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Aux Guignols, Bernard Tapie, surnommé "Nanard", était présenté comme un escroc attachant et maladroit, toujours en train de clamer son innocence. Sa marionnette, arborant des gourmettes et des montres en or, était une source inépuisable de rires. Bien que souvent moqué, ce personnage a su conquérir le cœur des téléspectateurs par son charisme et ses répliques hilarantes... voir même du caricaturé ! Place à la deuxième partie sur Nanard !

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Catégorie

😹
Amusant
Transcription
00:00...
00:00Bonsoir, bienvenue !
00:06...
00:08...
00:12...
00:16...
00:20...
00:22...
00:24Voilà, sans transition, je reçois
00:25Bernard Tapie. Oui, bonsoir Patrick,
00:28merci de me recevoir. Mais il n'y a pas de quoi
00:30Bernard, je crois que vous en avez gros sur la
00:32patate, comme on dit avec cette histoire
00:33d'Antenne 2 qui essaie de vous doubler pour
00:36la retransmission du match. Non, Patrick,
00:38tout ça, c'est des péripéties. La seule chose, si vous voulez,
00:40je crois que c'est une question d'élégance. Les gens
00:42d'Antenne 2 se comportent comme des voyous, c'est leur
00:44problème, il n'y a rien à rajouter. On a de la
00:46classe ou on n'en a pas, mais qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
00:48Je ne veux pas me mettre la rate au courbouillon pour une
00:50bande de rastacquer qui n'ont pas d'éducation, hein ?
00:53Vous estimez qu'ils auraient
00:54dû vous prévenir. Mais non, c'est pas ça,
00:56Patrick, c'est pas prévenir ou pas prévenir, c'est une
00:58histoire de politesse, je ne sais pas répondre quoi que ce soit
01:00à une bande de ringardos
01:01qui n'ont pas ce qu'il faut là où je pense, c'est vrai ou pas ?
01:04Eh bien, dis donc, vous ne mâchez pas vos mots.
01:06Bah, excuse-moi, mais on a affaire à une bande de voleurs
01:08qui essayent de m'enculer. Je ne vais pas en plus
01:10baisser mon froc et puis leur offrir la vaseline
01:12en prime. Merde, Patrick, merde,
01:14il y a des limites à la grossièreté quand même, hein ?
01:16Ouais, j'imagine que vous allez répondre.
01:18Oh, je ne vais pas répondre, je vais faire beaucoup
01:20plus simple. Je vais prendre ce manche de pelle
01:22et puis je vais leur élargir un peu la turbine
01:24à chocolat, moi. Bon, Bernard, merci,
01:26je crois qu'on n'a pas besoin d'un dessin,
01:28merci pour cette leçon de distinction.
01:29Sans transition, les restes de l'actualité.
01:34Bonsoir,
01:34M. Larvaud. Salut, bonhomme.
01:36Alors, M. Bérégroua, vous vous attendiez
01:38à une union sacrée autour de la défense
01:40des agriculteurs et puis c'est raté.
01:42Au contraire, ils ne m'ont pas soutenu
01:44et il faut être précis,
01:46c'est à ce prix que... Arrête, Pierrot, tu t'es
01:48gonfré, tu t'es gonfré, c'est tout.
01:49Au contraire, je n'ai pas réussi et je...
01:52Tu veux que je te dise ? Je suis dégoûté.
01:54Les mecs de la droite, c'est des blaireaux.
01:56Pas soutenir Pierrot, c'est dégueulasse.
01:57Au contraire. Et d'ailleurs, je souhaite ajouter...
01:59T'es crevé, je vais le faire. Parce que s'il y en a un
02:01qui comprend les paysans, c'est bien Pierrot.
02:04Ah bon ? Bah, t'as des yeux, non ?
02:06Garde-moi ça. C'est pas du cuté
02:08regrantin, ça ?
02:09Vise les pompes, là.
02:11Attendez, Bernard Tapie, s'il vous plaît.
02:12Non, mais attends, bonhomme, vise les pompes.
02:14Si c'est pas de la pompe de plouc, ça.
