- il y a 2 jours
 
Un vrai musée de street art dans une école maternelle et primaire, c’est l’aventure que mène l’Ecole Chappe, établissement public à St-Etienne depuis 10 ans. 140 oeuvres, 65 artistes, JR, C215, Zabou, Jef Aérosol, Jérôme Mesnager, Madame, Zabou, Liu Bolin et nos artistes, Ella&Pitr, OakOak, Rugiada Petrelli, … et en musique Les Ogres de Barback, Lavilliers, La DubInc… Ce ne sont qu’une petite quinzaine des artistes qui font de cette école une exception française. Une visite avec les enfants lors de l’anniversaire des 10 ans, et une (très très) surprenante leçon de pédagogie de Jérémie Rousset !
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00:00Bonjour, bonsoir, bienvenue dans ce Côté Seine où l'on va fêter les 10 ans de l'école musée Chape, ici à Saint-Etienne.
00:07Une école maternelle et primaire unique en France parce que cela reste véritable école, avec 17 classes, 500 élèves,
00:16tout en ayant reçu en 10 ans les plus grands noms du street art, JR, Jérôme Ménager, Jeff Aérosol,
00:23Yo Bolling, Réro, Zabou, Ernest Pignot, Ernest, C215, Elay Pitch, c'est pas tout le monde.
00:28Mais c'est un peu comme si Léonard de Vinci était venu poser ses pinceaux.
00:32Il y avait aussi des musiciens, la Villiers, Old Life, la Dub, et là non plus, c'est pas tout le monde.
00:38Alors pour les 10 ans de l'école musée, Chape nous ouvre la visite guidée par les équipes et les enfants.
00:44Un petit tour d'horizon des 140 oeuvres, 65 artistes qui sont venus ici, vus et regardés par des yeux d'enfants.
00:53Jérémy Rousset nous ouvre la marche. C'est parti.
00:56On va vous demander de vous rapprocher.
00:59Un peu d'indulgence pour nos petits parce qu'en fait, lorsque ce projet a démarré, il sortait du ventre de leur maman.
01:05Donc ils ont une connaissance qui est forcément parcellaire et c'est pas ça l'important.
01:08Pour nous vraiment, c'est pas une connaissance encyclopédique qu'on vise, c'est vraiment les rencontres
01:12et le fait que les enfants à un moment ou à un autre soient en rencontre des autres artistes.
01:16Donc certaines des oeuvres que vous aurez sous les yeux, ils ne les ont pas vu se produire.
01:20Alors parfois, on est tenté parce qu'on n'a plus de murs ou peu de murs disponibles de les effacer pour en remplacer par d'autres.
01:26Mais on sera un peu disputé parce qu'ils y sont attachés, même s'ils n'ont pas vécu ces histoires-là.
01:31En tout cas, ils vont vous en raconter quelques-unes.
01:34Et du coup, c'est parti. On va vous suivre.
01:38Et dans l'entrée de la maternelle des enfants, on nous présente la première oeuvre qui a été produite ici il y a 10 ans,
01:43signé là, Épitre, autour des photos de classe.
01:47En fait, quand on est Épitre en 2015, c'est une anamorphose parce que c'est par terre, sur le salier, sur le mur.
01:58Et quand on se met à son an, on dirait vraiment un cadre.
02:01Un autre moment plus récent, toujours à l'entrée des maternelles, ce drôle de cube qui va voyager dans l'espace,
02:07qui mêle la science et une petite mosaïque de l'artiste Invader.
02:10On peut donc appeler cette oeuvre un « Space Invader ».
02:14Ils l'avaient envoyé dans l'espace pour savoir combien de temps il durait et quand il s'éclatrait.
02:21Et donc là, on voit, on l'avait lancé du parc François Mitterrand.
02:24On voyait tout autour de la ville de Saint-Etienne et il s'est trouvé qu'elle est passée juste au-dessus de l'école.
02:28Mais elle était déjà à plusieurs kilomètres.
02:30Elle a traversé, donc elle s'est écrasée dans le Vercors la première fois.
02:33Et la seconde, c'était dans le Pila.
02:35Donc c'est quelque chose qu'on va rééditer parce que ça a été un projet hyper fort pour les petits.
02:39Donc là, l'image que vous voyez là, c'est ce petit dessin qui a été fait.
02:43Ah non, j'allais dire Saline, non, c'était un autre enfant de tournage qui avait fait ce petit dessin.
02:47Et à la deuxième pointe, on a envoyé une vraie mosaïque qui est partie, qu'on a accrochée dans un recoin de l'école.
