- il y a 2 mois
Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale, était l'invité de BFM Politique ce dimanche 12 octobre.
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00:00Bonjour Jean-Philippe Tanguy, merci d'être notre invité du Rassemblement National,
00:04président délégué du groupe ERN également à l'Assemblée Nationale, à mes côtés pour vous interroger,
00:09Amandine Attalaya, éditorialiste politique BFM, bonjour Amandine,
00:13et Jules Pecknard de la Tribune, dimanche, notre partenaire, bonjour Julien.
00:17Alors on voyait situation de crise, peut-être un nouveau gouvernement, le corps nu dès aujourd'hui,
00:23en tout cas le Premier ministre y travaille, une semaine absolument folle politiquement et visiblement,
00:27tout le monde y perd aux yeux des Français dans l'image, tout le monde, sauf le Rassemblement National qui semble en profiter.
00:33Est-ce qu'au Rassemblement National, Jean-Philippe Tanguy, vous vous réjouissez de ce chaos politique ?
00:38Non, sincèrement non, parce que ce sont les institutions de la Sacrée République qui sont abîmées,
00:43c'est la confiance, lumière générale du peuple français dans la politique qui est salie,
00:48et vous savez il y a tellement de décisions importantes à faire, et à prendre surtout, pour redresser la France,
00:52ce qui demandera la mobilisation des Françaises et des Français avec des hommes et des femmes politiques courageux,
00:57qu'on a besoin d'une bonne image des institutions.
00:59Donc nous on ne se réjouit pas, si vous voulez, qu'aujourd'hui M. Macron choisisse les ruines,
01:04il choisisse comme un Néron de jouer de la musique devant Rome.
01:08Oui, il se pratique exactement comme la caricature de l'empereur Néron,
01:11qui devant Rome en flamme, célébrait son propre talent et son propre génie,
01:16à qui lui seul croyait d'ailleurs.
01:18Donc c'est terrible, parce que c'est vraiment le sentiment que les gens ont,
01:21d'ailleurs j'ai vu plusieurs caricatures cette semaine, notamment dans la presse quotidienne régionale,
01:24qui reprenaient cette image d'un président forcené, isolé, devant un champ de ruines.
01:30Pour vous c'est un forcené ?
01:31La façon dont il se comporte, c'est-à-dire de refuser le résultat des élections,
01:35refuser l'avis de ses propres troupes, de lâcher, il faut bien le dire, le pouvoir,
01:39M. Attal, M. Philippe et bien d'autres, d'accepter tout simplement le résultat des élections,
01:45de sa défaite électorale, défaite aux Européennes.
01:49L'idéologie européenne que porte M. Macron, ce n'est pas un détail de son programme politique,
01:53c'est le pilier.
01:54Il a toujours prétendu pouvoir résoudre les problèmes de la France
01:57par une absorption de notre pays dans l'Union Européenne.
01:59Les Français lui ont dit non, en votant massivement pour Jordan Bardella.
02:01Mais vous avez le sentiment que là, il essaie de chercher un compromis,
02:04avec notamment sa réunion à l'Élysée où il a reçu les chefs de partis,
02:08ou au contraire, comme dirait Gabriel Attal, qu'il s'acharne à garder un pouvoir qu'il ne partage pas ?
02:13Ah non, mais il s'acharne. Je pense que quand il était plus jeune,
02:15M. Macron devait avoir le goût de torturer les mouches en arrachant les ailes.
02:19Puisque là, il gagne un temps que nous n'avons plus.
02:22Pourquoi ? Par grand cynisme.
02:24Parce que demain, c'est le dernier jour pour lequel on peut déposer le budget.
02:27On va dire effectivement sur le budget.
02:28Non mais, vous savez, il faut toujours en revenir au fond,
02:31mais surtout, comment dire, aux obligations institutionnelles,
02:34qui sont quand même les dernières bornes que doit respecter M. Macron.
02:37Parce que pour faire court, selon la Constitution, il doit y avoir 70 jours de débat.
02:41Et donc, ça veut dire que le budget doit être déposé demain ou au plus tard.
02:45Exactement. Et là, il y a un double mensonge de M. Macron,
02:47qui sont des mensonges assez graves quand on est chef de l'État.
02:50Premier mensonge, cette semaine n'a servi à rien d'autre que de gagner du temps.
02:53Puisque, par exemple, M. Lecornu aurait gardé son gouvernement ou remplacé les démissionnaires.
02:58Eh bien, on aurait pu censurer avant la date limite du dépôt.
03:00Là, on ne peut plus. C'est-à-dire qu'il va annoncer son gouvernement sans doute aujourd'hui ou demain.
03:05Demain, il y aura le budget qui va être déposé au bureau de l'Assemblée.
03:08Et la censure, c'est 48 heures.
03:09Donc, les oppositions ne peuvent plus censurer M. Lecornu et son gouvernement avant le dépôt du budget.
03:15On nous a retiré une prérogative très importante en perdant ce temps, en amusant la galerie.
03:20Rien ne vous empêcherait de déposer une motion de censure à la fin suivante ?
03:23Non, mais on le fera. Mais symboliquement, ce n'est pas la même chose.
03:25C'est quoi ? C'est un coup de force politique ?
03:27Non, c'est une manœuvre. Non, c'est un coup de force, ça se serait vu.
03:29Non, c'est une manœuvre très cynique d'abuser d'ailleurs aussi le quatrième pouvoir qu'est les médias.
03:34parce que vous, vous êtes dans l'obligation de faire part de ce qui se passe.
03:37Et pendant que M. Macron s'agite, parce qu'il a fait exprès, raconte n'importe quoi.
03:41Je suis sûr que c'est lui qui a demandé à M. Lecornu de démissionner pour gagner un autre jour.
03:44D'ailleurs, c'est lui qui a nommé M. Le Maire.
03:46Donc, cette provocation n'avait pour seul but que de mettre le bazar.
03:49Si M. Macron avait voulu, comment dire, apaiser, rassurer les Françaises et les Français,
03:53il n'aurait pas nommé M. Le Maire au dernier moment,
03:55qui est une marionnette pour effrayer tout le monde.
03:57Deuxième mensonge très grave.
03:59Même s'il y avait eu un changement de Premier ministre,
04:01on ne change pas un budget en un week-end.
04:03Donc, on ne peut pas changer les grandes orientations de la politique
04:06telles que les avaient décidées M. Macron et M. Béroud.
04:08Et ça, c'est le mensonge le plus grave.
04:10C'est que les Françaises et les Français ne connaissent pas,
04:12et ils ont autre chose à faire dans leur vie,
04:13toutes ces techniques budgétaires.
04:15Vous savez que le budget, c'est un texte énorme.
04:17On ne peut pas le changer d'un claquement de doigts en un week-end.
04:20Sébastien Lecornu dit que c'est au Parlement
04:22que se feront maintenant les changements.
04:25C'est-à-dire que l'idée de déléguer le pouvoir au Parlement.
04:26Non, mais ça, c'est Mme Borne nous l'avait dit.
04:29M. Attal nous l'avait dit.
04:30M. Barnier nous l'avait dit.
04:31M. Béroud nous l'avait dit.
04:32Les quatre ont menti.
04:33Le cinquième va encore mentir.
04:35Le Parlement, aujourd'hui...
04:35C'est-à-dire que Sébastien Lecornu ne vous paraît pas plus fiable
04:38dans ses promesses ou différents des précédents.
04:41Non, c'est un peu décevant, d'ailleurs,
04:42dans la façon dont il se comporte,
04:44puisqu'il récite exactement les mêmes mensonges
04:46que ses prédécesseurs, par exemple.
04:48J'en finirai là.
04:49Il dit, je sacrifie le 49-3.
04:51Tout à fait.
04:52Quelle grande générosité.
04:55En sacrifiant le 49-3,
04:57il n'a pas à se prononcer,
04:58il n'a pas à prendre de décision.
04:59Et donc, le Parlement, sans doute,
05:01ne finira pas l'examen du budget.
05:02Et là, qu'est-ce qui se passe ?
05:04Si le Parlement n'arrive pas à se mettre d'accord
05:06sur un vote non ou un vote oui dans le délai,
05:08le gouvernement peut se passer du Parlement.
05:11C'est pire qu'à 49-3,
05:13il peut faire un budget par ordonnance.
05:14D'ailleurs, vous voyez, moi, franchement,
05:16on est au comble du cynisme.
05:17C'est d'ailleurs, on fait semblant,
05:19M. Lecornu fait semblant d'être démocrate.
05:21Les gens de bonne foi le croient, c'est normal,
05:23puisque sans bonne foi,
05:24une République ne tient pas debout.
05:26Mais en fait, derrière,
05:27il a des idées assez tristes,
05:29assez sinistres,
05:30si ce n'est pas lui, c'est M. Macron,
05:31pour en fait, complètement se passer du Parlement.
05:33Vous dites qu'il fait semblant d'être démocrate.
05:35Vous dites quoi ?
05:35Que Sébastien Lecornu n'est pas démocrate ?
05:37Non, mais là, dans la façon dont il présente les choses,
05:39il fait semblant.
05:40Vous dites qu'il n'est pas démocrate ?
05:41J'espère qu'il l'est au fond.
05:43Mais là, dans la façon dont il conduit les affaires,
05:44il ne l'est pas,
05:45puisque ce n'est qu'une succession de mensonges.
05:46Alors justement, Jean-Philippe Tanguy,
05:48le nouveau Premier ministre,
05:50puisqu'il a été renommé,
05:51s'est confié notamment à la tribune dimanche.
05:54Il a démissionné une première fois.
05:56Eh bien, vous savez quoi ?
05:56Il pourrait le faire à nouveau.
