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Les députés de la commission des affaires économiques examinent la pétition "Non à la Loi Duplomb - Pour la santé, la sécurité, l'intelligence collective". Celle-ci fait suite à l'adoption de la loi Duplomb, qui prévoyait notamment la réintroduction dérogatoire d'un pesticide - mesure censurée par le Conseil constitutionnel - en juillet dernier, et réclame son abrogation. Publiée sur le site de l'Assemblée nationale, la pétition a recueilli plus de 2 millions de signatures. Les rapporteures du texte, Aurélie Trouvé (LFI) et Hélène Laporte (RN), nommées début octobre, doivent produire un rapport qui sera transmis à la Conférence des présidents, en charge de décider si un débat sera organisé dans l'hémicycle.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Bonjour, ravie de vous retrouver sur LCP au cœur du travail parlementaire.
00:00:12Dans cet épisode, on va reparler du feuilleton de l'été, une loi de la contestation votée dans la colère
00:00:18et puis une pétition historique, un record de signatures, plus de 2 millions de signatures
00:00:24enregistrées sur le site de l'Assemblée Nationale pour dire non à la loi Duplon,
00:00:30pour demander l'abrogation immédiate de cette loi de la colère qui vise à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur.
00:00:38Alors cette pétition historique, elle a suivi son chemin, elle est arrivée à l'Assemblée Nationale
00:00:42et elle était en ce début novembre sur le bureau de la Commission des Affaires Économiques pour être examinée
00:00:48et elle continue à faire débat. La mesure de la colère, c'est la réintroduction à titre dérogatoire de l'acétamipride,
00:00:57un néonicotinoïde suspecté d'être un tueur d'abeilles et de provoquer des cancers.
00:01:04Je vous propose de revoir cette séance marquante. La séance est ouverte. A tout à l'heure.
00:01:09Bien, merci Monsieur le Président, Madame la rapporteure et chers collègues.
00:01:13Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour contribuer à mon avis à un moment de démocratie inédit dans notre commission
00:01:19qui répond à une attente profonde, celle de comprendre, de débattre des conséquences des pesticides pour la santé des gens,
00:01:26des modèles agricoles que l'on veut pour notre pays. Et souvenons-nous, le débat sur cette loi du plomb avait été confisqué à l'Assemblée en hémicycle
00:01:33à la suite d'une motion de rejet. Et la pétition contre cette loi, qui a rassemblé plus de 2 millions de signataires dans l'été,
00:01:40a permis de rouvrir ce débat et j'espère permettra de le rouvrir en hémicycle.
00:01:44Et à mon avis, c'est une victoire pour la démocratie et pour la science.
00:01:48Parce que pour moi, la santé humaine et la science doivent redevenir les guides de notre décision publique.
00:01:54Les auditions menées dans le cadre de cette pétition ont été implacables.
00:01:57Malgré, j'avoue, mes 20 ans de recherche en agroéconomie, j'ai été vraiment marquée.
00:02:01par les propos de l'Ordre des médecins ou encore de la Ligue nationale contre le cancer,
00:02:07qui n'avait jamais été auditionnée sur cette loi et tous alertent sur les risques graves liés aux néonicotinoïdes,
00:02:14en particulier l'acétamipride.
00:02:17Ces substances qui sont susceptibles, suspectées, pardon, d'atteindre le développement neurologique des fœtus et des enfants
00:02:24et d'accélérer les cancers.
00:02:25La Ligue contre le cancer nous l'a rappelé.
00:02:28La France, c'est aujourd'hui le pays d'Europe où le nombre de nouveaux cas de cancer croît le plus vite,
00:02:33notamment chez les enfants.
00:02:35Et une première cause identifiée, c'est l'exposition à l'environnement et particulièrement les pesticides persistants.
00:02:41Les agences scientifiques françaises comme européennes demandent depuis plus de 10 ans de nouvelles données sur les néonicotinoïdes.
00:02:48L'EFSA elle-même reconnaît la nécessité de revoir fortement à la baisse les doses autorisées
00:02:53et n'exclut pas de retirer d'ailleurs l'autorisation de l'acétamipride dès 2026.
00:02:58La loi Duplomb a fait le choix inverse.
00:03:00Vouloir lever les garde-fous sans se préoccuper des résultats scientifiques et médicaux.
00:03:05Il n'y a pas eu respect du principe de précaution,
00:03:07pourtant inscrit à la fois dans notre Constitution et dans le traité sur le fonctionnement de l'Union européenne.
00:03:13Les agences de l'eau dressent elles aussi un constat accablant.
00:03:1764% de tiers des points prioritaires de captage déclassés dans le bassin Rhône-Méditerranée-Provence.
00:03:23200 captages sur 500 qui ont dû fermer dans le bassin à Dourgaronne
00:03:28à cause de pollution diffuse d'origine agricole.
00:03:31Le message est limpide.
00:03:32Il faut agir en amont, c'est-à-dire transformer nos pratiques agricoles.
00:03:37Mais cette transformation, elle suppose, elle nécessite des moyens budgétaires absolument massifs.
00:03:43C'est vrai.
00:03:44Les agriculteurs qui renoncent aux pesticides, eh bien, ils doivent être accompagnés, formés, soutenus.
00:03:49Plusieurs filières auditionnées, betteraves, pommes, poires,
00:03:53ont montré que les alternatives existent.
00:03:55Produits de biocontrôle, filets, diversification des rotations, culture mélifère,
00:04:00Tout ça nécessite de la recherche publique, des compensations déjà pour les agriculteurs, évidemment frappés,
00:04:07des aides pour les équipements et les intrants alternatifs,
00:04:10pour une transition agroécologique à plus long terme,
00:04:13pour de la formation et de l'ingénierie territoriale.
00:04:15C'est l'INRAE qui nous l'a rappelé, ça manque.
00:04:18Et ça nécessite aussi de développer des offres, de l'offre des débouchés pour le bio, par exemple, dans les cantines.
00:04:26Or, depuis l'interdiction de la cétamipride en 2018,
00:04:29aucun moyen suffisant n'a été dégagé par l'État.
00:04:33Et pendant que les agriculteurs attendent, eh bien, Bercy annonce des coupes, par exemple, dans le Parsada,
00:04:38qui est le plan de recherche d'alternatives aux pesticides,
00:04:40c'est-à-dire qu'ils font exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire.
00:04:44Les Français consomment chaque jour, par ailleurs, des produits qui sont importés
00:04:47et traités avec des pesticides interdits chez nous.
00:04:51Dans le cas de la noisette, l'accord commercial qui vient d'être tout juste conclu
00:04:54entre l'Union européenne et les États-Unis va aggraver ça.
00:04:58500 000 tonnes de noix et de noisettes américaines importées à droite, doit nul.
00:05:02Autrement dit, nous interdisons à nos agriculteurs certaines substances au nom de la santé publique,
00:05:06et heureusement, nous le faisons, mais nous importons librement des produits traités avec ces mêmes molécules.
00:05:11Donc, la France doit agir.
00:05:14Et l'article 36 du TFUE autorise un État membre à restreindre ou interdire l'importation de produits
00:05:20portant atteinte à la santé publique.
00:05:22L'audition de la Commission européenne l'a montré.
00:05:25Il n'y a pas d'obstacle juridique à ce que notre pays interdise les importations de produits traités à l'acétamipride
00:05:31ou autres pesticides reconnus dangereux pour la santé.
00:05:35Encore, faut-il qu'il y en ait la volonté politique.
00:05:39Nous avons aussi abordé d'autres sujets en lien avec les articles 3 et 5,
00:05:44et les auditions ont également apporté des éléments édifiants,
00:05:48notamment la baisse forte inexorable des ressources en eau,
00:05:52qui nécessite une agriculture moins dépendante de l'irrigation,
00:05:55une transformation des modes de production plutôt qu'une fuite en avance.
00:05:58C'est vraiment les conclusions que l'on a eues des auditions avec les agences de l'eau.
00:06:02Et deuxièmement, l'augmentation continue des tailles d'élevage
00:06:06qui risque de condamner à terme l'agriculture familiale,
00:06:08puisque la transmission des exploitations à un ou de quelques actifs va devenir impossible.
00:06:14La loi Duplon, qui a été adoptée sans études d'impact ni concertation,
00:06:19a fracturé, selon moi, la confiance entre citoyens, agriculteurs et institutions.
00:06:25La démarche que nous engageons ici peut contribuer à rétablir cette confiance,
00:06:28en plaçant la science et la transparence au cœur de la décision politique,
00:06:34en faisant de la santé des gens, de la santé humaine,
00:06:37le critère déterminant de la décision publique.
00:06:40Et je vois pour ma part trois conclusions possibles
00:06:43à cet examen de la pétition contre la loi Duplon,
00:06:51l'exigence de la mise en œuvre du principe de précaution.
00:06:57Deuxièmement, un soutien financier massif à la transition agroécologique de nos filières,
00:07:02l'inverse de ce qui est fait par le budget tel qu'il nous est présenté.
00:07:05Et enfin, la protection de nos agriculteurs contre la concurrence déloyale,
00:07:10qui est actuellement alimentée très fortement par les accords commerciaux
00:07:14qui tournent le dos à la santé des Européens.
00:07:17Je vous remercie de votre attention et donc je serai heureuse de ces échanges.
00:07:21Merci.
00:07:22Merci, madame la rapporteure.
00:07:23Aurélie Trouvé.
00:07:24Je cède la parole à madame Hélène Laporte, rapporteure.
00:07:27Vous avez la parole, madame la députée.
00:07:28Merci, monsieur le président, madame la rapporteure, chers collègues.
00:07:33Donc cette pétition 3014 qui s'intitulait « Non, la loi du plan »,
00:07:37elle est bien évidemment historique par l'ampleur de son succès.
00:07:40Plus de 2 millions de signataires, un chiffre qui n'avait jamais été ni atteint
00:07:43ni simplement approché par les précédents.
00:07:45Et c'est en pleine considération de cet événement démocratique
00:07:48qu'elle constitue un tel nombre de pétitionnaires
00:07:50que notre commission a unanimement décidé en application de la possibilité
00:07:53ouverte par l'article 148 de notre règlement de l'examiner.
00:07:57Donc dans le cadre de cet examen, madame Trouvé et moi-même,
00:08:00nous avons auditionné un panel de représentants du monde agricole et scientifique
00:08:03à même d'apporter un éclairage nouveau au débat autour de la loi
00:08:06pour lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur
00:08:09en répondant au point soulevé par la pétition qui réclamait, je cite,
00:08:12« Une consultation citoyenne des acteurs de la santé, de l'agriculture, de l'écologie et du droit ».
00:08:17Et je regrette, alors ça c'est bien évidemment indépendant de la volonté de madame Trouvé et moi-même,
00:08:21que dans le cadre d'une pétition, en fait, il y a plusieurs auditions,
00:08:25mais à la fin, il n'y a pas de rapport.
00:08:27Et ça, c'est quand même un petit peu regrettable, je trouve,
00:08:28parce qu'il n'y a pas de matière, finalement,
00:08:30qui retrace toutes les auditions que nous avons pu avoir.
00:08:33Vous avez pu le constater dans le mail que vous avez reçu.
00:08:37Donc il nous a aussi paru important, en considérant l'isolation de la France
00:08:40sur le sujet de l'emploi de l'acétamipride en agriculture,
00:08:43d'auditionner la Commission européenne,
00:08:45parce qu'en effet, alors que les 26 autres États membres de l'Union européenne
00:08:48et le reste du monde autorisent la substance,
00:08:51ce sujet ne saurait être correctement abordé en le circonscrivant au cas français.
00:08:58Alors que le texte de la pétition a qualifié la loi que nous avons adoptée
00:09:01cet été d'aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire,
00:09:05il était important que la préparation du débat de ce jour
00:09:07permette d'entendre les différents protagonistes du débat à l'œuvre dans la société civile.
00:09:12À la lumière des nouveaux échanges qui prolongent ceux auxquels
00:09:14ont donné lieu les travaux de la loi elle-même,
00:09:16je suis pour ma part réponde de la façon la plus claire aux reproches faits par les pétitionnaires.
00:09:21Non, la loi que nous avons adoptée le 8 juillet dernier
00:09:23au terme de plusieurs mois de débat n'est pas une aberration.
00:09:26Elle est une réponse à des problématiques bien précises
00:09:28qui paralysent aujourd'hui l'agriculture française
00:09:30et l'impact des mesures portées par le texte
00:09:32a été évaluée avec un sérieux que nous retrouvons malheureusement pas
00:09:36dans les réactions militantes qu'il a suscitées.
00:09:39En dépit de la censure partielle du texte par le Conseil constitutionnel le 7 août,
00:09:42une bonne partie de nos échanges ont porté sur le point de la loi
00:09:45qui cristallisaient l'essentiel des désaccords,
00:09:48à savoir la possibilité de permettre par voie de dérogation
00:09:50l'emploi de molécules de la famille des non-nicotinoïdes,
00:09:53concrètement l'acétamipride,
00:09:55ou ayant un mode d'action identique.
00:09:57Les échanges avec le monde agricole ont été de ce point de vue particulièrement éclairants.
00:10:00Nous avons notamment entendu des professionnels de filière
00:10:03qui, sans cette molécule,
00:10:05sont dans une situation d'impasse technique
00:10:06qu'ils ne parviennent pas à dépasser.
00:10:08D'ailleurs, l'INRAE a bien indiqué que le cas de la noisette et le cas de la cerise
00:10:13sont vraiment les deux filières qui, elles, n'ont pas d'alternative.
00:10:15Un petit peu pour la cerise avec les filets,
00:10:17mais la noisette, elle, elle reste vraiment dans une impasse.
00:10:20Et la filière française de la noisette est sans conteste le plus éloquent.
00:10:24Il constitue en vérité un parfait exemple d'une triste aptitude
00:10:27qu'a développée notre pays à sacrifier ses propres atouts.
00:10:30En France, en particulier dans Lotte-et-Garonne,
00:10:32la noisette était depuis quelques décennies une production en ascension
00:10:34et toutes les conditions étaient réunies.
00:10:37Notre territoire se situe à l'altitude idéale
00:10:39pour permettre une production rentable de ce fruit sec.
00:10:42Notre capital technologique permet un taux élevé de mécanisation
00:10:45et donc une productivité haute.
00:10:46Et le marché est robuste,
00:10:48la France étant le troisième consommateur de noisettes au monde,
00:10:50mais aujourd'hui, elles sont importées à plus de 90%.
00:10:53Par une structuration et des méthodes de travail exemplaires,
00:10:56la filière française a depuis quelques années l'occasion
00:10:58de s'aligner comme un fournisseur de choix pour les industriels
00:11:01et en particulier pour le groupe Ferrero,
00:11:03acheteur et transformateur d'un tiers de la production mondiale de noisettes.
00:11:07Au milieu de tous ces avantages,
00:11:08une seule faiblesse est en train aujourd'hui de condamner la filière,
00:11:11l'incapacité à se prémunir efficacement contre les attaques de ravageurs
00:11:14avec la punaise diabolique et le balanin,
00:11:17avec l'arsenal de phytosanitaires autorisé par la France.
00:11:20L'année 2024, c'est 65% de pertes de récoltes
00:11:24et c'en est la triste conséquence.
00:11:26L'équation est malheureusement simple,
00:11:28sans l'acétamipril, il ne peut y avoir de filière de noisettes fiables.
00:11:30En France, la concurrence n'est pas tenable,
00:11:33ni avec la Turquie, ni avec l'Italie,
00:11:35ni avec les Etats-Unis, ni avec le Chili,
00:11:37autant de pays pour lesquels le nombre de molécules homologuées
00:11:40se compte en centaines.
00:11:41Si nous perdons demain la filière noisette,
00:11:43dont 60% des exploitations sont à haute vatteur environnementale,
00:11:47il va y avoir une problématique environnementale majeure
00:11:49d'érosion des coteaux que devront affronter les territoires.
00:11:52Bien sûr, les Français continueront de consommer des noisettes importées,
00:11:55mais évidemment sans traçabilité fiable sur les produits employés.
00:11:58D'autres filières, comme on a fait l'État à l'INRAE,
00:12:01dans son récent rapport, sont également profondément impactées
00:12:04par l'interdiction française, faute d'alternatives viables,
00:12:07la cerise, la betterave, la pomme, la poire,
00:12:10et avec toutes leurs spécificités respectives,
00:12:12ces filières sont traversées par une problématique commune.
00:12:14L'acétamipril n'est pas substituable dans la lutte
00:12:17contre les ravageurs en l'état actuel des connaissances développées.
00:12:20Contrairement à un reproche, malheureusement souvent fait au monde agricole,
00:12:23l'absence d'alternatives n'est pas le résultat
00:12:25d'une mauvaise volonté des acteurs impliqués à les développer,
00:12:27car il faut voir que des efforts considérables
00:12:30sont aujourd'hui déployés en innovation agronomique,
00:12:32sans certitude aujourd'hui de pouvoir à brève échange
00:12:34permettre de se prémunir du risque des ravageurs.
00:12:37Plus encore, la question de l'interdiction pose le problème
00:12:39de l'impact environnemental, sanitaire et social,
00:12:42des substituts aujourd'hui employés,
00:12:44dans la réalité d'une exploitation,
00:12:45et l'INRAE est revenue dessus.
00:12:47Interdire deux passages annuels d'acétamipride,
00:12:49c'est imposer une quinzaine de passages de pyrétrinoïdes,
00:12:52avec tout ce que cela implique,
00:12:54tant en termes d'effets sur l'écosystème
00:12:56que sur les coûts financiers humains pour le producteur.
00:12:58Et bien évidemment, l'INRAE a mis en avance également
00:13:00les problèmes de résistance qu'allait occasionner
00:13:02la multiplicité de ces passages.
00:13:04Dans le cas de la cerise,
00:13:05la nécessité de filet multiplie par 10
00:13:07les coûts de production,
00:13:08condamnant également les petites exploitations.
00:13:10En face de ces éléments très concrets,
00:13:12les éléments recueillis en défaveur d'un emploi raisonné
00:13:14de l'acétamipride tel que le prévoyait,
00:13:16car je rappelle que c'était très encadré avant la censure,
00:13:19l'article 2 de la loi,
00:13:21ne m'ont pas convaincu par leur caractère définitif.
