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  • il y a 16 heures
Invités :
- Philippe VIGIER (Démocrates, Eure-et-Loir),
- Ian BROSSAT (sénateur communiste de Paris).

Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.

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00:10Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver
00:11pour un nouveau numéro de Parlement Hebdo,
00:13l'émission qui revient sur les temps forts de la semaine au Parlement.
00:17Et comme chaque semaine, nous vous proposons un débat
00:18entre un député et un sénateur.
00:20Aujourd'hui, nous accueillons Philippe Vigée.
00:22Bonjour. Bonjour.
00:23Député Modem d'Heure et Loi, le groupe démocrate
00:25à l'Assemblée nationale. Et face à vous, Yann Brossat.
00:28Bonjour. Bonjour.
00:29Bonjour. Sénateur communiste de Paris.
00:31Et vous débattrez du budget de la sécurité sociale
00:33examiné à l'Assemblée nationale.
00:35Le gouvernement prévoit des économies
00:37dans les dépenses de santé, demande des efforts
00:39aux Français tout en faisant des concessions
00:41à la gauche sur la suspension de la réforme des retraites
00:43ou sur l'abandon du gel des aides sociales.
00:46Le scandale
00:47qui touche la plateforme chinoise de commerce en ligne
00:49Xi'in s'invite dans le débat parlementaire.
00:51Le gouvernement a lancé une procédure
00:53de suspension du site internet
00:55de Xi'in après la mise en vente de poupées
00:57à caractère pédopornographique.
00:59Mais d'abord, le budget
01:02de la sécurité sociale.
01:03À la une, Stéphanie Despierre.
01:05Un anniversaire sous le signe
01:11du déficit. La sécurité sociale
01:14fête ses 80 ans, mais le trou
01:16se creuse. Pour le contenir
01:17à 17 milliards l'an prochain,
01:19le gouvernement prévoit un vaste plan
01:21d'économie.
01:22La maîtrise des comptes publics est donc un devoir
01:24de justice sociale.
01:26C'est la condition pour que notre modèle
01:28de protection demeure viable,
01:30équitable et digne.
01:32Voici la réalité de ce texte.
01:34C'est gaver les plus riches et prendre à celles et ceux
01:36qui sont les plus précaires, aller prendre jusqu'au moindre euro
01:39à des gens qui survivent en étant à découvert le 15 du mois.
01:42Certaines mesures font presque
01:44l'unanimité contre elles.
01:46Par exemple, la surtaxe sur les mutuelles
01:48qui, selon le gouvernement, devaient financer
01:50la suspension de la réforme des retraites.
01:53Les députés l'ont supprimée.
01:55En réalité, c'est rien d'autre
01:56qu'un impôt déguisé.
01:57Vous voulez récupérer un milliard d'euros
02:00sur le dos des assurés parce qu'à la fin,
02:02c'est les cotisants qui vont payer.
02:04Il y a d'autres solutions, mais ne remettons pas en cause
02:06notre modèle universaliste de solidarité
02:08face à l'accès aux soins.
02:09Nous demandons la suppression de cette nouvelle injustice sociale
02:13visant en réalité à faire payer aux Français
02:15les fautes budgétaires de votre gouvernement.
02:17Pour l'EPS, le diable est surtout dans le budget
02:20de la sécurité sociale plus que dans le budget de l'Etat.
02:24En plus de la suspension de la réforme des retraites,
02:26il réclame au gouvernement la suppression d'autres mesures.
02:30Est-ce que vous êtes prêts à accompagner
02:31le fait d'aller chercher des recettes
02:33pour préserver le pouvoir d'achat de nos concitoyens
02:36et retirer toutes les mesures que vous connaissez,
02:38le doublement des franchises, le gel des pensions,
02:40la CSG sur les apprentis, autant de choses
02:42qui pénalisent l'ensemble de nos concitoyens ?
02:44Sébastien Lecornu a déjà renoncé
02:46au gel des pensions de retraite et des minima sociaux.
02:49Le gouvernement fait aussi un geste sur l'hôpital.
02:52Le gouvernement a prévu par exemple
02:54de mettre un milliard de plus
02:56à répartir entre l'hôpital médico-social
02:58et France Santé.
02:59Ces nouvelles concessions permettront-elles
03:01le vote d'un budget de la sécurité sociale
03:03par le Parlement ?
03:05Réponse d'ici quelques semaines.
03:07Philippe Vigier, on le voit,
03:09il y a eu beaucoup de concessions faites par le gouvernement
03:11et en même temps, on demande quand même
03:13dans ce budget beaucoup d'efforts aux Français.
03:15Est-ce qu'à ce stade du débat,
03:17ce budget est pour vous équilibré ?
03:19Vous savez, le budget de la sécurité sociale,
03:22d'abord, l'ensemble, c'est 700 milliards d'euros,
03:24donc supérieur au budget de l'État.
03:26Avec des dépenses, notamment,
03:28qui dépendent de l'assurance maladie,
03:29qui sont passées entre 2017 et 2025
03:31de 170 milliards à 260 milliards.
03:34C'est-à-dire que quand on parle d'austérité,
03:36il n'est pas au rendez-vous,
03:37plutôt, il y a de l'argent,
03:38mais là où il y a un vrai sujet,
03:40d'ailleurs, on n'en parle pas,
03:41je ne sais pas si les sénateurs auront cette sagesse de le faire,
03:43c'est quand est-ce qu'on fera une véritable réforme structurelle
03:45de la sécurité sociale ?
03:47Réforme structurelle, ça ne veut pas dire
03:48Pinsin qui est à l'eau.
03:49Mais donc, ce n'est pas équilibré pour vous, ce budget ?
03:51Je n'ai pas dit cela.
03:52Alors, sur ce budget ?
03:53Équilibré, il y a un déficit de 23 milliards.
03:56Est-ce qu'on peut continuer à vivre comme cela ?
