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  • il y a 7 semaines
Tous les mardis, de 16h30 à 17h, LCP-Assemblée nationale prolonge la séance des Questions au Gouvernement en invitant des députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.

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Transcription
00:00Et voilà pour cette séance des questions au gouvernement qui vient de s'achever.
00:03On l'a suivi en direct en intégralité et on la débriefe à pléraisant sur ce plateau
00:08avec deux députés, Éric Bautorel du groupe Ensemble pour la République,
00:12Alma Dufour qui nous rejoindra l'Insoumise et puis deux Français aujourd'hui,
00:16Fadia et Raphaël sont avec nous.
00:18On parlera des sujets qui les concernent et on reviendra évidemment sur cette séance.
00:23Thibaut Hénoc, vous l'avez suivi très attentivement pour la chaîne parlementaire
00:26et vous avez bien écouté ce qu'a répondu le Premier ministre aux deux présidents de groupe.
00:33Oui, l'annonce était attendue, la demande était formulée par le PS et le RN.
00:38Le Premier ministre a donc déclaré que la suspension de la réforme des retraites
00:41serait inscrite dans la loi de finances de la sécurité sociale via une lettre rectificative.
00:47Un détail technique en apparence mais un point important pour le PS
00:50puisqu'il sécurise la suspension de la réforme.
00:53Mais c'est la scénographie de cette annonce qui était annotée.
00:56Marine Le Pen qui posait la première question de cette séance a tenté d'arracher l'annonce du Premier ministre
01:02en l'interrogeant sur ce sujet.
01:03Mais Sébastien Lecornu n'a pas marché.
01:06Habile et prudent, le Premier ministre a adressé une réponse très générale à Marine Le Pen
01:10réservant la primeur de son annonce à Boris Vallaud, président du groupe socialiste,
01:14dont il savait qu'il allait l'interroger juste après sur le même sujet.
01:18Les résultats brouhaha et grands gestes sur les rangs du Rassemblement national au moment où Sébastien Lecornu répondait sans répondre à Marine Le Pen.
01:27Le député Jean-Philippe Tanguy-Mimante, un joueur de pipeau à l'écoute du Premier ministre.
01:32Un instant plus tard, c'est donc le président du groupe socialiste, Boris Vallaud,
01:35qui pose une question identique, pigeon, entend-on sur les bancs du RN à son encompte,
01:41sauf que cette fois, le Premier ministre répond et fait l'annonce d'une lettre rectificative qui satisfait donc les socialistes.
01:48Un égard que saisit quelques secondes plus tard Marine Le Pen qui se tourne vers une députée de son groupe et lui glisse.
01:54Il ne m'a pas répondu pour répondre à Valaud.
01:57Voilà pour la petite histoire qui dit aussi que les symboles en politique, ça compte.
02:00Merci beaucoup Thibault de nous avoir raconté cette scène vue depuis les tribunes de l'hémicycle.
02:06On va écouter ce qu'a dit très précisément le Premier ministre.
02:10Je rappelle qu'il s'est engagé à proposer la suspension de la réforme des retraites.
02:13Les présidents de groupe lui ont demandé des précisions.
02:15Écoutons Sébastien Lecornu.
02:17Vous l'avez redit, la suspension, c'est bien la suspension des deux mesures et âge et nombre de trimestres.
02:22Deuxième des choses, le débat doit avoir lieu ici même à l'Assemblée nationale.
02:27Je l'avais indiqué soit par un amendement au projet de loi de finances pour la sécurité sociale.
02:35Mais je comprends qu'un doute s'empare de ces bancs sur la capacité à aller justement jusqu'à cette partie 3 du PLFSS.
02:44Aussi, M. le Président Vallaud, parce que je souhaite et j'entends aussi les attaques dont nous faisons l'objet sur notre bonne foi,
02:49je souhaite vous dire que le Conseil d'État a été saisi cette nuit d'une lettre rectificative
02:55et qu'un Conseil des ministres aura lieu jeudi matin pour l'adopter.
03:00M. le Président Vallaud, nous ne sommes pas d'accord sur la manière de traiter cette question de la réforme des retraites,
03:05mais j'avais pris un engagement, c'est que le débat puisse avoir lieu.
03:08Il aura lieu comme le veut la démocratie et comme le veut le fonctionnement de l'Assemblée nationale et du Sénat.
03:14Voilà donc pour les précisions du Premier ministre.
03:17Éric Bottorel, est-ce qu'elles étaient bienvenues cette précision ?
03:20C'est vrai que depuis cette promesse, on se demandait quel véhicule dans le projet de loi de la sécurité sociale ?
03:24Oui, mais s'il n'est pas adopté, il fallait clarifier ?
03:27C'est dingue, depuis que le Premier ministre a renoncé aux 49-30, on redécouvre les arcanes du fonctionnement parlementaire.
03:34La lettre rectificative aujourd'hui.
03:36Et on découvre même des éléments qui apparaissent dans le paysage,
03:39mais qui sont en fait le reflet du fonctionnement de nos institutions dans la constitution d'une Assemblée
03:44qui n'a pas de majorité absolue.
03:45Et donc ce n'est pas surprenant qu'il puisse y avoir de nouveaux éléments qui surgissent.
03:49C'était attendu, Boris Vallaud a interpellé le Premier ministre tout à l'heure,
03:52il paraissait que c'était une condition de lever le flou.
03:54Il me semble que le flou est levé, maintenant place au débat.
03:57Alma Dufour, est-ce que ce flou est levé ?
04:00Il y avait un risque que l'amendement, si le projet de loi n'était pas adopté, disparaisse.
04:05Là, le texte initial sera corrigé.
04:08Est-ce que ça vous rassure ?
04:09Pas du tout.
04:10Pas du tout, parce qu'en gros, pour nous, il n'y avait pas de flou.
04:14C'est-à-dire, oui, je veux dire évidemment, le Premier ministre aurait peut-être pu faire pire
04:18et le gouvernement aurait pu tenter le coût ultime de ne pas déposer cet amendement
04:24de décalage et pas de suspension de la réforme des retraites, décalage de trois mois.
04:29En réalité, ce que ça confirme aussi, c'est que M. Lecornu, le Premier ministre,
04:34envisage qu'on n'aille pas jusqu'au bout du test,
04:35qui veut dire que l'EPS devra bien boire la potion amère de sa non-censure,
04:41c'est-à-dire que le PLFSS, donc ce budget de la sécurité sociale,
04:44va passer avec ce décalage, ce maigre décalage de trois mois,
04:47mais aussi avec le gel des pensions de retraite, avec le gel des allocations chômage,
04:51avec la baisse des appels.
04:52Il n'est pas voté pour l'instant, Almec Dufour, et il n'est même pas encore débattu ce projet de la sécurité sociale.
04:55Vous avez entendu comme moi le Premier ministre, il y a des doutes sur notre capacité
04:58à aller jusqu'au bout de cette partie 3, donc comme on n'est pas sûr de pouvoir déposer un amendement,
05:02nous le bloquons dans le texte initial, ce qui veut dire que tout le reste va avec aussi.
05:07Donc pour nous, c'est qu'une question de forme.
05:09La vérité, c'est que les Français vont devoir payer très, très, très, très cher
05:13ce maigre décalage de la réforme des retraites.
05:16Éric Bottorel, on entendait Almec Dufour dire bien attention, c'est pas une suspension, c'est un décalage.
05:21Alors, une fois n'est pas coutume, Emmanuel Macron dit la même chose.
05:24Le président de la République dit tout à l'heure, ce n'est ni une abrégation, ni une suspension, c'est un décalage.
05:30Je crois que certains députés de votre groupe n'ont pas très bien compris
05:34ce que voulait dire le chef de l'État et donner un peu le sentiment
05:37qu'il joue un peu contre son camp, là, en déclarant ça.
05:40Je pense que la clarification, elle est intervenue tout à l'heure de l'intervention du Premier ministre.
05:43Il y a que les sourds qui ne veulent pas entendre, là, dans cette affaire,
05:46parce que le président de la République a parlé de la mesure d'âge,
05:50pas de l'accélération du calendrier de Marisol Touraine.
05:54Et en l'espèce, ce que porte le gouvernement et ce qui sera écrit dans le texte de loi,
05:57c'est bien le décalage de...
05:59Merci, le décalage.
06:00Le décalage, c'est une suspension.
06:02Non, non, parce que le décalage est une suspension.
06:04Non, justement, ce que Sébastien Lecornu dit, c'est qu'on stoppe à 62 ans et 9 mois.
06:08Bien sûr, vous pouvez l'appeler le gel, vous pouvez l'appeler la suspension, vous pouvez l'appeler le décalage.
06:14Parce que nous, justement, on avait fait les calculs.
06:15De toute façon, vous ne voulez rien de tout ça.
06:16Non, non, monsieur, vous voulez abroger, mais on va avoir un débat concret.
06:21Justement, pour rendre les choses plus lisibles pour les Françaises et les Français,
06:24Oui, bien sûr, nous, c'est l'abrogation, nous, on veut la retraite à 60 ans.
06:29Pourquoi c'est-ce différent, décalage, suspension ?
06:31Très concrètement, en fait, il n'y a qu'une génération qui est concernée par cette mesure,
06:35ce petit cadeau, c'est la génération des gens qui sont nés en 1964.
06:39Ils vont gagner, effectivement, 3 mois.
06:41S'il y avait eu une vraie suspension, au sens où on l'entend réellement,
06:44ces personnes-là auraient gagné 9 mois.
06:46Donc, je vous laisse déjà juges d'un gros...
