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  • il y a 7 semaines

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00:00L'invité politique d'Europe, un soir, Marc Ferracci.
00:02Bonsoir à vous, ancien ministre de l'industrie et de l'énergie.
00:06Vous retrouvez votre mandat de député des Français de l'étranger,
00:09sous l'étiquette renaissance, j'imagine, le 5 novembre prochain, c'est juste.
00:13Et en attendant, vous assistez, j'allais dire très très loin de la Suisse,
00:19du Liechtenstein, du Lyria, très calme, on vous sert un plateau repas.
00:23Cette effervescence qu'il y a dans notre beau pays qu'est la France.
00:26La France, est-ce que vous diriez humiliée par ce casse du siècle qui a eu lieu au Louvre ?
00:32En tout cas, très émue.
00:33Très émue et je le comprends bien parce que derrière ce casse,
00:38il y a une atteinte à notre mémoire collective,
00:40il y a une atteinte à notre histoire, une atteinte à notre patrimoine.
00:43Et on l'a bien vu depuis 24 heures,
00:46ce n'est pas simplement les écosystèmes culturels qui sont en émoi,
00:50c'est tous les Français.
00:51Et moi-même, j'ai vécu ça extrêmement mal.
00:54Donc il faut qu'on en tire toutes les conséquences,
00:56toutes les conclusions, tous les enseignements.
00:58Il faut déjà que l'enquête judiciaire aille vite
01:00parce qu'il y a deux enjeux autour de cette affaire.
01:03Il y a mettre la main sur ceux qui ont fait le coup,
01:06très vite, pour être le plus dissuasif possible,
01:09et pour dissuader en particulier ceux qui pourraient avoir envie de recommencer.
01:12Et puis il y a tirer les enseignements en termes de sécurité.
01:15Est-ce qu'il y a eu des fautes qui ont été commises ?
01:17Est-ce que les moyens alloués à la sécurité du Louvre,
01:20et peut-être plus largement des musées français, sont suffisants ?
01:24Je pense qu'on aura besoin à froid d'analyser tout ça.
01:27L'audition de Laurence Descartes, d'ailleurs, mercredi,
01:29servira sans doute à quelque chose au Sénat.
01:31C'est ce qu'on espère.
01:32Elle dit qu'il y a eu beaucoup de trous dans la raquette,
01:36parler d'obsolescence du service de sécurité.
01:38En attendant, il y a 200 agents en moins en 15 ans,
01:40au musée du Louvre.
01:42Et puis, il y a certains syndicats qui lui reprochent
01:44d'avoir mis beaucoup d'argent dans la com,
01:46mais pas beaucoup dans la sécurité.
01:47Donc, c'est une question qui sera, j'imagine, soulevée.
01:50Moi, je n'ai pas vocation à faire les questions et les réponses
01:53de ma fenêtre.
01:55Ce qui est certain, c'est que ces questions,
01:57elles sont légitimes.
01:58Elles sont légitimes, elles auront besoin d'être posées.
02:00Et elles auront peut-être aussi besoin de remettre en perspective
02:03tout ce qui a été fait ces dernières années,
02:05en termes de moyens,
02:07en termes peut-être de politique plus générale d'accueil du public.
02:12Parce que, moi, je suis très attaché
02:14à ce que les musées restent des endroits ouverts.
02:17Évidemment, pour certains, ils sont payants,
02:18mais des endroits très ouverts.
02:20Et on doit trouver cet équilibre.
02:21On doit trouver cet équilibre.
02:22Ceux qui ont fait le coup,
02:24ils ont probablement passé du temps à repérer les lieux.
02:26Ils ont passé du temps à observer où étaient les failles,
02:29où étaient les brèches dans le dispositif de sécurité.
02:31C'est à tout ça qu'il faut essayer de répondre.
02:34Et tout en gardant un équilibre,
02:36on ne peut pas non plus faire un trait sur l'accès à la culture.
02:38Joseph Massescaron.
02:39On dit souvent que tout est symbole.
02:40Est-ce que vous êtes personnellement sensible,
02:43symboliquement, au fait que c'est un endroit
02:47où Emmanuel Macron a fait sa présentation,
02:51si je puis dire, après son élection,
02:53qui est le Louvre ?
02:54Donc c'est hautement symbolique
02:55et que c'est précisément au Louvre
02:57qu'il arrive quelque chose
02:58qui frappe l'imaginaire des Français.
03:00Marc Ferrati.
03:00Eh bien, c'est précisément parce que le Louvre est un symbole
03:03qu'Emmanuel Macron a fait le choix
03:05de son intronisation en tant que président de la République
03:07en 2017 dans ce lieu.
03:09et c'est aussi parce qu'il est symbolique
03:11qu'on est extrêmement ému.
03:13Donc on a un lieu qui parle.
03:15Je résume parce que je voulais dire,
03:16c'est pas de chance.
03:17C'est pas de chance.
03:18En réalité, peut-être que dans un autre musée,
03:22les mois auraient été moindres, c'est vrai.
03:24Mais moi, je ne vois pas ici
03:25de coïncidence malheureuse.
03:27Je vois simplement un lieu
03:28qui est parfaitement symbolique.
03:29que vous avez utilisé le bon terme
03:30et parce qu'il est symbolique,
03:32il a fait l'objet de cette intronisation en 2017
03:35et il fait l'objet aujourd'hui
03:37d'un braquage ou d'un casse
03:39qui met en émoi...
03:40Je constate que vous utilisez, Marc Ferrati,
03:42le mot intronisation.
03:43Et dans intronisation, il y a trône.
03:44C'est hautement symbolique également.
03:47Enfin bon, quel autre mot utiliser ?
03:49Je vais quitter le symbolique
03:51et aller sur le matériel,
03:54le patrimonial.
03:55Il y a des bijoux qu'on recherche,
03:56qu'on espère pouvoir retrouver
03:57avant qu'ils soient revendus
03:58ou fondus, bref, que sais-je.
04:01Je mets ça en parallèle
04:02avec l'incendie de Notre-Dame en 2019.
04:05Ça fait quand même deux bijoux
04:07de patrimoine français
04:08qui sont soit dérobés, soit abîmés,
04:11soit, même si Notre-Dame a été rebâtie,
04:14sous le quinquennat d'Emmanuel Macron.
04:16Qu'est-ce que ça vous inspire ?
04:17Je voudrais éventir la conclusion
04:18que le quinquennat d'Emmanuel Macron
04:20laisse la porte ouverte
04:23à ce genre de choix.
04:23Ça n'arrive pas tous les quatre matins.
04:25J'attire l'attention sur le fait.
04:26Non, non, non, pas du tout.
04:27Je pense que Victorio devait dire
04:29que finalement,
04:31Emmanuel Macron avait fait le bon choix,
04:33bonne stratégie pour Notre-Dame,
04:35et est-ce qu'il est prêt
04:35à faire le même type de stratégie ?
04:37C'est ça, en un temps record.
04:38J'allais rebondir avec cet argument.
04:41Les accidents ou les casses
04:43ou les braquages, ça peut arriver,
04:45mais il faut en tirer
04:45tous les enseignements.
04:46Et je tire votre attention
04:47sur le fait que,
04:48s'agissant de Notre-Dame,
04:49tous les enseignements ont été tirés.
04:51C'est dans un temps record
04:52que Notre-Dame a été rebâti.
04:54Je pense que c'est quelque chose
04:55qui doit être aussi porté
04:56au crédit du président.
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