05:58C'est ce qu'il explique,
05:59se confiant donc à nos confrères de la tribune dimanche.
06:02S'il a démissionné lundi dernier,
06:03dit-il, c'est parce que les conditions
06:04n'étaient plus remplies.
06:06« Si elles n'étaient plus remplies de nouveau,
06:09je partirais,
06:10je ne ferais pas n'importe quoi »,
06:12dit-il.
06:14Mais moi, je crois qu'une fois de plus,
06:15tout ça, c'est pour gagner du temps.
06:17Et ce n'est pas à la hauteur des enjeux.
06:18Monsieur Lecornu...
06:20Ça menace de démissionner à nouveau
06:21si les conditions ne sont plus réunies.
06:22Mais qu'est-ce qui a changé dans les conditions ?
06:24En une semaine,
06:24il y a toujours le même nombre de députés,
06:26il y aura toujours le même nombre de sièges
06:28du Rassemblement National
06:29qui traduisent une avance en voie considérable.
06:32Les équilibres politiques n'ont pas changé.
06:33Mais ce qui est plus grave aussi derrière tout ça,
06:35c'est qu'est-ce qu'il a proposé,
06:36Monsieur Lecornu, depuis un mois ?
06:38Ça fait un mois qu'il est nommé.
06:39Sur le fond,
06:40qu'est-ce qu'il propose comme grande réforme
06:41pour faire les économies ?
06:43Pas des économies marginales.
06:45Les 100 milliards d'économies
06:46qu'on doit faire en 5 ans
06:46pour baisser le déficit sous les 3 %,
06:48elles sont où les propositions ?
06:49Il n'y a rien.
06:50Elles sont où les propositions sur la sécurité ?
06:51Ça, c'est normal.
06:52Vous le saurez mardi
06:52lors du discours de politique générale.
06:54Vous trouvez ça normal ?
06:55C'est dans l'ordre des choses jusque-là.
06:56Moi, je ne trouve pas ça normal,
06:58Madame Atalaya.
06:58Et si Monsieur Lecornu avait des choses à dire,
07:00je pense qu'il les aurait déjà dites.
07:02Et s'il ne le dit pas,
07:03c'est que je crois qu'il n'a en fait rien à dire.
07:05Donc la menace de démission,
07:06si jamais les conditions ne sont plus réunies,
07:08c'est du vent pour vous ?
07:09Non, mais c'est du vent.
07:10Mais de toute façon,
07:10ça ne changera rien.
07:12Puisqu'il démissionne,
07:13il est renommé,
07:14on aurait pu nommé à notre macroniste,
07:15tout ça.
07:16Mais dans les circonstances actuelles,
07:17on aurait pu croire justement
07:18que Monsieur Lecornu verrait
07:20sa popularité naissante s'effritée complètement.
07:22Or, dans le baromètre d'Ipsos BVA
07:25dans la tribune dimanche,
07:26il prend 11 points.
07:27Alors, peut-être que vous allez trouver ça anecdotique,
07:29mais comment est-ce que vous expliquez ?
07:30Il est à 27% d'opinion favore.
07:31Ça reste bas,
07:32mais il progresse.
07:33Il y a une deuxième partie dans le sondage.
07:36À savoir ?
07:36Il prend combien en opinion négative ?
07:38Il prend également...
07:40Il arrive à 55%.
07:41Il arrive à 55%.
07:4355% d'opinion défavorable.
07:44Pour vous, c'est ça qui est important.
07:46Généralement, 55%, c'est plus que 27%.
07:48Je suis d'accord avec vous.
07:49Mais comme il prend quand même
07:5111 points de popularité,
07:54je me demandais comment vous l'expliquiez.
07:57Il y a des gens qui le découvrent.
07:59Moi, je n'ai rien de personnel
08:00contre M. Lecornu.
08:02Moi, il m'avait reçu en 2014
08:03pendant les élections européennes,
08:05autorisant un membre de sa majorité municipale
08:08à participer à ma liste souverainiste.
08:10Donc, visiblement,
08:10il était déjà très large
08:12dans ses convictions
08:13et dans sa capacité
08:14à allier la carpe et le lapin.
08:16Alors, visiblement, maintenant,
08:18ça s'est un peu rétréci.
08:19Il a quand même quelques qualités
08:21à vos yeux ou pas ?
08:22Parce que vous l'entendez auparavant
08:23que le Rassemblement national
08:24le trouvait précisément plus ouvert
08:26que d'autres députés
08:28ou d'autres ministres.
08:30Non, mais vous avez raison.
08:31Mais moi, une fois plus,
08:32il n'y a rien de personnel
08:33contre M. Lecornu.
08:34Moi, j'essaie de juger des faits,
08:36j'essaie de juger des actes.
08:38Et souvent, on est là,
08:38on est un peu obligé
08:39de les deviner
08:39puisqu'il ne se passe pas grand-chose,
08:40il faut bien le dire.
08:41Quand le président dit
08:42qu'il lui donne carte blanche,
08:44quand Emmanuel Macron dit
08:45que Sébastien Lecornu
08:46fait savoir qu'il a carte blanche,
08:48comment est-ce que vous prenez
08:49cette déclaration de l'Élysée ?
08:50Avec beaucoup d'inquiétude
08:51puisque pour le moment,
08:52il a utilisé cette carte blanche
08:52pour ne rien faire,
08:53pour ne rien dire.
08:54Donc, je ne vais pas me répéter,
08:55mais il n'y a pas de ligne politique.
08:57Donc, si la carte blanche,
08:58c'est continuer à tromper les gens,
09:00à gagner du temps,
09:01que nous ne l'avons plus.
09:02Parce que pourquoi c'est aussi tendu
09:03dans notre pays ?
09:05Pourquoi c'est aussi tendu en France ?
09:06Pourquoi les Français,
09:07dans tous les sondages,
09:08quelle que soit leur opinion,
09:09y compris ceux qui ont voté
09:10pour Emmanuel Macron,
09:11manifestent une telle défiance ?
09:13C'est que les problèmes sont urgents
09:15et d'une gravité rarement vue
09:17dans l'histoire du pays.
09:18La France, le budget,
09:21nos finances publiques
09:21sont littéralement en ruine.
09:23Je regrette de le dire,
09:24je ne veux pas être alarmiste,
09:25mais nos finances publiques
09:26sont en ruine.
09:27La désindustrialisation a repris
09:29de manière assez grave,
09:31assez lourde,
09:31avec des pertes d'emplois industriels
09:33dans ce qui nous reste.
09:34Il ne nous reste pas grand-chose.
09:35Nous avons, pour la première fois
09:36depuis plus de 50 ans,
09:37un déficit agroalimentaire,
09:40c'est-à-dire que notre agriculture,
09:41joyeux national,
09:42n'est plus capable de nourrir
09:43seule la France,
09:43alors que les agriculteurs
09:44savent le faire,
09:45pourraient le faire.
09:46L'insécurité est grandissante.
09:48Il n'y a jamais eu autant,
09:49une étude de l'INSEE l'a révélé,
09:50triste bilan pour M. Rotaillot,
09:526 millions d'étrangers
09:53dans notre pays
09:54avec une augmentation,
09:55comment dire,
09:56exponentielle
09:57de la présence de personnes
09:58qu'on ne souhaite pas
09:59sur le territoire.
10:00Bref, tous les voyants,
10:01je suis désolé de le dire,
10:01sont au rouge.
10:02Et je ne le dis pas
10:03par autosatisfaction,
10:04je ne le dis pas
10:05pour aggraver une situation
10:06qu'il est déjà,
10:08je le dis avec gravité.
10:09On a besoin de prendre
10:10des décisions urgentes.
10:11Vous parlez de la lutte
10:12contre l'insécurité.
10:13Le nouveau Premier ministre
10:15renommé s'est rendu hier matin
10:16dans un commissariat
10:18à la Île-et-Rose.
10:18Il a dit qu'il voulait faire
10:19de la lutte contre les insécurités,
10:22de la lutte contre la délinquance,
10:23une de ses priorités.
10:23C'est ce qu'il mettra
10:24dans son discours politique général.
10:25Vous n'y croyez pas une seconde ?
10:26Qu'est-ce qu'il a annoncé ?
10:28À part M. Jean Brun
10:29qui a fait campagne
10:30pour devenir ministre
10:30de je ne sais pas quoi,
10:32ou de Norrie,
10:32de toute façon,
10:33ça ne changera pas grand-chose.
10:34Mais qu'est-ce qu'il a annoncé ?
10:35Moi, je juge les actes.
10:38Il était très aimable.
10:39Il a salué nos policiers
10:41et nos policières.
10:42La hiérarchie, très bien.
10:44Il mérite d'être salué.
10:45Il mérite d'être soutenu.
10:46Parallèlement,
10:47il y a par exemple
10:47des policiers en civil
10:48qui ont été lynchés.
10:48Alors justement, regardez.
10:50On va voir effectivement
10:50ces images de policiers
10:51qui ont été lynchés
10:53et attaqués hier
10:54en marge d'un concert,
10:55d'un rapport
10:56qui a finalement été annulé.
10:57En marge de cela,
10:59il y a eu effectivement
10:59des affrontements
11:00entre les forces de l'ordre
11:01et les personnes
11:01qui s'étaient rassemblées.
11:03Quatre policiers ont été blessés.
11:05Huit personnes placées
11:06en garde à vue.
11:07Le président de votre parti,
11:08Jordan Bardella,
11:09a réagi ce matin
11:10dans un tweet,
11:11effectivement,
11:12qu'on va découvrir
11:13dans quelques instants.
11:15Avec le sentiment d'impunité,
11:16dit-il,
11:16les délinquants se sentent
11:18tout permis.
