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  • il y a 1 semaine
Ce 15 octobre, le gouvernement « Lecornu II » affronte sa première séance de questions au gouvernement. Au lendemain de la déclaration de politique générale, de la présentation du budget et à la veille de l'examen de deux motions de censure, le « gouvernement de mission » de Sébastien Lecornu est revenu sur la proposition faite par le Premier ministre de suspendre la réforme des retraites « dès cet automne ». L'occasion pour Sébastien Lecornu de préciser que cette suspension prendrait la forme d'un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Sollicité sur le budget consacré à l'écologie, le Premier ministre a présenté ses priorités et évoqué son souhait que la planification écologique se fasse « à l'échelle locale ». Les ministres de l'Économie, Roland Lescure, et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, ont également répondu à des questions sur le budget pour 2026, notamment sur l'activité économique des territoires.

Un autre sujet s'est invité dans l'hémicycle deux jours après la libération des 20 derniers otages du 7 octobre 2023 par le Hamas : le plan de paix américain, progressivement mis en place, et la suite pour Israël et le territoire palestinien. L'occasion pour le Premier ministre, après avoir invité à la reprise de l'aide humanitaire et à la sécurisation des territoires et des populations, de dénoncer l'antisémitisme croissant en France.

Les députés ont également interpellé le gouvernement sur la destitution ou la démission d'Emmanuel Macron, et sur l'attribution, le 13 octobre, du Prix Nobel de l'économie 2025 au Français Philippe Aghion pour sa théorie conjointe, avec Peter Howitt, « de la croissance durable à travers la destruction créatrice ».

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Transcription
00:00L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:04La première va être posée par madame Nadej Abomangoli pour le groupe La France Insoumise.
00:11Madame la Présidente, Monsieur le Premier Ministre,
00:14votre présence sur ces bancs est une anomalie démocratique car vous êtes illégitime.
00:19Vous perdez les élections mais vous continuez à confisquer le pouvoir.
00:22Nous vous ferons partir, comme vos prédécesseurs, jusqu'à ce qu'Emmanuel Macron parte, car le problème c'est bien lui.
00:28Depuis huit ans, votre mission auprès d'Emmanuel Macron n'a pas changé.
00:32Vous multipliez les coups de force pour faire passer des politiques de guerre sociale, de saccage écologique et de division du peuple.
00:39Monsieur le Premier Ministre, vous nous dites que vous n'utiliserez plus l'article 49.3.
00:43Vous refusez pourtant l'abrogation de la réforme des retraites, rejetée massivement dans le pays et majoritaire dans cette Assemblée.
00:50Vous êtes un 49.3 à vous tout seul.
00:54Votre suspension n'est qu'un écran de fumée.
00:57Un stratagème grossier qui masque mal le budget de violence sociale que seuls les naïfs refusent de voir.
01:03Des coups budgétaires qui écrasent les plus faibles et cajolent les plus riches.
01:0730 milliards d'économies sur le dos des retraités, des malades, des chômeurs, des apprentis.
01:13Pour nous, ce sera la censure.
01:15Nous refusons d'emblée et en bloc la saignée dans l'hôpital, dans nos écoles ou encore la suppression des APL pour les étudiants étrangers.
01:23Encore une concession au Rassemblement national après une élième loi asile-immigration indigne.
01:29Élu pour faire barrage à Marine Le Pen, Emmanuel Macron l'aura érigé en allié qui le protège quand il s'agit de proposer sa destitution.
01:36Parce que vous gouvernez contre la dignité du peuple, contre son dignité, vous devez partir.
01:43Deux tiers des Français veulent l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.
01:47Fidèle aux aspirations populaires, nous redéposerons une motion de destitution.
01:52Monsieur le Premier ministre, il y a un devoir infiniment plus noble que la filidélité au chef.
01:56C'est le devoir du démocrate de se soumettre à la volonté du peuple.
01:59Et cela dans la transparence et dans la clarté.
02:01Ma question sera la suivante.
02:04Allez-vous faire passer votre arnaque de décalage de la retraite par un amendement ou bien par une loi ?
02:11Merci beaucoup Madame la députée.
02:14La parole est à Madame Maud Bréjon, ministre en charge du porte-parole du gouvernement.
02:21Merci Madame la Présidente.
02:24Madame la députée, vous parlez d'illégitimité.
02:27S'il y a bien une chose qui est légitime ici, c'est l'Assemblée nationale.
02:29Qu'ont élu les Français, il y a plus de 12 mois de ça, en allant voter à plus de 75%.
02:35Le Premier ministre a mis sur la table l'abandon du 49-3, vous le réclamiez.
02:41Le Premier ministre a mis sur la table la possibilité de débattre.
02:44De débattre de la fiscalité, c'était votre demande.
02:47De débattre de la réforme des retraites, c'était aujourd'hui votre demande.
02:51Nous, on propose le débat.
02:53Vous, vous voulez le désordre.
02:54Vous, vous voulez le désordre.
02:56Il n'y a, Madame la députée, aucun coup de force.
03:00Il n'y a que le respect de la Constitution.
03:02Et faire de la politique, c'est porter des positions.
03:05Le gouvernement portera ses positions au banc ici pendant le débat budgétaire.
03:09Chacun des groupes pourra le faire.
03:11Mais faire de la politique, c'est pas se comporter en éditorialiste.
03:14Faire de la politique, c'est être en capacité de faire le pas nécessaire,
03:17de faire le chemin nécessaire pour éviter d'une part le blocage
03:21et permettre à la France d'avoir un budget au 31 décembre.
03:25S'il vous plaît, s'il vous plaît.
03:26Quant à la question du véhicule législatif,
03:30vous me demandez s'il y aura un amendement au projet de loi de finances.
03:33On aura l'occasion, on aura l'occasion de le préciser.
03:36Moi, ce que je vous demande, moi, ce que je vous demande,
03:40c'est est-ce que, est-ce que vous acceptez,
03:42est-ce que vous acceptez d'entrer dans le débat budgétaire
03:46pour lequel les Français vous ont élue, madame la députée ?
03:51Merci beaucoup, madame la ministre.
03:55Allez, chuuuut, un peu de silence
03:58pour que nous puissions écouter madame Diena Badiop
04:01pour le groupe socialiste.
04:04Merci, madame la présidente.
04:06Ma question s'adresse aux ministres de l'Europe et des Affaires étrangères.
04:09Monsieur le ministre, lundi, l'espoir d'une paix durable au Proche-Orient
04:13est enfin apparu.
04:13La libération des otages israéliens détenus par le Hamas
04:16et celle des prisonniers palestiniens par Israël
04:19est le premier pas de ce long chemin exigeant.
04:21Le deuxième devrait être la réouverture, ce jour,
04:24du point de passage de Rafa pour acheminer une aide humanitaire indispensable.
04:29Deux ans après les attaques terroristes du 7 octobre,
04:31après des mois de bombardements ayant causé la mort
04:33de dizaines de milliers de civils palestiniens dans une logique génocidaire,
04:37le sommet de Chamanchec a rassemblé plusieurs pays
04:40et organisations internationales autour d'un objectif clair.
04:43Amorcer la reconstruction d'une enclave qui est devenue un champ de ruines
04:46et marquée par un effondrement humanitaire sans précédent.
04:50Chers collègues, l'urgence humanitaire se double d'un impératif politique.
04:53La reconstruction ne pourra être efficace que si elle s'inscrit dans une perspective de paix durable
04:58qui sera respectueuse d'une solution à deux États.
05:01Dans ce moment décisif, la France ne peut rester en retrait.
05:04Elle doit porter haut la voix de celles et ceux qui vivent sans État depuis trop longtemps
05:07et surtout sans avenir.
05:09Reconstruire Gaza, c'est aussi contribuer à restaurer la possibilité d'y vivre dignement.
05:14Ma question est donc simple.
05:15Quelle sera concrètement la contribution de la France à la reconstruction de Gaza ?
05:19Quelle articulation entre les principes du plan qui est proposé par Trump
05:23et ceux de la déclaration de New York portée par la France
05:25et adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU ?
05:28Comment la France compte-t-elle agir sur la scène internationale
05:31afin de poursuivre par d'autres la reconnaissance de l'État de Palestine
05:35et aboutir à une paix juste et durable au Proche-Orient ?
05:38Je vous remercie.
05:40Merci beaucoup, madame la députée.
05:41La parole est à monsieur Jean-Noël Barraud, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères.
05:47Merci, madame la présidente.
05:48Mesdames et messieurs les députés, madame la députée,
05:51vous l'avez dit, lundi a été marqué par la libération tant attendue
05:54des 20 otages qui étaient encore retenus par le Hamas à Gaza.
05:59Immense soulagement, immense émotion.
06:03Ça a été aussi la première étape du plan de paix
06:06que les États-Unis ont présenté le 29 septembre dernier
06:09et qui n'aurait pas été possible sans les efforts
06:12que la France et l'Arabie saoudite ont déployés depuis un an.
06:15Pourquoi ?
06:16Eh bien tout simplement parce qu'il était illusoire
06:18d'espérer obtenir un cessez-le-feu et la libération des otages
06:21sans qu'un consensus ne se forme sur l'immédiat après-guerre
06:25et sur l'horizon politique.
06:26Et c'est précisément cette carence
06:28que l'initiative franco-saoudienne a permis de pallier.
06:32C'est une étape importante, mais cela reste fragile.
06:36C'est un cessez-le-feu, ça n'est pas encore la paix.
06:38Et c'est la raison pour laquelle cette réunion à Charmelscher,
06:41à laquelle le président de la République a participé,
06:43était si importante.
06:44Importante pour nous coordonner avec les pays européens,
06:47les pays arabes qui veulent prendre toute leur part
06:49dans cette construction pour une paix durable dans la région.
06:53Et trois axes d'effort se dégagent
06:55auxquels la France participera pleinement.