06:48Ça fait quand même beaucoup pour une différence pour des gens qui partent à la retraite.
06:51Et ensuite, on peut s'enliser dans ce débat.
06:54La question, pour nous, elle n'est pas là.
06:55C'est-à-dire que je prends souvent l'exemple de...
06:57Imaginez, vous allez vous partir à la retraite, vous allez peut-être gagner 3 mois.
07:00Mais votre enfant qui est apprenti, on va lui prendre 200 euros de salaire net par mois
07:05parce que c'est aussi dans le budget.
07:07Bien sûr que c'est un tout.
07:08On est en train, pour obtenir ça, on va couper ça aux Français.
07:11Très honnêtement, c'est ça, le budget de la Sécurité sociale
07:13qui est en train d'être préparé et par le gouvernement et par le PS.
07:17Bottorel, les socialistes préviennent.
07:19Ils vont regarder, il ne s'agit pas pour eux d'adopter soit le budget de l'État,
07:22soit le budget de la Sécurité sociale,
07:24uniquement parce qu'il y aurait une suspension de la réforme des retraites.
07:27Ils seront vigilants surtout.
07:27Pardon, mais ce qui est important dans le moment,
07:30c'est qu'on retrouve de l'apaisement dans le pays
07:31et qu'il y a une partie de la population qui se retrouve
07:34dans le fait que cette mesure de suspension leur convient
07:37et permet des débats sereins.
07:39Le vrai sujet...
07:40C'est tout ce que j'entends dans la rue.
07:41Alors, continuez et ensuite vous direz ce que vous entendez.
07:44Et on vous demandera aussi si vous suivez.
07:47Non, non, je fréquente des gens qui travaillent en 3-8 dans les usines, monsieur.
07:51Et en fait, quand vous leur demandez ce qu'ils pensent...
07:52Allez, on s'écoute puisqu'en plus...
07:54Quand vous leur demandez ce qu'ils pensent de ce budget de la Sécurité sociale,
07:58je suis désolée, ils sont ultra choqués, justement, de la taxe sur les apprentis.
08:02Vous imaginez que ce budget va aller chercher de l'argent dans les poches
08:09des gens atteints de cancer ?
08:10Éric Bautorel, est-ce que chez vous, on vous dit
08:13oui, c'est un compromis qu'il fallait faire
08:15sur cette suspension, décalage de la réforme des retraites ?
08:19On sait que ça vous coûte, dans votre camp.
08:20Ce qu'on me dit aussi, c'est que ces réformes,
08:24qui sont des réformes uniquement paramétriques,
08:26on arrive au bout du système.
08:27Parce qu'en vérité, vous pouvez raconter ce que vous voulez aux gens.
08:29Quand ce n'est pas l'âge légal de départ à la retraite,
08:33c'est le taux de remplacement des pensions.
08:35Enfin, je veux dire, ce système qui est modifié année après année,
08:38mais qui arrive au bout, parce qu'il y a un mur
08:40qui s'appelle le mur démographique.
08:42Le réel, c'est quand on se cogne, comme disait Lacan.
08:43Et vos électeurs et ceux que vous croisez dans les rues,
08:46ils se cognent dans les mêmes murs que les miens.
08:47Non, ils se cognent dans les murs du fait qu'ils n'arrivent pas à 64 ans
08:50avec leurs journalistes.
08:51La réalité de tout ça, c'est qu'il nous faut une réforme
08:54beaucoup plus en profondeur des retraites,
08:55qui tienne compte de cette évolution démographique
08:57qui fait que le système qui avait été pensé après-guerre
09:00n'est plus inensable en l'État.
09:01Et ça pourrait être tranché, Alman Dufour, en 2027.
09:04C'est-à-dire que là, on suspend, on décale,
09:08et en 2027, charge à celui ou celle qui sera élue
09:10de choisir ce qu'il veut pour les retraites.
09:12Le vrai principe de réalité aujourd'hui,
09:14c'est que la plupart des Français
09:15n'arriveront pas à atteindre les 64 ans.
09:19Le vrai principe de réalité, c'est que là, cette année,
09:21il y a eu une explosion du nombre de départs avec des cotes,
09:24c'est-à-dire des gens qui préfèrent partir
09:26avec une plus faible pension, parce qu'ils n'arriveront pas à l'âge.
09:29Madame Dufour, si on revient au système précédent,
09:31il ne sera pas plus juste.
09:32Ce que vous décrivez existait déjà avec le système de retraite.
09:36Vous en avez fait beaucoup, Madame Dufour.
09:38Vous voulez revenir à un point d'origine qui est pire encore ?
09:41Non, la seule réalité qui compte, c'est la réalité du corps des Français,
09:45du corps de leur mental, de ceux qui sont usés au travail ou pas.
09:49Et la réalité, c'est qu'en fait, cette mesure,
09:51elle va juste faire que des gens vont partir plus tôt,
09:53vont partir avant l'âge légal,
09:55et vont partir avec des décotes, avec des pensions moindres.
09:58Effectivement, ça rétablira le système,
10:00mais d'une manière extrêmement injuste.
10:01Votre problème, c'est que vous, vous ne voulez pas vous dire
10:05qu'il y a un problème démographique, c'est vrai,
10:06mais on a plein de manières de financer le système de retraite.
10:10C'est aussi le débat du budget.
10:11Sans juste faire porter sur les évoluement des actifs.
10:13Padia Faïd, Raphaël Cospérec,
10:15merci d'être sur ce plateau avec nous.
10:18Vous avez assisté dans l'hémicycle à la séance des questions gouvernement.
10:21Déjà, est-ce que vous suivez ces rebondissements
10:23sur cette suspension de la réforme des retraites ?
10:24Est-ce que ça vous intéresse ?
10:25Est-ce que vous avez suivi un petit peu ?
10:27Oui, bien sûr.
10:29Allez-y.
10:30Oui, bien sûr, on est tous concernés,
10:32étant donné que, par la suite, moi j'ai 46 ans,
10:35je me dis que je pense aussi aux gens
10:37qui travaillent dans, qui sont dans la pénibilité,
10:41parce qu'on pense aux éboueurs, aux femmes de ménage,
10:43aux infirmiers, tout corps de métier difficile
10:45où ils sont en contact avec les gens.
10:47Et que lorsque vous nous parlez de retraite,
10:50ne le prenez surtout pas mal.
10:52Mais moi, en tant que citoyenne, je me dis,
10:54vous nous parlez de retraite à 64 ans,
10:56d'autres parce que par rapport au...
10:58s'il faut trouver de l'argent pour pouvoir financer les retraites
11:03de l'ancienne génération ou la sous-génération future.
11:05Mais nous, je me dis, d'accord, très bien,
11:07il faudra bien que vous trouviez des solutions.
11:09Mais est-ce que vous pensez aussi que vous faites une généralité,
11:12pour moi, en tant que citoyenne,
11:13j'ai l'impression que vous faites une généralité des Français
11:16disant que ce sera à 64 ans ou pas,
11:18peut-être à 60 ans, 62.
11:20D'accord, pour vous, c'est une question de chiffres.
11:22Mais moi, je vous parle en tant que citoyenne et humain,
11:24parce que je vois une personne qui est peut-être boueur,
11:27qui voit ça à la télé,
11:28qui est déjà, quand on voit l'image politique,
11:33qui donne aucun discours positif.
11:36Alors on se dit, d'accord, vous allez trouver une solution.
11:40Mais pendant ce temps, les boueurs actuellement travaillent.
11:43Il a peut-être 59 ans.
11:44Il se dit, bon, je vais peut-être encore continuer un peu plus
11:46parce qu'il faut que je cotise un peu plus
11:48pour pouvoir toucher, quoi, 1 000 euros de retraite.
11:50– Donc c'est déshumanisé, vous trouvez ?
11:52– C'est déshumanisé, pour moi, c'est ça.
11:53– Parce que là, j'ai l'impression d'entendre deux chiffres,
11:55savoir l'âge, mais l'humain.
11:59Parce que ça, c'est très bien.
12:00– Et alors finalement, justement, vous vous dites 60 ans,
12:03vous 64 ans, est-ce que la vraie réponse,
12:04c'est peut-être pas comme Nadia, de dire,
12:06il faut voir en fonction peut-être de la pénibilité des métiers,
12:09de l'envie, c'était un peu un système où on choisit ?
12:12– Évidemment, mais déjà…
12:14– Je ne sais pas si c'est à nous de répondre d'emblée.
12:16– Allez-y, oui, oui, bien sûr.
12:17– Non, non, mais j'entends tout à fait ce que vous dites,
12:20et moi, c'est vrai que je m'exprime au nom des citoyens que je représente,
12:22qui sont exactement les exemples que vous avez cités,
12:25c'est-à-dire des gens qui, vraiment, dès les 55, 56,
12:28se retrouvent avec des troubles musculosquelettiques.
12:31Et c'est vrai qu'on parle en généralité,
12:33mais nous, on fait attention de toujours donner les statistiques
12:35qui correspondent aux métiers.
12:36On sait, justement, qu'il n'y a pas du tout la même espérance de vie
12:40et de bonne santé à la retraite,
12:42en fonction des différents types de métiers.
12:44Donc nous, on s'adresse, c'est vrai,
12:45au nom surtout des classes populaires,
12:46au nom des gens qui occupent des métiers difficiles,
12:48dans le soin, dans les usines, dans les déchets, par exemple,
12:52et qui, clairement, les 64 ans, c'est délirant de leur imposer ça.
12:56Nous, on est d'accord avec vous sur la question de la pénibilité, par exemple.