02:15Fourré à l'intérieur, semelle de crêpe
02:18et dessus on se caille. Ah, tu sens pas
02:20la caillasse, hein ? C'est de la spéciale varap.
02:22Hum, c'est rudement chic.
02:24Le problème n'est pas là. Au contraire...
02:25Alors, si un type qui va à l'Assemblée avec des écrase-merdes pareilles,
02:28c'est pas un gars qui comprend les paysans, bah...
02:29Oui, mais alors, pratiquement le drame
02:32de l'agriculture.
02:33Tiens, M. Darvor, les paysans sont la base de notre culture.
02:36Ah, pas à moi, Pierrot.
02:37L'agriculture n'a pas besoin d'agriculteurs.
02:39Tu balourdes 2000 moises battes, pilotés par des Coréens,
02:42tu fous les poules et les gorets en batterie
02:45Il y a encore beaucoup d'agriculteurs en France...
02:48Mais non, il y a beaucoup de chômeurs à la campagne.
02:50C'est pas pareil. Il faut arrêter de les gonfler
02:52parce que sinon, ils vont remonter à Paris et c'est pas des fiottes, hein.
02:55C'est du rougeau élevé au pinard et à la patate, hein.
02:57Bon, alors, qu'est-ce qu'il faut faire des agriculteurs ?
03:00Il faut réfléchir.
03:01Bah, c'est tout réfléchi. Ils ont qu'à faire comme Pierrot.
03:04Devenir premier ministre.
03:06Bon, bah, messieurs, merci.
03:08Voilà, sans transition,
03:10politique française, suite et fin,
03:12les cadras laminés, les quinquas dépassés,
03:14les septuats poussifs,
03:16les octos à bout de souffle,
03:17et s'il ne restait plus qu'un seul homme
03:19capable d'assumer un destin national.
03:21Ouh, ouh !
03:23Ouais, casse-toi, bouboule !
03:25C'est de moi qui parle !
03:26Eh oui, c'est officiel.
03:27Bernard Tapie bénéficie d'un non-lieu depuis vendredi.
03:30Eh, voilà le travail !
03:31Il va donc pouvoir reprendre sa carrière politique.
03:34C'est pour pas cher, en plus, hein.
03:36Sans transition télévision,
03:38avec un retour sur le triomphe de l'été.
03:39Regardez.
03:40Christophe, joueur de football prévoyant,
03:46enterre ses économies dans le jardin de sa tante,
03:48à Périgueux.
04:00Éric, procureur de la République,
04:02pense que Christophe a été payé
04:03pour mal jouer contre Marseille.
04:05Christophe dit que c'est Jean-Pierre
04:07qui lui a téléphoné
04:08pour lui proposer de l'argent.
04:10Bernard, le patron de Jean-Pierre,
04:12pense que Jean-Pierre est incapable de faire ça,
04:14mais que si quelqu'un l'a fait,
04:15il le punira.
04:16Mais qu'il est toujours l'ami de Jean-Pierre,
04:18qui est très malade depuis quelques semaines,
04:21mais que ça n'a aucun rapport.
04:22Et qu'il est prêt à sévir contre qui que ce soit,
04:25même si c'est un ami.
04:27Mais Jean-Pierre est toujours son ami.
04:28Éric, de son côté, au cœur de la tempête,
04:32convoque toutes les télévisions
04:33pour leur expliquer qu'il n'a rien à dire.
04:36Si ce n'est qu'il a la preuve formelle
04:38que l'enveloppe enterrée par Christophe
04:39est blanche.
04:41Ou marron.
04:43Au beau milieu de la tempête,
04:44Borough accuse Bernard
04:46de l'avoir reçu dans son bureau
04:47pour lui proposer de porter le chapeau.
04:50Bernard ni.
04:51Ce jour-là, Bernard déjeunait chez TF1,
04:54chaîne de télévision qui retransmet
04:55les matchs de l'équipe de Bernard.
04:58Et puis après, Bernard était avec quelqu'un d'autre.
05:01Il le dira après parce que,
05:02pour l'instant,
05:03il n'a pas encore trouvé qui.
05:06Éric, sous les embruns de la tempête,
05:08fatigué de la pression de la presse,
05:10part en vacances.