02:52Dans la cour des maternelles, il reste un des hommes blancs de Jérôme Ménager
02:56qui avaient peint dans plein de couloirs ici.
02:59Son tour du monde est passé par Chape.
03:01Et au fond de la cour, il y a la peinture d'un crassier du Stéphanois Baptiste Desrailles.
03:06Du coup, ça nous semblait être une super belle métaphore.
03:10L'autre chose très importante, c'est que cette œuvre a été faite au même moment
03:13où on avait invité le groupe de Bink à venir et à chanter avec les élèves une chanson qui s'appelle Exil.
03:21On avait travaillé sur ce qui a fait que Saint-Etienne est devenue Saint-Etienne
03:24avec des gens qui ont émigré de Montbrison ou du Puy-en-Velay ou d'Algérie ou de bien plus loin
03:30et qui fait la couleur de notre vie aujourd'hui.
03:33Et une petite fille, journaliste de Télérama, de CM2, elle nous avait beaucoup émue,
03:39elle avait dit « grâce à cette œuvre, je comprends mieux mon histoire ».
03:41Et ça avait été un moment chargé pour les adultes de l'entendre dire ça.
03:46On arrive au gymnase, à l'école, avec ce travail de Réro, des énoncés barrés.
03:50Le masculin l'emporte sur le féminin, c'est pas sûr.
03:54Et là, l'idée, c'était de mettre une question qu'on a tous en tête depuis qu'on est tout petit
03:58parce que c'est une règle de grammaire.
04:00Le masculin l'emporte sur le féminin, dans la règle, on va dire, d'écriture.
04:06Et comment une règle aussi simple et presque misogyne, finalement,
04:11influence notre vie au quotidien et comment des règles un petit peu.
04:17Moi, j'ai écrivé « Faites tes devoirs ».
04:20Plein de règles un petit peu qu'on a de l'enfance
04:23qui nous guide de manière un peu difficile ou pas notre quotidien et notre rapport aux autres.
04:34Alors, c'est un gymnase qui regorge d'œuvres.
04:36Il y a eu le Tania Mouraud, effacé par la mairie de Puy,
04:39les poissons volants du peintre portugais Pantogno,
04:42cette fresque de Madame, les oiseaux de MP5,
04:46et la plus récente, ce verre brisé du Suisse Simon Berger.
04:50Un travail avec les enfants.
04:52Oui, oui.
04:52Et je voudrais revenir dans ce couloir sur une rencontre marquante.
05:10C'était il y a huit ans avec un artiste chinois, Liu Bolling,
05:13qui a peint ses œuvres en camouflage alors que son atelier avait été détruit.
05:17Liu Bolling qui a marqué les esprits pendant deux jours ici.
05:21Vous allez comprendre pourquoi.
05:22Chaque enfant a mis sa pierre pour de vrai à l'édifice.
05:27Et l'idée, c'était de représenter un petit crassier en cailloux
05:30dans lequel Liu Bolling, qui avait choisi de poser avec les enfants,
05:35ce n'était pas prévu au début.
05:37Donc, il a fallu convaincre les parents de peindre les enfants de pied en cap.
05:42Et ça a été un moment extrêmement fort pour le projet.
05:46C'était un des plus gros projets du début de l'aventure de l'école musée.
05:50Et je crois que ça nous a un petit peu donné des ailes pour continuer.
05:52Le prisme que l'on a à l'école, c'est qu'à chaque fois qu'on invite un artiste,
05:56on tâche de se mettre dans le cerveau des mômes.
05:59L'idée, c'est que les invitations, elles ne se font pas,
06:02évidemment, par nos goûts personnels, puisque forcément, on y est orienté.
06:05Mais le prisme, c'est qu'est-ce que je veux en faire en classe ?
06:08Et Liu Bolling, par la force de sa technique, c'est-à-dire se camoufler,
06:15c'est le jeu intemporel de l'enfance.
06:18Se camoufler, jouer à cache-cache, c'est fascinant par nature.
06:22Et je crois que c'est là où ça marche.
06:23En fait, c'est qu'un môme de 5 ans, ça lui parle tout de suite.
06:26Et qu'en plus, quand les copains vont se cacher avec lui et se peindre les cheveux,
06:30le visage et les mains, il y a quelque chose qui est de l'ordre de l'expérience d'une vie.
06:34On fait ça une fois dans sa vie.
06:35C'est tout. Et donc, je crois qu'il y a cet élément-là.
06:38Et après, sur la question des savoirs, sur la question du parcours de Liu Bolling,
06:42les mômes ont très bien compris que son geste, il n'était pas anodin,
06:46que ce n'était pas seulement un jeu que de se simuler.