03:58Je vais juste donner deux chiffres,
03:59il ne faut pas noyer tout le monde.
04:00Il y a une dette sociale,
04:02elle est plus de 140 milliards.
04:03Et on a même un ACOS,
04:04un organisme qui, tous les jours,
04:05paye les cotisations,
04:06qui paye les prestations,
04:07et qui est déjà au maximum de l'endettement.
04:09Donc, on doit trouver des mesures.
04:11Donc, c'est un budget qu'il va falloir essayer
04:13de faire naturellement,
04:14entre les sénateurs et les députés,
04:16de façon la plus équilibrée possible,
04:18pour ensuite faire une réforme structurelle.
04:19Là, nous allons dans un mur, collectivement.
04:23Yann Brossat, on doit diminuer le déficit
04:25de la sécurité sociale,
04:26et donc, peut-être, diminuer les dépenses de santé.
04:28Et le gouvernement, en même temps,
04:29a aussi fait certaines concessions à la gauche,
04:31suspension de la réforme des retraites,
04:33renoncement au gel des aides sociales,
04:35un milliard d'euros en plus,
04:36notamment pour l'hôpital.
04:38Un budget équilibré ?
04:39Quand on est confronté à un déficit,
04:41quand on est confronté à des difficultés budgétaires,
04:44la question qu'on doit se poser,
04:45c'est qu'ils payent.
04:46Or, dans sa version initiale, en tout cas,
04:48le projet de loi de finances de la sécurité sociale
04:50est un budget de punition,
04:53de punition pour les plus modestes,
04:54de punition pour les plus précaires,
04:56de punition pour les malades,
04:57avec y compris une ministre de la Santé
04:58qui explique qu'elle est favorable
05:00au doublement des franchises médicales
05:02parce que ça va responsabiliser les malades.
05:04Je suis désolé de vous le dire,
05:05les malades ne sont coupables de rien,
05:06responsables de rien,
05:07on n'est pas responsable de sa propre maladie.
05:09Et la sécurité sociale,
05:10elle a précisément été conçue
05:12au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
05:14pour faire en sorte qu'on puisse être soigné,
05:16quels que soient ses revenus.
05:17Et donc, si on souhaite maintenir notre modèle social,
05:20la question qu'on doit se poser,
05:21c'est quelles recettes on va chercher ?
05:23On a chaque année 80 milliards d'euros
05:24d'exonération de cotisation sociale
05:26au profit des entreprises.
05:28C'est ce qu'on a appris,
05:28notamment par le biais
05:30de la commission d'enquête sénatoriale
05:31sur les aides aux entreprises.
05:32On a parlé des 211 milliards d'euros
05:34d'aides publiques aux entreprises.
05:35Parmi elles, il y a 80 milliards d'euros
05:37d'exonération de cotisation sociale.
05:39Est-ce qu'il ne faut pas regarder de ce côté-là ?
05:41Est-ce qu'on a besoin
05:42d'aller à un niveau aussi élevé ?
05:45Par contre, je le dis très clairement,
05:47nous nous opposerons
05:48à tout ce qui, d'une manière ou d'une autre,
05:51conduit à taper sur le dos
05:53des malades et des plus modestes
05:54parce que ça, dans une période de crise sociale
05:56que nous connaissons,
05:57ça n'est pas acceptable.
05:58Budget de punition pour les malades,
05:59dit Yann Brossin.
06:00Qu'est-ce que vous voulez vendre ?
06:00D'abord, deux, trois choses.
06:02Vous l'avez dit vous-même,
06:03il y a eu déjà des concessions importantes
06:04qui ont été faites.
06:05Plas de 49-3,
06:06c'est les parlementaires qui ont la main.
06:07Alors, c'est facile,
06:09le gouvernement arrive avec sa copie,
06:10tout le monde amende
06:10et puis, à la fin de la foire,
06:12on regarde ce qui se passe.
06:13Là, ce n'est pas le cas.
06:13C'est terminé.
06:14Tout ça, ça n'existe plus.
06:16Maintenant, on a des tableaux,
06:17tous les soirs à minuit et demi,
06:18qui arrivent et on sait parfaitement
06:19où on en est
06:19par rapport au projet de budget initial.
06:22De même chose sur les retraites.
06:24Vous voyez, notre groupe,
06:25les centristes,
06:25nous, on a proposé
06:26une indexation pour les retraites
06:28des plus modestes.
06:29Et de même,
06:30l'annonce faite par le Premier ministre
06:31de Dégel,
06:31les minima sociaux,
06:32mais semble-t-il,
06:33est un geste important.
06:34Là où nous avons un désaccord,
06:36c'est que nous estimons
06:37qu'il faut repenser
06:39l'organisation du système de soins.
06:40Je vais prendre un exemple.
06:41Les mutuelles
06:42ont augmenté leur tarif
06:43de 20% en 4 ans.
06:46Avec 20%...
06:46Non, non, mais...
06:47Pardonnez-moi,
06:48mais le prix d'une mutuelle
06:50pour une personne
06:50depuis 75 ans en France,
06:52c'est 1 500 euros par an.
06:54C'est un mois de salaire.
06:55Alors, quand on parle
06:55du pouvoir d'achat,
06:56personne ne prononce ce mot-là.
06:58Et dernier mot,
06:59c'est ce qu'on appelle
06:59les affections de longue durée
07:00que Yann Bressat connaît parfaitement.
07:01Ça représente 80%
07:03des dépenses de santé.
07:04Et bien, même si vous êtes en ALD,
07:07vous avez quand même
07:07une mutuelle.
07:09Et donc là,
07:09il y a 3,5 milliards d'euros
07:10d'économie
07:11qui sont faits par les mutuelles.
07:11Je ne peux pas laisser passer cela
07:13au moment où l'argent est rare.
07:15Et d'ailleurs,
07:15pour les aides aux entreprises,
07:16parce que les aides aux entreprises,
07:17c'est pour quoi ?
