- il y a 5 jours
À l'occasion de la niche parlementaire du Rassemblement National, les députés se prononcent sur une proposition de résolution visant à "dénoncer les accords franco-algériens du 27 décembre 1968". Ces accords régissent les conditions de circulation, de séjour et d'emploi des ressortissants algériens en France, leur conférant un statut particulier, mais sont largement remis en question sur fond de tension entre la France et l'Algérie. Il s'agit d'une proposition de résolution, par conséquent, malgré son adoption par les députés à une voix près (185 pour, 184 contre), celle-ci n'a pas de valeur juridique contraignante. Retrouvez la position de chaque groupe et les échanges parfois houleux qui se sont déroulés dans l'hémicycle.
La rédaction de LCP vous propose les morceaux choisis des séances publiques dans l'hémicycle et des séances de travaux ou des auditions en commissions.
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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans la séance est ouverte.
00:00:11Au programme aujourd'hui, on revient sur la journée d'initiative parlementaire du groupe du Rassemblement National.
00:00:17Les troupes de Marine Le Pen avaient inscrit comme premier texte une proposition de résolution
00:00:22pour dénoncer les accords de 1968 entre la France et l'Algérie.
00:00:27On va écouter les arguments des uns et des autres en séance.
00:00:31Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, mais ça finira mieux.
00:00:41Imaginez un contrat, un contrat vous liant à un partenaire qui ne tiendrait aucun de ses engagements.
00:00:48Un contrat où vous devez tout et où votre partenaire ne doit rien.
00:00:51Mais un contrat dont vous continuez pourtant à respecter scrupuleusement et l'esprit et la lettre.
00:00:59Un tel contrat existe, c'est l'accord franco-algérien du 27 octobre 1968.
00:01:04L'excellent rapport d'information que notre collègue Charles Rodwell a consacré à cet accord de 1968
00:01:09évoque à son propos un véritable statut de l'Algérien en France extrêmement dérogatoire au droit commun.
00:01:18Extrêmement dérogatoire, c'est d'abord vrai en matière de prestations sociales.
00:01:23Un étranger, selon le droit commun, doit résider 5 ans en France pour toucher le RSA, les allocations familiales ou une prime d'activité.
00:01:30Pour un Algérien, cette exigence disparaît.
00:01:34Un étranger doit résider 10 ans avant de bénéficier du minimum vieillesse.
00:01:38Un Algérien y a droit au bout d'un an.
00:01:41Ce régime extrêmement dérogatoire concerne aussi le franchissement des frontières.
00:01:46Les Algériens peuvent s'absenter 3 ans de France sans perdre leur titre de séjour,
00:01:50contre 6 mois pour les autres étrangers.
00:01:53Il est possible de retirer un titre de séjour à un étranger qui trouble l'ordre public
00:01:57ou qui pratique la polygamie.
00:01:59Ce n'est pas possible pour un Algérien.
00:02:02Autre dérogation au droit commun des étrangers dont profitent les Algériens,
00:02:06les règles en matière de regroupement familial.
00:02:09Un Algérien peut faire venir sa famille en ne gagnant que le SMIC,
00:02:12ceci en intégrant les aides sociales,
00:02:14là où le droit commun exige bien davantage des autres étrangers.
00:02:18Plus extravagant encore,
00:02:20il existe certains domaines où l'accord de 1968
00:02:23avantage les Algériens par rapport aux nationaux.
00:02:26C'est le cas, par exemple, lorsqu'un étudiant algérien veut ouvrir un commerce.
00:02:30L'administration n'a pas le droit de vérifier l'entreprise,
00:02:33la réalité de l'entreprise créée,
00:02:35alors que pour un étudiant français, elle le peut.
00:02:38Alors on nous dira,
00:02:40c'est le prix à payer pour l'intégration.
00:02:43Le rapport Rodwell prouve justement le contraire.
00:02:46Le taux de chômage des Algériens
00:02:47est plus du double du taux de chômage dans l'Hexagone.
00:02:51Le taux d'emploi des immigrés algériens
00:02:52est inférieur de 14 points à celui de la moyenne nationale.
00:02:57Près de 40% des Algériens de 15 ans et plus
00:03:00ne sont ni en emploi ni en études.
00:03:02Ils sont simplement inactifs,
00:03:04vivant pour beaucoup des aides sociales.
00:03:06Les ressortissantes algériennes sont-elles inactives à plus de 50%.
00:03:10Et avec le contrat de 1968,
00:03:13nous avons non seulement créé une filière d'immigration à part entière,
00:03:18mais nous avons aussi engendré des trappes à pauvreté intergénérationnelles.
00:03:22Parce que le taux d'emploi des descendants d'immigrés algériens
00:03:24est encore plus bas que celui de leurs parents.
00:03:26C'est une véritable pompe aspirante de l'immigration
00:03:29et expirante pour nos finances publiques.
00:03:33Mais ce régime dérogatoire,
00:03:35maintenu par les accords de 1968,
00:03:36emporte des effets plus choquants encore.
00:03:39Par cet accord,
00:03:41la France accepte la kafala,
00:03:43une norme du droit islamique qui facilite le regroupement familial
00:03:45en plaçant des enfants algériens
00:03:47sous l'autorité de grands-parents ou d'oncles ou de tantes
00:03:49qui peuvent les faire venir.
00:03:51Alors comment pouvons-nous d'un côté
00:03:53interdire les signes religieux à l'école
00:03:56et de l'autre
00:03:57appliquer la kafala dans notre droit
00:03:59pour complaire à un autre État ?
00:04:01Cette anomalie bafoue notre laïcité.
00:04:03Ça a tout à voir. Je vous le dis,
00:04:05soit vous êtes sincèrement laïque
00:04:06et vous votez pour abroger ce texte qui ne l'est pas,
00:04:09si vous refusez de l'abroger.
00:04:11Ne venez plus jamais nous parler de laïcité.
00:04:13Sur le plan sécuritaire,
00:04:15le déséquilibre induit par l'accord de 1968
00:04:22est tout aussi manifeste.
00:04:24En dix ans,
00:04:25le nombre d'Algériens dans nos prisons
00:04:26est passé de moins de 2 000 à plus de 4 000,
00:04:29soit un bond de 177%.
00:04:31Autant de criminels et de délinquants
00:04:33qui devraient,
00:04:34c'est logique,
00:04:35une fois leur peine purgée,
00:04:36être renvoyés dans leur pays.
00:04:39Il n'en sera rien.
00:04:41Pourquoi ?
00:04:42Parce qu'Alger refuse de délivrer
00:04:44des laissés-passés consulaires,
00:04:45parce qu'Alger refuse de reprendre
00:04:46ses propres ressortissants.
00:04:49Le terrorisme de l'attentat de Mulhouse,
00:04:5214 procédures d'expulsion,
00:04:5414 refus de l'Algérie.
00:04:56Un Algérien condamné pour violence conjugale,
00:04:58protégé par l'accord,
00:04:59donc inexpulsable.
00:05:01La meurtrière de la petite Lola,
00:05:02elle aussi placée sous OQTF non exécutée.
00:05:05Alors, que faire ?
00:05:07Continuer à verser 2 milliards d'euros par an
00:05:09d'aide et de prestations sociales aux Algériens
00:05:10de manière dérogatoire,
00:05:12alors que leur pays refuse toute réciprocité ?
00:05:15Continuer à espérer la clémence d'un régime
00:05:18qui a injustement emprisonné
00:05:20nos ressortissants Boilem-Sensal et Christophe Gleize ?
00:05:23C'est le chantage qu'Alger a exercé sur le Quai d'Orsay,
00:05:26lequel, le 26 juin dernier,
00:05:29a supplié nos alliés de l'UDR
00:05:30de retirer le texte de leur niche.
00:05:33Et avec quel résultat ?
00:05:35Mon ami Boilem a été condamné encore plus durement.
00:05:44Applaudissements
00:05:44Chers collègues, nous ne voulons plus d'ergiverser.
00:05:47Ce texte doit être adopté pour enjoindre au gouvernement
00:05:49de dénoncer l'accord franco-algérien de 1968.
00:05:51Pour vous en convaincre,
00:05:53permettez-moi de répondre à une critique formulée
00:05:55par Charles Rodwell,
00:05:56l'auteur du rapport d'information sur les réseaux sociaux.
00:06:00Notre collègue prétend
00:06:01que puisque nous ne prévoyons que d'appliquer aux Algériens
00:06:04le droit commun des étrangers,
00:06:07nous allons, en ce faisant,
00:06:08rétablir la libre circulation entre la France et l'Algérie
00:06:10prévue par les accords de 1962.
00:06:11C'est le fameux chantage,
00:06:13on dénonce 1968, c'est le retour à Evian.
00:06:16Notre collègue tente même de nous faire peur
00:06:18en brandissant le risque d'un déferlement migratoire
00:06:20sur notre pays.
00:06:21Un déferlement migratoire !
00:06:24Alors que la population émigrée en France
00:06:25a augmenté en un an,
00:06:27autant que durant les trois années précédentes,
00:06:30et qu'elle affiche une hausse
00:06:3125 fois supérieure à la moyenne des années 1990,
00:06:35M. Rodwell ne manque pas d'air
00:06:36de brandir à la menace d'un déferlement
00:06:37qu'Emmanuel Macron organise depuis 2017.
00:06:41Mais surtout, cette menace d'un déferlement migratoire
00:06:43totalement infondé montre que le macronisme
00:06:45est une baudruche technique et intellectuelle.
00:06:48L'argument de la libre circulation automatique
00:06:50est un épouvantail juridique.
00:06:52En droit international, la dénonciation d'un traité bilatéral
00:06:55ne ressuscite pas automatiquement les traités antérieurs
00:06:58lorsqu'ils ont été remplacés ou complétés,
00:07:00comme ce fut le cas des accords déviants de 1962
00:07:03par celui de 1968.
00:07:05C'est notamment ce que prévoit l'article 59
00:07:08de la Convention de Vienne,
00:07:09en vertu duquel, lorsque le traité antérieur
00:07:12est réputé avoir été remplacé par un traité postérieur
00:07:15plus contraignant,
00:07:16alors le traité antérieur ne revient pas.
00:07:19En outre, l'accord de 1968
00:07:21n'a absolument aucune raison d'être perpétuel.
00:07:24Il n'avait pas vocation à l'être.
00:07:26L'immigration est un sujet qui peut évoluer dans le temps.
00:07:30L'accord, d'ailleurs, a été conclu six ans
00:07:32après l'indépendance de l'Algérie,
00:07:34à une époque de plein emploi et de prospérité.
00:07:37Ce n'est évidemment plus le cas.
00:07:39Ajoutons qu'en vertu du principe
00:07:40pacta sun servanda,
00:07:42la non-application par Alger de ses engagements
00:07:45nous donne le droit de renégocier l'accord.
00:07:47Si l'Algérie ne veut pas d'un nouvel accord,
00:07:49eh bien, à nouveau,
00:07:50c'est le droit commun qui s'appliquera.
00:07:52En dénonçant cet instrument désuet,
00:07:54nous appliquerons le droit commun de la République
00:07:56qui encadre l'entrée, le séjour,
00:07:58l'établissement des ressortissants de pays tiers
00:08:00à l'Union européenne.
00:08:02Notre démarche est soutenue par 66% de nos compatriotes.
00:08:07Les Français nous regardent
00:08:08et ils attendent cohérence et courage.
00:08:13D'ailleurs, n'exagérons pas la dose de courage requise.
00:08:16Il s'agirait plutôt de sortir d'un mélange
00:08:18de torpeurs matinées de mauvaise conscience.
00:08:20Car au fond,
00:08:22au fond, l'Algérie a beaucoup plus à perdre que nous
00:08:23dans cette confrontation,
00:08:25avec un PIB 20 fois inférieur au nôtre.
00:08:29L'Algérie ne peut tout simplement pas
00:08:30se passer des visas que nous accordons à ses élites
00:08:32ni des flux financiers que son pays relie au nôtre.
00:08:35Se fâcher avec la France
00:08:36aurait un coût bien plus d'irrimant pour Alger
00:08:38que pour Paris.
00:08:39Il nous faut donc dénoncer cet accord.
00:08:41Et il nous faut dénoncer cet accord
00:08:42non par hostilité envers le peuple algérien
00:08:44qui souffre lui-même du régime d'Alger.
00:08:47Au contraire,
00:08:47les Algériens ne doivent plus être des étrangers à part.
00:08:53Ils doivent devenir des étrangers à part entière.
00:08:56Il ne doit y avoir en France désormais
00:08:58qu'une seule catégorie d'étrangers hors Union Européenne
00:09:01égaux en droit et en devoir.
00:09:04Je le dis ici,
00:09:06l'Algérie française,
00:09:08c'est fini !
00:09:0963 ans après l'indépendance,
00:09:1263 ans après l'indépendance,
00:09:15il s'agirait d'en accepter des conséquences
00:09:17en traitant notre ancienne colonie
00:09:19comme nous traitons tous les autres pays.
00:09:22Ni mieux,
00:09:23ni moins bien,
00:09:24sans dérogation.
00:09:25Donc cette dénonciation
00:09:30n'est pas une fin en soi.
00:09:34C'est le signal envoyé
00:09:35que notre pays cesse de courber les Chines,
00:09:37rompt avec la mauvaise conscience,
00:09:38malsaine,
00:09:39et veut normaliser ses relations avec l'Algérie.
00:09:41À cet égard,
00:09:42assumer un bras de fer est indispensable
00:09:44pour établir la balance.
00:09:45Plus aucun visa,
00:09:46tant que nous ressortissons en Boilem sans salle
00:09:47et Christophe Glez,
00:09:48n'ont pas été libérés.
00:09:49Plus aucun visa sans OQTF,
00:09:51ou plutôt un visa pour un OQTF,
00:09:52du donnant-donnant entre égaux désormais.
00:09:55Je vous entends d'ici.
00:09:57Populisme,
00:09:57démagogie,
00:09:58effet de tribune.
00:10:00Vous avez tort.
00:10:01Non, ça c'est vous.
00:10:02Ça c'est vous.
00:10:03C'est vous qui avez une propagande différente
00:10:05en fonction des origines de nos concitoyens.
00:10:07Vous avez tort, chers collègues.
00:10:08Ce que je vous propose,
00:10:09c'est que la France se respecte
00:10:10en se faisant respecter
00:10:12et en faisant respecter le droit international.
00:10:14Et pour finir,
00:10:14je voudrais m'adresser à ceux de mes collègues
00:10:16qui en étant secrètement d'accord avec nous,
00:10:18n'oseront pas voter avec nous.
00:10:19Collègues de LR,
00:10:20voterez-vous pour cette résolution
00:10:22en cohérence avec les positions
00:10:23du président Bruno Rotaillot
00:10:24qui affirmait il y a deux semaines encore
00:10:25l'impérieuse nécessité de dénoncer l'accord ?
00:10:28Collègues du Modem,
00:10:29exausserez-vous le souhait
00:10:30de votre président François Bayrou
00:10:31qui admettait le 26 février dernier
00:10:33la nécessité de remettre en cause l'accord ?
00:10:35Collègues d'Horizon,
00:10:36allez-vous désavouer votre candidat
00:10:37à la présidentielle,
00:10:38Édouard Philippe,
00:10:39qui en mars dernier appelait lui
00:10:40à revenir sur les accords de 68 ?
00:10:42Collègues macronistes,
00:10:43vos votes contrediront-ils
00:10:44les propos tenus par Gabriel Attal
00:10:46le 10 janvier 2025 ?
00:10:47La France doit avoir le courage
00:10:49de mettre un terme
00:10:49à l'accord franco-algérien de 68 ?
00:10:51L'heure de la fermeté a sonné.
00:10:56Impossible de débuter ce propos
00:10:58sans penser à Boilem sans salle,
00:11:00enfermé honteusement
00:11:01depuis le 16 novembre 2024
00:11:02et dont nous demandons
00:11:04avec celle de Christophe Gleize
00:11:05la libération immédiate.
00:11:06Nous sommes en effet ce matin
00:11:07réunis pour débattre
00:11:09d'un sujet grave, sensible,
00:11:11qui engage bien plus
00:11:12que notre politique migratoire,
00:11:13celui de nos relations
00:11:14avec l'Algérie
00:11:15et plus particulièrement
00:11:16de l'accord franco-algérien de 68
00:11:18et dont les effets aujourd'hui
00:11:19suscitent de nombreuses critiques
00:11:21bien au-delà des clivages partisans.
00:11:23Ce débat,
00:11:23parce qu'il touche aux relations
00:11:24entre nos deux peuples,
00:11:26doit être abordé de manière lucide,
00:11:27sans tabou,
00:11:28sans excès.
00:11:29La position du groupe
00:11:30Ensemble pour la République
00:11:31sur ce sujet est connue,
00:11:32elle est claire.
00:11:33Oui,
00:11:33l'accord franco-algérien de 68
00:11:35pose aujourd'hui plusieurs problèmes.
00:11:37Un problème d'abord
00:11:38d'égalité de traitement
00:11:39entre ressortissants
00:11:40étrangers résidant
00:11:41sur le territoire français.
00:11:42L'application des accords
00:11:43franco-algériens
00:11:44crée une inégalité injustifiée
00:11:46en accordant aux ressortissants algériens
00:11:47des avantages dérogatoires
00:11:49qui ne reposent plus aujourd'hui
00:11:51sur aucune justification objective,
00:11:53ni juridique,
00:11:54ni diplomatique.
00:11:56Comme l'a bien démontré
00:11:57le rapport de Charles Rodwell,
00:11:58l'articulation entre
00:11:59le texte de 68,
00:12:00ses avenants successifs
00:12:01et une jurisprudence constante
00:12:03a peu à peu abouti
00:12:04à l'instauration de droits
00:12:05beaucoup plus favorables
00:12:06pour les ressortissants algériens.
00:12:08Je pense en particulier
00:12:09à la carte de séjour de 10 ans,
00:12:10dont l'accès est aujourd'hui
00:12:11de plein droit
00:12:12et dont le renouvellement
00:12:13est automatique.
