Vous vous rappelez, pour les plus vieux d'entre nous, il y a eu toute la vague des Sidiou, qui avait été nommée.
05:17Et puis, sans doute, si on remonte à 50 ans en arrière, à chaque vague technologique, il y a toujours des effets un peu de hype, avec ces effets bulle.
05:25Et donc là, on est en plein, je dirais, en haut de la bulle.
05:27Et donc, on trouvait que c'était le bon moment de créer ce club, pour que les motivations restent, pour que les bonnes pratiques qu'on constate,
05:34on a trouvé quelques très bonnes pratiques, on a trouvé aussi beaucoup de mauvaises pratiques, mais bon, quelques très bonnes pratiques,
05:39puissent se diffuser très largement, parce que nous, on pense vraiment, avec Octave, que l'IA peut vraiment transformer notre économie d'abord,
05:46et puis aussi être au bénéfice de la société, pour plein, plein de sujets.
05:49Et on trouvait que, plutôt que de mettre 5-6 ans à se déployer, si on peut, à notre niveau, via ce club, faire en sorte que ça se diffuse,
05:56voilà, en quelques mois, tant mieux.
05:59Alors, est-ce que, potentiellement, je ne sais pas, Alexandra Swan, vous pourriez adhérer à ce club ?
06:03Alors, moi, je ne sais pas, est-ce que vous avez la piche de poste ?
06:07J'ai quelques idées de clients qui seraient intéressées, mais tu faisais référence à...
06:12Il y a quand même... Schneider, typiquement, a mis en... a nommé Philippe Rambach, Chief AI Officer au board, il y a déjà deux ans, à peu près.
06:19Donc, il y a quelques sociétés comme ça, qui ont décidé d'impulser l'IA au niveau du COMEX.
06:24Mais c'est vrai que la difficulté, je te rejoins, c'est qu'ils travaillent sur un sujet qui, finalement, est diffus dans toute l'entreprise.
06:31Donc, c'est difficile de se dire, je suis chef d'un sujet, mais finalement, qui est diffus partout.
06:36Donc, ce n'est pas centralisé comme sujet.
06:39C'est pour ça, la question de qui rentre ou pas dans l'IA Club, ce n'est pas évident.
06:43Swan, vous pourriez en tant que CTO ou...
06:45Complètement, en fait, en première ligne.
06:48C'est-à-dire que nous, on propose un outil qui est boosté à l'IA, donc on est utilisateur de l'IA ou on veut proposer l'IA à nos clients, mais on pourrait bénéficier aussi de l'IA.
06:59Et typiquement, dans la tech, quand on est CEO, dans le dev, là, on est vraiment en première ligne.
07:04Les dev, il y a énormément, un écosystème d'outils déjà boosté à l'IA pour permettre de développer beaucoup plus rapide.
07:11c'est aussi une transformation en changement, c'est aussi faire face aux craintes et aux peurs de son équipe.
07:18Donc, vous êtes d'accord avec l'aspect psychologique qui n'est pas forcément évident ?
07:22Exactement.
07:22On a beau proposer l'IA, on connaît les dangers, évidemment, et on voit les dangers aussi pour nos clients.
07:28Et donc, on a aussi ces peurs-là.
07:30Et donc, effectivement, il y a probablement beaucoup de bonnes pratiques et de discussions à avoir avec des gens qui...
07:36Et parce que vous avez un manifeste, vous dites que l'IA doit produire de la valeur mesurable.
07:43Ça, ça met une pressure supplémentaire quand même.
07:45Non, mais je vais vous donner d'une façon très concrète.
07:48Parce que c'est vrai qu'un manifeste, c'est toujours un peu théorique,
07:50parce qu'il faut que ça importe les gens et que ça tienne pendant plusieurs années.
07:53Aujourd'hui, grâce à des projets IA, prenons par exemple des outils d'IA générative,
07:57mais il n'y a pas que l'IA générative.
07:58En fait, on est capable de faire gagner des minutes à des processus sentiers, voire des heures.
08:05Mais pour les transformer en cas euros sonnants et trébuchants sur le compte de résultat d'une entreprise,
08:09il faut réallouer les ressources à d'autres choses.