00:13:23Ils ont confirmé les données connues,
00:13:25à savoir l'évidente toxicité,
00:13:27mais qu'on retrouve finalement pour tous les pesticides.
00:13:29Et rappelons qu'aucun lien formel
00:13:30n'a à ce jour été établi entre l'exposition
00:13:32à l'acétamipride et le cancer chez l'humain,
00:13:34et qu'aucune étude de nature a établi une corrélation
00:13:37entre l'autorisation de l'emploi de cette molécule en agriculture
00:13:40et en l'occurrence de certaines pathologies
00:13:42n'existe à ce jour.
00:13:43Et je rappelle d'ailleurs que plusieurs cancérologues
00:13:45ont refusé de signer cette pétition.
00:13:48Du côté des organismes médicaux,
00:13:49c'est une pure question de précaution
00:13:51qui est mise en avant,
00:13:52et ça c'est complètement logique,
00:13:54le Conseil de l'Ordre est dans son rôle.
00:13:55L'interdiction de l'acétamipride
00:13:57donnant lieu à l'usage d'autres substances,
00:13:59loin de pouvoir se prévaloir d'une inoculté parfaite,
00:14:01et pour cause, aucune ne le peut.
00:14:03Spéculer un impact sanitaire, environnemental négatif,
00:14:06même très modeste,
00:14:07une réautorisation est très incertain.
00:14:09Ce débat sur l'acétamipride ne doit par ailleurs
00:14:11pas éclipser ceux qui ont porté sur les autres apports
00:14:13de ce texte qui sont aujourd'hui de droits positifs.
00:14:16Nos filières d'élevage ont besoin de pouvoir jouer
00:14:18avec les mêmes règles que celles de nos homologues européens
00:14:20et une situation vers laquelle
00:14:22l'article 3 nous approche.
00:14:24L'enjeu de l'eau est aussi crucial
00:14:25dans la situation de tensions accrues
00:14:27de la ressource que nous impose le changement climatique.
00:14:30Plus d'infrastructures hydrauliques
00:14:31permettent un usage optimisé de l'eau
00:14:32et in fine diminuer les prélèvements agricoles
00:14:34à production égale.
00:14:35Et nous devons donc évidemment préserver
00:14:37les quelques apports du texte dans ce domaine.
00:14:39Ainsi, l'examen de cette pétition
00:14:41était l'occasion de porter un regard rétrospectif
00:14:43sur la loi que nous avons construite
00:14:44durant nos travaux du printemps 2025.
00:14:47Et en ce qui me concerne,
00:14:48je reste convaincue que cette loi est équilibrée
00:14:50et qu'il fallait l'adopter.
00:14:51Elle ne doit cependant pas nous faire oublier
00:14:53qu'en matière agricole,
00:14:54si nous voulons arrêter le déclin
00:14:55d'un souverain alimentaire de la France,
00:14:57l'essentiel des chantiers législatifs
00:14:58reste encore à entreprendre.
00:15:00Je vous remercie pour votre écoute.
00:15:04Merci beaucoup, mesdames les rapporteurs.
00:15:06Et je voulais vraiment vous remercier
00:15:08pour le travail que vous avez mené
00:15:11pour préparer cette séance.
00:15:13Juste deux remarques liminaires
00:15:15avant de céder la parole aux orateurs des groupes.
00:15:18Je sais que la présidente de l'Assemblée nationale,
00:15:22de manière très transversale,
00:15:24travaille à une modification du règlement
00:15:26de l'Assemblée et de nos travaux.
00:15:30Moi, je souhaite, et je ne lui en ferai pas,
00:15:32mais comme je vous l'avais déjà dit,
00:15:34je pense qu'il serait bon,
00:15:36et ça a été rappelé tout à l'heure,
00:15:38que chaque PPL qui soit déposé
00:15:41soit doté à minima
00:15:43d'une étude d'impact,
00:15:47à minima également,
00:15:49pour être adossé à chacune des propositions de loi
00:15:52qui sont portées ici,
00:15:54ce qui leur conférerait un peu plus de force,
00:15:58d'objectivité, peut-être parfois,
00:16:00et permettrait là aussi d'éclairer
00:16:03l'ensemble des parlementaires
00:16:05qui sont amenés ensuite à la discuter.
00:16:08Vous rappelez que sur l'étape 3,
00:16:10je l'ai dit dans le propos liminaire tout à l'heure,
00:16:13je saisirai la conférence des présidents
00:16:14pour que le débat puisse avoir lieu
00:16:16dans l'hémicycle,
00:16:18la date qui nous sera indiquée.
00:16:20Et concernant le rapport,
00:16:22Mme Laporte, vous avez fait état de l'absence de rapport,
00:16:25le rapport, quelque part,
00:16:26ça va être la publicité des débats
00:16:28que nous allons avoir ce matin,
00:16:30rajoutés à vos commentaires personnels
00:16:33sur les auditions
00:16:35dans la publication qui sera faite
00:16:37et qui vous sera transmise
00:16:39à la fin de ces auditions,
00:16:42et qui constitueront, de fait,
00:16:44le rapport de cette commission.
00:16:46Je rappelle que,
00:16:47parce que c'est la première fois que cela arrive,
00:16:49et que nous ayons une réunion de commission
00:16:51qui fasse suite à une pétition,
00:16:54c'est un rapport un peu exceptionnel
00:16:56auquel nous aurons à prendre connaissance.
00:17:02Je vais céder la parole au groupe
00:17:06et pour le Rassemblement national,
00:17:09je cède la parole à Mme Géraldine Grangier.
00:17:12Merci, M. le Président.
00:17:13Mesdames les rapporteurs,
00:17:15merci pour votre travail.
00:17:17La pétition 3014,
00:17:19intitulée « Non à la loi du plomb
00:17:21pour la santé, la sécurité et l'intelligence collective »,
00:17:24réclame l'abrogation d'une loi
00:17:26pourtant déjà promulguée.
00:17:28Nous respectons le droit de pétition,
00:17:30mais le Rassemblement national
00:17:31ne soutient pas cette demande.
00:17:33Nous avons voté cette loi
00:17:34parce qu'elle desserrait, enfin,
00:17:36les taux administratifs
00:17:37qui étranglaient nos agriculteurs.
00:17:40Aujourd'hui, ce qui nous choque le plus,
00:17:41c'est l'hypocrisie, pour ne pas dire la trahison,
00:17:45de ceux qui prétendent la renégocier.
00:17:48Et quand Emmanuel Macron dit
00:17:49qu'il veut rouvrir le dialogue,
00:17:51il sait pertinemment qu'il ne changera rien.
00:17:54Souvenez-vous, au Salon de l'agriculture,
00:17:55le Président assurait
00:17:56que nos agriculteurs ne devaient pas
00:17:58être une variable d'ajustement.
00:18:00Dans les faits, rien.
00:18:02Voilà toute la méthode du Président.
00:18:04Des mots compatissants, des gestes symboliques
00:18:06et derrière, une politique
00:18:07qui continue d'étrangler
00:18:09ceux qui travaillent la terre.
00:18:10Le Bloc central, comme à son habitude, applaudit.
00:18:13Il parle d'Europe souveraine,
00:18:15mais sacrifie notre souveraineté alimentaire.
00:18:18L'hypocrisie est totale.
00:18:20Ils nous disent vouloir protéger
00:18:21la santé des Français,
00:18:22mais ils autorisent les importations
00:18:23des produits traités
00:18:24par des pesticides interdits en France.
00:18:27Ils prétendent défendre la planète,
00:18:29mais en réalité,
00:18:29ils obligent nos agriculteurs
00:18:31à produire moins pour importer plus.
00:18:34Ils promettent d'alléger les normes,
00:18:36mais on invente de nouvelles chaque mois.
00:18:38Et pendant ce temps-là,
00:18:39sur mon territoire du Doubs comme ailleurs,
00:18:41les paysans se meurent,
00:18:42les jeunes renoncent à s'installer
00:18:44et les villages se vident.
00:18:45Cette loi aurait pu être un signal de redressement.
00:18:48Elle est devenue, par la faute du gouvernement,
00:18:50un symbole de duplicité.
00:18:52Nous, au Rassemblement national,
00:18:53nous ne varions pas.
00:18:55Depuis des années,
00:18:55nous affirmons que la France
00:18:56ne peut pas vivre d'une agriculture
00:18:58sous perfusion européenne.
00:19:00Nos agriculteurs ont besoin de liberté,
00:19:03de prix juste et de respect.
00:19:05Nous avons porté des propositions simples,
00:19:07de bon sens,
00:19:08et nous défendons l'exception agriculturelle.
00:19:11Des prix planchés par filière
00:19:12pour que personne ne vende à perte.
00:19:14La préférence française
00:19:15dans la restauration collective
00:19:17et les marchés publics
00:19:18pour que l'argent public
00:19:19serve les produits français.
00:19:22Nous proposons aussi
00:19:22la fin des surtranspositions,
00:19:24cette manie française
00:19:25de rajouter des contraintes aux contraintes
00:19:27quand nos voisins les suppriment.
00:19:29Et surtout,
00:19:30nous voulons soutenir
00:19:30les exploitations familiales
00:19:32qui représentent l'avenir
00:19:33de l'agriculture française.
00:19:34Il n'y aura pas de redressement agricole
00:19:37sans courage politique,
00:19:39sans préférence agricole française
00:19:40et sans rupture
00:19:41avec les dogmes européens.
00:19:44La loi du plomb n'est qu'un début.
00:19:45Elle devra être améliorée,
00:19:47appliquée avec prudence
00:19:48dans une stratégie
00:19:49de souveraineté nationale.
00:19:51Mais face à la duplicité
00:19:53du bloc central,
00:19:54nous, députés du Rassemblement national,
00:19:56nous continuerons à défendre
00:19:58les agriculteurs français,
00:19:59ceux de la France qui produit,
00:20:01la France qui nourrit,
00:20:02la France qui se tient encore debout.
00:20:05Merci.
00:20:06Merci, madame la députée.
00:20:10Vous avez la parole,
00:20:10madame les rapporteurs,
00:20:11pour une minute chacune.
00:20:13Madame Laporte.
00:20:14Oui, pardon, merci.
00:20:16Oui, alors, pour revenir juste...
00:20:17En fait, ce qui a cristallisé le plus
00:20:19dans cette pétition,
00:20:19c'est cet article 2.
00:20:20Et on se retrouve, en effet,
00:20:21la France,
00:20:22on l'a dit plusieurs fois,
00:20:23on va le redire encore,
00:20:24mais la France se trouve
00:20:26par en prof par rapport
00:20:27aux autres pays européens
00:20:28qui, eux, ne peuvent pas utiliser
00:20:29cette acétamipride.
00:20:29Et lorsqu'on a d'ailleurs auditionné
00:20:31des membres de la Commission européenne
00:20:32à ce sujet,
00:20:34il n'y avait pas forcément
00:20:35de façon de...
00:20:36Ils ne veulent pas revenir,
00:20:38finalement,
00:20:38sur l'autorisation
00:20:39qui est la leur jusqu'en 2033.
00:20:41Et ils indiquent bien,
00:20:42de toute façon,
00:20:42nous, on a été un peu plus loin
00:20:43en posant la question
00:20:44est-ce que nous,
00:20:44nous pourrions interdire
00:20:45des produits
00:20:46qui ont recours
00:20:47à cette molécule
00:20:47sur notre sol ?
00:20:48Ils ont bien dit,
00:20:49il faudrait faire des demandes
00:20:50pour ça,
00:20:51mais ce n'est pas du tout établi
00:20:51dans la mesure où il faudrait
00:20:53vraiment avoir énormément
00:20:54de preuves pour le faire,
00:20:55mais à l'heure actuelle,
00:20:56ce serait interdit
00:20:56par la France.
00:20:57Et au niveau
00:20:58de notre souveraineté alimentaire,
00:20:59il y a un défi colossal
00:21:00et un chiffre vraiment
00:21:01qui résume tout.
00:21:02La France s'affiche désormais
00:21:04un déficit
00:21:04de son commerce agroalimentaire
00:21:05de moins de 144 millions d'euros
00:21:07sur le cumul janvier
00:21:08à août 2025.
00:21:09Voilà, ça résume
00:21:10la situation
00:21:10de notre agriculture.
00:21:12Merci, Mme la rapporteure.
00:21:13Mme la rapporteure,
00:21:14Aurélie Toué.
00:21:15Je vous remercie,
00:21:16M. le Président.
00:21:18En réalité,
00:21:18il me semble,
00:21:19la DG Santé
00:21:19de la Commission européenne
00:21:20a bien dit
00:21:21qu'il se réservait
00:21:22le droit
00:21:24d'interdire
00:21:25la cétamipride
00:21:26dès 2026,
00:21:26en réalité.
00:21:29Si, si,
00:21:29c'est très clair
00:21:30dans l'audition.
00:21:31Dès 2026,
00:21:33ils pourront,
00:21:34ils s'arrogent,
00:21:34j'ai les notes
00:21:35de l'audition.
00:21:37On n'interagit pas
00:21:38parce que sinon,
00:21:38on ne va pas y arriver.
00:21:39D'où l'intérêt
00:21:40d'avoir d'ailleurs
00:21:40un rapport,
00:21:41je l'espère,
00:21:42sur ces auditions.
00:21:44Donc ils nous ont bien
00:21:44dit cela
00:21:45et en plus,
00:21:45ils l'ont écrit.
00:21:46Donc dès 2026,
00:21:48il pourra y avoir
00:21:49cette interdiction
00:21:50et j'avais même
00:21:51l'impression
00:21:52que c'était
00:21:53une hypothèse forte.
00:21:55Deuxièmement,
00:21:55je voudrais revenir
00:21:56sur ce que nous a dit
00:21:57la Commission européenne.
00:21:58Elle nous a bien dit
00:21:59que la France
00:22:00pouvait tout à fait
00:22:01saisir l'article 36,
00:22:03effectivement,
00:22:04sur un fondement
00:22:05de santé humaine
00:22:06et qu'à partir du moment,
00:22:07et ça,
00:22:08moi, je le savais pas,
00:22:08à partir du moment
00:22:09où on le saisit,
00:22:10tout de suite,
00:22:11l'interdiction s'applique
00:22:12en attendant la décision
00:22:14de la Commission européenne.
00:22:15Donc ça,
00:22:15c'est extrêmement important.
00:22:17Ça veut dire que si on le décide,
00:22:18si la France décide
00:22:20de faire ceci,
00:22:21ce sera tout de suite interdit.
00:22:24Merci, madame la rapporteure.
00:22:25L'importation, pardon.
00:22:26Pour le groupe Ensemble,
00:22:27pour la République,
00:22:29la parole est à monsieur
00:22:29Jean-Luc Fugy.
00:22:35Merci, monsieur le Président.
00:22:37Mesdames les rapporteurs,
00:22:39le succès exceptionnel
00:22:41de la pétition déposée
00:22:42sur le site
00:22:43de l'Assemblée nationale
00:22:44montre que les questions
00:22:45posées par l'étude
00:22:47de la loi Duplo-Ménonville,
00:22:49n'oublions pas monsieur Ménonville,
00:22:50merci pour lui,
00:22:50interpellent nos concitoyens.
00:22:53Oui,
00:22:53le débat est nécessaire
00:22:55et d'ailleurs,
00:22:55je rappelle que nous l'avons eu
00:22:56dans cette enceinte ici,
00:22:58en tout cas,
00:22:58en commission d'affaires économiques,
00:23:00pendant 17 heures.
00:23:02Nous avons eu 17 heures
00:23:03de débat sur cette loi.
00:23:05Mais je m'étonne
00:23:05que le rapport
00:23:06que nous étudions aujourd'hui
00:23:07ne nous apporte
00:23:08aucun élément nouveau,
00:23:10n'apporte donc aucun élément nouveau
00:23:11au débat,
00:23:12alors même que vous avez auditionné,
00:23:13mesdames les rapporteurs,
00:23:14une vingtaine d'organismes,
00:23:15dont l'Iraé,
00:23:17l'ANSES,
00:23:17le CNRS,
00:23:18le Conseil national
00:23:19de l'ordre des médecins,
00:23:20etc.
00:23:21Et pendant ce temps,
00:23:22la réalité de nos agriculteurs,
00:23:23notamment de nos arboriculteurs,
00:23:25elle ne change pas.
00:23:26L'Iraé,
00:23:27lors de son audition
00:23:28et dans son rapport
00:23:29publié depuis 15 jours,
00:23:31l'a clairement rappelé,
00:23:31certaines filières
00:23:32sont aujourd'hui
00:23:33dans une impasse technique
00:23:34et économique majeure.
00:23:36Je pense notamment
00:23:36à la filière noisette,
00:23:38mais aussi à la filière aux pommes
00:23:39ou celle de la cerise,
00:23:41bien mal en point
00:23:41dans mon département du Rhône.
00:23:43Les experts soulignent
00:23:45dans le rapport de l'Iraé
00:23:46que les alternatives
00:23:46à l'estamipride
00:23:47ne sont pas encore opérationnelles,
00:23:49que les solutions de biocontrôle
00:23:50ou de lutte biologique
00:23:51sont encore au stade
00:23:53de la recherche
00:23:53et que les substituts
00:23:54utilisés aujourd'hui
00:23:55comme les pyrétitrinoïdes
00:23:57sont plus nocifs
00:23:59pour la biodiversité
00:23:59et la faune auxiliaire
00:24:01que la molécule concernée.
00:24:03C'est aussi ce qu'a confirmé
00:24:04la filière aux pommes
00:24:05et poires
00:24:06dans une lettre récente.
00:24:07L'interdiction brutale
00:24:08des néonicotinoïdes
00:24:09a conduit à l'usage
00:24:10de produits moins efficaces
00:24:12et pourtant problématiques
00:24:13pour l'environnement.
00:24:15Enfin, pour les cerises,
00:24:16l'internative principale
00:24:17à l'estamipride,
00:24:17c'est l'installation de filets
00:24:18qui multiplient par 10
00:24:20le coût de production en hectare,
00:24:21ce qui n'est pas soutenable.
00:24:22Je vous invite à venir voir
00:24:23les producteurs
00:24:24dans mon département.