05:12Bernard, pendant ce temps-là,
05:14a trouvé avec qui il était.
05:16Bernard n'a donc rien fait.
05:19Jean-Pierre, en proie aux passions incontrôlables,
05:21n'a pas craqué.
05:23Et Christophe est inculpé
05:24pour ta page nocturne.
05:26Justice est faite.
05:28Et le football reprend enfin ses droits.
05:33Alors Bernard, si je vous reçois,
05:35c'est pour nous parler de
05:36Silvio Berlusconi
05:37qui se lance dans la politique.
05:39Ah, ben alors, bonhomme,
05:40t'as mis dans le mille.
05:41Silvio, c'est un pote.
05:42C'est mon frangin.
05:43Ah bon ?
05:44Ouais, je vais même te dire un truc.
05:45Ton nanar,
05:46c'est le Berlusconi français.
05:49Oh non, quand même.
05:50Eh quoi, tu veux une tarte ?
05:51Non, non, non.
05:52Bon, ben fais gaffe, hein.
05:54Parce que celle-là,
05:55c'est 500 grammes de barbac
05:56qui demandent qu'à partir, hein.
05:57Et c'est que du nerf, hein.
05:59Enfin, Berlusconi, lui,
06:01il a un grand groupe financier,
06:02un groupe industriel.
06:04Et alors ?
06:05Pareil ?
06:06En plus petit.
06:07Tu chipotes, je la fiotte.
06:08On est dans le business, pareil.
06:09Dans le foot, pareil.
06:11Dans la télé,
06:11on est des cadors, tous les deux.
06:13Oui, enfin, lui,
06:14il a plein de chaînes.
06:15Vous avez un petit pourcent de TF1.
06:19Ben dis donc,
06:19toi qui aimes les voyages,
06:20tu vas l'avoir ton aller-ertour biftec tarin, hein.
06:23Non, je ne suis quand même pas laissé dire
06:25que vous êtes le Berlusconi français.
06:27Ouais.
06:28En tout cas, physiquement,
06:29c'est kiff-kiff.
06:30Hum.
06:31Ben regarde.
06:32Quoi ?
06:33Ben regarde l'œil, bonhomme.
06:35L'œil.
06:36Tout est dans l'œil.
06:38Ce mélange de classe,
06:39de charme, de distinction,
06:40c'est parital, ça.
06:41Hum.
06:42Et les sapes ?
06:43Matte les sapes !
06:44Matte le tombé !
06:45Jamais fripé,
06:46jamais rigide.
06:47Pas un faux-pli.
06:48Décontracte et classe.
06:50Que du lin et de la soie.
06:52Rital, quoi.
06:53Et les pompes, regarde les pompes,
06:54c'est de l'agneau à gland,
06:55il n'y a pas plus beau.
06:56Mais regarde la finesse.
06:57Effilé,
06:58mais rondes au bout.
07:00Entre l'écrasse merde et la ballerine,
07:01le mélange idéal.
07:02Une symbiose, ça s'appelle.
07:05Bernard, la politique,
07:06ce n'est pas que les apparences.
07:08Les chaussettes,
07:08t'as de la qualité, hein.
07:09Pure soie.
07:11Un, t'as la classe,
07:11c'est transparent.
07:12Deux, t'as le côté viril,
07:13on voit les poils.
07:15Symbiose.
07:16Non, mais attendez, Bernard,
07:17la politique,
07:18ce n'est pas ça.
07:19La politique,
07:19c'est développer des idées,
07:20avoir une vision,
07:22avoir de la morale,
07:23de l'éthique.
07:24Eh, oh, attends deux secondes,
07:25je débute en politique, hein.
07:27Je ne peux pas tout connaître d'un coup.
07:28Forcément, je tâtonne un peu.
07:30La morale, l'éthique,
07:31il y a tous tes machins,
07:31je vais m'y mettre, moi.
07:33Bien, merci, monsieur Berlusconi.
07:35L'image du jour,
07:37c'est Bernard Tapie,
07:38réveillé à 6h du matin
07:39par les policiers.
07:41Tapie, debout !
