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  • il y a 2 mois
Notre futur à de l'avenir par ce mois-ci à la découverte de la Seine-Saint-Denis, aux cotés de Maxime, Charles, Nicolas, Anne, Stéphane et Fanny qui s'engagent pour améliorer notre quotidien.
Maxime et Charles préservent la santé de nos enfants dans les Cantine, grâce à une cuisine saine, durable et sans produit toxique
Nicolas et Anne trouvent des solutions à la pollution textile en redonnant de la valeur à des tissus dont personne ne veut
Enfin un an après les Jeux olympiques et paralympiques, Stéphane et Fanny font avancer la cause du handicap, en matière d'innovation et d'inclusion.

Transition énergétique, décarbonation des transports, circularité de l'économie, insertion, progrès social : nos territoires ont plus que jamais un rôle à jouer dans la transformation écologique et sociale de notre pays

De la petite PME à la start-up innovante en passant par les grands groupes ou les acteurs publics, nous irons à la rencontre de ces femmes et ces hommes engagés à nous offrir une vie meilleure

Chaque mois, "Notre futur a de l'avenir" met en lumière les initiatives qui transforment notre quotidien, pour nous permettre de mieux respirer, de mieux nous nourrir, de mieux nous déplacer, consommer, se loger, travailler...

Un magazine de 26 minutes présenté par Emilie Chaussier et produit par Quim Prod

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Transcription
00:00Notre futur a de l'avenir vous est présenté par Bread Bank Populaire.
00:04Au plus près de ces territoires, Bread Bank Populaire accompagne la réussite de ses clients et sociétaires en donnant vie à leurs projets.
00:11Bread Bank Populaire et vos projets se réalisent.
00:16À Bobigny, en Seine-Saint-Denis, parmi les nouvelles constructions sorties de terre pour les Jeux Olympiques, il y a ce bâtiment, le prisme.
00:24Derrière ses lignes modernes, il abrite bien plus qu'une infrastructure sportive.
00:31Vous êtes tellement dans l'excitation, vous courez à fond et il y a une passe au grand maximum et après on tire de loin.
00:37Partagez la balle, ok ? D'accord ? On reprend.
00:41Le prisme accueille tous les publics, mais il a d'abord été pensé pour les personnes en situation de handicap.
00:47Il est chaud là, il est chaud là.
00:49À terre, la passe.
00:51Jouez, vote.
00:52Ces joueurs de basket sont porteurs d'un handicap intellectuel ou psychique.
00:58Ils sont à fond là aujourd'hui, ils se régalent.
01:01Pour eux là, ils jouent la coupe du monde.
01:03Le sport pour nous, c'est un outil pédagogique.
01:06Pour la plupart, ils ont des parcours de vie qui sont très compliqués.
01:10Ils n'ont que ça, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de travail pour ceux qui sont en âge de travailler.
01:15Pas d'établissement parce qu'on manque de structure en France.
01:19Ils sont super heureux de pouvoir avoir ces moments-là.
01:22Alors dis-moi, je découvre cette salle quand même qui est très impressionnante.
01:26Je vois qu'il y a des LED au sol, des marquages très particuliers.
01:29Alors, c'est quoi la spécificité ici ?
01:31On a une tablette qui se situe juste là.
01:33En fait, on sélectionne le sport dont on pratique.
01:37Donc là, le basket pour le coup.
01:38Il y a uniquement les lignes du basket qui vont s'afficher.
01:40Ici, tout a été pensé pour les personnes en situation de handicap.
01:45Une salle insonorisée pour mieux se concentrer
01:48et un terrain épuré avec des lignes au sol qui ne se superposent pas
01:52mais qui s'allument uniquement en fonction du sport pratiqué.
01:56Et vous allez voir que ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.
01:59La Seine-Saint-Denis regorge d'innovation.
02:02Ce mois-ci, je pose mes valises en Seine-Saint-Denis.
02:09Un département que l'on croit connaître.
02:11Mais derrière les gros titres et les préjugés, se cache une autre réalité.