06:58Le premier, c'est évidemment l'aide humanitaire et la reconstruction.
07:01Il faut inonder la bande de Gaza d'aide humanitaire.
07:04Et il faut d'ores et déjà commencer le travail de reconstruction.
07:07C'est la raison pour laquelle la France co-organisera avec l'Egypte
07:10une conférence dédiée à la reconstruction de Gaza.
07:14Il faut ensuite assurer la sécurité,
07:16et notamment la sécurité des gazawis.
07:18C'est la raison pour laquelle la France, avec le Royaume-Uni,
07:21présentera, en lien avec les Etats-Unis,
07:23une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies
07:26pour donner mandat à une force internationale de stabilisation
07:30qui pourra opérer très prochainement à Gaza.
07:33Et puis enfin, c'est la gouvernance de Gaza
07:34dans laquelle nous voulons que les Palestiniens
07:37puissent trouver toute leur place,
07:38et en particulier une autorité palestinienne réformée,
07:41profondément transformée,
07:43au terme de cette déclaration de New York
07:45que nous avons portée avec l'Arabie Saoudite
07:47et qui a été adoptée à l'immense majorité
07:48des Etats membres des Nations Unies le 12 septembre dernier.
07:52Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
07:53Madame la députée.
07:56Nous saluons les avancées qui ont été obtenues.
08:00Nous allons rester extrêmement vigilants
08:02sur l'action de la France,
08:04concrètement, dans cette bande de Gaza.
08:06Nous en avons plus que jamais besoin
08:08au nom de toutes celles et tous ceux
08:10qui souffrent depuis de très nombreux mois.
08:12Merci.
08:13Merci beaucoup.
08:15La parole est à présent à Monsieur Michel Barnier
08:17pour le groupe droite républicaine.
08:24Applaudissements
08:24Merci, Madame la Présidente,
08:28chers collègues,
08:29Monsieur le Premier Ministre.
08:30Il y a nos débats nationaux.
08:34On le voit ces jours-ci.
08:35Ils sont même parfois très hexagonaux.
08:38Et puis il y a autour de nous
08:39le monde qui continue d'avancer,
08:41de tourner,
08:42parfois plus vite qu'on ne le croit,
08:44et parfois dans la bonne direction.
08:47C'est ce qui vient de se produire
08:49au Proche-Orient
08:50où une lueur de paix,
08:53d'espoir s'est allumée
08:54avec le retour des 20 derniers otages.
08:58Mais nous pensons aussi
08:59à toutes celles et tous ceux
09:00nombreux qui ne reviendront jamais.
09:04On doit cette lueur
09:05à la détermination forte
09:08du président des États-Unis d'Amérique.
09:10On le doit aussi
09:12aux pays de la région.
09:14Et on le doit à la France,
09:15Monsieur le Premier Ministre,
09:16qui a co-organisé
09:17la conférence de New York.
09:20Applaudissements
09:20Mais, chers collègues,
09:23cette lueur est très fragile.
09:24Très fragile.
09:25Et j'ai sur ces enjeux
09:28deux points de question,
09:29Monsieur le Premier Ministre.
09:31Quelle part,
09:32le ministre vient de l'évoquer,
09:35notre pays va-t-il prendre là-bas,
09:37avec nos partenaires européens,
09:39à ce plan de paix
09:39pour lui donner
09:40une vraie chance de durée ?
09:43Je pense à l'aide
09:44et à l'urgence humanitaire
09:45dans la bande de Gaza.
09:48Je pense au démantèlement effectif
09:50du Hamas
09:51et à la formation
09:52des forces de sécurité
09:53de l'autorité palestinienne.
09:56Je pense évidemment
09:56à la reconstruction de Gaza.
09:58Et dans le même temps,
09:59les garanties de sécurité
10:00que nous devons
10:02de manière définitive,
10:03durable,
10:04au peuple d'Israël
10:05pour travailler
10:07à la perspective
10:07durable
10:08de deux États,
10:10l'État d'Israël,
10:11l'État de Palestine,
10:12vivant côte à côte
10:13en paix
10:13et se reconnaissant mutuellement.
10:16Et puis,
10:17mon deuxième point,
10:17Monsieur le Premier Ministre,
10:18est lié au premier.
10:20Il concerne la recrudescence
10:21des actes
10:23et des paroles antisémites
10:24ici chez nous.
10:26Et notamment
10:26depuis l'attaque terroriste
10:28du Hamas
10:29le 7 octobre 2023
10:31avec...
10:32Merci beaucoup,
10:33Monsieur le Président.
10:33Pour le seul trimestre...
10:34Donc ma question est...
10:36Monsieur le Président.
10:37Non, je suis désolée,
10:38Monsieur le Président.
10:39Monsieur le Président.
10:40La parole est à Monsieur
10:41le Premier Ministre.
10:43Je rappelle que le temps
10:44de parole est deux minutes,
10:45sauf pour le Premier Ministre.
10:47Merci beaucoup,
10:48Madame la Présidente
10:48de l'Assemblée Nationale.
10:49Mesdames et Messieurs
10:50les députés,
10:51Monsieur le Premier Ministre,
10:53Michel Barnier.
10:55Enfin,
10:56enfin,
10:57vous l'avez dit,
10:58cet accord
10:58de paix,
11:00fruit de plusieurs mois
11:01de mobilisation
11:01de la communauté internationale,
11:03des pays de la région
11:04avec lesquels la France
11:05n'a jamais perdu le fil
11:06et le contact
11:06et qui nous permet
11:08d'entrer progressivement
11:09dans ce jour d'après
11:10avec la part d'Alea,
11:12évidemment,
11:13qu'il va nous falloir
11:14traiter
11:15et notamment avec cette urgence
11:16qui reste l'urgence humanitaire.
11:19Ce qui est vrai,
11:19évidemment,
11:20de l'alimentation
11:21et vrai aussi
11:21de l'accès aux soins.
11:23Et hier soir,
11:24je l'ai rappelé
11:25en d'autres termes
11:26à un autre parlementaire
11:27de cet hémicycle,
11:29c'est le fil conducteur
11:29de l'action de la France
11:30depuis maintenant
11:32de nombreux mois,
11:33y compris lorsque,
11:33Monsieur le Premier Ministre,
11:34vous étiez le chef du gouvernement,
11:36que de permettre
11:36au ministère des Affaires étrangères,
11:38au ministère des Armées
11:39d'avoir fait un acheminement
11:40très important
11:41de denrées,
11:42de vivres,
11:42de médicaments.
11:43Et nous allons continuer
11:44notamment avec
11:45le partenaire égyptien
11:48et dans le cadre
11:48des conférences
11:49sur lesquelles
11:50Jean-Noël Barraud
11:50s'est exprimé
11:51à l'instant.
11:53La deuxième des urgences,
11:54c'est la gouvernance
11:55en tant que telle
11:56du territoire palestinien.
11:57Ça a été dit,
11:58je n'y reviens pas.
11:59Et la troisième des urgences,
12:00c'est évidemment
12:01la question de la sécurité.
12:03Désarmement du Hamas,
12:04capacité à faire
12:05monter en puissance
12:06des forces de sécurité
12:07palestiniennes.
12:09C'est indispensable
12:10pour la sécurité
12:11des civils.
12:12C'est indispensable
12:13pour la sécurité
12:14d'Israël.
12:15Et en cela,
12:16la France dispose
12:17des compétences nécessaires,
12:19forces armées,
12:19forces de sécurité
12:20intérieures,
12:20pour être capable
12:21aussi d'accompagner
12:22cette formation,
12:23de trouver un cadre
12:24avec nos partenaires
12:25britanniques et américains,
12:26notamment dans le cadre
12:27des Nations Unies.
12:28Et je crois comprendre,
12:29monsieur le ministre
12:29de l'Europe
12:30et des Affaires étrangères,
12:31que des réflexions,
12:32un brouillon en tout cas
12:32de résolution
12:33au Conseil de sécurité
12:34des Nations Unies
12:35est actuellement
12:36en train d'être débattu,
12:37travaillé,
12:38travaillé et réfléchi
12:39pour se faire.
12:40La deuxième question
12:41que vous posiez
12:42et que nous avons entendue
12:43ici dans cet hémicycle,
12:44même si peut-être
12:45que les auditeurs,
12:46eux, ne l'ont pas entendue,
12:47c'est évidemment
12:48la part intérieure
12:51à notre pays
12:51sur la lutte
12:52contre l'antisémitisme.
12:54La réalité,
12:55elle est triste,
12:56c'est que les actes
12:57antisémites
12:57ont augmenté
12:58et ont été multipliés
12:59par quatre
13:00depuis le 7 octobre 2023.
13:02La réalité,
13:04et elle est triste,
13:05c'est que,
13:06et elle est inacceptable,
13:07c'est que nos compatriotes
13:09de confession juive
13:11représentent 1%
13:13de la population
13:14et représentent
13:15quasiment plus de la moitié
13:16des actes xénophobes
13:18tels qu'ils sont enregistrés
13:19par les forces de police,
13:21de gendarmerie
13:21et de l'autorité judiciaire.
13:23Et donc, face à cela,
13:24au fond,
13:25vous appelez comme vous-même,
13:26vous l'aviez fait
13:27comme chef du gouvernement,
13:28à redire ici même
13:29la détermination totale
13:30du gouvernement de la République
13:31à ne rien accepter,
13:34à ne rien laisser passer,
13:35à mettre tout en oeuvre
13:37à l'école,
13:38dans la politique pénale,
13:39dans la manière
13:40de sécuriser les lieux de cut
13:41pour lutter contre l'antisémitisme.
13:43Mais je veux le dire,
13:44monsieur le Premier ministre,
13:44parce que c'est un combat
13:45que vous avez porté
13:46dans votre vie politique.
