Un extrait de l'interview électrique de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter

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il y a 20 heures

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00:00des retraites. Et si les socialistes réussissent à obtenir ce gain concret pour des centaines de milliers de travailleurs ?

00:06– Et si mon chien et elle, ça pourrait très vite en faire un poulet.

00:08Écoutez, de tous les scénarios de fiction que vous avez imaginés autour de cette table,

00:13depuis maintenant deux mois que dure ce cirque,

00:17tous les scénarios, il s'est produit exactement ce qu'aucun n'avait prévu.

00:21Premièrement, le départ de M. Bayrou posant la question de confiance.

00:24Vous me regardez, M. Duhamel, les yeux grands ouverts, comme si c'était une...

00:28Vous avez l'air d'avoir... Vous n'avez pas de mémoire. Vous étiez en vacances à ce moment-là.

00:31– Non, non, j'ai un peu de mémoire. J'ai notamment la mémoire, Jean-Luc Mélenchon,

00:33de vous avoir entendu dire que le président de la République allait être destitué

00:36et la motion de destitution a été évacuée par le bureau de l'Assemblée.

00:39– Attendez, ne changez pas de sujet. Vous avez l'air... Vous êtes mal à l'aise, je le comprends.

00:42– Ah, je ne suis pas du tout mal à l'aise.

00:43– Parce que le 19 août, le 18 août, rien de tout ça n'était sur la table.

00:48On allait tranquillement voir la rentrée se dérouler.

00:50M. Bayrou avait déposé son plan, son projet de budget, etc.

00:55Est arrivé l'appel au 10 septembre et ensuite l'idée qu'une grève générale pourrait avoir lieu.

01:00Tout d'un coup, M. Bayrou, pour la première fois, depuis cinq ans, dépose la motion de confiance

01:05qui est immédiatement refusée.

01:07Et depuis, cet événement prévu par aucun d'entre vous, dont vous ne vous expliquez pas l'origine,

01:12mais dont je viens de vous rappeler l'origine, c'est le mouvement populaire du 10 septembre

01:17et le mouvement intersyndical du 18 septembre.

01:20Eh bien, voilà pourquoi. Donc vous avez le point de départ. Que se passe-t-il ?

01:24Ce pays ne veut plus de la politique qui est pratiquée par M. Macron.

01:29Ça n'est pas sa communication qui est mauvaise, ça n'est pas sa personne, peut-être est-elle détestée,

01:34mais ce n'est pas le sujet, c'est la politique qu'il pratique.

01:37Par conséquent, il faut en finir, pas composer avec.

01:40Il n'a plus aucune légitimité. Il a perdu toutes les élections depuis son élection en 2022,

01:47qui était une élection contrainte.

01:49Sur la question des retraites, vous avez combattu la réforme d'Elisabeth Borne,

01:54vous avez peut-être parmi vos sympathisants, même sans doute vos sympathisants, vos électorats,

01:59des gens qui sont frappés directement par le report de l'âge légal.

02:02S'il y a une possibilité de suspendre la réforme à 62 ans et 9 mois,

02:07c'est-à-dire de permettre à des centaines de milliers de gens de partir plutôt à la retraite.

02:11Mais Jean-Luc Mélenchon, écoutez juste,

02:13on va essayer de faire les choses calmement, je vous pose des questions, vous pouvez y répondre.

02:16Est-ce que quand on fait de la politique, et a fortiori quand on est de gauche,

02:19on ne se bat pas pour obtenir des avancées concrètes, même si ça ne va pas aussi long que vous ne le souhaitez ?

02:22Mais écoutez, M. Dlamel, on va faire les choses tranquillement, comme vous venez de le dire.

02:25Et en effet, je le souhaite.

02:27Donc vous allez éviter de me dire ce qu'on doit faire quand on est de gauche, parce que ce n'est pas votre cas.

02:31Donc pour savoir s'il faut faire...

02:32– Je vous pose des questions. – Non, oui, oui, vous posez des questions.

02:35Moi je vais vous répondre sur un point précis.

02:3791% des français ne voulaient pas cette réforme.

02:41Pas 63 ans et 9 mois.

02:43Parce que ce que vous ne dites pas à cet instant, ce dont il est question,

02:47ce n'est pas de la suspension de la réforme des retraites, ce n'est pas vrai.

02:51Vous mentez, et vous le savez.

02:53– Non, mais taisez-vous un peu, laissez-moi répondre.

02:55– Jean-Luc Mélenchon, on essaye de rester correct, je vous pose des questions, vous y répondez.

02:58– Non, je réponds si je veux et comme je le veux.

03:01Donc je vous explique.

03:02Je sais que c'est votre but de faire monter le ton sur ce plateau, vous l'avez dit tout à l'heure.

03:06Donc, mais oui, c'est votre but.

03:08Donc maintenant, vous vous calmez, vous m'écoutez.

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