13:00On a, l'année dernière, déposé une loi
13:03qui, justement, visait à reconnaître davantage
13:04la pénibilité des métiers dits féminins,
13:06c'est-à-dire, justement, les métiers du soin,
13:08les métiers d'aide à domicile,
13:10les métiers aussi de garde d'enfants, les métiers…
13:12Et donc, en fait, on n'est pas du tout contre le fait
13:14qu'il y ait une prise en compte.
13:16C'est justement plutôt…
13:17Je suis désolée, vous allez dire, vous vous renvoyez la balle,
13:18mais c'est une réalité.
13:19On n'est pas du même parti, clairement.
13:21On n'a pas les mêmes propositions.
13:22C'est ça qui nous différencie.
13:23On n'est pas tous pareils.
13:25Nous, on est pour que les gens profitent de la vie
13:27à un âge où ils sont encore en bonne santé,
13:29avec aussi, au-delà de juste…
13:30C'est parce que c'est humain, déjà.
13:32Moi, je me le souhaite.
13:32Je le souhaite à mes parents.
13:33Je le souhaite à tout le monde.
13:34Mais aussi parce que ça fait tourner l'économie.
13:36Parce que les retraités, ce n'est pas des gens inactifs.
13:38C'est des gens qui dépensent.
13:40C'est des gens qui ont des loisirs.
13:41C'est des gens qui s'occupent des enfants.
13:42Et donc, Boutorel, sur ces interrogations de Fadiat,
13:45de dire, voilà, on voit des gens,
13:46quand on les voit travailler,
13:47on se dit, on ne peut pas leur demander
13:48d'aller jusqu'à 64 ans.
13:50Non, mais d'abord, vous avez raison de dire
13:51que peut-être on essentialise un peu les choses
13:53autour des chiffres.
13:53Mais juste, ce que je dénonçais tout à l'heure,
13:57c'est que si ce système, on ne le change pas,
13:59alors, madame, on aura à avoir ces discussions
14:01encore dans 10 ans, 20 ans, 30 ans.
14:03Parce que ce système, il repose sur des paramètres
14:05que les majorités précédentes,
14:07celles qui succèderont, viendront bouger.
14:09Et ne vous inquiétez pas,
14:10le choc démographique, il restera le même.
14:12Le niveau d'emploi dans notre pays,
14:14il sera ce qu'il sera pour permettre...
14:15Mais est-ce que sur la pénibilité, par exemple,
14:17on sait que le gouvernement, avec le patronat,
14:19les syndicats, n'étaient pas loin de trouver des avancées.
14:21Je vais même aller plus loin que madame.
14:22C'est le patronat qui, à la fin, n'a pas souhaité.
14:24Voilà.
14:25Comme on pouvait s'y attendre.
14:26Je vais même aller plus loin que madame.
14:28La pénibilité, elle n'est pas que physique, aujourd'hui.
14:30Vous avez des emplois qui sont exposés à un niveau de stress
14:32qui est extrêmement fort.
14:33Deux risques chimiques, et c'est votre président
14:35qui a supprimé l'exposition aux substances chimiques.
14:37Et donc, que ce soit des ostréiculteurs,
14:40chez moi, qui ont de la pénibilité physique,
14:42que ce soit les agriculteurs, les maraîchers que j'ai, chez moi,
14:44qui ont de la pénibilité physique,
14:47et dont je sais qu'après 40 ans, après 50 ans,
14:50c'est compliqué, le dos est ravagé.
14:53Bien évidemment qu'il y a des sujets d'accompagnement
14:55pour que ces personnes puissent être, là aussi,
14:57dans une retraite qui leur permettent de couler les jours heureux.
15:01On proposera des choses.
15:03Je vais vous donner la parole, Raphaël.
15:04On va juste aller dans la salle des 4 colonnes.
15:06Un instant, je vous propose de retrouver Mélanie Thomin,
15:09qui est députée socialiste.
15:10On va voir si elle est convaincue ou non
15:12de ce qu'a dit le Premier ministre.
15:14Bonjour. Alors, est-ce que vous êtes convaincue, rassurée,
15:16par cette lettre rectificative qu'a annoncée le Premier ministre ?
15:20Je crois que ce qui a été annoncé par le Premier ministre,
15:22c'est d'abord la confirmation du travail sérieux
15:25qui a été engagé par le groupe socialiste
15:28sur la question de la suspension de la réforme des retraites.
15:31Et donc, c'est un gage.
15:33C'est un gage qu'aujourd'hui, ce travail de suspension
15:36pourra s'organiser de la bonne façon au sein de l'hémicycle
15:40et que nous avons aujourd'hui les garanties
15:42que l'examen de l'amendement de la suspension
15:45de la réforme des retraites
15:47pourra traverser les différentes étapes de l'examen budgétaire.
15:51Comment vous allez faire au moment de voter s'il y a la suspension de la réforme des retraites
15:54dans le projet de budget de la Sécurité sociale
15:56mais que tout un tas d'autres mesures, comme c'est le cas à l'heure actuelle,
15:59ne vous conviennent pas ?
16:00C'est le combat du moment.
16:02Les députés socialistes sont parfaitement conscients
16:04qu'il y a aujourd'hui une grande bataille budgétaire
16:06qui s'engage
16:07et sur laquelle nous serons particulièrement mobilisés
16:10pour la justice fiscale,
16:12la justice sociale.
16:14Et là-dessus, nous sommes évidemment pleinement engagés
16:17pour défendre les classes moyennes,
16:18les classes populaires
16:19pour que ceux qui travaillent au quotidien
16:21ne payent pas les impôts des ultra-riches dans le pays.
16:24Le débat budgétaire a commencé en commission hier.
16:26Avec le peu de recul que vous avez,
16:28quel sentiment vous avez ?
16:30Vous avez obtenu quelques victoires
16:33mais aussi des échecs.
16:33Par exemple, la taxe Zuckman a été rejetée.
16:37Oui, la taxe Zuckman a été rejetée
16:39mais c'est révélateur d'une chose
16:41que nous allons réinterroger dans l'hémicycle
16:43à partir de vendredi 15h.
16:45Ce sera le moment où les masques vont tomber.
16:47Vous allez redéposer la taxe Zuckman en séance ?
16:50Bien sûr, bien sûr.
16:51Cet amendement, nous y tenons beaucoup.
16:54Et donc évidemment, ce sera le cœur du débat
16:57de la justice fiscale
16:58auquel les Français sont aussi très très attachés.
17:01En tout cas, les masques vont tomber
17:02puisque ce que nous avons constaté en commission,
17:04c'est qu'il y a eu une alliance
17:05contre cet amendement de justice fiscale
17:08entre le Bloc central, les macronistes.
17:11Là-dessus, pas de surprise.
17:13Mais nous avons vu que le Rassemblement national,
17:15l'extrême droite,
17:15a rejoint les positions du Bloc central et des macronistes.
17:18Et donc, nous attendons évidemment au tournant
17:20l'extrême droite dans ce débat.
17:22Merci beaucoup.
17:24Merci beaucoup Stéphanie.
17:25On a vu donc les socialistes rassurés
17:27mais qui restent vigilants.
17:28Raphaël, vous, vous avez 21 ans.
17:30La retraite, c'est dans longtemps.
17:32Mais est-ce que c'est quand même quelque chose
17:34qui vous préoccupe ?
17:35Qu'est-ce que vous vous dites
17:35quand vous voyez ces débats-là ?
17:36Je vous avoue qu'on est concerné comme tout le monde
17:39parlant de jeu budgétaire.
17:40On l'entend tous les jours sur les plateaux télé.
17:42C'est quelque chose qui revient beaucoup.
17:44Mais moi, ce qui m'interpelle surtout,
17:46c'est au niveau de la lisibilité, en fait.
17:48Parce qu'on nous dit qu'effectivement,
17:50ce n'est pas négociable,
17:50qu'il faut travailler plus longtemps.
17:52Très bien, des gens proposent différemment.
17:54C'est votre position.
17:56Mais c'était quelque chose,
17:57un porte-étendard du gouvernement.
17:5990% des actifs s'y étaient opposés,
18:01il me semble.
18:01Il y avait eu des réformes monstres,
18:03pardon, des réformes,
18:04des manifestations.
18:04Des millions de gens dans la rue.
18:06Le Parlement y était opposé.
18:07On est passé par 49-3.
18:09Procédure de vote bloquée.
18:11Donc, tout un arsenal a été déployé
18:13pour faire passer cette réforme
18:14sans alternative.
18:16Et maintenant, on nous dit que,
18:17en fait, peut-être,
18:17on peut la suspendre.
18:18Non, en fait, peut-être,
18:19on peut la décaler.
18:20Et donc, c'est compliqué à lire
18:22du côté du citoyen.
18:23Et de la même manière,
18:24la position des socialistes
18:25est peut-être difficile à comprendre.
18:27On a l'impression qu'ils essayent
18:27d'évacuer le maximum de personnes possibles
18:30avant que le bateau parte.
18:31mais je vous avoue
18:33que c'est un petit peu...
18:34On s'y perd.
18:35On s'y perd peut-être que Raphaël
18:37et d'autres personnes
18:37dans votre circonscription
18:38s'y perdent un peu aussi,
18:39Éric Bottorel.
18:40Oui, incontestablement.
18:40Enfin, je pense que la période
18:41n'est pas une période
18:42qui permet à chacun
18:44de porter un regard
18:45sur la vie politique
18:46comme quelque chose
18:46de très apaisé,
18:47très clair
18:48et en capacité de faire
18:50de la prévention.
18:52Moi-même, au moment du vote
18:53de la réforme des retraites,
18:54j'avais redouté.