00:24:26Alors, quand bien même,
00:24:26nous savons que certains députés
00:24:28ne font pas
00:24:28de la rentabilité
00:24:29des agriculteurs
00:24:29une priorité,
00:24:31confèrent
00:24:31les sujets
00:24:33de certains députés.
00:24:34J'aimerais demander
00:24:35à mesdames les rapporteurs
00:24:36ce que chacune d'elles
00:24:37préconise dans l'immédiat
00:24:39pour sortir,
00:24:40par exemple,
00:24:40les filières noisettes,
00:24:41cerises ou pommes
00:24:42de l'ornière.
00:24:43De plus,
00:24:44je rajouterai une question
00:24:45pour chacune
00:24:45des deux rapporteurs.
00:24:47Madame la rapporteure
00:24:48Hélène Laporte,
00:24:49par rapport à votre proposition
00:24:50de loi sur l'étiquetage
00:24:51des denrées alimentaires,
00:24:52pensez-vous
00:24:52que le sucre importé
00:24:54de Belgique
00:24:55devrait afficher
00:24:55ou pas
00:24:56que les betteraviers belges
00:24:57utilisent parfois
00:24:58de l'acétamipride ?
00:25:00Madame la rapporteure
00:25:01Aurélie Trouvé,
00:25:02vous avez déclaré
00:25:02en septembre dernier,
00:25:03je cite,
00:25:04je cite,
00:25:05on interdit l'utilisation
00:25:06de l'acétamipride,
00:25:07on interdit l'importation
00:25:08du Nutella
00:25:09et puis c'est comme ça.
00:25:10Fermez les guillemets.
00:25:12Après avoir travaillé
00:25:12sur ce rapport,
00:25:13pensez-vous toujours
00:25:14qu'il faut interdire
00:25:15l'importation de Nutella,
00:25:16une interdiction
00:25:17qui pourrait contrarier
00:25:18les familles
00:25:18et des signataires
00:25:19ou les plus de 2 millions
00:25:20de signataires
00:25:21de la pétition
00:25:21contre la loi du plomb ?
00:25:23Merci.
00:25:25Merci monsieur le député.
00:25:29Qui souhaite répondre ?
00:25:32Madame la rapporteure
00:25:33Hélène Laporte.
00:25:34Oui,
00:25:35alors pour revenir
00:25:35sur cette interdiction,
00:25:37il y a une réévaluation
00:25:37qui va se passer d'ici...
00:25:39On aura les résultats
00:25:40d'ici fin 2026,
00:25:41mais pour l'instant,
00:25:42il n'y a pas d'interdiction
00:25:43et on ne peut pas,
00:25:44je pense,
00:25:45prendre vraiment
00:25:46comme argent comptant
00:25:46qu'on nous dise
00:25:48on verra s'il y a une révélation
00:25:49ou pas.
00:25:49Oui, on verra,
00:25:50mais à l'heure actuelle,
00:25:50ce n'est pas interdit.
00:25:51À l'heure actuelle,
00:25:52on se retrouve avec
00:25:52une filière noisette,
00:25:53par exemple,
00:25:53qui est complètement
00:25:54dans une impasse
00:25:54avec des pertes
00:25:55qui sont catastrophiques.
00:25:57Pour votre question,
00:25:58moi, je suis pour une
00:25:59traçabilité totale
00:26:00à ce niveau-là
00:26:01et même si elle ne m'est pas
00:26:02destinée,
00:26:07met du Nutella
00:26:08avec des noisettes
00:26:09qui viennent de Turquie,
00:26:10alors que je préférais
00:26:11qu'ils aient du Nutella
00:26:12avec des noisettes de France,
00:26:13avec finalement
00:26:14des molécules qu'on connaît,
00:26:15alors qu'en Turquie,
00:26:16on sait qu'il y a
00:26:16plus d'une centaine
00:26:17de molécules
00:26:18qui sont sur ces noisettes.
00:26:21Merci, madame la rapporteure.
00:26:22Madame la rapporteure,
00:26:23où est l'y trouvée ?
00:26:25Merci.
00:26:25Je ne pourrais pas répondre
00:26:26à tout,
00:26:27mais j'y viendrai
00:26:27au fur et à mesure du débat.
00:26:28Ne vous inquiétez pas,
00:26:29monsieur Fugit.
00:26:30D'abord, je suis désolée,
00:26:32mais je pense que,
00:26:33ne serait-ce que par respect,
00:26:34pour ceux que nous avons auditionnés,
00:26:35je pense à la Ligue nationale
00:26:36contre le cancer
00:26:37ou l'Ordre des médecins,
00:26:39oui, nous avons eu
00:26:40des éléments nouveaux
00:26:40puisqu'ils n'avaient jamais
00:26:41été auditionnés.
00:26:42Et ils nous ont bien dit
00:26:43que le risque était
00:26:44suffisamment fort
00:26:45en lien avec la santé des gens,
00:26:47qu'il y avait bien
00:26:48une corrélation aujourd'hui
00:26:50entre l'usage
00:26:51des phytosanitaires
00:26:52et notamment de l'acétamipride
00:26:54et des effets promoteurs
00:26:55de cancer, voilà,
00:26:56que ce risque est suffisamment fort
00:26:58pour justement appliquer
00:27:00le principe de précaution,
00:27:02principe qui n'avait par exemple
00:27:03pas été appliqué
00:27:04sur le chlordécone
00:27:05en Outre-mer
00:27:06et je vous rappelle
00:27:07ce que ça a donné,
00:27:07c'est-à-dire un dégât sanitaire
00:27:09absolument considérable.
00:27:11Donc je crois qu'il faut,
00:27:12là, c'est une question
00:27:13vraiment politique
00:27:14et philosophique
00:27:14et morale qui nous est posée.
00:27:16Est-ce que, oui ou non,
00:27:17la santé des gens
00:27:18doit être le critère déterminant ?
00:27:20Dans ce cas,
00:27:21il nous faut nous donner
00:27:22les moyens
00:27:23en tant qu'action publique
00:27:24pour permettre justement
00:27:26qu'il n'y ait pas
00:27:27d'utilisation de produits
00:27:28potentiellement dangereux
00:27:30pour cette santé.
00:27:31Juste, j'y reviendrai
00:27:32si vous me le permettez,
00:27:34mais je suis très honorée
00:27:35de l'attention extrême
00:27:36qui est portée
00:27:37à chacun de mes propos.
00:27:38Il se trouve que c'était
00:27:38une intervention
00:27:39d'une heure et demie
00:27:39à la fête de l'humanité.
00:27:41Coup de langue à fourcher.
00:27:42Effectivement,
00:27:42je suis contre l'importation.
00:27:44Il faut l'interdiction
00:27:45de l'importation
00:27:46de substances
00:27:47blindées d'acétamipride
00:27:50dans le Nutella.
00:27:51Voilà.
00:27:52Merci, madame la rapporteure,
00:27:53pour ces précisions.
00:27:54Pour le groupe
00:27:56La France Insoumise,
00:27:56M. François Picmal.
00:28:03Monsieur le Président,
00:28:04mesdames les rapporteuses,
00:28:05chers collègues,
00:28:06ceci, vous le connaissez tous,
00:28:08ça s'appelle du miel.
00:28:10Produit par les abeilles,
00:28:12mangé par les humains
00:28:13et les ours,
00:28:14il a la réputation
00:28:15d'être impérissable.
00:28:17Mais jusqu'à quand ?
00:28:19Toutes celles et ceux
00:28:19qui ont signé la pétition
00:28:21contre la loi Duplon
00:28:22ont raison de s'en inquiéter.
00:28:24L'acétamipride
00:28:25que prévoit
00:28:26de réintroduire
00:28:27la loi Duplon
00:28:27est un néonicotinoïde
00:28:29qui s'attaque
00:28:30au système nerveux
00:28:31des insectes
00:28:32et notamment
00:28:32des polydisateurs
00:28:34comme les abeilles.
00:28:35Les études de l'INRAE
00:28:37montrent son danger.
00:28:38Ce pesticide
00:28:39est 5000
00:28:40à 10 000 fois
00:28:41plus toxique
00:28:42que le DTT,
00:28:43insecticide pourtant
00:28:44interdit
00:28:45dans les années 70.
00:28:46Pour prendre l'exemple
00:28:47des abeilles,
00:28:48un tiers de leur colonie
00:28:49meurt chaque année.
00:28:50Certains scénarios
00:28:51prévoient leur extinction
00:28:52totale
00:28:53d'ici quelques décennies
00:28:54et cela a forcément
00:28:56des impacts
00:28:57sur d'autres écosystèmes
00:28:58puisqu'on estime
00:28:59que près de 90%
00:29:01des arbres fruitiers
00:29:02dépendent
00:29:03de leur pollinisation.
00:29:05L'acétamipride
00:29:06ne s'arrête pas
00:29:07dans nos ruches.
00:29:08Il se retrouve aussi
00:29:09dans le cycle de l'eau.
00:29:10Des ruisseaux
00:29:11à l'eau qui tombe
00:29:12avec la pluie
00:29:13avec des conséquences
00:29:14néfastes
00:29:15sur la santé.
00:29:16Les données de l'inserm
00:29:18montrent des liens
00:29:18entre l'exposition
00:29:19aux pesticides
00:29:20et des maladies
00:29:20comme celles
00:29:21de Parkinson,
00:29:22des cancers du sang,
00:29:24de la prostate,
00:29:25des leucémies,
00:29:26des troubles
00:29:26de la fertilité
00:29:27ou encore
00:29:28des troubles cognitifs.
00:29:30Alors oui,
00:29:31disons-le,
00:29:32la loi du plomb
00:29:33est une loi poison
00:29:33et voter la loi du plomb
00:29:36tue.
00:29:38Qui veut ici
00:29:39nous faire manger
00:29:40ou boire du poison ?
00:29:42Et en parlant de boire,
00:29:43que restera-t-il
00:29:44avec la loi du plomb
00:29:45de la ressource en eau ?
00:29:47Les agences de l'eau,
00:29:49ça vous déplaît,
00:29:50mais je vais continuer.
00:29:51Monsieur Picmal.
00:29:52Les collègues
00:29:53du Rassemblement national
00:29:54s'affoler.
00:29:55Monsieur Picmal.
00:29:56Les agences de l'eau...
00:29:57Stop, stop, stop.
00:29:59Stop.
00:30:00S'il vous plaît.
00:30:00Et les collègues,
00:30:02s'il vous plaît,
00:30:03les collègues...
00:30:05Madame Marceau,
00:30:06Madame Marceau,
00:30:07si on peut s'écouter
00:30:09les uns et les autres.
00:30:10Monsieur Picmal,
00:30:11juste pour un rappel,
00:30:14ici en commission,
00:30:15comme dans l'hémicycle,
00:30:16il n'est pas toléré
00:30:17de pouvoir montrer
00:30:19des objets particuliers
00:30:20ou des produits...
00:30:21C'est que du miel.
00:30:22Oui, mais c'est que du miel.
00:30:23C'est très bon au goût
00:30:25quand il est sans pesticides.
00:30:26Je n'en disconvient pas,
00:30:27mais c'est interdit
00:30:28de le faire.
00:30:30Et j'appelle à la mesure
00:30:31dans les propos
00:30:33des uns et des autres
00:30:34et de ne pas interagir
00:30:35les uns sur les autres.
00:30:36Sinon, nous n'allons pas
00:30:37y arriver pour la clarté
00:30:38de nos débats.
00:30:40Je vous remercie.
00:30:40Monsieur Picmal,
00:30:41vous pouvez continuer
00:30:42et terminer.
00:30:43S'il vous plaît.
00:30:44Je disais donc
00:30:45que la loi du plomb
00:30:46va participer
00:30:47à la raréfaction de l'eau
00:30:48puisque les agences de l'eau
00:30:49nous ont rappelé
00:30:50qu'une grande partie
00:30:50des aires de captage
00:30:52d'eau potable
00:30:52est affectée
00:30:53par une pollution diffuse
00:30:55qui est souvent
00:30:56d'origine agricole.
00:30:57200 ont même dû être fermées
00:30:59dans le bassin,
00:31:00par exemple,
00:31:00à Dourgaronne.
00:31:02Toutes insistent
00:31:02sur les coûts
00:31:03de traitement
00:31:03de cette pollution
00:31:04à laquelle s'ajoute
00:31:06sa raréfaction
00:31:07avec des dispositifs
00:31:08d'un autre temps
00:31:08comme les mégabassines.
00:31:10Alors,
00:31:11la question est celle-ci.
00:31:12Demain,
00:31:13nos enfants
00:31:13pourront-ils encore
00:31:14manger du miel
00:31:15ou boire une eau propre
00:31:16sans pesticides ?
00:31:18Pour cela,
00:31:19et la rapporteuse Trouvé
00:31:21a commencé à l'esquisser,
00:31:22il nous faut changer
00:31:23de modèle agricole
00:31:24pour protéger d'abord
00:31:25nos agricultrices
00:31:26et nos agriculteurs
00:31:27mais aussi l'assiette
00:31:29de toutes nos concitoyennes
00:31:30et concitoyens
00:31:31et nous avons
00:31:322,131,160
00:31:34bonnes raisons de le faire.
00:31:35Je vous remercie.
00:31:37Merci,
00:31:37Monsieur le député.
00:31:38Madame la rapporteure
00:31:40Aurélie Trouvé.
00:31:43Je vous remercie.
00:31:44Je vais en profiter
00:31:46pour rappeler
00:31:47ce que nous a dit l'EFSA
00:31:53pour compléter
00:31:53ce que j'ai dit tout à l'heure.
00:31:56L'EFSA nous a bien dit
00:31:57qu'il y avait effectivement
00:31:58une autorisation
00:31:59qui courait jusqu'en 2033
00:32:01mais qu'il y avait
00:32:01une révision possible
00:32:03en 2026
00:32:04sur la base
00:32:04des nouvelles données
00:32:05qu'ils attendent.
00:32:06Voilà.
00:32:07Tout en disant
00:32:08qu'il n'y a pas assez
00:32:08de dispositifs
00:32:09mis en place
00:32:10malgré cela
00:32:11pour que ça leur fournisse
00:32:14assez d'éléments.
00:32:15Je rappelle aussi
00:32:16que l'EFSA
00:32:16n'est pas une agence scientifique.
00:32:18C'est une agence
00:32:18réglementaire
00:32:19qui s'appuie sur la science
00:32:21et qui l'interprète.
00:32:22Donc on ne peut pas dire
00:32:23« Ah mais l'EFSA
00:32:24c'est une démonstration
00:32:25scientifique implaclable ».
00:32:26Donc si on veut vraiment
00:32:28écouter la science
00:32:28c'est d'ailleurs
00:32:29les acteurs
00:32:30que nous avons auditionnés
00:32:30comme par exemple
00:32:32le CNRS
00:32:33ou la Ligue nationale
00:32:34contre le cancer
00:32:35puisque les représentants
00:32:36de la Ligue nationale
00:32:37contre le cancer
00:32:38étaient d'éminents scientifiques.
00:32:40Et en l'occurrence
00:32:41ils nous ont tous montré
00:32:42qu'il y a des études
00:32:43collectives très claires
00:32:44de l'Inserm
00:32:45depuis 2013 d'ailleurs
00:32:46qui prouvent
00:32:48la corrélation
00:32:49possible
00:32:50entre les cancers
00:32:51et l'acétamipride.
00:32:53Merci Madame la rapporteure.
00:32:54Madame la rapporteure
00:32:55Rélène Laporte.
00:32:56Oui merci.
00:32:57Alors en effet
00:32:57on a rencontré
00:33:00des personnes
00:33:01qui représentent
00:33:02le monde des abeilles.
00:33:04Au niveau des noisetiers
00:33:05parce qu'il faut rappeler
00:33:06quand même
00:33:06que l'acétamipride
00:33:07était
00:33:08oui je vous vois réagir
00:33:11vous savez
00:33:11vous avez des fois
00:33:11des propos qui ne sont pas
00:33:13au niveau des noisetiers
00:33:16il faut rappeler
00:33:16qu'ils fleurissent l'hiver
00:33:17et on n'est pas
00:33:18donc en période
00:33:18de pollinisation.
00:33:19ça c'est quand même
00:33:20important de le savoir
00:33:21la menace majeure
00:33:22c'est le frelon asiatique
00:33:23ça vous le savez aussi
00:33:24et la mortalité
00:33:25des abeilles
00:33:26n'a pas été moindre
00:33:27ou mieux
00:33:27depuis l'interdiction
00:33:28de l'acétamipride
00:33:28il n'y a aucune donnée
00:33:29à ce sujet.
00:33:31L'acétamipride de plus
00:33:32disparaît rapidement
00:33:33contrairement à d'autres pesticides
00:33:34donc je rappelle
00:33:36encore une fois
00:33:36que cet acétamipride
00:33:37était très encadré
00:33:38pour certaines filières
00:33:39et la personne
00:33:41que nous avons reçu
00:33:41en convenait également.
00:33:45Merci Madame la rapporteure.
00:33:47Pour le groupe socialiste
00:33:48Monsieur Dominique Potier
00:33:49vous avez la parole
00:33:50Monsieur le député.