11:18Il est urgent
11:19de rétablir des limites
11:20à ne pas franchir.
11:22Avec nous,
11:22il y aura une règle simple.
11:23Tu touches un policier,
11:24tu dors en prison.
11:25C'est aussi simple
11:26et facile que ça ?
11:27Oui, parfois,
11:27il y a des mesures simples
11:28et efficaces
11:29qui doivent être prises.
11:30Voyez la différence.
11:31Jordan Bardella,
11:32un problème,
11:32une solution.
11:33Monsieur Lecornu,
11:34parce qu'il n'est pas
11:34au gouvernement.
11:35Une visite et du blabla.
11:36J'aimerais bien
11:37qu'on soit au gouvernement,
11:37mais Jordan Bardella,
11:38il serait à la tête du gouvernement
11:39si tous nos adversaires,
11:41tout ce petit monde
11:41qui ne pense rien
11:43sinon à garder leur poste,
11:44ne s'étaient pas unis
11:44l'année dernière.
11:45Mais là aussi,
11:46il y a eu une déception
11:46des Français.
11:47Parce que l'année dernière,
11:47il y a des gens
11:48qui, de bonne foi,
11:49ont voté
11:50contre le Rassemblement National
11:51en se disant
11:53« Bon, cette fois,
11:53on a envoyé un message
11:54tellement fort
11:54à la classe politique française
11:55qu'ils vont se mettre d'accord
11:57pour gouverner
11:57pour le bien commun.
11:58Et depuis un an,
11:59qu'est-ce qu'ils ont fait ?
12:00Ils n'ont pas gouverné
12:01et encore moins
12:02pour le bien commun. »
12:02Donc les gens réalisent
12:04qu'en fait,
12:04ils se sont fait tromper
12:05et que ce barrage
12:06pseudo-républicain
12:07était en fait
12:07une escroquerie supplémentaire
12:09pour garder le pouvoir
12:10encore plus longtemps.
12:10Et d'ailleurs,
12:11ils ont peur de quoi aujourd'hui ?
12:12Comme le dit très bien
12:12Marine Le Pen,
12:13tout ce petit monde
12:14a peur,
12:14ne s'organise que pour
12:16une seule chose,
12:17éviter le vote des Français.
12:19Éviter l'élection,
12:20éviter la sanction.
12:20Sébastien Lecornu,
12:21pour sa journée aujourd'hui
12:23notamment à la constitution
12:24de son gouvernement,
12:25il y a une des règles,
12:26c'est que ceux
12:27qui seront ministres
12:28peut-être dès aujourd'hui
12:29devront s'engager finalement
12:30à ne pas avoir
12:31d'ambition présidentielle
12:32pour la prochaine élection
12:34en 2027.
12:35Est-ce que c'est une garantie
12:35de succès
12:36et de gouvernement
12:36cohérent à vos yeux ?
12:37Non, ça n'a aucun intérêt.
12:40Ce n'est pas de bonne alloi ?
12:41Mais non,
12:42tout ça c'est des espèces
12:43de slogans
12:43pour essayer de gagner 24 heures
12:45et qu'on raconte quelque chose.
12:47Moi je suis dedans,
12:48je n'ai pas de complexe.
12:49Moi je suis souvent
12:50dans les médias,
12:51je ne vais pas cracher
12:52dans la soupe,
12:52mais on est tous parfois
12:53aussi prisonniers du commentaire
12:54à commander le commentaire
12:56et comme dit Marine Le Pen,
12:57ils envoient des babales
12:58et on court tous
12:58derrière les babales
12:59en essayant d'avoir
13:00la plus grosse balle possible.
13:01Il ne vous paraît pas opportun
13:02qu'il y ait des personnalités
13:04un peu détachées de la politique ?
13:05On parle par exemple
13:05de Laurent Nunes,
13:06le préfet de police de Paris
13:07comme éventuel ministre
13:08de l'Intérieur,
13:09la constitutionnaliste
13:11Anne Levade
13:11peut-être à la justice
13:13apporte un petit vent
13:15de fraîcheur
13:16par rapport à ce qu'on a vu
13:18des précédents gouvernements
13:20extrêmement politiques.
13:21Sans doute,
13:22mais sans doute sont-ils compétents ?
13:23Moi, je n'ai pas critiqué
13:24pour critiquer.
13:25Monsieur Nunes,
13:25franchement,
13:26c'est un bon préfet de Paris.
13:28Par exemple,
13:28on peut aujourd'hui manifester
13:29de manière plus sûre
13:31dans Paris.
13:31En tout cas,
13:32il y a un peu moins de cas.
13:33Il y en a toujours trop,
13:33mais il faut dire
13:34que ça s'est un peu amélioré
13:35par rapport à ce qui se passait avant.
13:36Le nommé ministre de l'Intérieur,
13:37ce serait un bon signal pour vous ?
13:38Je ne sais pas sur le fond
13:40ce qu'il fera.
13:40De toute façon,
13:40ce qui compte,
13:41c'est la politique
13:41qui l'appliquera.
13:42Monsieur Nunes est un bon préfet de Paris
13:43parce que c'est un professionnel
13:44et qu'effectivement,
13:45les résultats sont moins mauvais
13:46qu'avant.
13:47Donc, moi,
13:47je ne crache pas.
13:48Une fois de plus,
13:48j'essaie d'être un peu juste
13:49dans mes analyses.
13:50Il a été d'ailleurs
13:50au secrétaire d'État
13:51justement à l'intérieur
13:53sous Christophe Castellet.
13:54Si vous voulez aussi,
13:56ce n'est pas une insulte
13:57d'être politique
13:58et de faire de la politique.
13:59Les techniciens,
14:00c'est bien,
14:00mais faire de la politique...
14:01On sait que avoir des politiques
14:02dans le gouvernement,
14:03ça reste quelque chose
14:04de nécessaire.
14:05Mais oui.
14:06D'ailleurs,
14:06je pense qu'un des problèmes
14:07de la Macronie,
14:07très nombreux problèmes,
14:08c'est qu'en fait,
14:09il a voulu tuer la politique.
14:15C'est que depuis le début,
14:16il a un mépris souverain
14:17pour les élus,
14:18les élus de terrain,
14:19les parlementaires,
14:20ceux qui ont de l'expérience,
14:21un mépris souverain
14:23pour le peuple français.
14:23D'ailleurs,
14:24tout ça est logique.
14:24Donc,
14:24quand on méprise le peuple français,
14:25on méprise ses représentants
14:26et puis l'un avec l'autre.
14:28Donc, en fait,
14:29M. Macron,
14:29à force de vouloir tuer la politique,
14:30de vouloir tout centraliser
14:31à l'Élysée,
14:31les Français en ont tiré
14:33la conclusion.
14:34Il est essentiellement responsable
14:35de toutes ces erreurs
14:36de son bilan déplorable
14:38et à défaut de dissolution,
14:39il devra partir.
14:40Jean-Philippe Tanguy,
14:41il y a quelque chose
14:42qui est paradoxal,
14:42c'est qu'à la fois,
14:43vous nous dites sur beaucoup de sujets
14:44« j'attends de voir mardi ou mercredi
14:46ce que le Premier ministre dira
14:47dans sa déclaration
14:48de politique générale »
14:49et en même temps,
14:50Marine Le Pen,
14:51Jordan Barlaïla
14:51et tous les dirigeants
14:52comme vous du RN
14:52ont dit « de toute façon,
14:53on censurera ».
14:54Est-ce qu'il y a encore
14:55un élément
14:56dans la déclaration
14:57de politique générale
14:58de Sébastien Lecornu
14:59qui pourrait faire
15:00que le RN ne le censure pas ?
15:02Dans ce cas-là,
15:03je me suis mal exprimé
15:04et je m'en excuse
15:04auprès de vos téléspectateurs.
15:06Moi, je n'attends plus rien.
15:08Moi, je pense que je l'ai dit.
15:09Je pense que s'il ne dit rien,
15:09c'est qu'il n'avait rien à dire.
15:11Je constate qu'il n'a rien dit.
15:12Donc, je suis obligé d'attendre
15:13qu'il dise un jour quelque chose.
15:14Peut-être qu'il va dire quelque chose.
15:15Comment ?
15:15Peut-être qu'il va dire quelque chose.
15:17Non, mais il y avait une formule
15:18sous la Troisième République
15:19parlant notamment
15:19de ses premiers ministres éphémères.
15:21Il disait qu'il ne disait rien
15:22et sans doute
15:22ne pensait-il pas davantage.
15:24Mais ça veut dire que ce matin,
15:25vous nous dites,
15:25quoi qu'il arrive,
15:26le RN censurera Sébastien Lecornu
15:28cette semaine
15:29s'il y a une motion de censure ?
15:30Ah ben oui.
15:30Non, mais maintenant,
15:31on censure parce que
15:31nous n'avons plus confiance
15:32dans ces gens.
15:33Vous allez déposer vous-même
15:34une motion de censure ?
15:35Je pense, oui.
15:36Nous n'avons plus confiance
15:37dans le maître.
15:37Et vous voterez celle de les filles ?
15:38Comme toujours.
15:38Oui, mais ça, on l'a toujours fait.
15:40Nous, ce qui compte,
15:40c'est le résultat.
15:42Ce n'est pas le contenu,
15:43si je puis dire.
15:45Et ça, on laisse à la gauche.
15:46C'est quoi l'élément
15:47qui casse tout pour vous ?
15:48Parce que vous dites
15:48nous n'avons plus confiance.
15:50Ce qui sous-entend
15:50que vous avez quand même
15:51eu un peu confiance avant
15:52puisque vous attendiez
15:53à minima les déclarations
15:54de politique générale
15:55des uns et des autres.