00:12:13Dans le même temps,
00:12:14cette jurisprudence
00:12:15a affaibli
00:12:16certains garde-fous
00:12:17de droits communs.
00:12:18Elle a notamment considéré
00:12:19qu'aucune stipulation
00:12:20ne permettait de retirer
00:12:21cette carte
00:12:21à des ressortissants algériens
00:12:22pour des motifs d'ordre public.
00:12:24Autrement dit,
00:12:24même dans des situations
00:12:25où un retrait de titre
00:12:26serait légitime,
00:12:27l'administration est contrainte
00:12:28d'engager une procédure
00:12:29d'expulsion
00:12:30beaucoup plus lourde,
00:12:31beaucoup plus lente
00:12:32et réservée aux cas
00:12:33les plus graves.
00:12:34Plus largement,
00:12:34l'ensemble des mécanismes
00:12:35de contrôle classique,
00:12:37examens des ressources,
00:12:38durée de présence,
00:12:38conditions d'entrée,
00:12:40exigences d'intégration,
00:12:41toutes ces conditions
00:12:42ont été progressivement
00:12:43affaiblies
00:12:43par la manière
00:12:44dont cet accord
00:12:45est aujourd'hui appliqué.
00:12:46Parallèlement à cela,
00:12:47l'accord produit
00:12:47un effet paradoxal.
00:12:49Il prive ces mêmes ressortissants
00:12:50de certains avantages
00:12:51du droit commun
00:12:52qui leur seraient
00:12:53pourtant plus favorables.
00:12:54Je pense en particulier
00:12:55au titre de ces jours
00:12:56dits passeport-talent.
00:12:57Notre position,
00:12:58elle est claire.
00:12:58Un ressortissant algérien
00:13:00ne devrait avoir
00:13:01ni plus ni moins de droits
00:13:02qu'un autre étranger
00:13:03non communautaire.
00:13:04Il y va du principe même
00:13:05d'égalité devant la loi.
00:13:07Et au-delà
00:13:08de ces anomalies juridiques,
00:13:09l'accord pose aussi
00:13:10un problème tout aussi sérieux,
00:13:11celui d'un coût significatif
00:13:12pour nos finances publiques.
00:13:14Le rapport Rodwell souligne
00:13:15là encore d'abord
00:13:16un surcoût administratif
00:13:17et juridictionnel
00:13:18lié aux facilités d'accès
00:13:20et de maintien sur le territoire,
00:13:21évaluées entre 2 et 300 millions
00:13:23d'euros par an.
00:13:24À cela s'ajoute
00:13:25un surcoût social
00:13:26en raison de structures familiales
00:13:27plus dépendantes
00:13:28des minimas sociaux
00:13:29et des prestations
00:13:30telles que le RSA,
00:13:30la prime d'activité,
00:13:31l'ASPA ou encore l'AAH,
00:13:33estimé là encore
00:13:34à entre 1,5 et 2 milliards
00:13:36d'euros par an.
00:13:38Pour toutes ces raisons,
00:13:38nous sommes favorables
00:13:39à la remise en cause
00:13:40de cet accord.
00:13:41Mais il faut le faire
00:13:43dans l'ordre
00:13:43et dans le droit.
00:13:46Ça n'est pas un sujet tabou,
00:13:47c'est un sujet de méthode.
00:13:49La méthode
00:13:50que nous propose
00:13:50le Rassemblement national
00:13:52ce matin,
00:13:52vous pouvez hurler
00:13:53avec cette dénonciation sèche,
00:13:56elle est assez ironique
00:13:57car cette méthode,
00:13:58elle conduira
00:13:59à un désordre juridique
00:14:00pire encore
00:14:01que celui que le RN
00:14:02prétend vouloir corriger.
00:14:04En effet,
00:14:05la disparition soudaine
00:14:06du régime conventionnel
00:14:08créerait un vide
00:14:09normatif sur des pans
00:14:10entiers du droit du séjour.
00:14:12Et faute de règles
00:14:13de substitution claires,
00:14:15les préfectures
00:14:16devraient statuer
00:14:17au cas par cas
00:14:17au regard des principes
00:14:19généraux du CZA
00:14:20et des exigences
00:14:21dégagées par la CEDH.
00:14:22De son côté,
00:14:23le juge pourrait
00:14:24en outre
00:14:25réactiver des normes
00:14:26antérieures
00:14:27encore partiellement
00:14:28en vigueur
00:14:28et maintenir
00:14:29des dérogations
00:14:30par effet de rebond
00:14:31jurisprudentiel.
00:14:33Dénoncer un accord
00:14:34international
00:14:34sans prévoir
00:14:35de cadre de remplacement
00:14:37comme le propose
00:14:38de façon très claire,
00:14:39réfléchie et documentée
00:14:41le rapport Rodwell,
00:14:42c'est sous prétexte
00:14:43de fermeté
00:14:44proposer à la France
00:14:46de plonger
00:14:46dans l'improvisation
00:14:48la plus incompréhensible
00:14:49pour des gens
00:14:50obsédés
00:14:50par la question migratoire.
00:14:51Mes chers collègues,
00:14:53loin de moi
00:14:53l'idée de faire la leçon,
00:14:55j'entends chaque jour
00:14:56des Français
00:14:56qui sont en effet déçus
00:14:57par des politiques
00:14:58de tous bords
00:14:59qui ont failli
00:14:59parfois par optimisme,
00:15:01parfois par lâcheté politique.
00:15:03C'est un fait.
00:15:04Mais voilà
00:15:05un parti politique,
00:15:06le parti le péniste
00:15:07qui renvoie dos à dos
00:15:08toute la classe politique
00:15:10depuis maintenant
00:15:1140 ans
00:15:12parce que le discours
00:15:13de Madame Le Pen
00:15:13est à ce titre
00:15:14exactement le même
00:15:16que celui de son père.
00:15:18Voilà plus de 40 ans
00:15:19que vous courez
00:15:20après le pouvoir.
00:15:21Voilà 40 ans
00:15:22que vous êtes
00:15:23à nous expliquer
00:15:23que si vous gouvernez,
00:15:25tout sera réglé
00:15:26à coup de menton.
00:15:2740 ans à dénoncer,
00:15:28à vous indigner,
00:15:29à promettre,
00:15:30à prétendre diriger
00:15:31un jour la France.
00:15:32Et puis voilà
00:15:32que 40 ans plus tard,
00:15:33un parti obsédé
00:15:35par la question migratoire
00:15:37vient nous présenter
00:15:37une proposition
00:15:38de résolution brouillonne
00:15:40et absolument pas aboutie.
00:15:42C'est sûr que
00:15:42parler le langage
00:15:43du populisme,
00:15:45c'est confortable.
00:15:45ça permet de faire
00:15:46le buzz sur les réseaux sociaux,
00:15:48d'agiter les peurs,
00:15:49d'accuser les autres
00:15:50de faiblesse.
00:15:51Mais quand il s'agit
00:15:52d'aller au-delà
00:15:53des postures,
00:15:54de proposer
00:15:55des dispositifs
00:15:56concrets
00:15:56et au fond
00:15:57de travailler,
00:15:58d'évaluer,
00:15:59il n'y a plus personne,
00:16:02chers collègues,
00:16:03sortir de l'accord,
00:16:04oui,
00:16:05mais pas au prix du vide,
00:16:06pas au prix du désordre.
00:16:07Alors non,
00:16:08nous ne voterons pas
00:16:09cette proposition
00:16:09brouillonne et inopérante.
00:16:11Merci, chers collègues.
00:16:15En devenant député,
00:16:17je ne m'attendais pas
00:16:17à ce que nous perdions
00:16:18notre temps
00:16:19sur des textes
00:16:20aussi scandaleux
00:16:20et inutiles
00:16:21que celui
00:16:22qui nous est proposé
00:16:23aujourd'hui.
00:16:24Ce texte mélange tout,
00:16:26relations internationales,
00:16:27immigration,
00:16:28délinquance,
00:16:29sécurité,
00:16:30le combo gagnant
00:16:31de l'extrême droite.
00:16:32En s'appuyant
00:16:32sur quelques faits divers,
00:16:34le groupe RN
00:16:34propose de réécrire
00:16:36tout un régime juridique.
00:16:38Pour faire peur
00:16:38et en contradiction totale
00:16:40avec toutes les études sérieuses,
00:16:42il n'hésite pas
00:16:42à établir des liens grossiers
00:16:44entre immigration irrégulière
00:16:45et délinquance.
00:16:47Pourtant,
00:16:48les faits sont têtus.
00:16:49Entre 2019 et 2022,
00:16:5193% des OQTF
00:16:53ont visé des personnes
00:16:54sans aucun passé judiciaire.
00:16:56Et comme si ça ne suffisait pas
00:16:58pour alimenter
00:16:59la haine,
00:16:59votre haine,
00:17:00à l'encontre des immigrés,
00:17:02l'extrême droite
00:17:03surf sans retenue
00:17:04sur les difficultés
00:17:05diplomatiques
00:17:06avec l'Algérie
00:17:06provoquées par le pouvoir
00:17:08macroniste déliquescent.
00:17:10Car,
00:17:11il faut le rappeler,
00:17:13si M. Rotaillot,
00:17:14ancien ministre
00:17:15de l'Intérieur,
00:17:16ne s'était pas pris
00:17:17pour le ministre
00:17:18des Affaires étrangères
00:17:19ou peut-être des colonies,
00:17:20si M. Rotaillot
00:17:22n'avait pas ruiné
00:17:23la crédibilité diplomatique
00:17:25de la France
00:17:25pour son seul petit bénéfice
00:17:27médiatique et politicien,
00:17:29nous n'en serions
00:17:29tout simplement pas là.
00:17:31Pas là à débattre
00:17:32pour savoir
00:17:32qui est le champion
00:17:34de l'algérophobie.
00:17:36Depuis des mois,
00:17:36en effet,
00:17:37nous assistons
00:17:38à une surenchère
00:17:39sur la question.
00:17:40En juin dernier,
00:17:41c'était M. Ciotti,
00:17:43qui n'est pas là,
00:17:44qui,
00:17:44pour sceller
00:17:45son allégeance
00:17:46au RN,
00:17:47proposait déjà
00:17:48de dénoncer
00:17:49les accords de 68,
00:17:51un soi-disant gaulliste
00:17:52qui reprend les maraudes
00:17:53d'un parti fondé
00:17:55par d'anciens membres
00:17:56de l'OAS,
00:17:56on aura décidément
00:17:57tout vu.
00:17:59Depuis,
00:18:00c'est tout
00:18:00l'extrême-centre
00:18:01macroniste
00:18:03qui s'est rallié
00:18:04à cette idée.
00:18:05François Bayrou,
00:18:06Gabriel Attal,
00:18:07Édouard Philippe,
00:18:08trois anciens premiers ministres
00:18:09à la remorque
00:18:09de l'extrême-droite
00:18:10affligeants.
00:18:11Mais venons-en
00:18:12au cœur
00:18:12de la proposition
00:18:13d'aujourd'hui.
00:18:14L'exposé des motifs
00:18:15est rempli de mensonges,
00:18:17de raccourcis grossis,
00:18:18et de données tronquées,
00:18:19mais ça,
00:18:19vous nous avez donné l'habitude.
00:18:21Le RN dénonce
00:18:22un taux d'exécution
00:18:23des OQTF faible
00:18:24en oubliant de dire
00:18:26que notre pays
00:18:27en prononce bien plus
00:18:28que ses voisins.
00:18:29La comparaison
00:18:30avec le Danemark
00:18:31en est presque risible.
00:18:33Ce pays prononce
00:18:34moins de 4 000 obligations
00:18:35de quitter son territoire
00:18:36chaque année.
00:18:374 000.
00:18:38En France,
00:18:39c'est 140 000 en 2024,
00:18:41soit autant
00:18:42que l'Italie,
00:18:43la Grèce
00:18:43et l'Espagne réunies.
00:18:45L'Algérie
00:18:46est ensuite présentée
00:18:47comme le premier pourvoyeur
00:18:48de migrants.
00:18:49C'est faux.
00:18:50Depuis deux ans,
00:18:51les Algériens ne sont
00:18:52que la deuxième nationalité
00:18:53la plus représentée
00:18:55dans l'octroi
00:18:56de premiers titres
00:18:56de ces jours.
00:18:58Pire !
00:18:59Pour arriver au chiffre
00:18:59de 2,5 millions
00:19:01d'Algériens,
00:19:02le RN propose
00:19:03sans honte,
00:19:04sans honte,
00:19:05de compter
00:19:05les descendants français
00:19:07d'immigrés
00:19:07parmi les Algériens
00:19:08présents sur notre sol.
00:19:10Citer des chiffres,
00:19:11chers collègues,
00:19:12c'est bien.
00:19:13Savoir les utiliser,
00:19:14c'est mieux.
00:19:15Mais en fait,
00:19:15quand on connaît
00:19:16votre idéologie,
00:19:17on comprend mieux
00:19:18votre allergie
00:19:18au chiffre arabe.
00:19:21Et pour continuer
00:19:22dans ce torrent
00:19:23d'absurdité,
00:19:24vous évoquez
00:19:24pêle-mêle
00:19:25les difficultés
00:19:26migratoires
00:19:27auxquelles notre pays
00:19:28devrait faire face,
00:19:29une immigration
00:19:29qui serait non maîtrisée
00:19:31et bien sûr,
00:19:32les nombreux ressortissants
00:19:33illégaux algériens,
00:19:34dangereux,
00:19:35cela va de soi
00:19:36et tout ça
00:19:37sans aucune donnée chiffrée
00:19:38pour étayer
00:19:39vos élucubrations racistes.
00:19:41Bref,
00:19:41ce texte résume bien
00:19:42les obsessions
00:19:43anti-algériennes
00:19:45et xénophobes
00:19:45qui caractérisent
00:19:46le RN
00:19:47depuis sa création.
00:19:48Mes chers collègues,
00:19:50n'avons-nous rien
00:19:51retenu de l'histoire ?
00:19:52Il y a un siècle,
00:19:54on accusait
00:19:54les Italiens
00:19:55de tous les mots,
00:19:56on les traquait
00:19:57dans les rues
00:19:57d'Aigues Mortes.
00:19:58Mais ce siotille,
00:19:59aujourd'hui,
00:20:00ce sont les Algériens
00:20:01qui sont utilisés
00:20:02comme boucs émissaires
00:20:03idéales.
00:20:04Ce texte
00:20:04en est la parfaite
00:20:05illustration.
00:20:07Il est inutile
00:20:08et contre-productif.
00:20:10L'accord de 2013,
00:20:11évoqué dans l'exposé
00:20:12des motifs,
00:20:13est déjà suspendu
00:20:14depuis plusieurs mois.
00:20:16Quant à l'accord de 68,
00:20:17sa dénonciation unilatérale
00:20:19constituerait une violation
00:20:20du droit international
00:20:22selon la convention
00:20:23de Vienne
00:20:23de 69
00:20:24et l'Algérie
00:20:25serait en droit
00:20:26de saisir
00:20:27la Cour internationale
00:20:28de justice.
00:20:29Certains juristes
00:20:31affirment même
00:20:32qu'en abrogeant
00:20:32les accords de 68,
00:20:34on en reviendrait
00:20:35à la libre circulation
00:20:36prévue
00:20:37par les accords
00:20:37des viandres de 62.
00:20:39Peut-être est-ce
00:20:40votre souhait
00:20:41pour le Rassemblement
00:20:42national,
00:20:42mais ça m'étonnerait.
00:20:44Mes chers collègues,
00:20:45s'il y a des éléments
00:20:46à revoir dans ces accords,
00:20:48c'est par le dialogue
00:20:49et la diplomatie
00:20:50qu'il faut y travailler.
00:20:51Pas par des coups
00:20:52de menton
00:20:52aux relents coloniaux.
00:20:53Où va nous mener
00:20:54cette absurde confrontation ?
00:20:56Si le régime algérien
00:20:57décide de suspendre
00:20:58nos accords économiques
00:20:59ou la coopération
00:21:00antiterroriste,
00:21:02que faisons-nous ?
00:21:03Allons-nous continuer
00:21:03l'escalade
00:21:04jusqu'à ce que
00:21:05toute relation
00:21:06entre nos deux pays
00:21:06soit rompue ?
00:21:07Cela n'a aucun sens.
00:21:09L'histoire
00:21:09entre la France
00:21:10et l'Algérie
00:21:11a été remplie
00:21:12de crimes,
00:21:12de souffrances
00:21:13et de guerres.
00:21:14Il ne tient qu'à nous,
00:21:15chers collègues,
00:21:16d'en écrire une suite
00:21:17remplie de paix,
00:21:18d'amitié,
00:21:18de dialogue
00:21:19entre nos deux peuples.
00:21:20C'est ainsi que moi,
00:21:21fils d'immigrés algériens,
00:21:23fiers de mes deux nationalités
00:21:24françaises et algériennes,
00:21:26j'ai l'honneur
00:21:27de dire
00:21:27qu'on votera
00:21:27contre ce texte
00:21:28assis et haineux.
00:21:31Alors,
00:21:32j'ai écouté
00:21:32avec attention
00:21:33le rapporteur
00:21:34s'exprimer
00:21:34sur cette proposition
00:21:35de résolution.
00:21:37Je comprends
00:21:38de ces propos
00:21:38comme du texte
00:21:39qui nous est soumis
00:21:41ici ce matin
00:21:41qu'ils ne serviront
00:21:44finalement
00:21:44qu'à jeter
00:21:45de l'huile
00:21:45sur le feu
00:21:46de la crise diplomatique
00:21:47entre la France
00:21:48et l'Algérie
00:21:49et au passage
00:21:50à dénigrer
00:21:51toute une population
00:21:52sur un fond
00:21:53de xénophobie
00:21:54complètement décomplexé.
00:21:57Ce que vous faites
00:21:58ce matin
00:21:59en soumettant ce texte
00:22:01à la représentation nationale
00:22:02est irresponsable.