18:55Enfin, j'avais dénoncé
18:56le fait qu'on passe par un 49-3
18:57et je préférais qu'on aille au vote
18:59malgré les obstructions
19:00qui avaient été faites
19:01par la France insoumise
19:01pour qu'on n'avait pas
19:02jusqu'au bout du texte.
19:03Vous l'auriez perdu
19:03si on était allé au vote.
19:04Mais peut-être.
19:05Il n'y avait pas eu
19:05une réforme des retraites.
19:05Mais pardon,
19:06Madame Dufour,
19:06je vais jusqu'au bout.
19:07Ça aurait été une bonne chose.
19:07Et donc, la position là-dessus
19:10pour ce qui me concerne,
19:11en tout cas,
19:11elle a été constante.
19:12Ensuite, j'ai fait la campagne
19:14en 2024,
19:16en 2022,
19:18avec la réforme des retraites
19:19qui était une réforme des retraites
19:20paramétrique de 65 ans,
19:21pas parce qu'elle était...
19:2365 ans ?
19:2465 ans,
19:25il s'est passé à 64 pour...
19:26Ben, c'est bien.
19:28Entre les deux tours,
19:30Emmanuel Macron avait...
19:31Voilà.
19:31Je suis à l'inverse
19:32sur un compromis
19:33et faire 64 ans.
19:34Non, non, mais c'est intéressant
19:35que vous en reparliez
19:35parce que c'est vrai
19:36qu'on n'a pas fini
19:36d'en entendre parler
19:37de l'âge d'égal
19:38de départ à la retraite.
19:39Mais ce sera certainement
19:40un thème de la campagne
19:41de 2024 pour la retraite.
19:42Éric Bautorel,
19:43vous parlerez aussi
19:44d'âge légal.
19:45C'est gentil,
19:46vous dites...
19:46Ben, attendez.
19:47Non, mais je vais jusqu'au bout.
19:49Et donc, le sujet
19:51de manque de clarté,
19:52bien évidemment
19:52que vous avez
19:53toutes les bonnes raisons
19:54de l'exprimer.
19:56Maintenant, pourquoi,
19:57moi, par exemple,
19:57je fais partie de ceux
19:58qui ont demandé
19:59à ce que nous puissions
20:00renoncer à la mise en place
20:02de cette réforme,
20:03plutôt la suspendre,
20:05parce que l'instabilité politique
20:06dans laquelle on était
20:07depuis quelques semaines,
20:08qui sait qu'on cramait
20:09les premiers ministres
20:09tous les 15 jours,
20:10ça a un prix.
20:11Un demi-point de renchérissement
20:13du coût du crédit
20:13dans notre pays,
20:14du crédit de la dette,
20:15pour payer la dette,
20:16c'est 2 milliards d'euros.
20:17Est-ce qu'il ne vaut mieux pas
20:18faire le sacrifice
20:19de 500 millions d'euros
20:20ou 400 millions d'euros,
20:21ce que va nous coûter
20:22cette suspension
20:23de réforme des retraites,
20:24plutôt que de rentrer
20:26dans un cycle
20:26d'instabilité politique
20:27qui va conduire
20:28à des dépenses
20:29et à des expositions financières
20:31que vous-même,
20:32moi, et nous tous
20:33aurons à porter ?
20:34Et le choix que j'ai fait,
20:35le choix que j'ai fait
20:36en conscience,
20:37c'est de dire,
20:37il y a des gens
20:38qui tendent la main
20:38d'un bout de l'hémicycle
20:39qui n'est pas le mien,
20:40qui disent,
20:41il est possible de travailler
20:42ensemble l'élaboration
20:43de budget,
20:43on ne sera pas d'accord sur tout,
20:44mais on peut avoir
20:45un plus petit dénominateur commun
20:46et à partir de ce petit dénominateur commun,
20:48construire d'autres choses.
20:49Et c'est dans ce sens
20:50que je fais partie
20:51au sein de l'ex-majorité
20:53de ceux qui disent
20:54suspendons la réforme des retraites
20:56si c'est la condition
20:57pour permettre à notre pays
20:58de ne pas sombrer
20:59dans une forme de tragique
21:01et de tragédie
21:02qui arrange ma voisine
21:03puisqu'en fait,
21:03elle veut la tête du président.
21:04Donc, en fait,
21:05ça ne s'intéresse pas
21:05au débat.
21:06Je vous propose d'avancer
21:07sur un autre thème.
21:08Je suis désolée.
21:09Mais vous allez voir
21:09que dans les sujets
21:10que vous...
21:11Madame, c'est trop facile,
21:12je l'ai laissé parler.
21:13Excusez-moi,
21:13je vais rebondir,
21:14je vais dire deux choses.
21:18Je vais dire deux choses
21:20et je vais être
21:21la plus rapide possible.
21:22Déjà, ce qu'il vient
21:22de vous dire est faux.
21:23Ce n'est pas un sacrifice.
21:24On abandonne 400 millions
21:25puisque, comme je vous l'ai dit
21:26au début,
21:26ils font payer aux Français
21:28ces 400 millions
21:29en allant geler les pensions,
21:31le chômage,
21:31les retraites,
21:32les APL, etc.
21:33Donc, ça suffit.
21:33Ensuite, le manque de clarté
21:35que je déplore aussi.
21:36Le manque de...
21:37La taxe du Gman,
21:38les milliardaires,
21:38ne vous inquiétez pas,
21:39il y a de l'argent en France.
21:40Ce point, c'est que vous ne voulez pas...
21:42Justement, vous avez voté con.
21:44Avant ça, on a un autre thème
21:45à aborder avant de passer
21:46aux interrogations de nos invités.
21:47Ce manque de clarté,
21:48ces bidouillages
21:49sont dus quand même
21:49à un vrai problème dans ce pays.
21:51C'est qu'on a justement
21:51le président qui est à la tête
21:52de ce pays
21:53qui ne veut pas écouter
21:55ni le peuple
21:55ni l'Assemblée nationale.
21:57Donc, il utilise
21:57tous les artifices possibles
21:58et inimaginables
21:59qui se trouvent dans la 5e République
22:00qui est une constitution datée
22:02dont on doit débarrasser
22:03pour essayer de passer en force
22:05à chaque fois.
22:05Allez, on va parler d'un ancien...
22:07Là, vous aviez parlé
22:08du président de la République.
22:09On va parler d'un ancien
22:10président de la République
22:10puisqu'il était question
22:11de l'incarcération
22:12de Nicolas Sarkozy
22:13lors de la séance
22:13des questions au gouvernement.
22:15Je vous propose d'écouter
22:15la réponse du garde des Sceaux,
22:16Gérald Darmanin.
22:19Le président Nicolas Sarkozy
22:21n'a pas été condamné
22:22définitivement pour les faits
22:23pour lesquels il est en prison.
22:25Il y a une exécution provisoire
22:27qu'il a exécutée.
22:28C'est la décision souveraine
22:29et indépendante de la justice
22:30que nous respectons
22:31toutes et tous.
22:33Je voudrais simplement,
22:34en tant que parlementaire,
22:35corriger le fait
22:35que quelqu'un
22:36qui est condamné définitivement
22:37c'est quelqu'un
22:38qui a fait épuiser
22:39son appel et sa cassation.
22:41Je pense qu'en tant que parlementaire,
22:42vous pourriez le souligner.
22:45Pour le reste,
22:46vous avez parfaitement raison,
22:48monsieur le député.
22:49La justice est parfaitement
22:50indépendante dans notre pays.
22:52C'est le cas
22:52pour tous les citoyens
22:54et Nicolas Sarkozy
22:55n'est pas une exception.
22:56Mais par ailleurs,
22:57il est tout à fait normal
22:58et c'est tout à fait légitime
22:59de s'enquérir
23:01comme pour tous
23:01les détenus de France.
23:02Mais celui-ci,
23:03avouez-le,
23:04pose des questions
23:05plus complexes de sécurité,
23:08de sa sécurité.
23:08Fadi, Raphaël,
23:10est-ce que vous avez vu
23:11ces images ce matin
23:12du président,
23:13l'ancien président de la République
23:14qui quitte son domicile
23:15pour se rendre
23:16à la prison de la santé ?
23:17Qu'est-ce que ça vous choque ?
23:18Vous trouvez ça normal ?
23:21Je vous avoue
23:21que j'étais en cours.
23:23Regardez,
23:24on les voit
23:24si vous voulez
23:25à l'image.
23:27Mais j'ai vu les réactions
23:28surtout ici
23:29à l'hémicycle
23:30et effectivement,
23:31monsieur Darmanin
23:32avait prévu
23:32de lui rendre visite.
23:33J'ai entendu...
23:34Exactement,
23:35il a dit qu'il lui rendrait visite.
23:36Maintenant,
23:36il dit que c'est pour vérifier
23:38que les conditions de sécurité
23:39sont à retirer.
23:39Il a dit qu'il avait visité
23:40beaucoup de prisons.
23:43J'avoue qu'encore une fois,
23:44je suis un peu interpellé
23:45qu'on mobilise la séance
23:47sur ce genre de sujet.
23:49Monsieur Sarkozy
23:49a été condamné,
23:50il réclamait lui-même
23:51une très grande fermeté
23:52à l'égard des criminels.
23:55Et finalement,
23:56quand on s'attaque
23:56à une personnalité publique,
23:58là, peut-être la justice
23:59devrait-elle être
24:00à deux vitesses ?
24:01J'avoue que je suis un peu...
24:03C'est ce que vous partagez
24:04comme sentiment, Fadiah ?
