00:049h-20 sur Europe 1, votre signature Europe 1, Catherine Ney. Bonjour Catherine.
00:09Bonjour Alexandre, bonjour à tous.
00:11L'ERN a donc remporté hier une victoire symbolique à l'Assemblée Nationale.
00:16La résolution visant à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968 a été adoptée à une voix près.
00:22185 voix contre 184, c'est une première.
00:26« Le fascisme ne passera pas », a aussitôt réagi Marine Tondelier.
00:30Oui, prière de ne pas éclater de rire.
00:33Pour une fois, c'est vrai, et une voix près, et c'est celle de Sébastien Chenu, le vice-président de l'Assemblée Nationale,
00:40un vote dans l'hémicycle traduit ce que pensent et veulent 72% des Français.
00:46Face aux provocations à répétition, aux humiliations que font subir à la France les dirigeants algériens,
00:50« Il est temps, disent-ils, de mettre un terme aux avantages dérogatoires accordés aux Algériens en matière de séjour en France et accès aux prestations sociales. »
00:59Une voix, donc, mais le résultat aurait dû être d'une autre ampleur.
01:03Et comment ? Parce que depuis des mois, tous les chefs à plume du groupe central,
01:08les LR, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez,
01:10Gabriel Attal pour Renaissance,
01:12Édouard Philippe pour Horizon,
01:13dénonçaient cet accord France-Algérie.
01:15Eh bien, qu'a-t-on vu que les rangs Renaissance et Modem étaient très dégarnis ?
01:19Gabriel Attal et Marc Fénaud étaient absents sur les 30 députés Renaissance présents sur 90,
01:2627 ont voté contre, et il y a quand même eu trois abstentions.
01:30Rappelons que deux des leurs, Charles Rodouel et Mathieu Lefebvre,
01:33viennent de publier un rapport très fouillé,
01:35qui conclut justement à l'urgence de revoir cet accord trop généreux de 68.
01:39Et côté LR, 26 députés sur 50 ont voté pour, c'est-à-dire la moitié,
01:44et 17 députés Horizon sur 54.
01:46Mais on notera aussi, c'est intéressant,
01:49que la gauche n'a pas fait le plein de ses voix contre cette résolution.
01:53143 contre sur 195, un manque de 52.
01:57Ce qui montre qu'il y a tout de même une belle hypocrisie,
02:01que l'on préfère se dédire plutôt que d'avoir raison avec le Rassemblement National.
02:05Alors c'est un vote historique, de fait il est inédit.
02:08Le cordon sanitaire, Catherine Ney, vient de rompre.
02:12Se sont réjouis Marion Maréchal et Éric Zemmour.
02:16On se calme, parce que retour dans l'hémicycle,
02:19ce vote d'une voix risque de demeurer exceptionnel.
02:22L'Union des droites, mais dans la discussion budgétaire,
02:25à la surprise générale,
02:26l'ERN a voté une proposition du LFI,
02:29Éric Coquerel,
02:30lequel d'ailleurs s'est bien gardé de dénoncer ce soutien fasciste,
02:34sur la taxation des bénéfices des multinationales étrangères.
02:37D'ailleurs, sans voir qu'elle nuirait autant aux Françaises.
02:40Un amendement qui fait sauter une centaine d'accords fiscaux bilatéraux
02:43avec des pays étrangers.
02:44Le nouveau ministre des Finances, Roland Lescure,
02:47s'est étranglé de rage.
02:49On augmente ses impôts pour justement faire baisser
02:52ceux des PMU et des ETI françaises,
02:55a tenté d'expliquer Jordan Bardella,
02:57qui vient de sortir un nouveau livre intitulé
02:59« Ce que veulent les Français ».
03:01Depuis un an, il les a écoutés, il s'est promenés,
03:04et il a mesuré l'enfer fiscal que subissent nos entreprises en France.
03:08À le lire, il nous laisse entendre que l'ERN au pouvoir
03:11serait économiquement responsable.
03:14Il y aurait donc comme une stéréo dissonante entre lui,
03:16le patron du parti, et elle, Marine, la présidente du groupe parlementaire.
03:20Lui, il est vrai, tente de se donner une stature présidentielle,
03:24même s'il refuse de penser à l'Elysée, nous dit-il,
03:26sauf qu'il est bien obligé de s'y préparer,
03:28vu qu'on ne sait toujours pas
03:30si Marine Le Pen pourrait être candidate en 2027.
03:33Son procès en appel démarre en janvier.
03:36Vous voulez dire, Catherine, qu'il y aurait donc deux lignes ORN ?
03:39Il y en a toujours eu deux, entre le Nord et le Sud.
03:42Marine Le Pen l'explique cash.
03:44Ses électeurs à Hénin-Beaumont sont d'anciens communistes
03:47ou d'anciens socialistes.
03:48Pour qui faire payer les riches est une nécessité absolue
03:51et la première des justices.
03:53Donc, elle fait la politique de ses électeurs,
03:55et elle le dit.
03:56Et contrairement à sa nièce,
03:57elle n'a jamais appelé à l'union des droites.
03:59Elle ne se dit ni de droite, ni de gauche.
04:02Elle veut l'union des peuples de France.
04:04Vous savez, le nini ou le hé.
04:06Ça fait longtemps qu'on en parle.
04:08Elle veut embrasser l'arche.
04:09Bon, mais bon courage.
04:10Mais elle le dit aussi.
04:12Elle n'a jamais rêvé d'alliance avec le parti gaulliste,
04:14presque des ennemis héréditaires.
04:17Ce qui ne l'a pas empêché de se rendre à Colombé,
04:20sur la tombe du général, plusieurs fois,
04:22évoquant son souvenir,
04:23comme si elle parlait de son grand-père,
04:25ce qui n'avait pas plu à Jean-Marie.
04:26Et figurez-vous qu'elle vient d'être grand-mère,
04:28et son petit-fils se prénonce Charles,
04:31et non pas Jean-Marie.
04:32Rappelons qu'elle a fait tomber Michel Barnier,
04:34en joignant ses voix au LFI.
04:37Elle a fait tomber François Bayrou,
04:39avec lequel elle entretenait pourtant des relations cordiales.
04:42On entend la suite.
04:43Il est permis au nouveau Premier ministre de frémir.
04:46Elle prône une dissolution
04:47qui lui promettrait des résultats confortables aux législatives.
04:50On en est là.
04:51Elle vient de remporter une victoire symbolique,
04:53ce qui est bon pour le moral.
04:55Ajoutons que le petit chat,
04:57vous savez qu'elle promenait dans un panier couveuse,
05:00au bureau politique, y compris à Matignon,
05:02parce que le chaton qui allait mourir,
05:04elle devait le biberonner toutes les deux heures et demie comprise.
05:07Eh bien, il est sorti d'affaires.
05:09Il vivra.
05:10Comme le dit un de ses amis,
05:11elle est capable de tout planter, Marine.
05:13Quand l'un de ses chats a un problème,
05:15on ne peut plus l'approcher ni lui parler.
05:17Et enfin, un peu de douceur dans ce monde de brut.
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