00:33:51Merci Monsieur le Président
00:33:52Mesdames les rapporteurs
00:33:54merci pour ce débat
00:33:57que nous avons
00:33:57aujourd'hui en commission
00:33:59je voudrais
00:34:00en préambule
00:34:01redire
00:34:01je pensais ce matin
00:34:03à Medes France
00:34:04qui disait que la démocratie
00:34:04était d'abord un état d'esprit
00:34:06ça va être celui
00:34:07du dialogue
00:34:08de la recherche commune
00:34:09de la vérité
00:34:10dans la diversité
00:34:11de nos pensées
00:34:12et je me réjouis
00:34:13que ce débat
00:34:14nous donne l'occasion
00:34:15de vivre
00:34:15de vivre cela
00:34:16Boris Vallaud
00:34:17dès hier
00:34:18au nom du groupe socialiste
00:34:19a demandé
00:34:20à ce que le débat
00:34:21ait lieu en séance
00:34:22et je salue
00:34:23le Président Travers
00:34:24qui a fait
00:34:24une démarche similaire
00:34:26la ligne du groupe socialiste
00:34:27est toujours la même
00:34:28réconcilier notre société
00:34:30avec son agriculture
00:34:31réconcilier l'économie
00:34:33et l'écologie
00:34:33les vrais enjeux
00:34:35qui sont ceux
00:34:35de l'agriculture aujourd'hui
00:34:36sont celles du mur climatique
00:34:38et celles de la falaise démographique
00:34:39nous aurions besoin
00:34:40d'une grande loi foncière
00:34:42d'une grande loi
00:34:42de renouvellement de génération
00:34:43nous aurions besoin
00:34:44d'une grande loi
00:34:45pour l'élevage
00:34:46nous aurions besoin
00:34:48d'un architecte
00:34:48de la transition
00:34:49à l'instar
00:34:50de ce qu'a été
00:34:50Edgar Pisani
00:34:51après guerre
00:34:52nous aurions besoin
00:34:53d'une vision
00:34:53à la place de ça
00:34:54nous avons du plomb
00:34:55soit une hystérisation
00:34:57du débat
00:34:57et une occultation
00:34:59des questions socio-économiques
00:35:00qui sont pour autant
00:35:01majeures
00:35:01dans l'agriculture
00:35:02l'écologie
00:35:04dans l'esprit
00:35:05de Laurent Duplomb
00:35:06et de ceux
00:35:07qui le suivent
00:35:07devient l'ennemi
00:35:09l'agroécologie
00:35:10ce sur quoi
00:35:11il faut revenir
00:35:12et c'est faire l'impasse
00:35:13sur un point
00:35:15absolument essentiel
00:35:16c'est que
00:35:16sans santé des écosystèmes
00:35:18sans santé des sols
00:35:19il n'y aura pas
00:35:20de productivité
00:35:21demain
00:35:21la productivité
00:35:23et notre souveraineté alimentaire
00:35:24est directement attachée
00:35:25à celle des écosystèmes
00:35:27et que d'autre part
00:35:28dans le temps long
00:35:29les régulations
00:35:30sont profondément
00:35:31au service
00:35:32de la prospérité
00:35:33la ligne
00:35:34qui est la nôtre
00:35:34n'a pas changé
00:35:36elle n'est pas fonction
00:35:36des humeurs
00:35:37ou de l'opinion publique
00:35:38elle est celle
00:35:39que nous avons définie
00:35:40en 2023
00:35:41à partir
00:35:42de ce sentiment
00:35:43d'une remise en cause
00:35:44de l'agroécologie
00:35:45et du pouvoir
00:35:46de l'ANSES
00:35:46qui avait commencé
00:35:47à émerger
00:35:48après le déclenchement
00:35:50de la guerre
00:35:50en Ukraine
00:35:51et nous avions
00:35:52à ce moment là
00:35:53déclenché une commission
00:35:54d'enquête
00:35:54et je vais simplement
00:35:55rappeler les grandes lignes
00:35:56qui suivent
00:35:57et qui sont les nôtres
00:35:58encore aujourd'hui
00:35:59en matière d'agroécologie
00:36:00il faut poursuivre l'effort
00:36:02parce que c'est celui
00:36:03qui est salutaire
00:36:04ça passe notamment
00:36:05par une politique
00:36:05éco-phito-renforcée
00:36:07les crédits
00:36:07qui nous sont proposés
00:36:08dans ce budget sont de 1 cinquième
00:36:10de ceux d'il y a 2 ans
00:36:11nous devons absolument
00:36:12réparer le continuum
00:36:14recherche
00:36:15développement
00:36:16et notamment
00:36:16par un conseil
00:36:17agronomique
00:36:18et une mobilisation
00:36:19des filières
00:36:20qui n'a pas encore été
00:36:21réussi aujourd'hui
00:36:22entre précaution
00:36:23interdiction
00:36:24et négation
00:36:25nous proposons simplement
00:36:26le champ
00:36:27de la prévention
00:36:28des risques
00:36:29et de l'anticipation
00:36:30des crises
00:36:30puisque le retrait
00:36:31des molécules
00:36:32est inscrit
00:36:32de façon quasiment
00:36:33inéluctable
00:36:34aujourd'hui
00:36:34nous devons trouver
00:36:35de nouvelles solutions
00:36:36elles se passent
00:36:37toutes par l'agronomie
00:36:38la science doit être
00:36:39au coeur de nos arbitrages
00:36:40c'est ni l'opinion
00:36:41ni le marché
00:36:42qui doit déterminer
00:36:43nos décisions
00:36:43mais une EFSA
00:36:44et une ANSES
00:36:45augmentée
00:36:46une EFSA
00:36:47qui demain
00:36:47assure les régulations
00:36:49y compris au niveau
00:36:50des produits
00:36:50c'est la ligne
00:36:51qui est la nôtre
00:36:52et nous avons
00:36:52trois lignes législatives
00:36:53celle des mesures
00:36:54miroirs
00:36:55comme lutte contre
00:36:56la concurrence déloyale
00:36:57celle d'une proposition
00:36:58de résolution européenne
00:36:59qui reprendra
00:37:00nos propositions
00:37:00de modification
00:37:01qui vont être examinées
00:37:02le 10 décembre
00:37:02et enfin une proposition
00:37:03de loi
00:37:04qui répondra
00:37:05aux questions de Duplom
00:37:06en apportant de vraies réponses
00:37:07je vous remercie
00:37:07merci monsieur le député
00:37:09madame la rapporteure
00:37:10Aurélie Trouvé
00:37:13non bah
00:37:15je d'abord
00:37:16je souscris
00:37:17à tout ce qui vient
00:37:18d'être dit
00:37:18je voudrais
00:37:19par ailleurs
00:37:20réagir sur la question
00:37:21du miel
00:37:22et de l'apiculture
00:37:22en réalité
00:37:24l'union nationale
00:37:25de l'apiculture
00:37:26avait bien dit
00:37:27au moment de l'adoption
00:37:28de la loi Duplom
00:37:28je cite
00:37:29c'est une véritable attaque
00:37:31contre l'apiculture française
00:37:32par ailleurs
00:37:33monsieur Grandcola
00:37:34qui a été auditionné
00:37:35et ça aussi
00:37:36c'est des apports nouveaux
00:37:37excusez-moi
00:37:37mais oui
00:37:38les auditions
00:37:39ont apporté
00:37:39beaucoup d'apports
00:37:40nouveaux
00:37:42monsieur Grandcola
00:37:44du CNRS
00:37:45nous a bien expliqué
00:37:46par exemple
00:37:47mais certes
00:37:48certains le savaient déjà
00:37:49que par exemple
00:37:50dans la betterave
00:37:50c'est pas parce que
00:37:52c'est pas une plante mélifère
00:37:53qu'il n'y a pas de problème
00:37:55parce qu'en réalité
00:37:55il y a des rotations
00:37:56par exemple
00:37:57avec le colza
00:37:57qui est lui-même mélifère
00:37:58donc évidemment
00:37:59et qu'en plus
00:38:00il y a une grande persistance
00:38:03notamment de l'acétamipride
00:38:04dans les milieux
00:38:05l'eau et les sols
00:38:08qui fait que
00:38:08de toute manière
00:38:09il y a
00:38:10voilà
00:38:11il y a une contamination
00:38:12y compris des abeilles
00:38:13c'est ce qui a amené
00:38:14d'ailleurs
00:38:14je réponds à monsieur Fugit
00:38:16c'est ce qui a amené
00:38:16dans votre groupe d'ailleurs
00:38:17au moment du vote
00:38:18contre l'Aduplom
00:38:19à une division
00:38:20entre vos députés
00:38:21sur cette question là
00:38:22merci madame la rapporteure
00:38:24madame la rapporteure
00:38:25Hélène Laporte
00:38:26oui je vous remercie
00:38:27oui je vous remercie
00:38:28pendant ces auditions
00:38:33on avait
00:38:33monsieur Lelon
00:38:34de l'interprofession
00:38:34des produits de la ruche
00:38:35qui lui
00:38:36a bien convenu
00:38:36qu'au niveau
00:38:37de la filière noisette
00:38:38en effet
00:38:39ça posait
00:38:39moins de soucis
00:38:40bien évidemment
00:38:41qu'au niveau
00:38:42de la filière colza
00:38:42ce serait différent
00:38:43mais c'était pas du tout
00:38:44la question
00:38:45dans le cadre
00:38:46de ces auditions
00:38:47on a eu auditionné
00:38:48aussi également
00:38:49plusieurs personnes
00:38:50d'agences de l'eau
00:38:51de différents secteurs
00:38:52et j'ai posé la question
00:38:54à plusieurs reprises
00:38:54s'il y avait une trace
00:38:55habitée de l'acétamipride
00:38:56il n'y a eu aucun retour
00:38:58à ce sujet
00:38:58aucun
00:38:59sur l'acétamipride
00:39:01sur ces agences de l'eau
00:39:01quant à la déclaration
00:39:04de monsieur Potier
00:39:05bon c'est votre programme
00:39:06en fait que vous exposez
00:39:07bon là dessus
00:39:07j'ai rien à
00:39:08j'ai rien à en dire
00:39:12en fait
00:39:12c'est un programme politique
00:39:13merci madame la rapporteure
00:39:17pour le groupe
00:39:20de la droite républicaine
00:39:21monsieur Julien Dive
00:39:22vous avez la parole
00:39:23monsieur le député
00:39:24merci monsieur le président
00:39:25d'abord
00:39:26merci pour votre propos
00:39:27vous avez raison
00:39:28de souligner
00:39:29qu'il est important
00:39:29d'avoir des études d'impact
00:39:30sur les PPL
00:39:31et d'ailleurs sur ce sujet
00:39:32précisément
00:39:32je pense qu'il aurait été
00:39:33plus pertinent
00:39:33d'avoir un projet de loi
00:39:35et non une proposition de loi
00:39:36ça aurait donné un peu plus de corps
00:39:38et d'ailleurs même
00:39:38un peu plus de maîtrise
00:39:40du temps du débat
00:39:41mesdames les rapporteurs
00:39:42trois remarques
00:39:43sur la forme
00:39:44d'abord
00:39:45sur la forme
00:39:45vous avez souligné
00:39:46madame la rapporteure trouvée
00:39:49qu'il y a eu
00:39:49une confiscation du débat
00:39:50ce qui n'est pas vrai
00:39:50il y a eu un débat
00:39:51de plusieurs heures
00:39:52ça a été rappelé par Jean-Luc Fugy
00:39:5317 heures précisément
00:39:54des milliers d'amendements
00:39:55qui ont été débattus
00:39:56vous le savez
00:39:56vous présidiez cette commission
00:39:58tout s'est très bien passé
00:39:58l'ensemble des groupes
00:39:59se sont exprimés
00:40:01ont fait adopter des amendements
00:40:02y compris des groupes d'opposition
00:40:03ont fait adopter
00:40:04un certain nombre d'amendements
00:40:05d'ailleurs je crois
00:40:05qu'il y en avait plus
00:40:06de l'opposition
00:40:06qui avait été adoptée
00:40:07que de la majorité
00:40:09relative de l'époque
00:40:10et pour autant
00:40:11il n'y a pas eu ce débat
00:40:13en hémicycle
00:40:14que vous contestez
00:40:15mais on va peut-être
00:40:16rappeler un peu les choses
00:40:17d'abord
00:40:18le conseil constitutionnel
00:40:19a validé le processus démocratique
00:40:21de l'adoption de cette loi
00:40:23premièrement
00:40:23deuxièmement
00:40:24nous savons tous
00:40:26que cette motion de rejet
00:40:27a été adoptée
00:40:28par un vote
00:40:29ce n'est pas une application
00:40:30stricto sensus
00:40:30c'est un vote
00:40:31des députés
00:40:32qui ont voté à 70%
00:40:33c'est aussi une forme de démocratie
00:40:34qui s'est exprimée
00:40:35au moment de cette motion de rejet
00:40:36et nous savons tous
00:40:37pour quelles raisons
00:40:38cette motion a été adoptée
00:40:40avec une obstruction
00:40:41qui avait été portée
00:40:42et d'ailleurs
00:40:43sans cela
00:40:44nous n'aurions même pas
00:40:44ce débat aujourd'hui
00:40:45puisque la loi
00:40:45ne serait toujours pas adoptée
00:40:46nous serions encore
00:40:47dans les limbes
00:40:48d'un temps
00:40:49qui ferait que nous serions
00:40:50amenés à devoir débattre
00:40:52ou pas
00:40:52dans les semaines qui viennent
00:40:53de ce texte
00:40:54maintenant
00:40:55deux autres remarques
00:40:56scientifiques d'abord
00:40:57madame la députée
00:40:58la rapporteure
00:40:59vous avez évoqué
00:41:00le cas
00:41:00vous avez fait un lien
00:41:01entre l'acétamipride
00:41:02entre les pesticides permanents
00:41:05dont beaucoup sont des CMR1
00:41:07classés CMR1
00:41:08et qui sont donc interdits
00:41:09et les cancers
00:41:11dans la même phrase
00:41:12vous avez fait ce lien
00:41:13au regard des auditions
00:41:14que vous avez menées
00:41:15est-ce que vous êtes capable
00:41:17ce matin
00:41:17de nous présenter
00:41:19et de nous affirmer
00:41:20et de nous donner
00:41:21les preuves probantes
00:41:22que l'acétamipride
00:41:23est cancérigène
00:41:25pouvez-vous nous le présenter
00:41:26nous le dire
00:41:27puisque nous devons
00:41:28nous référer à la science
00:41:29et je rejoins
00:41:29les propos de Dominique Potier
00:41:31sur une ANSES
00:41:32plus plus
00:41:33pouvez-vous nous dire
00:41:34ce matin
00:41:35que l'acétamipride
00:41:36est cancérigène
00:41:37avez-vous étudié
00:41:38des alternatives
00:41:39telles que
00:41:39les périthénoïdes
00:41:40qui sont effectivement
00:41:41identifiés
00:41:42comme des cas
00:41:43les plus graves
00:41:44et notamment
00:41:44une alerte
00:41:45qui avait été manifestée
00:41:46par l'ANCES
00:41:46enfin
00:41:47troisième remarque
00:41:48cette pétition
00:41:49a recueilli
00:41:50vous l'avez tous dit
00:41:51les signataires
00:41:53en nombre record
00:41:55plus de 2 millions
00:41:55de signataires
00:41:56on peut aussi regarder
00:41:58comment cette pétition
00:41:59a été relayée
00:42:00avez-vous prévu
00:42:02ou avez-vous auditionné
00:42:03ou pourquoi ne l'avez-vous pas fait
00:42:04plutôt
00:42:05auditionné l'ARCOM
00:42:06puisque c'est la première fois
00:42:08que je vois
00:42:08une pétition
00:42:09autant relayée
00:42:10au cœur de l'été
00:42:11par le service public
00:42:13merci monsieur le député
00:42:18mesdames les rapporteurs
00:42:19chut
00:42:20s'il vous plaît
00:42:21qui souhaite
00:42:22madame la rapporteure
00:42:23Alain Laporte
00:42:24allez
00:42:25oui
00:42:26je vais donner les ordres
00:42:27comme ça
00:42:27allez-y madame
00:42:28merci monsieur le député
00:42:30alors moi je vous rejoins
00:42:31par rapport au contexte démocratique
00:42:32il y a bien évidemment
00:42:33une commission mixte paritaire
00:42:34où tous les groupes politiques
00:42:35étaient représentés
00:42:36après le vote
00:42:37ne convient pas
00:42:38à certains groupes politiques
00:42:39mais tout le monde
00:42:40était quand même là
00:42:40donc après on ne peut pas dire
00:42:42qu'il y a eu
00:42:42un délit de démocratie
00:42:43alors que c'est faux
00:42:44au niveau
00:42:46des
00:42:47par rapport à toutes les personnes
00:42:50qu'on a auditionnées
00:42:51moi je ne peux pas
00:42:53revenir en disant
00:42:54oui on nous a dit
00:42:55que vraiment
00:42:55la cétamipride
00:42:56allait nous mettre en danger
00:42:57parce que ce n'est pas vrai
00:42:58moi je ne l'ai pas entendu
00:42:58ça de toute façon
00:42:59je rappelle quand même
00:43:01qu'il y a eu
00:43:01cette tribune
00:43:03dans le point du docteur Barrière
00:43:04qui expliquait
00:43:05qui est cancérologue
00:43:06refusait à cette forme
00:43:07d'enfumage émotionnel
00:43:08qui expliquait également
00:43:10qu'il fallait préconiser
00:43:11les risques
00:43:11qu'il n'y avait
00:43:12aucune preuve scientifique
00:43:13pour dire que
00:43:14la cétamipride
00:43:14parce qu'on parle toujours
00:43:15de cette même molécule
00:43:16pouvait être un risque
00:43:17par la suite
00:43:18voilà
00:43:19après par rapport
00:43:20à l'audition
00:43:20de l'ARCOM
00:43:21c'est vrai qu'on s'est
00:43:22enfin madame Trouvé
00:43:23va dire la suite
00:43:25mais on s'est également
00:43:26focalisé sur des filières
00:43:29sur le monde scientifique
00:43:30sur le monde de la recherche
00:43:31on a eu une quinzaine
00:43:32de personnes à peu près
00:43:33qui ont été auditionnées
00:43:34mais pas l'ARCOM
00:43:35dans la mesure où c'était
00:43:36tenu par France Connect
00:43:37au départ
00:43:37merci madame la rapporteure
00:43:39madame la rapporteure
00:43:40Aurélie Trouvé
