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Alexandre Astier nous donne les secrets la BA de Kaamelott
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il y a 2 jours
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Clique c'est tous les jours présenté par Mouloud Achour et par Pauline Clavière le jeudi.
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00:00
Plein de questions avec cette bande-annonce, Alexandre Astier, est-ce qu'on est prêt ou pas pour en parler ?
00:04
Oh là, quand vous voulez.
00:06
Alors, on commence avec le fantôme du roi.
00:11
C'est à 1 minute 26 dans la bande-annonce, le fantôme du roi, père de Lancelot, attendu par les femmes depuis des années.
00:17
Est-ce que ça nous annonce du surnaturel, pour de vrai ?
00:20
Ah ouais, il est à la toute fin du premier volet, il apparaît une fois,
00:24
et là, il est vraiment, parce que Lancelot s'est réfugié dans les ruines du château de son père
00:29
quand il a été viré de Kaamelott abattu, et là, il se retrouve avec son père à cohabiter.
00:35
Voilà, bon, c'est un père qui fait 20 mètres de haut, mais bon.
00:40
Est-ce qu'on part dans une dimension Game of Thrones, là ?
00:43
À ma sauce, tout ne marche pas.
00:47
Je n'ai pas dit qu'ils s'entendaient bien, je n'ai pas dit qu'ils se comprenaient même.
00:49
Mais je veux faire exister l'héroïque fantaisie dans Kaamelott depuis toujours.
00:56
Parce que pour moi, c'est des petits humains qui sont aux prises avec des choses qui sont trop fortes pour eux.
01:01
Pour que ce soit trop fort pour eux, il faut des gros trucs, des effets, de la musique symphonique.
01:06
Il faut envoyer dehors, pour que ce soit bien lourd, bien dur et bien extrême, les décors aussi,
01:11
pour qu'eux, ils soient comme ça.
01:14
Comment est-ce qu'on construit une cosmogonie ?
01:17
En aimant faire tout, c'est-à-dire qu'en fait, il faut que ce que tu racontes constitue un monde complet.
01:24
Il faut que tu puisses faire une romance, il faut que tu puisses faire une scène à deux, une scène à douze, une scène à soixante.
01:29
Il faut que tu puisses faire une scène de bataille, une scène qui puisse y avoir des énigmes,
01:33
qui puisse y avoir des effets, qui puisse y avoir des...
01:36
Si jamais tu crées quelque chose dans lequel tu t'ennuies pas,
01:40
en fait, tu mets des piliers comme ça à un monde qui tient de plus en plus debout,
01:43
parce que tu l'as abordé de manière domestique, ménagère, épique, amoureuse.
01:51
Et là, ça commence à sortir du film pour devenir un...
01:55
Une cosmogonie, j'aurais pas osé, mais un...
01:57
Un lore.
01:57
Un lore, tiens, voilà, très bien.
01:59
C'est quoi le lore de Kaamelott ?
02:01
Dans quoi c'est basé et c'est quoi les codes de cet univers et de ce monde ?
02:04
Par quoi il est régi ?
02:05
Alors, le lore de Kaamelott, c'est le médiéval fantastique
02:09
qui pourrait correspondre à un monde générique de jeux de rôle,
02:12
comme Warhammer ou une sorte de...
02:16
Ouais, un donjon dragon vraiment basique, quoi.
02:18
Alors que c'est pas médiéval dans le sens féodal,
02:22
puisque ça se passe au 5e siècle, donc on est à la chute de l'Empire romain,
02:25
au tout début du Moyen-Âge, en tout cas, tel qu'historiquement on nous le narre,
02:29
mais en fait, il est de culture romaine, donc Rome compte beaucoup.
02:34
Et on est dans un monde qui correspond au nôtre, au 5e siècle à peu près.
02:38
Et encore une fois, il y a dans un monde comme la Bretagne,
02:43
la Grande-Bretagne en fait, la magie existe.
02:47
C'est vrai que c'est pas réaliste, c'est heroic fantasy.
02:50
On est dans un jeu de rôle, pour moi.
02:51
Est-ce que pour des Bretons, ça a vraiment existé ?
02:55
Parce que c'est des mythes et légendes, en fait.
02:57
Il y a des gens qui peuvent vous dire,
02:58
non mais vraiment, ici, il s'est passé des choses.
03:01
Brocéliens, Merlin l'Enchanteur...
03:03
Ouais, alors moi, la Bretagne, c'est la Grande-Bretagne,
03:05
donc c'est l'Angleterre.
03:07
C'est pas la petite, mais le royaume d'Arthur, en fait,
03:10
c'est la Grande-Bretagne et ça descend jusqu'à l'Espagne.
03:13
En fait, le royaume d'Aquitaine est chez lui aussi,
03:15
donc ça fait une grande bande comme ça, avec l'armorique et tout ça.
03:17
Et en Angleterre, il n'y a pas eu de roi Arthur.
03:21
Il n'y a pas eu une existence d'un vrai roi Arthur archéologique avéré.
03:27
Mais il y a des rois qui sont censés avoir fédéré les tribus.