07:43Apparemment,
07:44les rumeurs sur l'état
07:45de sa fortune seraient fondées.
07:46Il n'a même plus de quoi
07:47se payer un réveil.
07:51Ben alors,
07:52qu'est-ce qu'il fout,
07:52ce banquier à la con, là ?
07:54Ah, Jean-Louis,
07:59t'as bonne mine,
07:59mon salaud, hein.
08:00Jean-Pierre.
08:01Ouais.
08:02Tu vas, ma couille ?
08:03Regarde-moi ce raffio.
08:04Il y en a pour une fortune.
08:06La quille est saine
08:07et puis,
08:08admire la finesse de l'étrave.
08:09Entre la jonque et la goélette.
08:11Unique, fonctionnelle.
08:13Une oeuvre d'art.
08:14Passe à l'intérieur.
08:16Les chambres.
08:18Il y en a 10 comme ça.
08:19Pas une pareille.
08:20150 patates de déco pour chaque.
08:22Soie et dorure
08:23et tous les coussins
08:24en plume de cacatoesna.
08:26Le salon.
08:27Tout en bois précieux.
08:28Regarde-moi la finition des boulures.
08:30Tout au fil d'or
08:31posé par des artisans vénitiens.
08:33Tous semi-pédocs.
08:34C'est ça qui fait le style
08:35tout en douceur dans les pastels.
08:37Les tableaux.
08:38Mat les tableaux.
08:39Duffy, Magritte.
08:41Et celui-là avec les tronches carrées,
08:42c'est un buffet.
08:43Il y en a pour 80 patates.
08:458 milliards de centimes.
08:47C'est une garantie ou pas, ça ?
08:48Votre rendez-vous va arriver,
08:49monsieur Tapie.
08:52Avec un bateau comme ça,
08:53vous pouvez pas faire moins
08:54que me prêter sans patates.
08:55C'est sans risque.
08:57Ah, monsieur le juge.
08:58Bonjour.
08:59Bonjour, monsieur Tapie.
09:00C'est votre bateau, donc.
09:01Oh, bateau, ça m'esquiffe.
09:04La coque est piquée,
09:05l'étrave est fendue,
09:06le moteur en panne.
09:07Oh, ça vaut pas grand-chose,
09:09vous savez.
09:10Passe à l'intérieur.
09:12Voilà ma chambre.
09:13Très luxueux.
09:14Merci.
09:15Ils font des trucs pas mal,
09:16chez qui, là, maintenant.
09:17Enfin, licroses et synthétiques, quoi.
09:20Le salon.
09:22Oui, ça a l'air comme ça,
09:24mais en fait, c'est juste du bois
09:25et de la peinture dorée.
09:26Les coussins,
09:27c'est la mère à ma femme
09:27qui nous les a donnés.
09:28Les tableaux ?
09:30Imitations.
09:35Alors ?
09:36Eh bien, c'est pas gagné.
09:39Mais si le banquier file les sans briques,
09:40on pourra peut-être acheter le juge.
09:45Crédit Lyonnais,
09:45après la menace de Bruxelles
09:47de mise en faillite de la banque,
09:49de nombreux clients ont vidé leur compte.
09:50Plus de 700 millions de francs
09:52ont déjà été retirés.
09:53Bonjour, je viens retirer mon argent.
09:55Je sais.
09:56Entrez.
09:58Bonjour, je viens retirer mon argent.
10:00Oui, oui.
10:00Entrez.
10:01Salut, je viens retirer mon blé, là.
10:04Bon, enfin, Bernard.
10:05Eh, quoi, je peux essayer, non ?
10:06Eh, ils en ont encore du blé à moi, là-dedans.
10:08Non, on vous assure, Bernard,
10:09c'est pas raisonnable.
10:10Ok, pigé.
10:11Je mets une cagoule
10:12et je vais tenter le coup
10:13au Crédit Agricole de Corse.
10:15Voilà, sans transition,
10:17je reçois Bernard Tapie.
10:18Salut, bonhomme.
10:19Alors, Bernard, on me dit que...
10:21Je sais, je sais.