00:43:40merci monsieur le président
00:43:42d'abord je suis tout à fait
00:43:43d'accord avec
00:43:44mon collègue Dive
00:43:46ça aurait dû être
00:43:46un projet de loi
00:43:47effectivement
00:43:48avec une véritable étude
00:43:49d'impact
00:43:49et je regrette que le gouvernement
00:43:51ne l'ait pas porté
00:43:52en tant que tel
00:43:53ça aurait changé aussi
00:43:54la nature du débat
00:43:55deuxièmement
00:43:56je cite
00:43:58je redis ce que j'ai dit
00:43:59le débat a été confisqué
00:44:01à l'Assemblée
00:44:02en hémicycle
00:44:04et je me réjouis
00:44:05du débat que nous avons eu
00:44:06et de l'examen
00:44:07que nous avons eu
00:44:07en commission
00:44:08je l'ai même dit
00:44:09et redit
00:44:10ça a été un débat
00:44:12constructif
00:44:13et riche
00:44:13donc c'est très clair
00:44:15pour moi
00:44:15je regrette que justement
00:44:16ça n'ait pas permis
00:44:18d'avoir l'examen
00:44:19en hémicycle
00:44:20et oui je considère
00:44:21et je l'assume
00:44:22que la motion de rejet
00:44:23l'esprit en a été
00:44:24dévoyé
00:44:25à ce moment là
00:44:26c'est un débat
00:44:27que nous avons entre nous
00:44:28mais j'assume
00:44:29de dire cela
00:44:30ensuite sur
00:44:31je vous le dis très clairement
00:44:32suite aux auditions
00:44:34oui
00:44:35l'acétamipride
00:44:36il nous a été dit
00:44:37comporte des risques
00:44:38de perturbations
00:44:39endocriniennes
00:44:40et de perturbations
00:44:41du développement
00:44:42neurologique
00:44:43et du développement
00:44:43des cerveaux
00:44:44des enfants
00:44:44et donc
00:44:45très clairement
00:44:46la suite de cette audition
00:44:47il nous a été dit
00:44:48que le principe
00:44:49de précaution
00:44:50du fait de cette
00:44:51au moins controverse
00:44:52scientifique
00:44:53doit s'appliquer
00:44:54merci madame la rapporteure
00:44:56c'est pas l'usage
00:45:01mais
00:45:02après
00:45:03pour la prochaine
00:45:05juste rappeler
00:45:07puisque
00:45:07la presse
00:45:08la presse est présente
00:45:09dans la salle
00:45:11dans la salle
00:45:11aujourd'hui
00:45:12pour suivre nos débats
00:45:13et c'est heureux
00:45:14et la presse
00:45:16est d'ailleurs
00:45:16conviée
00:45:17chaque mercredi matin
00:45:18bien évidemment
00:45:18à venir suivre
00:45:19l'ensemble de nos échanges
00:45:21mais redire
00:45:22que
00:45:23effectivement
00:45:24parce que
00:45:25j'avais pu lire
00:45:26dans certains
00:45:27dans certains
00:45:27dans certains magazines
00:45:30qu'il n'y avait pas eu
00:45:31de débat
00:45:32à l'assemblée
00:45:32redire à quel point
00:45:34les débats
00:45:34que nous avions eu
00:45:35en commission
00:45:35étant de l'autre côté
00:45:36à ce moment là
00:45:37que les débats
00:45:38que nous avions eu
00:45:39en commission
00:45:39avaient été
00:45:40de qualité
00:45:41apaisés
00:45:41respectueux
00:45:42des uns
00:45:43des autres
00:45:43et nous avaient permis
00:45:45d'une certaine manière
00:45:46de pouvoir
00:45:47bien avancer
00:45:48sur ce projet de loi
00:45:49je cède la parole
00:45:52pour le groupe
00:45:52les écologistes
00:45:53et sociaux
00:45:54monsieur Benoît Biteau
00:45:55merci monsieur le président
00:45:58l'ambition des sénateurs
00:46:01du plan Ménonville
00:46:02était de
00:46:02de réagir
00:46:04à la crise économique
00:46:05agricole
00:46:05au travers de cette loi
00:46:07et ils ont complètement
00:46:09oublié
00:46:10que cette crise économique
00:46:11allait en vérité
00:46:11structurelle
00:46:12qu'elle est l'héritage
00:46:12de 60 ans
00:46:13de développement agricole
00:46:14qui exigerait
00:46:15vu l'état
00:46:17de l'agriculture
00:46:19de réinventer
00:46:20les pratiques agricoles
00:46:21plutôt que de
00:46:22prolonger
00:46:23des mécanismes
00:46:24de développement
00:46:25agricole
00:46:25qui a mené
00:46:26l'agriculture
00:46:26dans la crise
00:46:27qu'on connaît
00:46:27aujourd'hui
00:46:28rappelez que
00:46:29la loi du plomb
00:46:30ne concerne
00:46:31qu'une frange
00:46:32d'agriculteurs
00:46:32seuls 4,2%
00:46:34des surfaces
00:46:34sont concernées
00:46:35par la possibilité
00:46:36de traiter
00:46:36à l'acétamipride
00:46:37seuls 6%
00:46:39des agriculteurs
00:46:40sont irrigants
00:46:40et pourraient être
00:46:41concernés par le
00:46:42stockage de l'eau
00:46:43seulement 3%
00:46:44des éleveurs
00:46:45sont concernés
00:46:46par les installations
00:46:47classées
00:46:48pour la protection
00:46:48de l'environnement
00:46:49donc on voit bien
00:46:50quelle frange
00:46:51d'agriculture
00:46:52voulait préserver
00:46:53ce texte de loi
00:46:55et en aucun cas
00:46:56trouver des réponses
00:46:57pour la très grande
00:46:58majorité des agriculteurs
00:46:59c'est même
00:47:00l'exact inverse
00:47:01dans la mesure
00:47:02où cette loi du plomb
00:47:02n'apportait
00:47:03aucune réponse économique
00:47:05elle laisse
00:47:05la très grande
00:47:08majorité
00:47:08des agriculteurs
00:47:09dans une grave
00:47:10difficulté
00:47:11la loi du plomb
00:47:12c'est aussi
00:47:12l'absence
00:47:16d'intégration
00:47:18des alertes
00:47:18scientifiques
00:47:19sur la biodiversité
00:47:20sur la santé
00:47:21ça a été rappelé
00:47:22à plusieurs reprises
00:47:23et le principe
00:47:24de pas de suppression
00:47:25sans solution
00:47:25en occultant
00:47:27le principe
00:47:28de solution
00:47:29basée sur l'agronomie
00:47:30est juste
00:47:31absolument consternant
00:47:32quand on regarde
00:47:33les solutions
00:47:34qu'apporte l'agronomie
00:47:35justement
00:47:36et nous les législateurs
00:47:37quand on regarde
00:47:38un texte comme ça
00:47:39on doit apporter des réponses
00:47:41par les politiques publiques
00:47:43et c'est là
00:47:44où les citoyens
00:47:45nous interpellent
00:47:45c'est là
00:47:46où les 2 millions
00:47:46de citoyens
00:47:47qui signent cette pétition
00:47:48nous invitent
00:47:50à essayer
00:47:50de repenser
00:47:51le développement
00:47:52agricole
00:47:53au travers
00:47:53des politiques publiques
00:47:54dans la mesure
00:47:55où l'agriculture
00:47:56est largement concernée
00:47:58par le déploiement
00:47:59de politiques publiques
00:48:00et puis rappelez
00:48:01que la souveraineté alimentaire
00:48:02ce qui la menace
00:48:03c'est le dérèglement climatique
00:48:05c'est l'effondrement
00:48:06de la biodiversité
00:48:06et que
00:48:07on doit travailler
00:48:08sur des réponses
00:48:09agricoles
00:48:10sur des réponses techniques
00:48:11qui préservent le climat
00:48:12qui préservent la biodiversité
00:48:14si on veut continuer
00:48:15d'avancer
00:48:16et donc ce que nous invitent
00:48:17à faire les citoyens
00:48:18au travers de cette pétition
00:48:19c'est de replacer
00:48:20cette question agricole
00:48:21dans un véritable débat
00:48:22de société
00:48:23parce que quand on parle
00:48:24d'agriculture
00:48:25on parle de l'alimentation
00:48:26de tout le monde
00:48:26de l'eau qu'on boit
00:48:27tous les jours
00:48:28de l'air qu'on respire
00:48:29à chaque instant
00:48:30et de la santé
00:48:31de tous
00:48:31au premier rang desquels
00:48:33nos enfants
00:48:34parce que
00:48:34en vérité
00:48:35les premières victimes
00:48:36de l'utilisation
00:48:37massive de ces pesticides
00:48:38c'est nos enfants
00:48:39et malheureusement
00:48:40les événements
00:48:41sur ma circonscription
00:48:43rappellent à quel point
00:48:44les enfants
00:48:44sont menacés
00:48:45et donc de ce débat
00:48:46de société
00:48:47aurait pu sortir
00:48:48la convocation
00:48:50pour nous les législateurs
00:48:51de ce principe
00:48:52de prévention
00:48:53de ce principe
00:48:54de précaution
00:48:55qui préserve
00:48:56la biodiversité
00:48:57et la santé
00:48:58de tous
00:48:59les concitoyens
00:49:00merci de votre attention
00:49:01merci monsieur le député
00:49:02même la rapporteur
00:49:03aurait l'y trouvé
00:49:03merci monsieur le président
00:49:05je vais insister
00:49:07sur ce que vous dites
00:49:08c'est à dire
00:49:08à mon avis
00:49:09le vrai sujet
00:49:10aujourd'hui
00:49:10c'est
00:49:11avec cette interdiction
00:49:13fort heureuse
00:49:15de pesticides
00:49:16potentiellement dangereux
00:49:17pour la santé
00:49:18des gens
00:49:18comment on fait
00:49:19pour compenser
00:49:21et aider les agriculteurs
00:49:23à faire autrement
00:49:23or
00:49:24je suis désolée
00:49:25le compte n'y est
00:49:26absolument pas
00:49:26et ça les filières
00:49:27nous l'ont dit
00:49:28on nous donne pas
00:49:30les moyens
00:49:31ni d'être compensé
00:49:32ni d'utiliser
00:49:34des traitements
00:49:35alternatifs
00:49:36et même l'INRAE
00:49:37c'était très intéressant
00:49:38monsieur Lanou
00:49:38nous a dit
00:49:39le problème
00:49:39on a eu un PNRI
00:49:40donc un plan de recherche
00:49:42sur la betterave
00:49:43pendant 3 ans
00:49:44mais en réalité
00:49:45il n'y a pas
00:49:46de plan de solution
00:49:47avec de l'ingénierie
00:49:49territoriale
00:49:49qui permette
00:49:50de mettre en oeuvre
00:49:51sur le terrain
00:49:53ces solutions
00:49:54et moi
00:49:55je veux insister là dessus
00:49:56les cerises
00:49:56vous avez raison
00:49:57madame la rapporteur
00:49:58les cerises
00:49:59les filets
00:50:00coûtent très cher
00:50:01c'est vrai
00:50:02et du coup
00:50:03ça avantage
00:50:04les plus grandes exploitations
00:50:05mais pourquoi
00:50:05l'état
00:50:06ne met-il pas
00:50:07à disposition
00:50:08les vrais moyens
00:50:09y compris
00:50:10particulièrement
00:50:11sur les petites exploitations
00:50:12pour qu'elles puissent
00:50:13s'équiper
00:50:13c'est ça la question
00:50:14merci madame la rapporteure
00:50:15madame la rapporteure
00:50:16Hélène Laporte
00:50:17oui merci
00:50:20alors dans les différentes auditions
00:50:21en effet
00:50:22au niveau de la cerise
00:50:24on passe de 10 000 euros l'hectare
00:50:25à plus de 100 000 euros l'hectare
00:50:27avec le déploiement
00:50:28au défilé
00:50:28donc on sait très bien
00:50:29que les petits producteurs
00:50:30ne pourront pas
00:50:30d'ailleurs il l'explique
00:50:31il y a de plus en plus
00:50:32de producteurs qui arrêtent
00:50:33et qui partent sur autre chose
00:50:34au niveau de la noisette
00:50:36on nous a également indiqué
00:50:38au niveau de l'inraïque
00:50:39les solutions
00:50:39elles seraient à portée de main
00:50:40entre 3 et 5 ans
00:50:41donc là ils essayent
00:50:42notamment je prends toujours
00:50:43le même exemple
00:50:43celui de l'Otégaronne
00:50:44mais ils sont en train
00:50:45de déployer la technique
00:50:46de l'insecte stérile
00:50:47mais il faut pour ça
00:50:48le temps que ça puisse
00:50:48se déployer au niveau national
00:50:50merci madame la rapporteure
00:50:55pour le groupe
00:50:56les démocrates
00:50:57monsieur Eric Martineau
00:50:59souhaite un bon retour
00:51:01dans la commission
00:51:01merci monsieur le président
00:51:03mesdames les rapporteurs
00:51:04impossible de tout dire
00:51:05en 3 minutes
00:51:05cette pétition a reçu
00:51:07un nombre de signatures record
00:51:08nous ne devons pas l'ignorer
00:51:10et cela révèle
00:51:11les inquiétudes
00:51:12d'un grand nombre
00:51:12de nos concitoyens
00:51:13cette pétition dénonce
00:51:15je cite
00:51:15une aberration scientifique
00:51:17éthique
00:51:17environnementale
00:51:18et sanitaire
00:51:19j'ai déjà eu l'occasion
00:51:20de m'exprimer sur le sujet
00:51:21et j'assume mon vote
00:51:22pour cette loi
00:51:23visant à lever
00:51:24les contraintes
00:51:24liées au métier d'agriculteur
00:51:26dans le respect
00:51:27des normes sanitaires
00:51:28et environnementales
00:51:29qui font la qualité
00:51:30de ce que nous mangeons
00:51:31il n'y a pas de bons
00:51:32et de méchants agriculteurs
00:51:33n'opposons pas
00:51:34les agricultures
00:51:35et l'environnement
00:51:36je suis aussi agriculteur
00:51:38et je connais
00:51:38les difficultés
00:51:39de certaines filières
00:51:40et des produits
00:51:40utilisés pour
00:51:41pour lutter
00:51:43contre les ravageurs
00:51:44disons vrai
00:51:45les filières
00:51:46en conventionnel
00:51:47ou en bio
00:51:47peuvent avoir
00:51:48besoin d'utiliser
00:51:50des produits de traitement
00:51:51pour protéger
00:51:51leur récolte
00:51:52reste à déterminer
00:51:53quels produits
00:51:54on autorise
00:51:54et on interdit
00:51:55je ne suis pas scientifique
00:51:57mais je sais écouter
00:51:57la parole du scientifique
00:51:59comme l'ANSES
00:52:00par exemple
00:52:01le rapport de l'INRAE
00:52:02d'octobre 2025
00:52:03le plus récent
00:52:04fait état
00:52:05des situations
00:52:06dans lesquelles
00:52:06les alternatives
00:52:07aux néonicotinoïdes
00:52:08sont absentes
00:52:09voire insuffisantes
00:52:10toutes les vérités
00:52:11mais toutes les vérités
00:52:12sont-elles bonnes à dire
00:52:13depuis 2018
00:52:14l'acétamipride
00:52:15a été interdite en France
00:52:16et personne ne s'interroge
00:52:18sur ce par quoi
00:52:19elle a été remplacée
00:52:20qui a parlé
00:52:21de l'azadirectine
00:52:22personne
00:52:23pour les pucerons
00:52:25de la betterave
00:52:26du pommier
00:52:26du navet
00:52:27de la mouche
00:52:27de la cerise
00:52:28et de la figue
00:52:28le rapport de l'INRAE
00:52:29souligne que le problème
00:52:30concerne toutes les filières
00:52:31surtout la cerise
00:52:32et la noisette
00:52:33la filière noisette
00:52:34par exemple
00:52:35propose sur un usage
00:52:36déraisonnable
00:52:36des périthénoïdes
00:52:37qui sont dommageables
00:52:39pour la biodiversité
00:52:40conduisant à une suppression
00:52:42des régulations naturelles
00:52:43au sein du verger
00:52:44pourtant la filière noisette
00:52:46est au bord de la faillite
00:52:47et c'est l'INRAE
00:52:47qui le dit
00:52:48nous députés
00:52:49nous avons voté
00:52:50une résolution
00:52:50contre les surtranspositions
00:52:52mais lorsqu'il s'agit
00:52:53de faciliter le travail
00:52:54de nos agriculteurs
00:52:55soutenus par 70%
00:52:56des français
00:52:57alors le débat s'enflamme
00:52:58et les entraves
00:52:59sont difficiles à lever
00:52:59voire impossibles
00:53:01nous nous sommes donc
00:53:02liés les mains
00:53:03pendant ce temps là
00:53:04on importera des noisettes
00:53:05de Turquie
00:53:06d'Italie
00:53:06des Etats-Unis
00:53:07toutes qui se contiendront
00:53:08des néonicotinoïdes
00:53:10soutenons les agriculteurs
00:53:11en leur donnant
00:53:12les moyens de produire
00:53:12en quantité
00:53:13en qualité
00:53:13réduire les âges
00:53:14des produits phytopharmaceutiques
00:53:16et assurer la transition
00:53:17de l'agriculture
00:53:19oui bien sûr
00:53:19j'y suis pleinement favorable
00:53:21en maintenant
00:53:22la compétitivité
00:53:23et la productivité
00:53:24des filières
00:53:25c'est l'INRAE
00:53:25qui le dit
00:53:26cette pétition
00:53:28elle omit une phrase essentielle
00:53:30je m'engage
00:53:31à acheter
00:53:32des produits français
00:53:33de qualité
00:53:33de saison
00:53:34en acceptant
00:53:35de rémunérer
00:53:36les agriculteurs
00:53:37à la hauteur
00:53:38de mes exigences
00:53:39sanitaires
00:53:39et environnementales
00:53:40et là
00:53:41j'aurais signé
00:53:41la pétition
00:53:42on s'étonne
00:53:43de voir le nombre
00:53:44d'agriculteurs
00:53:45disparaître
00:53:45mais on leur apporte
00:53:46pas de solution
00:53:47alors je veux bien
00:53:48qu'on me dise
00:53:48que je travaille mal
00:53:49mais alors dites moi
00:53:50juste comment je dois faire
00:53:51est-ce que je dois aussi