00:22:05Au nom
00:22:05du groupe
00:22:06socialiste
00:22:07et apparenté,
00:22:07mais aussi
00:22:07en tant que président
00:22:08du groupe d'amitié
00:22:09France-Algérie,
00:22:11aussi un peu
00:22:12en tant que Marseillais,
00:22:14je tiens pour commencer
00:22:14à rappeler
00:22:15que la relation
00:22:16entre la France
00:22:19et l'Algérie
00:22:20est d'abord
00:22:21constituée
00:22:22de liens forts
00:22:23et puissants
00:22:24entre nos peuples,
00:22:25de familles partagées,
00:22:27d'amour,
00:22:28d'amitié,
00:22:29de collaboration
00:22:30professionnelle,
00:22:32de relations quotidiennes
00:22:33entre des millions
00:22:35de Français
00:22:36et d'Algériens
00:22:37des deux côtés
00:22:38de la Méditerranée.
00:22:40Ces liens,
00:22:41ils forment
00:22:41un tissu dense,
00:22:43bien plus puissant
00:22:44que vos manifestations
00:22:45d'hostilité,
00:22:47bien plus puissants
00:22:48que cette petite haine
00:22:49recuite,
00:22:50nostalgique
00:22:51d'un empire
00:22:51maintenant révolu
00:22:53depuis plus
00:22:53d'un demi-siècle.
00:22:55Alors,
00:22:55autant le dire
00:22:56d'emblée,
00:22:57la proposition
00:22:58que nous examinons
00:22:59ce matin
00:22:59ne sert à rien.
00:23:01En réalité,
00:23:02nous le savons tous,
00:23:03les accords
00:23:04que vous souhaitez
00:23:05dénoncer
00:23:05ont été largement
00:23:06vidés de leur contenu
00:23:07depuis 1968
00:23:09et ils ont de fait
00:23:11aujourd'hui
00:23:12une très faible influence
00:23:13sur ces flux migratoires
00:23:15qui restent
00:23:16et demeurent
00:23:16votre seule
00:23:17et unique obsession.
00:23:19La France
00:23:20et l'Algérie
00:23:20traversent une période
00:23:21de relations
00:23:22difficiles,
00:23:23sans doute
00:23:24la plus difficile
00:23:25depuis l'indépendance
00:23:26de l'Algérie
00:23:27en 1962.
00:23:29Le moment
00:23:30d'examen
00:23:30de ce texte
00:23:31est par conséquent
00:23:32particulièrement
00:23:33malvenu.
00:23:34Il alimente
00:23:35les tensions
00:23:35là où il faudrait
00:23:36maintenant apaiser
00:23:37et j'adresse
00:23:38à ce sujet
00:23:39une pensée
00:23:40toute particulière
00:23:41à nos compatriotes
00:23:42Boilem Sansal
00:23:43et Christophe Gleize
00:23:44dont nous continuons
00:23:45à réclamer
00:23:46une libération
00:23:47immédiate
00:23:48et inconditionnelle
00:23:50et que votre démarche
00:23:52de ce matin
00:23:52ne risque sans doute
00:23:53pas de faciliter.
00:23:55Il faut le dire,
00:23:56le répéter
00:23:57à chaque fois
00:23:58que possible,
00:23:59cette période
00:23:59de tension
00:24:00entre nos deux pays
00:24:00est instrumentalisée
00:24:02par tous ceux
00:24:03qui,
00:24:04des deux côtés
00:24:04de la Méditerranée,
00:24:05des deux côtés
00:24:06de la Méditerranée,
00:24:07attisent les tensions
00:24:08pour servir
00:24:10leurs objectifs
00:24:11de politique intérieure.
00:24:13Comme à votre habitude,
00:24:14vous dressez donc
00:24:15les Français
00:24:15les uns contre les autres
00:24:16et vous déroulez
00:24:17votre patriotisme
00:24:18de pacotille
00:24:19en jetant l'opprobre
00:24:20sur des gens
00:24:21qui ne demandent
00:24:21qu'à vivre
00:24:22ici en paix.
00:24:25Pas de chance
00:24:25pour vous,
00:24:26ces liens sont anciens
00:24:27et résilients
00:24:28et vous ne pourrez
00:24:29les effacer
00:24:30comme vous ne pourrez
00:24:31effacer l'histoire
00:24:32même si vous vous employez
00:24:34à la réécrire
00:24:34pour servir
00:24:35vos intérêts électoraux.
00:24:37Pas de chance
00:24:37non plus pour vous.
00:24:38Les Algériens
00:24:39ne sont pas
00:24:40les profiteurs
00:24:40que vous tentez
00:24:41de dénoncer
00:24:42à coup de rapport
00:24:43bidon
00:24:44puisqu'ils forment
00:24:45aujourd'hui
00:24:45la communauté étrangère
00:24:47la plus nombreuse
00:24:48en France
00:24:48et par voie de conséquence
00:24:50celle qui contribue
00:24:51le plus
00:24:52à l'impôt
00:24:52dans notre pays,
00:24:53qui cotise le plus,
00:24:55qui contribue
00:24:56le plus
00:24:57au financement
00:24:58des retraites
00:24:59y compris des vôtres.
00:25:01Et puis enfin
00:25:02mes chers collègues,
00:25:05avec l'Algérie
00:25:06c'est aussi à l'avenir
00:25:08que nous devons songer.
00:25:10Alors que les équilibres
00:25:11mondiaux vacillent,
00:25:12il est maintenant impératif
00:25:14pour la France
00:25:14et l'Europe
00:25:14de renouer
00:25:15des liens
00:25:16avec ses voisins
00:25:17du Sud.
00:25:19L'Algérie
00:25:19occupe à cet égard
00:25:21une place stratégique
00:25:22et nos intérêts
00:25:23convergent
00:25:24dans de nombreux domaines
00:25:25depuis la lutte
00:25:26contre le terrorisme
00:25:27et la grande criminalité
00:25:28jusqu'à l'avenir
00:25:29de cette mer Méditerranée
00:25:31que nous avons en commun.
00:25:33Et puisqu'il est
00:25:33difficile,
00:25:34si difficile
00:25:35de parler avec votre cœur,
00:25:37alors considérez au moins
00:25:38les intérêts économiques
00:25:39de la France
00:25:40avec par exemple
00:25:41le développement
00:25:41exponentiel
00:25:43attendu
00:25:43de la route commerciale
00:25:44entre l'Europe du Nord
00:25:45et l'Afrique
00:25:46traversant toute l'Afrique
00:25:47qui ouvre
00:25:48de nouvelles perspectives
00:25:49de développement
00:25:50et d'emploi
00:25:51pour nos deux pays
00:25:52notamment
00:25:53au travers
00:25:53du commerce maritime
00:25:54dont une majeure partie
00:25:56passera par la France
00:25:57et l'Algérie.
00:25:59Mes chers collègues,
00:26:0063 ans
00:26:0163 ans
00:26:02après l'indépendance
00:26:03de l'Algérie,
00:26:04il est temps
00:26:05plus que jamais
00:26:06que nos deux pays
00:26:07regardent ensemble
00:26:08vers l'avenir.
00:26:10Cette proposition
00:26:10de résolution
00:26:11a pour seul objectif
00:26:13de satisfaire
00:26:14les fantasmes
00:26:14de la droite extrême
00:26:16et de l'extrême droite
00:26:17sur l'immigration
00:26:18en prenant
00:26:19pour bouc émissaire
00:26:20les Algériens.
00:26:22Là où vous voulez
00:26:23construire des murs,
00:26:25nous préférons
00:26:26reconstruire des ponts
00:26:27et c'est pourquoi
00:26:28nous voterons
00:26:29contre
00:26:29ce projet
00:26:31de résolution.
00:26:32Je vous remercie
00:26:33de votre attention.
00:26:35Monsieur le Président,
00:26:37cela fera un an.
00:26:39Cela fera un an
00:26:40dans deux semaines
00:26:40que l'écrivain français
00:26:42Boilem Sansal
00:26:43est détenu
00:26:44arbitrairement
00:26:44par le régime d'Alger.
00:26:46Son état de santé
00:26:47est alarmant
00:26:48et le régime d'Alger
00:26:50continue à le détenir
00:26:51arbitrairement.
00:26:52Il est incarcéré
00:26:53pour la seule raison
00:26:54qu'il a écrit
00:26:55et parlé en homme libre
00:26:56et le régime d'Alger
00:26:58continue
00:26:58à le détenir
00:26:59arbitrairement.
00:27:00Il dénonçait
00:27:02le risque
00:27:02de la soumission
00:27:04de la France
00:27:04au régime d'Alger
00:27:05et il en est
00:27:06aujourd'hui
00:27:07la première victime.
00:27:10Et à l'arrivée,
00:27:11dans le silence
00:27:12de bien des représentants
00:27:13de l'Assemblée nationale
00:27:14ici,
00:27:14à l'arrivée,
00:27:15l'Algérie continue
00:27:16et ne cesse
00:27:17d'humilier
00:27:18notre nation.
00:27:20Le régime d'Alger
00:27:21refuse l'expulsion
00:27:22du terroriste
00:27:23algérien de Mulhouse
00:27:24à dix reprises.
00:27:26Le régime d'Alger
00:27:27refuse de reprendre
00:27:28sur son sol
00:27:29ces ressortissants
00:27:30sous OQTF
00:27:31qui menacent
00:27:32la sécurité
00:27:32des Français.
00:27:34Et le régime d'Alger
00:27:35se permet même
00:27:36d'accuser la France
00:27:37d'avoir commis
00:27:38un soi-disant génocide
00:27:39et utilise en réalité
00:27:41la haine
00:27:41anti-française
00:27:42comme principal ciment
00:27:44d'une population
00:27:45que le régime d'Alger
00:27:46a abandonné
00:27:47depuis des décennies
00:27:48à la pauvreté.
00:27:50Il n'y a pas
00:27:51de pire cynisme.
00:27:52Et nous ne devons pas
00:27:54tomber
00:27:54dans un piège.
00:27:57Ce n'est pas
00:27:57contre les Algériens
00:27:58que la France
00:27:58doit se faire entendre.
00:27:59Ce n'est pas
00:28:00contre l'Algérie
00:28:00que la France
00:28:01doit se faire entendre.
00:28:02C'est contre
00:28:02le gouvernement
00:28:03d'Alger.
00:28:05Et ce qui est pire
00:28:05encore,
00:28:07c'est que notre pays
00:28:08au lieu de réagir
00:28:09subit en silence
00:28:11depuis des mois
00:28:12ses humiliations.
00:28:15La France continue
00:28:16de verser
00:28:16des millions d'euros
00:28:17d'aide
00:28:18au développement
00:28:18de l'Algérie.
00:28:19Et notre groupe
00:28:20proposera dans le débat
00:28:21budgétaire
00:28:22d'y mettre fin.
00:28:23Le gouvernement français
00:28:25augmente même
00:28:25la délivrance
00:28:26des visas étudiants
00:28:27et maintient
00:28:28tous les avantages
00:28:29dont bénéficient
00:28:30les ressortissants
00:28:31algériens.
00:28:33La France ne doit pas
00:28:34oublier la grande leçon
00:28:35de Klaus Witz.
00:28:36Dans l'affrontement
00:28:36des nations,
00:28:37si la France veut
00:28:37être respectée,
00:28:38elle doit se faire
00:28:39respecter.
00:28:41Et il y a
00:28:41un seul discours
00:28:42qu'entendra
00:28:43le régime d'Alger.
00:28:45C'est le rapport
00:28:45de force.
00:28:47Et il y a
00:28:47une seule mesure
00:28:48qui peut les faire
00:28:49reculer.
00:28:50C'est la dénonciation
00:28:51de l'accord
00:28:52franco-algérien
00:28:53de 1968.
00:28:58Et nous n'avons
00:28:59que trop attendu.
00:29:01C'est un accord
00:29:02unique au monde
00:29:03qui accorde
00:29:05des privilèges
00:29:06exorbitants.
00:29:08Je n'en citerai
00:29:09que trois
00:29:09pour mesurer
00:29:11à quel point
00:29:11il n'y a aujourd'hui
00:29:12plus aucune raison
00:29:13de faire bénéficier
00:29:15au régime d'Alger
00:29:16d'un régime
00:29:17et d'un traitement
00:29:18d'une telle faveur.
00:29:20Un regroupement
00:29:21familial d'abord
00:29:21quasiment de plein droit
00:29:22qui peut être demandé
00:29:23dès 12 mois
00:29:24de résidence,
00:29:25ce qui n'est le cas
00:29:26pour aucun autre
00:29:26étranger.
00:29:28Aucune possibilité
00:29:29pour la France.
00:29:30Comment un pays
00:29:30peut-il renoncer
00:29:31à cela ?
00:29:32De retirer la carte
00:29:33de résidence
00:29:33de 10 ans
00:29:34même pour un motif
00:29:35d'ordre public.
00:29:37Et aucun délai
00:29:38pour bénéficier
00:29:39du RSA
00:29:40dès le premier jour
00:29:41de l'obtention
00:29:42du titre de séjour,
00:29:43là où nous demandons
00:29:445 ans de résidence
00:29:45régulière
00:29:46à tous les autres étrangers.
00:29:48Il faut y mettre fin.
00:29:51En juin 2023,
00:29:52les députés
00:29:53de la droite républicaine
00:29:54avaient déposé,
00:29:54grâce à l'action
00:29:55de Michel Tabarro
00:29:56à laquelle je veux
00:29:57rendre hommage,
00:29:58une proposition
00:29:59de résolution identique
00:30:00à celle
00:30:01que nous discutons
00:30:02aujourd'hui.
00:30:04Depuis lors,
00:30:05beaucoup de personnes
00:30:06ont changé d'avis
00:30:07et s'y sont déclarées
00:30:07favorables.
00:30:09Édouard Philippe,
00:30:10Gabriel Attal
00:30:11s'y est dit
00:30:11aussi favorable.
00:30:12Une immense majorité
00:30:13de Français
00:30:14y est favorable
00:30:15et surtout,
00:30:16c'est la seule façon
00:30:17de se faire entendre
00:30:18du régime d'Alger.
00:30:20Que chacun
00:30:20donc assume.
00:30:23C'est notre devoir
00:30:24de député,
00:30:25au-delà
00:30:25des différences politiques,
00:30:27de porter enfin
00:30:28une réaction
00:30:29face au régime d'Alger.
00:30:31Et je le dis ici
00:30:32avec beaucoup de simplicité
00:30:33et de respect
00:30:34pour chacun.
00:30:35A chaque fois
00:30:35que le RN vote
00:30:36dans cet hémicycle
00:30:37des impôts nouveaux,
00:30:39des taxes nouvelles
00:30:40en lien avec le FMI,
00:30:41vous nous trouverez
00:30:42avec le FI,
00:30:43vous nous trouverez
00:30:44en face.
00:30:46Mais quand le RN,
00:30:48méfiez-vous,
00:30:48ça peut venir,
00:30:50méfiez-vous,
00:30:50ça peut venir,
00:30:52mais quand le RN
00:30:53porte des projets
00:30:54ou des convictions
00:30:54que nous partageons,
00:30:56il n'y a aucune raison
00:30:57d'être dans des postures
00:30:58politiciennes
00:30:59et de ne pas voter
00:31:00ce que nous voulons
00:31:01pour notre pays.
00:31:02de la même manière
00:31:04que nous nous opposons
00:31:07aux positions
00:31:07que nous trouvons
00:31:08parfois folles
00:31:09du RN sur l'économie,
00:31:11de la même manière,
00:31:12nous sommes capables
00:31:13de porter les combats
00:31:15dont la France a besoin
00:31:16sur les sujets régaliens
00:31:17et sur ce sujet
00:31:18plus particulier
00:31:19de la dénonciation
00:31:20des accords
00:31:21de 1968.
00:31:23Le groupe de la droite
00:31:23républicaine
00:31:24votera donc
00:31:25cette résolution
00:31:25que nous avions
00:31:26nous-mêmes portée
00:31:27en 2023.
00:31:28Face au régime d'Alger,
00:31:30les tergiversations
00:31:31et les compromissions
00:31:32ont échoué.
00:31:33L'heure des actes
00:31:34et de la détermination
00:31:35doit enfin sonner.
00:31:37Vous nous présentez
00:31:37ce matin un texte
00:31:38qui n'est pas une question
00:31:39de visa
00:31:40mais de vengeance.
00:31:41Car au fond,
00:31:42comme depuis 60 ans,
00:31:43vous rejouez sans cesse
00:31:46la guerre d'Algérie.
00:31:47En réalité,
00:31:48vous n'attaquez pas
00:31:48un accord
00:31:49mais une mémoire.
00:31:50Celle d'un peuple
00:31:51qui a conquis
00:31:51son indépendance,
00:31:52celle d'hommes
00:31:53et de femmes
00:31:53venus participer
00:31:54à la reconstruction
00:31:54de la France
00:31:55ainsi que celle
00:31:56de millions d'Algériens
00:31:57et d'enfants
00:31:58d'Algériens
00:31:58qui font aujourd'hui
00:31:59pleinement partie
00:32:00de cette République,
00:32:01de notre République.
00:32:02Et dans une République,
00:32:04un accord,
00:32:04ça ne se dénonce
00:32:05pas unilatéralement.
00:32:06Ça se respecte
00:32:07ou ça se renégocie
00:32:08dans le cadre
00:32:09du droit international
00:32:10et dans l'honneur
00:32:11des nations.
00:32:13Celui de 1968
00:32:14entre la France
00:32:15et l'Algérie
00:32:15n'est pas un cadeau.
00:32:17C'est le prolongement
00:32:17des accords déviants
00:32:18entre deux peuples
00:32:19liés par 132 ans
00:32:21de colonisation,
00:32:22de guerre
00:32:22et de migration.
00:32:24A l'heure hasard
00:32:24du calendrier,
00:32:26ce texte arrive
00:32:26quelques semaines après,
00:32:27le rapport
00:32:28de député macroniste
00:32:29qui chiffre
00:32:30le coût
00:32:30de cet accord
00:32:31à 2 milliards
00:32:31d'euros par an,
00:32:32rapport basé lui-même
00:32:33sur les chiffres
00:32:34de l'extrême droite.
00:32:35La boucle
00:32:36est donc bouclée.