03:33
Et souvent, le roi Arthur est fait d'une espèce de chewing-gum,
03:37
de plein de ces rois-là, mais comme un peu notre Mérové,
03:41
est-ce qu'on peut dire que Kaamelott, c'est de la réappropriation culturelle ?
03:46
De Disney qui nous a volé Merlin l'Enchanteur.
03:49
Ouais, si tu veux.
03:50
Et à la base, un gars de Brest.
03:52
Oui, si tu veux.
03:53
Mais enfin, qu'est-ce qui n'est pas de la réappropriation culturelle
03:56
à partir du moment où tu ne l'as pas vécu ?
03:57
C'est impossible.
04:00
Oui, si tu veux, oui, si tu veux.
04:01
Disons-le, on est des ouf.
04:03
On continue avec la bande-annonce 1 minute 12,
04:05
Virginie Lodoyen dans le rôle d'une méchante.
04:07
Ouais.
04:09
Absolument.
04:09
En fait, c'est la demi-sœur d'Arthur.
04:12
C'est un rôle qui était tenu par Anu Grunberg dans la série.
04:14
Et c'est Virginie Lodoyen qui le tient maintenant.
04:18
Moi, je trouve qu'elle fait vraiment flipper.
04:22
Je trouve que…
04:23
C'est vrai que c'est une dark le doyen.
04:25
Là, je trouve que…
04:26
Pardon, elle est formidable dans d'autres trucs,
04:28
mais je trouve que les méchantes,
04:31
ça lui va largement aussi bien que le reste.
04:33
Et alors, j'aimerais qu'on reste sur cette photo
04:34
parce que déjà, à droite, il y a un personnage très belliqueux.
04:37
Et à gauche, il y a une personne qui fait un truc chelou avec son pied.
04:40
Tu veux savoir ce que c'est ?
04:41
Ouais.
04:41
C'est dur de dire ça.
04:43
Elle essaye de se dégager d'un pied jaloux.
04:45
Un pied jaloux, très bien.
04:46
Donc du coup, elle est avec une barre en fer
04:48
en essayant d'ouvrir le mécanisme.
04:50
C'est vrai qu'elle est dans le flou et qu'on ne le voit pas.
04:51
Elle n'est pas en train de faire un numéro de cabaret,
04:53
contrairement à ce qu'on peut penser.
04:54
Mais est-ce que c'est un luxe de réalisateur de dire
04:56
« Toi, tu vas te dégager d'un pied jaloux
04:57
pendant que je filme la méchante en gros plan ? »
05:00
Ah bah oui, avec le feu et tout.
05:02
Parce qu'il se passe un truc, c'est que quand Virginie Le Doyen
05:05
entre dans une pièce, la cheminée redouble de volume.
05:07
Elle rentre et ça fait « pfff ».
05:08
Avec la musique symphonique qui va bien derrière.
05:12
Donc je crois qu'on l'a bien servi,
05:13
mais c'est vrai que c'est dans un genre quand même.
05:15
On est d'accord.
05:15
C'est dans un style.
05:17
On continue à analyser la bande-annonce
05:19
avant que les fans s'en emparent.
05:21
Une minute trente-cinq.
05:22
Oui.
05:22
James joue Trevor.
05:24
James, qui est James ?
05:26
C'est mon cinquième enfant.
05:28
C'est mon petit garçon de James.
05:30
Un des chevaliers de la table ronde.
05:32
Et il a un rôle important dans le nouveau film.
05:34
Ouais.
05:38
Est-ce qu'on spoil déjà ou pas ?
05:41
L'image nous le dit un petit peu.
05:42
Qu'est-ce que je peux dire ?
05:44
C'est l'histoire de...
05:46
Il a un tout petit rapport avec Anakin Skywalker.
05:49
En fait, il est très intéressé à devenir méchant.
05:54
Ce qui nous amène à 0 minute 48.
05:57
Arthur se rend à la table ronde
05:58
avec un plan qui rend hommage à Star Wars
06:00
et fait penser au char des sables d'Edjawa.
06:04
C'est vrai ?
06:05
Ah putain, c'est vrai ?
06:07
C'est vrai, c'est vrai.
06:08
Il est un peu...
06:09
Le lieu de la table ronde, dans le deuxième volet,
06:12
c'est une ancienne usine d'armes de jet.
06:16
C'est pour ça qu'elle est très haute,
06:17
comme ça, avec des grues de partout.
06:18
C'est un truc qui est recyclé en table ronde,
06:20
mais avant, ce n'était pas fait pour ça.
06:23
Et ce bâtiment-là,
06:25
il est un peu fabriqué en décor comme un zigourade.
06:30
Il est un peu comme ça, en forme pyramidal.
06:32
Et c'est vrai que dans les couleurs et dans les teintes,
06:34
c'est vraiment la chenille d'Edjawa.
06:37
1 minute 43,
06:39
la grande moulin Alain Chabat,
06:41
qui a une coiffure exceptionnelle
06:46
et qui porte du pan sur lui ?
06:50
Du pan.
06:51
Voilà, c'est ça.
06:51
Alors, ce n'est pas sa coiffure.
