Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, demande "qu'on interdise" Shein

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Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, s'est exprimé sur la polémique autour de la marque Shein.

Transcript

00:00Le gouvernement a bien fait, je l'avais demandé déjà depuis plusieurs mois,

00:04je l'ai redemandé dès qu'on a eu connaissance de ce scandale avec ces poupées de la honte,

00:11et il a bien fait de suspendre, et je souhaite qu'on aille plus loin sur Chine.

00:14Voilà, c'est aussi simple que cela.

00:15Ça veut dire quoi plus loin ?

00:16C'est-à-dire qu'on interdise.

00:17Qu'on interdise Chine en France.

00:19Mais pourquoi ?

00:19Point barre.

00:20Attendez, quand je dis cela, je sais qu'il y a des gens qui nous regardent et qui disent

00:23« Ouais, il est gentil lui, mais gentil Bertrand, mais enfin nous on achète et c'est pas cher. »

00:28J'allais venir.

00:28Il y a aussi, très clairement, des producteurs, il y a des enseignes qui aujourd'hui sont des enseignes françaises,

00:36qui emploient des gens en France et qui proposent, qui n'ont pas forcément,

00:39qui proposent des produits vraiment très accessibles, on peut faire de la pub.

00:42Allez-y, allez-y.

00:43À Kiabi par exemple, vous pouvez vous habiller chez Kiabi pour vraiment pas cher,

00:47sauf que ce sont des emplois en France, des gens qui payent des impôts en France,

00:50et surtout, surtout, qui respectent les normes sociales,

00:54qui ne font pas travailler des enfants à l'autre bout du monde.

00:56Ce n'est pas parce que c'est à l'autre bout du monde qu'on doit fermer les yeux.

00:59Mais vous avez vu le monde qu'il y avait devant le BHV hier, vous avez vu ces films d'attente.

01:02Et vous avez vu la pub du BHV ?

01:03Vous avez entendu sans doute aussi à mon micro un certain nombre d'auditeurs,

01:09qui hier, je pense à Ève, Ève qui est assistante maternelle à domicile dans le Vaucluse,

01:13qui m'a appelée hier et qui m'a laissée entendre que Chine l'avait quasiment sauvée,

01:16parce qu'elle dit « Avant, je ne pouvais même pas m'acheter de pantalon,

01:18elle avait besoin aussi de taille XL, XXL ».

01:22Elle dit « Il n'y a que Chine qui pouvait le faire ».

01:24Samir, qui est VTC à Rennes, qui me dit « Moi, j'achète tout sur Chine,

01:27il y a une hypocrisie à nous faire la morale ».

01:29Qu'est-ce que vous leur dites à eux ?

01:30Ce n'est pas de faire la morale, c'est de bien comprendre aussi derrière.

01:33C'est que je comprends pour eux, notamment, ça a été toute la question du textile,

01:37pas seulement dans les Hauts-de-France, mais en France,

01:39qui a disparu parce qu'on a eu la concurrence des Turcs à une époque, des Chinois.

01:42Qu'est-ce qui s'est passé derrière ?

01:45Du chômage, en plus, parce qu'il y a eu des emplois en moins.

01:48Et regardez aussi si on va plus loin.

01:50Je sais que les habitudes de commerce ont changé,

01:52surtout sur des plus jeunes générations que moi.

01:55Mais derrière, regardez nos centres-villes,

01:57qui sont en train de se vider,

01:59tout simplement parce qu'on a pris des habitudes par Internet,

02:02ça c'est une chose,

02:03mais des habitudes par Internet où on fait venir des produits de très loin.

02:08On ne respecte pas les normes environnementales.

02:10Ça coûte effectivement un fric fou pour faire venir ces produits,

02:15c'est ça aussi la vérité,

02:16parce qu'eux, derrière, là-bas, ils ne respectent rien.

02:19C'est normal que ce soit moins cher.

02:20On fait quoi, Xavier Bertrand ?

02:21Un, on permet déjà de ne plus avoir...

02:24On interdit qu'on ait accès...

02:27Mais attendez, les armes de poids.

02:29Tous ceux qui ne respectent pas les normes.

02:31Et puis il y a aussi autre chose.

02:32C'est un cheval, une alouette,

02:34parce que les contrôles,

02:35notamment de la DGCCRF,

02:37la concurrence et la répression des fraudes,

02:38ça tombe toujours sur la tête des Français.

02:41Et quand c'est des groupes qui viennent de très loin,

02:43alors là, les contrôles,

02:44ils n'ont rien à voir.

02:44Là, en l'occurrence, ça a été le cas sur les poupées,

02:46il y a eu une enquête de la DGCCRF.

02:49On peut se poser un instant, ça fait des mois.

02:50Et je le dis très clairement,

02:52parce que les industriels, chez moi, mais pas seulement,

02:54m'avaient saisi,

02:55où on a sollicité les différents ministres.

02:57Et je le dis très bien.

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