07:17C'est pour rendre compétitives
07:18les entreprises
07:20parce que nous ne sommes pas
07:20dans un monde fermé,
07:21dans un monde ouvert.
07:22Pour la première fois,
07:23je pense que vous le reconnaîtrez,
07:24on va diminuer
07:25ces aides aux entreprises
07:26de 3,1 milliards.
07:28C'est la première fois
07:29depuis 25 ans
07:30que ça se passe comme ça.
07:31Et le doublement
07:31des franchises médicales,
07:32augmenter le prix des médicaments
07:33pour les Français...
07:34Moi, je n'étais pas favorable.
07:35Ça a été supprimé par l'Assemblée.
07:36Je n'étais pas favorable.
07:37J'avais proposé quelque chose
07:37que je pense va vous séduire.
07:39C'était la franchise proportionnelle.
07:40Je me suis dit,
07:41plus on a,
07:41plus on peut participer
07:42à sa prise en charge des soins.
07:44Et bien, ça,
07:44ça peut être une bonne idée,
07:45une franchise proportionnelle
07:46en fonction de ce qu'on a.
07:47Je ne suis pas favorable
07:47au principe même
07:48des franchises médicales.
07:50Il y a la sécurité sociale
07:51et on doit pouvoir financer
07:52la sécurité sociale.
07:53Mais une fois de plus,
07:54la question qui se pose,
07:55c'est la question
07:55de la répartition des richesses.
07:57Est-ce qu'on se bat
07:58pour faire en sorte
07:59qu'on ait dans notre pays
08:00davantage de justice fiscale,
08:02davantage de justice sociale ?
08:03Alors là, en l'occurrence,
08:04on est sur le projet
08:05de loi de finances
08:05de la sécurité sociale.
08:06Mais enfin, quand même,
08:07voir une majorité de députés
08:09balayer d'un revers de main
08:10la taxe Zuckman
08:11qui est soutenue
08:12par une majorité de Français.
08:14C'est-à-dire l'idée
08:15d'aller chercher des ressources
08:16du côté des 1 800 foyers
08:18qui détiennent un patrimoine
08:20supérieur à 100 millions d'euros.
08:21Et pendant des semaines,
08:23on nous a fait pleurer
08:24sur le sort
08:25de ces 1 800 familles.
08:25Mais mais là sur les franchises médicales
08:27que celui qui a plus
08:28contribue plus,
08:29ça peut être une bonne idée.
08:31Mais pour répartir,
08:32pour répartir plus justement
08:33les richesses,
08:34on a l'impôt.
08:35On a l'impôt sur le revenu.
08:37Et donc,
08:38moi je ne suis pas favorable
08:39au principe
08:40qui consiste à demander
08:41des efforts aux malades
08:42parce qu'ils sont malades.
08:44Ça, ça n'est pas juste.
08:45Et par ailleurs,
08:46le fondement même
08:47de la sécurité sociale
08:49par la cotisation sociale
08:50permet de prélever
08:52pour financer la sécurité sociale.
08:54C'est comme ça
08:54que la sécurité sociale
08:55doit être financée
08:56et on finance
08:56en fonction de son revenu.
08:57Vous n'êtes pas d'accord ?
08:58Mais il y a un sujet
08:58qui s'impose à nous,
09:00c'est quoi ?
09:01C'est que par rapport
09:02à la fondation
09:03de la sécurité sociale
09:04en 1945,
09:05le nombre d'actifs
09:06par rapport au nombre
09:06de retraités,
09:08il a diminué.
09:08C'est mathématique,
09:09ce n'est pas la peine
09:10d'avoir fait polytechnique
09:11pour comprendre ça.
09:12Donc mécaniquement,
09:13le gâteau,
09:14il faut le diviser
09:15par plus de personnes
09:16qui le consomment.
09:17Par exemple,
09:17ce sont les affections
09:18de longue durée.
09:19350 000 personnes
09:20en plus chaque année.
09:22Personne ne sort
09:23d'une infection
09:24de longue durée
09:24alors que vous avez
09:25un infarctus.
09:26C'est normal,
09:26vous soyez pris en charge
09:27à 100%.
09:27Vous êtes guéri,
09:29il n'y a pas de raison
09:29de vous soyez pris en charge
09:30à 100%.
09:31Je suis désolé.
09:32Et voyez là,
09:32je ne suis pas du tout
09:32d'accord avec votre raisonnement.
09:34Vous dites,
09:34puis on a,
09:35puis on doit participer.
09:35C'est le cas de l'impôt
09:36avec les barèmes sur l'impôt,
09:37je reconnais que c'est proportionnel.
09:38C'est pour ça que sur les franchises,
09:39je trouvais ça normal
09:41que celui qui a beaucoup plus
09:42puisse plus participer.
09:43Parce que celui qui a beaucoup plus,
09:44il peut avoir recours
09:46à du secteur 2,
09:46ce que ne fait pas
09:47celui qui a moins.
09:48Vous voyez,
09:48moi je suis professionnel de santé,
09:49je sais de quoi je parle.
09:50Monsieur Vigier,
09:51vous êtes pour taxer
09:52les maladies de longue durée.
09:53Ce n'est pas ce que je viens
09:54de vous dire.
09:55Sur les infections de longue durée.
09:55Non, je n'ai pas dit ça du tout.
09:56Non, non, je vais vous expliquer.
09:58Donc on les taxe
09:59ou on ne les taxe pas ?
09:59Non, non, mais on les taxe,
10:00ce n'est pas du tout ça.
10:01Les infections de longue durée,
10:03c'est 80% des dépenses
10:04d'assurance maladie.
10:05Chaque année,
10:05il y a 350 000 Français
10:08qui rentrent
10:08en infection de longue durée.
10:09Il y a 14 millions de Français
10:10qui sont en infection de longue durée.
10:12Donc je n'ai pas eu les taxer.