02:15Celle d'un territoire en mouvement porté par des initiatives audacieuses
02:19et des franciliens qui réinventent leur région pour construire l'avenir.
02:26Nous incubons à peu près une cinquantaine de start-up.
02:30Nous irons dans un incubateur de start-up dédié aux personnes en situation de handicap.
02:35La caméra vient remplacer l'œil qui ne fonctionne plus.
02:38Exactement.
02:39Et nous découvrirons une innovation qui pourrait bouleverser la vie des malvoyants.
02:43Tu vas pouvoir avoir la silhouette des choses et la profondeur.
02:48Ensuite, nous plongerons dans les cuisines scolaires franciliennes.
02:51À Fontenay-sous-Bois, la cantine est exemplaire.
02:54Des repas équilibrés, locaux et bio, qui respectent le terroir.
02:57Donc quand on est l'hiver, on a un lait d'hiver.
02:59Quand on est l'été, on a un lait d'été, on a un yaourt qui a un goût différent.
03:03Mais nous verrons que certaines écoles enfreignent la loi et servent les repas dans du plastique.
03:07Des risques de développer de l'obésité, les cancers hormonodépendants, cancers du sein.
03:13Pourtant, en Seine-Saint-Denis, des solutions existent pour protéger la santé des enfants et construire un avenir durable.
03:20Donc là, il faut déplier.
03:21Enfin, nous irons à la rencontre du mouvement Upcycling.
03:26Face à la fast fashion et aux 700 000 tonnes de vêtements jetés chaque année par les Français,
03:30une jeune entrepreneuse a décidé de transformer les draps des grands hôtels,
03:34trop abîmés pour être réutilisés.
03:36On a en gros repéré un trou ici.
03:39En vêtements haut de gamme.
03:41Entre innovation, alimentation durable et économie circulaire,
03:46la Seine-Saint-Denis invente le monde de demain.
03:56Retour au prisme à Bobigny.
03:58Un complexe sportif inclusif nouvelle génération
04:01où valider personne en situation de handicap s'entraîne côte à côte.
04:05C'est un équipement qui, au final, a coûté 55 millions d'euros.
04:12Il y a une très grande diversité d'activités.
04:14Il y a une salle d'escalade, il y a des salles de danse, il y a des dojos, il y a une salle de fitness, de musculation.
04:20Et ça, c'est unique, en fait, qu'il y ait toutes ces activités au même endroit.
04:22Alors, c'est unique.
04:24Il faut dire que le site, c'est plus de 13 000 m², c'est 8 000 m² dédié à la pratique sportive.
04:31Ça a été un immense travail, un immense challenge, en amont en tout cas de le penser.
04:34Oui, effectivement, il est unique en France et en Europe.
04:40Le modèle qu'on est allé chercher, il est plutôt outre-Atlantique,
04:45puisqu'il existe un équipement un peu de même nature à Phoenix, en Arizona.
04:51Tout a été pensé jusqu'aux moindres détails, comme cette salle de régulation sensorielle.
04:56Un espace insonorisé pour que les personnes en situation de handicap psychique puissent retrouver le calme,
05:02en cas de crise ou de surcharge émotionnelle.
05:05Une fois pour nous une fierté, mais ça a vocation à servir d'exemple pour essaimer plus largement sur le territoire.
05:14Au-delà de Bobigny, le prisme se veut un symbole pour toute la région.
05:18À terme, l'arrivée du métro du Grand Paris et du tramway faciliteront son accès à des milliers de franciliens.
05:24Très bien, encore, encore.
05:28En Seine-Saint-Denis, le handicap est une priorité.
05:32D'ailleurs, un autre projet tout aussi ambitieux imagine lui aussi les solutions
05:37qui amélioreront demain la vie des personnes en situation de handicap.
05:41On pense que le handicap, c'est une niche.
05:48Mais en fait, ça concerne en France plus de 12 millions de personnes.
05:52En Europe, on est à 110 millions de personnes.