08:12Donc, en fait, le sujet, c'est que si on fait gagner du temps,
08:16il faut aussi avoir la capacité à pouvoir réorganiser les entreprises,
08:19à pouvoir réallouer les ressources.
08:21cela envoie bien un peu la tension entre AI manager et être capable de resizer,
08:27revoir un fonctionnement d'une entreprise.
08:30Et en fait, nous, on pense que si on ne met pas ces deux facettes,
08:35ces deux dimensions ensemble, on aura des super prouesses techniques,
08:39mais qui donneront lieu à des appauvrissements de postes par ailleurs de collaborateurs
08:43sans effet concret pour l'organisation.
08:48D'accord. Vous êtes d'accord avec cette approche ?
08:50Oui, complètement.
08:50Je pense que tout doit être mesuré.
08:52Et vous citiez tout à l'heure l'étude de MIT.
08:56C'est vrai que c'est des investissements colossaux dans l'IA aujourd'hui.
08:59Donc, la promesse, c'est quand même qu'il y ait un retour d'investissement,
09:01au moins au sein des entreprises.
09:03Moi, je parle en B2B, évidemment.
09:04Et ce qu'on constate, c'est que finalement,
09:06il y a aussi pas mal d'entreprises qui offrent des licences,
09:10sans citer de noms, mais copilotes ou autres,
09:13et en disant, tiens, amusez-vous bien avec ça en tant que collaborateurs.
09:16Mais finalement, ça reste des cas d'usage à l'échelle d'un individu.
09:22Donc, ça va améliorer la productivité individuelle d'une personne,
09:25mais ça ne va pas changer l'entreprise.
09:26Donc, le business case, il n'est pas forcément mesurable.
09:29Et c'est pour ça que nous, notre enjeu,
09:30c'est vraiment de trouver des processus, des workflows complets
09:33d'entreprises qui sont touchées par l'IA,
09:36pour qu'on ait vraiment un élément mesurable
09:39et qu'il soit à fort impact pour l'entreprise.
09:43Alors, Swan Desportes, on va parler de votre projet
09:45Gutenberg Technologies.
09:47Projet, non, c'est votre activité.
09:49Oui, c'est mon activité, c'est mon société.
09:52Voilà.
09:53Vous parlez d'une nouvelle génération de plateformes agentiques CMS.
09:57Expliquez-nous de quoi il nous tourne.
09:59Alors, je ne sais pas si ça vous parle.
10:00Les CMS, moi, je vois bien, en fait.
10:02Vous voyez bien les CMS.
10:02Le partage de contenu entre différentes solutions.
10:07Et donc, un des enjeux des CMS,
10:10c'est particulièrement sur notre métier de l'édition.
10:14Donc, il s'adresse plutôt à des gros acteurs de l'édition,
10:18des institutions, de la formation professionnelle.
10:21Des médias.
10:22Des médias également.
10:23On est sur des écosystèmes établis.
10:25C'est-à-dire qu'on n'a pas attendu Gutenberg Technologies
10:27pour démarrer son activité.
10:30Donc, si on veut travailler avec Gutenberg Technologies,
10:33il faut que ce soit un système ouvert
10:34qui puisse s'adapter à cet écosystème.
10:37Et alors ça, il y avait un terme qui avait émergé
10:40il y a quelques années qui s'appelait les Headless CMS
10:43pour justement exprimer ce côté adaptable des CMS.
10:48Ça veut simplement dire qu'il y a toute une collection d'API,
10:51d'Endpoint, qui permettent de très facilement
10:54intégrer les applications entières
10:56ou les applications déjà en place chez vous.
10:59Et là, avec l'avènement de l'AI et notamment des LNM,
11:03on aimerait mettre ça à un niveau supérieur.
11:05Et on l'a fait.
11:07Et maintenant, on parle de Headless AI CMS
11:10dans le sens où on rend notre CMS.
11:12Oui, moi, je dis agentique CMS.
11:14Et je vais vous expliquer l'agentique.
11:16C'est une couche après.
11:17Oui, exactement.
11:19Exactement.
11:20Donc, je termine rapidement sur l'Headless.
11:23Donc, ça permet à n'importe quel agent
11:26d'interagir avec notre CMS.
11:29Donc, CMS qui existe depuis une quinzaine d'années,
11:32qui a déjà toute une foultitude d'outils
11:34qui permettent de faciliter la gestion éditoriale.