00:53:52parler de l'élevage
00:53:54non j'aurai pas le temps
00:53:55moi je dis
00:53:56qu'il faut qu'on soit fiers
00:53:56de nos agriculteurs
00:53:57et qu'on leur apporte
00:53:58des solutions
00:53:59je vous remercie
00:54:00merci monsieur
00:54:01les applaudissements
00:54:04ne sont pas nécessaires
00:54:05en commission
00:54:05merci
00:54:06excusez moi
00:54:08de jouer les rabats joie
00:54:09mais on essaye
00:54:10d'avoir
00:54:10de lisser les choses
00:54:12madame la rapporteure
00:54:16Hélène Laporte
00:54:17oui merci monsieur le député
00:54:20moi je rejoins
00:54:20complètement vos propos
00:54:21et d'ailleurs
00:54:22dans son rapport
00:54:23l'INREI
00:54:23qui prend également
00:54:24le cas de la filière
00:54:25noisette
00:54:26et qui indique
00:54:26la situation financière
00:54:27extrêmement critique
00:54:28en raison des pertes
00:54:29des récoltes subies
00:54:30et ils indiquent surtout
00:54:31et ça ils l'ont dit
00:54:32lors de l'audition
00:54:33que la surutilisation
00:54:34de pyrithrinoïdes
00:54:35est une réponse d'urgence
00:54:36et une situation de crise
00:54:37mais n'est pas durable
00:54:38pour plusieurs raisons
00:54:39et nous ont exposé
00:54:40justement le processus
00:54:41aussi de résistance
00:54:45qu'il pourrait y avoir
00:54:45par la suite
00:54:46donc moi je souscris
00:54:47complètement ce qui vient
00:54:48d'être dit
00:54:48merci
00:54:49bien merci
00:54:55d'abord je veux faire
00:54:56un complément
00:54:57par rapport à tout à l'heure
00:54:58sur l'EFSA
00:54:58et le caractère
00:54:59ou pas cancérogène
00:55:00de l'acétamipride
00:55:01et bien sachez
00:55:03que l'EFSA
00:55:03en 2016
00:55:04avait demandé
00:55:04le classement
00:55:05de l'acétamipride
00:55:06en cancérogène
00:55:07voyez-vous
00:55:07et la France
00:55:09à l'époque
00:55:09l'Espagne
00:55:10et l'Allemagne
00:55:11avaient soutenu cela
00:55:11mais ça n'a pas été suivi
00:55:13d'effet
00:55:13donc vous voyez
00:55:14se référer à l'EFSA
00:55:15c'est effectivement intéressant
00:55:16parce que ça montre
00:55:17que effectivement
00:55:18je réponds aussi
00:55:22à des propos
00:55:24que je n'ai pas entendus
00:55:24maintenant
00:55:25auxquels je n'avais pas eu
00:55:26le temps de répondre
00:55:27monsieur Martineau
00:55:28je veux vous répondre
00:55:29d'abord sur
00:55:30métrave, pomme, poire
00:55:31là il y a des alternatives
00:55:33c'est vrai
00:55:33ça coûte plus cher
00:55:35oui filet
00:55:36biocontrôle
00:55:37parasitoïdes
00:55:38etc
00:55:38mais ça coûte plus cher
00:55:40vous avez raison
00:55:40et pourquoi
00:55:41et l'INRAE l'a dit
00:55:43le problème
00:55:44non c'est vrai
00:55:45l'INRAE
00:55:46et monsieur Lanoue
00:55:46lisez le rapport
00:55:47de monsieur Lanoue
00:55:48je ne vous ai pas coupé
00:55:50par ailleurs
00:55:50il faut être tranquille
00:55:51dans ce débat
00:55:53le problème
00:55:54c'est que les moyens
00:55:55ne sont pas mis en oeuvre
00:55:56aujourd'hui
00:55:57par l'Etat
00:55:58et clairement
00:55:58les gouvernements
00:55:59de monsieur Macron
00:56:00n'ont pas mis en oeuvre
00:56:01les moyens
00:56:02d'ailleurs
00:56:02dans le dernier budget
00:56:03il y a encore une baisse
00:56:04sur les programmes
00:56:06liés à la sortie
00:56:07des pesticides
00:56:08je reviendrai sur la question
00:56:09de la noisette tout à l'heure
00:56:10parce qu'elle est spécifique
00:56:11vous avez raison
00:56:12merci
00:56:13merci beaucoup
00:56:14mais il y aura un petit temps
00:56:15de conclusion
00:56:15à la fin
00:56:17de la séance
00:56:19je voudrais rappeler
00:56:19que nous avons
00:56:20la commission a saisi l'opeste
00:56:21pour une étude
00:56:23particulière
00:56:24sur un certain nombre
00:56:26de produits
00:56:27et de molécules
00:56:28pour leur réexamen
00:56:30dont la cétamipride
00:56:31étude qui nous sera
00:56:32certainement rendue
00:56:33en début d'année prochaine
00:56:35l'opeste
00:56:36pendant aussi du temps
00:56:37pour travailler
00:56:39sur ces sujets
00:56:40pour le groupe
00:56:42horizon
00:56:42monsieur
00:56:43Henri Alphandari
00:56:44vous avez la parole
00:56:45monsieur le député
00:56:46merci monsieur le président
00:56:48mesdames les rapporteurs
00:56:49chers collègues
00:56:50je veux tout d'abord
00:56:51commencer par saluer
00:56:52les citoyens
00:56:53qui ont signé
00:56:54cette pétition
00:56:54pour exprimer
00:56:55leur inquiétude légitime
00:56:56pensez à tous les autres
00:56:57qui ne l'ont pas signé
00:56:59et qui sont
00:56:59malgré tout
00:57:00bien plus nombreux
00:57:01rappeler quand même
00:57:04la caricature
00:57:06du débat
00:57:06auquel nous avons eu le droit
00:57:07et comme notre collègue
00:57:09vient nous le rappeler
00:57:10c'est à dire
00:57:10nous aurions d'un côté
00:57:11ceux qui veulent
00:57:13s'occuper
00:57:14de la santé
00:57:14des gens
00:57:15et de leurs enfants
00:57:16et de l'autre
00:57:17ceux qui veulent
00:57:18donner le cancer
00:57:19et tuer leurs propres enfants
00:57:20je pense que
00:57:22on voit la richesse
00:57:24du débat intellectuel
00:57:25qui nous occupe
00:57:25et redonner quand même
00:57:28la genèse de tout ça
00:57:29la genèse de tout ça
00:57:30c'est une loi
00:57:31d'orientation agricole
00:57:32qui hélas
00:57:34était incomplète
00:57:35et qui ne nous permettait
00:57:36pas d'épouser
00:57:37la totalité des sujets
00:57:38sur transposition
00:57:40foncier
00:57:40etc
00:57:41et bien sûr
00:57:42qu'il faudra
00:57:43qu'il faudra revenir là-dessus
00:57:44c'était l'objet
00:57:45de la loi du plomb
00:57:46de revenir juste
00:57:47sur ce petit bout
00:57:48de sur transposition
00:57:49et bien sûr
00:57:51je crois quand même
00:57:52que l'ensemble
00:57:53des députés
00:57:54sur les bancs
00:57:54souhaitent conserver
00:57:55nos objectifs
00:57:56environnementaux élevés
00:57:57et ça serait bien
00:57:58de ne pas caricaturer ça
00:58:00pour cela
00:58:02il faut aussi
00:58:03penser que
00:58:04la meilleure manière
00:58:05de réussir
00:58:06nos objectifs
00:58:06environnementaux
00:58:07c'est de faire chez nous
00:58:08et de ne pas dépendre
00:58:09des importations
00:58:10en 25 ans
00:58:10nous sommes donc passés
00:58:11de 25%
00:58:12d'importation
00:58:12de biens alimentaires
00:58:13à 50%
00:58:15et ça continue
00:58:16de se dégrader
00:58:17donc quand on veut
00:58:18se faire quelque chose
00:58:18de bien
00:58:19d'abord on est exemplaire
00:58:20et on le fait chez soi
00:58:21et on maîtrise
00:58:22notre chaîne de production
00:58:23je veux rappeler aussi
00:58:24que l'Europe
00:58:25est le continent
00:58:26le plus écologique
00:58:27du monde
00:58:27personne n'a des normes
00:58:29aussi élevées que nous
00:58:30et nous la seule chose
00:58:31que nous demandons
00:58:32c'est que nos agriculteurs
00:58:34soient dans les mêmes conditions
00:58:36que leurs collègues européens
00:58:38il faut arrêter
00:58:39de les accabler
00:58:39d'ailleurs comme la majorité
00:58:41des français
00:58:41ils font de leur mieux
00:58:42même un peu plus
00:58:44parce que nul autre
00:58:45que eux
00:58:45doivent gérer
00:58:46des conditionnalités
00:58:47sur leur financement
00:58:48comme eux les ont
00:58:49et en final
00:58:51ils s'adaptent
00:58:52ils s'adaptent
00:58:52ils s'adaptent
00:58:53ils s'adaptent
00:58:53mais toujours en perdant
00:58:54un peu plus de revenus
00:58:55en perdant un peu plus
00:58:56leur capacité
00:58:57à maîtriser leur destin
00:58:58et la transmission
00:58:59de leurs exploitations
00:59:00et puis il faut qu'on arrête
00:59:02les hypocrites
00:59:03on est en train de parler
00:59:03de shine etc
00:59:04oui l'urgence
00:59:06c'est le réchauffement climatique
00:59:07et la plupart des produits
00:59:08que nous utilisons
00:59:09même en dehors
00:59:10des produits alimentaires
00:59:11sont issus
00:59:12de productions énergétiques
00:59:13qui viennent du charbon
00:59:14et qui pourrissent
00:59:15l'environnement
00:59:16et on ferait bien
00:59:17de s'attacher à ça
00:59:18d'ailleurs mes chers collègues
00:59:19je vous invite que
00:59:19plutôt que d'interdire
00:59:21des cancérigènes
00:59:22peut-être
00:59:23peut-être
00:59:23peut-être
00:59:23peut-être
00:59:24nous avons toute une série
00:59:25de cancérigènes
00:59:26certains
00:59:26qui sont en libre circulation
00:59:28commençons par les interdire
00:59:29et puis la précaution
00:59:30la précaution
00:59:31elle devrait être liée
00:59:32au principe
00:59:32de bénéfice risque
00:59:33puisqu'on parle de santé
00:59:35le bénéfice risque
00:59:36il se regarde
00:59:37il n'y a rien dans la vie
00:59:39il n'y a rien dans la vie
00:59:40qui n'inducise pas un risque
00:59:41et la question
00:59:43c'est de savoir
00:59:43si on a plus de bénéfices
00:59:44à le faire
00:59:45ou pas
00:59:46donc je vous propose
00:59:47de sortir de l'écologie
00:59:48de la lutte des classes
00:59:49pour rentrer dans l'écologie
00:59:50des résultats
00:59:51et soutenir enfin
00:59:52nos agricultures
00:59:53merci monsieur le député
00:59:55madame la rapporteure
00:59:56Aurélie Trouvé
00:59:57bien merci
01:00:00j'entends dire
01:00:01qu'il faut faire chez nous
01:00:02acheter français
01:00:03au juste prix
01:00:04etc
01:00:04bah déjà
01:00:05venant
01:00:06enfin commençons déjà
01:00:08par ne pas signer
01:00:09l'accord avec le Mercosur
01:00:10quand je vois que
01:00:11le président de la république
01:00:12est à deux doigts
01:00:14de lâcher
01:00:14la position française
01:00:16pour signer l'accord
01:00:17avec le Mercosur
01:00:18tous ceux
01:00:18qui ne s'insurgent pas
01:00:22contre ça
01:00:22j'ai envie de dire
01:00:23il y a trop d'hypocrisie
01:00:25là-dedans
01:00:26bon
01:00:26deuxièmement
01:00:27payer les agriculteurs
01:00:28au juste prix
01:00:29mais pourquoi n'avez-vous
01:00:29pas voté les prix planchers
01:00:31pourquoi n'avez-vous
01:00:32pas voté les prix planchers
01:00:33qui est quand même
01:00:34la solution aujourd'hui
01:00:35qui permet de rémunérer
01:00:36correctement les agriculteurs
01:00:38et j'ai envie de vous dire
01:00:39il y a une solution
01:00:39aujourd'hui
01:00:40pour protéger
01:00:40les agriculteurs
01:00:41c'est d'interdire
01:00:42les aliments
01:00:43les produits agricoles
01:00:45traités
01:00:45avec des produits
01:00:46interdits en France
01:00:48et ça nous pouvons le faire
01:00:49nous pouvons le faire
01:00:50article 36 du TFUE
01:00:52nous pouvons dès aujourd'hui
01:00:54la France peut dès aujourd'hui
01:00:55demander à la commission européenne
01:00:58d'interdire l'importation
01:00:59de produits traités
01:01:00avec l'acétamipride
01:01:02voilà
01:01:02si nous voulons réellement
01:01:03protéger les agriculteurs
01:01:04déjà commençons par
01:01:05ne pas multiplier
01:01:06les accords de libre-échange
01:01:07madame la rapporteure
01:01:09Hélène Laporte
01:01:10une fois ne sera pas coutu
01:01:14mais il faut en effet
01:01:15commencer par être
01:01:16contre les traités
01:01:17de libre-échange
01:01:17quand on voit
01:01:18qu'il y a eu une proposition
01:01:18de résolution
01:01:19contre la rectification
01:01:20du Mercosur
01:01:21en janvier 2025
01:01:21et qu'il n'y a pas
01:01:22une voie d'EPR
01:01:23il est vrai
01:01:24qu'on ne peut que dire
01:01:25à un moment donné
01:01:26il faut être logique
01:01:27dans ses propos
01:01:28et ses prises de parole
01:01:29commençons par ça
01:01:30pour qu'en effet
01:01:30on puisse consommer français
01:01:32et protéger nos agriculteurs
01:01:33par rapport à l'acétamipride
01:01:35bon on y revient
01:01:36on a dit beaucoup de choses
01:01:37mais en effet
01:01:39la France ne peut pas
01:01:39se retrouver dans une position
01:01:40où elle est la seule
01:01:41au niveau européen
01:01:42à ne pas pouvoir
01:01:43y avoir accès
01:01:43Merci madame la rapporteure
01:01:46Pour le groupe
01:01:47Liberté indépendant
01:01:48Autre-mer et territoire
01:01:49M. David Topiak
01:01:50de la parole
01:01:51M. le député
01:01:52Merci M. le Président
01:01:53Mesdames les rapporteurs
01:01:54Chers collègues
01:01:56comme nous l'indiquions
01:01:57en septembre dernier
01:01:57notre groupe reste favorable
01:01:59à la tenue d'un débat
01:02:00à l'Assemblée nationale
01:02:01certes sans porter législative
01:02:03il ne répondra pas
01:02:04à la demande de la pétition
01:02:05mais il sera néanmoins
01:02:06l'occasion
01:02:07d'évoquer les points
01:02:08ayant suscité
01:02:09de fortes inquiétudes
01:02:10chez nos concitoyens
01:02:11l'usage des produits
01:02:12phytosanitaires
01:02:13ou la question
01:02:14du partage de l'eau
01:02:15dans un contexte
01:02:16de pénurie croissante
01:02:17Le succès
01:02:18remporté par cette pétition
01:02:19nous conforte
01:02:20dans la conviction
01:02:20que dès que nous touchons
01:02:22aux questions sanitaires
01:02:23environnementales
01:02:24nous devons nous appuyer
01:02:25sur des avis scientifiques
01:02:26préalables
01:02:27afin d'établir
01:02:28de manière rationnelle
01:02:30les conditions
01:02:30de l'acceptabilité
01:02:31parmi nos concitoyens
01:02:32des dispositifs
01:02:33que nous votons
01:02:34c'est le cas
01:02:35de la question
01:02:35de l'usage
01:02:36de l'acétamipride
01:02:37parce qu'il nous manquait
01:02:38cette expertise scientifique
01:02:39au cours des débats
01:02:40notre groupe avait déposé
01:02:42un amendement
01:02:42encadrant l'usage
01:02:43de l'acétamipride
01:02:44dans le temps
01:02:45et dans son périmètre
01:02:46en le réservant
01:02:47aux seules filières
01:02:47en difficulté
01:02:48ayant entamé
01:02:49un processus
01:02:50de sortie
01:02:50de l'usage
01:02:51des pesticides
01:02:51c'est pourquoi aussi
01:02:53nous avions demandé
01:02:54en mai dernier
01:02:55une saisine préalable
01:02:56de l'ANSES
01:02:57et de l'INRAE
01:02:57afin de déterminer
01:02:59une évaluation
01:03:01actualisée
01:03:02des risques sanitaires
01:03:03et les filières
01:03:03rentrant dans le champ
01:03:04de la dérogation
01:03:05en tenant compte
01:03:06des critères restrictifs
01:03:07établis
01:03:08par la représentation nationale
01:03:09c'est avec cette même logique
01:03:13que nous demandions
01:03:14également
01:03:14le retrait
01:03:15du décret
01:03:15publié le 10 juillet dernier
01:03:17pris sans égard
01:03:18pour les débats parlementaires
01:03:19imposant au directeur général
01:03:20de l'ANSES
01:03:21de tenir compte
01:03:22d'un calendrier d'examen
01:03:23des demandes d'autorisation
01:03:24de mise sur le marché
01:03:26des produits phytopharmaceutiques
01:03:27établis
01:03:28par le ministère
01:03:29de l'agriculture
01:03:29à ce jour
01:03:31seul l'INRAE
01:03:31a rendu ses préconisations
01:03:32et nous sommes encore
01:03:33dans l'attente
01:03:34d'expertise
01:03:35de l'ANSES
01:03:36mais les premières conclusions
01:03:37nous éclairent
01:03:38de nombreuses filières
01:03:39sont en grande difficulté
01:03:40certaines carrément
01:03:42dans une impasse technique
01:03:43comme la noisette
01:03:44les solutions alternatives
01:03:45sont en construction
01:03:46mais pas encore opérationnelles
01:03:48sauf à les laisser disparaître
01:03:50nous nous devons
01:03:50de leur apporter un soutien
01:03:51avec lucidité
01:03:53mais pas sans précaution
01:03:54l'autre leçon
01:03:55que nous pouvons tirer
01:03:56également de cette pétition
01:03:57est qu'il est combien imprudent
01:03:59d'utiliser
01:03:59le vecteur d'une proposition
01:04:01de loi
01:04:01sur des sujets
01:04:02aussi importants
