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  • il y a 1 jour
À LA UNE / Taxe Zucman : rejetée !

« Il y a un enjeu de justice et d'efficacité fiscale », expliquait dans l'hémicycle la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, vendredi 31 octobre 2025. Les députés ont siégé pour discuter de l'article 3 du projet de loi de finances pour 2026, avec un débat très attendu sur la taxe Zucman. Le désormais célèbre économiste de l'ENS préconise un impôt minimal de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros. Bien conscients que cette taxe ne serait pas adoptée par le bloc central, les socialistes défendaient dorénavant une taxe de 3% sur les patrimoines de plus de 10 millions d'euros, excluant les entreprises familiales ou « innovantes ». Une version allégée qui rapporterait 5 à 7 milliards d'euros, contre les 15 à 25 milliards pour la taxe originelle. Signe de leur importance, Sébastien Lecornu était présent sur les bancs de l'Assemblée nationale pour suivre les échanges. Après une journée de débats houleux, les députés ont finalement rejeté la taxe Zucman et ses variantes. À sa sortie de l'hémicycle, Mathilde Panot, cheffe de file de La France Insoumise, a appelé les groupes de gauche à censurer le gouvernement. Sera-t-elle suivie par ses collègues socialistes ?

Invités :
- Stéphanie Dépierre, journaliste LCP
- François Geerolf, économiste à l'OFCE
- Hadrien Brachet, journaliste politique au magazine « Le Point »
- Fanny Guinochet, journaliste économique à « France Info »
- Laurent Guimier, journaliste
- En visioconférence : Éric Larchevêque, entrepreneur et cofondateur de « Ledger »

LA QUESTION QUI FÂCHE / Après le rejet de la taxe Zucman, le retour de la censure ?

Après avoir obtenu la suspension de la réforme des retraites, les socialistes voulaient forcer le gouvernement à faire une nouvelle concession : instaurer la taxe Zucman. Cette proposition a été assez largement rejetée par les députés (228 voix contre). Quelle sera désormais la stratégie du parti à la rose : les socialistes accepteront-ils de voter la version finale du Projet de Loi de Finances et de préserver le gouvernement en place ? Stratégiquement, le gouvernement a-t-il utilisé les débats sur la taxe Zucman pour gagner du temps avant une éventuelle censure ?

Invités :
- Guillaume Garot, député socialiste de Mayenne
- Sylvain Berrios, député apparenté « Horizons et indépendants » du Val-de-Marne
- Charles de Courson, député « LIOT » de la Marne

« Chaque Voix compte », votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Adeline François, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.

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Transcription
00:00Générique
00:01...
00:14Et bonsoir à tous et bienvenue dans Chaque Voix Compte sur LCP Canal 8.
00:28Nous sommes donc ensemble pour une heure de décryptage et de débat en direct de l'Assemblée Nationale.
00:34A journée exceptionnelle, horaire exceptionnel les amis.
00:37On profite de la suspension de séance pour cette heure de décryptage.
00:41A mes côtés ce soir, Fanny Guinochet, journaliste à France Info.
00:43Bonsoir Fanny.
00:44Bonsoir Amine.
00:44Et Laurent Guimier est là aussi.
00:46Bonsoir Adéline.
00:46Bonsoir Laurent.
00:47C'est parti donc pour le sommaire avec à la une ce soir cette taxe Zuckman qui a donc été rejetée par les députés.
00:53Sa version allégée aussi.
00:56Grande tension cet après-midi à l'Assemblée Nationale.
00:59Les insoumis appellent les socialistes à censurer.
01:01Mais Sébastien Lecornu a fini par prendre la parole en toute fin d'après-midi pour donner de nouveaux gages à la gauche.
01:08Alors que va-t-il se passer maintenant ?
01:10Et bien on va d'abord en parler avec Stéphanie Despierre, journaliste parlementaire à LCP.
01:14Bonsoir Stéphanie.
01:15Bonsoir.
01:15Adrien Brachet, journaliste politique au poids.
01:17Bonsoir Adrien.
01:18Et merci d'être là aux côtés de François Girolf, économiste à l'OFCE.
01:21Bonsoir et merci d'être là.
01:23Et nous serons aussi en direct ce soir avec Éric Larchevêque qui est le cofondateur de l'entreprise Ledger.
01:29Très remonté contre la taxe Zuckman.
01:31On lui demandera sa première réaction ce soir.
01:34Nous poursuivrons ce décryptage à 20h30 avec la question qui fâche.
01:38Après le rejet de la taxe Zuckman dans toutes ses versions, que vont faire les socialistes ?
01:43Ce budget va-t-il finir par être adopté ?
01:45Tout se joue ce soir en fait.
01:48Et nous en débattrons avec Guillaume Garraud, député socialiste de Mayenne,
01:51Charles de Courson, député liotte de la Marne,
01:54et Sylvain Berrios, député ensemble pour la République du Val-de-Marne.
01:57Nous attendons aussi vos questions ou vos réactions
02:00en flashant le QR code qui va s'afficher dans quelques instants ici sur votre écran.
02:04Peut-être, peut-être plus tard, peut-être pas.
02:07En tout cas, ça c'est le menu de ce soir.
02:08Installez-vous confortablement.
02:10Chaque voix compte.
02:11C'est parti.
02:13Vous savez que c'était la blague du jour à l'Assemblée nationale
02:21en ce 31 octobre, jour d'Halloween.
02:23Un bonbon ou une taxe ?
02:26Eh bien, je vous propose un bonbon.
02:28Parce que ce ne sera pas la taxe Zuckman.
02:30Elle a donc été rejetée vers 17h30 dans toutes ses versions
02:33au terme d'une très longue journée de débats budgétaires
02:37que vous avez pu suivre en direct sur LCP depuis 9h ce matin.
02:40Vous aussi, vous avez suivi les discussions dans l'hémicycle depuis ce matin.
02:45Vous vous dites quoi ce soir ?
02:46Tout ça pour ça ?
02:47Oui, et en même temps, on s'y attendait.
02:50On savait depuis plusieurs jours que, de toute façon,
02:52le PS ne croyait pas à ce que la taxe Zuckman soit votée.
02:55Le RN avait annoncé la couleur en disant on n'en veut pas.
02:57Donc le PS le savait très bien.
02:59C'est pour ça qu'ils avaient proposé une alternative,
03:01une sorte de Zuckman allégé
03:03qui n'a pas non plus convaincu le Rassemblement national
03:06et encore moins le Bloc central, les Républicains et le gouvernement.
03:09Donc de toute façon, il y avait peu de surprises,
03:11mais l'enjeu c'était quand même de savoir à combien de voix cette taxe échouait
03:15et l'écart est assez notable.
03:16On va voir ça dans un instant, oui.
03:18Adrien Brachet.
03:19Oui, je rejoins tout à fait ce qui a été dit.
03:22C'est-à-dire qu'à part peut-être l'amendement qui a été adopté,
03:25qui a diminué l'intensité de la taxe sur les holdings
03:29et son application ce matin,
03:31qui était plutôt une victoire pour la droite.
03:33À part ça, finalement, le débat était plutôt attendu.
03:35On savait que la taxe Zuckman,
03:37que ce soit dans sa version initiale ou dans sa version light,
03:40comme elle a été annoncée, n'allait pas être retenue.
03:44Donc là-dessus, il n'y a pas eu énormément de surprises.
03:46On a eu les débats classiques.
03:48D'un côté, la droite qui a parlé de folie fiscale, de taxmania.
03:52De l'autre côté, la gauche qui a dénoncé un séparatisme fiscal
03:54des plus riches.
03:56Donc on était vraiment dans le débat classique,
03:58dans la figure de style la plus classique
03:59qu'il puisse y avoir sur les débats sur la fiscalité.
04:02La surprise, mais on va en parler.
04:04En tout cas, le suspense se posait davantage
04:06sur ce qu'allait dire ou non Sébastien Léternu.
04:09C'est vrai qu'il y a eu du suspense.
04:11Il y a eu du suspense et nous allons en parler.
04:13François Girolf, quel regard porte l'économiste
04:16que vous êtes sur les débats de cette journée ?
04:19Alors la taxe Zuckman, je pense, depuis le départ,
04:21c'est quand même quelque chose de très ambitieux.
04:23D'ailleurs, Gabriel Zuckman lui-même le présente
04:25comme une évolution de l'impôt sur le revenu,
04:28comme une révolution qui est comparable à 1789.
04:31Donc effectivement, faire une révolution comme ça
04:33dans un contexte qui est quand même compliqué
04:35du point de vue politique
04:37et proposer quelque chose d'aussi clivant,
04:39je pense que depuis le début,
04:41c'est quand même assez risqué.
04:42Et pour être honnête,
04:43je n'ai jamais vraiment cru que la taxe Zuckman
04:45pourrait passer ni dans sa version actuelle
04:48ni dans la version allégée.
04:49En revanche, je pense que ce qui peut être discuté,
04:51c'est de remettre l'ISF, par exemple,
04:54ancienne formule.
04:55Et à mon avis, c'est ce que le PS peut-être va pouvoir...
04:57C'est ce que demande Boris Vallot ce soir.
04:59...obtenir.
05:00Et je pense que le PS aurait dû demander ça,
05:02en fait, depuis le départ.
05:03C'est beaucoup plus raisonnable.
05:05Un impôt qui rapporte de l'ordre de 20 milliards d'euros
05:08sur 1800 foyers,
05:10dont plus de la moitié sur 10 familles,
05:13en réalité, ça ne s'est jamais vu.
05:15Et je pense que c'était vraiment très ambitieux.
05:17Alors, pour ceux qui n'ont pas tout suivi depuis 9h ce matin,
05:20eh bien, voici les temps forts de cette journée
05:22avec Marion Becker.
05:24...
05:25Ce n'est qu'à 16h que le débat sur la taxe Zuckman débute.
05:33Dans un émissifle déjà échauffé par les débats
05:36sur les holdings patrimoniales,
05:38la gauche appelle à la justice sociale
05:40sous le regard du Premier ministre.
05:42Chers collègues, ne sous-estimez pas le besoin de justice fiscale.
05:45Votre intransigeance aujourd'hui empêche tout...
05:49En 8 ans de macronisme,
05:53les fortunes des 500 familles ont doublé.
05:57Plus 600 milliards d'euros.
05:59Plus 100%.
06:01Et là-dessus, nous venons à en réclamer 2%.
06:042 petits pourcents, mais nous sommes des mous.
06:09Réveillons-nous !
06:10Le gouvernement, la droite et le Rassemblement national
06:12répondent folie fiscale.
06:14Si on vous demande de payer 875 fois plus d'impôts
06:19que lorsqu'il y avait l'ISF,
06:21qui pense que l'exil fiscal n'existe pas ?
06:24Comment un pays qui a déjà tellement d'impôts et de taxes
06:27trouve encore le moyen de se demander
06:30s'il n'y a pas par miracle un petit endroit
06:32qu'on aurait oublié de taxer dans notre pays ?
06:35La taxe Zuckman, elle n'existe pas.
06:36Faire croire qu'il y a 15 milliards de poules aux œufs d'or
06:39dans les placards de Bercy, c'est une absurdité.
06:42La taxe Zuckman est largement rejetée, ainsi que la taxe allégée proposée par les socialistes.
06:48De retour dans l'hémicycle, il dénonce l'attitude du gouvernement et du bloc central.
06:53Je vous le dis, monsieur le Premier ministre,
06:56il n'y a pas, depuis que nous sommes dans cet hémicycle, moindre compromis.
07:00Monsieur le Premier ministre, ce qui se joue ici est essentiel.
07:05Nous ne pouvons pas laisser la République sacrifier
07:08sur l'autel de l'intransigeance de quelques-uns
07:11et du mensonge de tous les autres.
07:13Une déclaration qui sonne comme un avertissement
07:16auquel le Premier ministre répond pour la première fois aujourd'hui dans l'hémicycle.
