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  • il y a 7 semaines
Après l'Italie de Giorgia Meloni, la Hongrie de Viktor Orbán ou la Slovaquie de Robert Fico, les Néerlandais appelés aux urnes ce 29 octobre feront-ils des Pays-Bas, le nouveau pays des 27 à plébisciter un gouvernement de droite radicale ? Trumpiste et proche de Vladimir Poutine, Geert Wilders viendra-t-il grossir les rangs de l'extrême droite européenne qui représente déjà un quart de l'hémicycle à Strasbourg ? Caroline de Camaret et Alexandre Poussart lancent le débat et interrogent dans Ici l'Europe des députés autrichiens, espagnols et français.

Invités??
En première partie, Caroline de Camaret reçoit José Manuel Albares
En seconde partie, Caroline de Camaret et Alexandre Poussart reçoivent les eurodéputés :
- Virginie Joron, Patriote pour l'Europe,
- Helmut Brandstätter, autrichien Renew Europe,
- Javier Moreno Sanchez SD espagnol.

Ici, l'Europe
Chaque semaine, LCP Assemblée nationale, Public Sénat et France24 vous plongent au coeur des questions qui secouent l'Europe : Covid-19, questions migratoires, « Green deal », Brexit ou encore souveraineté digitale. Quel avenir pour l'Union et ses 450 millions d'habitants ? Une demi-heure d'information pour mieux comprendre les enjeux européens.

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Transcription
00:00France 24, LCP, Public Sénat présente.
00:15Bonjour à tous et merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe sur France 24 et les chaînes parlementaires Public Sénat et LCP.
00:23A l'issue d'un sommet européen où les 27 se sont penchés sur l'aide à l'Ukraine et plusieurs autres questions diplomatiques, économiques, écologiques qui ont généré des débats très politiques,
00:34nous allons vous proposer une émission avec un débat en seconde partie qui sera consacré à la montée des droites extrêmes.
00:40Mais pour commencer, nous prendrons la direction de l'Espagne, ce pays de près de 50 millions d'habitants, dirigé par le socialiste Pedro Sanchez,
00:48à la tête d'une coalition des gauches, fait figure d'exception et de contre-modèle sur la scène européenne dans de nombreux domaines.
00:56On en parle tout de suite avec le ministre des Affaires étrangères, Rosé-Emmanuel Albares. Bonjour.
01:01Bonjour.
01:02Revenons sur les temps forts d'une semaine très dense. Oiana Almandoz vous propose l'Europe en bref.
01:07Le Conseil européen du 23 octobre s'est conclu sur des résultats mitigés.
01:15En Tériné, le 19e paquet de sanctions contre la Russie inclut une interdiction des importations de gaz naturel liquéfié russe,
01:21mais pas de prêts de réparation pour l'Ukraine.
01:23La Belgique, où la plupart des avoirs russes gelés sont conservés, a bloqué la possibilité d'utiliser ces fonds pour prêter 140 milliards d'euros à Kiev.
01:31Le Premier ministre belge, Bardo Weaver, s'en explique.
01:34Si l'argent doit être remboursé, chaque État membre devrait y contribuer.
01:38Les 27 ne reviendront sur le sujet qu'au prochain sommet de décembre.
01:42Les leaders européens demandent à la Commission de vite remettre sur la table la directive Omnibus de simplification, soutenue par la droite européenne.
01:49Elle visait à alléger les obligations environnementales et sociales imposées aux entreprises.
01:53Or, coup de théâtre.
01:54Lors d'un vote à bulletin secret le 22 octobre, les députés européens l'ont rejeté à neuf voix près.
01:59Décriée par les Verts car considérée en net recul sur les normes écologiques,
02:02elle a aussi été boudée par l'extrême droite, qui l'a jugée trop timorée.
02:06Quelques socialistes ont joint leur voix pour la faire échouer.
02:08Le même jour, l'hémicycle de Strasbourg célébrait l'indépendance journalistique.
02:12Le prix Sakharov a été attribué aux biélorusses Andrei Potschobut et à la géorgienne Zia Amarlobeli.
02:17La présidente Roberta Metzola a salué leur courage.
02:20Tous deux sont des journalistes actuellement en prison pour des faits inventés de toutes pièces,
02:26simplement pour avoir fait leur travail et dénoncé l'injustice.
02:31Zia Amarlobeli, spécialisée dans les enquêtes sur le gaspillage de l'argent public,
02:35a été condamnée à deux ans de prison après une altercation avec un policier
02:38lors d'une manifestation contre le gouvernement rêve géorgien,
02:42qui a opéré un virage autoritaire pro-rus.
02:44Andrei Potschobut purge une peine de huit ans d'emprisonnement
02:46pour avoir critiqué la corruption du régime d'Alexandre Loukachenko,
02:50allié de Vladimir Poutine en Biélorussie.
02:52Rosé Manuel Albares, on se concentre sur l'Ukraine d'abord.
02:56Les 27 ne se sont pas accordés pour piocher 140 milliards dans les avoirs russes gelés
03:01pour un prêt de réparation à l'Ukraine,
03:04car la Belgique, non pas la Hongrie comme d'habitude,
03:06mais la Belgique a bloqué. Est-ce que vous le déplorez ?
03:09On a été parmi les premiers pays à dire que les savoirs congélés russes
03:14devaient être utilisés pour pouvoir aider l'Ukraine
03:18à faire face à cette guerre d'agression
03:20et que les droits internationaux nous permettaient de considérer
03:24qu'il y a des réparations à verser une fois la guerre sera finie par la Russie,
03:28que c'était une espèce d'anticipation.
03:31L'Espagne est toujours prête à soutenir l'Ukraine de tous les efforts possibles.
03:35Derrière moi, il y a 70 générateurs d'électricité
03:37qui vont partir à l'instant vers l'Ukraine
03:40parce qu'elle fait face à cette agression russe
03:43pour un quatrième hiver de suite.
03:46On comprend que la Belgique, les banques belges,
03:50ils ont la plupart de ces savoirs,
03:52ils peuvent avoir des craintes légitimes,
03:55mais on est prêt à leur donner les réassurances
03:57dont ils seront besoin.
03:59Parce que ce qui est clair,
04:00c'est qu'on doit trouver tous les moyens,
04:02tous les moyens possibles pour aider l'Ukraine
04:06à défendre sa souveraineté et sa liberté.
04:09L'Espagne l'est fait, l'est fait à travers l'aide humanitaire,
04:13l'est fait à travers l'équipement militaire,
04:14avec l'accueil de 250 000 réfugiés ukrainiens,
04:18et nous sommes prêts aussi à l'utilisation de ces savoirs russes gélés.