01:04:03sans les études d'impact
01:04:04qui sont l'apanage
01:04:05des projets de loi
01:04:06nous naviguons
01:04:07à l'aveugle
01:04:08il serait également nécessaire
01:04:09d'engager une réflexion
01:04:10sur le rôle
01:04:11que devrait avoir
01:04:12l'OPEX
01:04:13lors de l'examen
01:04:14de ce type de PPL
01:04:16les débats
01:04:17en sciences
01:04:17seront également
01:04:18l'occasion
01:04:19d'aborder plusieurs
01:04:20constats
01:04:21que nous pouvons faire
01:04:22à cette occasion
01:04:22la nécessité
01:04:23d'accentuer
01:04:24le budget
01:04:24de la recherche agronomique
01:04:25et scientifique
01:04:27l'obligation
01:04:28d'appliquer
01:04:28des mesures miroirs
01:04:29pour éviter
01:04:30les importations
01:04:30utilisant les produits
01:04:32interdits en France
01:04:32et tolérer
01:04:33une concurrence déloyale
01:04:35contre nos agriculteurs
01:04:36comme c'est le cas
01:04:37aujourd'hui
01:04:37enfin le besoin
01:04:38d'accompagner
01:04:39les filières
01:04:39sur les pertes
01:04:40comme le groupe
01:04:41Lyot l'avait proposé
01:04:42par un amendement
01:04:43voté au cours des débats
01:04:44je vous remercie
01:04:45merci monsieur le député
01:04:47même la rapporteure
01:04:48Hélène Laporte
01:04:49oui enfin je souscris
01:04:53alors c'est vrai
01:04:54qu'au bout d'un moment
01:04:54malheureusement
01:04:55on fait beaucoup
01:04:56de redites
01:04:56par rapport à ça
01:04:57on a interrogé
01:04:59en fait
01:04:59un panel
01:05:00le plus exhaustif possible
01:05:01après on était
01:05:02forcément contraints
01:05:02par le temps
01:05:03on a eu 10 jours
01:05:04pour voir
01:05:04une quinzaine de personnes
01:05:05et par rapport à ça
01:05:07voilà
01:05:08on a des approches
01:05:09qui sont un peu différentes
01:05:10je reviens quand même
01:05:11toujours à cette pétition
01:05:13où plusieurs cancérologues
01:05:15et médecins
01:05:15ont refusé de la signer
01:05:16et qui se sont même étonnés
01:05:17finalement
01:05:17que la Ligue contre le cancer
01:05:19se soit associée aux pétitions
01:05:21et qui ont interpellé
01:05:22la Ligue contre le cancer
01:05:23pour leur demandance
01:05:24sur quelles études
01:05:24ils se basaient
01:05:25et apparemment
01:05:26ils attendent toujours la réponse
01:05:27c'est une tribune
01:05:28qui est passée dans le point
01:05:29il y a quelques semaines
01:05:30voilà
01:05:31donc on ne pouvait pas
01:05:32avoir tout le monde
01:05:33notamment par rapport
01:05:34à votre proposition
01:05:34d'audition complémentaire
01:05:36peut-être après le rapport
01:05:37ce sera un peu différent
01:05:38et puis il faut voir aussi
01:05:39comment au niveau
01:05:40du processus législatif
01:05:41ça se passe pour la suite
01:05:42Merci
01:05:44Mme la rapporteure
01:05:45Aurélie Thoué
01:05:46Bien
01:05:47Merci M. le Président
01:05:48Oui c'est vrai
01:05:49il y a quelques scientifiques
01:05:51ou médecins
01:05:51qui ont contesté
01:05:52mais je rappelle
01:05:54que le président
01:05:56du conseil scientifique
01:05:57du CNRS
01:05:58d'accord
01:05:59le président de la société
01:06:00de cancérologie
01:06:01la Ligue nationale
01:06:02contre le cancer
01:06:03dont son ensemble
01:06:04et de façon inédite
01:06:05l'ordre des médecins
01:06:06toutes ces institutions
01:06:08ont
01:06:10et ça n'est jamais arrivé
01:06:11je pense
01:06:11de l'histoire
01:06:12de la Ve République
01:06:13ont ensemble
01:06:14dit
01:06:15nous sommes opposés
01:06:16pour des questions
01:06:17de santé humaine
01:06:18nous sommes opposés
01:06:19à la réautorisation
01:06:21de la cétamipride
01:06:23et donc je pense
01:06:24qu'à un moment
01:06:24voilà
01:06:25il faut écouter
01:06:26la science
01:06:26évidemment
01:06:27dans une controverse
01:06:28dans des controverses scientifiques
01:06:30vous pouvez entendre
01:06:30quelques voix
01:06:31qui vous disent
01:06:32mais je ne suis pas d'accord
01:06:33mais ça ça arrive
01:06:34à chaque fois
01:06:35mais quand vous avez
01:06:36des institutions
01:06:37dans leur ensemble
01:06:38qui prennent
01:06:39des positions pareilles
01:06:41quand vous avez
01:06:42par ailleurs
01:06:43des études collectives
01:06:44de l'Inserm
01:06:45de l'IPBES
01:06:46de l'INRAE
01:06:47et tant d'autres
01:06:48qui vous disent
01:06:49il y a une corrélation
01:06:52entre les cancers
01:06:53et la cétamipride
01:06:54et les néonicotinoïdes
01:06:56il faut agir
01:06:56quand vous avez cela
01:06:57alors la décision publique
01:06:59doit écouter
01:06:59et suivre cela
01:07:02merci madame la rapporteure
01:07:03pour le groupe
01:07:05de la gauche démocrate
01:07:05et républicaine
01:07:06monsieur Julien Boucherol
01:07:07vous avez la parole
01:07:08monsieur le député
01:07:08allez-y monsieur Boucherol
01:07:15merci monsieur le président
01:07:17mesdames les rapporteurs
01:07:18chers collègues
01:07:19lancé le 10 juillet dernier
01:07:21la pétition pour l'abrogation
01:07:23de la loi dite du plomb
01:07:24a recueilli
01:07:24en quelques semaines
01:07:25plus de 2,1 millions
01:07:27de signatures
01:07:27cette mobilisation inédite
01:07:30souligne combien
01:07:30la protection de l'environnement
01:07:32est devenue une préoccupation
01:07:33majeure
01:07:33de la contamination
01:07:35généralisée des eaux
01:07:36par les pifas
01:07:37à la pollution
01:07:38des écosystèmes
01:07:39par les microplastiques
01:07:40jusqu'aux résidus
01:07:41d'hexane
01:07:42dans des huiles végétales
01:07:43pas un mois
01:07:44ne se passe
01:07:44sans qu'une nouvelle alerte
01:07:46sur les incidences délétères
01:07:47pour la santé humaine
01:07:48et pour l'environnement
01:07:49de notre modèle
01:07:51industriel et agricole
01:07:52ne sort
01:07:52chez les 16-25 ans
01:07:5470%
01:07:56déclarent être
01:07:56très ou extrêmement inquiets
01:07:58de l'avenir
01:07:59écologique et climatique
01:08:00ce n'est donc pas un hasard
01:08:02si la pétition
01:08:03qui nous occupe
01:08:03a été lancée
01:08:04par une étudiante
01:08:05de 23 ans
01:08:05nous devons à présent
01:08:07entendre cet appel
01:08:08et permettre
01:08:09d'ouvrir le débat
01:08:10sur cette pétition
01:08:11en séance publique
01:08:12car la loi du plomb
01:08:13n'a pas été écrite
01:08:14pour accompagner
01:08:15et soutenir les agriculteurs
01:08:16mais pour certains
01:08:17intérêts économiques
01:08:18qui mettront à terme
01:08:20notre agriculture
01:08:20au diapason
01:08:21de la concurrence internationale
01:08:23dans une logique
01:08:24de fuite en avant
01:08:25la loi du plomb
01:08:26ne contenait ainsi
01:08:27aucune mesure
01:08:28pour garantir
01:08:29une juste rémunération
01:08:30des producteurs
01:08:31elle n'aborde pas
01:08:32les enjeux
01:08:33de prévention
01:08:33et d'assurance
01:08:34des agriculteurs
01:08:35contre les aléas climatiques
01:08:36et les risques sanitaires
01:08:38et environnementaux
01:08:38qui ne feront que
01:08:40s'aggraver
01:08:40dans les décennies à venir
01:08:41ce texte
01:08:43accentue la dérégulation
01:08:44et s'attaque
01:08:45à nos normes
01:08:46environnementales
01:08:46et sanitaires
01:08:47une orientation
01:08:48qui est aussi
01:08:49malheureusement
01:08:50au coeur
01:08:50du délitement
01:08:51en cours
01:08:52de la future
01:08:52politique agricole
01:08:53commune
01:08:54et que dire
01:08:55de la baisse
01:08:56des moyens
01:08:56prévus
01:08:57dans notre budget
01:08:57avec la saignée
01:08:59dans les crédits
01:09:00du Parsada
01:09:00ça a été abordé
01:09:01tout à l'heure
01:09:02principal outil
01:09:03de recherche
01:09:04et de déploiement
01:09:05des alternatives
01:09:06aux phytosanitaires
01:09:08pour nos agriculteurs
01:09:09alors certes
01:09:10dans sa décision
01:09:11du 7 août dernier
01:09:13le conseil constitutionnel
01:09:14a censuré
01:09:14l'article 2
01:09:15qui renvoyait
01:09:16au pouvoir réglementaire
01:09:17les dérogations
01:09:18et l'interdiction
01:09:18d'utiliser
01:09:19des néonicotinoïdes
01:09:20et notamment
01:09:21l'acétamipride
01:09:22il a également
01:09:23formulé
01:09:24d'importantes réserves
01:09:25d'interprétation
01:09:26sur l'article 5
01:09:27et la présomption
01:09:29d'intérêt public
01:09:30majeur
01:09:30pour les retenues
01:09:31de stockage
01:09:32mais comme les rapporteurs
01:09:34les députés communistes
01:09:35et du groupe
01:09:36GDR
01:09:36considèrent
01:09:37que l'organisation
01:09:38d'un débat
01:09:39sur ce texte
01:09:40est absolument
01:09:41indispensable
01:09:41en séance publique
01:09:43à l'Assemblée nationale
01:09:44je vous remercie
01:09:45merci monsieur le député
01:09:47madame la rapporteure
01:09:48Hélène Laporte
01:09:49oui merci
01:09:51alors on y revient toujours
01:09:53alors vous parlez
01:09:54de la juste rémunération
01:09:54des agriculteurs
01:09:55mais dès l'instant
01:09:56ils ne peuvent pas
01:09:57produire et vivre
01:09:57de leur production
01:09:58il n'y a pas de juste rémunération
01:10:00on parle encore une fois
01:10:01de molécules
01:10:02qui ne peuvent pas
01:10:03être introduites
01:10:03chez nous
01:10:04alors qu'elles sont
01:10:04dans tous les autres
01:10:05pays européens
01:10:05et d'importations
01:10:06de produits
01:10:07qui ont eux
01:10:07des traitements
01:10:09qui sont bien supérieurs
01:10:10aux nôtres
01:10:10et qu'on ne peut pas
01:10:11contrôler
01:10:11j'y reviens
01:10:13alors en effet
01:10:14le monde entre guillemets
01:10:16scientifique s'oppose
01:10:17je maintiens
01:10:17dans le cadre
01:10:18des auditions
01:10:19notamment avec
01:10:19l'aide contre le cancer
01:10:20ou le conseil de l'ordre
01:10:21des médecins
01:10:21bien évidemment
01:10:22que le conseil de l'ordre
01:10:23des médecins
01:10:23ne va pas donner
01:10:24un avis favorable
01:10:25à une introduction
01:10:26de pesticides
01:10:26c'est évident
01:10:27néanmoins
01:10:28on parle de hiérarchiser
01:10:29les effets secondaires
01:10:32alors bien sûr
01:10:33mais le fait
01:10:34d'avoir recours
01:10:35à cet acétamipride
01:10:36c'est pas une fin en soi
01:10:37et c'est quelque chose
01:10:38de temporaire
01:10:39alors j'entends
01:10:39quand on dit
01:10:40ça fait des années
01:10:40qu'on nous dit ça
01:10:41d'accord
01:10:41mais laissons un petit peu
01:10:42le temps aussi
01:10:43à la recherche d'avancer
01:10:44l'INRAE l'a dit elle-même
01:10:45ça se compte en quelques années
01:10:47entre 3 à 5 ans
01:10:48c'est ce qu'il faut voir
01:10:49à l'heure actuelle
01:10:50par contre on consomme
01:10:51des produits
01:10:51qui ont des traitements
01:10:52bien plus importants
01:10:54merci madame la rapporteure
01:10:55madame la rapporteure
01:10:56on aurait d'y trouver
01:10:56non je veux
01:10:59je veux revenir
01:11:00sur l'acétamipride
01:11:01puisqu'il est question
01:11:02de ça
01:11:02sur l'acétamipride
01:11:03spécifiquement
01:11:04donc je rappelle
01:11:05il y avait suffisamment
01:11:06d'éléments en 2016
01:11:07déjà
01:11:07pour que l'EFSA propose
01:11:09de classer l'acétamipride
01:11:11en cancérogène
01:11:11au delà
01:11:12vous avez raison
01:11:13sur les études collectives
01:11:14il s'agit aussi
01:11:15plus globalement
01:11:16des néonicotinoïdes
01:11:17et des pesticides
01:11:18et donc je rappelle
01:11:19toutes ces études collectives
01:11:20qui ont montré
01:11:21une corrélation
01:11:22entre la promotion
01:11:23de cancer
01:11:23et les pesticides
01:11:24et c'est à ça
01:11:26que je veux en arriver
01:11:27moi je pense
01:11:27qu'il faut aussi
01:11:28un peu
01:11:29que nous élevions
01:11:30le débat
01:11:30c'est-à-dire
01:11:31là il y a une question
01:11:32politique
01:11:32qui nous est posée
01:11:33une question presque
01:11:34philosophique et morale
01:11:35c'est-à-dire
01:11:36accepte-t-on
01:11:37d'aller en avant
01:11:38ou veut-on
01:11:39aller en arrière
01:11:40parce que c'est ça
01:11:41de réautoriser
01:11:41un produit
01:11:42qui a été
01:11:43auparavant interdit
01:11:44veut-on aller en avant
01:11:46ou vers l'arrière
01:11:47en matière
01:11:48de politique
01:11:49vis-à-vis des pesticides
01:11:50c'est ça
01:11:50est-ce qu'on fait
01:11:52un cran en avant
01:11:52ou en arrière
01:11:53vis-à-vis de la santé
01:11:54des gens
01:11:54réautorise-t-on
01:11:55ou pas
01:11:56un produit suspecté
01:11:57de promouvoir
01:11:58les cancers
01:11:58voilà
01:11:59c'est ça la question
01:12:00qui nous est posée
01:12:02monsieur Auréli
01:12:03Alopézigori
01:12:03merci monsieur le président
01:12:08merci mesdames
01:12:11les rapporteurs
01:12:11en août dernier
01:12:12le conseil constitutionnel
01:12:14a censuré
01:12:15les dispositions
01:12:16relatives
01:12:16à la réintroduction
01:12:17de l'ancétamipride
01:12:19dans notre pays
01:12:20visée par la pétition
01:12:21que nous examinons
01:12:22aujourd'hui
01:12:22alors que de nombreux
01:12:24pays d'Europe
01:12:24l'utilisent
01:12:25les agriculteurs français
01:12:26se voient une nouvelle fois
01:12:27abandonnés
01:12:28dans un contexte
01:12:28de concurrence
01:12:29plus que féroce
01:12:31toutefois
01:12:32tout n'est pas perdu
01:12:33en en déplaise à certains
01:12:34le conseil constitutionnel
01:12:35n'a pas condamné
01:12:36le principe même
01:12:37de la réintroduction
01:12:38de ce produit
01:12:39il en a seulement
01:12:40dénoncé
01:12:40des contours flous
01:12:41et le manque
01:12:42d'encadrement
01:12:42donc la porte
01:12:43n'est pas totalement fermée
01:12:45il existe des possibilités
01:12:46pour travailler
01:12:47sur peut-être
01:12:47une proposition de loi
01:12:49ou si ça vient du gouvernement
01:12:50d'un projet de loi
01:12:51réintroduisant
01:12:52l'ancétamipride
01:12:53sous certaines conditions
01:12:54et donc selon vous
01:12:56quel encadrement
01:12:57permettrait de faire en sorte
01:12:59que une prochaine loi
01:13:00passe le filtre constitutionnel
01:13:02merci
01:13:03merci monsieur le député
01:13:04madame Marceau
01:13:05merci monsieur le président
01:13:07je suis agacée
01:13:08il faut bien comprendre
01:13:10que les cancers de l'enfant
01:13:11n'ont rien à voir
01:13:11avec les cancers de l'adulte
01:13:13à tous les niveaux
01:13:14ils n'ont pas la même épidémiologie
01:13:15pas la même physiopathologie
01:13:17leurs causes sont différentes
01:13:18comme leur prise en charge
01:13:20et leur traitement
01:13:21cette façon de parler
01:13:22des cancers
01:13:23et d'inclure
01:13:23les cancers de l'enfant
01:13:24pour faire plus de buzz
01:13:26et provoquer l'émotion
01:13:27est insupportable
01:13:29laisser croire
01:13:30que leur cadre de vie
01:13:31serait directement en cause
01:13:33le cadre de vie des parents
01:13:34et qu'il y aurait
01:13:35une sorte de complot national
01:13:37pour dissimuler
01:13:38la nocivité
01:13:39de produits connus
01:13:40présents dans l'environnement
01:13:41et responsables
01:13:42du cancer de leur enfant
01:13:43est non seulement faux
01:13:44mais également cruel
01:13:45il s'agit d'une interview
01:13:47de Virginie Gandemer
01:13:48qui est présidente
01:13:50de la Société Française
01:13:51de lutte contre
01:13:51les cancers de l'enfant
01:13:53et j'aimerais savoir
01:13:54alors évidemment
01:13:55dans l'article
01:13:56elle développe plus
01:13:57je vous invite à le lire
01:13:58je voudrais savoir
01:13:59pourquoi la Société Française
01:14:00de lutte contre
01:14:01les cancers de l'enfant
01:14:02n'a pas été auditionnée
01:14:03parce qu'elle porte
01:14:04vraiment un autre discours
01:14:05avec d'autres d'ailleurs