15:55Oui.
15:56Quelle est la rupture absolue,
15:57la grande différence
15:58qui fait qu'aujourd'hui,
15:59c'est la censure pour tout ?
16:00Ah, mais c'est ce cirque-là,
16:01ce cirque permanent,
16:04cette manipulation.
16:05Ah, si.
16:06C'est vrai.
16:06Là, vous avez raison.
16:07Monsieur Macron
16:08nous a habitués
16:09à manipuler le temps.
16:10D'ailleurs, lui-même
16:10se disait grand maître
16:11des horloges.
16:12Bon, déjà,
16:13il y avait un petit problème.
16:14Donc, en fait,
16:16ce goût pour la manipulation
16:17n'était, comment dire,
16:20pour nos compatriotes ?
16:21Nous, on en avait
16:21un peu l'intime conviction.
16:23Mais là, ça s'est vu.
16:24Tout le monde l'a vu.
16:24Tout le monde a vu
16:25que c'était pour gagner du temps,
16:27prendre les gens
16:27pour des imbéciles.
16:28Les Français ont noté aussi
16:29que Sébastien Lecornu
16:30a été nommé une première fois.
16:30Vous avez dit
16:31qu'on jugera sur pièce.
16:32Maintenant, il est renommé
16:33et puis vous dites
16:33qu'on censure.
16:34Alors, il a du mal
16:35à constituer son gouvernement.
16:3630 jours sans rien dire
16:37ni rien faire.
16:37On se rend compte de la situation.
16:39Il a passé 30 minutes
16:40au journal télévisé
16:41à une grande audience.
16:42Enfin, il aurait pu prendre
16:433 minutes.
16:44Il a du mal
16:44à constituer son gouvernement
16:45aussi parce que
16:46les Républicains,
16:46hier, ont dit
16:47ce sera sans nous.
16:47Les Républicains
16:48qui étaient jusqu'à maintenant
16:49membres du gouvernement,
16:51participants actifs,
16:52ont décidé par voie
16:53de communiqué de presse
16:54le parti de Bruno Taillot
16:55qu'ils ne participeront pas
16:57au futur gouvernement
16:58mais qu'ils le soutiendraient
17:00éventuellement.
17:00Ça a créé une rupture
17:01entre les sénateurs
17:03et les députés
17:03qui, eux,
17:04sous la tutelle de Laurent Wauquiez,
17:06veulent éventuellement
17:06participer.
17:08Déjà, comment est-ce que
17:09vous avez analysé
17:10les événements de la semaine
17:13s'agissant de la droite ?
17:14Est-ce que vous saluez
17:14cette prise de distance
17:15de Bruno Taillot ?
17:17Écoutez,
17:18je n'ai pas à saluer
17:19ni pas à saluer.
17:20J'en crois que si je veux dire
17:21mais comme M. Taillot dit
17:22je ne veux pas être dilué
17:23dans le macronisme
17:24alors qu'il l'est.
17:26Il n'y a peut-être que lui
17:26qui n'est pas au courant
17:27que depuis un an
17:28il gouverne
17:28entre des ministres macronistes,
17:30des ministres macronistes
17:31anciens LR,
17:32des ministres macronistes
17:33anciens socialistes,
17:34des ministres toujours socialistes,
17:35des ministres dont on ne sait
17:36plus trop ce qu'ils pensent
17:37s'ils ont déjà pensé quelque chose.
17:38Et donc ça fait un an
17:39que M. Taillot,
17:39il obéit à M. Macron.
17:41On l'a vu sur l'Algérie.
17:42Et d'ailleurs...
17:43Il obéit à M. Macron ?
17:43Bien sûr.
17:44Quand il dit
17:45attention, arrêtez-moi
17:46je fais un malheur
17:46sur l'Algérie
17:47pour contraindre
17:48le régime algérien
17:49à libérer notre compatriote
17:51pris en otage
17:52Boulensensal...
17:53Lui, il expliquera
17:53que c'est parce qu'il n'avait
17:54pas la main mise
17:55sur la politique des visas.
17:56Et bien dans ce cas-là
17:56on s'en va.
17:58C'est-à-dire
17:58si on maintient une politique
18:00qu'on juge mauvaise
18:01on cautionne.
18:02Donc il a cautionné
18:02pendant un an
18:03et une très longue année
18:04avec de très mauvais résultats.
18:06Il n'est pas parti...
18:06Il a vu une occasion
18:07assez récente
18:08de partir et dire
18:09maintenant trop c'est trop.
18:10C'est les visas
18:11en augmentation de 15%
18:12qu'on a accordé
18:13aux étudiants algériens.
18:14Alors en revanche...
18:15Non mais excusez-moi
18:16symboliquement c'est important.
18:17Quand on enferme
18:17un écrivain,
18:18un homme d'esprit,
18:20une intelligence,
18:21la lumière
18:21dans une géole algérienne
18:23et qu'on donne
18:24au régime algérien
18:25pour seule punition
18:25une augmentation des visas
18:26pour étudier en France
18:28donc pour profiter
18:28des lumières françaises.
18:30Le symbole est quand même
18:30extrêmement fort.
18:31Donc les républicains
18:32qui prennent leur distance
18:33vous vous dites
18:33ça ne sert à rien.
18:35Sachant qu'il y a une partie
18:35des députés qui veulent
18:36peut-être quand même
18:37se poser la question.
18:38Oui, de toute façon
18:39les LR c'est devenu du sable.
18:40Je connais, je viens de l'UMC.
18:41C'est-à-dire ?
18:42C'est un caravent serraille.
18:44Chacun fait ce qu'il veut,
18:45chacun pense qu'il veut,
18:46il dit ce qu'il veut,
18:46il vote, il ne vote pas
18:47surtout parce qu'il y a
18:4815% de présence
18:48à l'Assemblée nationale.
18:49Donc quand vous avez
18:50le soutien du groupe LR
18:51et qu'ils viennent en 15%,
19:00FM politique en cette
19:01période exceptionnelle,
19:02peut-être un nouveau
19:02gouvernement Sébastien Lecornu
19:04dès aujourd'hui.
19:05Il prépare en tout cas
19:06sa déclaration de politique
19:07générale qui devrait
19:09avoir lieu la semaine prochaine
19:10mais peut-être,
19:10certains estiment déjà
19:11qu'il pourrait tomber
19:12même dès la semaine prochaine.
19:14Bonjour Jean-Philippe Tanguy,
19:15vous êtes toujours
19:16notre invité.
19:16Bonjour pour ceux
19:17qui nous rejoignent.
19:18Concrètement,
19:20quels sont les éléments
19:20dont vous disposez
19:21pour accuser les socialistes
19:22d'avoir passé un deal
19:23avec Emmanuel Macron
19:25alors qu'eux le démentent
19:27totalement ?
19:28Je les écoute tout simplement.
19:29on est un peu habitués
19:30avec les sociotraitres.
19:31Donc vous savez,
19:32ils nous refont exactement
19:33le même baratin
19:34qu'ils nous avaient fait
19:35avec M. Bérou l'année dernière
19:36sur les retraites.
19:37C'est fascinant d'ailleurs,
19:38c'est dans les vieux pots
19:39que je sais qu'on fait
19:40les meilleurs plats
19:40mais enfin parfois
19:41c'est un peu lassant.
19:42Donc ils nous refont
19:42le coup de la retraite.
19:44Donc il faut dire
19:44avec la complicité
19:46des macronistes
19:46qui après nous avoir dit
19:47que sans réforme des retraites
19:48la France allait sombrer
19:49dans le chaos
19:50puis maintenant visiblement
19:51tout ça peut être
19:52passé par-dessus bord.
19:53Mais qu'est-ce qui fait
19:53que d'après vous,
19:54quels sont les aimants
19:54qui vous disent qu'il y a un deal ?
19:55Eux disent qu'il n'y a aucun deal.
19:57Mais parce que tout ça
19:58n'a ni que ni tête.
19:58C'est-à-dire qu'ils vont dire
20:00qu'on refait des négociations
20:01sur la retraite.
20:01Une fois de plus,
20:02le temps va être perdu.
20:03Un mois, deux mois,
20:04au bout de deux mois.
20:05Donc moi je pense
20:06qu'il n'y aura pas de vote
20:06et donc comme j'ai dit tout à l'heure
20:08qu'il y aura un budget
20:08par ordonnance.
20:09Et puis là,
20:09les socialistes
20:10feront leur meilleur numéro.
20:13On ne peut pas envoyer
20:13valser non plus
20:14la suspension de la réforme
20:15des retraites.
20:16Ça n'est pas rien
20:17Jean-Philippe Tanguay.
20:18Vous ne seriez pas satisfait
20:19pour vos propres électeurs
20:21de l'obtenir ?
20:21Je peux vous dire
20:22que j'ai encore rencontré
20:22ce week-end
20:23des gens très courageux,
20:24notamment des femmes
20:25qui travaillent dur
20:25dans des métiers de service
20:26qui sont abîmés
20:27et qui ont besoin
20:28de partir à la retraite.
20:28Donc pour eux ça compte ?
20:29Comment ?
20:30Pour eux ça compte ?
20:31Oui, mais c'est parce que ça compte
20:33Madame Atalaya
20:34que ce cynisme me dégoûte.
20:36Parce qu'on donne des espoirs
20:38aux gens,
20:38à des gens qui travaillent dur,
20:39qui sont dans la difficulté
20:40et après, il n'y a rien.
20:41Ça s'appelle un compromis.
20:42Mais l'année dernière,
20:42il est où le compromis ?
20:43Il est où le résultat
20:45des conclaves ?