00:32:37Collègues
00:32:38du socle commun,
00:32:40je vous invite
00:32:41à lire
00:32:41Les irresponsables,
00:32:43qui a porté Hitler
00:32:44au pouvoir
00:32:44de Johan Chaputteau.
00:32:46Car comme il le rappelle,
00:32:47les fascistes
00:32:48n'arrivent jamais
00:32:49seuls au pouvoir.
00:32:50Contrairement
00:32:51à vos fantasmes,
00:32:52l'immigration
00:32:53rapporte plus
00:32:53d'un pour cent
00:32:54du PIB français.
00:32:56Les travailleurs
00:32:56immigrés
00:32:57cotisent plus
00:32:58qu'ils ne perçoivent
00:32:58de prestations
00:32:59et les étudiants
00:33:00étrangers
00:33:01rapportent à la France
00:33:02plus d'un milliard
00:33:03d'euros net par an.
00:33:05Êtes-vous même
00:33:05au courant
00:33:06que sans les 15 000
00:33:07médecins algériens,
00:33:08nos hôpitaux
00:33:08ne tiendraient pas
00:33:09une semaine ?
00:33:11L'immigration
00:33:12n'est pas un coup,
00:33:13elle est une force
00:33:14et une chance
00:33:15pour la France
00:33:15que vous feigniez
00:33:16de défendre.
00:33:17Et parce que
00:33:18vous ne supportez pas
00:33:19cette réalité,
00:33:20vous cherchez
00:33:20à la traverser
00:33:21en la salissant
00:33:22de la manière
00:33:23la plus abjecte.
00:33:24Vous appelez ça
00:33:24souveraineté,
00:33:26moi j'appelle ça
00:33:26une passion triste
00:33:27selon le célèbre mot
00:33:28de Spinoza.
00:33:30Vous prétendez
00:33:30parler d'égalité
00:33:31devant la loi
00:33:32mais votre histoire politique
00:33:33est tout sauf égalitaire.
00:33:35Elle se fonde
00:33:35sur la discrimination,
00:33:37le rejet
00:33:37et le fantasme
00:33:39de la cinquième colonne.
00:33:40Mais me direz-vous
00:33:41qu'à tendre
00:33:42des héritiers
00:33:42du Front National
00:33:43fondé en 1972
00:33:45par d'anciens membres
00:33:46de l'OAS,
00:33:47cette organisation terroriste
00:33:48qui a ensanglanté
00:33:50l'Algérie et la France.
00:33:51L'OAS,
00:33:53ce n'était pas
00:33:53la défense de la France,
00:33:55c'était la guerre
00:33:55contre la République.
00:33:57Ce n'était pas l'honneur,
00:33:58c'était la torture,
00:34:00les bombes dans les cafés,
00:34:01les exécutions sommaires
00:34:02et la tentative
00:34:03d'assassiner
00:34:04le général de Gaulle
00:34:05duquel aujourd'hui pourtant
00:34:06vous vous prévalez.
00:34:07vos pères fondateurs,
00:34:10Pierre Bousquet,
00:34:11ancien volontaire
00:34:13de la division
00:34:13SS Charlemagne,
00:34:15François Duprat,
00:34:16militant néofasciste
00:34:17négationniste,
00:34:18Roger Hollindre,
00:34:19vétéran de l'OAS
00:34:20et bien sûr,
00:34:22Jean-Marie Le Pen
00:34:22qui après avoir
00:34:23torturé en Algérie
00:34:24a bâti
00:34:25toute sa carrière politique
00:34:26sur la nostalgie
00:34:27de l'Empire,
00:34:29l'antisémitisme
00:34:30et le racisme.
00:34:32Vous pouvez échanger
00:34:33de nom,
00:34:34repeindre votre logo,
00:34:36sourire sur les plateaux télé
00:34:37mais votre ADN politique
00:34:39lui n'a pas changé,
00:34:40il est raciste,
00:34:41revanchard
00:34:42et colonial.
00:34:44Alors,
00:34:45quand vous venez ici,
00:34:4650 ans plus tard,
00:34:48nous parler avec des vibrato
00:34:49dans la voix de patriotisme,
00:34:51c'est une parodie.
00:34:52Je le dis avec gravité,
00:34:54gare à ceux
00:34:54qui ressuscitent
00:34:55les thèses
00:34:56de l'ennemi de l'intérieur.
00:34:58Car derrière
00:34:58les drapeaux tricolores
00:34:59que vous arborez,
00:35:01il y a toujours
00:35:01l'ombre des rafles
00:35:03et la trahison
00:35:03de ceux qui ont préféré
00:35:04servir la botte des nazis
00:35:06plutôt que la liberté.
00:35:08Le patriotisme,
00:35:09c'est résister,
00:35:10pas trahir,
00:35:11c'est aimer la France
00:35:12dans toutes ses couleurs,
00:35:13pas rêver de la blanchir,
00:35:15c'est aimer une France
00:35:16grande,
00:35:17généreuse
00:35:17et parabougrie
00:35:19et haineuse.
00:35:20Au fond,
00:35:20les vrais patriotes,
00:35:22c'est nous.
00:35:23Car la France
00:35:24que vous rêvez d'imposer
00:35:25n'existe plus
00:35:27et c'est tant mieux.
00:35:28La vôtre regarde
00:35:29l'Algérie avec rancune,
00:35:31la nôtre la regarde
00:35:32avec lucidité et respect.
00:35:34La vôtre cherche
00:35:35des boucs émissaires,
00:35:36la nôtre cherche
00:35:37des solutions.
00:35:38Et la vôtre
00:35:39veut effacer la mémoire
00:35:41quand la nôtre
00:35:42veut réparer l'histoire.
00:35:44Oui,
00:35:44je vous le dis,
00:35:46le RN et ses alliés
00:35:47sont la dernière
00:35:48survivance politique
00:35:49de la haine coloniale.
00:35:51La France,
00:35:52la vraie,
00:35:52celle de Jean Jaurès,
00:35:54de Joséphine Baker
00:35:55et d'Aimé Césaire,
00:35:56ne marchera jamais
00:35:57derrière ceux
00:35:58qui, hier encore,
00:35:59dénonçaient leurs voisins
00:36:00à la Gestapo.
00:36:01Et ça,
00:36:02aucun slogan
00:36:02ni aucune stratégie
00:36:04de communication
00:36:05ne pourra l'effacer.
00:36:07C'est d'ailleurs pour ça
00:36:08que vous préférez
00:36:08traverser l'histoire
00:36:09parce qu'elle vous trahit,
00:36:11parce qu'elle révèle
00:36:11vos origines,
00:36:12vos compromissions
00:36:13et vos lâchetés,
00:36:15mais parce qu'elle rappelle
00:36:15surtout que vous n'êtes pas
00:36:17les défenseurs de la France.
00:36:18Et je vous le dis sans détour,
00:36:20votre haine n'a plus de place ici,
00:36:22nous voterons contre ce texte
00:36:23car la France que nous défendons,
00:36:25elle regarde son passé
00:36:26avec ses lumières
00:36:27et ses ombres,
00:36:28reconnaître,
00:36:29réparer
00:36:30et construire l'avenir,
00:36:31c'est ce qui fait
00:36:31la grandeur d'une nation.
00:36:33Ce que propose ce matin
00:36:34le RN
00:36:34n'est ni plus ni moins
00:36:36de faire de la politique étrangère
00:36:38un instrument de tribune.
00:36:40Permettez-moi,
00:36:41chers collègues,
00:36:41de vous le dire
00:36:42un peu directement,
00:36:43mais ce que vous faites
00:36:44n'est pas sérieux,
00:36:45c'est même tout simplement
00:36:46irresponsable
00:36:47car vous savez,
00:36:48cette résolution va frontalement
00:36:50à l'encontre
00:36:51des intérêts de la France,
00:36:52alors pour un parti
00:36:53qui dit à longueur de journée
00:36:54vouloir les défendre,
00:36:56c'est plutôt inquiétant.
00:36:58Comme cela a été dit,
00:36:59ces accords ont été signés
00:37:00il y a plus d'un demi-siècle.
00:37:02A l'époque,
00:37:03ils constituaient
00:37:03un compromis pragmatique
00:37:05entre deux nations
00:37:06marquées par la guerre d'Algérie.
00:37:08Ils ont eu le mérite
00:37:09de maintenir un cadre
00:37:10de dialogue
00:37:11et d'échange
00:37:12entre nos deux peuples
00:37:13malgré des blessures
00:37:14encore vives
00:37:15de l'histoire.
00:37:1757 ans plus tard,
00:37:18il faut être lucide,
00:37:20ces accords
00:37:21posent des difficultés,
00:37:23notamment en matière
00:37:23de droit de séjour,
00:37:25de réciprocité
00:37:25ou de gestion consulaire.
00:37:28Mais vous savez très bien,
00:37:29chers collègues,
00:37:30que cet accord,
00:37:31signé par les deux États,
00:37:32ne prévoit
00:37:32aucune clause express
00:37:34de dénonciation unilatérale.
00:37:36en proposant ce matin
00:37:38de le faire,
00:37:38vous nous demandez
00:37:39délibérément
00:37:40de vous aider
00:37:41à violer le droit international
00:37:42et d'affaiblir
00:37:43la parole de la France.
00:37:44Vous pourriez aussi
00:37:45l'exposer
00:37:46à une plainte
00:37:47devant la Cour internationale
00:37:48de la justice
00:37:49de l'AE.
00:37:50Je ne suis pas sûr
00:37:51que ce cela
00:37:51soit de nature
00:37:52à vous émouvoir.
00:37:55Comme cela
00:37:56le montre
00:37:56en tout cas
00:37:57au Rassemblement national,
00:37:59il n'y a pas
00:38:00d'hommes ou de femmes
00:38:00d'État
00:38:01capables
00:38:01d'assumer
00:38:02la complexité
00:38:03d'une relation bilatérale.
00:38:05Vous instrumentalisez
00:38:06la relation franco-algérienne
00:38:07pour nourrir
00:38:08un agenda identitaire
00:38:09et populiste
00:38:09sans vous soucier
00:38:11des conséquences réelles.
00:38:12Et pourtant,
00:38:13ces conséquences
00:38:14seraient pour la France
00:38:16immédiates,
00:38:17profondes
00:38:18et gravement préjudiciables.
00:38:19La première,
00:38:20vous la connaissez
00:38:20et elle justifierait
00:38:22à elle seule
00:38:23de retirer
00:38:24votre résolution.
00:38:25Ce serait
00:38:26de compromettre
00:38:26immédiatement
00:38:27tout espoir
00:38:28de libération
00:38:29pour nos compatriotes
00:38:31Boilem Sansal
00:38:32et Christophe Gleize.
00:38:36Je voudrais ici
00:38:37avoir une pensée
00:38:38émue et affectueuse
00:38:39pour eux,
00:38:40leurs familles
00:38:40et leurs proches
00:38:41et les assurer
00:38:42devant la représentation
00:38:43nationale
00:38:44que nous continuerons
00:38:46de faire
00:38:46tout notre possible
00:38:47pour les faire sortir.
00:38:50Une dénonciation
00:38:51aurait aussi
00:38:51un impact catastrophique
00:38:52sur le contrôle
00:38:53de l'immigration
00:38:54en provenance d'Algérie
00:38:55avec des conséquences
00:38:56que pour notre part
00:38:58nous ne voulons pas
00:38:59assumer.
00:39:00s'agissant
00:39:01des OQTF
00:39:02elles deviendraient
00:39:03quasiment impossibles
00:39:04ce n'est pas
00:39:05ce que vous dites
00:39:06rechercher
00:39:07en tout cas.
00:39:08Sur le plan économique
00:39:10les conséquences
00:39:11se font déjà sentir
00:39:12depuis le début
00:39:12de l'année
00:39:132025
00:39:14nos exportations
00:39:15ont baissé
00:39:16de 21%
00:39:17peut-être
00:39:18pensez-vous
00:39:18que votre résolution
00:39:20va permettre
00:39:21de les faire
00:39:21repartir.
00:39:22c'est même
00:39:23l'ensemble
00:39:24de nos coopérations
00:39:25bilatérales
00:39:25qui seraient
00:39:26à l'arrêt
00:39:26en matière
00:39:27de lutte
00:39:27contre le terrorisme
00:39:28les trafics criminels
00:39:29ou l'immigration
00:39:30illégale
00:39:30une rupture
00:39:32aurait pour effet
00:39:33de geler ces échanges
00:39:34et d'affaiblir
00:39:35nos dispositifs
00:39:36de sécurité
00:39:37et c'est surtout
00:39:39comme la force
00:39:39justement
00:39:40exprimait
00:39:41Laurent Lardy
00:39:42c'est une injure
00:39:43aux 6 millions
00:39:44de nos concitoyens
00:39:45qui vivent
00:39:45des deux côtés
00:39:46de la Méditerranée.
00:39:48Pour un parti
00:39:48qui affirme vouloir
00:39:49défendre les intérêts
00:39:50de la France
00:39:51proposer une dénonciation
00:39:52unilatérale
00:39:53de ces accords
00:39:54je vous le redis
00:39:55n'est ni sérieux
00:39:56ni responsable.
00:39:58Face à une telle
00:39:58renonciation
00:39:59nous voulons
00:40:00une France forte
00:40:01une France qui se fait
00:40:02respecter
00:40:03et qui pour cela
00:40:04respecte
00:40:05ses engagements
00:40:05internationaux.
00:40:07C'est la raison
00:40:08pour laquelle
00:40:08nous proposons
00:40:09de réviser
00:40:10une quatrième fois
00:40:11ces accords
00:40:12tout cela est fort possible
00:40:14puisque la déclaration
00:40:14finale du comité
00:40:16intergratemental
00:40:16de haut niveau
00:40:17franco-algérien
00:40:18qui s'est tenue
00:40:19en octobre 2022
00:40:20a d'ailleurs
00:40:22réaffirmé
00:40:22la volonté commune
00:40:24de réactiver
00:40:25le groupe technique
00:40:25bilatéral
00:40:26de suivi
00:40:27de l'accord
00:40:27de 68
00:40:28en vue de l'élaboration
00:40:29d'un quatrième
00:40:30avenant.
00:40:31Une telle renégociation
00:40:32tout à fait possible
00:40:33serait bénéfique
00:40:34pour nos deux pays
00:40:35à la fois
00:40:36pour renforcer
00:40:37les coopérations
00:40:38notamment consulaires
00:40:39corriger
00:40:40les déséquilibres
00:40:41actuels
00:40:41et développer
00:40:42tout un ensemble
00:40:43de programmes nouveaux.
00:40:45Mes chers collègues
00:40:45le courage politique
00:40:47ce n'est pas de rompre
00:40:48c'est de bâtir
00:40:49des solutions durables
00:40:50dans le respect
00:40:51du droit
00:40:51et des intérêts
00:40:52de nos pays
00:40:53et de nos concitoyens.
00:40:54C'est pourquoi
00:40:55notre groupe appelle
00:40:56à rejeter
00:40:57cette proposition
00:40:58de résolution
00:40:59et à privilégier
00:41:00la voie du dialogue
00:41:01exigeant
00:41:02de la négociation
00:41:03et de la révision
00:41:05concertée.
00:41:06C'est le seul
00:41:07chemin possible
00:41:08pour une relation
00:41:09franco-algérienne
00:41:10stable
00:41:10respectueuse
00:41:12et tournée
00:41:13vers l'avenir.
00:41:14Je remercie.
00:41:15Notre ennemi
00:41:16traditionnel
00:41:17et éternel
00:41:18est la France.
00:41:21C'est de cette manière
00:41:22dont parle
00:41:23de notre pays
00:41:24l'ancien ministre
00:41:26algérien
00:41:26du travail
00:41:27et de la sécurité
00:41:28sociale
00:41:29Hachemi Djahoub
00:41:31en pleine séance
00:41:32au Sénat algérien
00:41:34en avril 2021.
00:41:37Charmante marque
00:41:38d'affection
00:41:39de la part
00:41:39d'un pays
00:41:40ami
00:41:41à qui nous versons
00:41:43chaque année
00:41:43132 millions d'euros
00:41:45pour le compte
00:41:46de l'aide
00:41:46au développement
00:41:47et avec qui
00:41:48nous possédons
00:41:49des accords
00:41:50migratoires
00:41:51depuis 1968.
00:41:54Charmante marque
00:41:55d'affection
00:41:55quand on sait
00:41:57que le coût budgétaire
00:41:58des accords
00:41:58franco-algériens
00:41:59pour la France
00:41:59est de 2 milliards
00:42:02d'euros.
00:42:04La France
00:42:04a des liens
00:42:06forts
00:42:06avec l'Algérie
00:42:07depuis
00:42:08plus d'un siècle
00:42:09mais à ce jour
00:42:11nos relations
00:42:11diplomatiques
00:42:12sont au plus mal.
00:42:14Le point de rupture
00:42:14a été franchi
00:42:15en décembre dernier
00:42:16lorsque notre
00:42:18ambassadeur
00:42:19basé à Alger
00:42:20est convoqué
00:42:21de façon humiliante
00:42:22par les affaires
00:42:24étrangères
00:42:25algériennes.
00:42:26Puis quelques semaines
00:42:27plus tard
00:42:27ce sont 15 agents
00:42:28diplomatiques français
00:42:29expulsés
00:42:31en seulement
00:42:3248 heures.
00:42:34S'en suivent
00:42:35alors plusieurs semaines
00:42:36de tensions
00:42:37diplomatiques
00:42:38extrêmes
00:42:39qui montrent
00:42:40les fractures
00:42:41désormais
00:42:41entre nos
00:42:42deux nations.
00:42:44Fractures
00:42:44symbolisées
00:42:45par
00:42:46l'emprisonnement
00:42:47de Bolem
00:42:47Sansala
00:42:48qui nous devons
00:42:49je crois
00:42:49aujourd'hui
00:42:49une pensée
00:42:50emprisonnée
00:42:51parce qu'il a
00:42:53choisi
00:42:53d'émettre
00:42:55des critiques
00:42:55contre le pouvoir
00:42:56en place.