10:13Donc les autres,
10:14ils ne sont pas les remboursés.
10:14On les rembourse moins.
10:15Je n'ai pas dit ça.
10:16On les rembourse moins.
10:17Comment ?
10:17Je n'ai pas dit cela non plus.
10:19Ne m'emmenez pas sur un chemin
10:20où on ne peut pas aller.
10:22Je dis simplement
10:23qu'il y a 350 000 nouveaux
10:24qui rentrent
10:25et quasiment personne n'en sort.
10:27Donc c'est une spirale infernale
10:29dans laquelle nous sommes.
10:30Après, il y a les complémentaires.
10:31On a un vrai sujet.
10:32Est-ce que vous savez parfaitement
10:33vous-même,
10:34si je fais une petite interrogation
10:35à l'écrit de coma à l'école,
10:36ce qui est remboursé
10:37par l'assurance maladie
10:38et ce qui est remboursé
10:39par les mutuelles ?
10:39Vous verrez qu'il y a
10:40des croisements de remboursement.
10:42Personne ne comprend plus rien.
10:43Il faut avoir le courage
10:44de dire
10:44qu'est-ce qui est du ressort
10:45de l'assurance maladie,
10:46qu'est-ce qui est du ressort
10:47du mutuel.
10:47Et par exemple,
10:48pour les mutuelles,
10:49le sujet de la prévention,
10:50c'est un sujet
10:50sur lequel on se retrouvera.
10:51Il y en a partout.
10:52Il y a de gros ça.
10:52Mais oui,
10:53mais c'est 4 milliards d'euros
10:54qui sont tellement éclatés
10:55qu'ils n'ont pas de pertinence.
10:57Est-ce qu'il faut mettre
10:57de l'ordre dans ce domaine ?
10:59Est-ce que c'est clair
11:00tout le système
11:01de remboursement des ALD,
11:02le croisement avec les mutuelles ?
11:03Mais voyez bien
11:03qu'à chaque fois
11:04qu'on nous dit
11:04qu'il faut mettre de l'ordre,
11:05c'est sur les mêmes
11:06qu'on tape.
11:07Et c'est systématiquement
11:08sur les plus fragiles,
11:10sur les plus précaires,
11:10sur les plus modèles.
11:12C'est systématiquement à eux
11:13qu'on demande
11:13de faire des efforts.
11:14Et Philippe Vigier
11:15a posé une excellente question
11:16en comparant à la situation
11:18dans laquelle nous étions
11:19en 1945.
11:20Vous dites
11:20qu'il y a effectivement
11:21un équilibre
11:22entre actifs et inactifs
11:24qui a évolué
11:25par rapport à 1945.
11:26Incontestablement,
11:27il y a d'autres éléments
11:27qui ont évolué.
11:28En 1945,
11:29le pays était ruiné,
11:30on sortait de la guerre,
11:31on produisait beaucoup,
11:32beaucoup moins de richesses
11:33qu'aujourd'hui.
11:34Et donc,
11:35l'argument,
11:35il est totalement réversible.
11:37On pourrait quand même se dire
11:38que dans un pays comme le nôtre
11:40qui est la septième puissance économique
11:41du monde,
11:42aujourd'hui,
11:43on est capable de faire
11:44au moins aussi bien
11:45que ce que nous faisions
11:46en 1945.
11:48Si on veut regarder
11:49les paramètres,
11:49il faut tous les regarder
11:50et ne pas se limiter
11:51à la question des actifs
11:53et des inactifs
11:54et de l'équilibre
11:54entre les deux.
11:55Merci avec cette très
11:56bonne intervention
11:56puisque 57%
11:59du produit intérieur
12:00brut français,
12:02c'est pour la sphère sociale.
12:03C'était 20% en 1945.
12:05Vous voyez,
12:05si on faisait comment en 1945,
12:06ça serait deux fois moins bien
12:07que maintenant.
12:07J'ai une question
12:08sur la suspension
12:08de la réforme des retraites,
12:10cette concession
12:10faite par le gouvernement
12:11à la gauche
12:11et sur son financement.
12:13L'Assemblée nationale
12:14a voté contre une surtaxe
12:15des mutuelles
12:16et en contrepartie
12:17a voté une hausse
12:18de la CSG
12:19sur le capital.
12:21En tout cas,
12:21attendez,
12:22l'Assemblée nationale
12:24a voté une hausse
12:25de la CSG
12:25sur le capital
12:26pour financer
12:27la suspension
12:27de la réforme des retraites.
12:28Pardonnez-moi,
12:29vous ne pouvez pas faire
12:31une présentation
12:32biaisée des choses.
12:33Ce n'est pas
12:33l'augmentation
12:34de la taxe
12:34sur les mutuelles
12:35qui devait payer
12:36les retraites,
12:36ce n'est pas du tout cela.
12:38Les mutuelles...
12:38C'est partie
12:38des sources de financement.
12:39Non, non,
12:39laissez-moi vous expliquer.
12:41Si vous avez la demande
12:41et la réponse,
12:42je ne peux pas répondre.
12:44Les mutuelles
12:45ont 85 milliards
12:46de stocks,
12:47dont 60 milliards
12:48de réserves prudentielles
12:49ont augmenté
12:49de 20%
12:50en 4 ans
12:51quand l'inflation
12:52était de 12.
12:53Donc,
12:53il y a un sujet.
12:54Pour les réformes
12:55de retraite,
12:55nous,
12:55nous sommes de ceux
12:56qui avons dit
12:56que nous avons défendu
12:58cette réforme,
12:59mais comme il fallait
13:00trouver un budget
13:01à la France,
13:01on acceptait
13:02de voter la suspension
13:03si on trouvait
13:04un financement.
13:05C'est là où nous avons
13:05de façon temporaire,
13:07je dis bien
13:07de façon temporaire,
13:09renforcer la CSG
13:10patrimoine.
13:11Voilà.
13:12Alors,
13:12Yann Brossard...
