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  • il y a 2 jours
Emilie Munera décrypte ce solo interprété par Antoine Dreyfuss de l'Orchestre philharmonique de Radio France.

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Musique
Transcription
00:00Écoutez le son velouté qu'émet le corps.
00:08C'est comme ça que commence la pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel
00:11par ce solo, à la fois mélancolique et solennel.
00:16C'est aujourd'hui l'un des airs les plus célèbres de son compositeur.
00:19Pourtant, rien ne le destinait à une si grande postérité.
00:25Cette pavane a d'abord été écrite pour le piano
00:28et c'est sous cette forme qu'elle va rapidement devenir l'un des grands succès de son auteur.
00:34Pourtant, les musicologues sont sceptiques.
00:36Pour eux, cette œuvre est banale, sirupeuse,
00:39écrite pour des demoiselles qui ne jouent pas très bien du piano.
00:42Même l'auteur Ravel ne s'explique pas ce succès.
00:45Il trouve la forme de sa pavane assez pauvre.
00:50Pourtant, dix ans après sa création au piano,
00:52il la remanie pour en donner une nouvelle version pour orchestre.
00:55Et c'est donc au corps qu'il confie la mélodie d'ouverture.
01:00Ravel avait noté sur la partition de piano assez doux mais d'une sonorité large.
01:05Et c'est avec le corps et son timbre noble qu'il trouve l'instrument idéal
01:09pour introduire la mélodie nostalgique de sa pavane.
01:12Le corniste expose en premier le thème qui est repris ensuite par différents instruments.
01:21Ça exige de l'interprète une très grande musicalité
01:23et un son égal, enveloppant, lié comme le serait une ligne de chant.
01:27Mais attention à ne pas le jouer trop lentement.
01:31Ravel disait lui-même
01:32« J'ai écrit une pavane pour une princesse morte,
01:34pas une pavane morte pour une princesse. »
01:37Sous-titrage Société Radio-Canada
01:42Sous-titrage Société Radio-Canada

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