04:22Alors l'Espagne le fait,
04:24mais quand je disais que l'Espagne n'est pas alignée sur l'Europe
04:27dans tous les secteurs,
04:29précisément, vous refusez d'investir massivement
04:32dans la défense aux 5% du PIB
04:35qu'on vous demande à travers l'OTAN,
04:37vous avez dit non, en fait,
04:38alors qu'il y a eu des survols de drones,
04:41que le chef d'état Mazor français
04:42prévoit une intervention russe en Europe sous trois ans,
04:47vous refusez toujours de monter sur la défense ?
04:50L'Espagne est un pays absolument indispensable
04:52pour la sécurité du front est de l'OTAN.
04:57Nous avons une contribution historique.
04:593 000 soldats espagnols déployés
05:01dans plusieurs pays de l'est de l'Europe,
05:05nos avions qui participent à la sécurité,
05:07à la police aérienne baltique.
05:09Ils sont intervenus hier face à des drones russes
05:12et assurent la sécurité des ciels du Baltique.
05:16On a été présents récemment en Islande,
05:18en Slovaquie, en Roumanie,
05:20et je pense que nous sommes
05:22et nous allons continuer à être
05:24un partenaire, un allié fiable.
05:27Et nous savons rendre à toutes les capacités
05:29dont l'OTAN nous demande.
05:33La chose, on considère qu'on n'a pas besoin
05:35pour faire cela de 5% des dépenses.
05:38Je suis membre du gouvernement
05:40qui a trouvé la dépense militaire
05:42au plus bas de son histoire,
05:440,9%,
05:45et qu'on l'a ramenée aujourd'hui à 2%.
05:48Est-ce que vous êtes, M. Albarès,
05:51satisfait du revirement de Trump
05:54qui impose des sanctions
05:56sur le pétrole russe désormais ?
05:58Est-ce que vous pensez que ça,
05:59c'est en train de changer la donne
06:01aussi pour les Européens ?
06:02Ce que nous voulons, c'est que nous travaillions tous,
06:04comme l'a fait les présidents des États-Unis
06:06en ce moment, au Moyen-Orient
06:08et en Ukraine,
06:10en faveur de la paix.
06:12L'Ukraine, travailler en faveur de la paix,
06:14c'est faire pression sur les seuls
06:17qui n'avaient pas la paix.
06:18Certainement, les Européens,
06:20l'Espagne certainement,
06:21les États-Unis,
06:22l'Ukraine aussi certainement,
06:24nous voulons la paix,
06:25nous voulons en cesse l'effet.
06:26Le président Zelensky a proposé un cesse l'effet
06:29sans condition.
06:30Mais les Russes,
06:31Vladimir Poutine,
06:33ne veut pas.
06:33Il n'y avait pas de cesse l'effet,
06:35il n'y avait pas de paix.
06:36Alors, il faut faire tout ce qui est
06:37de nos moyens,
06:39entre nos mains,
06:41pour pouvoir mettre tous les choses
06:42du côté de la paix.
06:43Les sanctions,
06:45c'est une façon de les faire.
06:46C'est pour ça que nous venons d'approuver
06:47en Europe
06:48les paquets numéro 19 des sanctions
06:50et dans ce sens-là,
06:52c'est dans le sens qui s'inscrit
06:54à la décision du président
06:56des Etats-Unis
06:57qu'évidemment,
06:58nous saluons
06:59parce que nous pensons
07:00que c'est une vraie contribution
07:02pour laisser ce l'effet,
07:03pour arrêter cette guerre
07:04et pour faire revenir la paix en Ukraine.
07:06Alors, par contre,
07:07nous n'avons pas pris
07:08de décision de sanctions commerciales
07:09contre la Chine
07:10qui exporte
07:12tous ses surplus vers nous,
07:14qui ne nous donne pas accès
07:15aux terres rares,
07:16on le sait.
07:17Et Vladimir Zelensky a dit
07:19qu'elle ne voulait pas
07:20d'une victoire de l'Ukraine
07:23et elle ne voulait surtout pas
07:24d'une Europe forte
07:25est-ce qu'il faut faire quelque chose
07:28en direction de la Chine ?
07:29Chaque fois que je parle
07:31avec les autorités chinoises,
07:33je lui dis qu'ils utilisent
07:35tout l'ascendant,
07:37tous les poids diplomatiques
07:38qui sont sur la Russie
07:40pour essayer de les faire comprendre
07:44que la meilleure façon
07:46de vivre en bon voisinage
07:48avec l'Europe,
07:50c'est à travers la paix.
07:51qui ont évidemment donné des armes
07:54à la Russie
07:55par n'importe quel pays au monde
07:56et quelque chose
07:58qui ne ferait qu'attisser la guerre
08:00et qui, à la fin,
08:01ça va à l'encontre de nous tous.
08:03Parce que la guerre
08:04qu'il y a aujourd'hui en Ukraine,
08:05évidemment,
08:06ça a un impact terrible
08:08pour les Ukrainiens.
08:09Ça a un impact aussi
08:10sur l'Europe.
08:11Et c'est le monde entier
08:13qui est impacté
08:15par cette guerre.
08:17Parce que les droits internationaux
08:19évafoués,
08:19parce que malheureusement,
08:20ça voudrait dire
08:21qu'une guerre d'agression,
08:23si la Russie,
08:24finalement,
08:25a du succès,
08:27on a un prix pour l'agresseur.
08:29Et que la guerre
08:30peut être un autre moyen
08:31des politiques étrangères,
08:33comme on l'a dit,
08:33c'était le cas
08:34dans les 19 cycles.
08:36Je pense que nous avons tous
08:37intérêt à travailler ensemble
08:39pour que cela ne se produise pas.
08:41Alors,
08:41Rosé-Emmanuel Albares,
08:42en Espagne,
08:43vous allez fêter en 2026,
08:45les 40 ans
08:46de votre entrée
08:47dans l'Union européenne
08:49avec quelques réussites
08:51car le chiffre
08:52de cette semaine,
08:53c'est 2,9%
08:55votre taux de croissance
08:57selon le FMI.
08:59Comment vous expliquez,
09:00finalement,
09:01que vous avez
09:02un taux de croissance
09:02très au-dessus
09:04de celui de la France 0,7,
09:05de l'Allemagne 0,2%
09:07et avec un tourisme record
09:10des investissements étrangers
09:12et surtout,
09:13vous insistez peut-être
09:14sur les réformes structurelles ?
09:15Absolument.
09:16Il y a beaucoup de travail
09:17derrière ces chiffres.