06:49Ils avaient compris qu'à l'époque, son atelier avait été détruit
06:54par le gouvernement chinois qui cherchait du foncier
06:56pour développer des immeubles dans le cadre des Jeux Olympiques de Pékin.
06:59Et ils ont compris que son geste artistique était un acte politique au sens premier du terme
07:03pour se mettre en travers d'une décision qu'il estimait injuste.
07:10Et ça, la façon dont un artiste peut répondre face à une violence symbolique ou réelle
07:15par la poésie, finalement, je crois que pour les enfants, c'est de l'ordre de l'émerveillement.
07:21Et là, de trouver ce chemin d'une poésie folle,
07:24je crois que ça donnait vraiment à penser pour les enfants.
07:27Et des petites sections nous ont sorti vraiment des perles
07:29qui précisaient qu'ils avaient compris ce qui se passait.
07:34Et qu'il avait compris que cette école avait cette spécificité
07:41d'essayer de réveiller les enfants à travers l'art,
07:46de réveiller leur sens créatif à travers l'art,
07:50et qu'ils sont vraiment sur l'art.
07:51Donc, la créativité, c'est l'une de ses composantes principales,
07:58c'est la pensée libre, la pensée indépendante,
08:01et qu'ils voulaient voir ça dans une école, une petite école.
08:07Le bowling que nous avions eu le privilège de rencontrer
08:10lors de cette performance,
08:12un échange retranscrit dans un côté saine dédié.
08:15Et dans la cour de l'école encore,
08:16trois immenses portraits de femmes
08:18par l'artiste française installée à Londres, Zabou.
08:21Trois femmes qui ont été les premières à défendre
08:24les droits à l'éducation,
08:25et donc des filles et des garçons,
08:27les droits civiques,
08:29et le droit de courir,
08:30l'explication d'une jeune élève de primaire.
08:32Et Catherine Sitter.
08:33Qu'est-ce qu'elles font de ces femmes ?
08:35Ces femmes ont fait tous un exploit extraordinaire,
08:38commençant par Catherine Sitter.
08:40Elle, elle a fait un marathon,
08:44un marathon,
08:44alors que les femmes, c'était interdit pour eux.
08:46Les femmes n'avaient pas le droit de le faire.
08:48Elle l'a quand même fait,
08:50et depuis ce jour,
08:51tout le monde avait le droit de le faire.
08:53Et je trouve qu'elle a carrément raison,
08:55et que si jamais ces oeuvres,
08:56ils étaient partout dans la route,
08:57je crois que les gens comprendraient mieux
08:58ce que c'est vraiment la véritable art,
09:02les oeuvres en fait.
09:03Alors d'autres oeuvres sont moins visibles,
09:05ce portrait d'un jeune juif,
09:07qui est à Auschwitz,
09:08ou l'invitation de l'école pour la cérémonie
09:10autour de Manoukian au Panthéon.
09:12Lorsqu'on travaille,
09:13je vais parler par exemple de la panthéonisation
09:14de Musac Manouchian,
09:16ou de la cérémonie qu'on avait tenue
09:17pour Marcel Silberberg,
09:18l'enfant juif qui a été assassiné à Auschwitz.
09:21Les enfants travaillaient pour ces deux sujets
09:23de façon historique,
09:24de façon assez classique,
09:25avec évidemment en arrière-plan
09:27toute la tragédie,
09:28et tout ce qui s'y était produit.
09:30Et ce que me racontaient les collègues,
09:32c'est que pour Marcel Silberberg,
09:34lorsqu'il y a la cérémonie à l'école,
09:36en présence de la famille de Marcel Silberberg,
09:39que les enfants exposent
09:40ce qu'est la Shoah,
09:42ce qu'est être juif à Saint-Etienne à cette époque,
09:45ce qu'est évidemment le contexte
09:47de la Seconde Guerre mondiale,
09:48il expliquait qu'en fait,
09:49pour bien des élèves,
09:50c'est à ce moment-là
09:51où les choses s'alignent,
09:52et où toutes les choses
09:53qui ont été travaillées en classe
09:54font sens.
09:55La résistance,
09:56les droits des femmes,
09:58des minorités,
09:59l'écologie,
10:00autant de thèmes,
10:01et une école musée
10:01qui réunit les plus grands noms
10:03du street art.
10:04L'artiste française Zabou,
10:06on en a parlé tout à l'heure,
10:07Shepard Feirey,
10:08l'artiste américain,
10:10auteur du Hope,
10:11portrait de Barack Obama,
10:12il a signé et offert
10:14deux sérigraphies
10:15à l'école CHAP.