24:05Je suis d'accord avec Raphaël
24:06étant donné que pour moi,
24:08c'est un citoyen
24:08comme tout le monde.
24:10On est dans un état de droit,
24:11même s'il est un ancien
24:13président de la République.
24:16Ça ne le prive pas
24:18d'avoir ce genre de privilège,
24:20de le médiatiser,
24:22de montrer comme s'il était...
24:24On l'emmenait à la potence
24:26et qu'on allait l'exécuter,
24:27que c'est comme tout citoyen
24:29qui est jugé
24:30pour des faits
24:31qui sont factuels
24:32et qu'on le condamne,
24:33qui purge à peine,
24:35qui paye sa dette à la société.
24:36Et tout simplement.
24:38Une réaction chacun
24:39sur cette image.
24:40Éric Bottorel,
24:40le président de la République,
24:42dit qu'il faut aussi
24:42se poser la question
24:43de l'exécution provisoire.
24:45Chez certains,
24:45elle crée un trouble.
24:47Non, mais moi,
24:47je n'ai jamais commenté
24:48une décision de justice.
24:49Je ne vais pas commencer
24:49sur le plateau.
24:50Pour reprendre toutes mes déclarations
24:51depuis 8 ans,
24:51je ne l'ai jamais fait.
24:52J'ai même été soutenir
24:54des collègues
24:55qui étaient d'autres bancs
24:56que les miens,
24:56de la France Assoumise,
24:57qui étaient attaqués parfois,
24:58etc.
24:58Je suis plutôt un député.
25:00Vous ne trouverez pas chez moi
25:01quelqu'un qui va rentrer
25:03dans cette polémique.
25:05Et juste, je réponds.
25:06Si Gérald Damanin
25:07occupe une partie des débats
25:09dans l'hémicycle,
25:09c'est parce qu'il répond
25:10à une question
25:10qui vient du nouveau Front populaire.
25:12Donc, voilà,
25:12ce n'est pas lui
25:12qui a convoqué cette question.
25:13Et parce qu'il s'était aussi
25:14déjà exprimé
25:15sur la condamnation
25:17de Nicolas Sarkozy.
25:18Il contribue à cette médiatisation-là.
25:19Oui, oui, non,
25:19ce n'est pas impossible.
25:20Il a titulé ça.
25:21Mais de mon côté,
25:22mon côté de gauche,
25:23mon côté de gauche,
25:24je vais l'emporter.
25:26Je préfère...
25:26Je préfère qu'il l'emporte
25:27sur la réforme des retraites.
25:28Pardon.
25:29Je préfère les écoles aux prisons,
25:31comme disait Victor Hugo.
25:32Moi, je me réjouis rarement
25:33qu'un homme puisse rentrer en prison.
25:34Vous voyez, donc...
25:35Alma Dufour.
25:36Comment dire ?
25:37Je partage à 3000%
25:40ce qui vient d'être dit.
25:41Et même moi,
25:41en tant que citoyenne,
25:43je dis ça
25:44parce que je suis élue
25:45depuis peu de temps,
25:45en final,
25:46et c'était mon premier mandat.
25:47Honnêtement,
25:48je n'y croyais même pas.
25:49Je vais vous dire la vérité.
25:50On a tellement eu
25:51un spectacle
25:51d'une justice
25:52à double vitesse
25:53concernant des gens connus
25:54et notamment des gens
25:56dans la sphère politique
25:57ces dernières années
25:57que vraiment imaginer
25:59M. Sarkozy
26:00prendre du ferme.
26:01Ce n'est pas que je lui souhaite
26:02par méchanceté
26:02de prendre le plus de fermes possible.
26:04On est d'accord,
26:04je ne souhaite ça
26:05comme vous à personne.
26:06Mais d'ailleurs,
26:07je remarque que les mêmes
26:08qui sur LCI
26:09ou CNews nous disaient
26:10que les prisons en France
26:11c'était le club med
26:12et les télés cramplats,
26:13etc.
26:14Là, d'un coup,
26:14ils disent
26:14« Ah mais mon Dieu,
26:15c'est atroce
26:16d'aller en prison ce pauvre homme. »
26:17C'est le double discours
26:18que vous dénoncez.
26:18Ce double discours est terrible
26:19et ça a beaucoup,
26:21beaucoup,
26:21beaucoup fait de mal
26:22à notre pays.
26:23Donc enfin,
26:24on a une image
26:25qui devrait être
26:26le quotidien,
26:27c'est-à-dire la justice
26:28est la même pour tous
26:29et toutes comme vous l'avez dit.
26:30Donc je me satisfais
26:32du courage des juges
26:33d'avoir osé
26:34aller jusqu'au bout
26:34et je ne comprends pas
26:36cette polémique
26:37absolument grotesque
26:38montée de toute pièce
26:39à la télé
26:39ou même,
26:40je vais vous le dire,
26:41je trahi un secret,
26:41mais un collaborateur
26:42des Républicains
26:43était avec moi
26:43en train de regarder la télé
26:44et même lui était atterré
26:46de voir des gens
26:47de son propre parti
26:48dire « Oh le pauvre Nicolas Sarkozy,
26:49etc. »
26:50parce qu'il se dit
26:50quelles sont les valeurs
26:51qu'on envoie aux gens.
26:52Donc c'est pour moi
26:53un jour exemplaire
26:54pour la France aussi.
26:55Alors on est revenu
26:56sur la séance des questions
26:57au gouvernement
26:58mais si on vous a proposé
26:59de venir dans cette émission,
27:00c'est aussi pour interpeller
27:01les députés
27:02sur vos préoccupations.
27:03On va commencer par vous,
27:04Fadia Faïd.
27:05Vous êtes donc gestionnaire
27:06dans les ressources humaines,
27:08vous venez de Tours,
27:08vous avez 46 ans
27:09et vous vouliez en fait
27:11partager aussi un peu
27:12votre quotidien,
27:13ces questions de pouvoir d'achat.
27:14Racontez-nous
27:14et vous interpellez
27:15les députés, Fadia.
27:16C'est au sujet
27:17des familles monoparentales.
27:20Alors étant mère
27:21de deux enfants,
27:22touchant un salaire
27:23un peu au-dessus du SMIC,
27:24je rencontre
27:25des difficultés financières
27:26importantes pour payer
27:26mes factures
27:27et mes dépenses courantes.
27:28Par exemple,
27:29les courses,
27:29je dépense de plus de 300 euros
27:31étant donné qu'il y a
27:31une inflation
27:32et que ce n'est pas possible.
27:34Et je voulais savoir
27:35quelles mesures le gouvernement
27:36compte-il prendre
27:36pour aider les familles
27:37comme la mienne
27:38à faire face à ces difficultés
27:39et améliorer
27:40notre pouvoir d'achat.
27:41Parce que vous savez
27:42que de plus en plus
27:43de personnes,
27:44il y a des divorcées,
27:45il y a des mamans
27:45qui sont obligés
27:46de pouvoir allier
27:47leur travail
27:48en alliant leurs enfants.
27:51En plus avec
27:52les problèmes de garde,
27:54les problèmes de...
27:55Il faut payer
27:55pour faire garder les enfants
27:57pour pouvoir aller travailler.
27:58Voilà.
27:58Il y a des dépenses
27:59qui ne sont pas
28:00normalement prévues
28:00mais que par la suite
28:02ça engendre
28:03et que ça devient
28:04après une précarité.
28:06Alors qu'est-ce que vous proposez
28:08et quelles seront vos solutions ?
28:10Alma Dufour,
28:11quelles seraient
28:11les solutions
28:12de la France insoumise ?
28:13Alors il y en a plein
28:14mais déjà je suis désolée
28:15de leur dire
28:15mais dans le budget
28:16c'est exactement
28:16tout l'inverse
28:17qui est fait
28:17puisque les pensions
28:18dont on parle
28:19les pensions
28:19qui viennent aider
28:20notamment les allocations
28:22familiales
28:23l'APL vont baisser
28:24vont être gelées
28:24par rapport à l'inflation.
28:25Donc vous avez ici
28:26une ex-majorité
28:28qui ne prend pas du tout
28:29en compte
28:29les problèmes
28:29de pouvoir d'achat
28:30des Français
28:31et y compris évidemment
28:32ceux des mamans isolées.
28:34Moi je vais vous répondre
28:34très clairement.
28:35J'ai été rapporteur
28:36de deux lois
28:37je pense que ça va vous
28:37donner une image
28:38l'indexation des salaires
28:40sur l'inflation
28:40déjà.