05:55Ce n'est plus une niche.
05:56C'est un marché aussi.
05:58Handilab, c'est le premier accélérateur d'innovation au service du handicap et de la perte d'autonomie.
06:04Et notre idée, c'était de connecter le monde de l'innovation, de l'entreprise et du handicap.
06:12Aujourd'hui, à Handilab, nous incubons à peu près une cinquantaine de start-up.
06:17Mobilité, communication, santé.
06:20Parmi les 17 000 start-up françaises, seules quelques-unes imaginent des solutions
06:25qui demain faciliteront la vie des personnes en situation de handicap.
06:29C'est le cas de Louis et de son entreprise Arta qui s'adresse aux malvoyants.
06:32Alors Louis, toi, ton innovation, elle aide les personnes qui souffrent de déficiences visuelles.
06:38Exactement, sévères.
06:39Donc nous, ce qu'il faut retenir, c'est qu'il y a 200 000 personnes en France qui sont déficients visuels, malvoyants, sévères ou non-voyants.
06:47Et ce qu'il faut comprendre, c'est que 70% de ces personnes sont au chômage.
06:51Et 20% uniquement de ces personnes utilisent une canne blanche.
06:54Pour te dire que, du coup, il y a un véritable isonnement.
06:57En fait, elles n'osent pas sortir, elles n'osent pas chercher du travail.
07:00Exactement. Et pour compléter, c'est la Géphi qui publiait une étude.
07:04C'est le handicap qui fait le plus peur aux employeurs.
07:08Parce que les gens ne savent pas comment le gérer.
07:11Louis, lui, a décidé de changer les choses.
07:14Il a mis au point un système inédit.
07:16Pensez pour permettre aux malvoyants de se repérer seuls dans l'espace et de retrouver une vraie autonomie.
07:23Alors, Louis, si je comprends bien, la caméra vient remplacer l'œil qui ne fonctionne plus.
07:28Exactement.
07:29Donc, la caméra filme l'environnement.
07:31Et elle envoie l'image en direct qui est filmée par le clip de lunettes dans une ceinture lombaire dite haptique.
07:39Dans cette ceinture, de petits blocs mécaniques qui s'actionnent pour dessiner sur le dos les formes et les mouvements perçus par la caméra.
07:47L'idée est de traduire la vision en ressenti corporel.
07:50Pour offrir une nouvelle manière de voir avec son corps.
07:54Et voici une simulation de ce que perçoit une personne malvoyante grâce à ce système.
07:59On ne dit pas qu'elles voient parce qu'elles ne vont pas voir comme toi et moi, mais elles vont perçoire.
08:03C'est-à-dire que tu vois, dans la perception, tu vas pouvoir avoir la silhouette des choses et la profondeur.
08:09Je vais pouvoir comprendre que là, il y a une personne devant moi, qu'il y en a une autre à gauche, que la porte est ouverte.
08:17Dans les prochains mois, Louis passera à la phase d'industrialisation.
08:21Un dispositif vendu 2600 euros avec un abonnement mensuel de 330 euros et qui pourrait être pris en charge par l'État.
08:29À Saint-Denis, on invente le futur.
08:34Et à Fontenay-sous-Bois, on réinvente quelque chose de tout aussi essentiel.
08:38La cantine scolaire.
08:41Et le but, c'est si c'est tellement bon, vous mettez en même temps sur la fourchette une pique de panier au fromage et vous ramassez les petits pois.
08:49Et les deux en même temps, c'est ça qui fait la recette et qui fait le bon goût.
08:53Maxime est le chef des 18 cantines de la ville et de ses 4500 élèves.
08:59L'homme s'est forgé une réputation dans le milieu pour son exigence et sa passion du métier.
09:04Des fibres, des légumes, des protéines issues de la végétalisation.
09:11Donc c'est tout ce qu'on...
09:12De la couleur.
09:13Oui, exactement.
09:14J'ai hâte de voir.
09:15Ça a l'air de bien partir.
09:16Des assiettes équilibrées et des produits qui valorisent le terroir français.