07:21On ne peut pas dire d'un côté, quand il y a un 49-3,
07:23il y a un coup de force démocratique.
07:25Et lorsque l'Assemblée nationale s'est exprimée souverainement,
07:28dire, il y a un coup de force démocratique parce qu'on n'a pas eu ce qu'on voulait.
07:32Sébastien Lecornu s'est dit prêt à d'autres compromis,
07:35notamment sur un dégel des pensions de retraite.
07:38Et c'est vrai que ce fut une journée pleine de rebondissements
07:41et on va rejoindre Elsa Mondingava.
07:43Elle aussi, elle fait un marathon, comme les députés.
07:45Le marathon budgétaire d'Elsa.
07:47Elsa, vous êtes en direct de la salle des quatre colonnes.
07:49D'abord, dans quelle ambiance se sont réellement déroulées les discussions ?
07:53Parce que c'est vrai qu'avec des courts extraits de la séance,
07:56on perçoit une tension, mais était-ce réellement tendue ?
08:00Oui, il y avait beaucoup de tensions dans l'hémicycle,
08:02beaucoup d'agitations, il faut dire.
08:03Et on le rappelle qu'un Premier ministre, normalement, n'est pas présent lors du budget.
08:07C'est déjà un fait inédit en soi.
08:09On a eu un Sébastien Lecornu qui a assisté donc au débat sur la taxe Zucman.
08:13Tous les amendements repoussés, taxe Zucman pleine affiche, taxe Zucman live, etc.
08:19Et on se demandait, va-t-il prendre la parole un jour ?
08:2117h28, il prend la parole.
08:22Et là, la séance, elle bascule dans autre chose.
08:25On n'est pas sur le budget, on n'est pas dans une séance de questions au gouvernement.
08:28On est dans une séance où un Premier ministre va faire des annonces
08:31sur le dégel, sur les minima sociaux, les retraites,
08:34va redonner sa méthode, va directement interpeller les insoumis
08:37qui étaient très bruyants à ce moment-là.
08:40Donc, effectivement, il y a des députés qui me disaient
08:41oui, on a vécu un moment, normalement, on n'en vit jamais
08:43comme un compromis qui était en train de se faire ou non.
08:46Ce qu'on a beaucoup attendu, évidemment, c'était l'attitude des socialistes.
08:48On les a vus très en colère au moment où la taxe Zucman a été repoussée.
08:53Et puis ensuite, on voyait que cette colère,
08:55ils ne la transformaient pas en nous disant qu'ils allaient censurer.
08:57Ils cherchaient encore des moyens de compromis, etc.
09:00Là, la séance, elle va reprendre tout à l'heure.
09:02Mais effectivement, c'était une ambiance à la fois
09:03assez particulière où le Premier ministre est là,
09:06il parle, la vice-présidente de l'Assemblée
09:09a donné l'occasion à tous les groupes politiques
09:11de s'exprimer pour répondre.
09:12Donc, on était dans un moment très technique,
09:14parfois sur les holdings, sur les taxes, etc.
09:17Très politique aussi.
09:18Et puis, on essaie de se projeter pour savoir
09:20est-ce qu'il y a un chemin, finalement, sur ce budget, Adeline ?
09:22Et c'est vraiment la grande question que l'on se pose ce soir.
09:25Quel chemin vers un vote éventuel,
09:28peut-être même hypothétique, de ce budget ?
09:31Je voulais d'abord qu'on revienne
09:32sur le vote de la taxe Zuckman.
09:34On va regarder.
09:35172 voix pour,
09:37228 voix contre.
09:40Est-ce que cet échec était écrit d'avance, Stéphanie ?
09:44Oui, c'était écrit d'avance.
09:45Le Rassemblement national avait dit qu'il ne la voterait pas.
09:47Donc, à ce point-là, sur ce point de vue-là,
09:49il n'y a pas eu de surprise.
09:51Tout le monde avait annoncé la couleur,
09:52la droite, le Bloc central disait qu'il n'en voulait pas,
09:54le gouvernement non plus.
09:55Donc, ça ne suffisait pas.
09:57Il n'y a pas eu de surprise dans les voix qui se sont exprimées.
09:59Il n'y a pas eu de surprise dans les voix.
10:00Les voix de la gauche étaient là,
10:02les voix du Bloc central et du RN étaient contre.
10:06Et on a regardé jusqu'au dernier moment
10:08la position du Rassemblement national,
10:09parce que parfois, ils changent d'avis
10:11en quelques heures, en quelques jours.
10:13On l'a vu mardi soir avec l'amendement Cochrane.
10:16Voilà. Et là, ils ont été conformes à ce qu'ils avaient dit.
10:18Pas de taxe du Kouman,
10:20à ce qu'avait dit Marine Le Pen mardi.
10:22Ni light, ni hard, rien du tout.
10:23Et puis donc, l'intervention de Sébastien Lecornu
10:26à 17h28.
10:28La séance a basculé, disait Elsa tout à l'heure.
10:30Et ce qui est étrange, c'est que Sébastien Lecornu,
10:32il était arrivé tôt ce matin.
10:33Il était arrivé au début des débats.
10:36On pensait qu'il allait intervenir.
10:38Certains évoquaient même une taxe joker
10:41que le Premier ministre aurait sorti de sa manche.
10:44Et puis, il restait, il a observé d'abord, hein, Laurent ?
10:46Au poker, c'est pas toujours celui qui parle
10:48ou qui fait des gestes, qui gagne.
10:49Donc, en tout cas, ce qui est sûr,
10:51c'est que le Premier ministre n'a pas dégainé
10:52deux cartes jokers.
10:54Et il a géré le silence.
10:56Elles le disaient, c'est assez inédit quand même,
10:58le silence physique d'un Premier ministre
11:00pendant toute une journée en entretenant le suspense.
11:02Il y a eu trois temps dans cette journée.
11:04La première partie ce matin, avant qu'il arrive,
11:07assez violente, on l'a dit,
11:08avec des affrontements un peu théologiques.
11:11Amélie de Montchalin au charbon.
11:13Ensuite, quand Sébastien Lecornu est arrivé,
11:16il a travaillé, il a même affecté
11:18de prendre des notes, de travailler,
11:19enfin, d'écouter énormément,
11:21selon d'ailleurs l'adage qu'il avait dit,
11:23nous proposons, vous débattez et vous voterez.
11:26Nous nous débattrons et vous voterez.
11:28Et puis, en même temps, il s'est passé des choses en dehors.
11:30Et y compris dans la gestion de ces rumeurs
11:33de déjeuner, qui n'était pas une rumeur,
11:35puisqu'effectivement, il a déjeuné avec...
11:37Alors, oui, il faut qu'on s'arrête sur ce point,
11:39si vous voulez bien, Laurent,
11:40parce qu'en effet, on a appris,
11:42au retour de la pause déjeuner,
11:44que Sébastien Lecornu avait déjeuné à Matignon
11:46et qu'il n'était pas seul, Adrien Brachet.
11:49Oui, tout à fait, puisque Boris Vallaud
11:51et Olivier Faure ont donc déjeuné à Matignon
11:54avec Sébastien Lecornu.
11:55Ce qui est assez amusant, d'ailleurs,
11:56c'est qu'il y a deux versions différentes
11:58qui circulent sur ce déjeuner.
12:00Matignon qui dit, mais de toutes les façons,
12:02c'était prévu, ces derniers jours,
12:04Sébastien Lecornu rencontre les différents groupes,
12:07il a vu les écologistes dans la semaine,
12:08il verra les communistes la semaine prochaine,
12:10et de l'autre, une source au groupe socialiste
12:13qui me disait, non, non, le déjeuner
12:15a été improvisé au dernier moment
12:17après les débats sur les holdings.
12:19Alors, qui croira ?
12:19Ce n'était pas un jour totalement comme les autres non plus,
12:21et il devait s'attendre à ce que tout le monde
12:23soit concentré sur ce qu'allait faire
12:25Messieurs Faure et Vallaud,
12:26qui d'ailleurs ne sont pas entrés par la grande porte,
12:28mais par la rue de Babylone, par la porte...
12:30Ah, l'entrée des artistes !
12:31J'ai bien retenu la leçon de Laurent Guignet.
12:34C'est là qu'on voit qu'il...
12:34Bon, voilà.
12:35Et en même temps, Olivier Faure a dû consentir,
12:38enfin, ce n'est pas non plus un secret d'État,
12:40mais il a dû expliquer, effectivement,
12:42sur les réseaux sociaux,
12:43que ce n'était ni secret ni discret,
12:45même s'il est entré par la rue de Babylone.
12:48Ce qui est discret ?
12:48Oui, oui.
12:49À tout le moins.
12:49Mais au fond, ça a participé aussi de cette idée
12:51qu'il se sait passer des choses...
12:53Mais est-ce qu'on a la moindre idée
12:54de ce qui s'est passé au cours de ce déjeuner ?
12:56Alors, selon ce qu'il a dit officiellement,
12:59il n'y en a rien qui est officiellement sorti,
13:01mais en fait, ce qui est sûr,
13:02sur les discussions qu'il y avait avec les socialistes
13:04ces dernières heures, ces derniers jours,
13:07en fait, on sentait bien
13:08qu'il y avait quelque chose autour du PLFSS,
13:11c'est-à-dire autour des mesures
13:13dans le budget de la Sécurité sociale.
13:14On sentait que c'était là,
13:15notamment la question du gel des pensions de retraite,
13:18la question du gel des prestations sociales
13:20qu'a annoncé Sébastien Lecornu.
13:21On sentait que c'était déjà autour de ça
13:24qu'étaient en train de s'enclencher les discussions.
13:26La question qui va rester en suspens
13:27et qui reste en suspens ce soir,
13:29c'est quelles recettes on trouve
13:31pour financer ces annonces-là.
13:34Mais ce déjeuner a permis le troisième temps,
13:36mon troisième temps de la journée,
13:37c'est-à-dire le moment de la révélation
13:39ou de la prise de parole de Sébastien Lecornu,
13:41qui a parlé après l'attaque Zuckman.
13:44Donc, en fait, il a repris la main
13:45et tendu la main aussi aux socialistes,
13:47une fois que Zuckman était au fond derrière tout le monde.
13:50Un Premier ministre qui ne s'exprime pas avant,
13:52il ne s'est pas du tout engagé
13:53dans la bataille Zuckman,
13:54il savait qu'elle était perdue.
13:55Et au fond, ce soir, on parle d'abord
13:57de ce que Sébastien Lecornu a proposé.
14:00Parce que c'est le dernier qui a parlé, qui a raison.
14:02C'est peut-être ça aussi.
14:03Fanny ?
14:04Et ce n'est pas étonnant qu'il ait choisi,
14:07en tout cas, de dealer
14:09ou en tout cas de trouver une forme de compromis
14:12avec les socialistes sur le PLFSS,
14:15le projet de loi de la sécurité sociale,
14:17notamment avec le gel des retraites.
14:18C'est bien dans ce texte
14:19qu'il sera voté prochainement,
14:22enfin discuté prochainement, pardon,
14:24qu'il y a les principaux irritants
14:27et les irritants les plus populaires
14:30pour les Français,
14:31c'est-à-dire le gel des pensions de retraite,
14:33c'est-à-dire les franchises médicales.
14:35Ça, ça va être le prochain,
14:36certainement, la prochaine concession
14:38que va devoir faire Sébastien Lecornu.
14:41Et là, on voit bien,
14:42et le gel des minima sociaux,
14:45ce qu'a annoncé Sébastien Lecornu aujourd'hui.
14:48Mais comme...
14:49Alors, il a annoncé précisément
14:50que le gouvernement serait favorable
14:52aux amendements qui dégèleront
14:54les minima sociaux,
14:55qui dégèleront les pensions de retraite
14:56et également qu'il serait favorable
14:59à un amendement sur la hausse
15:00de l'ondame,
15:00c'est-à-dire l'objectif de dépense
15:02d'assurance maladie des hôpitaux.
15:04Voilà.