28:42Je pareil,
28:42le RN et les macronistes
28:43l'ont rejeté
28:44c'était il y a deux ans
28:44le blocage de certains prix
28:46parce qu'aujourd'hui
28:46c'est juste plus possible
28:47je connais des gens
28:48qui doivent prendre
28:48des crédits à la consommation
28:49pour payer leur rattrapage
28:50de factures d'électricité
28:52c'est des choses
28:52qui ne sont pas possibles
28:53on ne vit plus de son travail
28:54aujourd'hui en France
28:55parce qu'on a laissé
28:57pendant 40 ans
28:58l'inflation dépasser
28:59les salaires
29:00et de très loin
29:00d'abord c'était le logement
29:01en général
29:02160% en 20 ans
29:03alors que les salaires
29:04prenaient 29%
29:05après depuis la guerre
29:06en Ukraine
29:06il y a eu l'inflation
29:07énergétique, alimentaire
29:08et c'est un cercle infernal
29:10qu'il faut absolument
29:11briser à la racine
29:12et le projet
29:13de la France Insoumise
29:14il est de deux ordres
29:15contrôler la spéculation
29:16induite dans certains secteurs
29:17et augmenter les salaires
29:19pour que vous puissiez
29:19consommer
29:20pour que vous puissiez
29:21faire tourner l'économie
29:21pour qu'il y ait de la croissance
29:22pour qu'il y ait moins
29:23de déficit public en plus
29:24Eric Bottorel
29:25pour répondre
29:27aux inquiétudes de Fadia
29:28qui voilà
29:29quand on fait ses courses
29:30on compte, on recompte
29:31oui bien sûr
29:31c'est une situation
29:32que je connais aussi
29:33dans ma circonscription
29:34plusieurs femmes
29:35la situation
29:38monoparentale
29:38on la rencontre aussi
29:39chez nous
29:39et alors
29:41il y a plusieurs niveaux
29:43de réponse
29:43pour vous
29:45parce que je ne vais pas
29:45vous mettre derrière
29:46les statistiques
29:47les statistiques
29:48ont plutôt tendance
29:49à mettre en évidence
29:50que depuis deux ans
29:51le pouvoir d'achat
29:52il a été en augmentation
29:542,5%
29:55c'est des statistiques moyennes
29:56et qui en a connu
29:58une grosse période
29:59d'inflation
30:00parce que je ne suis pas
30:01plus d'entendre ça
30:01en fait c'est des statistiques
30:02de l'INSEE
30:03si vous lisez bien
30:04ce qui a marqué
30:04il y a le panier de course
30:05et il y a le reste
30:06Eric Bottorel
30:07on vous écoute
30:07le pouvoir d'achat augmente
30:08parce que le pouvoir d'achat
30:08des rentiers augmente beaucoup
30:09quand vous prenez
30:10en fait celui des salariés
30:11c'est pas du tout
30:12alors on écoute Eric Bottorel
30:13c'est ça le problème
30:14permettez puisque je disais
30:15je ne vais pas vous cacher
30:16derrière les chiffres
30:16mais juste les rappeler
30:17il faut lire bien les chiffres
30:18déjà
30:18les chiffres je les lis bien
30:20c'est 2,5% en 2024
30:23et 0,8% en 2025
30:24ce qu'on a fait nous
30:26on l'a fait pendant le Covid
30:27on a été auprès des salariés
30:30pendant le Covid
30:30puisqu'on a permis à certains
30:33de pouvoir être indemnisés
30:34du travail qu'ils ne pouvaient plus accomplir
30:35on a fait le bouclier tarifaire
30:37pendant l'augmentation des tarifs
30:40au moment de la crise en Ukraine
30:42on a fait
30:43et on continue avec la prime Macron
30:45ou la prime pouvoir d'achat
30:47qui se déclenche
30:48et enfin
30:49c'est pas le gouvernement
30:50qui va le faire
30:50mais la majorité
30:52ou l'ex-majorité
30:52à laquelle j'appartiens
30:53propose dans son programme
30:56et notamment dans les mesures
30:57qu'on va apporter
30:57aux projets de finances
30:58qu'on puisse rapprocher
30:59le brut du net
31:00sur le travail
31:01la réponse selon vous
31:04évidemment
31:05de toute façon
31:05moi je fais partie
31:06de la partie politique
31:09qui croit au travail
31:10et qui pense que c'est par le travail
31:12vous pouvez sourire
31:13je souris
31:14parce que vous avez l'air
31:15d'être complètement à côté
31:16de la gravité
31:17de ce qu'elle est en train de décrire
31:18c'est-à-dire
31:19il y a 11 millions de pauvres en France
31:20elle met du four
31:21on laisse finir avec votre ré
31:22et si on n'a pas de croissance
31:22c'est juste ça
31:23parce que les gens
31:24bien sûr que les gens travaillent
31:25elles travaillent
31:26il y a plein de gens qui travaillent
31:27moi aussi je crois à la valeur travail
31:28la question comme je l'ai dit
31:29c'est que le prix des choses dépasse largement
31:32allez parce que j'aimerais justement
31:33après rendre la parole à Fadia
31:35on écoute
31:35on vous laisse finir Eric Bautoré
31:37je disais donc
31:38par rapport à ça
31:39moi je continue
31:40effectivement à miser
31:41sur la partie travail
31:42et faire en sorte
31:43qu'on puisse avoir des éléments
31:45qui fassent que
31:45le salaire augmente
31:47parce que
31:48bien évidemment
31:49on rapproche du salaire brut
31:50aujourd'hui il y a un trop grand écart
31:51entre
31:51vous voyez sur votre feuille de salaire
31:53que vous touchez chaque mois
31:54il y a quelque chose d'extrêmement important
31:55qui apparaît sur votre feuille
31:58et puis il y a ce que vous touchez à la fin
31:59qui est beaucoup plus faible
32:01on va prendre des mesures
32:03pour que vous ayez
32:04plusieurs centaines d'euros
32:05par an
32:06de gagnés
32:07et ça on va le proposer
32:08des produits de loi de finances
32:09d'après vous Fadia
32:10ce serait quoi la solution
32:11c'est sur la fiche de salaire
32:12où il faut regarder
32:13pourquoi il y a un si grand écart
32:14entre le brut ou le net
32:15le brut ou le net pardon
32:16après on sait que les cotisations
32:18ça sert aussi
32:19à payer certaines choses
32:20est-ce que c'est
32:20quand vous faites vos courses
32:22il faut bloquer les prix
32:23quelle serait la solution
32:24d'après vous
32:25qui vous conviendrait le mieux
32:25je sais que certaines grandes enseignes
32:27font des prix coûtants
32:28pendant des périodes
32:29mais sauf qu'il faut que ça soit
32:31dans la durée
32:32effectivement
32:34tout citoyen s'en est rendu compte
32:37pendant la période du Covid
32:38et puis par la suite
32:40on a eu le discours
32:41du quoi qu'il en coûte
32:42et on a l'impression
32:43de payer ce quoi qu'il en coûte
32:44par rapport à l'augmentation
32:46des prix
32:47de tout en fait
32:48personne n'est épargné
32:51et moi vous me dites
32:52que ça sera intégré
32:53dans le PLFSS
32:55oui cette année
32:56d'accord
32:57mais est-ce que ça sera informé
33:00est-ce qu'on le saura
33:01parce que bien évidemment
33:02on a l'impression
33:02que c'est un brouillon
33:03on ne sait pas
33:04ce qu'il y aura dedans
33:05parce que vous me dites
33:06madame la députée
33:08excusez-moi
33:08il n'y a pas de souci
33:09que ce qu'il y aura
33:10le gel des retraits
33:12des pensions de retrait
33:13des pensions de chômage
33:14des APL
33:15des allocations familiales
33:16on a l'impression
33:16que tout cela fait peur
33:17alors nous ce qu'on veut
33:18c'est de savoir
33:19comment ça va se passer
33:20nous rassurer
33:21et voilà quoi
33:22il y a une copie
33:23Raphaël
33:24vous allez me permettre
33:25de réagir sur ce que
33:26vient de dire
33:26on a l'air d'aimer
33:28les chiffres ici
33:29très bien
33:30alors il va falloir
33:31m'expliquer comment
33:31on va aider tout le monde
33:32aider les adultes
33:34en situation de handicap
33:35aider les femmes
33:37les femmes célibataires
33:38avec un enfant
33:39et pas augmenter
33:40les impôts
33:41on est dans une situation
33:41budgétaire complexe
33:42je l'entends
33:43mais donc l'arithmétique
33:45à un moment est implacable
33:45alors vous c'est
33:46baisse de dépenses
33:47et vous c'est hausse de recettes
33:48je ne veux pas caricaturer
33:50mais souvent c'est ça
33:51la copie du gouvernement
33:52je crois qu'on est sur
33:53quelque chose
33:54de l'ordre de 51 milliards
33:56la moitié
33:56on est à 50-50
33:58moitié-moitié
33:59entre des économies
34:00les hausses d'impôts
34:00et les hausses d'impôts
34:02la copie que nous portons
34:03c'est plutôt
34:04deux tiers d'économie
34:06et un tiers
34:07de hausses d'impôts
34:08donc en vérité
34:08on ne porte pas
34:09dans notre projet
34:11quelque chose
34:12qui pour faire face
34:13et pour rester dans l'épure
34:15de quelque chose
34:16qui soit à 4,7%
34:17de déficit
34:17on ne mobilise pas
34:19que des taxes supplémentaires
34:20au contraire
34:20on s'en est loin
34:21c'est ce qu'on vous reproche
34:22parfois le Madufour
34:23de dire à gauche
34:24vous voulez taxer
34:25taxer
34:26toujours plus
34:27alors le problème
34:28c'est à dire que
34:29c'est un discours très facile
34:31alors que notre programme
34:31ne vise pas du tout
34:32à taxer
34:34les classes moyennes
34:35le programme
34:35du nouveau Front Populaire
34:36l'année dernière
34:37c'était un impôt
34:39réduit sur le revenu
34:40en dessous de 4 000 euros
34:41par mois par personne
34:42donc vous dites
34:43c'est à peu près
34:438 ou 9 Français sur 10
34:44avec votre programme
34:45et en fait c'est vrai
34:46que les gens se disent
34:47mais comment c'est possible
34:48en allant taxer
34:49finalement si peu de personnes
34:50on parle souvent
34:51des 500 plus grandes fortunes
34:52de France
34:52c'est une façon
34:54de simplifier les choses
34:56mais effectivement
34:57il y a une toute petite
34:58minorité de personnes
34:59en numéraire
35:00en nombre
35:00qui détiennent
35:01un très très gros volume
35:03de richesses
35:04et ça peut paraître simpliste
35:05on dirait même
35:06un livre pour enfants
35:06vous savez
35:07mais le problème
35:07c'est que c'est vraiment
35:08la réalité
35:08c'est à dire que
35:09ces gens là
35:10ces 500 plus grandes fortunes
35:11elles ont un patrimoine
35:13cumulé
35:13qui est colossal
35:15elles ont
35:15à elles toutes seules
35:16un patrimoine
35:17qui représente
35:17la moitié
35:18de la richesse
35:19produite en France
35:20chaque année
35:20et c'est pas un patrimoine
35:21fixe
35:22c'est à dire
35:22vous le taxez
35:23et puis dans 10 ans
35:24il n'y en a plus
35:24parce que vous aurez tout pris
35:25c'est un patrimoine
35:26justement
35:26qui passe
35:26qu'il est investi
35:27qu'il est en action
35:28qu'il est dans plein
35:30de produits financiers
35:30ne fait qu'augmenter
35:31année après année
35:32ce qui explique
35:32que depuis l'arrivée
35:33d'Emmanuel Macron
35:34il a doublé ce patrimoine
35:35donc quand nous on dit
35:36il faut aller chercher l'argent
35:382% de ce patrimoine
35:39ça fait 25 milliards
35:40par exemple
35:41on est tout à fait sérieux
35:42les gens disent
35:43c'est pas assez
35:44c'est pas possible
35:45de financer
35:45le service public
35:46à ça
35:46si
35:46c'est un problème
35:49d'ailleurs
35:50qui n'est pas que français
35:51c'est un problème général
35:52de l'économie mondialisée
35:53avec les paradis fiscaux
35:55avec la libre circulation
35:56de l'argent
35:57etc
35:57la mondialisation
35:58il y a des sommes
36:00mais considérables
36:01mais j'aimerais
36:02que les gens s'en rendent compte
36:02considérables
36:03qui sont cachés
36:04dans les holdings
36:05par exemple
36:06mais cette question de dire
36:08attendez madame
36:09juste pour finir
36:10parce qu'il faut comprendre
36:10la logique
36:11aujourd'hui
36:12on ne règle pas
36:13notre problème de déficit
36:14malgré les coupes budgétaires
36:15pourquoi ?