13:48Tous les plans,
13:49toutes les lignes budgétaires,
13:51toutes les lois
13:51ne changeront rien au fait
13:53que ce combat,
13:55c'est un combat
13:55pour la République
13:56et qu'il doit être partagé
13:58par l'ensemble
13:59des groupes politiques
13:59ici,
14:00dans cette Assemblée.
14:01Et c'est bien là,
14:02à mon avis,
14:02l'enjeu essentiel
14:03des semaines,
14:04des mois qui viendront.
14:05C'est de refuser
14:06l'antisémitisme
14:07et de comprendre
14:08que lorsqu'on s'en prend
14:09à un juif de France,
14:11on s'en prend
14:11à la République.
14:13Je vous remercie,
14:14monsieur le Premier ministre.
14:17La parole est en présent
14:18à madame Cyrielle Chatelain,
14:19présidente du groupe
14:20Écologiste et Social.
14:23Merci, madame la présidente.
14:25Monsieur le Premier ministre,
14:26sur tous les continents,
14:28l'extrême droite
14:29mène une guerre
14:30contre l'écologie.
14:31Pourtant, hier,
14:32dans votre discours
14:32de politique générale,
14:34vous n'en avez pas dit
14:35un mot.
14:36Donald Trump présente
14:37le changement climatique
14:38comme une grande arnaque.
14:40Millet rase les forêts.
14:41Poutine se réjouit
14:42de la fonte du permafrost
14:43en Sibérie.
14:44Et leurs alliés,
14:45l'extrême droite européenne,
14:47exigent l'abandon
14:47du pacte vert.
14:49Les scientifiques
14:49de tous les pays,
14:50y compris en France,
14:52font face
14:52à une croisade
14:53obscurantiste.
14:5490% des militants
14:56écologistes
14:56subissent des violences
14:57en ligne
14:58et sont parfois
14:59physiquement menacés.
15:01Dans ce contexte,
15:03votre silence
15:03est alarmant.
15:05Et il nous fait craindre
15:06que vous ayez
15:06déjà abdiqué.
15:08D'autant plus
15:09que depuis 2022,
15:11la politique conduite
15:12est celle
15:12du grand bond
15:14en arrière
15:14sur l'écologie
15:15avec pas moins
15:16de 43 reculs
15:17environnementaux
15:18actés depuis le printemps.
15:20Monsieur le Premier ministre,
15:21je n'ai pas le temps
15:21de vous questionner
15:22sur l'ensemble
15:23de ces reculs.
15:24Je n'aborderai donc
15:25qu'un seul sujet
15:26sur lequel le gouvernement
15:27est décisionnaire.
15:29C'est celui
15:29de notre trajectoire climatique.
15:31J'ai deux questions.
15:33La première,
15:33dix ans après l'accord
15:34de Paris,
15:35allez-vous cesser
15:36le blocage
15:37sur la hausse
15:38des objectifs climatiques
15:39au niveau européen ?
15:41Et le deuxième,
15:42c'est allez-vous publier
15:43une programmation
15:44pluriannuelle
15:45de l'énergie sérieuse
15:47pour garantir
15:48le développement
15:48de l'éolien
15:49et du solaire
15:50et permettre
15:51d'atteindre
15:5144%
15:52de notre consommation
15:54d'énergie renouvelable
15:56d'ici en 2030.
16:01Je vous remercie
16:02Madame la Présidente.
16:03La parole est
16:03à Monsieur le Premier ministre.
16:05Merci beaucoup
16:06Madame la Présidente
16:07de l'Assemblée nationale,
16:07Mesdames et Messieurs
16:08les députés,
16:09Madame la Présidente
16:10Châtelain.
16:12Je vous l'ai dit
16:13hier,
16:14je ne pouvais pas
16:15parler de tout
16:15et je crois
16:16qu'au regard
16:16de la situation politique,
16:18je ne pouvais pas
16:19parler de tout.
16:19mais vous me permettez
16:21cette séance de rattrapage
16:22en quelque sorte
16:23à travers votre question
16:24et sans mépris aucun
16:26pour l'Assemblée nationale,
16:29j'aurai l'occasion
16:30d'y revenir plus longuement
16:31au Sénat,
16:32notamment dans la dimension
16:34locale aussi
16:35des politiques environnementales.
16:36Je pense qu'au fond,
16:38on a plusieurs défis devant nous
16:39et je vais répondre
16:40à vos deux questions
16:40mais je vais même
16:41aller un peu plus loin.
16:43La première priorité,
16:44c'est de continuer
16:44la décarbonation
16:46d'une partie
16:46de notre économie
16:47et de notre vie quotidienne.
16:49C'est une évidence
16:50en matière d'émission,
16:51c'est une évidence aussi
16:52en matière de souveraineté,
16:54c'est une évidence aussi
16:55en matière économique,
16:56Madame la Présidente
16:56et vous le savez,
16:57parce que des filières économiques
16:58ont été créées
16:59sur le territoire,
17:00elles sont désormais
17:00porteuses d'emplois
17:01et il n'y aurait rien
17:02de pire en mauvais français
17:04que de faire du stop and go
17:05et de fragiliser justement
17:06l'élan qui a été donné.
17:07Peut-être que ça va
17:08trop lentement,
17:09c'est un débat à mon avis
17:10qui aura lieu
17:10si vous laissez
17:12le débat budgétaire
17:13se tenir pendant justement
17:15les discussions ici même
17:16mais il est clair
17:17que nous ne remettrions pas,
17:20nous aurions des pires difficultés
17:21à créer justement
17:23un frein définitif
17:24à ce que nous faisons
17:24sur la sobriété énergétique.
17:26La deuxième des choses,
17:27c'est la production d'énergie.
17:28Vous avez posé la question
17:29très précisément,
17:30même urgence,
17:32la décarbonation est clé
17:33pour des raisons climatiques,
17:35pardon,
17:36pour des raisons aussi
17:37géopolitiques.
17:38On le voit bien,
17:39dépendre du Moyen
17:40ou du Proche-Orient,
17:42dépendre de la Russie,
17:44dépendre d'un certain nombre
17:45de grands compétiteurs
17:46est évidemment
17:47quelque chose d'inacceptable
17:48et on ne pourra pas
17:50parler de réindustrialisation
17:51si nous ne sommes pas capables
17:53d'avoir une politique
17:53énergétique au niveau.
17:54Ça veut dire que
17:55si votre question,
17:56est-ce que nous souhaitons
17:56ou est-ce que dans
17:57les documents à venir,
17:59nous souhaitons
17:59ou nous allons
18:00dégrader nos objectifs
18:02en matière d'énergie renouvelable ?
18:04La réponse est non.
18:06En revanche,
18:07est-ce que nous devons
18:08davantage interroger
18:10la manière dont l'argent public
18:12est employé
18:12pour financer
18:14les énergies renouvelables ?
18:15Est-ce que nous devons
18:16faire en sorte
18:17qu'il n'y ait pas
18:17de rente de situation ?
18:18Et je sais de quoi je parle
18:19car j'ai été secrétaire d'Etat
18:20en charge de ces sujets
18:21il y a 8 ans
18:22et on voit bien
18:23que la situation
18:24du marché de l'électricité
18:25aujourd'hui
18:25n'est pas la même
18:26qu'il y a 8 ans.
18:27On voit bien que la structure
18:28des coûts
18:29pour les énergies renouvelables
18:30ne sont pas les mêmes
18:31qu'il y a 8 ans.
18:32On voit bien que les filières économiques
18:33là aussi sur l'éolien en mer
18:34par exemple
18:35ne sont plus les mêmes
18:36qu'il y a 8 ans.
18:37Et on voit bien aussi
18:38que la manière d'équilibrer
18:39notre système électrique
18:41et la manière de stocker
18:42cette énergie
18:43n'est plus la même
18:44qu'il y a 8 ans.
18:44Et ça c'est le vrai débat
18:46pour moi
18:46sur la programmation
18:47pluriannelle pour l'énergie
18:48nucléaire
18:49je sais que nous ne sommes pas
18:50d'accord sur le sujet
18:51mais je l'assume
18:52énergie renouvelable
18:53et derrière
18:55quels sont les bons moyens
18:56financiers
18:57pour éviter des effets
18:58de rente
18:58des effets de bord
18:59sur le financement
19:00de ces énergies renouvelables
19:01c'est un sujet qui est clé.