09:19On a la plus forte croissance
09:22de toutes les économies
09:24les plus avancées.
09:25On est bien au-delà
09:27des grands pays
09:28de l'Europe.
09:29aujourd'hui,
09:30on a eu les nouveaux chiffres,
09:31un nouveau record
09:32d'emplois en Europe,
09:34presque 23 millions de personnes,
09:35le chômage qui s'est réduit
09:37et en même temps,
09:38le contrôle du déficit
09:40qui s'est réduit
09:41et de la dette
09:42que nous réduisons aussi.
09:44Mais surtout,
09:45ce qui est très important
09:46pour nous,
09:47c'est qu'on fait ça
09:47avec de la paix sociale,
09:50avec le dialogue social,
09:51avec les syndicats
09:52et les patronats.
09:53Et ça nous permet
09:54en même temps
09:54que la croissance macroéconomique
09:56et le contrôle du déficit
09:58et de la dette,
09:59une croissance
10:00du salaire minimum
10:02en Espagne
10:03de 60%
10:05depuis qu'on est en gouvernement,
10:06des pensions minimales
10:08de 12%
10:09les deux dernières années,
10:12des bourses
10:13pour l'université
10:14avec des paquets de bourses
10:16qu'on n'a jamais eues
10:17dans notre histoire
10:18à telle hauteur.
10:20Et je pense
10:21que la réussite
10:22vient
10:23de ces dialogues
10:24qu'on a
10:25avec les forces politiques,
10:26avec les syndicats,
10:27avec les patronats
10:28pour aller tous ensemble
10:30dans la même direction.
10:31La croissance économique
10:33sert,
10:33mais la redistribution sociale
10:35également.
10:36On profite évidemment
10:38d'un tourisme
10:39à récord,
10:40comme on n'a pas vu
10:41les dernières années,
10:42un investissement étranger
10:43des fonds structurels
10:45de l'Union européenne
10:46qui nous permet
10:47de mettre l'action
10:48sur les trois transformations
10:49que nous avons mises en marge
10:51depuis notre arrivée
10:52au gouvernement.
10:53Une transformation digitale,
10:55une transformation
10:56vers une économie verte
10:57et une transformation sociale
10:59pour que tous les citoyens
11:01et citoyennes espagnoles
11:02puissent en bénéficier.
11:03Alors justement,
11:04parlons d'un pays
11:05méditerranéen comme vous,
11:06mais aux antipodes politiquement,
11:08l'Italie
11:08où la droite radicale
11:09gouverne en coalition
11:10avec la droite traditionnelle
11:12après trois ans
11:13de pouvoir.
11:14Georgia Meloni
11:15entend d'ailleurs
11:16servir de modèle
11:17à ceux qui veulent
11:18gouverner à droite toute.
11:20Rosé-Emmanuel Albares,
11:22cette droite radicale
11:24fait moins peur,
11:25elle a un déficit public
11:26qui est en baisse,
11:28un discours très dur
11:29sur les migrants.
11:31Est-ce un modèle
11:32pour vous ?
11:34Le vrai modèle
11:35au niveau de l'immigration
11:36et le modèle espagnol,
11:38si on prend les chiffres
11:39de Frontex,
11:40par exemple,
11:40on voit les trois
11:41grandes routes
11:42de l'immigration
11:43irrégulière vers l'Europe.
11:46Celle qui passe
11:46à travers l'Espagne
11:47a eu une réduction
11:48de 40% cette année
11:50par rapport à l'année dernière
11:51et de 60%
11:53à travers les îles Canaries
11:54qui est la route
11:55la plus dangereuse
11:56pour arriver
11:58en Europe.
11:59Je pense que
12:00face à l'immigration
12:01irrégulière,
12:02il faut dire la vérité
12:03aux citoyens.
12:05Les problèmes
12:06conjuncturels
12:08ont une solution,
12:09les problèmes
12:09structurels
12:10ont une gestion.
12:12Tant que l'Afrique,
12:14l'Europe,
12:15sont la frontière
12:17la plus inégale
12:18au monde,
12:19prenons,
12:20peu importe
12:20si c'est
12:21les revenus par tête,
12:23les PIB,
12:24la santé materno-infantile,
12:26l'éducation,
12:27il y aura
12:27toujours
12:28une migration
12:30irrégulière
12:31envers l'Europe.
12:33Mais
12:33les modèles espagnols
12:35reposent sur
12:35trois piliers
12:36et les chiffres
12:37montrent
12:38le succès.
12:39Le premier,
12:40c'est un dialogue
12:40politique de très haut niveau
12:42avec nos partenaires
12:43africains,
12:44les Marocs,
12:45le Sénégal,
12:46la Mauritanie,
12:47la Gambie,
12:48pour citer
12:49quelques-uns
12:49de plus importants.
12:51Le deuxième,
12:52c'est une aide
12:53au développement
12:54que nous avons
12:54triplé
12:55envers les pays,
12:56par exemple,
12:57de l'Afrique,
12:57de l'Ouest
12:58pour étayer
12:59leur programme
13:01de réforme économique,
13:02pour donner des opportunités
13:03à sa genèse.
13:04Et troisièmement,
13:05une coopération
13:05avec ces pays
13:06pourrait être
13:08terriblement dure
13:09avec les mafias
13:10qui trafiquent
13:11avec les êtres humains.
13:14Et c'est cette
13:14combination
13:15qui permet
13:16que nous avons
13:17des chiffres
13:17qu'aucun autre pays
13:19européen
13:20ne peut égaliser
13:20par rapport
13:21à la baisse
13:22d'entrées
13:23irréguliers.
13:24Et aussi,
13:25à nouveau,
13:26il faut dire
13:26la vérité,
13:27l'Europe
13:28a besoin
13:28de main-d'oeuvre
13:29qui vient d'ailleurs.
13:31et la plupart
13:33des étrangers
13:34rentrent en Europe
13:35d'une façon
13:36légale.
13:38L'immigration
13:38irrégulière
13:39est une minorité
13:41et certainement,
13:43faire l'amalgame,
13:44immigration,
13:46délinquance
13:47est faux.
13:47L'alliance
13:48de la droite
13:49radicale
13:49et du Parti
13:50populaire
13:51européen,
13:52donc la droite
13:52mainstream,
13:53elle se fait aussi
13:54au Parlement
13:55européen
13:55sur des textes
13:56du Pacte Vert.
13:57Et puis,
13:58il y a des coalitions
13:58gouvernementales
13:59qui se font aussi
14:01au niveau
14:01des États membres.
14:02Est-ce que cette montée
14:03des droits
14:04plus radicales,
14:05elle vous fait peur ?