09:23Maxime est fier de nous ouvrir les portes de la cuisine centrale à quelques pas de là.
09:29Tiens, tu vas m'aider à mettre ces yaourts-là au fond de la box, s'il te plaît.
09:32C'est pour la maternelle de Ferry.
09:34C'est yaourt-là qui est fabriqué à la Bergerie Nationale de Rambouillet.
09:37On doit être à 50 kilomètres à vol d'oiseau à peine.
09:39Ils ont à peu près une petite centaine de vaches.
09:42Donc quand on est l'hiver, on a un lait d'hiver.
09:44Quand on est l'été, on a un lait d'été, on a un yaourt qui a un goût différent.
09:47Du raisin du ventou, du canard des deux sèvres et des milliers d'assiettes à servir.
09:52Mais toujours le même respect.
09:54Celui des produits et des recettes ancestrales, comme pour ce gigot de 12 heures.
10:00C'est un produit qu'on a acheté à une éleveuse de l'Allier, avec lequel on travaille.
10:04D'accord, à nos français.
10:05Absolument, de façon très proche.
10:07La chance dans nos cuisines, c'est de pouvoir faire une cuisson de basse température.
10:11Cette cuisson de basse température va conserver la tendreté de la viande.
10:15Pour une viande, la tendreté de la viande, le goût de cette viande-là.
10:21Ces pratiques sont loin d'être monnaie courante dans le milieu de la restauration collective.
10:26Il y a quand même une réalité.
10:27C'est vrai que depuis les années 90, le besoin de nourrir en masse nos enfants
10:33et pendant longtemps à des coûts réduits, avec des exigences sanitaires
10:38qui faisaient sur les cuisines, qui étaient souvent la priorité,
10:42ça a fait qu'on a vu déferler, on a vu se structurer ces cuisines autour de produits transformés.
10:48Est-ce qu'on a une idée un peu des effets sur la santé de nos enfants ?
10:51Oui, on a des études qui aujourd'hui caractérisent de manière assez claire
10:55le fait que la transformation, l'ultra-transformation des produits
10:59a un impact global en matière de santé.
11:03Plats préparés, sauce en poudre, viande reconstituée,
11:07des produits riches en sel, ultra-saturés en gras, pauvres en fibres
11:11et qui peuvent entraîner des risques d'obésité, de diabète ou de maladies cardiovasculaires.
11:17Maxime, le législateur a quand même pris en compte tous ces sujets, heureusement,
11:21et il y a même une loi qui existe aujourd'hui pour protéger nos enfants.
11:24Absolument, c'est la loi EGalim, mais parce que l'attente citoyenne,
11:27l'attente sociétale, ça écrit des lois.
11:30Alors qu'est-ce qu'il y a dans cette loi EGalim ?
11:31Alors dans cette loi, on contraint, on oblige, d'une certaine manière on oriente
11:35à nourrir avec au minimum 50% de produits qui soient durables,
11:40qui soient issus de filières de qualité.
11:43Ça peut être la filière Labelle Rouge, ça peut être les filières AOC,
11:47les filières AOP qui sont quand même en France.
11:48Pour des produits bruts, des produits naturels, pas conformés.
11:50Bien sûr, on a des filières d'excellence en France.
11:52On a en plus très clairement mis l'accent sur les produits issus de l'agriculture biologique,
11:57d'adosser ces 50% de qualité à 20% issus de l'agriculture biologique
12:00parce qu'on sait de manière très claire que les produits issus de la bio
12:03sont vraiment eux des produits qui à la fois protègent la santé,
12:06de nos enfants qui les mangent, mais également protègent la qualité des sols.
12:10La qualité de tous nos éleveurs, tous nos agriculteurs, pas de pesticides, exactement.
12:15Est-ce que les communes en France, les cantines,
12:17est-ce qu'elles respectent cette fameuse loi égalité ?
12:20À ce stade-là, aujourd'hui, le compte n'y est pas encore.