20:45Il est où rien ?
20:46Vous croyez que M. Bérou
20:47n'aurait pas pu imposer
20:48au MEDEF une décision ?
20:49Le conclave nous a baladé.
20:51Ce sont les partenaires sociaux
20:52qui n'ont pas permis
20:53au conclave d'être bouché de nommage.
20:54Ils ont bon dos
20:55les partenaires sociaux.
20:55Et Olivier Faure,
20:56pour l'instant, est clair,
20:57il dit
20:57s'il n'y a pas de suspension,
20:58nous censurerons le gouvernement.
21:00Eh bien, je le jugerai sur pièce.
21:02Alors moi, vraiment,
21:03s'il y a une suspension
21:04avant le dépôt du budget
21:05ou au tout début du dépôt
21:07de l'UPLFSS,
21:08c'est le projet de loi de finances
21:09sur la sécurité sociale.
21:10Là, je dirais...
21:11Alors là, on nous dit...
21:11Vous voterez ça ?
21:13On votera la suspension, évidemment.
21:15Mais déjà,
21:15on peut le faire par décret.
21:16Grand 1.
21:16Donc déjà, ils nous baladent.
21:18Deuxièmement,
21:19ça veut dire que le gouvernement
21:19peut le faire s'il veut le faire.
21:21Deuxièmement, la suspension,
21:22pas l'abrogation, la suspension.
21:25Après, on peut le faire
21:26dans le projet de loi
21:26de sécurité sociale.
21:27On nous dit
21:27ah non, là c'est compliqué,
21:29il faut une vraie loi.
21:29Ah bon ?
21:30Mais la réforme des retraites
21:32de Mme Borne,
21:32c'était par quels moyens ?
21:34Le projet de loi de finances
21:38et les acquis sociaux
21:39des Français qui travaillent dur.
21:40Là, ça passe.
21:41Et puis quand par contre,
21:42il faut le remettre en cause,
21:43ça ne passe plus.
21:44Donc oui, moi je pense
21:44qu'on se moque une fois plus
21:45des Françaises et des Français.
21:47Et c'est vrai que ça me met en colère
21:48et que ça met en colère
21:49les députés du Rassemblement National
21:50parce que là,
21:51c'est quand même manipuler l'espoir
21:52une fois plus
21:53de gens qui travaillent dur,
21:55qui sont abîmés
21:56par une vie de travail.
21:57Et c'est sûr que c'est plus facile
21:58de faire des promesses
21:59dans un bureau.
22:00Sébastien Lecornu a expliqué
22:01qu'il mettrait au débat
22:03et qu'il pourrait mettre au débat
22:04justement la suspension
22:05de la réforme des retraites.
22:06Si c'est le cas,
22:06est-ce que le Rassemblement National,
22:08les députés du RN
22:09participeront à ce débat,
22:10déposeront des amendements,
22:12seront...
22:13Évidemment,
22:14évidemment qu'on participerait
22:15à un débat sur les retraites.
22:17Mais moi,
22:18j'essaie de dire la vérité,
22:19en tout cas ma vérité,
22:20aux Françaises et aux Français
22:20qui nous écoutent.
22:21Si ça arrive, tant mieux.
22:22Moi, je suis toujours
22:23contre la politique du pire
22:24et tout ce qui permet
22:25à des gens dans la difficulté
22:27d'avoir leur vie
22:27un peu soulagée,
22:28moi je prends
22:29et Marine Le Pen
22:30et Jordan Berdella,
22:30on prendra,
22:31il n'y a pas de difficulté.
22:32Mais vous voyez,
22:32débat sur la suspension.
22:34Moi, je rigole pour ne pas pleurer.
22:35Il n'y a pas de débat.
22:36Soit c'est suspendu,
22:37soit ce n'est pas suspendu.
22:38On peut débattre
22:39d'une nouvelle réforme.
22:39Oui, on peut débattre
22:40notamment de la volonté
22:42de Marine Le Pen
22:42et Jordan Berdella
22:43de faire travailler
22:44tous les gens
22:45qui sont aujourd'hui
22:45exclus du marché du travail.
22:47Les jeunes,
22:48nos aînés avant 62 ans,
22:50les personnes en situation
22:51de handicap
22:51qui sont nombreux
22:52à vouloir travailler
22:53et qui sont exclus
22:54injustement du marché du travail.
22:56Si tous ces Françaises
22:57et ces Français
22:57qui veulent travailler
22:59pouvaient travailler
23:00dans de bonnes conditions,
23:01l'économie française
23:02irait beaucoup mieux
23:03et on pourrait financer
23:04le départ à la retraite
23:05à 62 ans
23:06et plutôt pour ceux
23:07qui ont commencé
23:08à travailler.
23:08Si Sébastien Lecornu
23:09dans sa déclaration
23:10de politique générale
23:11annonce formalement
23:12la suspension
23:12de la réforme des retraites,
23:14est-ce que malgré tout
23:15vous le censurez ?
23:16Nous nous verrons
23:17mais je pense
23:17que ça ne suffira pas.
23:18Ah, donc ce n'est pas
23:19tout à fait certain ?
23:20Déjà, moi,
23:21je ne me prends pas
23:22pour qui je ne suis pas.
23:23La censure,
23:23elle est décidée
23:24par Marine Le Pen
23:25et Jordan Berdella.
23:25Vous avez dit tout à l'heure
23:26que c'était certain.
23:27Parce qu'aujourd'hui,
23:27Marine Le Pen
23:29et Jordan Berdella
23:30ont dit que c'était certain
23:31mais parce qu'aujourd'hui
23:31ça n'existe pas la suspension.
23:33C'est-à-dire que vous,
23:34vous trouvez
23:34qu'il y aurait matière
23:35à peut-être ne pas censurer
23:36si vous obteniez
23:38la suspension
23:39de la réforme des retraites ?
23:39Nous, on n'est pas
23:40les insoumis.
23:42Breaking news,
23:43une info,
23:44nous, on n'est pas hystérique
23:46quoi qu'il soit annoncé,
23:47quoi qu'il soit dit,
23:48à censurer.
23:48Aujourd'hui,
23:48la situation telle qu'elle est,
23:49telle que Marine Le Pen
23:50et Jordan Berdella
23:51l'ont analysée,
23:52c'est qu'il se moque de nous.
23:53Si les faits nous donnent tort,
23:55si, comment dire,
23:56M. Le Cornu
23:56annonce des choses incroyables,
23:58la suspension
23:59de la réforme des retraites,
24:00des mesures,
24:01on en a parlé,
24:02pour améliorer la sécurité,
24:04protéger nos policiers
24:05et nos forces de l'ordre
24:06attaquées.
24:07Si on annonce
24:07la suspension des visas
24:09et une politique
24:09de contrôle migratoire.
24:11Non mais la gauche
24:11dit la suspension
24:12de la réforme des retraites,
24:13ça suffit.
24:14Ça suffit pour ne pas
24:15censurer que vous ?
24:15Ça suffit ou ça ne suffit pas ?
24:17C'est Marine Le Pen
24:17et Jordan Berdella
24:18qui décideront.
24:18Mais pour moi,
24:19ça ne suffit pas.
24:19Pourquoi ?
24:19Parce qu'une suspension
24:20de la réforme des retraites,
24:21c'est un effort
24:22de 500 à 500 millions d'euros.
24:25Si ces 300 à 500 millions d'euros
24:27de droits sociaux nouveaux,
24:29enfin,
24:29retour de droits sociaux
24:30pour une facture
24:32de 10 milliards d'impôts,
24:32par exemple,
24:33excusez-moi,
24:34les calculs ne sont pas bons.
24:35Mais s'il y a suspension
24:37de la réforme des retraites,
24:38il y a débat
24:39sur censurer ou non ?
24:40On verra ce qu'il y a
24:41dans la Corbeille.
24:43Évidemment qu'on écoutera
24:44dans ce cas-là
24:44ce qui est dit.
24:45Mais si vous voulez,
24:45vous vous rendez compte,
24:46nous, on est au service
24:47des Françaises et des Français.
24:48La censure n'est pas automatique ?
24:50Ce n'est jamais automatique.
24:52C'est juste qu'il y a
24:52une situation politique.
24:53Marine Le Pen,
24:54Gérardin Bardel,
24:54on dit,
24:54avec cette situation politique,
24:56on se moque de nous,
24:57ça va à la censure.
24:58Si M. Lecornu se dit,
24:59bon, alors,
25:00c'est vrai que je ne dis rien,
25:01que je ne propose rien,
25:02et après,
25:03Borne, Attal, Barnier,
25:04Béroux,
25:05Lecornu 2
25:06va annoncer quelque chose,
25:07peut-être,
25:07mais enfin,
25:07permettez-moi,
25:08au bout de 7 ans,
25:098 ans presque,
25:10de macronisme,
25:11d'être dubitatif.
25:12Voilà.
25:12Donc quand même,
25:13la position du RN,
25:14excusez-moi,
25:14sur la censure,
25:15peut évoluer
25:16en fonction de la déclaration
25:18de politique générale
25:19du Premier ministre.
25:19Mais encore heureux.
25:21Enfin,
25:21vous vous rendez compte,
25:21ce serait d'une stupidité sans nom.
25:23Évidemment que si M. Lecornu
25:24annonce des mesures
25:25qui vont dans le sens
25:26de la maîtrise des comptes publics,
25:28de la baisse...
25:28Imaginez,
25:29M. Lecornu annonce
25:30la baisse de la TVA,
25:31comme nous le proposons,
25:32de 20 à 5,5 sur les énergies.
25:33Je ne vais quand même pas censurer
25:34une des mesures principales
25:36de Marine Le Pen.