14:06Évidemment,
14:06chaque fois que la droite
14:07court derrière
14:08l'extrême droite,
14:10elle finit
14:10phagocytée
14:11par l'extrême droite.
14:12Quand elle copie
14:13ses méthodes,
14:14quand elle épouse
14:16ses valeurs,
14:17c'est l'Europe
14:19qui se détruit
14:20un peu.
14:20Parce que l'Europe
14:22repose sur des valeurs.
14:25Et ces valeurs
14:25ne sont pas
14:26des belles idées
14:27philosophiques.
14:28Ces valeurs
14:28sont les moteurs
14:29des années
14:31de plus grande
14:32paix et croissance
14:33qu'a connue
14:34jamais l'Europe
14:35dans son histoire.
14:36Si on nie
14:37l'égalité,
14:39la diversité,
14:41la justice sociale,
14:44on est en train
14:44de nier
14:45l'existence
14:46même de l'Europe.
14:47Et tout cela
14:48va contre
14:48les citoyens,
14:50contre son bien-être,
14:51contre la croissance
14:52économique
14:53et par conséquence
14:54contre son
14:55confort social.
14:57C'est pour cela
14:58que l'extrême droite
14:59est tellement
15:00inquiétante
15:01et que le fait
15:02que la droite
15:03court derrière
15:04l'extrême droite
15:05est une grave erreur.
15:06Ils finiront,
15:07comme on voit
15:08aujourd'hui
15:08un peu partout
15:09en Europe,
15:09phagocytée
15:10par l'extrême droite
15:11et ils détruiront
15:13l'essence
15:14même,
15:15les cœurs
15:15de l'Europe.
15:16Après
15:17Viktor Orban
15:18en Hongrie
15:19qui régulièrement
15:20bloque le Conseil
15:21européen,
15:21vous le savez,
15:22Robert Fizzo
15:22en Slovaquie,
15:24Georgia Meloni
15:24en Italie,
15:26il y a maintenant
15:26Andrei Babic
15:27qui est entré en piste
15:28en République tchèque
15:30et puis
15:30des élections
15:31aux Pays-Bas
15:32
15:32Gerd Wilders
15:33avec le PVV
15:34voudrait monter
15:35au gouvernement,
15:36d'ailleurs en première place
15:37de ce gouvernement.
15:38il peut y avoir
15:40ces minorités
15:41de blocage
15:42en Europe ?
15:42C'est un vrai risque,
15:44c'est un vrai risque.
15:45Évidemment,
15:46si à la tête
15:47de l'Europe
15:48il y a des gens
15:49qui ne croient pas
15:51dans les valeurs
15:51européennes,
15:52les plus normales,
15:53c'est détricoter,
15:54démonter
15:55l'Europe.
15:57Mais si on veut
15:57une croissance
15:59comme celle
16:00qu'il y a
16:01à l'Espagne
16:01aujourd'hui,
16:02une création d'emplois
16:03comme celle
16:03qu'il y a à l'Espagne
16:04aujourd'hui,
16:04une réduction
16:05d'entrées réguliers
16:06sur nos territoires
16:07comme celui
16:08qu'il y a à l'Espagne,
16:09il faut choisir
16:10un gouvernement
16:11comme le gouvernement
16:12de Pedro Sánchez,
16:13un gouvernement
16:14sociodémocrate
16:15qui croit
16:17à la croissance
16:18mais qui croit
16:18aussi à la justice
16:19sociale
16:20et à la dignité
16:21de chaque être humain.
16:23Pour finir,
16:23un jeune européen
16:25Sam,
16:25un espagnol,
16:26vous interpelle,
16:27monsieur le ministre,
16:28sur cette Europe
16:29potentiellement bloquée,
16:30c'est notre ligne directe.
16:32On l'écoute ensemble.
16:33Beaucoup de jeunes
16:33pensent que
16:34l'unanimité
16:35freine l'Union européenne.
16:36est-ce que vous êtes
16:38favorable à une réforme
16:39des traités
16:40pour permettre à l'Europe
16:42de s'exprimer
16:43avec une seule voix
16:44plus forte ?
16:45Oui, je suis totalement
16:47favorable
16:48de passer
16:48à la majorité
16:49qualifiée
16:50dans beaucoup
16:51de sujets
16:51et d'ailleurs,
16:53l'Espagne,
16:54et moi en tant que
16:54ministre des Affaires
16:55étrangères,
16:56je participe activement
16:58à un groupe
16:58qui s'appelle
16:59les Amis de la Majorité
17:01Qualifiée
17:01avec d'autres pays
17:02en Europe.
17:03Merci Rosé-Emmanuel
17:05Albarès
17:05d'avoir été
17:06notre invité.
17:06Merci à vous
17:07de nous avoir suivis,
17:09restez en notre compagnie.
17:10On poursuit sur le thème
17:11de la montée
17:12des droites
17:13les plus radicales
17:15un peu partout
17:15en Europe.
17:16C'est le débat
17:17à Strasbourg
17:18avec nos confrères
17:19des chaînes parlementaires.
17:24Merci de nous rejoindre
17:25à Strasbourg
17:26au Parlement européen.
17:28Nous allons
17:28aujourd'hui
17:29tourner notre regard
17:30à la droite toute
17:31de cet hémicycle
17:32et de ceux
17:32des 27 pays
17:33de l'Union Européenne
17:34car les rangs
17:34de l'extrême droite
17:35grossissent d'élection
17:36en élection.
17:38Le 29 octobre,
17:39les Néerlandais
17:39pourraient renvoyer
17:40en première position
17:41le PVV de Girdwilders
17:43qui a fait échouer
17:43d'ailleurs sa propre coalition
17:45conclue il y a un an
17:46avec le centre droit.
17:48Et puis auparavant,
17:49la République tchèque
17:49a vu le retour au pouvoir
17:50du milliardaire populiste
17:52Andrei Babich
17:53dont le parti Hanno
17:54a opéré
17:54un net virage à droite.
17:57Andrei Babich
17:57qui rejoint
17:59d'autres gouvernements
17:59de droite radicale
18:00en Europe,
18:01l'Italie de Georgia Meloni,
18:03la Hongrie de Viktor Orban
18:04et la Slovaquie
18:05de Robert Fizzo,
18:06tous s'affirment
18:07trumpistes
18:08et d'ailleurs
18:08les deux derniers cités
18:09sont aussi des amis
18:10de Vladimir Poutine.
18:11Oui, alors d'ailleurs
18:12à Strasbourg,
18:13ici même,
18:14l'extrême droite européenne
18:16représente désormais
18:17un quart de l'hémicycle
18:19mais est divisé
18:20en trois groupes.