15:04Donc, c'était trois gros irritants.
15:06Voilà, trois gros irritants.
15:07Les franchises médicales
15:08ne sont pas dans l'ondame.
15:10Attention,
15:10le gel des pensions de retraite,
15:12donc, il n'y aura pas de gel
15:13des pensions de retraite,
15:14c'est quand même toujours...
15:16Et là, on pourrait le regretter,
15:18on en revient toujours
15:19à la même formule,
15:20c'est-à-dire qu'on demande moins
15:21aux retraités.
15:22En tout cas,
15:22le gel des pensions de retraite,
15:23ça va coûter 1 à 2 milliards d'euros,
15:26je parle sous votre contrôle,
15:27puisqu'on part sur une inflation
15:28qui sera entre 1 et 1,5 l'année prochaine.
15:32Il faut savoir que, par exemple,
15:33l'indexation des retraites
15:35sur l'inflation les années précédentes,
15:37quand on était à 5%,
15:38ça a coûté 15 milliards d'euros,
15:41quasiment l'équivalent,
15:42pour certains,
15:42de la taxe Zuckman.
15:43Donc, c'est pas rien,
15:45et surtout, politiquement,
15:46c'est très fort,
15:47puisqu'on sait que les retraités
15:48sont un électorat
15:49dont aucun groupe dans l'Assemblée,
15:51quel qu'il soit,
15:52ne peut aujourd'hui se passer.
15:53Sauf qu'on alourdit la barque
15:55avec ces mesures.
15:56Et là, je me tourne
15:57vers François Girolf,
15:58excusez-moi,
15:58mais le compte n'y est pas.
16:01Les calculs ne sont pas bons,
16:02là, ce soir.
16:03Non, tout à fait.
16:03Le bouclage macroéconomique
16:05ne va pas fonctionner.
16:06On annonce, effectivement,
16:07qu'on va reculer
16:08sur les baisses de dépenses,
16:10et de l'autre côté,
16:11on ne voit pas les recettes
16:12qui vont apparaître en face.
16:14Donc, il y a un vrai problème,
16:15mais moi, je pense depuis le début
16:17que, de même que la taxe Zuckman,
16:18je n'y crois pas vraiment,
16:19de même, je pense
16:20qu'il est en réalité
16:21très difficile
16:21de faire 30 milliards d'euros
16:23d'économies
16:23ou de hausses de prélèvements,
16:26et qu'on va devoir maintenir
16:27cet effort
16:28dans les quatre prochaines années,
16:30et que, honnêtement,
16:31je pense que ça va être
16:32extrêmement difficile,
16:33étant donné le contexte,
16:35étant donné qu'il n'y a pas
16:36d'argent magique,
16:37c'est-à-dire qu'on ne peut pas
16:38récupérer en réalité
16:3920 milliards
16:39sur seulement 1800 familles.
16:41Donc, en fait,
16:42ça va être très difficile,
16:43et c'est vrai qu'en année
16:44préélectorale,
16:46il n'y a aucun parti politique,
16:48à mon avis,
16:48qui a intérêt à endosser
16:50un budget qui serait austéritaire
16:52et qui, par définition,
16:53ferait énormément de mécontents.
16:54Donc, la situation actuelle,
16:56je ne vois pas très bien
16:57comment on va arriver,
16:58effectivement,
16:58à 30 milliards d'euros.
16:59Mon hypothèse,
17:00c'est qu'on ne va pas
17:01vraiment faire 30 milliards d'euros
17:03cette année,
17:03mais après,
17:04on peut voir.
17:04Donc, on sera au-dessus
17:05des 5% de déficit ?
17:07Ben oui,
17:08enfin, en tout cas,
17:08c'est une possibilité
17:10après la croissance.
17:10Et il se passe quoi ?
17:11On est à 4,7 ?
17:12La bonne nouvelle,
17:13c'est que la croissance
17:14est un petit peu plus grande
17:15que ce qu'on attendait,
17:16donc ça,
17:16ça va aider quand même.
17:18Certaines agences de notation
17:19pensent que la stabilité
17:21est peut-être un poil plus importante
17:23encore que les quelques pourcentages.
17:25Je pense qu'effectivement,
17:26ça peut se retourner,
17:26il faut faire attention,
17:27si on essaye de faire
17:28trop d'efforts,
17:29assez paradoxalement,
17:30ça crée l'instabilité politique
17:31et donc on n'a pas de budget
17:32et donc on ne fait pas d'efforts.
17:34Donc, effectivement,
17:35et notamment si le budget,
17:37enfin,
17:37si on reconduit,
17:38en fait,
17:39le budget de l'année dernière,
17:40en réalité,
17:40ça coûte plus cher
17:41puisque les prestations
17:42seront indexées,
17:43etc.
17:44Mais alors,
17:44une chose m'étonne
17:45dans notre conversation,
17:46c'est qu'on a aussi entendu
17:47Sébastien Lecornu
17:48évoquer le fameux amendement
17:49Coquerel
17:50qui a été adopté mardi soir
17:51grâce aux voix
17:52du Rassemblement national
17:53et de la gauche.
17:54Cet amendement
17:55sur les multinationales,
17:56la hausse de la taxation
17:57sur les multinationales étrangères
17:59et sur leurs bénéfices réels
18:01en France
18:02est censé rapporter
18:0326 milliards
18:04et ce chiffre,
18:05Sébastien Lecornu l'a donné
18:06alors que depuis mardi,
18:08chacun dans le bloc central
18:10s'évertue à dire
18:11que cette taxe,
18:12de toute façon,
18:12est inapplicable.
18:15Fallu ?
18:15Il va y avoir certainement
18:16le Conseil constitutionnel
18:17qui va passer
18:18et qui va nous dire aussi
18:19si c'est applicable ou pas.
18:20Après,
18:21il va y avoir aussi
18:21un lobby et puis attention,
18:23là on parle de l'Assemblée nationale,
18:24on va passer par le Sénat.
18:27Il n'est pas du tout dit
18:28que le Sénat
18:28qui est majoritairement à droite
18:30maintienne ces taxes
18:33que certains grands patrons
18:35jugent déjà...
18:36Mais la position
18:37de Sébastien Lecornu,
18:38elle ne vous a pas étonné
18:39sur le fait
18:40d'évoquer justement
18:41ces 26 milliards
18:42comme si c'était acquis ?
18:43Pour l'instant,
18:44je pense que Sébastien Lecornu,
18:45comme vous l'avez dit tout à l'heure,
18:46il n'est pas rentré dans l'arène
18:47sur la taxe Zuckmann.
18:49Là, il dit
18:49que c'est une possibilité
18:50et il le dit,
18:51c'est vous qui déciderez.
18:53Depuis le début,
18:54c'est sa position,
18:55c'est de dire
18:55nous on propose,
18:56on prend les amendements,
18:58voilà,
18:58c'est vous qui déciderez.
19:00Maintenant,
19:01je pense que le lobby patronal
19:04va être extrêmement fort
19:05pour que des 26 milliards d'euros,
19:08certainement,
19:09on descende un peu plus.
19:10Parce que là,
19:11pour le coup,
19:11les entreprises,
19:12les grandes entreprises notamment,
19:14elles prennent assez cher
19:16dans ce budget.
19:17Eh bien justement,
19:18nous avons un invité ce soir,
19:20un invité exceptionnel.
19:21Bonsoir,
19:21Éric Larchevac.
19:22Et merci d'être en direct avec nous ce soir
19:25dans chaque voix compte.
19:26On rappelle que vous êtes entrepreneur,
19:28investisseur,
19:29vous avez cofondé Ledger,
19:30entreprise qui conçoit
19:31et commercialise
19:32des portefeuilles de crypto-monnaies.
19:33Vous êtes très actif
19:34sur les réseaux sociaux
19:35et en particulier
19:36depuis le début du débat
19:37sur la taxe Zuckmann.
19:38Vous êtes soulagé ce soir d'abord
19:40sur le rejet
19:41de la taxe Zuckmann
19:42par les députés ?
19:43Écoutez,
19:45d'une certaine façon soulagé,
19:47oui,
19:48mais bon,
19:48ça ne résout absolument pas le problème
19:50et ce n'est pas ça
19:51qui va faire avancer la situation.
19:53Soulagé,
19:54parce que c'était une mauvaise taxe
19:55qui n'avait pas de sens,
19:56une taxe idéologique
19:58absolument pas pragmatique
19:59qui de toute façon
20:00n'aurait jamais pu être mise en place
20:02tellement elle est complexe.
20:04Donc maintenant,
20:05on a perdu deux mois
20:06sur ces sujets-là.
20:07Je pense qu'on va enfin
20:08pouvoir retourner
20:09sur des vrais sujets,
20:11les sujets nécessaires
20:12pour essayer de faire avancer les choses.
20:14Vous disiez il y a quelques jours
20:15les entrepreneurs sont à bout de souffle,
20:17vous menaciez de quitter la France
20:19en cas d'instauration
20:20de la taxe Zuckmann.
20:21Bon,
20:21vous restez ce soir.
20:23Oui,
20:24oui,
20:24alors ce n'était pas une menace,
20:25c'était plutôt une conséquence.
20:27Donc,
20:27je suis très,
20:28très heureux de rester.
20:29Je n'ai absolument pas l'intention
20:30de partir.
20:31Ça aurait été un vrai déchirement.
20:34Donc,
20:34oui,
20:34je ne fais pas,
20:35je ne pire pas bagages du tout.
20:37Alors,
20:37on en parlait en plateau à l'instant.
20:40Il va y avoir,
20:41il y a encore 20 000 amendements
20:42à étudier
20:43dans ce projet de budget.
20:44Donc,
20:45les discussions vont se poursuivre.
20:47Il est notamment question ce soir
20:48du retour de l'impôt sur la fortune
20:50ou d'un impôt sur la fortune
20:52improductive
20:53porté par le modem Jean-Paul Matéi.
20:55Qu'en dites-vous ?
20:57Je dis que c'est toujours la même chose.
20:59Le problème,
21:00c'est que ce sont des taxes
21:01extrêmement compliquées
21:02qui,
21:02à la fin,
21:03n'ont qu'une seule conséquence,
21:04c'est d'enrichir les fiscalistes.
21:06Parce que les gens
21:07qui ont de l'argent,
21:08en fait,
21:08ils savent comment y échapper.
21:09Il y a effectivement
21:10de l'optimisation fiscale.
21:12Et à un moment,
21:13si on veut vraiment résoudre le problème,
21:14je pense qu'il faut prendre
21:15le problème à l'envers,
21:17justement,
21:17et arrêter d'empiler
21:18toutes ces complexités,
21:20toutes ces taxes sur les taxes
21:21sur les taxes
21:21qui n'ont aucun sens.
21:22Si on veut que les riches
21:25qui créent de la valeur
21:26payent plus,
21:27il faut au contraire
21:28simplifier énormément
21:30la fiscalité
21:31pour arriver,
21:32par exemple,
21:32à une flat tax,
21:33un choc de simplification,
21:35suppression de toutes
21:35les niches fiscales.
21:37Mais là,
21:37on n'est plus dans l'idéologie,
21:38on est dans quelque chose
21:39qui serait pragmatique.
21:40Et malheureusement,
21:41ce n'est pas du tout
21:41l'impression
21:42que je pense
21:44qu'aujourd'hui,
21:46cette direction,
21:47enfin,
21:47ça ne va pas
21:47dans cette direction.
21:48Une question
21:49de Fanny Guinochet
21:50pour vous,
21:50Eric Larcher.
21:51Bonsoir.
21:51Vous êtes à la tête
21:52d'une entreprise
21:53qui fait,
21:53je crois,
21:54de la crypto-monnaie
21:55dans les nouvelles taxes
21:56qui peuvent apparaître,
21:57notamment ces taxes
21:59sur les fortunes
22:00improductives
22:01ou non-productives.
22:03Figurent les crypto-monnaies ?
22:04Ça vous inquiète ?
22:07Écoutez,
22:07c'est une taxe supplémentaire.