12:24C'est-à-dire que c'est une loi où, si on se promène en France,
12:29partout en France, dans toutes les cuisines collectives,
12:31tout le monde n'a pas encore atteint cet objectif-là.
12:33Cette loi est en vigueur depuis le 1er janvier 2022,
12:38mais il est difficile de vérifier son application.
12:41Très peu de cantines transmettent leurs données officielles.
12:44Selon l'Association des maires de France,
12:45seuls 18% d'entre elles respectaient les obligations en 2024.
12:50Et ce n'est pas la seule disposition ignorée par les cantines.
12:53Une autre, aux conséquences dramatiques, serait elle aussi négligée.
13:00On a vu qu'effectivement, il y avait beaucoup d'efforts qui étaient faits
13:02pour les enfants, pour bien les nourrir, pour qu'ils soient en bonne santé.
13:06Mais malgré tout, il y a encore un hic dans les cantines.
13:09On peut mettre des belles choses dans les assiettes,
13:11mais il faudrait aussi regarder comment les repas ont été réchauffés.
13:15Depuis le 1er janvier 2025, dans les communes de plus de 2000 habitants,
13:19l'utilisation des contenants en plastique est interdite dans les cantines scolaires.
13:23Pourtant, dans certaines écoles, les barquettes sont toujours là.
13:27En quoi c'est si dangereux le plastique ?
13:29Dans les plastiques, on va avoir plein d'ingrédients.
13:34Donc des choses qui vont rendre rigides, des choses qui vont assouplir,
13:38des choses qui vont donner des couleurs.
13:40Et donc, cette multitude d'additifs, en fait,
13:44c'est ce qui va principalement poser problème.
13:47Des risques de développer de l'obésité, un diabète de type 2,
13:51les cancers hormonodépendants, cancers du sein, cancers des testicules,
13:56enfin voilà, beaucoup de choses qui ne sont pas très sympas.
13:59Et il y a effectivement que, aussi, ce qu'on sait maintenant scientifiquement,
14:02c'est que plus on va chauffer en plastique,
14:05plus les molécules susceptibles de poser problème
14:07qui sont présentes dans le plastique peuvent migrer dans le contenu.
14:12Bien que le risque pour la santé publique soit réel,
14:15les textes ne prévoient aucune sanction
14:17à l'encontre des cantines qui ne respectent pas la loi.
14:20Dans ce contexte, face aux pressions des parents d'élèves,
14:23certains établissements ont tenté de trouver la parade.
14:28Alors là, on a pas mal de barquettes autour de nous.
14:31Ça, je vois, cette barquette, elle a l'air de ne pas être en plastique.
14:34Alors, ça, justement, effectivement, c'est une des barquettes
14:37qui est sortie au moment où la loi a été votée
14:41pour interdire les plastiques.
14:43Et donc, les industriels ont sorti des nouvelles barquettes en bioplastique
14:47qui ont rassuré énormément de collectivités.
14:50Le message était qu'il n'y a plus de plastique dedans.
14:54C'est comme du carton, d'accord ?
14:55Et tout le monde sait que le carton, ce n'est pas imperméable.
14:58Donc, pour le rendre imperméable, en fait,
15:01on va rajouter soit dans la masse des molécules,
15:05enfin, d'une matière plastique,
15:07soit, en fait, on va rajouter juste à la surface,
15:10on appelle ça un lining.
15:11Un revêtement.
15:11Voilà, une espèce de couche très fine de plastique.
15:14Donc là, par exemple, celle-ci, on s'est, entre guillemets, amusé.
15:16Ah oui, voilà ce qu'il y a à l'intérieur.
15:18Donc, vous voyez que finalement, en fait, il y a du plastique.
15:21Les perturbateurs endocriniens, ils sont toujours là.
15:23Ils sont toujours là.
15:24Et ils sont toujours au contact avec les aliments.
15:27Donc, en fait, on ne change pas le problème.
15:29Exactement.
15:31Si la loi vise à protéger la santé des enfants,
15:33sur le terrain, son application se heurte à la réalité budgétaire.
