00:00Vous venez voir France Urbaine, les grands élus, forcément, quand ils voient la première copie du budget, ils ne sont pas forcément satisfaits.
00:07Vous allez les mettre à contribution, mais c'est encore discutable ?
00:12Alors, je veux dire, on a eu un dialogue très franc. La présidente est très claire, mais le Premier ministre a aussi été très clair et très précisé.
00:26Je rappelle la situation globale de notre pays, une dette qui ne cesse de transférer, même si depuis quelque temps, nous commençons à redresser, on va limiter le déficit, et que c'est un enjeu global de la nation.
00:44Et que collectivité et élus locaux, nous sommes sur le bateau France, État-collectivité.
00:53Et il nous appartient parce que nous croyons, dans l'avenir, et que nous croyons devoir rendre les services, il nous appartient de nous redresser.
01:01Donc ce qui est proposé, c'est un dépendant redressement. Ce n'est pas un budget d'austérité. Par exemple, on maintient, et on va même augmenter, les dotations de fonctionnement,
01:11et notamment la DSU, la dotation de solidarité urbaine, qui concerne ces collectivités.
01:17Mais le Premier ministre a dit, voici une copie que je porte, en quelque sorte, au combatissement de la discussion.
01:24Et le débat va démarrer à l'Assemblée, il démarra au Sénat, et il appartiendra aux Assemblées, selon la volonté du Premier ministre et la loi de débattre et de décider.
01:39Sachant, encore une fois, que je pense que chacun de nous, quelles que soient nos convictions, que nous soyons élus locales, parlementaires ou ministres,
01:49il nous appartient de porter ensemble cette responsabilité de redressement de nos finances publiques,
01:57parce que je crois qu'on a l'exemple de pays qui ont connu des situations qui n'étaient même pas difficiles,
02:06et qu'aujourd'hui, nous, nous voulons éviter une situation qui ne serait dramatique.
02:11Rappelez-vous, l'année dernière, quand le gouvernement Barnier n'a pas pu aller au bout de son budget,
02:18ce que ça a coûté à la France, c'est-à-dire qu'automatiquement, la dette augmente,
02:22parce qu'il y a la méfiance des prêteurs, il y a des recettes qu'on ne peut pas collecter,
02:29donc la situation, elle est difficile, mais elle est grave, et elle doit être prise avec beaucoup de bien sérieux.
02:35Il faut sortir un budget qui, c'est un budget, reste ça.
02:39Tous les élus, toute étiquette confondue, disent qu'il y a un risque récessif, c'est nos investissements,
02:44c'est ça qui va être impacté directement, et c'est déjà impacté aujourd'hui.
02:47Vous ne craignez pas ce risque ?
02:50Alors, nous devons avoir une démarche de budget, on va dire, frugale,
02:58mais qui n'aubère pas trop les capacités d'investissement et d'avenir, c'est ce que je vais vous aider.
03:042026, c'est une année qui, dans un cycle d'investissement,
03:07est traditionnellement un moment où l'investissement est plus bas,
03:14parce que c'est le renouvellement des mandats.
03:17Et que, je l'ai dit aussi tout à l'heure, nous devons agir aussi sur la dépense obligatoire.
03:24Et moi, je veux vraiment entamer avec les associations d'élus et les parlementaires,
03:29un travail de chasse à la norme.
03:33La norme, elle est utile, elle est nécessaire, elle sécurise, elle protège.
03:38Et quand la loi vous coûte très cher, qu'elle ralentisse des projets et qu'elle vous empêche d'agir,
03:43c'est-à-dire que la norme, elle a été mal conçue.
03:46La norme, elle doit être utile, elle doit permettre d'agir.
03:50Et que, donc, moi, je souhaite, avec le Comité national d'évaluation des normes qu'ils disent,
03:54dans lequel il y a des représentants des assos d'élus et des parlementaires,
03:58qu'on ouvre un chantier, est-ce que c'est sur l'immobilier, est-ce que c'est sur des compétences sociales, je ne sais pas,
04:05avec un objectif, c'est de pouvoir optimiser la dépense.
04:08Et je pense que, parfois, on peut faire mieux, voire aussi bien avec moins d'argent.
04:13Ce n'est pas parce que vous dépensez que vous êtes plus performant.