22:09Je pense que ça n'envoie
22:09pas un bon message
22:10pour les détenteurs
22:11de crypto-actifs
22:12qui font partie
22:13des personnes
22:13les plus mobiles.
22:14À partir du moment
22:15où il y aura une taxe
22:16qui serait mal calculée
22:17ou qui serait
22:19sur la plus-value latente,
22:21parce qu'il reste à voir
22:22comment elle va s'appliquer,
22:23évidemment que cela
22:24n'aurait qu'une seule conséquence
22:25et de faire partir
22:26les personnes.
22:27S'il y a bien une raison
22:28pour laquelle
22:28le travail n'est pas taxé
22:30comme le capital,
22:31c'est que le capital
22:32est mobile.
22:33Et en France,
22:34on est en Europe,
22:35il y a des pays très proches
22:36où il n'y a pas
22:36ce genre de taxes.
22:37Donc malheureusement,
22:38la conséquence serait
22:39de faire fuir
22:40les personnes de France
22:41et je trouve ça
22:42assez dommage
22:43et en tout cas,
22:44ce n'est pas ce qui va
22:44stimuler l'innovation
22:45en France.
22:46– Et une dernière question
22:47de Laurent Guimier.
22:48– Oui, monsieur l'archevêque,
22:49une toute petite question.
22:50Vous l'avez vu passer
22:51pendant le débat
22:51sur la taxe Zuckmann.
22:52Une écrasante majorité
22:53de Français
22:54était pour.
22:55Je parle à l'imparfait.
22:57Bon,
22:57qu'est-ce qui ne va pas
22:58dans votre communication
23:00ou dans la capacité
23:01que vous avez, vous,
23:02à faire comprendre
23:02ou à faire valoir
23:03auprès de l'opinion publique
23:05vos arguments ?
23:07– C'est simple.
23:09Déjà, il faut voir
23:09la question qui a été posée.
23:11Faut-il taxer plus
23:12les riches ?
23:13– Oui, donc je pense
23:15que 86% des personnes
23:16répondent comme ça.
23:17Ensuite, il y a aussi
23:18un gros problème
23:19d'éducation financière
23:20en France.
23:21Les gens ne comprennent pas,
23:22ne comprennent pas
23:23la différence entre un capital,
23:25une plus-value,
23:26un chiffre d'affaires,
23:26un revenu,
23:27un profit.
23:28Et on est plutôt
23:29dans de l'argumentation
23:30qui va être assez théorique
23:33au final.
23:34et malheureusement,
23:37on est plus dans des discussions
23:41qui parfois sont stériles
23:42parce qu'on n'arrive pas
23:43à se comprendre
23:43et parler de la même chose.
23:45Je pense que ce que les Français veulent,
23:46c'est que les taxes,
23:47la collecte des taxes augmente.
23:49Ils ne voient qu'une seule chose,
23:50c'est que les riches disent
23:51« Ah ben non,
23:51on ne veut pas payer plus ».
23:53Sauf que la taxe est calculée
23:55d'une façon qui rendrait
23:56les choses injustes.
23:59Et donc, il faut expliquer.
24:00C'est pour ça que je suis actif
24:01sur les réseaux sociaux.
24:02J'essaye d'expliquer.
24:03J'avais fait une vidéo
24:03sur le sujet
24:05et je pense qu'une des solutions,
24:07elle est dans la communication,
24:08l'explication,
24:09l'éducation financière
24:10parce que ça me paraît
24:11essentiel aux gens.
24:12Merci en tout cas
24:13d'avoir été en direct
24:14avec nous ce soir
24:15dans chaque voix compte.
24:15Votre voix comptait aussi
24:16ce soir dans le débat.
24:18Merci Eric Larchevêque.
24:20Fanny Guinochet.
24:21En même temps,
24:22certes,
24:22l'éducation financière
24:24des Français
24:24peut être largement améliorée
24:26mais les Français,
24:26ils voient aujourd'hui
24:27quelque chose,
24:27c'est que le travail
24:28est beaucoup plus taxé
24:30que le capital.
24:31C'est 46%
24:32si on voit
24:33toutes les contributions,
24:35que ce soit l'impôt
24:35sur le revenu
24:36quand vous avez travaillé,
24:37ce qu'on vous prend
24:38sur votre salaire
24:39ou les cotisations sociales
24:42pour payer les retraites,
24:43pour payer le modèle social,
24:44on est à hauteur
24:45de 46%
24:46alors que le capital,
24:48lui,
24:48est plutôt autour
24:49de 30%
24:50et l'héritage,
24:51c'est aussi arrivé
24:51tout à l'heure
24:52dans le débat,
24:53est autour de 6%.
24:53Donc c'est vrai
24:54que les Français,
24:55on voit aussi
24:56la difficulté,
24:58eux,
24:58de leur travail
24:59et de gens
25:00qui placent
25:00du capital
25:01et qui finalement
25:02gagnent mieux,
25:04en plus de rendement.
25:05Bon,
25:05on a un sujet
25:06quand même politique
25:07aussi ce soir,
25:07c'est que va devenir
25:09ce budget ?
25:10Olivier Faure
25:11a pris la parole
25:12d'ailleurs
25:12il y a quelques instants
25:13juste avant le début
25:13de cette émission
25:14pour donner sa position
25:16parce qu'on a entendu
25:17circuler dans les couloirs
25:19de l'Assemblée nationale
25:19cet après-midi
25:20le mot de censure
25:21après le rejet
25:21de la taxe Zuckmann,
25:23c'était avant
25:23que Sébastien Lecornu
25:24prenne la parole.
25:26Qui ce soir
25:27votera ce budget
25:28et qui finira
25:30par s'abstenir ?
25:31Le Parti Socialiste
25:32va faire quoi ?
25:33Eh bien pour l'instant
25:33c'est toute la question,
25:35la question c'est
25:36est-ce que le Parti Socialiste
25:37in fine va s'abstenir ?
25:38Est-ce qu'il va voter contre ?
25:40Alors il y a
25:41avant la suspension
25:42de séance
25:42un peu plus tôt
25:43dans l'après-midi
25:43Olivier Faure avait redit
25:45il est hors de question
25:46qu'on soutienne ce budget
25:48on va voter,
25:49on va voter contre.
25:49à la sortie de la discussion
25:51juste avant la pause dîner
25:52il a expliqué
25:53que le dialogue
25:54n'était pas rompu
25:55qu'on pouvait encore discuter
25:56etc.
25:56On me signale dans l'oreillette
25:57que nous pouvons le réécouter
25:58si vous voulez encore mieux.
26:00Alors on écoute Olivier Faure.
26:02Si la copie
26:04était maintenue
26:05telle qu'elle est aujourd'hui
26:07je le dis solennellement
26:08il n'y aura pas
26:09de vote positif
26:10et il y aura même
26:11un vote contre
26:12des socialistes
26:12et donc ce budget
26:14ne pourra pas passer.
26:15Il ne s'agit pas là
26:15d'un chantage
26:16il s'agit simplement là
26:17du respect nécessaire
26:19des françaises et des français.
26:20Il est urgent
26:21que les français
26:22soient entendus.
26:24Adrien Brachet
26:25quand on dit
26:25qu'on fera quelque chose
26:26si jamais quelque chose
26:27n'arrive pas
26:27c'est pas la définition
26:28du chantage ?
26:30Je pense qu'en fait
26:31les socialistes
26:31sont tiraillés
26:32et d'ailleurs
26:33ça se sent bien
26:34dans le langage
26:36qui est pris
26:36en disant
26:36s'il se passe ci
26:37s'il se passe ça
26:38s'il se passe ci
26:39on sent qu'il y a une hésitation
26:40moi j'aime bien utiliser
26:41une expression
26:42qu'avait utilisée
26:43auprès de moi
26:44un jour
26:44un député socialiste
26:45qui disait
26:45les socialistes
26:46sont historiquement
26:47toujours tiraillés
26:48entre leur ça
26:49gauchiste
26:49et leur surmoi
26:50responsable
26:51et en fait
26:52c'est exactement
26:52ce qui est en train
26:53de se passer
26:53c'est-à-dire que
26:54d'un côté
26:55ils ne veulent pas
26:56être des agents
26:57du chaos
26:57ils ne veulent pas
26:59être ceux
27:00qui vont
27:00rajouter la crise politique
27:03à la crise politique
27:04d'un autre côté
27:05il y a des élections
27:06municipales
27:06qui arrivent
27:07il y a ensuite
27:07des élections présidentielles
27:09ils sentent bien
27:09la pression
27:10de leurs autres
27:11partenaires à gauche
27:12donc les écologistes
27:13dans une moindre mesure
27:14sur le terme partenaire
27:15les insoumis
27:16et donc on sent
27:17qu'ils sont tiraillés
27:18entre les deux
27:18et qu'ils essaient
27:19de trouver une voie
27:20de passage
27:20qui leur permette
27:21de dire
27:21nous avons obtenu
27:22des victoires
27:23notamment sur le PLFSS
27:24mais sans dire
27:26nous sommes pour autant
27:27des béquilles du macronisme
27:28donc c'est très compliqué
27:30le parti socialiste
27:30est sur une voie
27:31très compliquée
27:31d'autant que le fait
27:32qu'il n'y ait pas
27:33de 49-3
27:34fait que le risque
27:35pour le parti socialiste
27:36et s'il veut obtenir
27:37la suspension
27:38de la réforme des retraites
27:39ou tout ce dont on a parlé
27:40sur le PLFSS
27:41il soit obligé
27:42au moins de s'abstenir
27:43sur la copie budgétaire
27:44donc c'est un peu un piège
27:45dans lequel se trouve
27:46le parti socialiste
27:47après comme dans
27:47toute négociation
27:48ce n'est que dans
27:49les derniers jours
27:50ou dans les dernières heures
27:51que les choses se déliront
27:52et Olivier Faure
27:53tout à l'heure
27:53dans son intervention
27:54dans l'hémicycle
27:55s'est adressé à Sébastien Lecornu
27:57en disant
27:57gouverner c'est choisir
27:58en citant Mendes France
28:001953
28:01parce qu'après
28:02il va se proposer
28:03c'est choisir aussi
28:03il va bien falloir choisir
28:04et Sébastien Lecornu
28:05lui a un peu répondu
28:06en croix en disant
28:06mais là on fait comme
28:07même si on était en décembre
28:08à quelques jours
28:09de la fin du débat budgétaire
28:11et il a dit aux socialistes
28:12clairement
28:12attendez on va encore discuter
28:14c'est là qu'il a rappelé
28:15qu'il restait 20 000 amendements
28:16voilà
28:162 000 amendements
28:17excusez-moi
28:19je rajoute des zéros
28:19il y en a beaucoup
28:20et donc c'était une manière
28:22de dire aux socialistes
28:23mais attendez
28:24c'est pas fini
28:25et le parlement doit discuter
28:26laissons-le discuter
28:27allez-y
28:27donc le tango continue
28:29entre les socialistes
28:30et Sébastien Lecornu
28:31le tango continue
28:32il va continuer
28:33Adrien Rocher
28:33n'a pas l'air d'accord
28:34c'est un tango
28:36qui peut s'interrompre
28:37à tout moment
28:37aujourd'hui on a cru
28:39qu'il allait s'interrompre
28:39à la mi-journée
28:41d'autant que
28:41il faut le dire
28:42le groupe socialiste
28:43c'est un groupe
28:43qui est très hétérogène
28:44c'est-à-dire vous avez
28:44des figures qui sont
28:45très connues
28:46qui sont très médiatiques
28:47Olivier Faure
28:47Boris Vallaud
28:48Philippe Brun
28:49Jérôme Gage
28:49mais derrière
28:50vous avez des profils
28:51très hétérogènes
28:52et donc la pièce
28:52peut très vite tomber
28:53d'un côté ou de l'autre
28:54dans un instant d'ailleurs
28:55on aura un de ces profils
28:56de député socialiste
28:57qui sera sur ce plateau
28:58c'est Guillaume Garraud
28:59qui nous rejoindra
28:59dans un instant
29:00pour évoquer justement
29:02la suite de ces discussions
29:03après le rejet
29:05de cette taxe Zuckman
29:06ça va finir comment
29:07François Girolf ?
