00:00Évidemment, je vais vous donner la parole, Mathieu Ock et Arnaud Bédetti, mais on est en direct avec des mamans qui ont perdu leurs proches le 13 novembre 2015.
00:09On est en direct avec Jocelyne. Bonjour Jocelyne.
00:12Bonjour, oui, je voulais témoigner.
00:16Justement, moi, je ne peux pas lui dire, tu ne peux pas dire son nom parce que pour moi, c'est un individu.
00:21Et je voulais savoir justement comment ça se fait que lui, il a le droit à voir sa femme qui vient le voir, qui peut, on va dire, la serrer dans ses bras.
00:35Nous, notre fille, elle a la belle équipe. Et nous, on fait comment maintenant qu'on se l'est dans nos bras ?
00:40Et en plus, le monsieur, il se plaint parce que monsieur, cet individu, il se peut être enfermé.
00:45Et non, mais je crois qu'on marche sur la tête.
00:48On marche sur la tête. Pourquoi lui, on ne l'isole pas totalement, comme on vient de le dire.
00:55On l'isole. Et voilà, c'est tout. Il n'a plus le droit d'avoir contact avec l'extérieur.
01:02Je ne sais pas, moi, je pense à tous ses parents qui sont comme nous en ce moment.
01:08Je suis désolée, mais ce n'est pas possible.
01:09Vous n'avez absolument pas à vous excuser, Jocelyne, parce que votre témoignage, il est bouleversant, bien évidemment.
01:15Et qu'on est de tout cœur avec vous.
01:19Et que votre témoignage, il est essentiel ce matin.
01:23Vous avez un courage absolu.
01:24On ne peut même pas imaginer...
01:25C'est pour ça que je voulais absolument appeler, parce que...
01:28On ne peut même pas imaginer ce que vous avez dit.
01:29On n'arrive pas à s'exprimer autrement.
01:31Et alors, il y a une chose que je voulais demander aussi.
01:34Nous, c'est les attentats du 13 novembre.
01:36Parce qu'on parle toujours attentat du Bataclan.
01:39Et on oublie le stade.
01:40On oublie les bars et tout ça.
01:42On a l'impression qu'ils n'existaient pas, les personnes.
01:45Mais ces personnes, c'est vrai que maintenant, elles ne sont plus là, mais elles ont existé.
01:49Alors, on aimerait bien qu'on entende juste attentat du 13 novembre.
01:54Sans à chaque fois mentionner le Bataclan.
01:56C'est vrai que c'était beaucoup de monde au Bataclan, je reconnais.
02:00Mais nous, on a l'impression qu'on a oublié les nôtres.
02:02Eh bien, je vous fais cette promesse, Jocelyne, évidemment, tout au long de la semaine et les mois qui viennent,
02:10puisque nous reviendrons, bien sûr, sur ces attentats,
02:13de parler, évidemment, de cette nuit du 13 novembre 2015 et des attentats du 13 novembre 2015.
02:20Et de ne pas parler que du Bataclan.
02:22Et je précise que votre fils a été tué à la balle équipe ce soir-là.
02:27Effectivement, ça a été un commando meurtrier avec un raid à la belle équipe,
02:33au petit Cambodge, au Stade de France, mais également au Bataclan.
02:38Je vous remercie, Jocelyne, d'avoir pris votre téléphone et d'avoir témoigné en direct sur Europe 1.
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