25:36Ah oui, mais désolé,
25:37mais encore une fois,
25:37c'est contradictoire.
25:38Marine Le Pen avait dit
25:39on censure tout.
25:40On censure tout,
25:41c'est définitif.
25:41Parce que ça n'existe pas.
25:42Parce qu'on n'est pas des socialistes,
25:44nous, on ne prend pas
25:44des vessies pour des lanternes.
25:46Marine Le Pen,
25:46elle n'a pas dit
25:47on censure toute éternité,
25:49n'importe quelle mesure
25:49qui arrivera.
25:50On dit,
25:51on se moque,
25:51elle a dit très clairement,
25:52je suis un peu au courant,
25:53on se moque des Français aujourd'hui.
25:55M. Macron nous balade,
25:57M. Lecornu nous balade,
25:58donc on censure tout
25:59et on arrête
26:00avec ce casting permanent.
26:01Vous savez très bien
26:02que ce qu'a voulu censurer
26:03Marine Le Pen
26:03et Jordan Bardella,
26:04c'est cette manipulation,
26:06ce casting,
26:07ces faux changements
26:08et, comment dire,
26:09amuser la galerie
26:09alors qu'on vit
26:10une situation très grave.
26:11Si ils appliquent
26:12le programme du Rassemblement National
26:13ou des mesures structurelles
26:15du Rassemblement National,
26:16on ne va quand même pas
26:16censurer notre programme.
26:17Une fois de plus,
26:18on n'est pas les insoumis
26:18à dire tout et n'importe quoi.
26:20Donc pour faire simple,
26:21Jean-Philippe,
26:21ceux qui nous regardent
26:23comprennent bien,
26:24c'est la déclaration
26:25et le contenu
26:26de la déclaration
26:27de politique générale
26:28du Premier ministre
26:29qui déterminera
26:30la position du RN,
26:32censure ou non.
26:33C'est avant tout le budget.
26:34C'est pour ça que j'ai insisté
26:35tout à l'heure.
26:35Grand 1, le budget
26:36parce que le budget,
26:37c'est la vérité.
26:38Voilà.
26:39Les chiffres ne mentent pas.
26:40Sauf qu'on les manipule
26:40comme M. Le Maire.
26:41Mais normalement,
26:42ils ne mentent pas.
26:42C'est-à-dire que dans le budget,
26:43vous avez toute la traduction
26:44financière et fiscale
26:46de la politique
26:47d'Emmanuel Macron,
26:49j'allais dire,
26:49de M. Lecornu.
26:50Donc si dans son budget,
26:51il fait quelque chose
26:52et qu'il nous annonce
26:52autre chose
26:53dans son discours
26:55de politique générale,
26:57il y aura un petit problème.
26:58Mais voilà,
26:59c'est pour ça.
27:00C'est important,
27:00c'est pas comme
27:02la France Insoumise.
27:03La censure du RN
27:04n'est pas automatique.
27:05Moi, je l'ai vu,
27:06ce budget.
27:08Parce qu'en fait,
27:08il est prêt à Bercy
27:09depuis des mois.
27:09C'est le même que M. Béroud,
27:11nonobstant les jours fériés
27:12qui n'ont jamais existé.
27:14Oui, mais c'est une base
27:15sur laquelle il faut discuter.
27:16Admettons justement...
27:17C'est pas vrai, ça,
27:18madame Attalaga.
27:18Admettons qu'il n'y ait pas
27:18de censure la semaine prochaine.
27:20Vous le savez, vous êtes une experte...
27:20Franchement, je vous dis ça
27:21sans vous flatter.
27:22Vous êtes une experte
27:23du système politique français.
27:24Vous savez très bien
27:24que le budget
27:25dans la Sacré-République,
27:27c'est le gouvernement.
27:28Et le Parlement,
27:29il fait des nuances.
27:30Pour l'instant, je vous accorde
27:30qu'il n'y a pas eu
27:31beaucoup de discussions
27:31au Parlement.
27:32Il n'y en a pas
27:33depuis ça de sous-génération.
27:34Admettons qu'il n'y ait pas
27:35de censure la semaine prochaine.
27:36Sur quoi est-ce que
27:37vous vous battrez
27:38si ce budget
27:39est effectivement discuté
27:40au Parlement ?
27:41Votre priorité,
27:42ce serait quoi
27:42sur les 70 jours de débat ?
27:44Si par un miracle incroyable,
27:45M. Lecornu
27:46se réveillait mariniste
27:47et donc annonçait
27:48les mesures nécessaires
27:49à la France.
27:50Excusez-moi,
27:51c'est quand même
27:51on n'est pas loin du rêve.
27:53Mais soyons concrets.
27:54Lesquels, par exemple ?
27:55Sur quoi vous vous battrez ?
27:56Dans le budget ?
27:57Priorité.
27:57La retraite,
27:58une baisse des impôts
27:59sur les classes moyennes
27:59et populaires,
28:00une baisse des impôts
28:01pour ceux qui produisent
28:01de la richesse en France,
28:04des économies importantes
28:05qui permettent évidemment
28:06de financer de telles promesses,
28:08des mesures sur la sécurité,
28:09sur l'immigration.
28:10Les baisses des impôts,
28:11ce serait quoi exactement
28:12si vous pouvez les préciser ?
28:13Il peut y avoir une baisse
28:14de la TVA
28:15comme nous l'avons proposé,
28:16il peut y avoir plus
28:16une amélioration des salaires
28:18par la baisse des charges.
28:20Ce n'est pas forcément
28:20ce qu'on propose.
28:21La baisse de la CSG ?
28:21Mais voilà,
28:22si ça va dans la poche des Français,
28:23moi je ne vais pas m'opposer
28:24à des mesures
28:25qui vont aider les Français.
28:25Une taxation des hauts revenus
28:26ou des hauts patrimoines ?
28:28Déjà qu'ils fassent des baisses d'impôts
28:30et qu'on verra
28:30comment il faut les financer
28:31et en particulier,
28:32on peut envisager
28:33un effort fiscal
28:33n'est plus favorisé
28:34mais c'est uniquement
28:35pour financer des baisses d'impôts
28:36supérieures
28:37à cet effort fiscal.
28:38Il faut que globalement,
28:39les impôts baissent en France
28:41par des économies
28:42très importantes
28:43sur le gaspillage,
28:44la gabgie,
28:44moi je peux vous dire
28:44il y a de quoi faire.
28:45Marine Le Pen a chiffré,
28:47dès la première année
28:48on peut faire 60 milliards
28:49de baisse de dépense inutile.
28:51Est-ce que c'est
28:52la fameuse année blanche,
28:54c'est-à-dire la non-indexation
28:55des prestations sociales
28:56dont les retraites
28:57sur le niveau de l'installation
28:58s'il y a une année blanche,
28:59est-ce que c'est une ligne rouge
29:00pour vous qui vaut censure ?
29:01C'est hors de question.
29:02Grand 1,
29:03parce que c'est injuste,
29:04ça touche tout le monde.
29:05Grand 2,
29:05c'est le niveau zéro de la politique.
29:06Ça ne sert à rien
29:07d'avoir un gouvernement
29:08pour faire une année blanche.
29:09Dans ce cas-là,
29:09vous les virez
29:10et l'année blanche,
29:11c'est en fait,
29:11on ne fait rien.
29:12Ça veut dire que c'est un non...
29:12L'année blanche,
29:14c'est la non-politique.
29:15Vous savez,
29:16c'est les trois petits singes.
29:17Je ne veux rien voir,
29:18je ne veux rien entendre,
29:18je ne dis rien,
29:19je ne fais rien.
29:20Donc on n'a pas besoin
29:21de ministres très coûteux
29:23pour faire ce genre de politique.
29:24Donc ça, c'est du balai.
29:25Pour une mesure de pouvoir d'achat,
29:27la baisse de la CSG,
29:28que souhaitent certains notamment,
29:29oui ou non pour le RN ?
29:30Nous ne pensons pas
29:31que ça soit la meilleure mesure.
29:32La meilleure mesure,
29:32par exemple,
29:33pour augmenter les salaires,
29:34on propose une hausse
29:35de 10% sans charge.
29:37Parce que j'ai peur
29:37que la baisse de la CSG
29:38soit répercutée la première année
29:40sur les salaires
29:41des Françaises et des Français,
29:42mais que la deuxième année,
29:43les entreprises disent
29:44« Ah, on vous a augmenté
29:45l'année dernière,
29:46on ne va pas vous augmenter cette année. »
29:47Donc j'ai peur
29:47que ça marche un an
29:48et que dès que la deuxième année...
29:49Mais vous la voteriez
29:50ou pas concrètement ?
29:51Parce que les socialistes
29:51veulent cette baisse de la CSG.
29:53Vous seriez...
29:54Souvenez la prime Macron.
29:55Partant ?
29:56La prime Macron,
29:57on l'avait votée,
29:58ce n'était pas ce qu'on proposait,
29:59mais on l'a votée
30:00parce que nous,
30:01on n'est jamais
30:01pour la politique du pire.
30:03Donc vous la voteriez
30:04en vous disant
30:05« C'est mieux que rien. »
30:05Oui, avec l'économie
30:06qu'il faut en face.
30:08Parce que, par exemple,
30:08si la baisse de la CSG
30:09n'est financée
30:10que par des nouveaux impôts
30:12sur les riches,
30:13ça, c'est un mensonge.
30:14Parce que ça veut dire
30:14qu'on continue
30:15à alimenter le tonneau
30:16des danaïdes
30:16de la dépense publique.
30:18Donc nous,
30:18on se battra dans ce cas-là
30:19pour qu'il y ait
30:19des économies structurelles.