10:16A la fin du Covid,
10:17les plus belles grimaces
10:18de tombée de masque
10:19ont été immortalisés
10:20dans une installation
10:21retenue par J.R.
10:22On s'est dit face à cette femme
10:25qui tire la langue,
10:27on aurait bien fait
10:27un projet portrait
10:28pour fêter justement
10:29le retour des visages
10:30avec la fin des masques
10:31en avril.
10:32Comment réunir
10:34ces artistes immenses
10:35dans cette école
10:37à Saint-Etienne ?
10:38On vous explique.
10:38Oui, à chaque fois,
10:39l'histoire est assez simple,
10:40c'est un mail,
10:42et on ose,
10:44en expliquant un petit peu
10:45nos contraintes,
10:46et si on nous dit non,
10:48l'aventure s'arrête là,
10:49et si on nous dit oui,
10:50on pousse l'idée
10:51un peu plus loin.
10:52Donc pour Sheffield Faray
10:53comme pour tant d'autres,
10:54ça s'est produit
10:55de cette façon-là.
10:56Il nous a dit
10:57apprécier cette démarche,
10:59et du coup,
11:00l'envoi s'est fait
11:00depuis Los Angeles
11:02où on a reçu ses oeuvres
11:03il y a quelques temps.
11:05Je pense qu'il y a ça
11:05quand même derrière.
11:07Et côté musique,
11:08il y a eu aussi
11:09beaucoup de projets
11:10ces dernières années.
11:12Les oeuvres de Barbac,
11:13La Deuve,
11:13Lavillier,
11:14All The Love,
11:14Steve Waring,
11:15Célestin,
11:16les Mécano.
11:17Pour certains,
11:17je pense qu'ils viennent
11:17sans même avoir
11:18trop d'attentes,
11:19et pour Bernard Lavillier,
11:20ça a été un moment
11:21extrêmement puissant
11:22parce qu'il s'est prêté au jeu,
11:23il a pris du temps
11:24pour échanger avec les psys,
11:25et semble-t-il,
11:26il a été vraiment emballé,
11:27si bien qu'il n'est pas
11:29impossible qu'on se revoie.
11:29Et on les sent nombreux,
11:38ces artistes prêts à revenir,
11:40des artistes locaux,
11:41internationaux,
11:42des plasticiens,
11:43musiciens,
11:44photographes,
11:44des artistes classiques,
11:46et d'autres moins,
11:47avec cette tournée en musique
11:48à la bougie,
11:49en vélo,
11:50avec cet artiste
11:51qui vient avec son lit
11:52dans l'école,
11:54des street artists
11:55en nom aussi.
11:56Alors si on fait cet inventaire
11:58en même temps
11:59dans votre école-musée,
12:00on ne sent pas
12:00qu'il y a un art élu,
12:02il n'y a pas un chemin unique.
12:05Alors,
12:05effectivement...
12:05C'est volontaire ça ?
12:06Ben oui,
12:07parce qu'en fait,
12:08on est rentré par la porte
12:09de l'art urbain
12:10au tout début du projet,
12:12et très rapidement,
12:12en fait,
12:13c'est devenu un couloir
12:14trop étroit,
12:15c'est-à-dire que dans l'art urbain,
12:16il y a des choses
12:16extraordinaires qui se produisent,
12:18d'autres pour lesquelles
12:19on avait du mal
12:20à savoir comment
12:20on pouvait les incorporer,
12:21et très vite,
12:22en fait,
12:23l'élargissement
12:24s'est fait naturellement.
12:26Discuter avec Claudie Aigneret
12:27des conditions de vie
12:28dans l'espace,
12:29c'est la même démarche,
12:30c'est-à-dire qu'il y a
12:31une rencontre qui se fait,
12:32mais ce n'est pas
12:34sur un sujet
12:34qui est strictement artistique.
12:36Et donc,
12:37des photographes,
12:38des plasticiens,
12:39des personnes qui sont même
12:41dans la performance artistique
12:42sont venues nous rencontrer,
12:44je pense notamment
12:44à une artiste
12:45qui s'appelle
12:45Laetitia Mandancos
12:46et qui a traversé la France
12:48avec son lit à roulettes.
12:50Quand elle est venue
12:51poser son lit à roulettes
12:52dans les classes,
12:53il s'est passé des choses,
12:54forcément.
12:55Il y a une pédagogue
12:55qui s'appelle
12:57Mireille Brigodio
12:58qui avait coutume de dire
13:00à l'école,
13:00il faut faire rentrer
13:01une vache tous les jours
13:02pour faire parler les petits.