13:13C'est la bonne solution
13:14d'augmenter cette CSG
13:15sur le capital ?
13:15Il faut bien financer
13:16ou alors on peut dire
13:17on peut tout faire
13:18et on ne finance pas
13:19et après on constate
13:20les déficits.
13:20Ça,
13:21c'est le chemin
13:21d'irresponsabilité
13:22qu'on ne prendra pas.
13:23Comment vous financez-vous,
13:24Yann Brossard,
13:25cette suspension
13:26de la réforme
13:27des retraites
13:27qui va avoir un coût ?
13:29Est-ce que la piste
13:29des mutuelles
13:31qui sont censées
13:31engranger beaucoup
13:32de profits
13:33pourrait être
13:34une bonne piste ?
13:35D'abord,
13:36si nous étions
13:36dans un pays démocratique,
13:37cette réforme
13:38aurait d'ores et déjà
13:39été abrogée.
13:39Enfin d'ailleurs,
13:40elle n'aurait même pas
13:41été appliquée
13:42puisque,
13:43en l'occurrence,
13:43elle a été imposée
13:45par 49-3
13:45contre une écrasante
13:47majorité de Français
13:47et contre des centaines
13:48de milliers de personnes
13:49qui se mobilisaient
13:50dans la rue.
13:51Ensuite,
13:51les Français ont dit
13:52dans les urnes
13:53à l'occasion
13:53des élections législatives
13:55qu'ils étaient favorables
13:56à son abrogation
13:56puisqu'ils ont voté
13:57pour des partis
13:58qui s'engageaient
13:59à l'abroger.
13:59Et on nous demande
14:00aujourd'hui
14:01de nous prosterner
14:01devant le gouvernement
14:03parce qu'il consent
14:04à engager
14:05une suspension,
14:06un décalage
14:07de la réforme
14:08des retraites.
14:09Permettez-moi
14:09de vous le dire,
14:10c'est très en deçà
14:11de ce que les Français
14:12ont exigé
14:13par leur vote.
14:15Une fois de plus,
14:16par leur vote.
14:17Et on considère
14:17normal
14:18que dans notre pays,
14:19la parole des Français
14:20ne soit pas respectée.
14:21Ensuite,
14:22vous posez la question
14:23du financement.
14:24Je le redis,
14:2480 milliards d'euros
14:26d'exonération
14:27de cotisation sociale
14:28au profit
14:28des entreprises
14:29chaque année.
14:30Est-ce que c'est normal ?
14:32Est-ce que dans une période
14:33de difficulté budgétaire,
14:35dans une période
14:35où on devrait avoir
14:36la possibilité
14:37de remettre en cause
14:38cette réforme des retraites
14:39qui a été une fois de plus
14:40imposée aux Français,
14:41on ne peut pas regarder
14:42du côté des exonérations
14:44de cotisation sociale
14:45qui profitent notamment
14:46à de très grandes entreprises.
14:48Vous l'avez dit,
14:483 milliards,
14:49mais au profit
14:49de très grandes entreprises.
14:51Sur les petites entreprises,
14:52je veux bien
14:52qu'on les maintienne.
14:53Sur de très grandes entreprises,
14:55je pense que ça mériterait
14:56d'être remis en cause,
14:57notamment parce qu'en plus,
14:59ces exonérations
14:59de cotisation sociale
15:00sur les bas salaires
15:01ont des effets pervers
15:02en construisant
15:03des trappes à bas salaires.
15:04Dernière question
15:05sur ce budget
15:06de la sécurité sociale.
15:06Il y a eu un vote
15:07assez étrange
15:07à l'Assemblée nationale,
15:08Philippe Vigier.
15:09Les députés ont voté
15:09la suppression
15:10de la C3S.
15:11C'est une cotisation
15:12sur le chiffre d'affaires
15:13des entreprises
15:14qui sert à financer
15:15la sécurité sociale.
15:16Cette suppression,
15:17ça représente
15:18un manque à gagner
15:18de 5,3 milliards d'euros
15:20pour la Sécu.
15:21Philippe Vigier,
15:22vous avez voté pour.
15:23Alors, vous avez dit
15:24que c'était...
15:24Contre, contre.
15:24J'ai voté contre.
15:25Vous avez dit que c'était
15:26une erreur...
15:26J'ai voté contre.
15:27Oui, j'ai la seconde.
15:34C'est quoi le contexte ?
15:36C'est un député
15:36Ensemble pour la République
15:37qui a déposé l'amendement,
15:39qui a voulu le retirer,
15:40qui a été repris
15:40par le Rassemblement national.
15:42Ils sont toujours
15:43habillés dans la responsabilité.
15:45Vous voyez,
15:45pour faire disparaître
15:465 milliards d'euros,
15:47bien sûr que cette taxe-là
15:48s'on pouvait la supprimer.
15:49Mais je voudrais juste
15:50corriger ce qu'a dit
15:51Yann Brossat.
15:51C'est faux.
15:52Sur les exonérations sociales
15:53pour les entreprises,
15:55facteur de compétitivité,
15:56pour la première fois,
15:57je l'ai dit tout à l'heure,
15:57je le répète,
15:58c'est moins 3 milliards,
15:58mais même la gauche
15:59du gouvernement.
15:59Sur 80 ?
16:00Oui, mais ça fait 77 cette année.
16:02Même la gauche du gouvernement
16:03l'avait inventé quoi ?
16:04Le CICE, vous vous en souvenez ?
16:05C'était une erreur.
16:06Pourquoi elle a fait ça
16:06à l'époque ?
16:07C'était Hollande
16:07et c'était une erreur monumentale.
16:09Avec 10% de taux de chômage
16:11à la clé,
16:13à l'heure actuelle,
16:13quand même,
16:14même s'il y a des difficultés,
16:15on est encore à 7-2, 7-3.