30:21Parce que faire croire
30:21qu'on peut financer
30:22les salaires
30:23des classes moyennes
30:23et populaires
30:24par des nouveaux impôts
30:25sur les riches,
30:26ça, c'est juste un mensonge.
30:27Déjà, ce n'est pas suffisant
30:28pour payer
30:28parce qu'il n'y a pas 15 milliards,
30:29il n'y a pas une grosse poule
30:30aux odeurs bien grasse
30:31de 15 milliards d'euros
30:32qui se baladent à Bercy.
30:33Ça, ça n'existe pas.
30:34On peut, à la limite,
30:35demander un effort
30:36de 4-5 milliards,
30:37mais ça ne suffit pas
30:37pour payer la CSG
30:38et surtout,
30:39ça continuerait
30:39à amplifier le déficit.
30:41Et surtout,
30:42si on taxait
30:43comme la taxe du Kman
30:43qui n'a ni queue ni tête,
30:45les plus riches,
30:46ils s'en iront.
30:46Est-ce qu'on croit
30:46que M. Arnaud
30:47va faire un petit chèque
30:48de 2 milliards d'euros par an
30:50en restant tranquillement à Paris ?
30:51Non, il partira.
30:52Jean-François Tanguy,
30:54on vous entend
30:54sur ce qui sera absolument essentiel,
30:56c'est le budget.
30:57C'est évidemment
30:57la déclaration de politique générale
30:59du Premier ministre
30:59probablement dans la semaine
31:00effectivement de Sébastien Lecornu.
31:02Est-ce que vous pouvez nous dire
31:03quand le RN
31:05déterminera sa position
31:07censure ou non ?
31:09Je pense que ça va dépendre
31:10du budget qui va être déposé
31:11puisque la vérité,
31:12c'est le budget.
31:13C'est vraiment l'étape
31:14la plus importante,
31:15l'étape structurelle.
31:16Reconnaissez que
31:17j'essaie d'intervenir souvent
31:19pour expliquer notre point de vue
31:20aux Françaises et aux Français
31:21qu'on le dit depuis très longtemps,
31:22même avant.
31:23J'ai toujours dit
31:23vous verrez la vérité,
31:24ce sera le budget.
31:25J'ai dit l'année dernière,
31:25j'ai dit cette année.
31:26C'est le moment de vérité.
31:28Donc, ce sera la traduction
31:29de la politique.
31:30Donc, ce sera une fois
31:31le budget déposé
31:32au cours de la semaine,
31:33une fois la déclaration
31:34de politique générale
31:34du Premier ministre effectuée
31:35que le Rassemblement national
31:37décidera s'il censure
31:38ou non Sébastien Lecornu.
31:39C'est Marine Le Pen
31:40et Jordan Bardella
31:41qui décideront.
31:41Mais ce sont deux étapes
31:42qui de toute façon
31:42vont intervenir
31:43à 24 heures de différence.
31:45Et surtout,
31:46comme je vous l'ai dit,
31:47à partir du moment
31:47où ils ont gagné du temps
31:49et qu'ils ont malheureusement
31:50piégé nos institutions
31:51et du fait qu'on ne peut pas
31:52censurer M. Lecornu
31:55avant le dépôt du budget,
31:57bon, c'est un peu moins urgent.
31:59Alors que l'année dernière...
32:00Mais vous ne l'auriez pas
32:01cette censure
32:01n'est pas automatique.
32:03Et si dans le budget
32:04il y a nos mesures,
32:05enfin vous vous rendez compte,
32:06excusez-moi en fait,
32:08je comprends vos questions.
32:09Est-ce que vous avez raison ?
32:09Certains disent
32:10« Ah, le RN décide toujours,
32:11veut le chaos,
32:12veut tout faire ceci. »
32:13Non, la censure,
32:14est-ce que vous pouvez nous dire
32:14que la censure n'est pas automatique ?
32:16Une censure n'est jamais automatique
32:18quand on est un parti de gouvernement.
32:19Une censure doit s'appuyer
32:20sur des réalités.
32:21Marine Le Pen,
32:22Jordan Bardella,
32:22on dit la vérité
32:23aux Français et aux Français.
32:24M. Macron se moque de nous
32:26et joue avec les institutions.
32:28Vous verrez ce que dit le Premier ministre.
32:29Non, non.
32:30Pourquoi vous ne vous battez pas
32:31pour être cohérent,
32:32pour essayer d'obtenir plutôt
32:33ces avancées sur les retraites
32:35et sur, par exemple,
32:36la baisse de la CSG aujourd'hui
32:37puisqu'on comprend
32:38qu'avec vos voix
32:38et celles des socialistes,
32:40ce sont des choses
32:41qui peuvent passer ?
32:43Mais parce que, déjà,
32:44j'ai expliqué pour la CSG,
32:46si elle doit arriver sur la table,
32:48on ne propose pas
32:48la politique du pire,
32:49mais ce n'est pas ce qu'on propose.
32:50Donc, nous, on ne ment pas,
32:51on ne change pas d'opinion.
32:52Vous avez compris,
32:52mais néanmoins,
32:53on entend dans votre discours
32:54qu'il peut y avoir
32:54des avancées pour les Français.
32:56Mais je ne crois pas.
32:57Non, mais je ne crois pas.
32:58Si vous posez des questions,
32:59c'est de répondre avec honnêteté,
33:01mais la vérité,
33:02je n'ai aucune confiance
33:06il y a deux ans,
33:07à ce que M. Attal avait appelé
33:08les dialogues de Bercy.
33:09J'ai demandé, par exemple,
33:10ce qu'on appelle des revues de dépenses
33:11pour faire des économies.
33:13Ces revues de dépenses,
33:14on nous avait dit
33:14qu'elles seraient appliquées.
33:15Elles ont été faites,
33:15elles sont de très bonne qualité
33:16par toutes les inspections.
33:19Inspections des finances,
33:20inspections des affaires sociales,
33:21inspections des affaires intérieures.
33:23Des très bons rapports
33:24sur comment diminuer les dépenses.
33:25Ils n'en ont pas appliqué
33:26le début d'un euro.
33:28Ils nous baladent.
33:28Donc, qu'est-ce qui en découle ?
33:30La dissolution ?
33:30L'AME, l'aide médicale d'État.
33:32La dissolution, est-ce qu'elle est aujourd'hui ?
33:32Ça devait être réformé,
33:33ça n'a jamais été réformé.
33:35Voilà, je n'ai plus confiance en eux.
33:37Et donc, si vous n'avez plus confiance,
33:39est-ce que la dissolution
33:40est à vos yeux inéluctable ?
33:41Bien sûr qu'elle est inéluctable.
33:43Elle est inéluctable.
33:44M. Macron peut toujours jouer,
33:46malheureusement,
33:46user la République jusqu'au bout.
33:48Mais elle est nécessaire.
33:50C'est pas la même chose.
33:51Inéluctable et nécessaire.
33:52Elle est nécessaire.
33:53Normalement, elle est inéluctable.
33:54Mais elle est nécessaire.
33:55Ce serait bien que dans notre pays,
33:56ce qui soit nécessaire soit inéluctable.
33:58Vous avez raison,
33:59ce n'est pas forcément le cas.
34:00Mais ce que je voulais dire par là,
34:01c'est que c'est le seul moyen
34:03de débloquer la crise.
34:04Pourquoi ?
34:05Et j'en reviens au fond.
34:07Les défis sont tels
34:08qu'il faut avoir un débat
34:09avec les Françaises et les Français,
34:11que chaque groupe politique,
34:13Rassemblement National,
34:14les gauches,
34:15le macroniste,
34:16expliquent le chemin
34:18que la France doit prendre
34:20pour se relever
34:21et que les Français choisissent un chemin.
34:23L'année dernière,
34:23on leur a dit,
34:24il faut stagner,
34:25on ne choisit pas de chemin
34:26et le seul chemin
34:27de redressement de la France,
34:28le chemin de Jordan Bardella,
34:28de Marine Le Pen.
34:29Il ne faut pas le prendre.
34:30Ils ont été trompés,
34:31ils ont été détrompés.
34:32Je pense que nos compatriotes
34:33ont conscience,
34:34en tout cas dans leur majorité,
34:35qu'ils ont été trompés par le système
34:37et maintenant,
34:37il faut choisir.
34:38D'ailleurs,
34:38on voit bien que la peur panique
34:39qui emplit tous les états-majors
34:42des partis du système,
34:43c'est qu'ils ont peur
34:43de devoir s'expliquer
34:44devant les Français
34:45et d'affronter leur jugement.
34:46Je rebondis sur votre question,
34:49mais justement,
34:49vous dites,
34:50il faut un débat
34:51entre votre bloc,
34:52le bloc RN-UDR,
34:53le bloc central
34:54et les gauches,
34:55donc tripolarisation
34:56de la vie politique.
34:57Est-ce que,
34:58d'après vos calculs,
34:59franchement,
35:00sincèrement,
35:00vous pensez que vous pouvez
35:01obtenir davantage,
35:04bien davantage
35:05de circonscriptions,
35:05gagner davantage
35:06de circonscriptions
35:07qu'aux législatives
35:08anticipées de 2024 ?
35:10Je pense qu'aujourd'hui,
35:11nous avons une majorité
35:13absolue importante.
35:16C'est-à-dire,
35:16vous dépassez pour vous
35:17les 289 sièges de députés
35:19ou vous approchez
35:20de 250, 260
35:21et malgré tout,
35:22vous gouvernez
35:22en allant chercher ailleurs ?