29:10Vous pensez
29:10qu'une autre taxe
29:12est possible
29:13sans que ce soit
29:14un impôt miracle ?
29:15Une somme de taxes
29:17effectivement
29:17je suis assez d'accord
29:18avec le Premier ministre
29:20qui dit
29:21on ne peut pas trouver
29:22de taxes magiques
29:23qui va rapporter
29:23vraiment 15 milliards
29:24en revanche
29:25on peut par exemple
29:26augmenter le taux
29:28de la flat tax
29:28on peut alourdir
29:30l'impôt sur les successions
29:31enfin évidemment
29:31ce sont des choses
29:32qui vont être discutées
29:33et débattues
29:34très âprement
29:35mais je pense
29:36qu'on a mené
29:36une politique de l'offre
29:37en gros depuis 2017
29:38qui quand même
29:39dans les études
29:40a montré
29:41sa relative inefficacité
29:43enfin il y a des études
29:44de France Stratégie
29:45y compris
29:45qui est rattachée
29:46au Premier ministre
29:46Y compris sur les chiffres
29:47du chômage ?
29:48Les chiffres du chômage
29:49c'est difficile de savoir
29:50parce qu'en fait
29:51dans l'ensemble de l'Europe
29:52on a vu une baisse du chômage
29:53donc c'est vrai
29:53que le gouvernement aime
29:54dire qu'il y a eu
29:56une baisse du chômage
29:56depuis 2016
29:57ce qui est incontestable
29:58en France
29:58mais en fait
29:59le chômage a moins baissé
30:00que dans d'autres pays européens
30:02par exemple
30:02donc c'est difficile
30:03de l'attribuer vraiment
30:04à la politique de l'offre
30:05en tant que telle
30:06en tout cas
30:06je pense qu'il y a
30:07une discussion
30:08qu'on peut avoir
30:08sur la politique de l'offre
30:09sans aller jusqu'à
30:10la taxe Zuckman
30:11et je pense que du coup
30:12il y a une marge
30:13de négociation
30:14le parti socialiste
30:16peut obtenir des choses
30:17peut obtenir un alourdissement
30:18je pense
30:19de la taxation
30:19sur les plus aisés
30:20sans aller encore une fois
30:22vers une taxe
30:23qui n'a jamais été vue
30:24dans aucun pays du monde
30:26en fait
30:26Stéphane
30:28on parlait d'un tango
30:29mais il y a un troisième danseur
30:31si l'on peut dire
30:31c'est la droite
30:32et ce matin
30:32on a bien vu
30:33les républicains
30:34Sébastien Lecornu
30:35est arrivé en fin de matinée
30:36parce qu'on sentait
30:37que l'article sur les holdings
30:39risquait de ne pas être voté
30:40c'était l'article 3
30:41c'est ça
30:42c'était une proposition
30:43du gouvernement
30:44et Sébastien Lecornu
30:45a débarqué à l'Assemblée
30:45parce qu'on sentait
30:46qu'elle risquait
30:47de passer à la trappe
30:48et il est allé convaincre
30:49la droite républicaine
30:51il leur a même posé
30:52sur la table
30:52un sous-amendement
30:53en disant
30:53je vous propose ça
30:55est-ce que ça vous va
30:55et si c'est le cas
30:56c'est bon
30:58on y va
30:58donc il y a aussi
30:59des négociations
31:00avec les républicains
31:01c'est ça qui est compliqué
31:01pour Sébastien Lecornu
31:02c'est qu'il oscille
31:03en permanence
31:04entre les deux
31:05les trois blocs
31:05étant d'équilibre équivalent
31:07c'est là que c'est compliqué
31:08et c'est là
31:09qu'on ne voit pas très bien
31:10comment ça se termine
31:10parce que la gauche
31:11et la droite
31:12on s'en rend bien compte
31:13le clivage ressort
31:14c'est pas pareil
31:14oui oui le clivage ressort
31:15vous parliez de l'article 3
31:17donc c'est l'article
31:17sur la taxation
31:18des holdings
31:19qui a donc été limité
31:21dans sa portée
31:22par la droite
31:23avec un amendement
31:24qui a été porté
31:24par Philippe Juvin
31:25en l'occurrence
31:26au grand dame de la gauche
31:27qui a donc préféré
31:28s'abstenir
31:28mais là
31:29ça a été adopté
31:31cet article 3
31:32sur la taxation
31:32des holdings
31:33en tout cas
31:33on parlait
31:35d'éducation
31:36à l'économie
31:37pour celles et ceux
31:39le mot holding a été prononcé
31:41147 fois
31:42147 fois
31:43pendant les débats
31:44aujourd'hui
31:44ce qui était étonnant
31:45c'est qu'Amélie de Montchalin
31:46la ministre
31:47disait elle-même
31:48qu'on n'a pas
31:48de définition précise
31:50de ce qu'est une holding
31:51en tant que telle
31:52ça s'explique
31:54dans l'architecture
31:54d'un groupe
31:55mais l'objet holding
31:57n'existe pas
31:58visiblement
31:59dans les textes
32:00à la fin de cette journée
32:01où on a parlé
32:02de 137 fois de holding
32:03est-ce qu'on a
32:04une définition précise
32:05la définition de holding
32:06en plus c'est un mot anglais
32:07on va se faire taper
32:08sur les doigts
32:08donc je me garderai bien
32:10alors ce serait quoi
32:11le mot français
32:11pour les holding ?
32:12c'est une société
32:13de maire
32:14qui a des filiales
32:16et il y a un jeu
32:17entre la société maire
32:19et les filiales
32:20sur
32:21on fait des placements
32:23financiers
32:24avec des jeux
32:24de dividendes
32:25c'est extrêmement complexe
32:27je ne suis pas
32:27avocate fiscaliste
32:28ou juriste
32:29l'idée c'est
32:30d'échapper à l'impact
32:32une difficulté
32:33c'est comme
32:34pour les chasseurs
32:35il y a des bons chasseurs
32:36et des mauvais chasseurs
32:37c'est difficile
32:37voilà
32:37de définir
32:39c'est pareil pour les holdings
32:40et notamment le fils
32:41qui a du mal
32:42à distinguer
32:42les bonnes holdings
32:43qui sont faites
32:44en fait
32:45pour garder le contrôle
32:46par exemple
32:46dans une entreprise
32:47donc vous avez une holding
32:48qui a une participation
32:49dans une autre holding
32:50etc
32:50et ça vous permet
32:51malgré le fait
32:52que vous êtes minoritaire
32:53dans une entreprise
32:54de garder le contrôle
32:54donc en fait
32:55c'est des structures
32:56qui sont mises en place
32:57pour des problèmes
32:57de contrôle
32:58et il y a effectivement
33:00un abus
33:01qui est la création
33:02de holdings
33:03pour des familles
33:04qui veulent échapper
33:05à la taxation
33:06des dividendes
33:07et qui créent ces holdings
33:08pour un but
33:09qui est fiscal
33:09uniquement
33:10et donc idéalement
33:11ce qu'on voudrait
33:12c'est attaquer
33:13ces holdings
33:14uniquement
33:15qui se créent
33:15uniquement
33:16pour des raisons fiscales
33:16mais on n'y arrive pas
33:18enfin le fils
33:18qui visiblement
33:19n'y arrive pas
33:19et du coup
33:20on a une difficulté
33:21et il y a une directive
33:23européenne
33:23qui sanctuarise
33:25la création
33:26de ces holdings
33:26donc on en a
33:27dans l'ensemble
33:28de l'Europe
33:29en fait
33:29c'est pas
33:29qu'une spécificité française
33:31c'est en fait
33:32dans l'ensemble
33:32de l'Europe
33:33on a ça
33:33aux Pays-Bas
33:34etc
33:34et on a beaucoup
33:35de mal
33:36à sortir de ça
33:37et donc
33:39voilà
33:39je pense qu'on n'aura
33:41aucune solution facile
33:42mais c'est vrai
33:44que je trouve
33:45qu'on sort un petit peu
33:46quand même
33:46et il y a un principe
33:47de réalité
33:47qui se fait jour
33:49c'est à dire
33:50à droite
33:50on a fait croire
33:52jusqu'ici
33:52que c'était facile
33:53de faire des économies
33:54dans les dépenses publiques
33:55dans la
33:57la gestion de l'Etat
33:58etc
33:59et qu'on pouvait
33:59faire une austérité
34:01indolore
34:01et à gauche
34:03on a fait croire
34:03peut-être un peu trop
34:04qu'on pouvait
34:05récupérer énormément
34:06d'argent sur les plus riches
34:07et les multinationales
34:08et en fait
34:09des deux côtés
34:10ce qu'on voit
34:10c'est qu'on va être obligé
34:11de faire mal
34:12à la classe moyenne
34:13un petit peu
34:14et donc c'est un petit peu
34:15un principe de réalité
34:16qui revient
34:16et voilà
34:18il faut s'en rendre compte
34:19avant le 31 décembre
34:20un dernier mot Fanny
34:21il y aura certainement
34:22alors c'est vrai
34:24que l'impôt sur
34:25la taxe sur les hodings
34:26est passée
34:26même si elle a été
34:28un petit peu revue
34:28et qu'il reste
34:29un certain nombre
34:31de zones d'ombre
34:32il va y avoir
34:33certainement aussi
34:34une discussion
34:36très animée
34:37autour d'un impôt
34:39alors ça sera peut-être
34:39pas entre l'impôt
34:40sur la fortune immobilière
34:42qui sera transformé
34:43l'impôt sur la fortune
34:45improductive
34:45improductive
34:47c'est-à-dire l'idée
34:48c'est de taxer
34:49l'argent dormant
34:51entre guillemets
34:52donc l'immobilier
34:53qui n'est pas loué
34:54pour une entreprise
34:56l'assurance vie
34:58un certain nombre
34:59de choses
35:00de capitaux
35:01alors on peut se dire
35:02l'impôt sur la fortune
35:04improductive
35:06c'est ce qui ne rentre pas
35:07dans l'économie
35:08en revanche
35:08on va essayer
35:09de privilégier
35:10ceux qui mettent
35:11leur argent
35:11par exemple dans les PME
35:12mais c'est extrêmement compliqué
35:13parce que vous avez
35:14une résidence secondaire
35:15quelque part
35:16c'est de l'impôt
35:17non productif
35:19et bien écoutez
35:20peut-être qu'on a appris
35:21beaucoup de choses
35:21en économie
35:22au moins aujourd'hui
35:23mais aussi quand même
35:24en politique
35:25je vous remercie
35:26tous les trois
35:26d'être venus ce soir
35:27sur le plateau
35:27de chaque voix compte
35:28on va poursuivre ce débat
35:30dans un instant
35:31avec trois députés
35:32et c'est la question
35:34qui fâche tout de suite
35:35après le rejet
35:43après le rejet
35:43de la taxe Zuckman
35:45quel avenir
35:45pour ce budget
35:46et pour ce gouvernement
35:47je vous propose d'abord
35:48de réécouter
35:49les principales réactions
35:50recueillies
35:51salle des quatre colonnes
35:53en fin de journée
35:54aujourd'hui je suis très content
35:56qu'on ait fait le travail
35:57et que la droite républicaine
35:59ait fait ce pour quoi
36:00on est là
36:01c'est-à-dire que nous
36:01on est contre
36:02les augmentations d'impôts
36:03qui vont tuer de l'emploi
36:04et tuer de l'activité économique
36:05et on est là
36:06pour protéger les français
36:07contre un budget socialiste
36:08d'augmentation d'impôts
36:09il n'y a aucune surprise
36:11dans le résultat du vote
36:12la seule question
36:13qu'on peut se poser maintenant
36:14c'est
36:15quel prétexte
36:16va trouver le parti socialiste
36:17pour ne pas censurer
36:18puisque au départ
36:19il était question
36:20de la suspension
36:21de la réforme des retraites
36:22ensuite ils ont ajouté
36:23une nouvelle condition
36:24qui était cette fameuse
36:25taxe Zuckman
36:26en sachant pertinemment
36:27d'une part
36:28qu'une taxe Zuckman
36:29à 15-20 milliards d'euros
36:30c'était se raconter des histoires
36:31et d'autre part
36:32que politiquement
36:33ça n'avait pas passé
36:33vous faites par votre intransigeance
36:35de le craint
36:36le mauvais chemin
36:37je vous le dis
36:39monsieur le premier ministre
36:40il n'y a pas
36:41depuis que nous sommes
36:42dans cet hémicycle
36:43le moindre compromis
36:44monsieur le premier ministre
36:46ce qui se joue ici
36:48est essentiel
36:50nous ne pouvons pas
36:51laisser la république
36:53sacrifier
36:53sur l'autel
36:54de l'intransigeance
36:55de quelques-uns
36:56et du mensonge
36:58de tous les autres
36:58les socialistes
36:59qui ont été négociés
37:00jusqu'à ce midi
37:01à la fois
37:02dans des réunions secrètes
37:04mais aussi à Matignon
37:04n'ont absolument
37:06rien obtenu
37:07et donc
37:08pour pouvoir faire
37:08en sorte que les plus riches
37:10paient leur dû
37:11et leur juste part d'impôt
37:12dans ce pays
37:13il faut donc faire partir
37:14ce gouvernement
37:15macroniste
37:16qui vous le voyez
37:17n'a plus personne
37:18pour le soutenir
37:19et dont plus personne
37:20ne veut dans le pays
37:21c'est ce à quoi
37:22nous continuerons
37:23de nous atteler
37:24et nous appelons
37:25d'ores et déjà
37:26maintenant
37:26l'ensemble
37:27des députés
37:28à la gauche
37:29de cet hémicycle
37:30à censurer ce gouvernement
37:31le plus rapidement possible
37:32et j'accueille
37:34sur ce plateau
37:35Guillaume Garot
37:36député socialiste
37:37de Mayenne
37:38bonsoir
37:39et merci d'être là
37:40aux côtés de Charles de Courson
37:41député Liot de la Marne
37:42bonsoir
37:43et Sylvain Berriot
37:44député ensemble
37:45pour la République
37:46du Val-de-Marne
37:46d'abord merci à tous les trois
37:48parce que là
37:48on est en pause de séance
37:50la séance reprendra
37:51tout à l'heure
37:51à 21h15
37:52donc je voulais
37:52vous remercier
37:53d'avoir pris du temps
37:54sur votre pause
37:55au lieu d'aller dîner
37:56vous êtes sur le plateau
37:57de chaque voix compte
37:58et vous allez nourrir
38:00nos débats
38:00à défaut de vous nourrir
38:02bon d'abord
38:02est-ce que ça va
38:03parce que la journée
38:04a été pleine de rebondissements
38:05pour nous
38:06pour vous aussi
38:06Sylvain Berriot
38:08est-ce que d'abord
38:09ce soir vous êtes soulagé ?