19:03Troisième point
19:04il chevauche
19:05autant au fond
19:06le national
19:06que le local
19:07et je ne l'ai pas prononcé
19:09hier dans mon discours
19:10vous ne l'avez pas prononcé
19:11dans votre question
19:12c'est biodiversité
19:13avec la question évidemment
19:15des déchets
19:16de l'eau
19:18la question évidemment
19:19de la lutte contre les pollutions
19:21sur lequel
19:22la ministre en charge
19:23de l'écologie
19:24reviendra dans les tout prochains temps
19:25parce que
19:25au fond
19:26la dynamique
19:27et les enjeux
19:28sont autant globaux
19:29nationaux
19:30que locaux
19:30et on ne fera pas l'impasse
19:32d'une revisite
19:33de la planification écologique
19:34à l'échelle locale
19:35parce que je reste persuadé
19:36que ce sont des compétences
19:37qui sont fondamentalement décentralisées
19:38et dont les élus locaux
19:39doivent davantage s'emparer
19:41il y aura peut-être
19:41un débat entre nous
19:42sur le sujet
19:42mais de là où je viens
19:44comme ancien maire
19:45comme ancien président de département
19:46je reste persuadé
19:47que c'est absolument clé
19:48la dernière étape
19:49elle est évidemment
19:50internationale et européenne
19:51comment faire en sorte
19:54que la France continue
19:55de mener justement
19:56ce combat politique
19:57que vous avez décrit
19:58au moment où au fond
19:59il y a peut-être 5 ou 10 ans
20:01le climato-scepticisme
20:03n'était pas aussi puissant
20:04qu'aujourd'hui
20:04et ce qui était une évidence
20:06ou quelque chose
20:06de plus ou moins consensuel
20:07ces dernières années
20:08ne redevient plus du tout évident
20:10y compris au regard des politiques
20:11menées par un certain nombre
20:13de grandes puissances
20:13et je crois pouvoir dire
20:15et vous ne l'avez pas cité
20:16ou salué
20:17mais la nomination
20:18de la ministre
20:19Monique Barbu
20:20au regard de son engagement
20:21et de son bilan
20:23comme femme
20:24à la tête d'une ONG
20:26vient témoigner aussi
20:27de ce que nous sommes capables
20:28de faire
20:28au gouvernement de la République
20:30pour la France
20:31Merci beaucoup monsieur le Premier ministre
20:33Madame la Présidente
20:34Merci monsieur le Premier ministre
20:37je vous ai connu plus précis
20:38vous n'avez rien dit
20:39sur le soutien à la hausse
20:41des objectifs au niveau européen
20:43qui est un combat immédiat
20:44vous n'avez pas répondu
20:46sur les objectifs
20:46des énergies renouvelables
20:47non vous nous n'avez pas dit
20:49je vous demandais 44
20:51le développement des énergies renouvelables
20:53et de l'éolien
20:53au niveau de 44%
20:55de notre consommation
20:56et surtout je vous alerte
20:57la France ne baisse que de 0,8%
20:59ses émissions de gaz à effet de serre
21:01alors que nous aurions eu
21:02à 5%
21:03Monsieur le Premier ministre
21:04ceci doit être notre priorité
21:06Merci beaucoup
21:07Madame la Présidente Châtelain
21:09Je voudrais souhaiter
21:11un joyeux anniversaire
21:12à notre cher collègue
21:13Louise Morel
21:14avant de lui donner la parole
21:15pour le groupe démocrate
21:17Je vous remercie
21:18Madame la Présidente
21:19Ma question s'adresse
21:21à Monsieur le ministre
21:22de l'Europe
21:23et des affaires étrangères
21:24Lundi dernier
21:26cela faisait 737 jours
21:28depuis le 7 octobre 2023
21:30737 jours
21:33depuis ce jour
21:33d'horreur
21:34où plus de 1500 personnes
21:36ont été tuées
21:37dont 51 Français
21:39et où plus de 250
21:41otages israéliens
21:43ont été enlevés
21:44737 jours
21:45d'angoisse
21:46et d'attente
21:47pour leurs familles
21:48et pour tous ceux
21:49qui refusent d'oublier
21:50mais aussi
21:51tant d'attente
21:52pour les proches
21:53des prisonniers palestiniens
21:54suspendus eux aussi
21:55à l'espoir
21:56de nouvelles
21:57des leurs
21:57Le lundi 13 octobre dernier
22:00une lueur d'espoir
22:02s'est enfin
22:02concrétisée
22:03Les visages
22:05les retrouvailles
22:05les étreintes
22:06des 20 derniers
22:07otages libérés
22:08ont ému
22:09le monde entier
22:09Je veux rendre hommage
22:11à toutes celles
22:12et ceux
22:12qui ont rendu
22:13cela possible
22:14à votre action diplomatique
22:15Monsieur le ministre
22:16à celle du Président
22:18de la République
22:19à nos armées
22:20à nos associations
22:21humanitaires
22:22qui oeuvrent chaque jour
22:23pour la paix
22:24et pour la vie
22:25Je veux aussi saluer
22:26le plan de paix
22:27proposé par les Etats-Unis
22:28d'Amérique
22:29soutenu par l'Egypte
22:30le Qatar
22:30la Turquie
22:31les Émirats Arabes Unis
22:33et plusieurs pays européens
22:34dont la France
22:35qui a accéléré
22:36la libération
22:36des otages
22:37Mais nous ne devons
22:38rien oublier
22:39rien des mois d'horreur
22:41à Gaza
22:41rien des familles brisées
22:43des enfants tués
22:44de la famine orchestrée
22:45rien de ce que
22:46le droit international
22:48devra juger
22:49Face à ces tragédies
22:50le multilatéralisme
22:52et la force du droit
22:53demeure nos meilleurs remparts
22:55contre la barbarie
22:56Si nos institutions
22:57internationales
22:58doivent être plus rapides
22:59plus fermes
23:00nous ne devons renoncer
23:01à cet idéal
23:02faire primer le droit
23:03sur la loi
23:04du plus fort
23:05Lundi
23:06a été une lueur d'espoir
23:08elle doit continuer
23:09à briller
23:10Monsieur le Ministre
23:10Comment la France
23:12entend-elle répondre
23:12à l'urgence
23:13en renforçant
23:14l'aide humanitaire
23:15et sur le long terme
23:16soutenir la reconstruction
23:18de Gaza
23:19et accompagner
23:20les perspectives
23:20d'une paix durable
23:21dans la région
23:22Je vous remercie
23:23Merci beaucoup
23:24Madame la députée
23:25La parole est à
23:25Monsieur Jean-Noël Barraud
23:26Ministre de l'Europe
23:27et des Affaires étrangères
23:29Merci Madame la Présidente
23:31Mesdames et Messieurs
23:32les députés
23:32Madame la députée
23:33Merci pour cette question
23:35qui nous rappelle
23:36de ne rien oublier
23:37Souvenons-nous
23:39des 1200 innocents
23:40sauvagement assassinés
23:41le 7 octobre 2023
23:43lors du pire massacre
23:44antisémite
23:44de notre histoire
23:45depuis la Shoah
23:46Souvenons-nous
23:47que ce matin-là
23:4848 de nos compatriotes
23:50ont été assassinés
23:52par les terroristes
23:53du Hamas
23:53que 8 autres
23:54ont été kidnappés
23:56pour être plongés
23:57dans l'enfer
23:57des tunnels
23:58du Hamas
23:59à Gaza
24:00que 5 d'entre eux
24:01ont été libérés
24:02dans la joie
24:03et dans les larmes
24:04quand 3 d'entre eux
24:06y ont laissé la vie
24:07Souvenons-nous
24:08de certains
24:08de nos compatriotes
24:09qui se sont distingués
24:11ce matin-là
24:11Je pense à Liel Itache
24:13citoyen français
24:14de 22 ans
24:15qui a donné sa vie
24:17pour que d'autres
24:17puissent sauver
24:18la leur
24:19mort
24:20en héros
24:22nous ne l'oublions pas
24:23parce que la France
24:24n'oublie aucun
24:25de ses enfants
24:26mais la France
24:27ne se contentante pas
24:28de dénoncer
24:29ni de condamner
24:31la France agit
24:32Le mois dernier
24:34la France
24:37a rassemblé
24:38la communauté internationale
24:40à New York
24:41pour qu'au travers
24:42de cette déclaration
24:44qui a été endossée
24:45par la communauté internationale
24:47à terme
24:48la sécurité d'Israël
24:49puisse être garantie
24:50et que les droits légitimes
24:51du peuple palestinien
24:52puissent être reconnus
24:54de manière à ce que
24:55toutes les souffrances
24:56des deux dernières années
24:57ne se reproduisent jamais
24:59La semaine dernière
25:00c'est à Paris
25:02que se sont réunis
25:03au Quai d'Orsay
25:04les ministres des pays
25:05arabes et européens
25:06qui veulent donner
25:07toute sa chance
25:08à ce plan de paix
25:10et contribuer
25:11à sa réussite
25:12et lundi
25:12à Charmelscher
25:14le 13 octobre dernier
25:15c'est le président
25:16de la République
25:17qui a réuni
25:17à son tour
25:18ses homologues
25:19pour que sur
25:20la reconstruction
25:21de Gaza
25:22sur sa gouvernance
25:23à venir
25:23sur la sécurité
25:24qu'évoquait
25:25le Premier ministre
25:26sécurité des Gazaouis
25:28sécurité d'Israël
25:29toutes les forces
25:30soient mobilisées
25:31pour que tout ce que
25:32nous avons vécu
25:33ne se reproduise jamais
25:34Merci beaucoup
25:35Monsieur le ministre
25:36La parole est à présent
25:38Monsieur David Topiak
25:39pour le groupe Lyot
25:40Merci Madame la Présidente
25:43Ma question s'adresse
25:44à Monsieur le ministre
25:45de l'économie
25:46nos territoires
25:47sont en grande souffrance
25:48à la faveur
25:50d'une crise économique
25:50et sociale
25:51d'une rare intensité
25:52et malgré la mobilisation
25:54des élus
25:54des syndicats
25:55des associations
25:56et des acteurs économiques
25:57nous constatons tous
25:59la dévitalisation
26:00des bassins de vie entiers
26:01le constat est alarmant