10:22Le disque avec Doc Gynéco,
10:23c'est une daube.
10:24Mais merde, c'est pas un délit.
10:25Si on raisonne comme ça,
10:27Céline Dion a le mérite perpète, alors.
10:28Non, non, Bernard.
10:29C'est pas pour vous parler de ça
10:30que je vous ai fait venir.
10:31Ah bon ?
10:32Qu'est-ce que j'ai fait d'autre,
10:33c'est le juge ?
10:33Non, rien.
10:34Je voulais vous parler
10:35de Daniel Cohn-Bendit.
10:36Il est tête de liste des verres
10:38aux européennes
10:38et dans cette campagne,
10:39on dit qu'il va jouer les trublions.
10:41On dit qu'il est un peu comme vous.
10:42Ah bon ?
10:43Valéantol, aussi ?
10:44Non, non, mais...
10:45Son franc-parler, son ton...
10:46On dit qu'il vous ressemble.
10:48Ouais.
10:48Bon, attention, quand même.
10:49Tu peux pas comparer.
10:50Attends, quand je faisais de la politique,
10:52ça en jetait.
10:53Moi, c'était Fosséa,
10:54Bahama, c'est ton grand peau de lézard.
10:56D'Anis, c'est plutôt
10:57pédalo à la tranche sur mer
10:59et pull en poil de gnous.
11:00Oui.
11:01Mais vous avez tout de même
11:02des points communs, non ?
11:03Oh, j'en sais rien.
11:04Je connais pas sa comptabilité.
11:06Puis moi, en 68,
11:07je balançais pas des pavés sur les flics.
11:09Je les vendais.
11:09Ah oui, y a pas que ça.
11:11C'est vrai.
11:12Moi, j'ai jamais vécu
11:12en communauté non plus.
11:13Gun Bandit, il a vécu 12 ans
11:15en communauté.
11:16Qui imagine ça ?
11:1612 ans ?
11:17À 15 dans une piaule
11:18qui sent le célibataire ?
11:19Enfin, bien.
11:20En plus, dans ces trucs-là,
11:21soyons honnêtes,
11:22y a toujours deux nanas
11:23pour 13 mecs.
11:24Si t'organises pas des tours
11:25et des tickets de rationnement,
11:26c'est des débats en plus finir
11:27pour savoir qui va grimper Lucienne.
11:29Non, non.
11:30Dany et moi, rien à voir.
11:32De ce point de vue, oui, mais...
11:33Politiquement, vous avez un style
11:36qui...
11:36Arrête, fais pas l'hypocrite !
11:38Politiquement, tu t'en cognes
11:39de Gun Bandit.
11:40Ce qui t'intéresse, toi,
11:41c'est qu'il passe bien à la télé.
11:42Bon, pas du tout.
11:43Bah, tu parles, je vous connais.
11:44Ça lui tombeait dessus
11:45comme des temps
11:46sur le cul d'une vache.
11:46Non, alors là, c'est pas vrai.
11:48Oh, tu rigoles.
11:49Vous adorez ça, les grandes gueules.
11:51Tu verras, dans deux, trois jours,
11:52je serais pas étonné
11:52qu'ils soient invités
11:53par Guillaume Durand.
11:54Bon, quand même pas.
11:55Mais je vous comprends,
11:56les journaleux.
11:56C'est humain.
11:58Entre Bayrou, Balladur,
11:59Jack Lang et Robert Russe,
12:01c'est pas le Crazy Horse.
12:02Oui, c'est pas vrai.
12:03Il est très bien, c'est Bayrou.
12:04Ouais, bien sûr.
12:05Bayrou, il a le charisme
12:06d'une huître asthmatique
12:07et l'utilité d'un pneu crevé.
12:09Sinon, ça va.
12:10D'accord, bon, bon.
12:11Donc, rien à voir
12:12entre ce que vous représentiez
12:13et Daniel Cohn-Bendit aujourd'hui.
12:15Bon, à part le côté
12:16agent d'ambiance, non.
12:17Bien.
12:18Vous auriez un conseil
12:19à lui donner tout de même
12:19pour ces élections ?
12:21Ouais.