36:16parce que
36:17quand on prive
36:18les classes populaires
36:18et les classes moyennes
36:19d'argent
36:19ce que je disais
36:20en gelant leurs allocations
36:21par exemple
36:22ces classes populaires
36:23ne consomment pas
36:23quelle est la première
36:24rentrée fiscale du pays ?
36:26la TVA
36:26allez on avance rapidement
36:27parce que Raphaël
36:28a une interpellation
36:29sur le 49%
36:30mais sur ce sentiment
36:31qu'ont beaucoup de français
36:32en disant en fait
36:32on va geler
36:33pour tout le monde
36:34et les très très très très riches
36:35finalement
36:36ils ne seront pas suffisamment taxés
36:38mais d'abord
36:38le groupe auquel j'appartiens
36:40n'est pas contre le fait
36:41qu'il puisse y avoir un débat
36:41sur la taxe Zuckman
36:42et ce que vous avez caricaturé
36:43tout à l'heure
36:43en disant en commission
36:44il y a eu un accord
36:45non non
36:46il y a un imbreuglio
36:47même le parti socialiste
36:48n'y a pas trop compris
36:48parce qu'il y a eu un amendement
36:49sur les holdings
36:50mais sur la taxe Zuckman
36:51c'est non
36:51et sur la taxe Zuckman
36:52on va me semble-t-il
36:54pouvoir avancer
36:55après sur les livres d'enfants
36:58les livres d'enfants
36:58vous racontent
36:58qu'effectivement
36:59la taxe Zuckman
36:59c'est un produit
37:00de 25 millions
37:0125 milliards pardon
37:03mais ce n'est pas ce que dit
37:04notre prix Nobel d'économie
37:05je pense qu'il révise
37:06très à la baisse
37:07le rendement
37:08monsieur Aguillon
37:09ok mais juste prix Nobel
37:10et ensuite
37:11quelque chose
37:11je ne veux pas vous assommer
37:13de chiffres
37:13mais vous en parliez tout à l'heure
37:14les choses qui sont contre-intuitives
37:15ici il est du même niveau
37:16que le prix Nobel de la paix
37:16excusez-moi
37:17je ne suis pas sûre
37:18de pouvoir lui faire confiance
37:18parce que vous considérez
37:20quelqu'un qui est
37:20prix Nobel de la paix
37:21Eric Bautourel
37:22on s'éloigne du sujet
37:23et surtout
37:24je parlais du prix Nobel d'économie
37:25je termine sur un truc
37:27qui est super contre-intuitif
37:28nous sommes
37:30le parti
37:31qui a décidé
37:32de diminuer
37:34l'impôt sur les sociétés
37:35il était de 33%
37:36à une époque
37:36on l'a passé à 25%
37:38lorsqu'il était à 33%
37:39il rapportait à notre pays
37:4140 milliards d'euros
37:42il est à 25%
37:43il rapporte 70 milliards
37:44c'est pas normal
37:45la spéculation
37:45on va en parler
37:46c'est parce que
37:47les marges chez les grands groupes
37:49c'est parce que
37:49les marges chez les grands groupes
37:50c'est parce que
37:51Raphaël est là
37:54pour poser sa question
37:55c'est vraiment
37:56le nœud du problème
37:56il n'y a pas de nœud du problème
37:57sinon Raphaël
37:58n'aura pas le temps
37:59de poser sa question
38:00que madame
38:01va retrouver au supermarché
38:02Raphaël, vous nous reprochez
38:04de parler
38:05de qui ?
38:06de l'agriculteur
38:06qui pourra pas
38:07s'il vous plaît
38:09un peu de respect
38:10aussi pour les citoyens
38:11qui sont venus porter leur débat
38:12vous nous reprochez
38:12de parler trop de chiffres
38:14mais vous avez
38:15Raphaël
38:15voulu qu'on en parle
38:17d'un autre numéro
38:18le 49-3
38:19alors dites-nous
38:20quelles sont
38:20votre question à ce sujet
38:22oui
38:23on a parlé
38:24du fait que
38:25monsieur Lecornu
38:26souhaitait peut-être
38:27s'abstenir
38:28d'utiliser le 49-3
38:29en tout cas
38:29c'est la promesse
38:29qu'il a formulée
38:30en 1979
38:33Jules Grévy
38:34alors président
38:34de la Troisième République
38:35lui s'est refusé
38:35à dissoudre l'Assemblée
38:37en utilisant cette prérogative
38:40il a lié
38:40tous ses successeurs
38:41et d'alors
38:42plus personne
38:43n'a utilisé
38:44la dissolution
38:44ce qui a mené aussi
38:45à la situation
38:46de la Troisième République
38:47qu'on nous ressasse
38:48celle d'un parlement bloqué
38:50est-ce que
38:51monsieur Lecornu
38:52tiendra sa décision
38:54est-ce que c'est une promesse
38:54qu'il conservera
38:56liant peut-être
38:57les gouvernements futurs
38:58à renoncer
38:58à cet article
38:59ou est-ce que c'est
39:00un peu
39:00une fois de plus
39:02un effet d'optique
39:03et pour vous déjà
39:04Raphaël
39:04ça va dans le bon sens
39:05cette annonce
39:06de dire
39:07on ne va pas recourir
39:08à cet article
39:09une fois de plus
39:09je suis surpris
39:10quand c'était la réforme
39:11des retraites
39:11non
39:12ça méritait
39:13qu'on brutalise
39:14le Parlement
39:14excusez-moi
39:15d'utiliser le terme
39:16mais là
39:17si ça peut
39:18effectivement
39:18faire fonctionner
39:20le parlementarisme
39:21tant mieux
39:21je n'ai pas forcément
39:22l'impression
39:22que ce soit le sentier
39:23qu'on soit en train
39:24de prendre
39:24Eric Bottorel
39:25sur le papier
39:26cette absence
39:27de 49.3
39:28c'est peut-être bien
39:28mais en fait
39:29est-ce que ça lie
39:29les successeurs
39:30de Sébastien Lecornu
39:31est-ce que finalement
39:32ça peut faire une situation
39:33bloquée aussi à l'Assemblée
39:34je ne vois pas en quoi
39:35ça les lie
39:35d'abord on va être délié
39:36de tout dans 18 mois
39:38puisqu'il y aura
39:38une nouvelle élection
39:39présidentielle
39:40je ne vois pas
39:40parce qu'il y aurait eu
39:41ici l'abandon
39:42par un ministre
39:43de cet outil
39:44je ne vois pas
39:45les ministres
39:46qui arriveront ensuite
39:47dans une configuration
39:48d'Assemblée
39:48que ni vous ni moi
39:49ne pouvons connaître
39:49si on va retrouver
39:50un bipartiste
39:51on va trouver
39:52un parti majoritaire
39:53de manière écrasante
39:54etc
39:54je ne peux pas prédire
39:55je ne peux pas prédire
39:56l'avenir
39:57donc je pense qu'à très court terme
39:58il n'engage que lui
39:59en vérité
40:00et l'engagement
40:01de Lecornu
40:02je le crois sincère
40:02et donc je pense
40:04qu'il laisse la place
40:04au débat
40:05nous en avons besoin
40:07pendant des années
40:08nous avons été privés
40:08de ce débat
40:08au moment du projet
40:09de loi de finances
40:09il n'y a pas de 49-3
40:11c'est-à-dire que tout est ouvert
40:11c'est-à-dire qu'on en parle
40:12et que chacun est devant
40:13ses responsabilités
40:14et que chacun se dévoile
40:15sur les intentions
40:16qui sont les siennes
40:16en matière de création
40:17d'un budget
40:18de deux précisément
40:19celui du projet de finances
40:20et celui de la sécurité sociale
40:21voilà c'est aussi simple que ça
40:22on ne va pas se plaindre
40:23vous l'avez vous-même dit
40:24finalement
40:24même si vous n'y croyez pas trop
40:26je crois en creux
40:26c'est plutôt pas une mauvaise nouvelle
40:29on va le dire comme ça
40:29une précision Raphaël
40:30avant de faire répondre
40:31à le main du four
40:32a priori s'il s'y tient oui
40:33mais encore une fois
40:34la situation politique
40:35étant un peu particulière
40:36il a démissionné
40:37il y a une semaine je crois
40:39deux semaines
40:40je crois
40:41mais le temps
40:41il a dit qu'il ne reviendrait pas
40:43même si les négociations
40:44aboutissaient
40:45finalement il est revenu
40:46donc les promesses
40:48en politique en ce moment
40:49je veux dire
40:49elles n'ont pas forcément