18:21L'Europe des nations
18:22souveraines
18:22qui compte
18:23l'AFD allemande,
18:24les conservateurs
18:25et réformistes
18:26emmenés par Georgia Meloni
18:28et plus nombreux,
18:30les Patriotes pour l'Europe,
18:31troisième groupe
18:31du Parlement européen
18:32créé par Victor Orban,
18:34Marine Le Pen
18:34et Gerd Wilders.
18:37Un groupe
18:37dont vous faites
18:38d'ailleurs partie,
18:39Virginie Joron,
18:40eurodéputée française,
18:41bonjour,
18:41membre des Patriotes
18:43pour l'Europe,
18:44c'est-à-dire
18:44le Rassemblement National
18:45en France.
18:46Vous allez débattre
18:47avec deux de vos collègues,
18:48Helmut Brandstatter,
18:49bonjour.
18:50Bonjour.
18:50Vous êtes eurodéputé autrichien,
18:52membre du groupe Renew
18:53au centre du Parlement européen
18:55et on accueille également
18:56Ravier Moreno-Sanchez,
18:57bonjour.
18:57Bonjour.
18:58Vous êtes eurodéputé espagnol,
18:59membre du groupe
18:59des sociodémocrates
19:00ici au Parlement européen
19:02et en Espagne
19:02du Parti socialiste
19:04et ouvrier espagnol
19:05qui est au pouvoir
19:05en Espagne.
19:06On constate que
19:07les partis traditionnels,
19:08Monsieur Moreno-Sanchez,
19:10remportent moins de suffrages
19:11et sont morcelés
19:12véritablement
19:13dans les hémicycles
19:14avec la difficulté
19:16de créer des coalitions.
19:18C'est une des raisons
19:20de cette montée
19:22en puissance
19:22de la droite radicale ?
19:24Puisque vous parlez
19:25de l'Espagne,
19:25on va parler de mon pays,
19:27donc un gouvernement
19:28social-démocrate
19:29en coalition
19:30avec l'extrême-gauche,
19:33le pays qui a
19:34la plus grande croissance,
19:35le double de la zone euro,
19:37qui crée de l'emploi,
19:38qui est à l'avant-garde
19:39de l'égalité hommes-femmes,
19:41qui est à l'avant-garde
19:42des énergies renouvelables
19:44et malgré ça,
19:45l'extrême-droite monte,
19:46effectivement.
19:47L'extrême-droite
19:48n'existait pas
19:49jusqu'en 2013
19:49depuis le retour
19:50à la démocratie,
19:52depuis la fin
19:53de la dictature,
19:54qu'il n'y avait pas
19:54d'extrême-droite,
19:55ça englobait,
19:56tout était englobé,
19:57des libéraux
19:58jusqu'à l'extrême-droite
19:59étaient tous
19:59sous le Parti Populaire
20:00espagnol.
20:02En 2013,
20:03Abascal,
20:04le leader Mano de Vox,
20:05décide de sortir.
20:06La société espagnole
20:08mûre,
20:09accepte ça
20:10et il monte.
20:10Donc Vox,
20:11c'est le parti
20:11d'extrême-droite espagnole.
20:12Exactement.
20:13Il commence à monter,
20:14à monter.
20:15Mais il commence à monter
20:15parce qu'il grignote
20:16en fait le parti
20:18conservateur traditionnel
20:19qui est le Parti
20:19Populaire espagnol.
20:21Et nous,
20:21nous continuons
20:22avec notre gouvernement
20:25pour la majorité sociale
20:26et c'est pour ça
20:26qu'on est
20:27un des derniers bastions
20:28et c'est un modèle,
20:29comme vous pouvez le voir,
20:30qui fonctionne.
20:31Le FMI le dit,
20:33le Financial Times le dit
20:34et ce n'est pas
20:34des journaux
20:35ou des organismes
20:36de gauche.
20:37Virginie Joron,
20:38en France,
20:38le Rassemblement national
20:39est en tête
20:39dans les sondages
20:40en cas de nouvelles élections
20:42législatives.
20:44À quoi est due
20:44la popularité
20:45de votre famille politique ?
20:47Aussi à l'instabilité politique
20:49en France
20:49et l'impossibilité
20:50entre les partis traditionnels
20:51de dialoguer
20:52et de travailler ensemble ?
20:53Déjà,
20:53permettez-moi
20:54de recentrer un petit peu
20:55la notion
20:56de l'extrême-droite
20:56parce qu'effectivement
20:57vous mettez ça en avant
20:58et je pense qu'on part
21:00déjà très mal
21:01parce que déjà
21:02de qualifier
21:02l'extrême-droite
21:03de telle partie,
21:05c'est déjà ignorer
21:06et nous mettre
21:06une cible dans le dos.
21:07Et c'est ignorer aussi
21:0818 millions d'Européens
21:10qui ne pensent pas
21:11être extrémistes.
21:12Donc déjà,
21:12je pense qu'au niveau
21:13déjà des notions
21:14qu'on utilise...
21:15On va dire que c'est où
21:17vous suivez dans les mystiques.
21:17Vous parleriez
21:17de droite radicale ?
21:18Non, je parlerais
21:19des patriotes,
21:20de la droite peut-être
21:21conservatrice,
21:22mais pas extrême-droite
21:23parce que sinon...
21:23On ne se fait pas
21:24le débat sur l'extrême-droite
21:25s'il vous plaît.
21:25Oui, mais c'est important
21:25parce que c'est le mot
21:26que vous allez utiliser
21:27pendant presque 15 minutes.
21:28C'est des éléments
21:29de langage qu'on connaît bien.
21:30Non, mais parce que
21:31c'est important de rappeler
21:32que cette notion
21:33participe à la montée
21:35finalement parce que
21:36les gens le considèrent
21:37que nous ne sommes pas
21:38de l'extrême-droite.
21:39Et c'est pour cette raison
21:40aussi que de plus en plus
21:41il y a cette montée,
21:42on l'a vu la semaine dernière
21:43avec le groupe Hanno
21:45qui n'est pas extrémiste-droite
21:46puisqu'avant il siégeait
21:48auprès du parti
21:49du groupe Renew
21:50et qui à un moment donné
21:51parce qu'il y a un bilan...
21:52Qui a été rejeté
21:53de ce groupe à la droite-là.
21:55Oui, mais c'est lui
21:56qui a annoncé qu'il partait
21:57et en même temps
21:57Valéry Ayer n'a profité
21:58pour les sortir.
21:59D'ailleurs, quand vous revoyez
22:00les articles de presse,
22:01ils ont été soulagés
22:02de l'annonce de Babich.