15:38Passer à l'inox serait certes la solution, mais cela a un coût.
15:41Achat de matériel, installation des machines de lavage,
15:44parfois même agrandissement des cuisines.
15:49Mais à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis,
15:52une start-up a flairé la bonne idée.
15:54Salut Emmanuel, ça va ?
15:55Bonjour Emmanuel, viens me rejoindre, équipe-toi.
15:59Le concept est simple.
16:00La cantine investit dans les bacs en inox et la start-up s'occupe du reste.
16:04Elle collecte les plats sales, les lave et les retourne à son propriétaire.
16:09Un service clé en main pour aider les communes à tourner la page du plastique.
16:13Début d'après-midi, c'est la grosse effervescence.
16:16C'est le roche, oui.
16:17Parce qu'on a récupéré beaucoup des choses qui ont été consommées à midi.
16:20Et là, on est parti pour laver jusqu'à 19-20 heures pour pouvoir rendre demain.
16:25C'est des machines dernières écrites.
16:26C'est le sommet du lave-vaisselle, quelque part.
16:29Ils font 28 mètres de long.
16:30Ça fonctionne comme votre lave-vaisselle.
16:32Mais c'est la version très très industrielle.
16:34On lave une assiette en deux minutes.
16:36Aujourd'hui, Emmanuel permet à des milliers d'enfants d'éviter le plastique
16:40et contribue à préserver la planète.
16:43Ces lave-vaisselles écolo récupèrent l'eau de rinçage,
16:46la filtrent, puis la réutilisent pour laver à nouveau.
16:50Est-ce que les communes jouent le jeu, les cantines jouent le jeu ?
16:52Et passent par vous, en tout cas celles qui n'ont pas les machines.
16:54Alors, ça démarre, très clairement.
16:56Nous, on voit en plusieurs étapes.
16:58On a ouvert un autre centre à Avignon,
17:01parce que c'était une des villes pionnières.
17:02On a ouvert à Strasbourg, aussi qui était une ville des pionnières,
17:05parce que c'est dans ma commune.
17:05En Ile-de-France, ça commence vraiment,
17:08surtout avec cette rentrée scolaire de septembre 2025.
17:10Voilà, on estime à peu près qu'aujourd'hui,
17:1315 à 20% des villes ont fait la bascule.
17:15Donc, il nous reste encore un autre chemin de croissance.
17:18L'entreprise d'Emmanuel a réussi à allier performance économique
17:22et impact social en créant 50 emplois en France,
17:26majoritairement occupés par des personnes en réinsertion professionnelle.
17:29Réduire l'impact environnemental, c'est un défi à tous les niveaux.
17:38Après l'eau et la vaisselle réutilisable des cantines,
17:40un autre secteur tente à son tour de faire sa révolution verte.
17:45On est un peu plus loin.
17:46C'est peut-être un peu près.
17:47Parce que tu vois, si tu es prêt, que tu appuies fort,
17:48ça va couler comme ça.
17:49C'est juste un peu plus loin.
17:51Pendant les portes ouvertes du centre de maintenance
17:53de la SNCF à Pantin,
17:55un stand un peu particulier attire l'attention.
17:59Qu'escalade spéciale, qu'escalade d'original, dis-moi, cette fresque ?
18:02C'est une fresque entièrement en vêtements professionnels.
18:04Donc là, le vêtement professionnel de la SNCF.
18:06Ah oui, c'est pas du coton ?
18:07Non, c'est pas du coton.
18:08On a vraiment pris un parti de faire le lien
18:10entre la fast fashion et l'art.
18:13En France, 35 000 tonnes de vêtements professionnels
18:15sont jetées, incinérées ou enfouies chaque année.
18:18Une aubaine pour Nicolas,
18:19qui leur donne une seconde vie artistique.
18:21C'est vrai que le vêtement,
18:22c'est encore souvent parfois jeté.
18:24Des œuvres d'art à la rue,
18:25on n'en voit jamais ou on les compte.