00:42:57Une pensée
00:42:58pour le journaliste
00:42:58Christophe Gleize
00:42:59qui a commis
00:43:00l'imprudence
00:43:01de vouloir
00:43:02écrire
00:43:03sur une équipe
00:43:04de football
00:43:05qui n'avait pas
00:43:06les faveurs
00:43:06du pouvoir
00:43:07algérien.
00:43:07La situation
00:43:10est déroutante.
00:43:12C'est pour cela
00:43:12que mon intervention
00:43:13tentera de répondre
00:43:14à une question.
00:43:15A quoi servent
00:43:16ces accords
00:43:17aujourd'hui ?
00:43:18Pour y répondre
00:43:19replongeons-nous
00:43:21un instant
00:43:21dans le contexte
00:43:23du moment
00:43:23où ils ont été signés.
00:43:24C'est à l'issue
00:43:25du conflit algérien
00:43:26en 1962
00:43:27conflit extrêmement
00:43:28meurtrier
00:43:29pour nos deux pays
00:43:30que ce sont
00:43:31dans un premier temps
00:43:32signés
00:43:33les accords déviants.
00:43:34C'est pour
00:43:35encadrer
00:43:35la libre circulation
00:43:37entre nos deux
00:43:38territoires
00:43:38notamment pour
00:43:39les Pieds-Noirs
00:43:39au lendemain
00:43:40de ce conflit
00:43:41qu'un dispositif
00:43:42légal
00:43:43a été signé
00:43:44les accords
00:43:45du 27 décembre
00:43:451968.
00:43:47Rappelons
00:43:48qu'à cette période
00:43:48de nombreux
00:43:50Algériens
00:43:50ont fait le choix
00:43:52de ne pas opter
00:43:53pour la nouvelle
00:43:54nationalité
00:43:55algérienne.
00:43:57Ils ont fait
00:43:57le choix
00:43:58d'être français
00:43:59et le sont
00:44:00restés.
00:44:01Ces accords
00:44:03actuellement en vigueur
00:44:04facilitent
00:44:04l'entrée
00:44:05sur le territoire
00:44:05français
00:44:06mais aussi
00:44:06l'établissement
00:44:07puisque les visiteurs
00:44:08algériens
00:44:09sont libres
00:44:09d'exercer
00:44:10une activité
00:44:11professionnelle
00:44:11de commerçant
00:44:12ou une profession
00:44:13indépendante.
00:44:14Ces accords
00:44:14permettent également
00:44:15le séjour
00:44:16puisque
00:44:16pour les Algériens
00:44:19l'engroupement
00:44:19familial
00:44:20jouit
00:44:20du principe
00:44:22d'automaticité
00:44:23dès l'arrivée
00:44:24des membres
00:44:24de la famille
00:44:24sur le territoire
00:44:25français.
00:44:26Et il est pertinent
00:44:27de préciser
00:44:28que dans le sens
00:44:29inverse
00:44:29les français
00:44:31ne bénéficient
00:44:31d'aucun
00:44:33privilège
00:44:33migratoire
00:44:34en Algérie.
00:44:36Ils sont soumis
00:44:36aux mêmes procédures
00:44:38que toutes
00:44:38les autres
00:44:39nationalités.
00:44:40Les accords
00:44:41de 68
00:44:42sont bien
00:44:43des accords
00:44:43de privilèges
00:44:45algériens.
00:44:46Mais alors
00:44:47que la France
00:44:48connaît une période
00:44:49de tension
00:44:50migratoire
00:44:50depuis maintenant
00:44:51plus de 10 ans
00:44:51comment justifier
00:44:53ces privilèges
00:44:54à nos concitoyens ?
00:44:56Comment justifier
00:44:56qu'en 2024
00:44:58sur 16 288
00:45:00au QTF
00:45:01notifiés
00:45:02seuls
00:45:03828
00:45:04ont donné lieu
00:45:05à un retour
00:45:06effectif
00:45:06vers l'Algérie
00:45:07soit moins
00:45:08de 5% ?
00:45:09Comment justifier
00:45:10les tensions
00:45:11extrêmes
00:45:11qui en résultent ?
00:45:13Comment justifier
00:45:13que le flux
00:45:14migratoire
00:45:15le plus important
00:45:16en France
00:45:17soit 690 000
00:45:19ressortissants
00:45:19algériens
00:45:20ne répond pas
00:45:22aux règles communes
00:45:23de la politique
00:45:24migratoire
00:45:25française ?
00:45:26En maintenant
00:45:27ces accords
00:45:28sans les réformer
00:45:29la France
00:45:30s'humilie
00:45:31elle-même
00:45:31et abandonne
00:45:32de fait
00:45:33une partie
00:45:34de sa souveraineté.
00:45:35Regardons
00:45:36les choses en face
00:45:36l'Algérie
00:45:37a déjà suspendu
00:45:39l'accord
00:45:39franco-algérien
00:45:40l'Algérie
00:45:41doit donc
00:45:41redevenir
00:45:42un partenaire
00:45:43comme les autres
00:45:43avec des accords
00:45:44comme les autres
00:45:45permettant à chacun
00:45:46de retrouver
00:45:47sa pleine
00:45:47souveraineté.
00:45:50Notre relation
00:45:51avec l'Algérie
00:45:52doit être soumise
00:45:53et doit être remise
00:45:54à plat
00:45:54comme le proposait
00:45:55Edouard Philippe
00:45:56en juin du 23
00:45:57comme nous l'avions demandé
00:45:58lors de la déclaration
00:46:00de politique générale
00:46:01du gouvernement
00:46:02de François Bayrou
00:46:02comme nous l'avons demandé
00:46:03lors d'une question
00:46:04de gouvernement
00:46:05en janvier 2025
00:46:06comme nous l'avons demandé
00:46:07en février 2025
00:46:08lors des discussions
00:46:09de l'abonction
00:46:10de censure
00:46:11de ce même gouvernement
00:46:11la relation
00:46:13entre la France
00:46:14et l'Algérie
00:46:15est à reconstruire
00:46:16ce de nouvelles bases
00:46:17c'est la raison
00:46:18pour laquelle
00:46:18nous demandons
00:46:19cette dénonciation
00:46:20nous voterons ce texte
00:46:21et députés horizon
00:46:23et indépendants
00:46:24le feront
00:46:25dans quelques instants
00:46:26soutenir la dénonciation
00:46:28des accords
00:46:28franco-algériens
00:46:29de 1968
00:46:30est devenue
00:46:31une vieille rengaine
00:46:32à la droite
00:46:34et à l'extrême droite
00:46:34de cet hémicycle
00:46:35un acharnement
00:46:37alors que le premier vote
00:46:38sur ce même sujet
00:46:39s'est déjà soldé
00:46:40par un échec
00:46:41alors pourquoi
00:46:43remettre
00:46:43cette proposition
00:46:44au coeur de nos travaux
00:46:46vous mettez en avant
00:46:48le traditionnel argument
00:46:49de je cite
00:46:51la submersion migratoire
00:46:52et de là
00:46:53je cite encore
00:46:54régulation de l'immigration
00:46:56qui est jugée
00:46:57massive et dangereuse
00:46:58cet acharnement
00:46:59n'a en réalité
00:47:00qu'un seul objectif
00:47:01l'humiliation
00:47:02de l'Algérie
00:47:03de son peuple
00:47:04parce qu'au fond
00:47:05l'extrême droite
00:47:06héritière de l'OAS
00:47:08n'a jamais digéré
00:47:09l'indépendance algérienne
00:47:10face au colianisme français
00:47:12la guerre d'Algérie
00:47:13a officiellement pris fin
00:47:15avec les accords
00:47:16déviés en 1962
00:47:18mais loin de chercher
00:47:19la réconciliation
00:47:20l'apaisement
00:47:21entre nos deux nations
00:47:22certains sur ces bancs
00:47:23entretiennent
00:47:23un combat politique
00:47:24un combat teinté
00:47:26de racisme
00:47:26et de xénophobie
00:47:27sur fond de nostalgie
00:47:28coloniale
00:47:30et vous prétendez
00:47:31vouloir un jour
00:47:32diriger la France
00:47:34alors que votre conception
00:47:35de la diplomatie
00:47:36la plongerait
00:47:37dans un chaos
00:47:37sans nom
00:47:38tant elle repose
00:47:39sur la provocation
00:47:40plutôt que sur la raison
00:47:41vous rêvez
00:47:42de gouverner la France
00:47:43moi je souhaite
00:47:44simplement
00:47:44qu'elle ne tombe
00:47:45jamais entre vos mains
00:47:46l'argument
00:47:47de la facilité
00:47:49de circulation
00:47:49des ressortissants
00:47:50algériens en France
00:47:51ne tient pas
00:47:52ces accords
00:47:53ont déjà été reformulés
00:47:54reformés
00:47:55à de multiples reprises
00:47:56et les conditions
00:47:57d'octroi
00:47:58ne nouveront
00:47:58titre de séjour
00:48:00durci
00:48:00car oui
00:48:01ces accords
00:48:02sont thermétiques
00:48:03à certains avancés
00:48:03du droit commun
00:48:04par exemple
00:48:05les cartes de séjour
00:48:06pluriannuelles
00:48:07les passeports talent
00:48:08la régularisation
00:48:09par le travail
00:48:09les titres de séjour
00:48:11pour motifs humanitaires
00:48:12pour les victimes
00:48:13de la traite
00:48:13ou des violences conjugales
00:48:16et de tout cela
00:48:17les citoyens
00:48:18et citoyennes
00:48:18algériens
00:48:19sont exclus
00:48:20de plus
00:48:21dénoncer
00:48:22de manière unilatérale
00:48:23les accords
00:48:24de 1968
00:48:25comme vous le proposez
00:48:26constituerait une violation
00:48:28du droit international
00:48:29car il n'existe
00:48:30aucune clause
00:48:31express
00:48:32de dénonciation
00:48:33l'Algérie
00:48:33pourrait donc
00:48:34saisir
00:48:35la cour internationale
00:48:36de justice
00:48:36de la haie
00:48:37avec vous
00:48:38c'est toujours pareil
00:48:39le respect du droit
00:48:40ne vaut que quand
00:48:41ne vaut que pour certains
00:48:42mais pas pour vous
00:48:43et les récentes condamnations
00:48:44judiciaires
00:48:45qui vous concernent
00:48:46en sont un parfait exemple
00:48:48à travers
00:48:49l'ensemble
00:48:51de vos prises de parole
00:48:52vous soutenez
00:48:52la mise en place
00:48:53d'un bras de fer
00:48:54entre l'état français
00:48:55et l'état l'algérien
00:48:56c'est déjà
00:48:56ce que l'ancien ministre
00:48:58de l'intérieur
00:48:59Bruno Rotaillot
00:48:59a essayé de mettre en oeuvre
00:49:01et pour quel résultat
00:49:02jusqu'à présent
00:49:03aucun
00:49:04entretenir
00:49:05exacerbé
00:49:05le conflit
00:49:06ne fonctionne pas
00:49:07l'écrivain
00:49:08franco-algérien
00:49:09Boualem Sansal
00:49:09est toujours emprisonné
00:49:11le journaliste
00:49:12Christophe Glez
00:49:12aussi
00:49:13et nos relations diplomatiques
00:49:15n'ont jamais été
00:49:16aussi affaiblies
00:49:18la stratégie
00:49:19que vous défendez
00:49:20est un échec
00:49:20dénoncer les accords
00:49:21franco-algériens
00:49:22de 1968
00:49:23est une impasse
00:49:25pire qu'une impasse
00:49:26vous qui présentez
00:49:27comme les défenseurs
00:49:28de la sécurité
00:49:29des françaises
00:49:30et des français
00:49:31devriez aborder
00:49:32cette question
00:49:33avec plus de mesures
00:49:34des diplomates
00:49:35expérimentés
00:49:36l'ont clairement dénoncé
00:49:38la dégradation
00:49:39des relations
00:49:40entre franco-algériennes
00:49:41a rendu
00:49:42beaucoup plus difficile
00:49:43la coopération
00:49:44pourtant solide
00:49:46depuis des années
00:49:46sur des enjeux
00:49:47essentiels
00:49:48de renseignement
00:49:49et de sécurité intérieure
00:49:51votre obsession
00:49:52anti-algérienne
00:49:53prime sur ces réalités
00:49:55voilà la réalité
00:49:56au contraire
00:49:57les tensions
00:49:58actuelles
00:49:59rendent difficile
00:50:00la coopération
00:50:01pourtant existante
00:50:03depuis de nombre
00:50:04nombreuses années
00:50:05entre ces deux pays
00:50:06sur des enjeux
00:50:07essentiels
00:50:08comme la sécurité
00:50:09l'antiterrorisme
00:50:11ou encore
00:50:11la coopération économique
00:50:12la droite
00:50:14et l'extrême droite
00:50:15jouent un jeu dangereux
00:50:16elles éludent
00:50:17les véritables enjeux
00:50:19au profit du seul sujet
00:50:20qui les anime
00:50:21l'immigration
00:50:22il faut pourtant
00:50:24revenir
00:50:25à une relation respectueuse
00:50:26et retrouver
00:50:27le chemin
00:50:28d'un dialogue apaisé
00:50:29à avancer
00:50:30pas à pas
00:50:31pour mettre fin
00:50:32à cette crise
00:50:33le travail de mémoire
00:50:35qui a été initié
00:50:36en France
00:50:36et l'Algérie
00:50:37par le passé
00:50:38doit reprendre
00:50:39il est indispensable
00:50:40mais le premier
00:50:42responsable de la crise
00:50:43que nous traversons
00:50:44en est-il seulement
00:50:46capable
00:50:46car c'est bien
00:50:47le président
00:50:48de la république
00:50:49Emmanuel Macron
00:50:50qui en est
00:50:51à l'origine
00:50:52la reconnaissance
00:50:53de la marocanité
00:50:56du Sahara occidental
00:50:57par la France
00:50:58il y a un an
00:50:59et demi
00:51:00est une décision
00:51:01unilatérale
00:51:02contraire
00:51:03au droit international
00:51:04et au droit
00:51:05à l'autodétermination
00:51:07des peuples
00:51:08je vais donc
00:51:09adresser deux questions
00:51:10au gouvernement
00:51:11et au socle commun
00:51:12la réhabilitation
00:51:14de nos relations
00:51:15avec l'Algérie
00:51:16fait-elle partie
00:51:17de votre programme
00:51:18et le départ
00:51:19de Bruno Rotaillot
00:51:21marque-t-il
00:51:22enfin
00:51:22la fin
00:51:23de votre course
00:51:24effrénée
00:51:25derrière votre obsession
00:51:26xénophobe
00:51:27de l'extrême droite
00:51:27évidemment
00:51:29vous avez bien compris
00:51:30nous allons voter
00:51:30contre ce texte
00:51:32qu'on me permette
00:51:32d'abord de remercier
00:51:34le groupe
00:51:34rassemblement national
00:51:35qui nous offre
00:51:36aujourd'hui
00:51:37l'occasion
00:51:37d'examiner
00:51:38cette résolution
00:51:39de bon sens
00:51:40la dénonciation
00:51:42des accords
00:51:43franco-algériens
00:51:44de 1968
00:51:45affirmons-le d'emblée
00:51:48un état souverain
00:51:50ne devrait pas
00:51:50conserver
00:51:51dans le tiroir
00:51:52de ses renoncements
00:51:53un texte
00:51:54aussi ancien
00:51:55inégal
00:51:56et coûteux
00:51:56un texte
00:51:58qui continue
00:51:58de produire
00:51:59ses effets
00:51:59comme une vieille horloge
00:52:01dont plus personne
00:52:02n'ose arrêter
00:52:03le balancier
00:52:03et pourtant
00:52:05monsieur le ministre
00:52:05il est l'heure
00:52:06l'heure de tourner
00:52:08la page
00:52:08de la période
00:52:09qui a suivi
00:52:09la déchirure
00:52:10de la guerre
00:52:10d'Algérie
00:52:11l'heure
00:52:12de couper
00:52:12le cordon
00:52:13d'une assistance
00:52:14post-coloniale
00:52:15envers un pays
00:52:16dont le gouvernement
00:52:17trop souvent
00:52:18nous insulte
00:52:19ces accords
00:52:20de 1968
00:52:21et la jurisprudence
00:52:23qui en découle
00:52:23accordent
00:52:24aux ressortissants
00:52:25algériens
00:52:25statut dérogatoire
00:52:27à toutes les étapes
00:52:28de leur présence
00:52:29sur notre sol
00:52:29conditions de séjour
00:52:31regroupement familial
00:52:32accès aux aides sociales
00:52:34un régime d'exception
00:52:36sans équivalent
00:52:37au monde
00:52:37et comble de l'absurde
00:52:39sans aucune réciprocité
00:52:41dans leur rapport
00:52:43remis à la commission
00:52:43des finances
00:52:44le 15 octobre dernier
00:52:45nos collègues
00:52:46Rodwell et Lefebvre
00:52:47ont chiffré
00:52:48le coût
00:52:48de ce contrat
00:52:49totalement déséquilibré
00:52:51c'est près
00:52:52de 2 milliards
00:52:53d'euros par an
00:52:54mais il ne s'agit pas
00:52:55seulement d'une question
00:52:56budgétaire
00:52:57c'est une question
00:52:58de principe
00:52:59une question
00:53:00quasi constitutionnelle
00:53:01le principe
00:53:02d'égalité
00:53:03valeur cardinale
00:53:04de notre république
00:53:05est aujourd'hui
00:53:05piétiné
00:53:06un étranger algérien
00:53:08n'est pas soumis
00:53:08au même droit
00:53:09qu'un étranger marocain
00:53:10tunisien
00:53:11ou malien
00:53:12l'égalité devant la loi
00:53:13garantie par l'article
00:53:141er de notre constitution
00:53:16s'efface ici
00:53:17devant un traité
00:53:18obsolète
00:53:19entretenu par une jurisprudence
00:53:21aussi généreuse
00:53:22qu'irresponsable
00:53:23qu'est-ce qui justifie
00:53:25de tels privilèges
00:53:26une telle inégalité
00:53:27en ces temps
00:53:28de crise budgétaire
00:53:30une telle dépense
00:53:31financée par les français
00:53:32en ces temps
00:53:33où ne maîtrosons
00:53:34plus notre immigration
00:53:35une telle mesure
00:53:36qui la facilite
00:53:37des relations exceptionnelles
00:53:39avec l'état algérien
00:53:40oui elles le sont
00:53:42exceptionnelles
00:53:43exceptionnellement mauvaises
00:53:44le président de la république