22:03Mais ce n'est pas eux
22:04qui les ont sortis,
22:05ils étaient déjà en difficulté.
22:06Donc il y a effectivement
22:07ce décalage entre
22:08la réalité de ce que vivent
22:10la population française
22:11et européenne
22:12avec notamment les effets
22:14du pacte d'immigration,
22:15Asie d'immigration
22:16et surtout le pacte vert.
22:18Alors, en Autriche,
22:20pour justement
22:21en parler de votre pays,
22:21dès l'an 2000,
22:22l'extrême-droite
22:23est arrivée au pouvoir
22:23dans une coalition
22:24avec la droite traditionnelle.
22:26Ça brisait un tabou
22:27pour toute l'Europe d'ailleurs.
22:28À l'époque,
22:29il y avait même eu des sanctions
22:30et cela, vous considérez
22:32que ça a dédiabolisé
22:33un peu la droite radicale
22:35pour lui donner une place
22:36dans les institutions ?
22:37Le problème de l'extrême-droite
22:39en Autriche,
22:40ils ont été trois fois
22:42au gouvernement
22:42et toutes les trois fois
22:44le gouvernement
22:44n'a pas fonctionné.
22:46La dernière fois
22:47était le scandale
22:48d'Ibiza,
22:49la grande corruption
22:50et le ministre de l'Intérieur
22:52était Herbert Kickl.
22:53il est le chef du parti
22:54maintenant.
22:56Et il a détruit
22:58notre service secret.
23:02Que même les Français
23:03n'ont plus parlé avec nous,
23:05même on a eu
23:07des grands problèmes.
23:08Ça veut dire
23:09que quand l'extrême-droite
23:10est au gouvernement,
23:12en Autriche,
23:13il a des problèmes
23:14pour tout le peuple.
23:15Quand même,
23:15ils sont forts maintenant.
23:16Pourquoi ?
23:17Parce que les autres partis
23:18ne peuvent pas expliquer
23:20que les solutions politiques
23:22ont besoin d'un peu de temps,
23:25qu'il faut des compromis,
23:26il faut les expliquer.
23:29Alors,
23:30c'est même la faute
23:31des autres partis.
23:33Mais l'extrême-droite,
23:34ce n'est pas la solution.
23:35Et le dernier point,
23:38ils ne sont pas des patriotes.
23:39Les FB autrichiens,
23:41ils sont des amis de Poutine.
23:46Ils disent toujours
23:47ce que Poutine veut.
23:51Et ici, à Strasbourg,
23:52ils votent toujours comme Poutine.
23:54On en parlera
23:55et on interrogera
23:56ce lien avec la Russie.
23:57Mais en tout cas,
23:58ce développement,
23:59cette montée
24:00des gouvernements
24:00de droite radical
24:01en Europe
24:02est pour certains
24:03observateurs
24:04lié à un recul
24:05des droits de l'homme
24:06sur le vieux continent.
24:08nous avons interrogé
24:08l'ONG Amnesty International
24:10qui est très inquiète
24:11sur ce sujet.
24:13Alors,
24:14de manière générale,
24:15on observe
24:15un recul
24:16des droits humains
24:17dans le monde
24:18et en Europe également.
24:20L'Europe
24:20n'est pas épargnée
24:22par ce retour en arrière
24:24un peu général
24:24qu'on observe
24:25depuis quelques temps.
24:27Dans certains pays
24:28en particulier,
24:29c'est vrai que c'est
24:29assez marqué.
24:31La Hongrie,
24:31la Pologne,
24:32la Slovaquie,
24:32par exemple,
24:33où on voit
24:33que les droits des femmes,
24:35le droit à l'avortement,
24:36le droit des personnes LGBT,
24:37pour des personnes migrantes,
24:38étrangères,
24:39sont particulièrement atteintes,
24:42que la société civile
24:43aussi est attaquée
24:43avec des lois
24:44qui la visent particulièrement,
24:46une répression
24:47du droit de manifester
24:48qu'on a documenté
24:49largement dans toute l'Europe.
24:51Monsieur Moreno-Sanchez,
24:53en effet,
24:54vous observez
24:54plus précisément
24:56ces atteintes
24:58aux droits des citoyens
24:58et des minorités ?
25:00Bien sûr.
25:01C'est pour ça
25:01que, notamment en Espagne,
25:03avec le gouvernement
25:03de Pedro Sánchez,
25:05on est très strict
25:05notamment sur
25:06toutes les lois
25:07anti-violence machiste,
25:10égalité homme-femme,
25:12toutes les libertés
25:13de ce qu'on appelle
25:14les LGTBI,
25:17enfin,
25:17tous ces collectifs.
25:19Et on continue
25:21de défendre ça
25:22parce que sinon,
25:24effectivement,
25:24c'est un retour en arrière.
25:25et tous ces progrès
25:27qu'on a obtenus
25:28ces dernières années,
25:29effectivement,
25:29cette vague d'extrême-droite
25:31qui arrive
25:31risque de les remettre
25:32en cause.
25:33Et c'est des sociétés
25:34qui fonctionnent très bien.
25:35Aller en Espagne,
25:36vous voyez le dynamisme
25:37et tout le monde
25:37veut venir en Espagne.
25:38Donc, il faut continuer
25:40dans ce sens-là.
25:41Virginie Jouro,
25:41quand vous observez
25:42certains de vos alliés,
25:43par exemple,
25:43Viktor Orban
25:44qui est en Hongrie,
25:45interdit la Gay Pride.
25:47Est-ce que c'est un modèle
25:49pour vous ?
25:50Ce n'est pas un modèle
25:51parce que dans le sens
25:52où nous,
25:52on défend d'abord
25:53nos intérêts,
25:53d'abord les Français
25:54avant les autres.
25:55Après, il est libre
25:55de faire ce qu'il veut.
25:56Je veux dire,
25:57on ne prend pas un État
25:58plus qu'un autre
25:59comme modèle.
25:59Nous, nous avons
26:00notre propre politique,
26:01nous défendons
26:01nos propres valeurs.
26:03Et donc, ça revient
26:04à vos valeurs
26:04à interdire ou autoriser
26:06les Gay Pride ?
26:06Non, pas du tout.
26:06Je veux dire,
26:07nous, on n'a jamais
26:07sur ce sujet,
26:08on n'a jamais remis en question
26:10les droits LGBT,
26:10on n'a jamais remis en question
26:12le mariage pour tous,
26:13on n'a jamais remis en question
26:14les droits à l'avortement
26:15pour les femmes.
