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  • il y a 4 jours
Journaliste et éditorialise, Olivier Mazerolle a dénoncé le traitement médiatique de la crise politique : «Nous, journalistes, avons un rôle à tenir».

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Transcription
00:00Eh bien, parce que comme je pense une majorité de Français, je suis absolument navré de voir ce qu'il se passe sur la scène politique.
00:10Voyez-vous, aujourd'hui, il y a eu une grande nouvelle, c'est que le Portugal est en train de sortir,
00:17enfin, pas en train de sortir, pardon, est en train de réussir son retour parmi les grandes nations économiques.
00:26Et nous, qui avons souvent méprisé les Portugais, les Espagnols et les Grecs,
00:36on devrait prendre exemple sur eux parce qu'ils ont connu des difficultés semblables aux nôtres, parfois pires que les nôtres.
00:44Et ils ont trouvé, heureusement pour eux d'ailleurs, des politiques de toute tendance d'ailleurs,
00:51qui ont fini par comprendre, c'est vrai avec l'aide aussi de l'Europe,
00:58mais qui ont fini par comprendre qu'il fallait prendre des décisions favorables pour le pays
01:03et pas forcément pour un parti politique en particulier.
01:07Les Grecs, les Portugais et les Espagnols leur ont fait confiance
01:11et aujourd'hui, ils recueillent les fruits de cette confiance.
01:15Nous, regardez ce que nous avons, nous avons des politiques.
01:20Alors, il y en a qui sont bien dans tous les cours.
01:23En eux, tout n'est pas foutu, tout n'est pas foutu comme dit Eric Nolot.
01:27Et on a besoin de la classe politique, on a besoin d'un gouvernement,
01:32on a besoin de personnalités qui savent tenir les rênes.
01:36Mais quand on voit se succéder sur les plateaux de télé des gens qui viennent expliquer
01:43qu'eux sont forcément majoritaires, alors qu'ils ne le sont pas,
01:47qu'ils ont les recettes alors qu'ils n'en proposent aucune,
01:51qu'ils vont mener leur parti au pouvoir et triompher,
01:58mais qu'est-ce que c'est que ce spectacle ?
02:01C'est une abomination.
02:02Et nous, journalistes, je pense que nous avons un rôle à tenir
02:06qui est justement de ne pas trop s'attarder sur ces propos.
02:11Alors, la question qu'on doit se poser, c'est pourquoi les journalistes,
02:15aujourd'hui, s'attardent sur ces propos ?
02:17Il y a deux grilles de lecture, vous me permettez de vous les soumettre ?
02:20Déjà, si vous avez parlé du Portugal, il faut le dire aux téléspectateurs,
02:23c'est parce que c'est une historique depuis 1974,
02:26le Portugal va proposer pour la deuxième année un excédent budgétaire.
02:31Nous, excédent budgétaire, il faut creuser.
02:3474.
02:3574 aussi.
02:36Donc, pourquoi ?
02:37Les deux grilles de lecture pour les journalistes et les médias
02:39qui sont en édition spéciale avec peu d'informations
02:42et qui vendent du vent et du flanc aux téléspectateurs ?
02:46Parce que les Français sont inquiets, il y a du monde devant les télés.
02:48Donc, un, le journaliste a l'impression de faire l'histoire,
02:51il est au cœur, il sait, il va donner et être le premier à donner l'info.
02:55L'autre, elle est idéologique, pardonnez-moi de le dire ainsi,
02:58c'est que ce cercle de la raison qu'il y a dans le monde politique,
03:02il existe aussi dans le monde médiatique.
03:04Et aujourd'hui, la trouille des journalistes, c'est que,
03:07d'une partie des journalistes, pas tous, il y ait ce danger,
03:11ce danger de la peste brune qui arrive au pouvoir.
03:14Il faut impérativement renier ses idées pour s'accorder et trouver un budget.
03:19Tenir le plus longtemps possible, bien sûr, M. Mazerolle.
03:21Ce que je ne veux suis pas totalement, parce que, pour la plupart des confrères,
03:27ce n'est pas ce que vous dites, la peur de la peste brune,
03:32parce que, d'abord, on peut porter tous les qualificatifs que l'on veut
03:36sur les uns et sur les autres.
03:37Ce n'est pas ça, le problème.
03:39Le problème, c'est que, de tout temps, on s'est intéressé à la mécanique politique,
03:44la petite mécanique politicienne.
03:46De tout temps, ça a existé à l'époque de Mitterrand, à l'époque de Pompidou,
03:52un peu moins à l'époque du Général, parce que c'était compliqué,
03:55mais OK, à l'époque de Sarkozy, à l'époque de Chirac, à l'époque de...
04:00On peut faire toutes les époques, bien sûr.
04:01À l'époque de Macron.
04:03Bien, ce n'est pas ça, le sujet.
04:07Le sujet, c'est qu'il y a, effectivement, la nécessité, malgré tout,
04:12de traiter l'actualité telle qu'elle se présente.
04:16Et elle fait du surplace, l'actualité politique.
04:17Telle qu'on voudrait.
04:18Sous-titrage Société Radio-Canada
04:22...
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