01:14:07le docteur Barrière
01:14:08qui a été cité
01:14:08et vu la situation
01:14:10que le vote
01:14:11a donné
01:14:12cet été
01:14:13qui a conduit
01:14:15pas mal d'entre nous
01:14:16à porter plainte
01:14:16j'aimerais bien
01:14:17quand même
01:14:17qu'on ait
01:14:18le discours
01:14:19de beaucoup
01:14:20d'autres chercheurs
01:14:21merci
01:14:21merci madame Marceau
01:14:23en restant Charente
01:14:24monsieur René Pilato
01:14:24merci monsieur le président
01:14:27pour avoir échangé
01:14:29avec des agriculteurs
01:14:30qui manifestaient
01:14:30et qui n'arrivent plus
01:14:31à vivre de leur travail
01:14:32je leur ai dit
01:14:33ok
01:14:33on supprime les impôts
01:14:35les normes
01:14:36les charges
01:14:37à une condition
01:14:38vous gagnez
01:14:39200 euros par mois
01:14:40pour être compétitif
01:14:41avec des paysans ukrainiens
01:14:42par exemple
01:14:43devant cette évidente
01:14:44impossibilité
01:14:45nous avons pu
01:14:46discuter calmement
01:14:47la pétition
01:14:49contre la loi du plomb
01:14:50questionne notre modèle
01:14:51de société
01:14:51si nos priorités
01:14:53sont la santé
01:14:54et la souveraineté alimentaire
01:14:55une première question
01:14:57comment développer
01:14:58une agriculture nourricière
01:14:59protégeant nos agriculteurs
01:15:01des importations
01:15:02de malbouffe
01:15:03et permettant
01:15:04à nos concitoyens
01:15:05de pouvoir se payer
01:15:06des produits de qualité
01:15:07une seconde question
01:15:08au nom des désirs
01:15:10fabriqués
01:15:10par la propagande
01:15:11des multinationales
01:15:13doit-on autoriser
01:15:14de vendre
01:15:14et de manger
01:15:15n'importe quoi
01:15:16produit n'importe comment
01:15:17au détriment
01:15:18de notre écosystème
01:15:20sans protéger
01:15:21nos concitoyens
01:15:22dit autrement
01:15:23la course
01:15:24au moins cher
01:15:24n'est-elle pas
01:15:25dévastatrice
01:15:26je vous remercie
01:15:27merci monsieur le député
01:15:29madame Mélanie Thomas
01:15:30merci monsieur le président
01:15:32mesdames les rapporteurs
01:15:34une loi
01:15:34sans débat démocratique
01:15:36qui met la pression
01:15:37pour enjamber
01:15:38les protocoles scientifiques
01:15:39les processus administratifs
01:15:41et les normes
01:15:41ne peut en aucun cas
01:15:42permettre d'apaiser
01:15:44la société française
01:15:45de réconcilier
01:15:46le monde agricole
01:15:47soucieux de défendre
01:15:48ses filières stratégiques
01:15:49comme l'élevage
01:15:49avec la société française
01:15:51préoccupée par son cadre de vie
01:15:53le respect des règles sanitaires
01:15:55au service d'une bonne santé
01:15:56et d'une meilleure alimentation
01:15:58dans la recherche concrète
01:15:59de solutions pour soutenir
01:16:01et accompagner le monde agricole
01:16:02ce n'est pas en remettant en cause
01:16:04l'autorité de la science
01:16:05qu'on accompagne les filières
01:16:06dans leur renouveau stratégique
01:16:08les filières ont besoin de règles
01:16:10et d'orientations durables
01:16:11les impasses techniques et juridiques
01:16:13sont une réalité en agriculture
01:16:15et nos lois ont besoin
01:16:17d'organiser des cadres de concertation
01:16:18plutôt que de les supprimer
01:16:20des plans de sortie assumés
01:16:22plutôt que des dérogations éphémères
01:16:23bout de chandelle
01:16:24qui sont de véritables leurs
01:16:25et qui bercent d'illusions
01:16:27les agriculteurs
01:16:27dans l'idée de lutter
01:16:29contre les concurrences déloyales
01:16:30ce point est central
01:16:32répondre aux craintes
01:16:33des agriculteurs
01:16:34face aux concurrences déloyales
01:16:35en offrant la garantie
01:16:37d'un revenu digne
01:16:37et le partage de la valeur
01:16:39au profit des agriculteurs
01:16:40cette souveraineté
01:16:41par la garantie du revenu
01:16:42c'est ce qui a manqué
01:16:43tout au long de la loi du plomb
01:16:45débattons-en
01:16:45merci madame Thomas
01:16:47on essaye de tenir dans la minute
01:16:49pour qu'on puisse tenir aussi
01:16:50nos temps
01:16:51madame la ministre
01:16:53Delphine Bateau
01:16:53vous avez la parole
01:16:55merci monsieur le président
01:16:57j'étais en train de me demander
01:16:59ce que les signataires
01:17:00de la pétition
01:17:01allaient penser
01:17:01du débat de ce matin
01:17:03on a encore un festival
01:17:04de déclarations
01:17:05de relativisation
01:17:08des risques
01:17:09des mises en doute
01:17:11des connaissances scientifiques
01:17:12sur les néonicotinoïdes
01:17:14qui sont établis
01:17:15depuis des années
01:17:16et qui ont conduit
01:17:16le législateur
01:17:17à voter leur interdiction
01:17:19depuis 10 ans
01:17:20donc il n'y a jamais eu
01:17:21d'interdiction brutale
01:17:22des néonicotinoïdes
01:17:24comme ça a été dit
01:17:25et moi je voudrais remercier
01:17:27les signataires
01:17:28de la pétition
01:17:29et quand même pointer
01:17:31un certain nombre
01:17:31de choses
01:17:31qui sont intervenues depuis
01:17:33la justice a reconnu
01:17:35le préjudice écologique
01:17:36lié aux pesticides
01:17:37par contre
01:17:39le projet de loi de finances
01:17:40diminue de 6 ETP
01:17:41les moyens de l'ANSES
01:17:42et plafonnent
01:17:43l'étude des AMM
01:17:45et fait grave
01:17:48dont la commission
01:17:49je trouve
01:17:49devrait se saisir
01:17:50le rapport
01:17:51du haut commissariat
01:17:52au plan
01:17:52sur pesticides
01:17:53et santé
01:17:54est bidonné
01:17:55caviardé
01:17:56au point
01:17:57que c'est dénoncé
01:17:58par le conseil scientifique
01:17:59donc la question
01:18:01c'est à quel moment
01:18:02la représentation nationale
01:18:03va écouter
01:18:04les signataires
01:18:05de la pétition
01:18:06majoritaire dans l'opinion
01:18:07et mettre fin
01:18:08à l'obscurantisme
01:18:09merci madame Bateau
01:18:10pour terminer
01:18:12cette première série
01:18:13monsieur Pascal Lecan
01:18:14merci monsieur le président
01:18:16donc moi je voulais
01:18:17revenir sur les remarques
01:18:18de monsieur Alfandéri
01:18:19sur la LOA
01:18:20puisque avec Nicole Lepay
01:18:22nous sommes rapporteurs
01:18:23quand il a dit
01:18:24que la loi Duplon
01:18:25entre guillemets
01:18:25venait compléter
01:18:26je voudrais rappeler
01:18:27que j'ai reçu monsieur Duplon
01:18:28pendant deux heures
01:18:29en octobre avant la LOA
01:18:30pour lui demander
01:18:31d'intégrer tout ce qui me paraissait utile
01:18:33sur le foncier
01:18:34sur le bâtiment d'élevage
01:18:35sur l'eau
01:18:35c'est lui qui a refusé
01:18:37et il aurait pu
01:18:37ne pas y avoir de loi Duplon
01:18:39et traiter l'acétamipride séparément
01:18:41revenons à l'acétamipride
01:18:43je fais partie
01:18:43des neuf députés modem
01:18:44qui ne l'ont pas voté
01:18:45essentiellement
01:18:47pour cet article 2
01:18:48et pourquoi
01:18:49pour cet article 2
01:18:50par principe de précaution
01:18:52c'est un choix
01:18:53on s'entend bien au modem
01:18:54on s'entend bien avec Eric
01:18:55il y en a qui choisissent
01:18:56bénéfice risque
01:18:57et d'autres qui choisissent
01:18:58principe de précaution
01:18:59c'est pas
01:19:00mais
01:19:00on a auditionné les gens
01:19:02j'ai auditionné l'INREA
01:19:03j'ai auditionné les instituts techniques
01:19:05avec des collègues à vous
01:19:06de tous bords d'ailleurs
01:19:07et le résultat c'était
01:19:09que
01:19:10on a des solutions alternatives
01:19:11qui coûtent plus cher
01:19:12ça a été dit
01:19:13pourquoi budgétairement
01:19:14jusqu'en 2026 peut-être
01:19:15en 2033 au maximum
01:19:17on ne compense pas
01:19:18ce manque à gagner
01:19:19des agriculteurs
01:19:19pour produire
01:19:20sans utiliser
01:19:21l'acétamipride
01:19:22c'est ça la solution
01:19:23intelligente
01:19:24merci monsieur Lecan
01:19:25mesdames les rapporteurs
01:19:26je vous laisse
01:19:27deux bonnes minutes
01:19:28pour pouvoir répondre
01:19:29à l'ensemble des interventions
01:19:30et ensuite
01:19:32nous passerons
01:19:32à la série suivante
01:19:34madame la rapporteure
01:19:35Alain de la Porte
01:19:36merci monsieur le président
01:19:38pour répondre à monsieur
01:19:40Lopez-Digori
01:19:40il faudrait je pense
01:19:41une autorisation temporaire
01:19:42mais ça c'était prévu
01:19:44puisqu'il était prévu
01:19:45une autorisation pour 3 ans
01:19:46mais surtout encadré
01:19:47sur les filières
01:19:48c'est à dire que je pense
01:19:48qu'il a manqué vraiment
01:19:49de nommer certaines filières
01:19:51qui se retrouvaient
01:19:52dans une impasse totale
01:19:53je pense encore une fois
01:19:54à la noisette
01:19:55et également à la cerise
01:19:56même s'il y a une solution
01:19:57avec les filets
01:19:57mais qui n'est pas tenable
01:19:58pour beaucoup de producteurs
01:19:59madame Marceau
01:20:01moi je comprends
01:20:01complètement votre agacement
01:20:02parce qu'au delà
01:20:03de ne pas élever le débat
01:20:04cela crée un climat
01:20:06anxiogène
01:20:07pardon
01:20:08et cela crée surtout
01:20:11une cible dans le dos
01:20:12des députés
01:20:12qui ont voté cette loi
01:20:13parce que moi
01:20:14je ne compte plus
01:20:15le nombre de fois
01:20:15où je me suis fait traiter
01:20:16d'empoisonneuse
01:20:17et où on me souhaitait
01:20:17le cancer pour moi
01:20:18et ma famille
01:20:18alors ça ne vous émeut pas
01:20:19mais moi ça m'émeut
01:20:20parce que c'est régulier
01:20:21c'est violent
01:20:22et quand on cite mes enfants
01:20:24je pense que vous pouvez
01:20:24le comprendre
01:20:25c'est inadmissible
01:20:26il y a eu en effet
01:20:27plusieurs voix scientifiques
01:20:29plusieurs médecins
01:20:30qui se sont élevés
01:20:31contre cette pétition
01:20:32les docteurs Barrière
01:20:33le professeur Robert
01:20:34et j'ai envie de dire
01:20:35leur parole
01:20:35n'est pas moindre
01:20:36qu'un autre praticien
01:20:37et il n'est pas question
01:20:38des pesticides
01:20:39dans la globalité
01:20:40on parlait de l'acétamipride
01:20:41bien évidemment
01:20:42que les pesticides
01:20:43ne sont pas
01:20:43en soi une finalité
01:20:45on y revient
01:20:45mais il faut rappeler aussi
01:20:47les dizaines de traitements
01:20:48qui vont être actuellement réalisés
01:20:50à la place de cet acétamipride
01:20:51et lorsque vous parlez
01:20:52de la science
01:20:53mais vous prenez
01:20:54et vous écoutez
01:20:55toutes les paroles
01:20:56et non pas celles
01:20:56que vous sélectionnez
01:20:57parce que le problème
01:20:58il est là
01:20:58c'est à dire qu'il y a
01:20:59ce que vous entendez
01:21:00mais vous ne voulez pas
01:21:01écouter
01:21:01voir les tribunes
01:21:02d'autres praticiens
01:21:03qui ont aussi droit de citer
01:21:04au niveau de la suite
01:21:07il n'y a pas de débat
01:21:08prévu à ce stade
01:21:09puisque j'entendais
01:21:10commençons des bâtons
01:21:11on l'a déjà eu
01:21:11à plusieurs reprises
01:21:12ce débat
01:21:13et quand vous parlez
01:21:14des solutions alternatives
01:21:15en ce qui concerne
01:21:16la noisette
01:21:17il n'y en a aucune
01:21:17bien merci
01:21:22moi je pense
01:21:24je vais reprendre
01:21:26les propos
01:21:27de monsieur le camp
01:21:28je pense qu'en fond
01:21:29la question
01:21:30c'est celle
01:21:31effectivement
01:21:31du principe
01:21:32de précaution
01:21:33qui est dans
01:21:35la constitution française
01:21:36et dans le traité européen
01:21:37c'est à dire
01:21:38dès lors
01:21:38qu'il y a
01:21:39controverses scientifiques
01:21:40dès lors
01:21:41qu'il y a
01:21:42risque
01:21:42pour
01:21:44en ce qui concerne
01:21:46la santé des gens
01:21:46risque potentiel
01:21:48effort
01:21:48alors la décision politique
01:21:50doit s'appliquer
01:21:51et éviter
01:21:52les risques
01:21:54encourus
01:21:54en l'occurrence
01:21:55il y a bien
01:21:56des risques
01:21:57encourus
01:21:58pour notamment
01:21:58les cancers
01:21:59je le rappelle
01:22:00l'EFSA dès 2016
01:22:01voulait classer
01:22:03cette substance
01:22:03comme cancérogène
01:22:04et ensuite
01:22:05dans la science
01:22:06et bien
01:22:07il y a
01:22:08ce que peut dire
01:22:09un scientifique
01:22:10et puis il y a
01:22:11les études collectives
01:22:12et ça je pense
01:22:13qu'il faut
01:22:13voilà en tant que nous
01:22:14décideurs politiques
01:22:15enfin législateurs
01:22:16il faut faire la différence
01:22:18les études collectives
01:22:19c'est celles de l'INSERM
01:22:20de l'IPBES
01:22:21de l'INRAE
01:22:21de l'IFREMER
01:22:22etc
01:22:23qui toutes
01:22:24ont des conclusions
01:22:25de mise en corrélation
01:22:27entre les pesticides
01:22:28et particulièrement
01:22:29les néonicotinoïdes
01:22:30et la promotion
01:22:32des cancers
01:22:32et la perturbation
01:22:34endocrinienne
01:22:34et le mauvais développement
01:22:36neurologique
01:22:36des enfants
01:22:37je reviendrai
01:22:38sur la noisette
01:22:39parce que je ne crois pas
01:22:39que j'ai le temps
01:22:40c'est ça ?
01:22:40si ?
01:22:41alors moi j'aimerais
01:22:42revenir particulièrement
01:22:43sur la noisette
01:22:44parce que
01:22:44en vérité
01:22:45quand on a eu
01:22:46notamment l'audition
01:22:47de l'INRAE
01:22:47de monsieur Lanou
01:22:48c'est bien
01:22:49je suis d'accord
01:22:50il y a un cas spécifique
01:22:51qui est celui de la noisette
01:22:52parce que
01:22:54sur toutes les autres
01:22:55filières
01:22:56en réalité
01:22:57il existe aujourd'hui
01:22:58des alternatives
01:22:59très claires
01:23:00qui nécessitent
01:23:03des moyens
01:23:03qui ne sont pas mis en oeuvre
01:23:04et c'est bien ça le problème
01:23:05c'est que l'État
01:23:06ne les met pas en oeuvre
01:23:08voilà
01:23:08donc si on veut vraiment
01:23:09protéger les agriculteurs
01:23:11déjà
01:23:11il faut les compenser
01:23:12et leur donner
01:23:13les moyens
01:23:13de s'équiper
01:23:14en moyens de biocontrôle
01:23:15etc
01:23:15sur les noisettes
01:23:17en fait
01:23:18ce qu'ils nous ont dit
01:23:18c'est qu'il faut
01:23:19attendre d'ici 3 à 5 ans
01:23:21pour avoir
01:23:22de manière effective
01:23:23et efficace
01:23:24la mise en oeuvre
01:23:25de cette alternative
01:23:27qui passe par un parasitoïde
01:23:29je finirai là-dessus
01:23:30là-dessus
01:23:31il faut du coup
01:23:32pendant 3 à 5 ans
01:23:33et bien compenser
01:23:34les agriculteurs
01:23:35qui effectivement
01:23:36subissent des baisses
01:23:37de rendement
01:23:37de 20-30%
01:23:39et ces 300 producteurs
01:23:40de noisettes
01:23:41à qui l'État
01:23:42pourrait quand même
01:23:43donner les moyens
01:23:43et bien de se maintenir
01:23:45d'ici à ce que
01:23:46on trouve enfin
01:23:48qu'on mette en oeuvre
01:23:49enfin ce moyen
01:23:50de protection
01:23:51le parasitoïde
01:23:52en question
01:23:53le retour
01:23:54de la loi Duplomb
01:23:55la prochaine étape
01:23:56pour cette pétition
01:23:57la deuxième
01:23:58la plus signée
01:23:59dans l'histoire
01:23:59de l'Assemblée nationale
01:24:00et bien
01:24:00c'est le débat
01:24:01en séance publique
01:24:02ce serait une première
01:24:03puisqu'aucune pétition
01:24:04n'a jusqu'à présent
01:24:06atteint ce stade
01:24:07aussi avancé
01:24:07de la procédure
01:24:08débat symbolique
01:24:10sans portée législative
01:24:12mais bien évidemment
01:24:13sur LCP
01:24:14on va le suivre
01:24:15c'est la fin de cet épisode
01:24:16à très bientôt
01:24:17sur la 8
01:24:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:24Sous-titrage Société Radio-Canada
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