11:38Et donc, maintenant, on va pouvoir pluguer,
11:41intégrer des agents qui vont prendre une partie de ce travail.
11:45Évidemment, on propose aussi ces agents.
11:48Donc, c'est pour ça que c'est aussi agentique.
11:50Et donc, on est en train de les construire
11:53et on met en place plusieurs agents.
11:55Donc, un des agents notamment...
11:56Mais qu'est-ce qu'ils font de différent des applications ?
12:00Parce que vous nous expliquez qu'on pouvait
12:01pluguer des applications qui permettaient justement
12:04de faire travailler des plateformes de contenu entre elles.
12:09Là, demain, on va mettre des agents.
12:10Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
12:11Les agents aujourd'hui...
12:13Les contenus circulaient déjà aujourd'hui entre toutes les solutions.
12:16Les contenus circulaient déjà,
12:18mais ils sont pilotés manuellement.
12:19Donc, typiquement, le type d'intégration que l'on a,
12:23c'est avec un DAM, Digital Assess Management.
12:28Donc, vous avez vos images, vos vidéos,
12:29votre banque d'images vidéo.
12:31Vous voulez construire des contenus.
12:33Vous intégrez les deux.
12:34Ce qui fait que quand vous construisez votre cours,
12:37vous pouvez aller chercher des vidéos, des images dans votre DAM.
12:40C'est intégré, mais ça reste manuel.
12:42La Gentic, ça apporte la couche d'automatisation.
12:47Si je reprends ce cas de figure-là.
12:49Donc, vous êtes en train de construire votre contenu.
12:51Et il y a un agent qui va aller chercher automatiquement
12:54les bonnes images et les bonnes vidéos
12:56qui sont pertinentes par rapport à vos contenus
12:58pour dynamiser votre...
13:00Donc, il faut que je lui fasse quand même le prompt qui va bien
13:02pour lui demander ce que je veux.
13:04Alors, il faut faire le prompt.
13:06Et nous, on propose des prompts sur l'étagère
13:08et des agents sur l'étagère.
13:11On a notre expertise métier sur l'éditorial,
13:14mais aussi sur l'ingénierie pédagogique.
13:16Donc, on a des learning designers,
13:18toute une équipe qui bosse à créer ces agents
13:22qui vont avoir cette bonne automatisation
13:26en incluant tous les bons principes.
13:29Alors, vous êtes deux experts sur l'Agentic AI.
13:32Donc, c'est bien, on va tout comprendre.
13:34Vous, il y a une particularité,
13:35c'est que c'est pour le domaine de l'éducation
13:37ou de l'édition au travers des contenus.
13:40Est-ce que ça apporte une complexité particulière ?
13:43La première complexité, elle est assez commune,
13:48mais elle est très prégnante pour l'éducation.
13:52C'est la problématique de l'exactitude.
13:56Quand on enseigne des choses,
13:57on ne veut pas enseigner des choses fausses.
13:59Le LLM, c'est un système probabilistique
14:02qui est sujet à ce qu'on appelle les hallucinations.
14:05On peut dire des bêtises et c'est inacceptable.
14:06Donc, point très important dans nos workflows
14:11qui font intervenir des agents et des AI,
14:13c'est de faire en sorte que ce genre d'hallucinations
14:16ne passe pas.
14:18Et donc, irrémédiablement,
14:20c'est ce qu'on appelle « human in the loop ».
14:21Il faut des points de contrôle
14:23pour que l'humain, l'expert,
14:26puisse contrôler ce qui est généré par l'AI.
14:30Nous, on se définit comme un…
14:31Encore plus compliqué que quand on décide
14:32justement d'automatiser complètement
14:34à travers des agents.
14:34Garder l'humain au milieu de la boucle.
14:37Parce que si c'est automatisé,
14:38on se met à quel endroit ?
14:40Voilà, mais c'est inévitable.
14:42Nous, fondamentalement,
14:44on pense qu'on ne peut pas laisser l'AI
14:48et complètement gérer la production de contenu.
14:50Donc, c'est inévitable.
14:52Effectivement, l'enjeu,
14:53c'est de trouver le bon endroit
14:54pour faire intervenir l'humain dans la boucle.