16:16Accordez-moi quand même
16:17qu'il y a eu au moins
16:18sur ce sujet-là
16:19quelques avancées.
16:20Alors on va avancer
16:21dans le deuxième thème
16:22de débat de cette émission.
16:23Vous êtes à l'époque
16:24opposé au CICE
16:25et je l'assume parfaitement
16:26et nous avions raison de le faire.
16:27Vous êtes opposé à tout,
16:27je reconnais
16:28qu'on était fidèle
16:29aux oppositions.
16:30Deuxième thème de débat
16:32de cette émission,
16:33le scandale de la plateforme
16:34chinoise de commerce en ligne
16:35Xi'in
16:36qui a retenti cette semaine
16:37durant les débats au Parlement
16:38après la découverte
16:39de la vente en ligne
16:40de poupées à caractère
16:41pédopornographique
16:42sur son site internet
16:44le géant Xi'in
16:44et dans le viseur
16:45du gouvernement,
16:46Cécile Sixou.
16:50Depuis le week-end dernier,
16:52les Français découvrent
16:53Médusée.
16:55estomaqués,
16:56scandalisés,
16:57outrés
16:57que des entreprises
16:59vendent sur le territoire national
17:01des poupées à l'effigie
17:02d'enfants
17:03à destination
17:04pédopornographique.
17:06Mercredi,
17:06lors des questions d'actualité,
17:08le sénateur Hussein Bourgi
17:10interpelle le gouvernement
17:11sur Chine.
17:12Le géant du e-commerce
17:14qui ouvre le même jour
17:15son premier magasin à Paris
17:17est au cœur d'une polémique.
17:18Chine vend sur son site
17:20des poupées sexuelles
17:21d'apparence enfantine
17:22et des armes de poing.
17:24Face à la polémique,
17:27Serge Papin,
17:27ministre des Petites
17:28et Moyennes entreprises,
17:29a lancé une procédure
17:30de suspension
17:31contre Chine,
17:32le site,
17:33à 48 heures,
17:34pour se mettre
17:34en conformité
17:35avec la loi.
17:36Si une plateforme veut vendre
17:38en France,
17:38elle doit respecter nos règles,
17:40elle doit respecter nos normes,
17:42elle doit respecter nos valeurs,
17:44il faut dire non
17:45au Far West numérique
17:47parce que c'est devenu systémique,
17:49c'est un modèle.
17:52Mais ce n'est pas tout.
17:52Dans la foulée,
17:53le ministre de l'Économie,
17:54Roland Lescure,
17:55auditionné au Sénat,
17:56lance lui l'offensive à Bruxelles.
17:58Il demande ouverture
17:59d'une enquête sur Chine
18:01et espère une réponse
18:02coordonnée de l'Europe.
18:03Il souhaite aussi faire passer
18:05via la loi de finances
18:06une taxe sur les colis
18:07provenant des autres pays
18:08que ceux de l'Union.
18:09On va, j'espère,
18:10taxer une petite taxe,
18:11payer, enfin pardon,
18:12voter une petite taxe
18:13de 2 euros par colis.
18:14On va s'en saisir
18:15et on souhaite vraiment
18:16pouvoir avancer
18:17et j'allais dire,
18:18ils nous aident un peu
18:19parce qu'avec ce qu'ils font
18:20depuis 3 jours là,
18:22franchement,
18:22on a des arguments forts
18:23à porter à Bruxelles.
18:25La polémique pourrait accélérer
18:26le parcours législatif
18:27de la loi Fast Fashion
18:29qui a pour objectif
18:30de freiner l'essor
18:31de la mode à bas coût.
18:32Adopté au Sénat
18:33en juin dernier,
18:34le texte attend toujours
18:35d'être validé définitivement
18:37par une commission
18:38mixte paritaire.
18:40Yann Brossard a d'abord
18:41une réaction à ce scandale.
18:42Comment est-ce possible
18:43qu'en France,
18:43en 2025,
18:44il y ait la vente en ligne
18:46de poupées
18:47à caractère pédopornographique,
18:48également la vente d'armes
18:50sur cette plateforme ?
18:51Parce qu'on voit bien
18:52les conséquences
18:53d'une économie
18:53totalement dérégulée,
18:55d'un capitalisme
18:56dans ce qu'il peut avoir
18:57de plus répugnant,
18:59y compris sur le plan moral.
19:00L'idée qu'au fond,
19:01tout peut se vendre,
19:03tout peut s'acheter,
19:04y compris en sacrifiant tout,
19:07l'environnement,
19:08les conditions de travail
19:09des personnes concernées
19:11et les règles
19:11les plus élémentaires
19:12de la morale.
19:13Vous avez parlé
19:13à juste titre
19:14de la vente
19:14de poupées
19:15pédopornographiques
19:16et d'armes.
19:18Tout cela additionné
19:19fait qu'enfin,
19:21on a une réaction.
19:22Moi, mon sentiment,
19:23c'est que le gouvernement
19:24a beaucoup tardé
19:25avant de réagir.
19:26parce que la catastrophe
19:27écologique que représente
19:29Chine,
19:29on le savait déjà,
19:31la catastrophe sociale
19:32que cela représente,
19:33on regarde les conditions
19:34de travail
19:34de ceux qui produisent
19:35tout cela en Chine,
19:36on le savait également.
19:37Donc, il est temps
19:38qu'il y ait effectivement
19:39une réaction.
19:40Et par ailleurs,
19:40je le dis comme élu parisien,
19:43voir un corner
19:44consacré à Chine
19:46dans un magasin
19:47emblématique
19:48de la capitale
19:49comme le BHV,
19:50c'est évidemment
19:50une provocation.
19:51Est-ce que le gouvernement
19:52a tardé à réagir
19:54dans cette affaire,
19:54Philippe Vigier ?
19:55Je crois qu'il a réagi
19:57rapidement au gouvernement.
19:58En tout cas,
19:59moi, j'ai eu l'occasion
20:00de le dire à vos confrères,
20:00il faut être extrêmement ferme.