26:03avec plus de 65 000
26:05défaillances d'entreprises
26:06en 2024
26:06une hausse de 17%
26:08par rapport à 2023
26:09nous sommes dans une crise
26:11structurelle
26:12qui affecte durablement
26:12nos territoires
26:13je prendrai simplement
26:15un exemple
26:15sur mon territoire
26:16du Gers
26:16qui illustre à mon sens
26:18cette réalité tragique
26:20en mars dernier
26:21à Vic faisant sac
26:22la fermeture
26:23de l'abattoir
26:23d'Elpera
26:24entraînait la perte
26:24de 75 emplois directs
26:27le mois suivant
26:27un incendie
26:28a ravagé l'usine
26:29Gers Tube
26:29privant 70 salariés
26:31supplémentaires
26:32de leur travail
26:32au total
26:34145 emplois
26:35ont disparu
26:35sur un bassin de vie
26:36de 11 000 habitants
26:38où l'agroalimentaire
26:39la viticulture
26:40et le tourisme
26:41constituent
26:42des piliers
26:42de l'économie locale
26:43à ces drames humains
26:45et économiques
26:46s'ajoutent
26:47des effets d'aubaine
26:48inattendus
26:49liés à ce type
26:50de sinistres
26:50qui pénalisent
26:51davantage
26:52nos territoires
26:52entreprise familiale
26:54de près de 90 ans
26:55d'existence
26:56Gers Tube
26:57a été racheté
26:57par le groupe
26:58Alfiplast
26:59depuis son incendie
27:01malgré la mobilisation
27:02des acteurs
27:03la direction
27:03est restée
27:04quasiment
27:04injoignable
27:05ayant choisi
27:06de ne pas reconstruire
27:07l'usine
27:08elle a finalement
27:09présenté un PSE
27:10qualifié de très insuffisant
27:12par les services de l'Etat
27:13se pose maintenant la question
27:15du devenir
27:16des indemnisations
27:17d'assurance
27:18ces fonds sont notamment
27:20le fruit de la valeur ajoutée
27:21créée par les salariés
27:22et les acteurs du territoire
27:23à ce titre
27:24il paraîtrait incompréhensible
27:27qu'ils ne soient pas
27:27réinvestis localement
27:28pour maintenir
27:30l'activité économique
27:30du territoire
27:31monsieur le ministre
27:32comment l'Etat
27:34peut-il intervenir
27:34pour que cette activité économique
27:36reste sur ce territoire
27:37plus gaugle
27:38comment mettre en place
27:40un cadre légal
27:41pour garantir
27:42que les indemnités
27:43d'assurance
27:43soient réinvesties
27:45pour la revitalisation
27:46de leur territoire
27:47je vous remercie
27:48merci beaucoup
27:49monsieur le député
27:50la parole est à monsieur
27:50Roland Lescure
27:51ministre de l'économie
27:52et des finances
27:53merci
27:56madame la présidente
27:57mesdames messieurs
27:57les députés
27:58monsieur le député
27:59David Topiak
28:00d'abord deux mots
28:01pour vous dire
28:01que j'ai eu l'honneur
28:03d'être ministre
28:03de l'industrie
28:04de la République française
28:05pendant deux ans
28:06et que les combats
28:08que j'ai menés
28:09pendant deux ans
28:09je vais continuer
28:10à les mener
28:11et je suis très heureux
28:12que notre ancien collègue
28:14Sébastien Martin
28:15qui connaît bien l'industrie
28:16qui connaît bien les territoires
28:17m'ait rejoint
28:18pour traiter
28:19ce dossier essentiel
28:20en avril dernier
28:24vous l'avez dit
28:25un incendie dévastateur
28:27a littéralement rasé
28:28l'usine de Gersthub
28:29à vif
28:31fait un sac
28:32c'est un drame
28:34vous vous êtes mobilisés
28:35très fortement
28:36vous monsieur le député
28:37avec madame la présidente
28:38de région
28:38monsieur le président
28:39de département
28:39madame la maire
28:40pour essayer de convaincre
28:42le groupe Alphiplast
28:44de reconstruire l'usine
28:45ils ont décidé
28:46de ne pas la reconstruire
28:48je tiens à vous le dire
28:49je regrette cette décision
28:50fortement
28:51et ma priorité
28:52d'ores et déjà
28:53c'est aussi la vôtre
28:54je pense
28:54c'est de nous occuper
28:56des salariés
28:56parce que vous l'avez dit
28:58le plan de sauvegarde
28:58de l'emploi
28:59il n'est pas suffisant
29:00notamment à l'aune
29:02des indemnités d'assurance
29:03qui ne manqueront pas
29:04je pense
29:05d'être versées
29:07et soit
29:07je souhaite travailler
29:08avec le ministre du travail
29:09pour nous assurer
29:10qu'effectivement
29:11on aura un plan
29:12de sauvegarde exceptionnel
29:13qui permettra
29:14d'accompagner les salariés
29:15mais aussi
29:15des offres d'emploi
29:18qui permettront
29:19de retrouver des emplois
29:20à ces salariés
29:21en question
29:21pourquoi pas
29:22dans le groupe
29:22à FIPLAST
29:23première priorité
29:25les salariés
29:25deuxième priorité
29:26les territoires
29:27et votre territoire
29:28vous le savez
29:29le gouvernement
29:30a notifié
29:30à la commission européenne
29:31il y a moins d'un mois
29:32le fait que l'aéroport
29:33d'Auch
29:34sera désormais
29:35un point de passage
29:36transfrontalier
29:37c'est très important
29:38parce que vous avez
29:39une entreprise
29:40JCB Aero
29:41qui y est présente
29:42et grâce à cette décision
29:43on va pouvoir
29:44développer l'emploi
29:45le combat industriel
29:46c'est un combat essentiel
29:47il est difficile
29:48mais grâce à des élus
29:50comme vous
29:50grâce à une mobilisation
29:51sans faille
29:52du gouvernement
29:53je suis persuadé
29:54qu'on va y arriver
29:54merci monsieur le député
29:55merci beaucoup
29:56monsieur le ministre
29:57la parole est à présent
29:59à monsieur le président
30:00Paul Christophe
30:00pour le groupe Horizon
30:01merci madame la présidente
30:04monsieur le premier ministre
30:05on ne peut pas bâtir
30:06un compromis
30:06sur un mensonge
30:07vous avez annoncé hier
30:09dans votre déclaration
30:10de politique générale
30:11que vous proposeriez
30:12au parlement
30:12la suspension
30:13de la réforme des retraites
30:14vous le savez
30:15nous considérons
30:17que cette proposition
30:18est d'une dangereuse facilité
30:19les données démographiques
30:21sont sur ce sujet
30:22aussi factuel
30:23qu'irréfutable
30:23à sa création
30:25notre système
30:26de retraite
30:26par répartition
30:27reposait sur plus
30:28de 4 actifs
30:29cotisants
30:30pour un retraité
30:31nous sommes aujourd'hui
30:32à moins de 1,8
30:33cotisants
30:34pour un retraité
30:35alors même
30:36que la durée
30:36d'indemnisation moyenne
30:37a été multipliée
30:38par 4
30:39depuis 40 ans
30:41tous les gouvernements
30:42de gauche
30:42comme de droite
30:43ont dû procéder
30:44à des réformes paramétriques
30:45pour maintenir
30:46le système à flot
30:46tant bien que mal
30:48la réforme de 2023
30:50n'échappe pas
30:51à cette règle
30:51faire croire
30:53à nos concitoyens
30:53qu'à la sortie de crise
30:54dans un pays aussi endetté
30:56que le nôtre
30:57passe par une suspension
30:58de cette réforme
30:59est une fable
31:00dont nous payerons
31:01tôt ou tard
31:02le prix
31:02la vérité
31:04c'est que nous devons
31:05être plus nombreux
31:05à travailler
31:06et que nous devons
31:07travailler plus longtemps
31:08par ailleurs
31:09le discours ambiant
31:10depuis votre déclaration
31:11d'hier
31:11et je ne vous tiens
31:12pas pour responsable
31:13laisse croire aux français
31:14que la suspension
31:15de la réforme
31:16est actée
31:16il faut que chacun
31:18soit très prudent
31:18tant que le parlement
31:20ne l'a pas adopté
31:21définitivement
31:21la suspension
31:22n'existe pas
31:23dès lors
31:24il ne faudrait pas
31:25que les annonces
31:25d'hier amplifient
31:26encore un peu plus
31:27dans quelques mois
31:27la défiance
31:28de nos concitoyens
31:29envers les institutions
31:30aussi j'ai plusieurs
31:32questions précises
31:32à vous poser
31:33par quel véhicule
31:34législatif
31:35le gouvernement
31:35proposa-t-il
31:36au parlement
31:36la suspension
31:37le coût de 400 millions
31:38d'euros évoqué
31:39pour 2026
31:40comprend-il
31:41les pensions supplémentaires
31:42versées
31:42et les pertes
31:43de cotisations
31:43qui impliquent
31:44les départs
31:45en retraite
31:45plutôt que prévu
31:46enfin j'allais dire
31:47surtout
31:48qui va payer
31:49monsieur le premier ministre
31:50en réalité
31:51seules trois options
31:52sont possibles
31:52dans un système
31:53par répartition
31:54augmenter les cotisations
31:56pesant sur les actifs
31:57baisser les pensions
31:59des retraites
31:59ou faire peser
32:01cette charge
32:01sur nos enfants
32:02et nos petits-enfants
32:03je vous remercie
32:04merci beaucoup
32:05monsieur le président
32:07la parole est à monsieur
32:08le premier ministre
32:09merci beaucoup
32:10madame la présidente
32:11de l'assemblée nationale
32:11mesdames et messieurs
32:12les députés
32:13monsieur le ministre
32:14monsieur le président
32:15Paul Christophe
32:17vous avez raison
32:18un bon débat
32:19un débat loyal
32:20ne peut pas s'appuyer
32:21sur du mensonge
32:22ou sur des imprécisions
32:23la première question
32:25que vous avez posée
32:26c'est quel vecteur
32:27c'est pas un débat
32:29très grand public
32:29mais je pense qu'il faut
32:30être précis
32:31si on veut aller
