“Ça ne choquait personne à l’époque” : Élie Semoun nostalgique de la liberté de ton de ses débuts avec Dieudonné

Invité d'Anne-Élisabeth Lemoine pour présenter son spectacle "Cactus", Élie Semoun s'est agacé des limites imposées à l'humour.

Transcript

00:00J'espère qu'il y a des tas de gens qui vous expliquent de quoi on a le droit de rire et de quoi on n'a pas le droit de rire.

00:04C'est insupportable, ouais.

00:06Non, ça me rend dingue.

00:07Et dans le spectacle, je dis que la seule catégorie, la seule communauté dont on peut se moquer, c'est les pédophiles.

00:13Parce qu'il n'y a pas d'association de défense de pédophiles, à part l'église peut-être.

00:20Ça aussi, je vais avoir des problèmes.

00:23Votre premier sketch avec Dieu donné, Cohen et Bokassa, vous le rejouez sur scène, dans Cactus.

00:30Oui, oui, un petit extrait.

00:31Et avec lui, c'était possible de se moquer de tout. Pourquoi ?

00:34Oui, mais je ne sais pas si vous vous souvenez, mais on avait une affiche.

00:36Moi, j'étais quand même déguisée en SS et dieu d'eau en Ku Klux Klan.

00:40En mec du Ku Klux Klan, on se serrait la main, on faisait un grand sourire.

00:44Ça ne choquait personne, ça faisait rire tout le monde.

00:46Parce que justement, les gens savaient que c'était du second degré.

00:52Alors que maintenant, c'est terrible.

00:54Ah, maintenant, on prend le premier degré.

00:55Voilà, il y a des associations, des communautés.

00:58Il y a des gens qui se choquent pour plein de choses.

01:01Moi, ça m'exaspère, mais c'est comme ça.

01:04C'est parti.

01:05Sous-titrage Société Radio-Canada