26:16Ce que nous,
26:17ce que vous ne comprenez pas,
26:23effectivement,
26:24on peut dénoncer
26:25cette politique,
26:27mais ce n'est pas à nous
26:28de juger ce dont
26:30les citoyens,
26:31à un moment donné,
26:32ont fait pour choix
26:32comme dirigeant.
26:34Je pense qu'il a été voté
26:35dans son pays,
26:36des élus,
26:37il a été élu,
26:37donc il a respecté
26:38la démocratie.
26:39Donc, si sa population
26:40a voté pour ce chef d'État,
26:41il faut respecter.
26:42Et donc, vous votez
26:43en ordre dispersé
26:44ici au Parlement
26:45sur ces sujets sociétaux ?
26:47Bien sûr, chacun est libre
26:48de voter ce qu'il a envie
26:49de voter.
26:50Et là, vous pouvez
26:50toujours vérifier,
26:51on est un groupe
26:52Les Patriotes pour l'Europe
26:52avec des valeurs
26:53qui nous unissent,
26:54c'est-à-dire souveraineté,
26:55indépendance,
26:56et on ne souhaite pas
26:57trop de bureaucratie
26:58de Bruxelles.
26:59Et tout le reste,
26:59vous désuniez ?
27:00L'économie ?
27:01Ce n'est pas une désunion,
27:02mais c'est un respect.
27:03C'est un respect
27:04des votes de chacun.
27:05Nous, ce qui nous lie,
27:06c'est la souveraineté
27:07de chaque État membre,
27:08de chaque parti politique.
27:09Alors, quand on voit,
27:11effectivement,
27:12ces gouvernements
27:12de plus en plus autoritaires
27:14à l'image de Victor Orban,
27:15on peut parler
27:16de Robert Fizzo,
27:16on va parler aussi
27:17des prochains,
27:19de ceux à venir,
27:20peut-être,
27:22au Conseil européen
27:24sans être gravement sanctionné,
27:26c'est-à-dire
27:26qu'ils utilisent
27:27ce droit de veto
27:28comme manière
27:30de négocier
27:31des fonds européens,
27:32par exemple.
27:32Est-ce que l'Europe
27:33est encore le continent
27:34des droits de l'homme ?
27:36Oui, ça, c'est la base
27:38de l'Union européenne.
27:40Mais vous parlez
27:40de Fizzo et Orban.
27:42Vous savez,
27:42ce sont deux nationalistes.
27:44Si Orban,
27:45vous connaissez,
27:46il montre
27:48la carte des Hongrées,
27:51le grand Hongrie,
27:51et la Slovaquie
27:53n'est pas.
27:54Pour Orban,
27:55la capitale
27:56de Slovaquie,
27:57Bratislava,
27:58est progenie.
27:59Alors,
28:00ça, c'est le problème.
28:02Si les deux
28:03peuvent,
28:04à la fin,
28:05ils sont en guerre.
28:06Parce que,
28:06Mitterrand a dit,
28:09le nationalisme,
28:10c'est la guerre.
28:10Et pour moi,
28:11c'est le problème
28:12le plus grand
28:14de la droite,
28:15qui sont nationalistes,
28:16et ça peut
28:17faire la guerre.
28:19Il y a parfois
28:19des intérêts
28:20divergents
28:20entre ces dirigeants
28:22souverainistes,
28:22Travier Moreno-Sanchez,
28:23en tout cas,
28:24ces dirigeants
28:25de droite radicale
28:26ou d'extra-droite,
28:26ils ont un point commun,
28:27ils sont soutenus
28:28actuellement
28:29par Donald Trump.
28:30Est-ce que ce soutien
28:31du président américain,
28:32ça peut être un facteur
28:33qui accélère
28:35cette montée
28:36de la droite radicale européenne ?
28:37Et des réseaux sociaux
28:38américains.
28:40Ce soutien se transforme
28:41en soumission
28:42de la part
28:44des droites européennes.
28:46Et je reviens,
28:47malheureusement,
28:47je reviens toujours
28:48à mon pays,
28:48mais regardez
28:49Pedro Sanchez
28:49qui a dit,
28:50non,
28:50il y a d'autres voies.
28:52Par exemple,
28:52sur la défense,
28:53on va augmenter,
28:55mais en maintenant
28:57la cohésion sociale.
28:59Parce que la paix,
29:01ça ne se joue pas
29:01seulement avec les armes,
29:02mais simplement aussi
29:03dans les sociétés.
29:04quand Donald Trump
29:06annonce
29:07toutes ces barrières
29:09douanières,
29:10tous ces tarifs,
29:11ce qu'ils ne savent pas,
29:12les Américains,
29:13c'est les premiers
29:14qui vont être touchés,
29:14c'est eux,
29:15ceux qui sont déjà touchés
29:16par l'inflation.
29:17Et ça n'a aucun sens.
29:19On a toujours fait
29:19du libre commerce
29:20et donc il faut
29:22continuer là-dessus.
29:23Et c'est clair
29:24que ça donne
29:24un mauvais exemple
29:25parce que les forces
29:28d'extrême droite
29:29dans nos différents pays,
29:31qu'est-ce qu'ils veulent faire ?
29:32Ils veulent suivre
29:32l'exemple de Trump
29:33et M. l'a dit,
29:35les nationalistes
29:36c'est la guerre.
29:36L'a dit Mitterrand
29:37en 1995
29:38dans cette maison
29:39au Parlement européen.
29:40Donc revenir au nationalisme,
29:42c'est pas bon.
29:43Ça fait quoi maintenant ?
29:44Presque sept décennies
29:46qu'on vit ensemble,
29:47qu'on a un projet commun,
29:48un destin commun,
29:49les Européens.
29:50On veut revenir en arrière ?
29:51Je ne pense pas.
29:52Virginie Joureau,
29:53le lien avec l'étranger,
29:54vous dites nationalisme
29:55et certains partis
29:56de votre famille politique
29:58ont été critiqués
29:58pour leur lien
29:59avec Vladimir Poutine.
30:00Même le Rassemblement National
30:01avec depuis la rentrée
30:03directeur général
30:04de votre parti,
30:05Patrice Hubert
30:05qui a noué
30:06d'importants réseaux
30:07avec Moscou.
30:08Le lien entre vous,
30:10votre famille politique
30:11et la Russie
30:12n'est pas rompu ?
30:13Alors déjà,
30:13c'est quoi important réseau ?
30:15Moi, je ne sais pas
30:15ce que ça veut dire.
30:16Vous me l'apprenez,
30:17d'abord,
30:17cette information.