14:59Alors, Alexandra.
15:00Alexandra Sierowacki,
15:02vice-présidente de UiPass,
15:04France,
15:05donc je disais plateforme d'automatisation
15:06boostée à l'IA agentique.
15:08Vous avez la même approche
15:10avec l'humain,
15:10j'imagine qu'il doit toujours…
15:11Parce que moi, je l'entends sans arrêt.
15:12Donc, je pense que vous allez me dire
15:13oui aussi, c'est important.
15:17Mais on est quand même dans l'idée
15:18avec l'agentique
15:19de davantage automatiser
15:20pour ne plus avoir besoin
15:22de s'en occuper
15:23d'un certain process.
15:25Peut-être revenir sur les définitions,
15:27parce que c'est vrai que
15:27tout le monde a une définition
15:29de l'agent.
15:30Nous, on vient d'un monde robotique.
15:32Donc, on est né il y a 20 ans
15:33pour libérer le collaborateur
15:35de tâches répétitives chronophages
15:37avec des automatisations.
15:39C'était des robots.
15:40D'accord ?
15:40Et les robots sont basés
15:41sur des tâches déterministes.
15:43Donc, c'était des règles
15:44connues à l'avance.
15:45L'agentique permet d'aller
15:46un cran plus loin.
15:47Il a une mission, un rôle.
15:48Et lui, il ne s'est pas à l'avance.
15:50Il n'y a pas de déterminisme.
15:51C'est un contexte évolutif.
15:54Il va apprendre par lui-même.
15:56Il va être complémentaire
15:57avec le robot.
15:58Et donc, nous, notre perception
16:01aujourd'hui, c'est que l'entreprise,
16:04elle va être constituée de robots,
16:06d'êtres humains, d'agents.
16:08Tout ça, ça doit collaborer.
16:09Donc, nous, on offre une plateforme
16:10qui aide à synchroniser le tout.
16:13Et donc, la question qui est de savoir
16:15où est-ce qu'on met l'être humain
16:16dans tout ça,
16:17il y a plein d'endroits
16:17où on peut le mettre.
16:18Et en fait, on se rend compte
16:19qu'il y a un dynamisme
16:21qui n'a rien à voir
16:23entre les systèmes d'information
16:23d'hier et d'aujourd'hui.
16:25Il va respirer, il va évoluer
16:26parce qu'il est apprenant.
16:28Et donc, il y a toute une phase
16:29d'observation déjà à faire.
16:30Ça, c'est l'être humain qui le fait.
16:32Il observe comment réagissent
16:33les robots, les agents entre eux.
16:35Donc, un processus de bout en bout,
16:36il va évoluer au fil de l'eau.
16:38Toute la partie de l'indice de confiance
16:40va évoluer aussi.
16:40Ça, c'est l'être humain
16:43qui, au début, crée un référentiel
16:45qui fait qu'aujourd'hui,
16:46on sait que l'agent
16:47a avoir un indice de confiance
16:49en fonction de sa performance.
16:51On peut aussi décider
16:52à quel moment il est important,
16:54s'il y a des exceptions importantes à faire,
16:56à des exceptions dans une boucle,
16:57de dire, à cet endroit-là,
16:58je veux un être humain
16:59ou une décision finale.
17:00Et nous, notre partie prise,
17:02c'est de dire aussi,
17:03l'agent, étant donné qu'il a quand même
17:05une mission et un rôle
17:06et une certaine spontanéité,
17:07il peut réagir différemment
17:09d'un jour à l'autre.
17:10On conseille de ne pas donner
17:13l'accès à l'agent
17:14au sein de la plateforme,
17:16d'un système d'information
17:16comme un ERP ou SAP.
17:18On préfère que ce soit soit un robot,
17:19soit un être humain
17:20qui ensuite prend la main
17:22et est inscrit dans le marbre.
17:23Qui serait cantonné
17:24à quel type de tâche l'agent ?
17:26L'agent, lui, il peut...
17:28Alors, par exemple,
17:29je peux vous donner des exemples.
17:30Aujourd'hui, on a 40 entreprises
17:32qu'on accompagne concrètement
17:33sur des pilotes
17:34ou des phases de déploiement.