32:32le plus vite possible
32:33avec des délais
32:35qui sont tenus
32:36et un débat
32:38de qualité et loyale
32:39je pense qu'il faut
32:40que le gouvernement
32:41dépose un amendement
32:42au projet de loi de finances
32:43pour la sécurité sociale
32:44dès le mois de novembre
32:45dès le début
32:46de la discussion
32:47du PLFSS
32:48comme chaque année
32:49depuis des décennies
32:50la deuxième
32:52est en commission
32:54les françaises
32:56et les français
32:56qui nous regardent
32:57je crois en ce moment
32:58sur les chaînes info
32:59peuvent voir
32:59que le débat
33:00a déjà démarré
33:01puisque nous sommes déjà
33:02dans ces éléments
33:03de procédures
33:04qui sont clés
33:04parce que la procédure
33:05garantit la transparence
33:07démocratique
33:08et permettra
33:09effectivement
33:09c'est votre deuxième point
33:10de redire
33:11que si le gouvernement
33:13dépose cet amendement
33:14je l'ai suffisamment dit
33:16hier
33:16pendant la déclaration
33:17de politique générale
33:18ça sera au Parlement
33:19de le décider
33:20et donc de chacune
33:21et chacun ici
33:22dans la plus grande
33:23des clartés
33:24de porter ses convictions
33:25comme vous avez commencé
33:26à le faire
33:27monsieur le ministre
33:27en disant
33:29ce que vous souhaitez
33:29pour les retraites
33:30non seulement pour aujourd'hui
33:32mais n'ayons pas peur
33:33aussi pour demain
33:34et ne faisons pas
33:35comme si hier
33:36à la tribune
33:37de l'Assemblée nationale
33:38je n'avais pas ouvert
33:38aussi à la réflexion
33:40réflexion qui peut-être
33:42normalement
33:42devait trouver son rendez-vous
33:43à l'élection présidentielle
33:44votre famille politique
33:46a déjà dit
33:46et votre président
33:47de famille politique
33:48a déjà dit des choses
33:49sur le sujet
33:50mais peut-être avant
33:51ou certains porteront
33:53peut-être des sujets
33:54de capitalisation
33:55d'autres
33:56peut-être iront vers
33:58le système par point
34:00avec un âge pivot
34:01d'autres avec un système
34:02par point
34:02sans âge pivot
34:04j'ai moi-même
34:05mes propres convictions
34:07sur le sujet
34:08mais j'aurai l'occasion
34:09d'y revenir
34:09le moment venu
34:10ensuite
34:12il y a des coûts
34:12il n'y a pas de suspension
34:14sans coûts
34:16et pareil
34:17on ne peut pas
34:18ne faire comme si
34:18je n'avais pas été précis hier
34:20je l'ai dit
34:20je ne pourrai pas
34:22et je n'endosserai pas
34:24n'importe quoi
34:25tout simplement
34:26parce qu'il en va
34:27de la pérennité
34:28du système actuel
34:29ça veut donc dire
34:30comme vous l'avez dit
34:31qu'il ne peut pas
34:32y avoir de suspension
34:33votée
34:34sans des éléments
34:35évidemment
34:36de recettes en face
34:37et ça sera aussi
34:38au Parlement
34:39de le décider
34:39dans la plus grande
34:40des clartés
34:41avec les différents outils
34:42qui sont
34:42ceux que vous connaissez
34:44enfin
34:45je crois que
34:47sans être auto-centré
34:49sur nous-mêmes
34:49Parlement
34:50gouvernement
34:50gouvernement
34:51parlement
34:51le vrai sens
34:53de cette suspension
34:54c'est non seulement
34:55la stabilité du pays
34:56non seulement
34:58être capable
34:59de remettre du calme
35:00dans nos débats
35:00nous y sommes arrivés
35:01cet après-midi
35:02je crois que c'est possible
35:03un prix Nobel d'économie
35:04nous y a invités
35:05ayons l'humilité
35:07de considérer
35:07ayons l'humilité
35:09de considérer
35:10que celles et ceux
35:11qui connaissent
35:11leur affaire
35:12donnent aussi
35:13un certain nombre
35:13de chemins
35:14pour se faire
35:16le vrai intérêt
35:18de suspendre
35:18le seul d'ailleurs
35:20peut-être
35:20c'est de rétablir
35:22la confiance
35:22entre les partenaires
35:23sociaux
35:23et de ne pas
35:24rester
35:25et laisser
35:25ce goût d'amertume
35:27de la fin du conclave
35:28plus longtemps en bouche
35:28et donc de permettre
35:30derrière
35:30de reprendre le chemin
35:31de toutes les discussions
35:32et pas que seulement
35:33sur les retraites
35:34mais aussi
35:35sur le travail
35:36sur le partage
35:37de la valeur
35:37sur la manière
35:38dont l'argent
35:39et la valeur
35:40est réparti
35:41dans l'entreprise
35:42autant de sujets
35:43dont vous le savez
35:43parce que vous avez été
35:44ministre en charge
35:45des solidarités
35:45autant de sujets
35:46qui sont bloqués
35:47depuis le mois de juin dernier
35:48donc la suspension
35:49qui n'est pas
35:50la brogation
35:51on nous l'a suffisamment
35:53reproché encore
35:54sur ce banc
35:55cette suspension
35:56elle est une chance
35:57soit on s'en saisit
35:59et vous déciderez
36:00soit on ne s'en saisit pas
36:02mais il faudra aussi
36:03en prendre
36:03toute la responsabilité
36:05merci beaucoup
36:06monsieur le premier ministre
36:07la parole est à madame
36:09Elsa Fossillon
36:10pour le groupe GDR
36:11merci madame la présidente
36:15mesdames et messieurs
36:16les ministres
36:17hier
36:17le premier ministre
36:18a présenté
36:19les grandes mesures
36:20du budget 2026
36:21dans la droite ligne
36:22des précédents
36:23ceux-là même
36:24qui ont mis nos comptes
36:25dans le rouge
36:25qui ont fait reculer
36:26le pouvoir de vivre
36:27appauvris retraités
36:29chômeurs
36:30jeunes
36:30classe moyenne
36:31et populaire
36:31tout particulièrement
36:32en Outre-mer
36:33ces mêmes budgets
36:35qui vantaient
36:36une réindustrialisation
36:37pendant qu'une pluie
36:38de fermetures
36:39d'entreprises
36:40s'abat sur notre pays
36:41ces mêmes budgets
36:42qui abreuvent
36:43des multinationales
36:44d'argent public
36:45pendant que 35 000 emplois
36:46dans le bâtiment
36:47pourraient encore
36:47disparaître cette année
36:48les français se serrent
36:50la ceinture
36:51des milliers d'emplois
36:52sont brisés
36:52mais Emmanuel Macron
36:54lui
36:54enfermé dans sa tour d'ivoire
36:56contemple le pays
36:57qui l'a fracturé
36:58son monde
36:59c'est celui des actionnaires
37:00et des cabinets de conseil
37:02pas celui des travailleurs
37:03travailleuses
37:04des soignants
37:04des familles
37:05et des mères seules
37:05qui galèrent
37:06votre budget
37:08c'est ça politique
37:09vous osez présenter
37:10une taxe
37:11sur le patrimoine
37:11financier
37:12comme une mesure
37:13de justice
37:13mais en excluant
37:15les titres d'entreprise
37:16vous épargnez
37:17plus de 95%
37:18de la fortune
37:19des milliardaires
37:20Bernard Arnault
37:21peut dormir
37:22sur ses deux oreilles
37:23en revanche
37:24de manière nette
37:25précise
37:26taxe par taxe
37:27vous visez
37:27les plus modestes
37:28malades
37:29retraités
37:29étudiants
37:30apprentis
37:31étrangers
37:31en fait
37:32les français
37:34scandent
37:34justice fiscale
37:36ils ne reçoivent
37:37que mépris de classe
37:38et même
37:39quand vous répondez
37:40à l'immense mobilisation
37:41contre la réforme
37:42des retraites
37:43par un obscur décalage
37:45vous promettez
37:46que la facture
37:46sera salée
37:47pour le monde
37:47du travail
37:48pire
37:49vous évoquez
37:49une possible capitalisation
37:51mais enfin
37:52vous appelez
37:52à la responsabilité nationale
37:54alors que la vôtre
37:55c'est de livrer l'état
37:56à un capitalisme
37:58sans foi ni loi
37:58vous parlez d'ordre
38:00mais c'est le désordre social
38:01que vous semez
38:02vous invoquez
38:03la république
38:03mais vous piétinez
38:04l'égalité
38:05méprisez
38:06le résultat
38:06des urnes
38:07alors
38:08quand vous nous parlez
38:10du débat parlementaire
38:11comme d'une concession
38:12qui serait faite
38:14et bien
38:15on le voit
38:16vous ne cherchez pas
38:16l'accord avec le parlement
38:18vous cherchez
38:18l'alibi du désaccord
38:20sur le dos d'un pays
38:21que vous avez déjà
38:22bien trop fracturé
38:23merci madame la députée
38:24la parole est à madame
38:25Amélie de Manchalin
38:26ministre de l'action
38:27et des comptes publics
38:28merci madame la présidente
38:31madame la députée
38:32au fond
38:34vous nous demandez
38:34quels sont nos choix économiques
38:36dans le projet de loi de finances
38:37mais avant de répondre
38:40à votre question
38:40si vous nous posez la question
38:42c'est déjà parce qu'il y a devant vous
38:43un premier ministre
38:44un gouvernement
38:45qui a déposé un texte
38:48et qui ouvre un débat
38:49j'entends que dans quelques heures
38:51certains d'entre vous
38:52veulent nous censurer
38:53et bien si vous nous censurez
38:55il n'y aura plus de gouvernement
38:56et je peux vous dire
38:57il n'y aura pas de débat
38:58le seul débat qu'on aura
39:01ce sera un débat
39:02sur l'incertitude économique
39:04sur le désordre économique
39:07sur le trouble
39:09que nous mettrons dans le pays
39:10à ne pas donner de stabilité
39:11le seul débat qu'on aurait
39:13si vous nous censurez
39:14ce n'est pas un débat
39:15sur le budget
39:16ce sera un débat