06:53
Il lui est arrivé quelque chose dans le film,
06:56
juste avant, pour qu'il soit comme ça.
06:57
D'accord.
06:57
Donc, on ne spoil pas.
06:59
Non, mais ce n'est pas sa coiffure.
07:00
Ça le devient, mais ça ne l'est pas.
07:03
Est-ce que quand on dirige Alain Chabat,
07:05
il y a un espèce de combat de chef
07:07
de qui a le plus la connerie
07:08
et qui sait le mieux ce qu'il fait ?
07:10
Non, parce que c'est très studieux.
07:13
Quand il vient chez moi
07:14
ou quand je vais chez lui,
07:15
j'ai fait une voix sur l'Astérix qu'il a fait,
07:18
c'est très studieux.
07:20
Il me demande vraiment ce que je veux.
07:21
Quand je vais chez lui,
07:22
je lui demande vraiment ce qu'il veut
07:23
parce que je voudrais qu'il soit content
07:24
de ce que je fais tout le temps.
07:25
Non, non, non, pas du tout.
07:26
Il y a une vraie estime entre vous ?
07:28
De sa part, je ne me permettrais pas de le dire,
07:30
mais moi, évidemment que c'est quelqu'un
07:33
qui compte beaucoup, beaucoup, beaucoup pour moi
07:35
de ce qu'il pense des choses,
07:36
de ce qu'il fait.
07:36
Puis je ne sais pas, une espèce de...
07:39
Il n'y en a pas beaucoup quand même
07:40
qui ont une espèce de classe comme ça
07:42
du début à la fin.
07:44
Quand je dis la fin, maintenant.
07:46
Depuis le tout début,
07:48
il y avait quelque chose chez Chabat,
07:50
des nuls, de tout ça.
07:51
Un truc un peu british comme ça,
07:53
une élégance permanente, quoi qu'il fasse,
07:55
même s'il passe l'émission entière
07:57
à lâcher des caisses,
07:58
ce sera quand même une classe.
07:58
C'est magique.
08:01
Je trouve qu'il y a quelque chose de dingue aussi,
08:03
c'est un point commun,
08:04
c'est qu'il y a ouvrir les portes,
08:06
mais il y a quelque chose de plus dur à faire,
08:07
c'est ouvrir les esprits.
08:09
De faire réaliser aux gens
08:11
que c'est possible, en fait.
08:12
Qu'on peut sortir du cadre,
08:14
qu'on peut penser en dehors de la boîte.
08:17
Je pense que c'est quand tu as envie
08:18
d'être heureux dans ce que tu fais
08:19
et que tu...
08:20
J'imagine que Canal+,
08:22
ça représentait aussi cette fourmilière-là,
08:24
aussi une télé qui s'ouvrait différente
08:25
et du coup,
08:27
les gens qui sont rentrés dedans,
08:27
c'est comme les déchiens,
08:28
c'est comme tout ça,
08:29
il y a quand même un truc,
08:30
c'est là que ça arrivait.
08:31
Mais oui,
08:33
le cadre,
08:35
j'ai bien peur,
08:36
malheureusement,
08:36
qu'il n'y ait pas de bon cadre,
08:37
en fait.
08:38
Jamais.
08:39
Il faut forcément taper dedans.
08:41
Parce que Camelot,
08:42
ça n'en rentre dans aucun cadre,
08:44
aucune convention.
08:45
Non.
08:45
Et c'est d'ailleurs,
08:46
ça a été un problème
08:47
parce que tu as affaire souvent
08:48
à des gens qui ont des habitudes,
08:49
en market,
08:51
peu importe,
08:52
tu vois,
08:52
et tu es sans arrêt
08:53
en train de dire
08:53
non, non,
08:54
mais peut-être ça ne marche pas
08:55
tout à fait comme ça.
08:55
Il ne faut pas trop se fier
08:57
à ce qu'il y a eu avant
08:58
parce que c'est ça,
09:01
voilà, c'est ça.
09:02
Donc, il faut le faire pour ça,
09:03
il ne faut pas faire croire
09:03
que c'est autre chose.
09:04
J'aimerais qu'on commente
09:05
un autre extrait
09:06
de la bande-annonce.
09:06
Oui.
09:06
Le monstre.
09:14
Alors, on ne voit pas tout.
09:17
Oui, mais je commente comment.
09:19
Qu'est-ce qui vient ?
09:20
C'est quoi l'inspiration ?
09:22
Comment on crée un monstre ?
09:25
Écoute,
09:27
c'est un dignitaire
09:28
d'un autre plan.
09:30
J'essaye de ne pas spoiler trop.
09:32
C'est un dignitaire
09:33
d'un autre plan.
09:33
Donc, il a fallu
09:35
qu'on le compose
09:35
avec tout le monde
09:39
en imaginant
09:40
comment il est habillé,
09:41
à quoi il ressemble,
09:42
quelle est sa particularité,
09:44
pourquoi est-ce qu'il a
09:45
ces accès d'énergie
09:46
là, comme ça.
09:48
Et je crois
09:50
qu'il est réussi.
09:51
qui est là,
09:52
qui est là,
09:52
qui est de l'amour.
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