18:27Nous, on va créer une toile
18:28avec un article sur du textile.
18:31C'est fiscalement aussi une œuvre d'art.
18:32Donc on a une vraie revalorisation
18:33et de plus-value du textile.
18:35On a créé des fresques en textiles recyclés,
18:37ce qu'on appelle des fresques écologiques,
18:38où on peint en participatif
18:40et chacun peut repartir avec un morceau de la fresque.
18:42Si la SNCF fournit ses textiles usagés,
18:45c'est à la fois par conviction et par obligation.
18:48La loi AJEC impose aux industriels
18:50de donner une seconde vie à leurs vêtements.
18:52Nicolas n'est pas le seul
18:54à avoir flairé le filon.
18:58Donc là, il faut déplier.
19:01On déplie tout, comme ça.
19:04Je peux me participer ?
19:06Je peux te dire ?
19:06Oui, bien sûr.
19:08En région parisienne,
19:09Anne et ses collègues font le tri.
19:11On a en gros repéré un trou ici,
19:15une petite déchirure,
19:16qui, vu la taille du drap,
19:18n'est pas gênante pour sa réutilisation.
19:22La jeune femme s'intéresse aux habits industriels,
19:25mais surtout aux draps d'hôtels de luxe.
19:27Certains sont plus abîmés que d'autres, bien sûr,
19:30mais il y en a quand même beaucoup
19:31qui sont écartés juste pour une petite tâche
19:33ou un petit trou.
19:34Parce que quand on paye 15 000 euros la nuit
19:36dans un palace,
19:37en fait, on n'a pas envie d'avoir...
19:38Une petite tâche.
19:39Voilà, exactement.
19:40Donc ça ne passe pas.
19:41Et du coup, c'est là où, en fait,
19:42nous, on peut récupérer et revaloriser.
19:46Avant que Anne ne s'y intéresse,
19:48ses draps étaient transformés
19:49en chiffons à usage unique,
19:50puis finissaient le plus souvent à la poubelle.
19:52Pour des matières qui sont nobles,
19:55en coton ou en lin,
19:56c'est vraiment dommage que ça finisse
19:57dans un garage automobile.
19:59On a une idée des chiffres de tout ce linge
20:01comme ça qui part chez les chiffonniers
20:02et qui, in fine, du coup, part à la poubelle ?
20:04Alors, ça représente, en fait,
20:06selon les chiffres de l'ADEME,
20:07entre 12 000 et 23 000 tonnes par an,
20:10juste en France.
20:12La jeune entrepreneuse propose ses draps
20:14aux fabricants de vêtements.
20:16Une démarche appelée upcycling.
20:18Contrairement au recyclage,
20:19le drap n'est pas broyé ni transformé,
20:22il est réutilisé tel quel
20:24pour créer de nouvelles pièces,
20:26donnant ainsi une seconde vie
20:27à un textile de qualité.
20:31Comment ça va ?
20:32Ça va et toi ?
20:34Bonjour.
20:35Alors, je suis venue te montrer
20:36les premiers prototypes
20:38qu'on a fait avec tes jolis draps.
20:40Ben ouais, j'ai hâte de voir.
20:43La créatrice, Gaëlle Constantini,
20:45fait appel à Anne pour ses réalisations.
20:48Cette fois, elle a créé des pyjamas
20:49pour les hôtels de luxe
20:50à partir des draps.
20:52C'est presque des pièces uniques, en fait.
20:54Chaque drap, finalement,
20:55a sa petite particularité.
20:58Donc ça, c'est fait à partir
20:59de linge de maison.
21:00Exactement.
21:02Des draps, on travaille avec le drap
21:03parce que c'est quelque chose
21:05d'extrêmement fin,
21:07de doux,
21:08qui est déjà patiné
21:09puisque les gens ont dormi dedans,
21:11ont eu des activités dedans.
21:13Donc c'est quelque chose
21:14qui se porte très bien
21:15parce qu'on a l'impression
21:17de vivre dans ce monde.