00:53:46dans son infinie naïveté
00:53:48croit encore possible
00:53:49de négocier avec Alger
00:53:51à coup de caresses diplomatiques
00:53:52et de petites tapes amicales
00:53:54sur la main
00:53:55Emmanuel Macron
00:53:56a inventé
00:53:57la diplomatie
00:53:58Montessori
00:53:59on évite le conflit
00:54:01on organise
00:54:03un petit atelier
00:54:04de sable
00:54:05pour exprimer
00:54:05ses émotions
00:54:06mais on n'installe
00:54:08jamais aucun rapport
00:54:09de force
00:54:09et pendant ce temps
00:54:11ce sont les français
00:54:12qui payent l'addition
00:54:13et la France
00:54:14qui subit l'humiliation
00:54:15car le pouvoir algérien
00:54:17lui se moque de nous
00:54:18il refuse obstinément
00:54:20de reprendre
00:54:20ses ressortissants
00:54:21sous OQTF
00:54:22humilie notre diplomatie
00:54:24et emprisonne
00:54:25ceux qui incarnent
00:54:25la liberté française
00:54:27de penser
00:54:28et d'écrire
00:54:28je veux ici rendre
00:54:30évidemment hommage
00:54:31à Boilem Sansal
00:54:32prisonnier politique
00:54:33du régime algérien
00:54:34et dont l'état
00:54:37de santé
00:54:37semble extrêmement
00:54:39préoccupant
00:54:40en juin dernier
00:54:41le groupe UDR
00:54:42avait retiré
00:54:43la même résolution
00:54:44que nous discutons
00:54:45aujourd'hui
00:54:45cela n'aidait pas
00:54:47à la libération
00:54:48de Boilem
00:54:48nous disait-on
00:54:49du côté du quai d'Orsay
00:54:50résultat
00:54:52Boilem Sansal
00:54:52est toujours emprisonné
00:54:53tout comme Christophe Gleize
00:54:55journaliste français
00:54:56arrêté
00:54:56pour avoir simplement
00:54:57fait son métier
00:54:58informé
00:54:59alors monsieur le ministre
00:55:01deux de vos anciens
00:55:02premiers ministres
00:55:03Edouard Philippe
00:55:04et Gabriel Attal
00:55:06ont dénoncé
00:55:06ces accords
00:55:07de 1968
00:55:08bientôt il ne sera
00:55:09plus que la gauche
00:55:10pour défendre
00:55:11ce vestige diplomatique
00:55:12le parti socialiste
00:55:14fidèle à sa lâcheté
00:55:15fermera les yeux
00:55:16sur l'évidence
00:55:17la France insoumise
00:55:19fidèle à sa schizophrénie
00:55:20politique
00:55:21brandira d'une main
00:55:23les pancartes
00:55:23de la destitution
00:55:24du président
00:55:25et de l'autre
00:55:26lèvera son verre
00:55:27au domaine réservé
00:55:28d'Emmanuel Macron
00:55:29domaine réservé
00:55:30à l'absurde
00:55:31s'agissant
00:55:32des relations
00:55:33franco-algériennes
00:55:34mes chers collègues
00:55:36il est temps
00:55:37de rompre
00:55:37le cercle vicieux
00:55:38du renoncement
00:55:39un pays
00:55:40qui maintient
00:55:41un traité
00:55:41contraire
00:55:42à son intérêt
00:55:42national
00:55:43n'est plus
00:55:43un état souverain
00:55:44un pays
00:55:45qui finance
00:55:46sans contrepartie
00:55:47un système
00:55:47injuste
00:55:48n'est plus
00:55:49une république
00:55:49juste
00:55:50et un pays
00:55:51qui ne sait plus
00:55:52dire non
00:55:52à ses partenaires
00:55:53même lorsque le bon sens
00:55:55l'exige n'est plus respecté
00:55:57en votant cette résolution
00:55:59le groupe UDR
00:56:00votera pour une relation
00:56:01normalisée
00:56:02claire, honnête
00:56:03et réciproque
00:56:03avec l'Algérie
00:56:04la proposition
00:56:06du groupe
00:56:06rassemblement national
00:56:07est courageuse
00:56:08et conforme
00:56:09à l'attente
00:56:10de millions
00:56:10de français
00:56:11alors
00:56:13collègues
00:56:14du bloc central
00:56:15ne vous dérobez pas
00:56:16ce rendez-vous
00:56:17de l'histoire
00:56:18vous aussi
00:56:18soyez courageux
00:56:20je voudrais
00:56:20comme vous
00:56:21avoir une pensée
00:56:22pour nos deux
00:56:23concitoyens
00:56:23détenus
00:56:25à notage
00:56:26d'état
00:56:26par l'Algérie
00:56:28je voudrais
00:56:30aborder
00:56:30ce sujet
00:56:31comme je le fais
00:56:31de coutume
00:56:32exclusivement
00:56:33par des propositions
00:56:35la France
00:56:37est en effet
00:56:37partie prenante
00:56:38de 197
00:56:39accords
00:56:40en matière migratoire
00:56:42dont 140
00:56:43sont bilatéraux
00:56:44vous connaissez
00:56:45les accords
00:56:45du Touquet
00:56:46et de Sanders
00:56:46et bien sûr
00:56:47l'accord
00:56:48France-Algérie
00:56:49de 1968
00:56:50il vaut mieux
00:56:52avoir une base
00:56:53une coopération
00:56:54entre les états
00:56:55mais ces accords
00:56:57sont très différents
00:56:58visa
00:56:59court séjour
00:57:00co-développement
00:57:01immigration irrégulière
00:57:02etc
00:57:02ce qui me conduit
00:57:03à une première proposition
00:57:05notre pays
00:57:06doit avoir
00:57:06une doctrine
00:57:07d'emploi
00:57:07de ces accords
00:57:08et un suivi
00:57:09de l'exécution
00:57:10deuxième proposition
00:57:12tous ces accords
00:57:13n'ont pas la même
00:57:14importance
00:57:15dans ce suivi
00:57:16il faut se fixer
00:57:16des priorités
00:57:17et le traité
00:57:19avec l'Algérie
00:57:19est bien sûr
00:57:20la priorité
00:57:22numéro un
00:57:23l'éléphant
00:57:24dans le salon
00:57:24si vous me permettez
00:57:25cette formule
00:57:25troisième proposition
00:57:27la question
00:57:28de la durée
00:57:29le traité
00:57:31avec l'Algérie
00:57:31a une durée
00:57:32indéterminée
00:57:34notre intérêt
00:57:36est d'avoir
00:57:37des clauses
00:57:37de revoyure
00:57:38des durées
00:57:39de validité
00:57:40dans nos conventions
00:57:41internationales
00:57:42ma troisième proposition
00:57:44serait donc
00:57:45que notre pays
00:57:46envisage un mémorandum
00:57:47par lequel
00:57:48nous indiquerions
00:57:49notre volonté
00:57:50de donner
00:57:51un délai
00:57:51d'application
00:57:52un délai
00:57:53de validité
00:57:54permettant
00:57:55à la partie algérienne
00:57:57de s'organiser
00:57:58assez tôt
00:57:58ma quatrième proposition
00:58:00avant de regarder
00:58:01le contenu
00:58:02du traité
00:58:02c'est de savoir
00:58:03si nous avons
00:58:04d'autres moyens
00:58:05d'action
00:58:05à mon avis
00:58:06la réponse
00:58:07c'est oui
00:58:07le premier moyen
00:58:09d'action
00:58:09concerne la convention
00:58:10générale
00:58:11de sécurité sociale
00:58:12de 1980
00:58:13notre deuxième
00:58:16moyen d'action
00:58:17concerne
00:58:18les passeports
00:58:19de services
00:58:20j'insiste
00:58:21sur cet aspect
00:58:21des choses
00:58:22les passeports
00:58:23de services
00:58:24sont à mon avis
00:58:25notre meilleur
00:58:27d'action
00:58:27meilleur moyen
00:58:28d'action
00:58:28puisqu'ils permettent
00:58:30à la nomenclatura
00:58:31d'échapper
00:58:32aux règles
00:58:33de visa
00:58:33ce qui me conduit
00:58:34monsieur le ministre
00:58:34à vous demander
00:58:35combien de passeports
00:58:37de services
00:58:38étaient
00:58:38en validité
00:58:40avec Algérie
00:58:41au 1er janvier
00:58:422024
00:58:43et j'aimerais bien
00:58:44savoir combien il y en a
00:58:45aujourd'hui
00:58:46cinquième proposition
00:58:47constater ou pas
00:58:49la caducité
00:58:50révoquer ou pas
00:58:51nous avons pour cela
00:58:52une base
00:58:53avec deux rapports
00:58:54en rapport
00:58:55du sénat
00:58:56de mes collègues
00:58:56Jordan et Bitz
00:58:57et bien sûr
00:58:58le remarquable accord
00:58:59au rapport
00:59:00Rodwell-Lefebvre
00:59:01oui il n'y a pas
00:59:03de réciprocité
00:59:05entre nos deux pays
00:59:06dans ce traité
00:59:08et un pays
00:59:10a des intérêts
00:59:11je ne permettrai
00:59:12donc pas de dire
00:59:13s'il faut
00:59:14aujourd'hui
00:59:15révoquer le traité
00:59:17avec l'Algérie
00:59:18ou pas
00:59:18par contre
00:59:19il est normal
00:59:20que ce sujet
00:59:21soit dans le débat
00:59:22et que notre pays
00:59:24dans sa relation
00:59:25avec l'Algérie
00:59:26fasse savoir
00:59:27qu'il peut
00:59:28actionner
00:59:30ce moyen
00:59:31c'est aussi
00:59:32un élément
00:59:33concernant la qualité
00:59:34de la relation
00:59:35entre les pays
00:59:36il faut bien sûr
00:59:36que ces relations
00:59:37soient équilibrées
00:59:38j'irai ensuite
00:59:40à une sixième proposition
00:59:41ou observation
00:59:42il a été souvent évoqué
00:59:45dans le débat
00:59:46que révoquer
00:59:48ce traité
00:59:49nous renverrait
00:59:51à la situation
00:59:51de 1962
00:59:53qui peut imaginer
00:59:55que l'Algérie
00:59:56revendique un statut
00:59:58où elle renoncerait
00:59:59à son indépendance
01:00:00je crois qu'il y a des limites
01:00:02au raisonnement
01:00:02par l'absurde
01:00:03et que l'on peut
01:00:04écarter ce point de vue
01:00:06et je conclurai
01:00:07avec une septième observation
01:00:08il y a un impensé
01:00:11dans nos discussions
01:00:11la résolution
01:00:14s'adresse
01:00:14sous autorité compétente
01:00:16lesquelles
01:00:16personne
01:00:17dans ce débat
01:00:18n'a dit
01:00:19qui est compétent
01:00:20l'article 52
01:00:22de la constitution
01:00:23nous apporte
01:00:25une réponse
01:00:25le président
01:00:26de la république
01:00:27négocie
01:00:28et ratifie
01:00:29les traités
01:00:31par parallélisme
01:00:32des formes
01:00:33il me paraît
01:00:34évident
01:00:34que le président
01:00:35de la république
01:00:36a seule la compétence
01:00:38dans nos institutions
01:00:39pour décider
01:00:40ou non
01:00:41de remettre en cause
01:00:42le traité
01:00:43de 1968
01:00:44mais il faut lire aussi
01:00:46l'article 53
01:00:48les traités relatifs
01:00:49à l'état des personnes
01:00:51ne peuvent être
01:00:52ratifiés
01:00:53ou approuvés
01:00:53qu'en vertu
01:00:54d'une loi
01:00:55ce qui veut dire
01:00:56que le président
01:00:57de la république
01:00:57a l'initiative
01:00:58des traités
01:00:59il les négocie
01:01:00il a le dernier mot
01:01:01puisqu'il les ratifie
01:01:02mais que le parlement
01:01:04est aussi
01:01:05co-décideur
01:01:06du contenu
01:01:07le président
01:01:08de la république
01:01:09a la première place
01:01:10mais le parlement
01:01:11a aussi la place
01:01:12dans ce débat
01:01:13et il était normal
01:01:14qu'il puisse avoir lieu
01:01:15et que chacun puisse
01:01:16donner son opinion
01:01:17merci de votre attention
01:01:19merci monsieur le député
01:01:21super sens du timing
01:01:23la discussion générale
01:01:24est close
01:01:24et la parole est à monsieur
01:01:27le ministre délégué
01:01:27chargé des relations
01:01:28avec le parlement
01:01:29monsieur Panifous
01:01:29monsieur le président
01:01:31mesdames messieurs
01:01:33les députés
01:01:33je voudrais tout d'abord
01:01:35excuser l'absence
01:01:36du ministre de l'Europe
01:01:36et des affaires étrangères
01:01:37ainsi que ses ministres délégués
01:01:39mobilisés sur d'importantes
01:01:41séquences diplomatiques
01:01:42ce matin
01:01:43alors que nous traversons
01:01:46avec l'Algérie
01:01:46une phase de forte
01:01:47tension bilatérale
01:01:49renforcée par les détentions
01:01:51inacceptables
01:01:51de nos compatriotes
01:01:52Boilem Sansal
01:01:53et Christophe Gleiz
01:01:54qui ont tous deux
01:01:55été lourdement condamnés
01:01:57au début de l'été
01:01:58et auxquels je veux
01:01:59rendre un hommage appuyé
01:02:00sans tabou
01:02:01la question des accords
01:02:03franco-aligériens
01:02:04relatifs à la circulation
01:02:05des personnes
01:02:06suscite le débat
01:02:07ce d'autant plus
01:02:09que du fait
01:02:10d'une histoire partagée
01:02:11qui a créé des liens complexes
01:02:13mais profonds
01:02:14entre nos deux nations
01:02:15l'Algérie est le premier pays
01:02:17d'immigration en France
01:02:18et que les pouvoirs publics
01:02:19s'attachent aujourd'hui
01:02:20à mieux contrôler
01:02:21les flux migratoires
01:02:22ce débat n'est d'ailleurs pas neuf
01:02:25et préexisté aux tensions
01:02:26que nous connaissons
01:02:27depuis fin 2024
01:02:28puisque
01:02:28dans la déclaration d'Alger
01:02:30qui faisait suite
01:02:31à la visite du président
01:02:32de la République
01:02:33en 2022
01:02:34qui figurait
01:02:35déjà l'objectif
01:02:37soutenu
01:02:38par les deux pays
01:02:38d'une révision
01:02:40de cet accord
01:02:40largement anachronique
01:02:42au regard
01:02:43de notre droit commun
01:02:44aujourd'hui
01:02:46nous examinons
01:02:47une proposition
01:02:48de résolution
01:02:48du rassemblement national
01:02:50qui appelle
01:02:51à la dénonciation
01:02:52de cet accord
01:02:52comme l'a souligné
01:02:54le premier ministre
01:02:55lors de son discours
01:02:56de politique générale
01:02:57du 15 octobre
01:02:58l'immigration
01:02:59constitue pour l'Europe
01:03:00un défi majeur
01:03:01nous avons à construire
01:03:03une politique migratoire
01:03:04claire
01:03:05stable
01:03:05et conforme
01:03:06à nos valeurs
01:03:07la France
01:03:08doit savoir accueillir
01:03:10elle doit aussi
01:03:11savoir dire non
01:03:12l'accord franco-algérien
01:03:14de 1968
01:03:15est devenu
01:03:15une sorte de totem
01:03:17dans le débat public
01:03:18que l'on agite
01:03:19dès que l'on veut
01:03:19signaler un positionnement
01:03:20ferme
01:03:21sur les questions migratoires
01:03:22ou sur la relation
01:03:23avec l'Algérie
01:03:24mais dont le contenu
01:03:26est mal connu
01:03:27je voudrais donc
01:03:28commencer par apporter
01:03:29quelques clarifications
01:03:30sur ce texte
01:03:32en premier lieu
01:03:33cet accord
01:03:34ne prévoit
01:03:35rien
01:03:35rien sur la difficile
01:03:37question
01:03:38des réadmissions
01:03:38des Algériens
01:03:39en situation irrégulière
01:03:41qui sont encadrés
01:03:42par un protocole
01:03:43dédié
01:03:43datant de 1994
01:03:45les difficultés
01:03:47d'éloignement
01:03:48ne sont pas propres
01:03:49à l'Algérie
01:03:49mais il est particulièrement
01:03:51important
01:03:51que cette coopération
01:03:53fonctionne
01:03:53dans la mesure
01:03:54où les Algériens
01:03:55constituent
01:03:56le premier contingent
01:03:57d'étrangers
01:03:57dans notre pays
01:03:59chacun sait également
01:04:01que ces difficultés
01:04:02ont été aggravées
01:04:03par la crise bilatérale
01:04:04que nous traversons
01:04:05depuis plusieurs mois
01:04:06avec l'Algérie
01:04:07alors qu'en 2024
01:04:09nous enregistrions
01:04:10une année record
01:04:11où l'Algérie
01:04:11présentait à la fois
01:04:12le nombre
01:04:12le plus élevé
01:04:13de laissés passer
01:04:14consulaires délivrés
01:04:15dans les délais
01:04:16entre nos deux pays
01:04:17mais également
01:04:18en comparaison
01:04:18à toute l'Afrique du Nord
01:04:20nous sommes désormais
01:04:21tombés à zéro
01:04:22réadmission
01:04:23d'une part
01:04:24nous avons été confrontés
01:04:25à des difficultés
01:04:26spécifiques
01:04:27s'agissant de ressortissants
01:04:28algériens
01:04:29disposant de documents
01:04:30d'identité
01:04:31en règle
01:04:32mais dont les autorités
01:04:33algériennes
01:04:34refusent le retour
01:04:35en contradiction
01:04:36avec le protocole
01:04:38de 1994
01:04:38et le droit international
01:04:41d'autre part
01:04:43la délivrance
01:04:44de laissés passer
01:04:44consulaires
01:04:45s'est réduite
01:04:45depuis le début
01:04:46de l'année 2025
01:04:47à mesure
01:04:48que la crise bilatérale
01:04:50se traduisait
01:04:50par des invectives
01:04:51dans le débat national
01:04:53nous nous trouvons
01:04:55donc dans une situation
01:04:55critique
01:04:56en matière
01:04:56d'éloignement
01:04:57d'Algériens
01:04:58en situation irrégulière
01:05:00particulièrement
01:05:01pour les auteurs
