Si j’avais une seule chose à dire Si, d’une seule chose, je pouvais te prévenir Pas pour que tu deviennes parano Ni même que tu changes ce qui va se produire
Mais pour que tu mettes pas des années À comprendre que dans un combat Quelques fois celui qui gagne C’est celui qui baisse les bras
Ça va te sembler un peu amer Et tu me diras d’aller me faire voir C’est le syndrome du Titanic On ne voit que ce qu’on a envie de voir
Mais depuis quelques temps je réalise Et ça me glace le sang et tout le corps Qu’on a pas toutes un prince charmant Mais qu’on a toutes un Voldemort
Un mec qu’on appelle « qui tu sais » Mais dont on ne prononcera pas le nom Comme si chaque lettre même murmurée Pouvait réveiller un démon
On finira par le terrasser Mais ça nous prendra sept saisons Et comme pour toujours nous le rappeler Une cicatrice sur le front
Ingénieux Seigneur des Ténèbres La magie de l’emprise opérera Dans un jeu de pouvoir où les règles Sont « soit tu perds, soit tu gagnes pas »
Je voudrais te dire que tout sera parfait Au début, que ça va vite changer Bienvenue à l’école des sorciers
Te dire que quand tu prendras des coups En fait c’est toi qui le consoleras Que quand il boira des coups En fait c’est toi qu’il consommera
Que tu seras un produit comme un autre Qu’il vide jusqu’à la dernière goutte Que tu seras pour ses failles comme une hôte Qui vit jusqu’à la dernière joute
Pour essayer de rompre le sort Tes potes te diront de t’en aller À grands renforts de formules magiques Pour que tu fuies la chambre des secrets
Mais de toutes façons, ça changera rien T’écouteras rien, tu jetteras tout De sortilèges en sacrilèges Tu croiras que l’amour excuse tout
Déjà tournées, quelques pages noires Ne te feront pas quitter la tourmente Car le plus beau tour du mage noir C’est qu’il te rendra dépendante
Pour sept secondes de grand beau temps Tu supporteras sept ans de cyclones Mais t’atteindras pas le septième ciel À moins de refermer le septième tome
Face aux ténèbres de ses desseins Tu devras accepter la défaite C’est pas sorcier, il suffit de voir Qu’il te mène à la baguette
Au ministère du narcissisme Les tyrans réécrivent l’histoire Le tien ne va jamais se repentir C’est l’essence même du serpentard
Un dernier coup de balai volant Alors t’auras enfin capté Que t’es moins la belle au bois dormant Qu’Alice au pays des tarés
Le prince Hans veut buter Elsa Et même Aladdin vole de l’or Le Prince charmant n’existe pas Mais on a toutes un Voldemort
Un mec qu’on appelle « qui tu sais » Mais dont on ne prononcera pas le nom Comme si chaque lettre même murmurée Pouvait réveiller un démon
On finira par le terrasser Mais ça nous prendra sept saisons Et comme pour toujours nous le rappeler Une cicatrice sur le front
Si j’avais une seule chose à dire Si, d’une seule chose, je pouvais te prévenir Pas pour que tu deviennes parano Ni même que tu changes ce qui va se produire
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