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00:00L'immigration au cœur des débats aux Pays-Bas. Aujourd'hui, les Néerlandais votent pour les législatives anticipées.
00:06Elles devraient permettre d'évaluer l'ampleur de la poussée de l'extrême droite dans le pays,
00:10car c'est bien le populiste Gerd Wilders qui a provoqué la chute du gouvernement en juin dernier.
00:15On en parle avec notre chef du service Europe à France 24, Caroline de Camaray. Bonjour Caroline.
00:19Bonjour.
00:20Quelles sont les chances de Gerd Wilders de l'emporter et surtout de former un gouvernement ?
00:24Justement, c'est quand même un énorme paradoxe.
00:27Les Néerlandais s'apprêtent à peut-être mettre en pole position l'homme Gerd Wilders et son parti, le PVV, parti d'extrême droite,
00:34qui précisément ont fait chuter le précédent gouvernement.
00:37Rappelons quand même les faits. En novembre 2025, le PVV a emporté une victoire historique,
00:41mais simplement, personne n'était d'accord pour que Gerd Wilders devienne Premier ministre et donc pour s'aligner derrière lui.
00:47Résultat, il y a eu une coalition de quatre partis de droite et d'extrême droite pendant sept mois de négociations,
00:53avec la tête un fonctionnaire, un fonctionnaire des renseignements, Dick Schoff,
00:57qui a gouverné sur une plateforme dure, en particulier sur les questions migratoires,
01:01mais pas assez dure encore pour Gerd Wilders, qui a jugé que l'entière totalité de son programme n'était pas appliqué.
01:06Et donc, s'est retiré de cette coalition.
01:08Alors, aujourd'hui, les opposants au parti de Gerd Wilders disent que plus jamais ça,
01:12ils vont plus jamais gouverner avec lui. On va voir s'ils vont tenir parole dans les prochains jours.
01:15Mais en attendant, c'est 11 millions d'électeurs néerlandais qui sont appelés aux urnes,
01:2027 partis qui s'affrontent, mais une vingtaine seulement qui vont passer le cap
01:24et rentrer au Parlement sans cinquante siège à prendre.
01:28Et donc, dans un mouchoir de poche, il y a à la fois Gerd Wilders,
01:32qui est depuis des semaines donné en tête des sondages, mais qui baisse récemment l'extrême droite.
01:38Et puis, autour de 15% aussi, il y a donc, qui monte, lui, le parti centriste dès 1966,
01:43le centre-gauche aussi, donc, de Franz Timmermans, un ancien vice-président de la Commission européenne,
01:50et qui devance, donc, les chrétiens démocrates, 13%, les libéraux, 11%.
01:56Bref, ce que voudrait Gerd Wilders, s'il arrive au pouvoir, c'est geler les demandes d'asile pour 4 ans,
02:02renvoyer les réfugiés ukrainiens, sujet ultra sensible ukraine.
02:06Et il s'érige en pourfendeur du wokisme.
02:09Ça lui a valu, d'ailleurs, de suspendre sa campagne en raison de menaces terroristes contre lui,
02:13avec des arrestations en Belgique.
02:15Mais il a dû aussi s'excuser de ses propos outranciers et extrêmement haineux
02:20sur les réseaux sociaux contre son challenger socialiste, Franz Timmermans.
02:24Et puis, sur la question de la pénurie de logements, de la sécurité et de l'immigration,
02:29qui sont très sensibles aux Pays-Bas, il espère encore surfer aujourd'hui.
02:33Caroline, comment est-ce que Bruxelles perçoit un éventuel retour de l'extrême droite aux Pays-Bas ?
02:38C'est un pays fondateur, les Pays-Bas.
02:40Avec l'Italie, si l'extrême droite remporte le pouvoir et surtout la position de Premier ministre,
02:48ça change un peu la donne et tous les regards sont vraiment rivés aujourd'hui sur ces Pays-Bas.
02:54C'est un nouveau test, en effet.
02:56En mai, rappelons-le, le candidat du PIS, c'est-à-dire le parti souverainiste orophobe polonais,
03:01avait remporté la présidence.
03:03Ça n'avait pas marché de la même façon en Roumanie.
03:06Mais attention, il y a eu aussi des législatives en République tchèque.
03:10Et cette fois-ci, c'est le populiste Andrei Babic qui a été le grand gagnant
03:13et qui a remis en cause ses positions sur l'Ukraine.
03:17L'Ukraine qui est déjà un challenge et un défi avec la droite autoritariste au pouvoir
03:23en Hongrie de Viktor Orban, en Slovaquie de Robert Fitzsau qui s'oppose régulièrement
03:29à toute aide à l'Ukraine.
03:30En Italie, Georgia Meloni qui est à la tête d'une coalition à droite toute.
03:34Elle est plus soutenante sur l'Ukraine mais sur les autres dossiers comme le pacte migratoire
03:40est aussi à contre-courant de tous les Européens.
03:45Et puis, ça voudrait dire quand même une victoire aux Pays-Bas.
03:47Un cinquième parti qui tombe dans l'escarcelle de cette droite la plus extrême
03:52et surtout qu'il n'y a plus de cordon de sécurité entre la droite et l'extrême droite
03:55dans cinq pays.
03:57Et ça, ça fait une différence.
03:59Sachant qu'au Parlement européen, clairement, ce cordon est en train de sauter aussi
04:03entre le grand parti qui a remporté les élections, le Parti populaire européen
04:08et la droite plus extrême qui vote ensemble sur les questions migratoires
04:11pour détricoter toute tentative d'impact européen qui marcherait
04:15et qui vote ensemble aussi sur toutes les questions environnementales
04:18pour détricoter le pacte vert.
04:21Merci beaucoup Caroline pour cet éclairage.
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