12:22Quoi qu'il arrive,
12:22quel que soit l'issue du scrutin,
12:24même si ça a été une catastrophe,
12:25surtout, surtout,
12:26qu'il fasse jamais un disque
12:27avec Doc Gynéco.
12:28Ça, on s'en relève pas.
12:30Bon, ben, on lui dira.
12:31La suite.
12:34Hé, oh, Jolafiot,
12:35tu vas y foutre la paix, oui ?
12:37Bonsoir, M. Tapie.
12:38Bernard, qu'est-ce...
12:39Ah, c'est un monde, ça.
12:40Dès qu'un mec réussit en France,
12:41on y cherche des poux.
12:42C'est gentil, M. Tapie, mais...
12:44Laisse, Jean-Marie,
12:45je te comprends, moi.
12:46On est pareil.
12:47Moi aussi, j'étais au top.
12:48Moi aussi, j'étais médiatique.
12:50J'ai communiqué.
12:51Non, c'est pas pareil, Bernard.
12:52Ah, t'as raison.
12:53Moi, j'ai pas osé
12:53les chaussettes trouées
12:54dans Paris Match.
12:55Mais bon, en connerie,
12:56moi, j'ai fait aérobic
12:57chez Véronique et Davina.
12:58Je peux te dire que
12:59le collant presse-couille
13:00en lycra vert
13:01fallait oser pour l'époque.
13:02Oui, c'était osé, oui.
13:03Et courageux, surtout.
13:05Pour un PDG comme moi,
13:06j'ai quand même fini
13:06avec une trace de transpiration
13:07au derche.
13:08Bon, en même temps,
13:09c'est pas pire que patin à glace
13:11à Central Park.
13:11Mais quand même...
13:12Oui, ça me dit toujours pas
13:13ce que vous faites là.
13:15Ben, je viens admirer l'artiste.
13:17Thank you very much.
13:18Ouais, ouais.
13:19J'aurais pas le dire en anglais,
13:20mais tu me trous le cul, Jean-Marie.
13:22What?
13:23Assez your piercing, my ass.
13:25Bernard, non.
13:26Ben, attends,
13:26son action plonge
13:27de 150 euros
13:28à 45 euros en deux ans
13:30et ses actionnaires
13:31le pendent pas par les burmes,
13:32moi, je demande
13:32comment qu'il fait.
13:34C'est une situation transitoire.
13:36Ouais, t'as raison.
13:37À l'échelle de l'humanité,
13:38deux ans, c'est rien.
13:39Par contre,
13:40à l'échelle d'un actionnaire,
13:41ils doivent avoir
13:42le paquet aux fesses, non ?
13:43Non, non.
13:44Trust me.
13:44The situation is going to be better.
13:47Ouais, te fatigue pas
13:48à m'hypnotiser,
13:48j'ai plus un rond, hein.
13:49Bon, Bernard, ça suffit, là.
13:51Laissez-nous.
13:51Mais qu'est-ce qu'il a
13:52de plus que moi ?
13:53Moi aussi, je rachetais des boîtes.
13:55Lui, il vend du Jean-Marie,
13:56moi, je vendais du nanar.
13:57On est des jumeaux,
13:58tous les deux.
13:59Sauf que moi,
13:59j'ai été élevé
14:00chez les Thénardiers
14:00et lui, chez les Lequenois.
14:01Mais on a le même sang.
14:03Bernard, je peux pas
14:03vous laisser dire ça.
14:04Ouais.
14:05De toute façon,
14:05c'est pas pour ça
14:06que je suis venu, hein.
14:07Ah, pourquoi, alors ?
14:09Jean-Marie,
14:10t'es un mec qui a du pif, toi.
14:11T'as une vision,
14:12t'es dynamique,
14:12ambitieux,
14:13volontaire,
14:14puis surtout,
14:15t'as de l'oseille.
14:16Non, je crains le pire, là.
14:17Oh, non,
14:18you know I'm modest.
14:19Ouais, ouais, moi aussi.
14:21Dis donc,
14:21ça te dirait pas
14:22d'acheter un club
14:22de fous de plein d'avenir,
14:24médiatique,
14:25et dont le nom
14:26commencerait par O
14:27et finirait par M,
14:28des fois ?