38:12soulagé ?
38:13non on n'est pas soulagé
38:14par le roger de la taxe Zuckman
38:15donc vous avez dit
38:16que c'était une taxe de feignant
38:17absolument
38:18c'est une taxe de feignant
38:19parce que
38:21en réalité
38:21on fait croire aux français
38:23qu'on allait taper les riches
38:24enfin les très très riches
38:25si tant est qu'on réussit
38:26à les avoir
38:27on réussira
38:28à économiser des efforts
38:30sur la partie dépense
38:32et donc à dire aux français
38:33que finalement
38:34il n'y aura pas d'effort
38:35c'est que c'est pas vrai
38:36il faudra faire des efforts
38:37sur les dépenses
38:37mais soulagé
38:39non
38:39on avait dit
38:40qu'on ne la voterait pas
38:41on ne l'a pas voté
38:41en réalité
38:43il n'y a pas de surprise
38:44sur Zuckman
38:44on savait qu'elle ne saurait pas voter
38:45le parlement a été au bout
38:47de son processus
38:48elle n'a pas été votée
38:49à une très large majorité
38:50en réalité
38:51ce n'est pas une surprise
38:51Guillaume Garou
38:52vous y avez cru jusqu'au bout ?
38:54nous savions
38:55qu'il n'y avait pas de majorité
38:57pour cette taxe Zuckman
38:59dès lors que
39:00les forces en présence
39:01avaient du côté droite
39:03et extrême droite
39:04annoncé
39:05leur vote défavorable
39:07leur vote contre
39:08donc il n'y a pas de surprise
39:10ce soir
39:10néanmoins
39:11il faut bien trouver
39:13des solutions
39:13et il faut bien trouver
39:15des recettes
39:16en tout cas
39:16ce que nous disons
39:17c'est que ça ne peut pas être
39:19les classes populaires
39:20les classes moyennes
39:21qui paieraient
39:22et elles seules
39:24pour l'effort
39:24de redressement
39:25qui est par ailleurs
39:26indispensable
39:27et ce que nous souhaitons
39:28nous juste
39:29c'est qu'on mette
39:30à contribution
39:31de façon juste
39:32les plus riches
39:34d'entre les français
39:35et je pense que
39:35ce message là
39:36il est parfaitement compris
39:38parfaitement entendu
39:39et même
39:40parfaitement attendu
39:42par les français
39:43aujourd'hui
39:44si j'en juge
39:44par ce que j'entends
39:46par les rencontres
39:47que je peux avoir
39:47les courriers
39:49qu'on reçoit
39:50il y a un besoin
39:51de justice
39:51dans le pays
39:52pour le redressement
39:54et personne ne nie
39:55l'effort nécessaire
39:56de le redressement
39:57Charles de Courson
39:58vous savez
39:59j'ai participé
40:00à une conférence
40:02avec Éric Coquerel
40:04qu'on avait organisée
40:05avec monsieur Zuckman
40:07voilà
40:07j'ai expliqué
40:08vous étiez rapporteur
40:09du budget
40:10et il était président
40:11de la commission
40:11des finances déjà
40:12et donc
40:13j'ai expliqué
40:14j'étais un peu seul
40:15d'ailleurs
40:15parce que
40:16c'était massivement
40:17des gens
40:17qui étaient favorables
40:18à la taxe Zuckman
40:18pourquoi la taxe Zuckman
40:20était une impasse
40:20c'est une impasse juridique
40:23puisqu'elle
40:24confond
40:25le patrimoine
40:27de personnes physiques
40:28avec le patrimoine
40:29des personnes morales
40:30que sont les entreprises
40:31et elle crée
40:31une rupture
40:32d'ailleurs
40:32entre les actionnaires
40:34des holdings familiales
40:36deuxièmement
40:36elle est confiscatoire
40:38et donc
40:39de ce fait
40:40probablement
40:41anticonstitutionnelle
40:42les sommes constitutionnels
40:44ont décidé
40:44mais le Premier ministre
40:45nous a lu
40:46un avis du Conseil d'Etat
40:47qui est clair
40:48elle est confiscatoire
40:50puisque tous ceux
40:50elle est inconstitutionnelle
40:52a dit le Conseil d'Etat
40:53dans l'avis qu'il a rendu
40:54il y a quelques jours
40:55à Zuckman
40:55c'est évident
40:57pour une raison
40:59très simple
40:59c'est que tous les patrimoines
41:01dont la rentabilité
41:03est inférieure à 2%
41:05par définition
41:06c'est confiscatoire
41:07puisque c'est un impôt
41:08différentiel
41:09donc si j'ai un patrimoine
41:11qui rapporte moins
41:11de 1%
41:12de 2%
41:13et qu'on me taxe
41:14à 2%
41:15il est évident
41:15que je suis obligé
41:16soit de m'endetter
41:17pour payer mes impôts
41:18soit la dation
41:19la fameuse dation
41:20qu'évoque Zuckman
41:21qui est de donner
41:22une partie de mon patrimoine
41:23à l'Etat
41:23vous voyez
41:24on est dans un système
41:25de fou
41:25donc j'ai toujours combattu
41:27et donc
41:28de toute façon
41:30elle a été écartée
41:31tout à l'heure
41:31mais le problème
41:33de fond demeure
41:34c'est à dire
41:35comment faire participer
41:36les très hauts
41:38très hauts patrimoines
41:39on parlait de 100 millions
41:41dans l'attaque Zuckman
41:42et on discute
41:43entre 10 millions
41:44et 100 millions
41:45100 millions
41:46ça concerne 1800 familles
41:48et
41:4910 millions
41:50ça en concernait
41:5112 000
41:51oui à peu près
41:5312-15 000
41:54vous voyez
41:54dans ces eaux là
41:55et donc
41:56c'est là le problème
41:58et
41:58il y a une confusion
42:00dans le débat
42:00entre le patrimoine
42:02et le revenu
42:02vous avez des gens
42:03qui ont un gros patrimoine
42:04mais de faibles revenus
42:05vous avez des gens
42:06qui ont des revenus
42:07plus importants
42:08avec du patrimoine
42:09plutôt moyen
42:09et cette confusion
42:10a abouti
42:12à un débat
42:13qui n'était pas toujours
42:14très clair
42:14Charles Amédée
42:16quand vous payez
42:17la taxe foncière
42:18c'est sur votre patrimoine
42:20vous êtes propriétaire
42:22vous payez
42:23pour votre maison
42:24selon la taille
42:24de votre maison
42:25la surface de votre maison
42:27le fait
42:28s'il y a un jardin
42:28ou pas
42:29et ça
42:29excusez-moi
42:30c'est le patrimoine
42:31c'est pas le revenu
42:32que vous tirez
42:33de votre patrimoine
42:34et vous payez néanmoins
42:35la taxe foncière
42:35je vais vous dire
42:36donc la question
42:37de l'inconstitutionnalité
42:40de la taxe Zuckman
42:41franchement
42:43elle est posée
42:45elle reste posée
42:46mais
42:46ça évolue
42:47le débat
42:48il a été tranché
42:49cet après-midi
42:50c'est fini
42:50maintenant il faut trouver
42:52d'autres sources
42:53de recettes
42:54Sylvain Berrius
42:56veut encore dire un mot
42:57sur la taxe Zuckman
42:57et ce soir
42:58on a
42:58chers collègues
42:59ce soir
43:00quand on reprend
43:01à 21h30
43:01on a un vote
43:03sur l'ISF
43:04l'impôt de solidarité
43:06sur la fortune
43:06c'est une proposition
43:07de la gauche
43:08on verra bien
43:09ce que font nos collègues
43:11la question qui est posée
43:11sur la taxe foncière
43:13est très intéressante
43:14parce que effectivement
43:14les biens immobiliers
43:16c'est ce qu'il y a
43:18de plus taxé en France
43:19on est taxé 5 fois
43:21dont la taxe foncière
43:22on n'est pas taxé sur un revenu
43:24on est taxé sur un bien
43:26or quelle est la situation
43:28est-ce que c'est dans
43:29les 2000 amendements
43:30à venir la taxe foncière
43:31non parce que moi
43:31j'ai d'autres sujets
43:32pour vous
43:32quelle est la situation
43:33du logement immobiliers
43:34aujourd'hui en France
43:35c'est une crise majeure
43:37donc c'est la preuve
43:38que en fait
43:39lorsqu'on ne taxe pas
43:40le revenu
43:41mais lorsqu'on taxe
43:41un outil de production
43:42ou lorsqu'on taxe
43:44l'épargne
43:45l'épargne des français
43:47comme on va le faire
43:48comme le socialiste
43:49le propose
43:49avec les assurances vie
43:51dans l'ISF renouvelé
43:53et bien en fait
43:54c'est un échec économique
43:55Charles de Courson
43:56la taxe foncière
43:57je me permets de vous le rappeler
43:58est un pourcentage
44:00sur une valeur locative
44:02et le taux
44:04il est plafonné
44:05sinon il est anticonstitutionnel
44:07et en plus
44:08la taxe foncière