39:17sur la loi spéciale
39:19et vous savez que la loi spéciale
39:20elle ne permet aucun choix
39:22et donc censurer
39:24c'est repousser les débats
39:26censurer c'est repousser les choix
39:28dans ce débat
39:29nous faisons des propositions
39:31à débattre
39:32nous mettons sur la table
39:33une taxe sur le patrimoine financier
39:35des holdings
39:36et bien on peut
39:37si vous voulez madame la députée
39:38ne pas débattre
39:39on peut laisser les choses
39:40telles qu'elles sont
39:41on peut laisser les ultra riches
39:43comme vous le dites
39:44et bien continuer
39:45à prospérer
39:46dans ces montages
39:47nous mettons sur la table
39:48une contribution différentielle
39:50sur les hauts revenus
39:51est-ce qu'on le met en place
39:53est-ce qu'on le débat
39:54ou est-ce qu'on ne fait rien
39:55nous mettons sur la table
39:57effectivement
39:57des investissements
39:58sur les outre-mer
39:59nous pouvons en débattre
40:00nous mettons sur la table
40:01des propositions pour les PME
40:02nous pouvons en débattre
40:03mais pour en débattre
40:05il faut qu'il y ait un texte
40:06il faut qu'il y ait un gouvernement
40:07et donc il ne faut pas
40:09qu'il y ait de censure
40:09merci beaucoup
40:11madame la ministre
40:12la parole est à présent
40:13à monsieur Pierre-Henri Carbonelle
40:15pour le groupe UDR
40:16madame la présidente
40:21mesdames et messieurs les ministres
40:22mes chers collègues
40:23permettez-moi d'avoir une pensée
40:25aujourd'hui pour ma prédécesseur
40:26et amie Brigitte Barège
40:27en ce jour-ci particulier pour elle
40:29elle a siégé 11 ans sur ses bancs
40:32a eu le courage de l'union des droites
40:33elle est pour moi
40:34un modèle
40:35merci Brigitte
40:36ma question s'adresse
40:38à Jean-Pierre Farandou
40:39ministre du Travail
40:40votre gouvernement a annoncé
40:43la non-indexation
40:44des retraites sur l'inflation
40:45vous voulez faire
40:47les poches de nos retraités
40:48c'est une honte
40:49ils ont travaillé dur
40:50toute leur vie
40:52durement
40:53arrêté de punir
40:54les plus fragiles
40:54aujourd'hui
40:562 millions de retraités
40:58vivent sous le seuil
40:59de pauvreté
41:0042%
41:01envisagent de réduire
41:03leurs dépenses alimentaires
41:04un tiers ont déjà
41:06renoncé à un soin
41:07les retraités agricoles
41:09sont misérables
41:10700 euros en moyenne
41:11anciens l'air
41:13je vois les députés l'air
41:14soutenir un gouvernement
41:15qui taxe les retraités
41:16chers collègues
41:18réveillez-vous
41:19censurez
41:20censurez ce gouvernement
41:21vous comptez sur vos bancs
41:24des agriculteurs
41:25j'en suis un
41:26moi aussi
41:26alors du courage
41:28alors monsieur le ministre
41:30comptez-vous
41:31oui ou non
41:32indexer les retraites
41:33et sortir de l'injustice
41:34je vous remercie
41:36monsieur le député
41:38la parole est à monsieur
41:41Jean-Pierre Farandou
41:42ministre du travail
41:43et des solidarités
41:44madame la présidente
41:47monsieur le député
41:48mesdames et messieurs
41:49je commencerai
41:50puisque c'est ma première
41:51occasion de répondre
41:52aux questions d'actualité
41:53de vous dire que
41:54je suis un homme de dialogue
41:55je pense l'avoir démontré
41:56à la SNCF
41:57donc je suis partisan
41:58de poursuivre le dialogue
42:00avec toute la représentation nationale
42:01mais mon ministère
42:03vous est ouvert
42:03mon numéro de téléphone
42:04vous est ouvert
42:05je voudrais aussi profiter
42:07de cette occasion
42:08pour remercier la confiance
42:09du président de la république
42:10et du premier ministre
42:11de donner l'occasion
42:12de prendre ce ministère
42:14difficile
42:14le travail
42:15et les solidarités
42:16je voudrais vous répondre
42:18au fond
42:18effectivement
42:20au regard de la situation
42:21des finances publiques
42:22que nous connaissons tous
42:23un effort juste
42:24et partagé
42:25et nécessaire
42:25pour rétablir
42:26les finances publiques
42:27dans ce cadre
42:28une année blanche
42:29a été annoncée
42:30ce qui signifie effectivement
42:32que c'est une année blanche
42:33pour les prestations
42:34et pour les barèmes
42:35qui ne seront pas augmentées
42:36tout comme le montant
42:37des retraites
42:38c'est un effort collectif
42:39qui concerne
42:40toutes les catégories
42:41de français
42:41et la règle sera
42:42ne pas dépenser plus
42:43en 2026
42:44par rapport à 2025
42:46cette mesure là
42:47rapportera
42:483 milliards d'économies
42:49au budget
42:49de notre pays
42:50et de la sécurité sociale
42:51c'est vrai
42:53qu'un effort particulier
42:54est demandé
42:54aux retraités
42:55avec un gel des pensions
42:57en 2026
42:57et une sous-indexation
42:59des pensions
42:59jusqu'en 2030
43:00de 0,4 point
43:00pour autant
43:01et d'ailleurs
43:03vous le savez bien
43:04c'est une copie de départ
43:05les débats se tiendront
43:07dans cette assemblée
43:08et nous serons attentifs
43:10aux pensions
43:11les plus modestes
43:12et aux retraités
43:13les plus démunis
43:14vous soyez en sûr
43:15cette mesure
43:17s'inscrit
43:17dans un rapport
43:18de suivi des retraites
43:20mais aussi
43:21de la délégation
43:22paritaire permanente
43:23vous savez
43:24il faut faire attention
43:25le déficit de la branche retraite
43:26ne cesse d'augmenter
43:27et va atteindre
43:296 milliards en 2025
43:30et attendrait
43:316 milliards 6 en 2030
43:33sans cette mesure
43:34c'est pour ça
43:36que le gouvernement
43:37souhaite effectivement
43:38maîtriser
43:39la charge des retraits
43:40dans le budget
43:41de la sécurité sociale
43:42je le redis
43:42cette mesure sera discutée
43:44et à nouveau
43:45les retraites
43:45des plus démunies
43:46et les plus petites retraites
43:47seront considérées
43:48dans le débat
43:49je vous remercie
43:50merci beaucoup
43:50monsieur le ministre
43:51monsieur le député
43:52oui j'apprécie
43:53votre aveu
43:54de faire
43:56les poches des retraités
43:57c'est misérable
43:57mais au moins
43:58vous avez l'honnêteté
43:59de l'avouer
43:59je vous remercie
44:01la parole est à présent
44:04à monsieur
44:04Jean-Philippe Tanguy
44:05pour le groupe
44:05Rassemblement National
44:06merci madame la présidente
44:14monsieur le premier ministre
44:1519 milliards
44:16d'impôts nouveaux
44:17en 2026
44:18sur les françaises
44:18et les français
44:19les salariés
44:20et les entrepreneurs
44:21hier
44:22monsieur le premier ministre
44:23je le regrette
44:23mais vous avez donc menti
44:25vous avez réussi à promettre
44:27plus de pouvoir d'achat
44:28alors que votre budget
44:29est une véritable
44:30boucherie fiscale
44:31pour les classes moyennes
44:32et les familles
44:33familles qui paient déjà
44:34le plus lourd tribut
44:35de tous les pays développés
44:36pire monsieur le premier ministre
44:38pire
44:39la charge fiscale
44:41dans notre pays
44:41est tellement insupportable
44:43que depuis 4 ans
44:44les impôts
44:45ne rentrent plus
44:45comme ils le devraient
44:46à défaut
44:47monsieur le premier ministre
44:48d'écouter
44:49la souffrance des contribuables
44:50écouter
44:51lisez les rapports de Bercy
44:52peut-être
44:53y serez-vous moins insensible
44:54hier monsieur le premier ministre
44:56vous avez donc menti
44:57vous avez loué
44:58la valeur travail
44:59alors que vous allez geler
45:00tous les salaires
45:01des fonctionnaires
45:01et spolier les pensions
45:02de retraités
45:03pour 20 milliards d'euros
45:04pas pendant un an
45:06pendant 4 ans
45:07hier monsieur le premier ministre
45:09vous avez menti
45:10car vous promettez
45:11de régler la crise
45:12des finances publiques
45:12alors que vous continuez
45:13à augmenter la dépense
45:14de 28 milliards d'euros
45:16en 8 longues années
45:17vous n'aurez donc jamais
45:19été capable
45:20de baisser
45:20d'un seul centime
45:21la dépense publique
45:22vous avez caché
45:24monsieur le premier ministre
45:25tous ces mensonges
45:26par une forfaiture
45:27encore plus cynique
45:28vous avez menti
45:29à des milliers
45:30de françaises
45:30et de français
45:31qui travaillent dur
45:32et qui nourrissent
45:33la légitime espoir
45:34de pouvoir prendre
45:35leur retraite plus tôt
45:36et tous ces travailleurs
45:37vous les avez trompés
45:39avec la complicité
45:40des sociotraitres
45:41de service
45:41jamais avare
45:42d'insulter l'intelligence
45:44et la dignité
45:44de nos compatriotes
45:45la suspension
45:47la suspension
45:50des retraites
45:51n'existe pas
45:52autrement que
45:53dans vos mensonges
45:53vous mentez
45:54avec les socialistes
45:55mais vous mentez mal
45:57grâce à la sagacité
45:58de Marine Le Pen
45:59vous avez dû avouer
46:00depuis hier
46:00qu'il n'y avait
46:01ni amendement
46:02ni projet de loi
46:03un simple accord
46:04d'appareil
46:05avec des socialistes
46:06qui ne savent rien faire
46:07que mentir
46:0819 milliards d'impôts
46:10un mensonge