40:50la cote
40:51Almet Dufour
40:51est-ce que le Premier ministre
40:53tiendra sa promesse
40:54vous vous dites
40:54attention
40:55parce qu'il n'y a pas
40:55que le 49-3
40:56il y a d'autres articles
40:57c'est ça
40:59en fait
41:00moi je ne vais pas
41:01me féliciter
41:02du fait qu'il n'y ait pas
41:03de 49-3 cette année
41:04ça fait trois ans
41:05que je suis élue
41:05que je n'ai pas voté
41:06un budget
41:07non mais concrètement
41:07honnêtement
41:09ça commence à devenir
41:10plus que pénible
41:11cette confiscation
41:12du pouvoir du Parlement
41:13donc la débat
41:14mais c'est là
41:16où en fait
41:16il faut voir plus loin
41:18que le bout de son nez
41:18sur cette question là
41:19et que le bout des élections
41:20ce n'est pas qu'une question
41:21gauche-droite
41:22qui aura la majorité
41:22la cinquième république
41:24cette constitution
41:25elle est à bout de souffle
41:27mais vous pouvez le reconnaître aussi
41:29c'est à dire
41:29qu'à un moment donné
41:30elles ne correspondent
41:30en rien
41:31aux aspirations
41:33qui sont celles
41:33des citoyens
41:34c'est à dire
41:34d'être davantage impliqués
41:35dans les décisions
41:36qui les concernent
41:37d'avoir droit peut-être
41:38à des référendums
41:39d'initiatives citoyennes
41:40de pouvoir révoquer
41:41leurs élus en cours de route
41:42toute cette crise
41:43dans laquelle on s'enfonce
41:44elle est aussi
41:45évidemment
41:46on a un président
41:46qui par nature
41:47je le trouve
41:47est très autoritaire
41:48mais il utilise
41:49ce qui est dans ses mains
41:51c'est à dire
41:51une constitution
41:52qui date quand même
41:53d'une période
41:53où la France était en guerre
41:55par essence
41:56la guerre d'Algérie
41:56par essence
41:57cette constitution
41:58elle est autoritaire
41:59et ça fait très longtemps
42:00qu'on aurait dû en changer
42:01mais c'est intéressant
42:02puisque justement
42:02tout ça
42:03c'est constitutionnel
42:05les ordonnances
42:06le 49-3
42:07mais pour vous
42:08c'est pas parce que
42:09c'est constitutionnel
42:10que c'est forcément légitime
42:11vous savez
42:12j'étais en cours de droit
42:13ce matin
42:13alors qu'est-ce qu'on vous
42:14donne
42:15justement
42:15on a vu
42:16une penseure
42:19en l'occurrence
42:19une penseuse
42:19qui expliquait bien
42:21que la dérive
42:22vers l'autoritarisme
42:23elle ne se fait pas
42:24hors de la légalité
42:25elle se construit
42:26acte par acte
42:28mesure légale
42:28par mesure légale
42:29et au final
42:30c'est bien le projet derrière
42:31qui s'avère être
42:32en l'occurrence
42:33ici illibéral
42:34et moi j'avoue
42:35une fois de plus
42:37Emmanuel Macron
42:38s'était distingué
42:38par les conventions citoyennes
42:40très bien
42:40un super bouti
42:41démocratique
42:43mais donc
42:44par exemple
42:44cette réforme
42:45des retraites
42:46vous dites qu'elle est nécessaire
42:47encore une fois
42:4890% des actifs
42:49s'y étaient opposés
42:50mais donc
42:50les gens ont mal compris
42:52ou alors
42:52est-ce qu'on leur donnerait
42:53pas la voix
42:54et ça Sébastien Lecornu
42:55l'a bien dit
42:56il y a une colère sourde
42:57qui est restée dans le pays
42:57en fait quand on n'écoute pas
42:59les gens
43:00enfin à un moment donné
43:00en fait les gens
43:01c'est ça aussi
43:02cette cinquième république
43:03je trouve qu'elle a
43:03je suis désolée de vous couper
43:04mais je pense qu'on est d'accord
43:05elle a transformé
43:08elle a transformé
43:09le rapport
43:10que évidemment
43:11les politiques
43:11mais aussi
43:12les journalistes en général
43:13les médias
43:14les chaînes d'infopolitiques
43:15ont avec les citoyens
43:16les citoyens
43:16ne sont pas
43:17des clients
43:18à convaincre
43:19les citoyens
43:19c'est le peuple
43:20normalement c'est le peuple
43:21qui décide
43:21ce ne sont pas des gens
43:22à éduquer
43:22en fait
43:23c'est ça
43:23mais normalement
43:24les gens qui décident
43:24Et Fabia vous disiez
43:25ordonnance
43:26vous vous entendez
43:27c'est vrai que
43:28c'est pas rapport au PLFSS
43:29sinon on devrait être étudié
43:31au gouvernement
43:31parce qu'il y a la question
43:32des délais
43:33qui comptent beaucoup
43:34si jamais c'est vrai
43:34toi que ça va être étudié
43:36au Sénat
43:37mais si des deux côtés
43:38ça va pas
43:38ça va être mis
43:40par ordonnance
43:41et est-ce que ça sera
43:42après par la suite
43:43en janvier
43:43un budget initial
43:45c'est ça
43:46budget initial
43:47en gros
43:48en gros peut-être
43:48en fait ça sera bloqué aussi
43:50mais ça vous intéresse
43:51comme ça
43:52Raphaël parle de
43:5349
43:54Annalina 3
43:56que le monsieur
43:57le premier ministre
43:59a dit qu'il n'allait pas
44:00l'utiliser
44:00mais d'une certaine manière
44:02pour moi
44:03c'est comme
44:03en fait c'est comme
44:05le 49-1
44:06quand voilà
44:07il y a un
44:07c'est ne pas l'utiliser
44:10mais tout en l'utilisant
44:12mais avec subtilité
44:13et ce que dit Fadiat
44:13c'est ce que disent
44:14beaucoup de députés
44:15de l'opposition
44:15il n'y aura pas le 49-3
44:16mais à la fin
44:17il y aura les ordonnances
44:18on nous l'imposera
44:19je veux dire
44:20entre nous
44:20ici on est sur LCP
44:22donc on a des citoyens
44:23qui sont parfaitement informés
44:25puis on fait de la pédagogie
44:25on est tous informés
44:26vu ce qu'il se passe actuellement
44:27pardon
44:28la plupart de mes concitoyens
44:30non mais
44:31la plupart de mes concitoyens
44:32viennent pas me voir
44:32en me disant
44:33alors tu penses
44:33que vous avez passé le truc
44:34par ordonnance
44:35ou tu penses que
44:35non mais si à la fin de l'année
44:36avec Boutorel
44:37il n'y a pas
44:38mais ici qu'on est ce débat
44:39non mais bien sûr
44:40mais évidemment
44:40je dois pouvoir vous témoigner
44:43que la plupart de ceux
44:44qui viennent me voir
44:45ne sont pas dans les arcades
44:46du fonctionnement
44:47des institutions
44:47et ne se soucient pas
44:48de savoir
44:49si dans un mois
44:50il y aura un vote bloqué
44:51il y aura un 49-1
44:52il y aura une ordonnance
44:53sur un société
44:53ce qui compte pour eux
44:55ce qui compte pour eux
44:56bien sûr
44:57mais bien sûr
44:58ils ne parlent pas de ça
44:59donc ils retiennent le 49-3
45:00parce qu'effectivement
45:01c'est du contenu de la loi
45:09et on en a parlé
45:10puisqu'on a parlé du contenu
45:11et de la forme
45:12merci beaucoup
45:13Raphaël Kospirac
45:14merci Fadia Faïd
45:15merci Alma Dufour
45:16et Eric Bottorel
45:17merci à nos équipes
45:19qui ont suivi
45:19la question
45:20les séances de questions
45:21au gouvernement
45:21merci à vous
45:22si vous voulez
45:23comme Fadia
45:24et comme Raphaël
45:25venir sur le plateau
45:25n'hésitez pas
45:26à envoyer vos candidatures
45:27vous êtes là
45:28pour interpeller
45:29les députés
45:30leur donner vos sujets
45:31de préoccupation
45:31et nous on est là
45:32pour relayer ces préoccupations
45:33merci beaucoup
45:34bonne fin d'après-midi
45:35sur les chaînes parlementaires
45:36évidemment
45:36merci à vous
45:48merci à vous
45:50merci à vous
45:51merci à vous
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Nayy
il y a 2 heures