44:09rentre dans le plafonnement
44:10des fameux 70%
44:12du revenu disponible
44:13mais alors
44:14pardonnez-moi
44:15alors là vous ouvrez
44:17un débat sur la taxe foncière
44:18mais si
44:18mais il faudrait bien
44:19trouver des recettes
44:20on ne peut pas demander
44:21uniquement
44:22aux malades
44:23aux jeunes apprentis
44:24vous venez d'en proposer une
44:25de payer
44:26l'effort de redressement
44:27je pense que
44:28ça suffit
44:29de ce point de vue là
44:29et si vous n'êtes pas
44:30capable de comprendre
44:31qu'il nous faut
44:32de la justice
44:32dans le pays
44:33parce que c'est un moteur
44:34d'efficacité
44:35c'est un moteur
44:36de redressement
44:37Guillaume Garot
44:37vous parliez à l'instant
44:38de l'impôt sur la fortune
44:39et bien on est à côté
44:40Boris Vallot appelle
44:41les députés
44:43à voter l'impôt sur la fortune
44:44Sylvain Berrios
44:45l'ISF
44:46l'ISF
44:46l'ISF d'abord
44:48on serait
44:48après avoir été
44:50le dernier pays
44:51à revenir sur l'ISF
44:52on serait le premier
44:53à revenir à nouveau
44:54en réintégrant l'ISF
44:55mais surtout
44:56dans l'ISF
44:57moi ce que je reproche
44:58c'est que
44:59après avoir encore une fois
45:00voulu taxer
45:01les biens de production
45:02cette fois-ci
45:03on va s'attaquer
45:03aux assurances vie
45:04les assurances vie
45:05c'est ce qui finance
45:06précisément
45:07les entreprises
45:08les collectivités locales
45:09et l'immobilier
45:10donc en fait
45:10vous êtes en train
45:11de taxer
45:12une assurances vie
45:14qui sont précisément
45:15l'investissement
45:15mais vous proposez quoi
45:16pour redresser le pays
45:18et ce ne sont pas simplement
45:19les ouvriers
45:20les retraités
45:21les malades
45:21sur la partie recettes
45:22je ne veux pas
45:23augmenter les recettes
45:24parce que sinon
45:25c'est un travail de fignan
45:26puisqu'on n'aura
45:27aucune
45:28aucune vélité
45:29à baisser les dépenses
45:30il faut baisser
45:31les dépenses publiques
45:33et on continue
45:34comme avant
45:34précisément non
45:35je veux baisser
45:36la dépense publique
45:37et à hauteur de
45:38donc baisser les dépenses
45:39pour l'hôpital
45:40baisser les dépenses
45:41pour la sécurisation
45:42c'est ça qui se pose
45:43on y a consacré
45:44toute la première partie
45:44de chaque voie compte
45:45pardonnez-moi
45:46on était en train
45:46de faire les comptes
45:47et on se disait
45:47les calculs ne sont pas bons
45:48et Sébastien Lecornu
45:50l'a dit lui-même
45:51Olivier Faure en a conscience aussi
45:52il manque 15 milliards
45:54absolument
45:54vous voulez trouver
45:56avec un impôt sur la fortune
45:58ou alors un impôt sur la fortune
46:00improductive
46:01l'amendement porté
46:01par Jean-Paul Matéi
46:02le rendement
46:03des recettes
46:05donc des taxes
46:06que nous sommes capables
46:07de mettre sur la table
46:08il n'existe aucun impôt
46:10qui soit constitutionnel
46:11avec un fort rendement
46:12de 10 à 15 milliards
46:13mais il faut diversifier
46:16probablement
46:17il faut diversifier
46:19probablement
46:20les recettes
46:22c'est-à-dire
46:23les assiettes
46:24qui sont prises
46:25en considération
46:26et les taxes
46:27qui sont mises
46:28je rappelle pour nos téléspectateurs
46:30que l'assiette
46:30c'est les personnes
46:31qui sont concernées
46:31par la taxe
46:32parce que le choix
46:33il est très simple
46:33soit on fait payer
46:35les malades
46:35ça s'appelle
46:36les franchises médicales
46:37soit on fait payer
46:38en particulier
46:39ceux qui sont frappés
46:40d'affection
46:41de longue durée
46:42les ALD
46:42et qui souffrent
46:44aujourd'hui
46:44d'un cancer
46:45soit on fait
46:46payer
46:47les jeunes apprentis
46:48parce qu'on dit
46:49on va fiscaliser
46:50vos indemnités
46:52soit on fait ça
46:53ce sont quelques exemples
46:54mais ça c'est dans le projet
46:55de sécurité sociale
46:56soit on demande
46:57aux plus fortunés
46:58des français
46:59de faire un effort
47:00et de faire un effort
47:02pourquoi ?
47:03à la hauteur
47:04de ce que les autres
47:05les classes moyennes
47:06les classes populaires
47:07font d'ores et déjà
47:08c'est une erreur
47:09pourquoi Sébastien Cornu
47:10l'a dit
47:10et tout le monde le sait
47:12et M. Garraud le sait
47:13Charles Lecourson le sait
47:14il n'y a pas de rendement
47:16exactement ce que vous venez de dire
47:17il n'y a plus d'impôts
47:19à faux rendement
47:20pourquoi ?
47:21parce que la France
47:22est tellement imposée
47:23que désormais
47:24la fiscalité
47:25si elle augmente
47:26deviendra confiscatoire
47:27rendons-nous compte
47:29que la France
47:29est le pays
47:30le plus imposé
47:31et que le sujet
47:31n'est pas les recettes
47:33en qui rend des taxes
47:34le sujet
47:34est de savoir
47:35comment nous allons faire
47:36baisser les défenses
47:36vous aurez du mal
47:37à faire votre budget
47:37en tout cas
47:38à voir
47:38je voudrais juste profiter
47:40de votre présence
47:40M. Garraud
47:41pour vous demander
47:41qu'est-ce que vous vous êtes dit
47:43avec Sébastien Lecornu
47:44au déjeuner
47:45est-ce qu'on peut savoir
47:46mais moi ce qui compte
47:48ce qui compte
47:49d'abord ce qui est normal
47:51c'est qu'il y ait des échanges
47:52ce qui est normal
47:53c'est qu'il y ait des discussions
47:54qu'il y ait du dialogue
47:55et ça je trouve ça très sain
47:57est-ce que c'est normal
47:58d'avoir ce déjeuner-là
47:59le jour du Zuckman Day ?
48:01pourquoi ?
48:02c'est quoi le problème ?
48:02je vous pose la question
48:03mais c'est quoi le problème ?
48:04parce que ce n'est pas anodin
48:05de déjeuner
48:06avec Olivier Faure
48:07et Boris Vallaud
48:08le jour d'un tel débat
48:09dans l'hémicycle
48:10vous imaginez bien
48:10qu'on est en plein
48:11dans le débat budgétaire
48:12moi j'ai déjeuné
48:13alors vous vous êtes dit quoi ?
48:17si je peux répondre
48:20à votre question
48:21vous m'avez posé
48:22c'est parfaitement normal
48:24qu'il y ait des échanges
48:25de part et d'autre
48:27durant toute cette séquence
48:28je ne dis pas que c'est anormal
48:29je dis que ça a pu semer
48:29un certain émoi
48:30dans l'hémicycle
48:31cet après-midi
48:31mais les mois
48:32on est des grands garçons
48:33et des grandes filles
48:34bien sûr
48:34donc on est là
48:36pour échanger
48:37dialoguer dans l'hémicycle
48:38est-ce qu'il compte ?
48:39ce sont les annonces
48:40qu'a faites ce soir
48:41le Premier ministre
48:42quand même
48:43on parle là
48:44qui résultent du déjeuner
48:46qui résultent sans doute
48:47de choses
48:47qui se sont du tout déjeuner
48:48parce que
48:48ce que je constate
48:51c'est que
48:52le Premier ministre
48:53et là encore c'est normal
48:54a reçu hier
48:54par exemple
48:55les communistes
48:56les écologistes
48:57et j'imagine bien
48:58qu'il a aussi
48:59quelques relations
49:00avec les représentants
49:02du bloc central
49:03il n'y a plus de socle commun
49:04du bloc central
49:05donc c'est à lui
49:07et nous l'avons demandé
49:08de faire des propositions
49:09de les mettre sur la table
49:10et ce soir
49:10moi j'observe quand même
49:12qu'on a quelques points
49:13d'appui pour avancer
49:14pour être sur le chemin
49:16d'un compromis
49:17on verra bien
49:17des gels, des pensions
49:18de retraite
49:19et des minimas sociaux
49:20le gouvernement sera favorable
49:21à ces amendements
49:22au PLFSS
49:23hausse de l'ondame
49:24des hôpitaux
49:25et sur l'hôpital
49:26ce sont des sujets importants
49:28et moi je considère
49:29que c'est aussi
49:31un point de départ
49:31qu'il faut
49:32donc est-ce que ça vous permet
49:34de dégérer
49:34la pilule Zuckman ?