20:02Il ne devrait pas y avoir
20:03un seul produit de Chine
20:03au BHV,
20:04emblème,
20:05c'est vrai,
20:06parisien du commerce.
20:08Mais là aussi,
20:09les conditions
20:10de fabrication en Chine,
20:12on peut se retrouver
20:12sur le travail des enfants,
20:13les conditions économiques,
20:14mais monde ouvert,
20:15monde communiste de la Chine.
20:17Donc, vous voyez
20:17qu'il faut réguler.
20:18Je ne suis pas persuadé
20:18qu'il y ait des dérives
20:26de l'Internet.
20:26Chacun le sait bien.
20:27N'importe quoi,
20:28les fake news
20:28que l'on peut voir
20:29pour tout sujet,
20:30il y a une régulation
20:31encore plus ferme
20:31qu'il faut avoir.
20:32Capitaliste répugnant,
20:33a dit Yann Brossard.
20:34Oui, moi...
20:35Vous êtes d'accord avec lui
20:35sur ces produits
20:36qui se retrouvent en vente ?
20:37Il ne peut pas y avoir
20:37d'autres mots,
20:38je m'excuse,
20:39mais il n'y a pas
20:39d'autres mots.
20:40Et en plus,
20:40il y a un caractère
20:41pédographique.
20:42Et ça, pour moi,
20:43c'est une ligne rouge absolue.
20:45Yann Brossard,
20:45le gouvernement a lancé
20:46une procédure de suspension
20:47de ce site en ligne
20:49de Chine.
20:50Sa réaction est la bonne ?
20:51En tout cas,
20:52tant mieux.
20:52Et une fois de plus,
20:53il était temps
20:54et nous étions nombreux
20:55depuis la révélation
20:57de la vente
20:59de ces poupées
20:59pédopornographiques
21:00à réclamer
21:01cette suspension.
21:02Oui, bien sûr,
21:03il faut le faire.
21:04C'est nécessaire
21:06parce qu'on ne peut pas
21:06laisser cette économie
21:08se développer comme ça
21:09sous nos yeux.
21:09Mais je voudrais insister
21:10sur un élément.
21:12On ne peut pas
21:13à la fois dire
21:14qu'on veut défendre
21:15notre modèle
21:16social en France.
21:17Modèle social,
21:18et on l'a dit,
21:19qu'on a mis des décennies
21:20à construire.
21:21Et dans le même temps,
21:22laisser entrer
21:23sur notre territoire
21:24des produits
21:25qui ne correspondent
21:25en rien
21:26au modèle social
21:27qui est le nôtre.
21:28Sinon,
21:28on est dans une concurrence
21:29déloyale
21:30qui fait que
21:31notre modèle social
21:32est condamné à mourir.
21:33Je pense que les Français
21:34comprennent très bien ça.
21:35Alors,
21:36Philippe Vigier,
21:37vous dites
21:37qu'il ne devrait pas
21:38y avoir de produits
21:38Chine au BHV.
21:40Les produits Chine
21:40débarquent au BHV
21:41mais aussi dans
21:42d'autres villes.
21:43est-ce que la France
21:45a les moyens
21:46d'obtenir la fermeture
21:47de ses boutiques ?
21:49Oui, je rappelle
21:49qu'il y a même une loi
21:50qui a été votée ici même
21:51et le sénateur
21:52l'a repris
21:52qui ont permis
21:53au gouvernement
21:54d'ailleurs
21:54de tenir les propos
21:55qu'ils ont tenus
21:55et d'agir.
21:57Nous,
21:57à ne pas laisser passer
21:58tout simplement.
21:59Alors après,
22:00il faut trouver
22:00le bon calibrage
22:01dans les droits de douane.
22:02Il faut trouver
22:02le bon calibrage
22:03parce que le monde
22:04est ouvert.
22:04On peut raconter
22:04ce qu'on veut.
22:05Non mais,
22:06à l'échelle
22:07au moins de l'Union européenne
22:08qu'on soit capable
22:08d'être solide ensemble.
22:10C'est ça la vraie difficulté.
22:11C'est à moi
22:11le laisser envahir
22:12par des produits
22:13sans traçabilité
22:14ou avec en plus
22:15un problème écologique
22:16à la clé
22:16et évidemment
22:17ce qui est encore pire
22:18pour moi
22:18de faire travailler
22:19les gamins là-dessus
22:20ça n'est pas acceptable.
22:20Vous parlez d'une loi
22:21qui existe
22:22c'est la loi fast fashion ?
22:23Oui,
22:23mais qui a permis
22:25vous avez vu
22:25la descente
22:25qui a eu lieu
22:26hier à Roissy
22:27et qui permet
22:27d'arrêter
22:29c'est un pouvoir
22:30qui est donné
22:31et qui est confié
22:31au ministre
22:32et Roland Lescure
22:33l'utilisera
22:33pour interdire
22:34donc obligé
22:35naturellement
22:36ces produits-là
22:37mais partout ailleurs.
22:38Il faut qu'on soit sûr
22:39qu'on soit ferme
22:39mais c'est très bien
22:40pour une fois
22:40la classe politique
22:41s'entende.
22:42On a les moyens législatifs
22:43aujourd'hui Yann Brossat
22:44d'interdire davantage
22:46ces produits
22:47qui sont vendus
22:47sur Chine ?
22:48En tout cas suspendre
22:49oui.
22:49Pendant des jours
22:50on nous a dit
22:50ça n'est pas possible
22:51et au final
22:52on a un gouvernement
22:53qui en tout cas
22:54pour l'instant
22:54lance une procédure
22:56donc c'est le signe
22:56qu'on a malgré tout
22:57un certain nombre
22:58d'outils à notre main.
23:01Est-ce qu'on doit
23:02fermer la boutique Chine
23:02au BASB ?