30:18Précisément,
30:19c'est un article
30:19du journal Le Monde
30:20qui précise
30:21que Patrice Hubert
30:23a entretenu
30:24une relation,
30:25un réseau
30:25avec l'oligarque russe
30:26proche de Poutine,
30:27Constantin Malofoyev.
30:28Un important réseau.
30:28Alors moi,
30:29je ne sais pas concrètement
30:29ce que ça veut dire.
30:30Moi,
30:31ce que je sais
30:31par rapport
30:32à les dénonciations
30:34de la politique trumpiste,
30:35je l'entends,
30:36mais je pense qu'on est
30:37en train de faire
30:38la même chose
30:38en ce moment en Europe.
30:39On est en train
30:40aujourd'hui
30:40de mettre au goût du jour
30:43et moi,
30:43je l'apprécie,
30:43c'est la préférence européenne.
30:45Dire aujourd'hui
30:46qu'on veut
30:46pour notre industrie
30:47de la préférence européenne,
30:48c'est nationaliste ?
30:49Non.
30:50C'est qu'on veut
30:51défendre
30:51nos propres intérêts.
30:53C'est incompatible
30:53avec soutenir Trump.
30:54Mais non,
30:55je ne soutiens pas.
30:56Ce n'est pas du tout ça
30:56ce que je dis.
30:57Non, non,
30:57je ne soutiens pas Trump.
30:58Je soutiens la vision
31:00de Trump
31:00dans le sens
31:01où America first
31:02et donc Europe first.
31:03Vous avalez tous les tarifs.
31:05Non,
31:05Europe first
31:06et même France first.
31:07J'ai envie de dire
31:07que chacun,
31:08chaque député européen
31:09doit d'abord penser
31:10à son industrie
31:11et à l'autre penser
31:12à tout ouvrir.
31:14On voit les résultats.
31:14Pourquoi vous vous plaignez
31:15de la montée
31:16de tous ces partis ?
31:17Mais parce qu'il y a ce résultat
31:18qui...
31:18Dans votre groupe,
31:19il y a un Victor Orban
31:20qui continue à importer
31:21du gaz russe
31:21parce que ça ne lui passe
31:22pas de problème
31:23et qui considère que...
31:23Mais il va se faire sanctionner.
31:24On est en train de le sanctionner.
31:25On est en train de tout couper.
31:26Encore une fois,
31:26notre politique d'abord
31:27et chaque député européen
31:29qu'on se le dise.
31:30D'abord,
31:31on pense à nos citoyens.
31:32Moi, je pense d'abord
31:33aux Français
31:33après à l'Europe.
31:34Et la préférence européenne
31:36pour moi,
31:36ce n'est pas un gros mot.
31:37Et pour revenir à ce que vous m'avez dit...
31:38Et sur Vladimir Poutine,
31:38est-ce que vous assumez
31:39le lien entre votre famille politique,
31:41entre les patriotes pour l'Europe
31:42et Vladimir Poutine ?
31:43Il n'y a pas à assumer
31:43quoi que ce soit.
31:44Je ne sais pas...
31:45Je ne connais pas
31:45ces réseaux
31:46dont vous parlez aujourd'hui.
31:47Moi, concrètement,
31:48vous pouvez regarder.
31:50On a un registre de transparence.
31:51Il n'y a aucun lien.
31:52Il n'y a pas d'intérêt particulier
31:55ou même direct
31:55avec la Russie.
31:57Vous le savez très bien
31:58parce que sinon...
31:59Parce que sinon...
32:00Si on avait vraiment des liens,
32:02on serait déjà...
32:03Ce ne serait pas que le monde
32:04qui reprendrait cette information.
32:05Mais tout le monde ici au Parlement,
32:06il y aurait déjà même un débat
32:08contre nous aujourd'hui
32:08pour dire attendez,
32:09il y a encore les marionnettes
32:10de Poutine ici au Parlement.
32:12Vous avez reçu des financements russes
32:16et rompus avec cette pratique ?
32:17Alors, financement russe,
32:18à l'époque,
32:18comme vous le savez tous aussi en France,
32:20c'est qu'il y a eu un prêt bancaire
32:21avec un contrat,
32:22avec une banque tchèque
32:24qui s'est fait racheter
32:25par les Russes.
32:27Ça, on n'est pas responsable
32:28de ce rachat.
32:29Et depuis ce prêt,
32:30il a été, je crois, soldé.
32:32Donc, il n'y a plus du tout
32:33financièrement d'intérêts
32:35directs ou indirects
32:36avec des forces russes.
32:38Je vais le dire très simplement.
32:40Trump veut détruire
32:42l'Union Européenne
32:43parce qu'il est très facile
32:45de faire des négociations
32:46avec des pays.
32:48Poutine veut détruire l'Europe
32:50aussi parce qu'il veut
32:53une faible Europe.
32:54Alors, il faut une Europe
32:56souveraine ensemble, très fort.
32:59Ça, c'est notre chance.
33:00Et la droite veut Trump.
33:03Trump est chômage pour l'Europe.
33:05Poutine est guerre pour l'Europe.
33:07Alors, seulement une Europe
33:08très, très forte.
33:10Ça, c'est la chance
33:11pour le futur,
33:12pour la génération.
33:14Moi, je dis toujours,
33:15moi, je suis la génération
33:16la plus heureuse
33:17de toujours en Europe.
33:21Il faut continuer, alors.
33:22J'avais toutes les possibilités.
33:24J'ai trois enfants.
33:26Je veux qu'eux,
33:27dans 30 ans,
33:28ont les mêmes possibilités
33:30et la paix
33:31et un fort Europe
33:33sans frontières.
33:35Un mot de conclusion
33:36très rapide,
33:37M. Mourinho Sanchet,
33:38sur la montée
33:38de ces droites extrêmes
33:39et leurs conséquences
33:40en Europe.
33:41Il faut les contrer.
33:42Il faut continuer
33:43avec nos programmes,
33:45nos politiques,
33:45parce qu'à moyen
33:46et à long terme,
33:48on se rendra compte
33:48que c'est la seule voie,
33:49comme disait monsieur,
33:51entre Poutine et Trump.
33:54L'Europe doit être au milieu
33:55et on doit avancer
33:56avec une autonomie.
33:58Et on a tous les moyens
34:00pour le faire.
34:01Donc, il faut simplement
34:01qu'on ait confiance
34:02en nous-mêmes.
34:03Et c'est la fin de ce débat.
34:03Merci à tous les trois
34:04d'y avoir participé.
34:06Et merci à tous
34:07de l'avoir suivi.
34:08Restez sur nos antennes.
34:09L'actualité continue.
34:10Sous-titrage Société Radio-Canada
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