14:28Non, Bernard,
14:29je vous interdis.
14:30Ah, mais laisse-moi essayer,
14:31merde.
14:32Je suis sûr que je peux
14:32y refiler le bœuf
14:33et son pied beau.
14:34Mais,
14:34il n'a pas de pied beau,
14:35le bœuf.
14:36Ah bon ?
14:37Bah, pourquoi il joue
14:37comme ça, alors ?
14:38Bon, bah, c'est pas le problème.
14:40Alors,
14:40deal, Jean-Marie ?
14:41Hein ?
14:42The Sud of France, là,
14:43the sunshine et tout,
14:43the cannebière,
14:44the poiscaille of the vieux port.
14:46C'est pas good, ça ?
14:47Je vous aime beaucoup,
14:48Bernard Tapie,
14:49mais j'ai déjà le PSG.
14:50Bah, justement.
14:52T'es pour la diversité culturelle,
14:53t'as dit, hein ?
14:54Avec le PSG,
14:55t'as la comédie,
14:56avec l'OM,
14:57t'auras le drame.
14:58Allez,
14:58fais pas ta pince,
14:59lâche les bifetons.
15:00No, thank you.
15:01Et puis,
15:02il y a une chaîne de télé à l'OM, hein ?
15:04OM TV, ça s'appelle.
15:05Télé ?
15:06Ah, bah ouais,
15:07c'est bon pour toi, ça.
15:08Tu pourrais passer dedans.
15:10Intéressant.
15:11Bah, ouais.
15:11Je te vois bien dans un show,
15:13tu vois,
15:14à l'Américaine et tout.
15:15Hum, hum, hum.
15:17Non mais,
15:17oh, monsieur Messier,
15:19vérifiez que c'est pas déjà à vous,
15:20l'OM TV, hein ?
15:21Or, et puis zut,
15:22à la suite.
15:26France, maintenant,
15:27Christine Lagarde
15:28pourrait être mise en examen
15:29dans l'affaire Tapie
15:30et l'aurait favorisé l'homme d'affaires
15:31qui a récupéré
15:32400 millions d'euros
15:33du crédit lyonnais.
15:34Bernard,
15:34cette affaire est inquiétante.
15:35Vous reconnaissez avoir
15:36bénéficié de passe-droits ?
15:38Bah, t'emballes pas,
15:39Jo Lafiotte.
15:39C'est pas encore cette fois
15:40que t'auras le Pulitzer, hein ?
15:41Le dossier est vide.
15:43Tout a été fait dans les règles.
15:44Ah, là, je suis pas sûr.
15:45Mais attends, bonhomme,
15:46c'est pas nanar l'homme d'affaires
15:47qui te parle, hein ?
15:48C'est le patron de presse.
15:49On a enquêté.
15:50Y'a rien.
15:51Enquêté ?
15:52Bah ouais,
15:52on regarde la couve de l'île ce matin.
15:54Affaire Tapie,
15:55le dossier est vide.
15:55Non mais c'est trop facile,
15:56c'est votre journal,
15:57l'île ce matin.
15:57Et alors ?
15:58J'interviens pas dans la ligne éditoriale
16:00de mes canards,
16:00c'est un principe.
16:01Sûrement.
16:01C'est vrai.
16:02Regarde la couve de corps ce matin.
16:04Tapie n'interviens pas
16:05dans la ligne éditoriale.
16:06Non mais c'est vos journaux,
16:08arrêtez.
16:08C'est de la manipulation.
16:10Fais-moi confiance, bonhomme,
16:11je ne mens jamais.
16:13Tiens,
16:14la une de var matin,
16:15ça va te plaire.
16:16Tapie n'a jamais menti.
16:18Bon bah,
16:18l'enquête avance,
16:19au moins maintenant,
16:20c'est pourquoi il a acheté ses journaux.
16:24Voilà,
16:25maintenant,
16:26vous pouvez éteindre la télévision
16:27et reprendre une activité normale.
16:29Allez,
16:30ciao,
16:30bonsoir.
16:32Merci.
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