17:37Donc, ce que prévoit l'agent,
17:38c'est d'aller un cran plus loin
17:39sur les cœurs de métier.
17:40Par exemple, Manutan.
17:42Vous connaissez Manutan ?
17:43C'est un équipementier
17:43de fournitures industrielles
17:44pour les entreprises.
17:46Ils reçoivent 80 000 demandes
17:48de devis par an, par mail.
17:50D'accord ?
17:51Donc, il y a une extraction
17:52de ce mail qui se fait par l'argent.
17:54Là, l'agent peut lire, comprendre
17:56et se dire, tiens,
17:57je comprends si j'ai suffisamment
17:58d'informations
17:59et donc je crée mon devis.
18:01Ou alors, je n'ai pas suffisamment
18:03d'informations,
18:04je crée une demande,
18:05je renvoie,
18:06je passe par le collaborateur
18:07et je renvoie un email
18:07au client pour lui demander
18:09davantage d'informations
18:10pour faire ce devis.
18:12Une fois que le devis est fait,
18:13le collaborateur,
18:14soit c'est lui qui le fait,
18:15soit c'est un robot
18:16qui rentre,
18:17en l'occurrence c'est un robot,
18:18qui rentre dans SAP
18:19et saisit le devis
18:20et ensuite,
18:22l'interaction peut se faire
18:22par l'agent.
18:23Ça, on a réduit
18:24le cycle de vie,
18:26de traitement,
18:27déjà,
18:28ils peuvent traiter
18:28100% des demandes de devis
18:30et la vitesse,
18:31la transformation,
18:32le succès
18:32est dans la vitesse
18:33de la gestion
18:34de ces devis.
18:35Donc, c'est des exemples.
18:36Très parlant.
18:37Alors, parce qu'on n'a plus
18:38qu'une minute,
18:38je vois le temps qui passe.
18:40Je voulais vous entendre
18:41sur pourquoi on a
18:42si peu d'entreprises
18:43aujourd'hui qui trouvent
18:43un retour sur investissement
18:44dans leurs investissements
18:45à IA.
18:46Parce qu'ils s'attachent
18:47à des tâches.
18:49Je crois que
18:49beaucoup d'entreprises
18:50se lancent dans des projets
18:51d'IA autour d'une tâche,
18:53non pas d'un processus.
18:54Et le processus,
18:55c'est là,
18:55si on voit l'assurance,
18:57le gestion de sinistre...
18:58On dit souvent qu'on va partir
18:58du cas d'usage,
18:59c'est ce que vous disiez aussi,
19:00le cas d'usage,
19:01c'est la tâche.
19:02Il faut que ce soit grand.
19:02Il faut que ce soit grand.
19:03Le cas d'usage,
19:03je prends un gestion de sinistre
19:05dans une entreprise
19:06d'un chef d'un assureur,
19:08c'est un processus
19:09hyper demandeur.
19:11La lutte anti-blanchiment,
19:12c'est un processus
19:13extrêmement complexe
19:13et sophistiqué
19:14qui nécessite
19:15un enchaînement
19:16entre l'être humain,
19:17le robot et l'agent.
19:18Et là,
19:19il y a un vrai atout,
19:21il y a un vrai besoin
19:21avec un vrai business
19:23qui a été derrière.
19:23D'accord.
19:24Donc, il faut penser plus large,
19:25il faut penser vraiment
19:26sur toute la chaîne
19:26d'un processus
19:27et donc à travers
19:28plutôt des thématiques
19:29que, comme je l'entends beaucoup,
19:31des petits cas d'usage
19:32qui finalement restent d'époque.
19:33C'est un peu
19:34ce qu'on reproche souvent
19:35dans les déploiements de l'IA.
19:36Merci beaucoup
19:37à tous les trois,
19:37c'est passé très très vite,
19:38c'était passionnant.
19:39Alexandra Zirovatsky,
19:41vice-présidente
19:41de UI Pass France,
19:44Swan Depors CTO
19:45de Gutenberg Technologies,
19:47Emmanuel Papadacci,
19:48Stéphanopoli,
19:49cofondateur
19:50de l'EI Manager Club.
19:52Merci à vous.
19:53On enchaîne,
19:53comme je vous l'ai dit,
19:54avec notre sujet
19:54sur l'accessibilité numérique.
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