46:11sur les retraites
46:12quel beau pacte
46:12de l'acheter
46:13avec les LR
46:14et les socialistes
46:15alors avouez
46:16avouez vos mensonges
46:17merci monsieur le député
46:19la parole est à madame
46:20Amélie de Montchalin
46:21ministre en charge
46:22de l'action
46:23et des comptes publics
46:24monsieur le député
46:29je ne vous vois pas
46:30je ne vous retrouve pas
46:31mais vous êtes là
46:32voilà
46:32ce qui est dommage
46:35c'est que vous n'avez pas
46:36mis à jour votre question
46:37le premier ministre
46:39vient de répondre
46:39il vient de nous dire
46:41que c'était un amendement
46:41au PLFSS
46:42il vient de le dire
46:44vous n'avez pas écouté
46:45non non
46:48je pense que dans une assemblée
46:50le respect c'est l'écoute
46:52et quand le premier ministre
46:54parle
46:55je pense que nous pouvons l'écouter
46:56donc ce sera un amendement
46:57au PLFSS du gouvernement
46:58que cet hémicycle
47:00aura à débattre
47:01mais monsieur le député
47:04vous êtes dans une drôle de position
47:06puisque vous nous dites
47:07ce budget
47:08vous voulez le combattre
47:10venez débattre
47:11ne nous censurez pas
47:13ne nous
47:14ne prêtez pas
47:15à l'idée que
47:16c'est dans les urnes
47:17que les français
47:18vont voter le budget
47:18ce n'est pas comme ça
47:19que ça se passe
47:20ce n'est pas comme ça
47:21que la constitution
47:21est organisée
47:22alors je voulais vous dire
47:24dans ce budget
47:24vous parlez de mensonge
47:25moi je pense
47:27qu'il faut nous dire
47:28effectivement la vérité
47:29dans le projet
47:30qui est le nôtre
47:31la dépense publique
47:32rapportée au PIB
47:33baisse
47:34elle baisse
47:36ça veut dire
47:37que dans ce que nous
47:38produisons l'année prochaine
47:39si ce budget
47:40est voté tel
47:41que nous le proposons
47:41il y aura moins
47:42de dépenses publiques
47:43en 2026
47:45qu'en 2025
47:4656,8 cette année
47:4856,4 l'année prochaine
47:50vous parlez d'impôts
47:52vous nous dites
47:52c'est horrible
47:53il y aura moins d'impôts
47:54par rapport au PIB
47:55l'année prochaine
47:56qu'en 2019
47:56il y aura moins d'impôts
47:58dans le budget
47:59l'année prochaine
47:59qu'en 2019
48:00et quand vous nous dites
48:02nous ne pouvons vous croire
48:03vous mentez
48:04il y a une chose
48:05monsieur le député
48:06une chose
48:07que pas à pas
48:08semaine après semaine
48:10mois après mois
48:10j'ai suivi avec vous
48:11en toute transparence
48:13c'est l'exécution
48:14du budget 2025
48:15et oui le déficit baisse
48:16avec exactement
48:18le chiffre
48:19que vous député
48:19avez mis
48:20dans le compromis
48:20du mois de février
48:21le déficit
48:22sera de 5,4%
48:25nous nous y étions engagés
48:26et nous l'avons fait
48:27devant vous
48:28avec méthode
48:30avec rigueur
48:31et c'est bien
48:31le moins que l'on doit
48:32au Parlement
48:33vous débattez
48:34vous votez
48:35nous exécutons
48:36merci beaucoup
48:36madame la ministre
48:37pour terminer
48:39la parole est à monsieur
48:40Paul Midi
48:40pour le groupe
48:41ensemble pour la république
48:42merci madame la présidente
48:46ma question s'adresse
48:47au ministre de l'économie
48:48et des finances
48:49dans notre pays
48:50il y a aussi
48:51des bonnes nouvelles
48:52ces dernières années
48:53nous assistons
48:54à une véritable pluie
48:56de prix Nobel français
48:57c'est à l'aspect
49:00merci de tous
49:01les applaudir
49:01Anne Luillier
49:02Pierre Agostini
49:04Michel Deviré
49:05tous français
49:07et qui ont reçu
49:08les prix Nobel
49:08et d'ailleurs
49:09tous aussi issus
49:10de ma magnifique
49:11circonscription
49:12de Paris-Saclay
49:13et donc je les salue
49:15et avant-hier
49:16c'est le français
49:17Philippe Aguillon
49:18qui a reçu
49:19le prix Nobel
49:19d'économie
49:20il a reçu
49:21le prix Nobel
49:22d'économie
49:22car ses travaux
49:23ont permis
49:24de démontrer
49:24que la clé
49:26de la croissance
49:26c'est l'innovation
49:27c'est le leadership
49:28technologique
49:29la capacité
49:31à créer
49:31un environnement
49:32qui permet
49:33le développement
49:34des meilleures technologies
49:35au monde
49:35plus de croissance
49:37c'est plus de ressources publiques
49:39et des meilleurs salaires
49:40pour tous les français
49:41donc plus d'innovation
49:43c'est plus de ressources publiques
49:45pour payer la santé
49:46l'éducation
49:46notre sécurité
49:47et des meilleurs salaires
49:48pour tous les français
49:49c'est le projet
49:50que nous portons
49:51depuis des années
49:52avec ma famille politique
49:54avec Gabriel Attal
49:55et tous les députés
49:56du groupe
49:57Ensemble pour la République
49:58nous avons consacré
50:00beaucoup de moyens
50:01à l'innovation
50:01ces dernières années
50:02mais il faut continuer
50:03à accélérer
50:04car nous sommes en compétition
50:06avec les Etats-Unis
50:07et la Chine
50:07qui ont considérablement
50:09accéléré
50:09il faut maîtriser
50:11nos dépenses
50:12pour retrouver
50:13les marges de manœuvre
50:14sur les sujets prioritaires
50:15comme la recherche
50:16et l'innovation
50:17nous serons donc
50:18particulièrement attentifs
50:19dans les débats budgétaires
50:20que l'innovation
50:21soit une priorité
50:22et que les dispositifs
50:24qui y concourent
50:24soient préservés
50:25ou renforcés
50:26comme la loi de programmation
50:28de la recherche
50:28le plan France 2030
50:30le crédit impôt recherche
50:31le dispositif JEI
50:33et le dispositif
50:34Jeune Docteur
50:35aussi monsieur le ministre
50:36partagez-vous
50:37les conclusions
50:38du prix Nobel
50:39et pouvez-vous nous rassurer
50:40sur ce sujet
50:41merci
50:42Merci beaucoup monsieur le député
50:44la parole est à Roland Lescure
50:45ministre en charge
50:46de l'économie et des finances
50:47Merci madame la présidente
50:49mesdames messieurs les députés
50:49monsieur le député
50:50Paul Midi
50:51en 1983
50:53je pense que vous n'étiez pas né
50:5515 ans après la création
50:56du prix Nobel d'économie
50:57la France
50:58avait son premier prix Nobel
51:00Gérard Debreu
51:005 ans plus tard
51:01Maurice Allais
51:02en 1988
51:03il a fallu ensuite
51:04attendre 35 ans
51:05avant qu'on ait
51:07un autre prix Nobel d'économie
51:08Jean Tirole
51:09puis Esther Duflo
51:10puis maintenant Philippe Aguillon
51:12ce sont trois
51:13les deux autres l'étaient aussi
51:14mais les trois derniers
51:15sont absolument exceptionnels
51:17ils travaillent sur des sujets
51:18très différents
51:18la microéconomie
51:19la théorie de l'incertain
51:21pour Jean Tirole
51:21l'économie de la pauvreté
51:23pour Esther Duflo
51:24les théories de la croissance
51:25vous l'avez dit
51:25pour Philippe Aguillon
51:27ils rayonnent dans le monde entier
51:28ils ont enseigné à l'étranger
51:30Philippe Aguillon
51:31notamment à Harvard
51:32et ce sont
51:33c'est très important
51:34des prix Nobel d'économie
51:36des chercheurs de classe mondiale
51:37qui s'intéressent
51:38à la vraie vie
51:39qui sont capables
51:40d'éclairer la décision publique
51:42avec des recommandations concrètes
51:44qu'on peut ensuite décider
51:45de débattre
51:46et de voter ici
51:47Philippe Aguillon
51:48vous l'avez dit
51:49c'est un des pères
51:50des théories
51:51de l'innovation
51:52au service de la croissance
51:53et au service
51:54du bien-être
51:54de nos concitoyens
51:56il a présidé
51:57la commission
51:58sur l'intelligence artificielle
51:59qui a amené
52:01le sommet
52:01de l'intelligence artificielle
52:02en février dernier
52:03puis le lancement
52:04des travaux
52:05sur l'intelligence artificielle
52:06qui font de la France
52:07peut-être pas la première
52:09encore
52:09mais la deuxième puissance
52:11internationale
52:11sur ce sujet
52:12qui est un sujet fondamental
52:14donc je voudrais vraiment
52:15le remercier
52:15je voudrais inciter
52:16l'ensemble des parlementaires
52:18à écouter son interview
52:19sur France Inter
52:20hier matin
52:21parce qu'il a donné
52:22quelques idées concrètes
52:23à la fois sur la réforme
52:24des retraites
52:25et sur d'autres
52:26et puis vous l'avez dit
52:27il faut qu'on continue
52:28à travailler
52:28pour que l'innovation
52:29soit au cœur
52:29de nos priorités
52:30je sais que vous avez
52:31un certain nombre
52:31de sujets
52:32qui vous tiennent à cœur
52:33j'en partage certains
52:34sur d'autres
52:35on aura peut-être
52:35quelques débats
52:36mais évidemment
52:37notre volonté forte
52:39de s'assurer
52:39que l'innovation
52:40est au cœur
52:40de nos stratégies
52:41de croissance
52:42elle est entière
52:43et je sais que vous la partagez
52:45merci monsieur le député
52:46merci beaucoup monsieur le ministre
52:48la séance des questions
52:49au gouvernement est terminée
52:50la séance est suspendue
52:51elle reprendra à 15h
52:53et je sais qu'il est
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