23:03Fermer la boutique
23:04je ne vois pas bien
23:05aujourd'hui
23:06au vu des outils
23:07législatifs
23:09dont on dispose
23:09comment on pourrait le faire
23:11mais en tout cas
23:12exercer une pression
23:14sur le nouveau patron
23:16du BHV
23:16ça oui
23:17et il me semble
23:17qu'il ne faut pas lâcher
23:19sur cette affaire
23:19parce qu'on ne peut pas
23:20d'un côté
23:21dire que Chine
23:22est un monstre absolu
23:23et dans le même temps
23:24le voir ouvrir des boutiques
23:25un peu partout en France
23:26et notamment au cœur
23:27de la capitale.
23:28Alors la fast fashion
23:29ça vous en avez discuté
23:30au Parlement
23:31il y a cette fameuse loi
23:32mais la commission
23:33mixte paritaire
23:34ne s'est toujours pas réunie
23:35c'est-à-dire
23:35cette loi est toujours
23:36dans la navette
23:37en tout cas
23:37elle n'est pas adoptée
23:38est-ce que vous demandez
23:39sa mise à l'ordre du jour
23:41de façon prioritaire ?
23:42Une loi environnementale
23:44notamment
23:44sur l'impact environnemental
23:45de ce système
23:46nous la volonté
23:47qu'on aille au bout du budget
23:48vous voyez tout se tient
23:49s'il n'y a plus de budget
23:50il y a une dissolution
23:50s'il y a une dissolution
23:51on attend
23:51c'est comme la voie de vie
23:52on attend pour tout
23:54donc on peut tout attendre
23:55mais il y a un moment
23:56me semble-t-il
23:56où l'esprit de responsabilité
23:57doit l'emporter
23:58c'est pour ça que
23:59sans reparler du budget
24:00la sécurité sociale
24:01je pense qu'il y a un certain
24:01d'ouvertures
24:02qui ont été faites
24:02vous voyez
24:03juste avant de vous rejoindre
24:04sur le plateau
24:04c'est favorable
24:06moi
24:06à ce que lorsqu'il y a
24:06des distributions
24:07de dividendes super
24:08il y aura 6 000 euros
24:08il y a des taxes
24:09qui puissent s'appliquer
24:10pour faire rentrer
24:10des recettes
24:11voilà
24:11on ne peut pas laisser dire
24:12que rien n'a été fait
24:13que c'est la copie de départ
24:14ça n'est pas vrai
24:15après il faut trouver
24:16le compromis
24:16où chacun fait des efforts
24:18et sur les retraites
24:18nous en faisons des efforts
24:19je veux juste dire
24:20à Yann Brossat
24:21que si on avait abrogé
24:21la réforme
24:22il y aurait des perdants
24:23je vous rappelle
24:24que tout ce
24:25en revient sur la réforme
24:25de la retraite
24:26parce que
24:27entre la mise en suspension
24:33les trimestres de retraite
24:34que c'était une bonne réforme
24:37je sais bien
24:37qu'en faisant le bruit
24:39comme ça
24:39on ne peut pas faire
24:40pas de problème
24:40mais vous irez expliquer
24:42comment ceux qui ont démarré
24:43avant 21 ans
24:44on les a protégés
24:45dans le cas des carrières longues
24:46et vous expliquerez
24:47comment les 1 200 000 français
24:49qui ont eu 100 euros
24:49plus par mois
24:50on va leur retirer
24:50courage à celui qui le fera
24:52on a compris votre message
24:53sur la réforme de la retraite
24:53juste sur le deuxième thème
24:55sur la réforme de la retraite
24:55et l'abrogation
24:56pardonnez-moi
24:57de faire l'explication
24:58c'est important
25:00justement dans ce budget
25:01le gouvernement propose
25:02une taxe de 2 euros
25:03sur chaque petit colis
25:04qui est vendu
25:05par ce type de plateforme
25:06comme Chine
25:06est-ce que ça peut être
25:07un moyen efficace
25:08de lutter contre ce système
25:09qui est en train de
25:10tout désordonner
25:11nos commerces physiques
25:12et notre modèle social ?
25:13D'abord je pense que
25:14ça n'est pas efficace
25:15et que ça n'aura aucun effet dissuasif
25:16et par ailleurs
25:17moi je n'aime pas
25:17l'idée qui consiste
25:19à pointer la responsabilité
25:20du consommateur
25:21plutôt que pointer
25:22la responsabilité de Chine
25:23et je trouve d'ailleurs
25:24qu'il faut faire très attention
25:26à la manière dont on parle
25:27de ce sujet
25:27j'ai vu un certain nombre
25:28de reportages
25:29qui pointaient systématiquement
25:30la responsabilité des clients
25:33on parle parfois
25:34de gens qui ont
25:34des tout petits revenus
25:35moi je ne mettrai jamais
25:36en cause
25:37le client qui achète
25:38chez Chine
25:39le sujet ce n'est pas
25:39le client
25:40le sujet c'est
25:41les producteurs
25:42le sujet c'est
25:42un mode de production
25:44qui sacrifie
25:46le social
25:47et l'écologie
25:47c'est ça le sujet
25:48pour répondre à Yann Brossard
25:49parce qu'on est arrivé
25:49à la fin de cette émission
25:50est-ce qu'il faut
25:51responsabiliser les clients
25:53il faut responsabiliser
25:53tout le monde
25:54il n'y a pas de société
25:55dans laquelle
25:55il y a une responsabilité partielle
25:56tout le monde doit être responsable
25:58c'est comme celui
25:58qui achète du protoxyde d'azote
25:59je suis désolé
26:00et merci
26:01merci Philippe Gé
26:02merci pour la sécu
26:03et pour la société
26:04merci Philippe Gé
26:05merci Yann Brossard
26:05d'avoir participé
26:06à ce débat
26:07et on se retrouve
26:08la semaine prochaine
26:08même lieu même heure
26:09ciao ciao
26:10ciao
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