13:04Et ce qu'elle dit par là,
13:05c'est qu'évidemment,
13:06le quotidien,
13:07extraordinaire ou minime,
13:09c'est-à-dire que
13:10dans les classes
13:11de petite section,
13:12la barrette perdue
13:13en cours de récréation,
13:15elle fait sujet de langage
13:16autant que cette vache
13:17qui passe la porte.
13:19Mais je crois que
13:20ce qu'elle dit derrière,
13:20ce que j'en comprends,
13:21c'est que les sujets concrets
13:23en prise avec la réalité
13:24des mômes
13:25sont des terreaux
13:27hyper fertiles
13:27parce qu'ils ont vécu
13:29ces choses-là
13:29et que ça les intéresse
13:31au premier plan.
13:32Alors, je voudrais retenir
13:33cette citation surprenante
13:35de Jérémy
13:35sur la pédagogie
13:37la plus sérieuse du monde
13:38ici à l'école Chape.
13:40Et je le cite de nouveau,
13:41faire entrer une vache
13:43chaque matin dans l'école.
13:45C'est donc une école
13:46de sensation forte
13:47et c'est une école
13:48où l'art sert à voir,
13:50à savoir,
13:51à apprendre,
13:52à dire,
13:53le tout à hauteur d'enfant.
13:54Évidemment,
13:55on est absolument ravis
13:56d'avoir une école
13:57aussi colorée,
13:58mais ce n'est pas
13:59le sens premier
14:00de cette démarche.
14:01Ce n'est pas de décorer
14:01l'école à moindre frais,
14:02c'est d'abord et avant tout
14:03de connecter,
14:05dépenser
14:06avec nos élèves.
14:07Alors, on l'a dit,
14:08140 oeuvres,
14:0965 artistes,
14:11une bonne vingtaine
14:12sont venues aussi
14:13du département
14:14avec toutes sortes
14:15d'expériences.
14:16Une école qui nous a
14:17ouvert ses portes
14:18autant que faire se peut
14:20car leur temps
14:20est très pris
14:21avec 17 classes
14:22de maternelle et primaire,
14:24environ 500 élèves.
14:26Une fois par an,
14:26ils ouvrent leurs portes
14:27au grand public
14:28au cours des journées
14:29du patrimoine.
14:30Ils créent aussi
14:30un calendrier annuel
14:32à trouver en librairie
14:33pour financer
14:34la venue d'artistes.
14:35Ici, pas de subvention
14:36particulière,
14:38juste un engagement
14:39de tous
14:39et des artistes
14:41qui ont compris
14:43le message.
14:44Alors, pour cet anniversaire
14:45des 10 ans,
14:46il y a eu, bien sûr,
14:48un énorme moment
14:49ici dans l'école,
14:50des toiles qui pendent
14:51aux fenêtres,
14:52un immense gâteau
14:53d'anniversaire
14:53qui va jouer
14:54les tours de magie,
14:55des confettis,
14:56des chansons,
14:56un beau final
14:57aussi chaleureux
14:58qu'une cour de récré.
15:00Et bien sûr,
15:00pour cet anniversaire,
15:02une surprise,
15:03pour l'équipe enseignante
15:05et les enfants.
15:0610 ans,
15:07c'est l'âge de l'enfance,
15:07donc je crois
15:08que ça faisait un peu
15:08de sens pour nous.
15:09À vrai dire,
15:11je crois que c'est aussi
15:11une métaphore
15:12de ce qui nous guide
15:13depuis le début,
15:14c'est-à-dire
15:14de chercher des prétextes,
15:16des prétextes
15:17pour apprendre,
15:18des prétextes
15:19pour avoir
15:20une forme
15:21d'action collective.
15:23Et pour ça,
15:24une fête d'anniversaire,
15:25c'est un joli prétexte.
15:33Sous-titrage Société Radio-Canada
15:35Sous-titrage Société Radio-Canada
15:39Sous-titrage Société Radio-Canada
15:41Sous-titrage Société Radio-Canada
15:43Sous-titrage Société Radio-Canada
16:13Et maintenant,
16:15j'ai passé ma vie
16:16pour se la libre
16:18et faire une attention
16:20Alors l'école de châpe,
16:21on la retrouvera dans 10 ans,
16:23mais très certainement avant,
16:25car cette expérience
16:26est passionnante.
16:27Et je précise
16:28que vous pouvez retrouver
16:29sur TLC
16:29des formats longs
16:30sur Réros,
16:31Les Ogres
16:32au YouBulling,
16:33c'est dans Côté Seine.
16:35Sur Science Kit,
16:36portez-vous bien
16:36et à très vite
16:38pour continuer
16:39à apprendre à voir.
16:43Sous-titrage Société Radio-Canada
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