49:36mais de toute façon
49:36c'est le Parlement
49:37qui a choisi
49:38cet après-midi
49:39de ne pas retenir
49:40la taxe Zuckman
49:41et au moment
49:42où on reprendra
49:42les débats ce soir
49:43il y a l'ISF
49:44bon
49:45ce qu'il faut
49:45je le redis
49:46c'est qu'à partir
49:47de ce qu'a mis
49:48sur la table
49:49le Premier ministre
49:49on puisse voir
49:50exactement
49:51précisément
49:52dans le détail
49:53de quoi il retourne
49:54et comment surtout
49:55on peut aller plus loin
49:56et si vous permettez
49:58il y a un sujet
49:59qu'on n'a pas évoqué
50:00j'ai pas entendu
50:00les franchises médicales
50:03moi je considère
50:04que ça
50:04c'est un vrai
50:05point difficile
50:07j'allais dire
50:07point dur
50:08dans la négociation
50:10parce que nous
50:10nous refusons
50:11nous refusons
50:12le doublement
50:13des franchises médicales
50:14c'est le prochain
50:15scalp
50:15que veut obtenir
50:17je pense
50:18le parti
50:18sur les franchises médicales
50:20ou en tout cas
50:21c'est le prochain objectif
50:22sachant
50:23c'est la vie des gens
50:24c'est la vie des gens
50:25c'est la vie des Français
50:26j'ai pas dit
50:26que c'était pas la vie des gens
50:27attention
50:27juste pour dire
50:29le gel
50:31des pensions
50:32de retraite
50:33c'est 2,7 milliards
50:34en moins
50:35dans les caisses
50:36on peut dire
50:36que les minima sociaux
50:37c'est à peu près
50:38au moins
50:38de cette heure
50:39donc c'est un déjeuner
50:40à 5 milliards d'euros
50:41donc ça veut dire
50:42trouver
50:43là on est sur la partie
50:44recette
50:44mais effectivement
50:45trouver de l'argent
50:47dépense
50:47pour l'instant
50:48on a surtout parlé
50:49de dépense
50:49le Premier ministre
50:51il veut aussi
50:51un changement de méthode
50:52il a demandé
50:53à Amélie de Montchalin
50:53de réaliser un travail
50:54de transparence
50:55en lui fournissant
50:56un tableau quotidien
50:57et en vous fournissant
50:58un tableau quotidien
50:59de ce qui a été voté
51:01il se trouve
51:01que cette semaine
51:02depuis lundi
51:03et en particulier
51:04depuis mardi soir
51:05l'ardoise
51:06s'est considérablement
51:07alourdie
51:08alors Marco Pommier
51:09s'est chargé
51:10de faire le tableau
51:11avant Amélie de Montchalin
51:12regarde
51:12qu'elle soit française
51:15ou étrangère
51:15les entreprises
51:16pourraient payer
51:17beaucoup plus d'impôts
51:18en 2026
51:19il faut arrêter
51:20de tirer
51:21sur les entreprises
51:22quand est-ce que vous allez
51:23vous arrêter
51:24Pourtant
51:25lundi c'est bien
51:26le gouvernement
51:27qui dégaine le premier
51:28avec un amendement
51:30pour prolonger
51:30la surtaxe
51:31sur les bénéfices
51:32des 400 plus grandes entreprises
51:346 milliards d'euros
51:36attendus
51:36dans les caisses
51:37de l'Etat
51:37Dès le lendemain
51:39les insoumis
51:40poursuivent la dynamique
51:41une taxe
51:42sur les bénéfices
51:43des multinationales
51:44calculées
51:45sur leur activité
51:46en France
51:46une manne estimée
51:48à 26 milliards d'euros
51:49mesure adoptée
51:51avec les voix
51:51de la gauche
51:52et du RN
51:53contre l'avis
51:54du gouvernement
51:54le bloc central
51:55fulmine
51:56Vous venez de voter
51:58un amendement
51:59pour imposer
52:01les multinationales
52:02à plusieurs milliards d'euros
52:04les entreprises françaises
52:06les multinationales françaises
52:07les LVMH
52:08les L'Oréal
52:09tous nos fleurons
52:10Et ce n'est pas fini
52:12avec le doublement
52:13de la taxe
52:13sur les GAFAM
52:14de 3 à 6%
52:16Google
52:17Amazon
52:18Apple
52:18dans le viseur
52:19pas suffisant
52:20pour la gauche
52:21Bercy
52:22alerte
52:22sur les représailles
52:23américaines
52:24Si on introduit
52:25une taxe
52:26sur les services
52:26numériques
52:27disproportionnés
52:28on aura
52:29des représailles
52:30disproportionnées
52:31Mercredi
52:33les insoumis
52:33obtiennent
52:34une taxe
52:34exceptionnelle
52:35sur les super dividendes
52:37et font abaisser
52:38le seuil
52:38pour déclencher
52:39l'impôt minimum
52:40sur les bénéfices
52:41des multinationales
52:42des 500 millions
52:44d'euros
52:44de chiffre d'affaires
52:45contre 750 millions
52:47aujourd'hui
52:48La réalité c'est que
52:49seuls 10%
52:50des multinationales
52:51sont aujourd'hui
52:52assujettis
52:53à cet impôt
52:54planché
52:54Dans la foulée
52:56l'ERN fait voter
52:57le triplement
52:58de la taxe
52:58sur les rachats
52:59d'actions
52:59de 8 à 33%
53:02pour les sociétés
53:03au-delà
53:04de 750 millions
53:05d'euros
53:05de chiffre d'affaires
53:06jusqu'à 8 milliards
53:08d'euros
53:08attendus
53:09On doit donc
53:10s'attaquer
53:10à cet argent là
53:11et pas à nos TPE
53:13et à nos PME
53:14Un déluge de taxes
53:15qui rend le budget
53:16difficile
53:17voire impossible
53:18à voter
53:18pour le camp présidentiel
53:20Est-ce qu'on va arriver
53:21à un compromis ?
53:22Est-ce qu'on va arriver
53:23à un équilibre ?
53:26Roland Lescure
53:27avait dit lui-même
53:27quand j'ai une case plus
53:28il me faut une case moins
53:29Pour l'instant
53:31on a des cases plus
53:32donc il faut chercher
53:33une case moins
53:34Aujourd'hui
53:35ce budget
53:36est une espèce
53:37d'objet
53:38budgétaire
53:39non identifié
53:40Je ne sais pas
53:41exactement
53:41comment est-ce
53:42qu'on réussira
53:43à rétablir
53:43l'équilibre
53:44des comptes
53:46et surtout
53:46en réalité
53:47maintenant
53:48tout se joue
53:48la semaine prochaine
53:49lors du projet
53:50de la finance
53:51de la sécurité sociale
53:52Qui arrive
53:53en séance mardi
53:54C'est loin d'être neutre
53:55parce que
53:55si on considère
53:56que la suspension
53:57des retraites
53:58est à l'ordre du jour
54:00et que
54:01les annonces
54:02du Premier ministre
54:02cet après-midi
54:03sont suivies des faits
54:05ça signifie
54:05qu'il faut toujours
54:06trouver le financement
54:07et qu'à ce stade
54:08on ne l'a pas trouvé
54:10Donc la question
54:13non
54:14ce n'est pas
54:14le sujet
54:15Vous serez contre
54:16vous voterez contre
54:17l'ISF
54:17oui
54:18donc il reste
54:20lors du budget
54:21de la sécurité sociale
54:22à trouver un équilibre
54:24et aujourd'hui
54:24après ce qu'a proposé
54:26le Premier ministre
54:27le chemin pour trouver
54:29des recettes
54:30d'équilibre
54:30du budget de la sécurité sociale
54:31n'est pas trouvé
54:33Laurent
54:34Moi c'est une question
54:36un peu plus générale
54:36mais je vais la poser
54:37à Charles-Amédie de Courson
54:38vous êtes député
54:39depuis 1993
54:39Attention il a son regard
54:40il a son regard
54:41tac
54:41Vous êtes député
54:42depuis 1993
54:43est-ce que vous avez
54:44l'impression de vivre
54:44un moment parlementaire
54:46quand même assez exceptionnel
54:47où y compris
54:48le Premier ministre
54:49il l'a dit ce soir
54:50j'ai noté la phrase
54:51à une opposition
54:52qui lui disait
54:53bon qu'est-ce que vous avez
54:54dans le ventre en gros
54:55est-ce que j'ai vraiment l'air
54:56d'être le chef
54:57d'une majorité
54:58donc même le Premier ministre
54:59vous donne la main
55:01et vous dit
55:02allez-y
55:02c'est à vous
55:02de trouver des solutions
55:03c'est totalement inédit
55:05quand même
55:05Non mais je lui ai renvoyé
55:06dans l'intervention
55:08en disant
55:09mais qu'est-ce que vous proposez
55:10le Premier ministre
55:10bon nous on était
55:11contre la taxe Zutman
55:12elle a été écartée
55:13sur l'ISF
55:15on va en parler
55:15puisqu'en fait
55:16on a supprimé
55:17la partie de l'ISF
55:19relative aux valeurs mobilières
55:21bon et donc
55:21avec mon collègue Maté
55:24on est en train de discuter
55:25avec nos collègues socialistes
55:26avec d'autres membres
55:28de l'ex-minorité présidentielle
55:30un accord
55:33pour au moins
55:33essayer de relancer
55:35le logement locatif privé
55:37si on ne relance pas
55:39tout se bloque
55:40tout se bloque
55:41vous voyez
55:42et donc
55:43moi mon inquiétude
55:44elle est
55:44que
55:46on ne vote pas
55:47qu'il y ait un vote
55:49contre
55:49la première partie
55:50et donc
55:51direction le Sénat
55:52dans le texte initial
55:54du gouvernement
55:55c'est ça
55:56c'est ce qui est arrivé
55:57l'année dernière
55:58on verra
55:59si on veut une majorité
56:02c'est extrêmement difficile
56:02parce que
56:03si vous lâchez trop
56:04nos collègues socialistes
56:05qu'est-ce qui va se passer
56:07nos collègues du RPR
56:08on dit
56:08on votera contre
56:10non
56:10droite républicaine
56:11à l'Assemblée nationale
56:12on votera contre
56:14voilà
56:14très vintage
56:15alors est-ce qu'ils ne vont pas
56:16perdre sur leur droite
56:17ce qu'ils vont
56:18et au sein de la
56:19la minorité présidentielle
56:21comme je l'appelle
56:22c'est horizon
56:22c'est pas
56:23c'est
56:24il y a quand même des tensions
56:25certains disent
56:26on nous fait avaler des bois
56:27donc tout ça
56:29est assez compliqué
56:31donc comment ça va finir
56:32j'espère qu'il y aura
56:34un compromis
56:35mais je n'en suis pas sûr
56:37sinon direction le Sénat
56:38le Sénat fera
56:39son budget
56:40et commission mixte paritaire
56:41et ordonnance
56:43mais s'il y a
56:44une somme d'impôts
56:45il faut se souvenir
56:46qu'on a vécu
56:47des ras-le-bol fiscaux
56:48aussi
56:48c'est pas si vieux que ça
56:512013
56:51où les français
56:52ont quand même
56:54largement
56:55se sont mobilisés
56:57ensuite
56:57c'est l'opinion publique
56:58pour dire
56:58écoutez
56:59couper dans les dépenses
57:00plutôt que de trouver
57:01toujours
57:02des impôts
57:03Guillaume Garot
57:03en laissageuse
57:04vous dites
57:05le ras-le-bol fiscal
57:06mais est-ce que
57:07vous entendez
57:08c'était en 2013
57:09et c'était François Hollande
57:10qui était chef de l'Etat
57:11est-ce que vous entendez
57:11je vais vous emmener avec moi
57:12sur un marché
57:14à Laval
57:15à Evron
57:16dans ma circonscription
57:16je vis dans des marchés
57:18je vis comme tout
57:19Guillaume Garot
57:19vous dise
57:20lorsque
57:20vous allez être imposé
57:22parce que vous êtes malade
57:23ça s'appelle
57:24les franchises médicales
57:25ça c'est un vrai ras-le-bol
57:26mais ça c'est un débat
57:27qui aura lieu la semaine prochaine
57:28Guillaume Garot
57:29ce soir
57:30je me dis
57:31le ras-le-bol fiscal
57:32il faut regarder dans le détail
57:33sur qui pèse aujourd'hui
57:34l'effort demandé
57:35et nous nous considérons
57:36que c'est pas sur les classes moyennes
57:38les classes populaires
57:39qui doit peser
57:40mais d'abord
57:42sur ceux qui ont les moyens
57:43et pour qui
57:44ça ne changera rien
57:46à la fin du mois
57:47pour leur niveau
57:49leur rythme de vie
57:50ça pèse sur ceux qui payent
57:51des impôts
57:51mais non
57:52mais non
57:52excusez-moi
57:53les franchises médicales
57:54tout le monde les paye
57:56contre les malades
57:57vous savez
57:57je vais vous dire une chose
57:58aujourd'hui
57:59pèse sur ceux
58:02qui payent des impôts
58:03moi ce qui me rassure
58:04c'est que vous êtes
58:04très en forme ce soir
58:05et que ça tombe bien
58:06parce que vous allez
58:07continuer à débattre
58:07jusqu'au bout de la nuit
58:08dans l'hémicycle
58:09puisque la séance reprend
58:10à 21h30
58:11je précise à nos téléspectateurs
58:13que la séance est à suivre
58:14sur lcp.fr
58:15et sur notre chaîne
58:16Youtube
58:17je vous remercie
58:18tous les trois
58:18Guillaume Garot
58:19pour le Parti Socialiste
58:20Sivien Marios
58:20pour Horizon
58:21et Charles de Courson
58:22pour le groupe
58:23Lyot d'avoir été là
58:24ce soir
58:24de nous avoir accordé
58:25un peu de votre temps
58:26que je sais précieux
58:28en ce moment
58:28chaque voix compte
58:29reviendra mardi
58:31en direct
58:31avec le PLFSS
58:33lundi vous avez rendez-vous
58:34avec lundi c'est politique
58:36Francis Letellier
58:3619h30
58:37il recevra Jérôme Guedj
58:38pour le Parti Socialiste
58:39et Marie-Christine Dalloz
58:40pour la droite républicaine
58:42dans un instant
58:43c'est Controverse
58:43présenté par Alexandre Devecchio
58:45thème de ce soir
58:46les boomers
58:47ont-ils ruiné la France ?
58:49je ne vous demande pas
58:49de répondre évidemment
58:50passez une excellente soirée
58:52et une belle fin de semaine
58:54non vous laissez pas bouger
58:56non vous laissez pas bouger
58:57bien
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