01:05:01de troubles
01:05:02à l'ordre public
01:05:03il apparaît clairement
01:05:04au vu de la trajectoire
01:05:05de cette dernière année
01:05:06que la solution
01:05:07ne se trouve pas
01:05:08dans l'invective
01:05:09ou le totem
01:05:10dénoncer
01:05:12l'accord de 1968
01:05:13n'aurait aucun effet
01:05:14sur les réadmissions
01:05:15puisque ce texte
01:05:17ne procure
01:05:17aucune protection
01:05:18particulière
01:05:19aux ressortissants
01:05:20algériens
01:05:21en situation irrégulière
01:05:23d'où l'urgence
01:05:24soulignée
01:05:25par le ministre
01:05:25de l'Intérieur
01:05:26d'une reprise
01:05:27de coopération
01:05:28effective
01:05:28qui permette
01:05:30d'inverser
01:05:30la dynamique
01:05:31des réadmissions
01:05:32ce texte
01:05:33n'encadre
01:05:34que la circulation
01:05:34l'emploi
01:05:35et le séjour
01:05:36des Algériens
01:05:37en France
01:05:38il contient
01:05:39il faut le concéder
01:05:40des leviers
01:05:41en matière
01:05:41de police
01:05:41du séjour
01:05:42pour les Algériens
01:05:43en situation
01:05:44régulière
01:05:44qui ne sont pas
01:05:45équivalents
01:05:46à ceux prévus
01:05:47par le CZA
01:05:47même si le Conseil
01:05:49d'État
01:05:49vient très récemment
01:05:50d'affirmer
01:05:51qu'on peut refuser
01:05:52le renouvellement
01:05:52de certificats
01:05:53de résidence
01:05:54de 10 ans
01:05:55pour les motifs
01:05:56d'ordre public
01:05:57En second lieu
01:05:59la dénonciation
01:06:00de cet accord
01:06:00serait sans effet
01:06:02sur les ressortissants
01:06:03algériens
01:06:03déjà présents
01:06:04sur le territoire
01:06:05et disposant
01:06:07d'un certificat
01:06:08de résidence
01:06:09Si l'accord
01:06:10franco-algérien
01:06:11ne s'appliquait pas
01:06:12les Algériens
01:06:13seraient soumis
01:06:13aux dispositions
01:06:14de droits communs
01:06:15encadrant l'arrivée
01:06:16et le séjour
01:06:17des étrangers
01:06:17à France
01:06:18plus restrictifs
01:06:19en matière
01:06:19d'immigration familiale
01:06:21mais plus souples
01:06:22en matière
01:06:22d'immigration économique
01:06:24Le volume
01:06:25de demandes
01:06:26de visas
01:06:26resterait tout autant
01:06:27le même
01:06:28Ces demandes
01:06:29seraient simplement
01:06:29examinées
01:06:30selon d'autres critères
01:06:31Des visas
01:06:32longs séjours
01:06:33seraient en particulier
01:06:34nécessaires
01:06:35pour l'immigration
01:06:35familiale
01:06:36en lieu et place
01:06:37des visas
01:06:37courts séjours
01:06:38qui suffisent
01:06:39actuellement
01:06:40Aussi
01:06:41si cet accord
01:06:42était dénoncé
01:06:43pour revenir
01:06:43aux droits communs
01:06:44il ne faudrait
01:06:45donc pas s'attendre
01:06:45à une baisse
01:06:46automatique
01:06:46et massive
01:06:47du nombre
01:06:48d'immigrés
01:06:49Cela veut-il dire
01:06:52pour autant
01:06:53que cet accord
01:06:53qui paraît caduc
01:06:54doit demeurer
01:06:55intangible
01:06:56bien sûr que non
01:06:57Il doit être
01:06:58renégocié
01:06:59comme il l'a déjà
01:07:00été à trois reprises
01:07:02Il est indéniable
01:07:04en effet
01:07:04que l'accord
01:07:05qui a eu sa légitimité
01:07:06dans le passé
01:07:06lorsqu'il fallait
01:07:07organiser une immigration
01:07:08du travail
01:07:09pour les besoins
01:07:10de notre économie
01:07:11est aujourd'hui
01:07:12devenu anachronique
01:07:13et ne correspond plus
01:07:15à nos intérêts
01:07:16en matière migratoire
01:07:17Il facilite
01:07:19l'immigration familiale
01:07:20qui représente
01:07:2152%
01:07:22des titres
01:07:22de séjour
01:07:23délivrés
01:07:23aux Algériens
01:07:24au détriment
01:07:25de l'accueil
01:07:26de talents
01:07:26studentens
01:07:28ou professionnels
01:07:28qui ne sont pas
01:07:30couverts par l'accord
01:07:30Il est également
01:07:32moins exigeant
01:07:32en matière
01:07:33de police du séjour
01:07:34Et c'est pour cela
01:07:36qu'il est important
01:07:36de rappeler
01:07:37que cet accord
01:07:38n'a jamais été figé
01:07:40Nous avons déjà
01:07:42à trois reprises
01:07:43négocié
01:07:44avec les autorités
01:07:45algériennes
01:07:45des avenants
01:07:46de cet accord
01:07:46qui étaient
01:07:47les plus exigeants
01:07:48En 1985
01:07:50nous avons renoncé
01:07:51nous avons renoncé
01:07:53les critères
01:07:53d'admission
01:07:54sur le territoire
01:07:55français
01:07:55en introduisant
01:07:56par exemple
01:07:57des conditions
01:07:58de ressources
01:07:58et en précisant
01:07:59les conditions
01:08:00de délivrance
01:08:01des certificats
01:08:02de résidence
01:08:02En 1994
01:08:04nous avons rendu
01:08:06obligatoire
01:08:07la présentation
01:08:08d'un passeport
01:08:08et d'un visa
01:08:09court séjour
01:08:09pour les Algériens
01:08:10souhaitant se rendre
01:08:11en France
01:08:12et nous avons précisé
01:08:13les conditions
01:08:14de péremption
01:08:15des certificats
01:08:16de résidence
01:08:16En 2001
01:08:18nous avons explicité
01:08:19les conditions
01:08:20du regroupement familial
01:08:21y compris
01:08:22les cas
01:08:22pour lesquels
01:08:23ils pouvaient être
01:08:23refusés
01:08:24Notre ferme intention
01:08:27et notre intérêt
01:08:27sont donc
01:08:28de renégocier
01:08:28cet accord
01:08:29le moment venu
01:08:30vers un texte
01:08:31plus proche
01:08:32du droit commun
01:08:32et plus équilibré
01:08:34Cette renégociation
01:08:36a d'ailleurs été prévue
01:08:37par le comité
01:08:37intergouvernemental
01:08:39franco-algérien
01:08:40d'octobre 2022
01:08:41Monsieur le Président
01:08:42Mesdames, Messieurs
01:08:43les députés
01:08:44Le gouvernement
01:08:45s'oppose donc
01:08:46à la résolution
01:08:47proposée par le
01:08:47Rassemblement national
01:08:48Au mot qui choque
01:08:50sans aucune efficacité
01:08:52le gouvernement
01:08:53préfère les actes
01:08:54aux résultats tangibles
01:08:55Il privilégie donc
01:08:56la voie de la renégociation
01:08:58dans le cadre
01:08:59d'un dialogue
01:09:00exigeant
01:09:01avec l'Algérie
01:09:02Nul ne peut accuser
01:09:04le gouvernement
01:09:05de faiblesse
01:09:06En réponse
01:09:07à toutes les décisions
01:09:08hostiles ou brutales
01:09:09des autorités algériennes
01:09:10de ces derniers mois
01:09:11Nous avons pris la mesure
01:09:13qui s'imposait
01:09:14Nous l'avons fait
01:09:15non pas dans un esprit
01:09:16d'escalade
01:09:17mais dans une logique
01:09:18de défense
01:09:19des intérêts
01:09:19de la France
01:09:20Nous assumons
01:09:21le rapport de force
01:09:22et la fermeté
01:09:23pour produire
01:09:24des résultats utiles
01:09:25et pas pour des effets
01:09:27de manche
01:09:28Il est simple
01:09:29de taper du poing
01:09:30sur la table
01:09:31sur le dossier algérien
01:09:32Mais nous n'avons rien
01:09:33à gagner à une aggravation
01:09:34de la crise
01:09:35avec l'Algérie
01:09:35sinon avoir la question
01:09:37des réadmissions
01:09:38s'enquister
01:09:39et générer un risque
01:09:41sécuritaire
01:09:42dont il est
01:09:42de la responsabilité
01:09:44du gouvernement
01:09:44de protéger
01:09:45les Français
01:09:45Un gouvernement
01:09:47notre gouvernement
01:09:49a une responsabilité
01:09:50et une seule
01:09:51faire progresser
01:09:52concrètement
01:09:53les intérêts
01:09:53de la France
01:09:54et des Français
01:09:54C'est ce que nous faisons
01:09:56C'est la voie
01:09:57de la responsabilité
01:09:59et j'en appelle
01:10:00à celle de chacun
01:10:01et de chacune
01:10:02d'entre vous
01:10:02Je vous remercie
01:10:03Merci Monsieur le Ministre
01:10:06Sur le vote
01:10:07de la proposition
01:10:08de résolution
01:10:09je suis saisi
01:10:09par les groupes
01:10:10Rassemblement National
01:10:11et France Insoumise
01:10:12d'une demande
01:10:12de scrutin public
01:10:13annoncée
01:10:14dans l'enceinte
01:10:14de l'Assemblée Nationale
01:10:15Nous en venons maintenant
01:10:16aux explications de vote
01:10:18D'abord ceux
01:10:19qui faisons assaut
01:10:20d'anachronisme
01:10:20à gauche de cette Assemblée
01:10:22nous traitent de xénophobes
01:10:24Quel contresens
01:10:26chers collègues
01:10:26quel contresens
01:10:28Nous, nous, nous voulons
01:10:30que les Sénégalais
01:10:32les Maliens
01:10:34les Marocains
01:10:35les Australiens
01:10:36aient les mêmes droits
01:10:38et les mêmes devoirs
01:10:39que les Algériens
01:10:40en France
01:10:40C'est clair
01:10:41Est-ce que c'est ça
01:10:42du racisme ?
01:10:43Est-ce que c'est ça
01:10:43de la xénophobie ?
01:10:45Deuxièmement
01:10:47Nous, chers collègues
01:10:49Nous, chers collègues
01:10:50nous ne connaissons
01:10:52qu'une seule catégorie
01:10:54de différence
01:10:55entre les citoyens
01:10:57et les non-citoyens
01:10:58les citoyens français
01:10:59et les étrangers
01:11:01Les citoyens français
01:11:02quelles que soient
01:11:02leurs origines
01:11:03sont nos frères
01:11:05et nos égaux
01:11:05Les étrangers
01:11:07doivent se soumettre
01:11:08à nos lois
01:11:09Les lois du Parlement français
01:11:10Les lois exprimées
01:11:12par la volonté du peuple
01:11:13Nous sommes ici
01:11:14par la volonté du peuple
01:11:15C'est vous
01:11:17et non nous
01:11:18qui fabriquons
01:11:18un matériel électoral
01:11:19adapté en fonction
01:11:21des origines
01:11:21des citoyens
01:11:22C'est lamentable
01:11:23Je citerai volontiers
01:11:25cette expression
01:11:25du général de Gaulle
01:11:26de parti de l'étranger
01:11:28En effet
01:11:29Au 19ème siècle
01:11:32les royalistes
01:11:33étaient du parti de l'étranger
01:11:34Ils étaient pour la Prusse
01:11:35Dans les années 30
01:11:36et 40
01:11:37les fascistes
01:11:38et les collabos
01:11:38étaient pour l'Allemagne
01:11:39Dans les années 60
01:11:41le parti communiste
01:11:42était pour l'Union soviétique
01:11:43Et aujourd'hui
01:11:44vous êtes le parti
01:11:46de l'Algérie
01:11:46C'est clair
01:11:48Le parti d'une dictature
01:11:50qui oppresse son peuple
01:11:51Nous ne vous laisserons pas faire
01:11:53Nous ne nous laisserons pas
01:11:54intimider
01:11:55Et lorsque vous nous traitez
01:11:58de xénophobes
01:11:59et de racistes
01:12:00Regardez dans les yeux
01:12:02Regardez dans les yeux
01:12:03deux tiers du corps électoral
01:12:05d'accord avec nous
01:12:06C'est bigot
01:12:06C'est bigot
01:12:07Alors
01:12:10Tout le monde
01:12:12redescend d'un ton
01:12:13immédiatement
01:12:14Tout le monde
01:12:17Je crois utile
01:12:18et nécessaire
01:12:19de rappeler
01:12:20la position
01:12:21de notre groupe
01:12:22Elle est très claire
01:12:23La position
01:12:24de notre groupe
01:12:24c'est qu'en effet
01:12:25nous souhaitons
01:12:26une sortie
01:12:27de cet accord
01:12:28franco-algérien
01:12:30Mais nous ne souhaitons pas
01:12:31une sortie sèche
01:12:33une sortie
01:12:33improvisée
01:12:34comme vous nous la proposez
01:12:35une sortie brouillonne
01:12:37et une sortie
01:12:38inopérante
01:12:39Nous souhaitons
01:12:40Nous souhaitons
01:12:42Eh ben oui
01:12:43Eh ben oui
01:12:43nous on a travaillé
01:12:44Nous souhaitons
01:12:44une sortie
01:12:45qui soit organisée
01:12:47avec une modification
01:12:48du CZA
01:12:49avec une modification
01:12:51du code de la sécurité sociale
01:12:52avec une actualisation
01:12:54de la circulaire
01:12:55de 2005
01:12:55sur les régimes spéciaux
01:12:57Voilà ce que nous proposons
01:12:59C'est sérieux
01:13:00et c'est ce qui permettra
01:13:01finalement de sortir
01:13:02par le haut
01:13:03de cet accord
01:13:04franco-algérien
01:13:05Évidemment
01:13:06les droits de l'homme
01:13:08sont attaqués
01:13:09en Algérie
01:13:09et c'est bien de le dire
01:13:11vous le dites
01:13:11à juste titre
01:13:12En revanche
01:13:13on ne vous entend pas beaucoup
01:13:14lorsque les droits de l'homme
01:13:15sont attaqués
01:13:16en Russie
01:13:17Là on n'entend plus
01:13:18grand monde
01:13:18Et on ne vous entendait pas
01:13:19non plus
01:13:20lorsque certains de vos collègues
01:13:22posaient
01:13:23aux côtés de Bachar al-Assad
01:13:24en Syrie
01:13:25avec ce dictateur
01:13:26sanguinaire
01:13:26Voilà la position
01:13:28historique
01:13:29du Front National
01:13:30Ce sont toujours
01:13:32les mêmes lubies
01:13:33les mêmes fantasmes
01:13:35Vous vous en prenez
01:13:36à l'accord franco-algérien
01:13:37que vous accusez
01:13:38de tous les mots
01:13:39Encore une occasion
01:13:40pour agiter le fantasme
01:13:42de l'immigration de masse
01:13:43du grand remplacement
01:13:44C'est immonde
01:13:45et ridicule
01:13:46Tous les chercheurs sérieux
01:13:48le disent
01:13:48On est très loin
01:13:49de la submersion
01:13:50L'accord franco-algérien
01:13:53serait extrêmement favorable
01:13:55Foutaise encore
01:13:56Contresens historique
01:13:57même
01:13:58L'accord de 1968
01:14:00a précisément été signé
01:14:01pour encadrer
01:14:02l'immigration algérienne
01:14:03volonté partagée alors
01:14:05par les gouvernements
01:14:06du général de Gaulle
01:14:07et du président Boubénienne
01:14:09Favorable
01:14:11il l'est par certains aspects
01:14:12l'histoire commune
01:14:13de nos deux pays
01:14:14le justifie
01:14:15Mais par d'autres
01:14:16beaucoup moins
01:14:16Il est défavorable
01:14:18aux étudiants
01:14:18et surtout
01:14:19il n'exonère nullement
01:14:20les ressortissants algériens
01:14:22des règles d'accès
01:14:23au marché du travail
01:14:24et des règles d'éloignement
01:14:25Surtout
01:14:26il y a un fossé
01:14:27entre les dispositions théoriques
01:14:29et la réalité
01:14:29que vivent des dizaines
01:14:31de milliers de gens
01:14:31dans les consulats
01:14:32dans les préfectures
01:14:34dossiers impossibles
01:14:35à déposer en ligne
01:14:36rendez-vous impossible
01:14:37à obtenir
01:14:37blocage administratif
01:14:39infini
01:14:40Dans mes permanences
01:14:41parlementaires
01:14:42je reçois
01:14:43semaine après semaine
01:14:44des familles
01:14:44franco-algériennes
01:14:45déchirées
01:14:46qui ne parviennent
01:14:47même pas à obtenir
01:14:48un visa de court séjour
01:14:49pour un grand-père
01:14:50ou une grand-mère
01:14:51qui veut voir
01:14:52ses petits-enfants
01:14:53durant les vacances
01:14:54voilà la réalité
01:14:55aujourd'hui
01:14:57deux façons
01:14:58de penser la France
01:14:59et l'immigration
01:15:00s'offrent à nous
01:15:01une France républicaine
01:15:03fidèle à ses principes
01:15:05universalistes
01:15:05qui sait regarder
01:15:06son passé en face
01:15:07et s'ouvrir à l'avenir
01:15:08c'est la nôtre
01:15:09ou une France
01:15:11rabougrie
01:15:12apeurée
01:15:13confite
01:15:14dans de vieilles
01:15:14rancœurs
01:15:15recuites
01:15:16hantées par des fantasmes
01:15:17identitaires
01:15:18et effrayées
01:15:19par des lubies racistes
01:15:20c'est celle que vous défendez
01:15:21avec ce texte
01:15:22c'est celle que nous refusons
01:15:24nous voterons contre
01:15:25votre histoire
01:15:26c'est celle d'un parti
01:15:28qui ne prospère
01:15:29que sur la haine
01:15:30de l'autre
01:15:31mais souvenez-vous
01:15:32avant les années 70
01:15:35avant vos slogans
01:15:36en disant que les arabes
01:15:38et les algériens
01:15:40piquaient le travail
01:15:41des français
01:15:42c'était quoi vos slogans
01:15:44avant c'était la haine
01:15:45des juifs
01:15:46hier les juifs
01:15:47aujourd'hui les arabes
01:15:49et demain
01:15:50et demain
01:15:51à qui le tour ?