21:18D'un point de vue économique,
21:19est-ce que c'est plus cher, moins cher ?
21:21Alors, la matière première en elle-même,
21:23elle va être moins chère à l'achat
21:25parce qu'évidemment,
21:26quand on va acheter une housse de couette
21:28chez Anne,
21:28elle va être moins chère
21:29que si on l'achetait
21:30neuve chez un fabricant.
21:34Maintenant, ça va être tout le travail
21:37qui va être fait après
21:39en termes de coupe
21:40pour aller chercher,
21:42définir les trous, les tâches
21:44et puis couper à l'intérieur nos patrons.
21:46C'est un travail d'orfèvre un petit peu.
21:48C'est artisanal.
21:49Beaucoup plus de temps
21:49et évidemment, le temps,
21:51c'est de l'argent aussi.
21:53Parfois, les créateurs font appel à Anne
21:55pour superviser la confection
21:57de leurs pièces.
21:59Bonjour.
22:00Bonjour Anne.
22:01Ça va, vous allez bien ?
22:02Ça va et vous ?
22:03Bonjour aussi.
22:03C'est alors que la jeune entrepreneuse,
22:06fidèle à ses valeurs,
22:08se tourne naturellement
22:09vers un atelier implanté
22:10au cœur de la cité des Francs-Moisins
22:13à Saint-Denis,
22:14engagée dans la réinsertion professionnelle.
22:17Donc là, c'est un projet
22:18qu'on a avec Ikea
22:19pour revaloriser leurs textiles professionnels.
22:22Donc en fait, ils ont des uniformes
22:24qu'ils distribuent aux salariés
22:26et qu'ils jettent régulièrement
22:28parce qu'une fois qu'ils sont arrivés
22:30en fin de vie.
22:30Et donc nous, on va les revaloriser
22:32pour en faire des accessoires
22:34qui vont ensuite être redistribués
22:36aux salariés.
22:37Donc par exemple,
22:38on a fait des bananes
22:39du coup avec les t-shirts
22:42et les polaires.
22:44Et puis là, on fait aussi
22:45des housses d'ordinateurs
22:46qui sont du coup faites
22:49à partir des canapés,
22:51des tissus des canapés Ikea.
22:53à la tête de cet atelier.
22:56Ah, il y en a un,
22:57il n'y avait pas de poche du tout
22:57et il y en a un,
22:58c'était pas le bon côté.
23:00OK.
23:01Charlotte.
23:02Elle recoue des histoires,
23:04relie des parcours,
23:05redonne du souffle à des vies.
23:08Ça se passe bien la pose de poche ?
23:09C'est très bien.
23:10Oui.
23:11Et ton fils ?
23:12Comme Nestorine,
23:13qui est arrivée du Cameroun
23:14il y a deux ans
23:15et qui débute ici
23:16son premier emploi.
23:17On est en entrée-sortie permanente
23:19mais on accueille
23:19entre 25 et 30 personnes par an.
23:21C'est une association
23:23à taille humaine
23:23donc on connaît bien
23:24les gens qu'on a accompagnés
23:25et souvent on reste en lien
23:28et on a un bon retour
23:30à l'emploi
23:31ou à la formation qualifiante.
23:32Voilà.
23:35Des innovations
23:36qui redonnent la vue.
23:37Des cantines
23:38qui réinventent le goût
23:39du bon et du juste.
23:40Et des créateurs
23:41qui offrent une seconde vie
23:43aux draps
23:43et vêtements usagés.
23:45Alexis,
23:46Louis,
23:46Maxime,
23:48Emmanuel,
23:48Anne
23:49et Charlotte
23:50m'ont révélé
23:50une scène Saint-Denis
23:51que je ne soupçonnais pas.
23:53Toujours engagée,
23:54créative
23:55et pleine d'humanité.
23:57Vous,
23:57je sais pas,
23:58moi,
23:59ça m'a fait du bien.
24:04Notre futur a de l'avenir
24:06vous est présenté
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24:09de ses territoires,
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