01:15:53vous ne changez
01:15:54collègue
01:15:54collègue
01:15:55vous ne
01:15:56vous ne changez pas
01:15:58vous ne changerez pas
01:15:59et c'est pourquoi
01:16:00ce matin
01:16:01comme hier
01:16:02comme demain
01:16:03vous nous trouverez toujours
01:16:04en travers de votre route
01:16:05nous avons toujours
01:16:09soutenu
01:16:10la dénonciation
01:16:11des accords
01:16:12de 1968
01:16:13avec l'Algérie
01:16:14quel que soit
01:16:16le porteur
01:16:17de ce projet
01:16:20de résolution
01:16:21nous soutiendrons
01:16:22et nous voterons
01:16:24pour cette dénonciation
01:16:25car nous sommes constants
01:16:26nous voterons contre
01:16:29cette résolution
01:16:30parce qu'elle n'a rien à voir
01:16:31avec le droit
01:16:32et tout à voir
01:16:32avec la revanche
01:16:33alors vous avez été
01:16:35plusieurs à parler
01:16:35de la place particulière
01:16:37de l'Algérie
01:16:38pourquoi l'Algérie
01:16:39a une place particulière
01:16:40dans nos accords
01:16:40parce que l'Algérie
01:16:42était une colonie
01:16:43de peuplement
01:16:43parce que pendant
01:16:45plus d'un siècle
01:16:45la France y a imposé
01:16:47ses lois
01:16:48ses tribunaux
01:16:49ses préfets
01:16:50et ses colons
01:16:51parce que l'Algérie
01:16:52c'était quatre départements
01:16:53français
01:16:54et parce que l'Algérie
01:16:55était française
01:16:56avant Nice
01:16:56et la Savoie
01:16:57et pourtant
01:16:58les Algériens
01:17:00eux n'étaient pas citoyens
01:17:01ils étaient indigènes
01:17:02c'est-à-dire inférieurs
01:17:03voilà le vrai régime
01:17:05d'exception
01:17:05et aujourd'hui
01:17:07vous osez venir
01:17:09nous expliquer
01:17:09que cet accord
01:17:10de 1968
01:17:11serait un privilège
01:17:12le seul privilège
01:17:13c'est celui
01:17:14dont ont bénéficié
01:17:15les tortionnaires
01:17:16les raquetteurs de guerre
01:17:17les nostalgiques
01:17:18de l'Algérie française
01:17:19qui n'ont jamais été jugés
01:17:21et qui se sont réfugiés
01:17:22durant des années
01:17:23dans l'Espagne franquiste
01:17:25vous préférez lier
01:17:27immigration
01:17:27et insécurité
01:17:28alors que c'est bien
01:17:30dans vos rangs
01:17:30qu'on le retrouve
01:17:31le plus des délinquants
01:17:32condamnés
01:17:32pour xénophobie
01:17:33et antisémitisme
01:17:34pendant que les Algériens
01:17:36car pendant que les Algériens
01:17:38travaillent en France
01:17:38et produisent
01:17:39de la richesse
01:17:40vous
01:17:41vous détournez le fruit
01:17:42de leur travail
01:17:42au Parlement européen
01:17:44plus de 4 millions d'euros
01:17:45voilà ce qui coûte cher
01:17:46à la France
01:17:47alors ça suffit
01:17:49avec votre obsession
01:17:50de l'Algérie
01:17:51matin
01:17:52midi
01:17:52et soir
01:17:53ça suffit
01:17:54vos caricatures racistes
01:17:55et ça suffit
01:17:56votre réécriture
01:17:57de l'histoire
01:17:58vous êtes tellement
01:17:59à court d'arguments
01:18:00qu'avant même
01:18:01que je prenne la parole
01:18:02tout à l'heure
01:18:02j'entendais déjà
01:18:04voilà l'ingérence étrangère
01:18:05venant de vos bandes
01:18:07oui
01:18:07oui
01:18:08je suis française
01:18:09et oui
01:18:10je suis algérienne
01:18:12et je suis fière
01:18:13de mon histoire
01:18:14car la mienne
01:18:15fait partie
01:18:16d'une lignée
01:18:16de résistants
01:18:17tandis que la vôtre
01:18:19est le produit
01:18:19de la collaboration
01:18:20mon grand-père
01:18:22lui était au front
01:18:24pour la France
01:18:24à combattre le fascisme
01:18:26pendant que Jean-Marie Le Pen
01:18:28lui aiguisait son couteau
01:18:29pour torturer les Algériens
01:18:31et nouait des alliances
01:18:32avec les Waffen SS
01:18:33pour fonder
01:18:34votre parti politique
01:18:35alors je vous le demande
01:18:37qui est du bon côté
01:18:39de l'histoire
01:18:40certainement pas vous
01:18:41la résolution
01:18:45que nous décaminons
01:18:46aujourd'hui
01:18:47va clairement
01:18:48à l'encontre
01:18:50des intérêts
01:18:51de la France
01:18:51et nous tirer
01:18:52une balle dans le pied
01:18:53et toutes les gesticulations
01:18:55populistes
01:18:56ne feront pas face
01:18:58aux conséquences
01:18:59extrêmement négatives
01:19:00et immédiates
01:19:02que le vote
01:19:04de cette résolution
01:19:05va entraîner
01:19:06la première
01:19:07je pense que vous avez
01:19:09tous ça en tête
01:19:10c'est de condamner
01:19:11Boilem Sansal
01:19:12et Christophe Gleize
01:19:13à un très long séjour
01:19:14dans les prisons algériennes
01:19:16et rien que pour cet élément
01:19:18rien que pour cet élément
01:19:20ça justifierait
01:19:22de retirer
01:19:23votre résolution
01:19:24et puis
01:19:25c'est aussi
01:19:26un danger sécuritaire
01:19:28en mettant un terme
01:19:30à toutes les coopérations
01:19:31bilatérales
01:19:32notamment en termes
01:19:33en matière de sécurité
01:19:34c'est un très grave
01:19:36danger et conséquence
01:19:37sur le niveau sécuritaire
01:19:39je parle pas des OQTF
01:19:40c'est votre leitmotiv
01:19:42et il faut effectivement
01:19:43beaucoup plus de reconduite
01:19:45à la frontière
01:19:46que l'on ne fait
01:19:46mais ça va les réduire
01:19:48à zéro
01:19:48depuis le début
01:19:50de la crise
01:19:51depuis quelques mois
01:19:52il y a entre zéro
01:19:53et deux OQTF
01:19:55exécutés
01:19:56par semaine
01:19:57mais non
01:19:58c'est exactement
01:20:00le renforcement
01:20:01de la relation
01:20:02de rapport de force
01:20:03que vous avez généré
01:20:04avec l'Algérie
01:20:05ces accords
01:20:06doivent être révisés
01:20:08ils ne correspondent plus
01:20:09aujourd'hui
01:20:09à la réalité
01:20:10de la situation
01:20:11et aux intérêts
01:20:12de la France
01:20:13ils l'ont déjà été
01:20:14à trois reprises
01:20:15il y a un processus
01:20:16qui existe pour le faire
01:20:17une quatrième fois
01:20:18et donc
01:20:19l'évidence
01:20:20la responsabilité
01:20:22l'efficacité
01:20:23et la dynamique
01:20:25positive
01:20:25pour la France
01:20:26c'est de renégocier
01:20:27ces accords
01:20:28dans les plus brefs délais
01:20:29nous souhaitons
01:20:30donc les renégocier
01:20:32nous souhaitons
01:20:33une relation
01:20:34avec l'Algérie
01:20:34exigeante
01:20:35mais une relation
01:20:36qui soit
01:20:37tournée vers l'avenir
01:20:38respectueuse
01:20:39et prospère
01:20:40l'Algérie
01:20:41a déjà suspendu
01:20:43l'accord franco-algérien
01:20:44la France
01:20:46seule
01:20:47s'obstine
01:20:48à soutenir
01:20:50cet accord
01:20:50à le faire vivre
01:20:51un accord
01:20:52qui initialement
01:20:53était bilatéral
01:20:54et qui est devenu
01:20:55unilatéral
01:20:56l'Algérie
01:20:58n'est plus
01:20:58le partenaire
01:20:59privilégié
01:20:59de la France
01:21:00tout simplement
01:21:01parce qu'aujourd'hui
01:21:03l'Algérie
01:21:04ne le veut plus
01:21:05la relation
01:21:07entre la France
01:21:08et l'Algérie
01:21:08est à reconstruire
01:21:09sur de nouvelles bases
01:21:11des bases saines
01:21:13des bases équitables
01:21:15des bases
01:21:16où chacun
01:21:17est respecté
01:21:18et où la France
01:21:20est respectée
01:21:20où les Algériens
01:21:22de France
01:21:23sont respectés
01:21:24c'est la raison
01:21:26pour laquelle
01:21:27les députés
01:21:29horizon
01:21:30et indépendants
01:21:31voteront
01:21:32cette dénonciation
01:21:33des accords
01:21:34franco-algériens
01:21:35cette dénonciation
01:21:37des accords
01:21:37cette résolution
01:21:38que nous allons voter
01:21:39je l'espère
01:21:40aujourd'hui
01:21:41est un mandat
01:21:42donné au gouvernement
01:21:43pour qu'il fasse
01:21:44son travail
01:21:45fasse respecter
01:21:46la France
01:21:47fasse respecter
01:21:48notre fraternité
01:21:49avec le monde
01:21:49algérien
01:21:50fasse respecter
01:21:51les Algériens
01:21:51de France
01:21:52notre groupe
01:21:54n'ignore pas
01:21:54les tentatives
01:21:55qui traversent
01:21:55la relation
01:21:56franco-algérienne
01:21:57nous avons d'ailleurs
01:21:57soutenu
01:21:58la résolution
01:21:59exigeant
01:22:00des progrès
01:22:01concrets
01:22:01en matière
01:22:02de droits humains
01:22:02et dénonçant
01:22:03la détention
01:22:05arbitraire
01:22:05de Boilem Sansal
01:22:06et de Christophe Gleize
01:22:08mais justement
01:22:09la fermeté
01:22:10doit se construire
01:22:11dans un cadre
01:22:11diplomatique
01:22:12qui par contre
01:22:13doit être
01:22:13très ferme
01:22:14et exigeant
01:22:15à ce titre
01:22:16nous réitirons
01:22:17ici avec solennité
01:22:18notre appel
01:22:19à leur libération
01:22:20immédiate
01:22:20et au respect
01:22:21des libertés
01:22:22fondamentales
01:22:22en Algérie
01:22:23la défense
01:22:24des droits humains
01:22:25doit rester le socle
01:22:26de toute relation
01:22:27bilatérale
01:22:28digne de ce nom
01:22:29mes chers collègues
01:22:31le problème
01:22:33n'est pas
01:22:34et n'est plus
01:22:35et n'a jamais été
01:22:36le peuple algérien
01:22:37avec qui nous avons
01:22:38une histoire
01:22:38passionnelle
01:22:40une histoire
01:22:41passionnelle
01:22:41on le voit encore
01:22:42ce matin
01:22:42mais avec
01:22:44ses gouvernants
01:22:45pour toutes ces raisons
01:22:46le groupe Liod
01:22:48votera majoritairement
01:22:49contre cette proposition
01:22:50de résolution
01:22:51mais fidèle
01:22:51à l'essence
01:22:53de l'existence
01:22:54même de notre groupe
01:22:55et aussi
01:22:56parce que nous voulons
01:22:56envoyer un message
01:22:57au gouvernement
01:22:58algérien actuel
01:22:59certains
01:23:00prendront certainement
01:23:02d'autres voies
01:23:03je vous remercie
01:23:04tout se passe
01:23:06comme si cet accord
01:23:07était une faveur
01:23:08faite aux algériens
01:23:09un pays pris au hasard
01:23:11parmi les autres
01:23:12cet accord
01:23:13est le fruit
01:23:13de notre histoire
01:23:14il est le fruit
01:23:15de 132 ans
01:23:16de colonisation
01:23:17il est la résultante
01:23:18du code de l'indigénat
01:23:20il est une timide réponse
01:23:21à la torture
01:23:22à laquelle a participé
01:23:24Jean-Marie Le Pen
01:23:25avec la dénonciation
01:23:29de ces accords
01:23:30la seule chose
01:23:31que vous obtiendrez
01:23:32c'est de raviver
01:23:33les plaies
01:23:33de la guerre d'Algérie
01:23:34honte à vous
01:23:35et surtout
01:23:37surtout
01:23:38s'il vous plaît
01:23:39monsieur le rapporteur
01:23:40ne prenez pas
01:23:41le masque
01:23:41de l'antiracisme
01:23:42quand dans vos rangs
01:23:43l'un par exemple
01:23:45parle de réhabiliter
01:23:46la race
01:23:46pour restaurer
01:23:47la liberté de pensée
01:23:48un autre
01:23:49parle des musulmans
01:23:50en le disant
01:23:50qu'ils sont plus musulmans
01:23:52que français
01:23:52un autre encore
01:23:54a tenu
01:23:54une librairie négationniste
01:23:56honte à vous
01:23:57on ne construit pas
01:24:00un avenir solide
01:24:01et apaisé
01:24:02en falsifiant
01:24:03le passé
01:24:04et le présent
01:24:04on ne gomme pas
01:24:06la colonisation
01:24:07la guerre
01:24:07la mort
01:24:08et les humiliations
01:24:09en agitant les peurs
01:24:11ce n'est pas du patriotisme
01:24:13c'est du négationnisme
01:24:14notre groupe
01:24:18votera naturellement
01:24:20avec beaucoup
01:24:21de détermination
01:24:23et une grande responsabilité
01:24:25cette proposition
01:24:26de résolution
01:24:27portée par Marine Le Pen
01:24:30et les députés
01:24:30du groupe
01:24:31du rassemblement national
01:24:32la réalité
01:24:33aujourd'hui
01:24:34elle appelle au courage
01:24:35et à la cohérence
01:24:37je remercie
01:24:38naturellement
01:24:39les républicains
01:24:40pour leur cohérence
01:24:41qu'on n'avait pas retrouvé
01:24:43dans certains autres textes
01:24:44je remercie
01:24:45le groupe Horizon
01:24:46pour sa cohérence
01:24:48puisque eux aussi
01:24:49l'ont demandé
01:24:49mais que dire
01:24:51que dire
01:24:52que dire
01:24:54de monsieur Attal
01:24:55que dire
01:24:56de monsieur Attal
01:24:57qui réclamait
01:24:58qui réclamait
01:24:59l'abrogation
01:25:01des accords
01:25:01de 68
01:25:02et qui maintenant
01:25:04se soumet
01:25:05à la pression
01:25:06du parti socialiste
01:25:08qui le tient
01:25:09lui aussi
01:25:10en otage
01:25:11alors aujourd'hui
01:25:12aujourd'hui
01:25:14mes chers collègues
01:25:15du bloc central
01:25:16ce n'est pas
01:25:17ce n'est pas
01:25:17de la malhontété
01:25:18intellectuelle
01:25:19comme le disait
01:25:20madame Miller
01:25:21dont il s'agit
01:25:23mais c'est
01:25:24du courage
01:25:25c'est du courage
01:25:26dont vous avez besoin
01:25:28je vous appelle
01:25:29au courage
01:25:29nous nous donnavons
01:25:31nous nous faisons
01:25:32preuve de responsabilité
01:25:33ce message
01:25:34doit être adressé
01:25:36à l'Algérie
01:25:37parce que cet état
01:25:38voyou
01:25:38ne peut continuer
01:25:40à humilier
01:25:41la France
01:25:41c'est un scrutin public
01:25:46chacun est à son pupitre
01:25:48je mets au voie
01:25:49la proposition
01:25:50de résolution
01:25:51le scrutin
01:25:52est ouvert
01:25:53le scrutin
01:25:57est clos
01:25:58votant 374
01:26:00exprimé 369
01:26:02majorité
01:26:02185
01:26:03pour 185
01:26:05contre 184
01:26:06l'Assemblée nationale
01:26:08a adopté
01:26:09collègues
01:26:18collègues
01:26:19collègues
01:26:22chers collègues
01:26:24merci
01:26:24allez
01:26:27on se rassoit
01:26:28je suspens ensuite
01:26:29je vous demande
01:26:30de vous rasseoir
01:26:31à la surprise générale
01:26:37la proposition
01:26:38de résolution
01:26:39du rassemblement national
01:26:40pour dénoncer
01:26:41les accords
01:26:41de 1968
01:26:42entre la France
01:26:43et l'Algérie
01:26:44a été adopté
01:26:46par l'Assemblée nationale
01:26:47à très vite
01:26:48sur LCP
01:26:49l'Abbé
01:26:52l'Abbé
01:26:53le
01:26:53à la ABB
01:26:55l'Abbé
01:26:55l'Abbé
01:26:55l'Abbé
01:26:56l'Abbé
01:26:56l'Abbé
01:26:57l'Abbé
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