35:23Non, je pense qu'aujourd'hui,
35:24quand je croise
35:25les sondages nationaux
35:26et les sondages
35:27par circonscription,
35:28il y en a eu deux,
35:29deux circonscriptions
35:30socialistes,
35:31dans les Landes,
35:31M. Vallaud
35:32et en l'heure,
35:33M. Brun,
35:34on gagne assez largement.
35:37C'est un petit indicateur,
35:38sachant que dans l'heure,
35:38vous avez déjà
35:39quatre circonscriptions
35:39sur cinq.
35:40On en aura cinq,
35:41comme ça,
35:41en plus,
35:42on aura fait ce qu'il faut
35:43dans le département
35:44de M. Lecornu,
35:45au moins la messe sera dite.
35:46Mais ce que je veux dire
35:47par là,
35:47c'est que ça explique aussi
35:48pourquoi les socialistes
35:49ne veulent pas censurer.
35:50C'est que quand ils ont fait
35:51des sondages
35:51et que deux de leurs
35:52têtes de pont
35:53sont battues à plate couture,
35:55je l'espère,
35:55par nos candidats
35:56Rassemblement National,
35:58je comprends qu'ils aient peur,
35:59enfin, je le comprends,
36:00je prends acte
36:01qu'ils aient peur
36:02du suffrage
36:03des Françaises
36:03et des Français.
36:04Nous, on n'en a pas peur.
36:05Alors, on nous dit
36:05oui, vous êtes des opportunistes,
36:07tout ce que vous voulez,
36:08c'est des postes.
36:08Non, mais nous,
36:09ce qu'on veut,
36:09c'est gouverner.
36:10Et je ne suis pas sûr
36:10qu'aujourd'hui,
36:11par exemple,
36:11affronter 3 400 milliards d'euros
36:13dans lesquels
36:14la Rassemblement National
36:14n'a pas un euro
36:15de responsabilité,
36:16on doit affronter
36:17cette situation,
36:18500 000 entrées
36:19sur le territoire français,
36:21bref, on ne nous laisse pas
36:22un bilan très renouisant.
36:23Jean-Philippe Tanguy,
36:23à partir de combien de députés,
36:25vous accepterez
36:26d'aller à Matignon ?
36:27Jordan Bardella,
36:28il y a un peu plus d'un an,
36:28avait dit,
36:29il nous faut une majorité absolue,
36:30sinon ça ne sert à rien
36:30d'aller à Matignon.
36:31À partir de combien députés
36:32Jordan Bardella,
36:34ou un responsable
36:34du Rassemblement National,
36:35acceptera d'aller à Matignon ?
36:36Le nombre de députés
36:37nécessaires pour ne pas
36:38trahir notre programme.
36:39C'est combien, vos yeux ?
36:40Vous savez très bien
36:43que ça dépend du résultat
36:44des autres.
36:45Si on a 240
36:46et qu'il y a 5 députés
36:47LR, Patriot,
36:49on ne peut rien faire.
36:50Voilà, donc en fait,
36:51ça dépend du résultat
36:52des autres aussi.
36:53Mais ce qui est sûr,
36:54c'est que nous,
36:55on ne démord pas,
36:56et Jordan Bardella
36:56l'a réaffirmé,
36:57contrairement à ce que
36:58les commentaires
36:58que j'ai pu entendre
36:59ici ou là,
36:59de gens qui veulent
37:00sans doute des postes,
37:02nous voulons une majorité
37:03absolue pour appliquer
37:04absolument notre programme.
37:05Mais votre premier
37:06programme de députés,
37:06ce sera les Républicains ?
37:07Non mais attendez,
37:08je finis là-dessus,
37:09c'est très important.
37:10Il faut que nos compatriotes
37:11comprennent que pour appliquer
37:12des mesures,
37:13des mesures courageuses,
37:14on doit être sûr de nous,
37:16des gens de confiance,
37:17des gens courageux.
37:18Pour appliquer un programme,
37:19il faut une majorité.
37:21Si les Françaises
37:21et les Français
37:21ne donnent pas de majorité,
37:23on trouvera des alliés,
37:24évidemment,
37:25les plus naturels,
37:26c'est les Républicains,
37:27pour appliquer des mesures.
37:29Mais par définition,
37:30et c'est ça qu'il faut dire.
37:31Donc vous venez de dire
37:31piqueupendre,
37:33mais néanmoins
37:33qui pourraient être vos alliés
37:34s'il s'agissait de gouverner.
37:36Je dis piqueupendre,
37:37c'est leur comportement
37:37qui est piqueupendre.
37:40Du tout, moi je ne suis pour rien.
37:42Vous leur tendez quand même la main,
37:43je veux dire.
37:43C'est ce qu'a fait Jordan Bardella.
37:45Il leur a dit que,
37:46effectivement,
37:47en cas de majorité relative
37:49du Rassemblement National,
37:50on leur tendra la main
37:51sur des propositions fortes
37:53à eux de savoir
37:53ce qu'ils veulent.
37:54Mais il y en a
37:55qui sont courageux.
37:55J'ai entendu M. Aubert
37:56et d'autres,
37:57notamment une sénatrice,
37:59appeler clairement,
37:59par exemple,
38:00il n'y en a peut-être pas le droit
38:00de le dire.
38:00Non, on ne va pas en parler
38:01puisque l'élection
38:02est aujourd'hui,
38:03donc on ne va pas rentrer
38:04dans l'élection.
38:04Sur l'accord,
38:08la main tendue
38:09de Jordan Bardella,
38:10parce que votre président de parti
38:11tend clairement la main
38:12aux Républicains
38:14comme éventuel partenaire principal
38:16d'une future éventuelle majorité.
38:18Ce n'est pas exactement
38:19votre ligne.
38:19Vous vous êtes beaucoup plus raccord
38:20avec celle de Marine Le Pen
38:21qui se dit
38:22ni de droite ni de gauche.
38:23Voilà, je suis désolé.
38:24Jordan Bardella
38:25indique clairement
38:27qu'il tendrait la main
38:29vers la droite.
38:30Moi, je n'ai aucune différence
38:32de ligne, sincèrement.
38:33Je viens de l'UMP.
38:35Sébastien Chenu,
38:36M. Alizio,
38:37M. Mariani,
38:38beaucoup de responsables
38:40du Rassemblement National
38:40viennent de la droite.
38:42On ne va pas me cacher
38:42derrière mon petit doigt.
38:44Mais si vous voulez...
38:45Vous vous sentez de droite ?
38:47Moi, je suis gaulliste.
38:48La gaulliste,
38:49ça s'enracine à droite.
38:50Le gaullisme s'enracine à droite.
38:52Mais ce qui est important,
38:53c'est qu'on ne doit pas gouverner
38:54pour la droite
38:55ou pour la gauche.
38:56Mais pourquoi,
38:56j'en suis dit,
38:57vous gouvernez pour tout le monde ?
38:58Pourquoi quand la droite
38:59gouverne avec des macronistes,
39:00ce sont des magouilles
39:01et si elles gouvernent avec vous,
39:02ça devient honorable ?
39:03C'est souhaitable.
39:04C'est très simple.
39:05Vous prenez les programmes
39:06sur lesquels
39:06les députés républicains
39:07sont élus,
39:08vous regardez leurs propositions,
39:09c'est une spoliation massive
39:11du programme du Rassemblement National
39:12sur l'immigration,
39:14sur la sécurité,
39:14sur l'école...
39:15Pas sur l'économie.
39:15Oui, je n'ai pas dit l'économie.
39:17Sur l'école,
39:18sur beaucoup de choses.
39:18Enfin, sur les retraites.
39:19Il y avait quand même
39:20la moitié des députés LR
39:21qui étaient d'accord avec nous.
39:22Un bon gros tiers.
39:23Vous vous sentez plus proche
39:24d'Olivier Faure
39:24ou de Bruno Retailleau ?
39:26Sur quoi ?
39:26Globalement, politiquement ?
39:28Bruno Retailleau, quand même.
39:29Ah, Marine Le Pen
39:30n'a pas su choisir.
39:30Mais si, elle a choisi.
39:31Vous êtes de mauvaise foi.
39:33Elle n'a pas choisi.
39:33Mais si, elle a choisi.
39:35Abandine.
39:35Ceux qui ont regardé
39:36l'émission de vos concurrents savent.
39:38Elle était moins claire
39:38que ça dans ses propos.
39:40Mais puisqu'on parle
39:40des législatives par ailleurs,
39:42est-ce que cette fois
39:42vous avez fait
39:43des vérifications absolument nécessaires
39:45sur le CV de vos candidats,
39:47sur leur qualité à la fois
39:48sur le fond
39:49et sur le fait
39:50qu'il n'y aura plus
39:50de dérapage
39:51avec des propos parfois racistes
39:52ou antisémites
39:53comme ce qu'on avait pu voir
39:54lors des dernières législatives ?
39:55Nous faisons le maximum.
39:57Le mieux que nous pouvons.
39:58On a amplifié nos efforts, évidemment.
40:00Moi, je ne veux pas
40:01tirer sur l'ambiance
40:03de ceux qui avaient fait
40:03ce travail avant
40:04parce qu'il y a des choses
40:04qu'on ne peut pas faire.
40:05C'est-à-dire voir Dan Bardella ?
40:06Non, parce qu'il est président du parti.
40:08Il ne se mêle pas de tout.
40:09Il ne faut pas non plus
40:10mentir aux gens.
40:12Mais qu'est-ce que je voulais vous dire ?
40:14Je voulais vous dire
40:14qu'on fait le maximum.
40:15Mais nous, on nous demande
40:16toujours plus.
40:17Mais c'est normal.
40:17Donc nous, il faut être
40:18irréprochable
40:19pour prendre le pouvoir
40:20parce que, comme on annonce
40:21effectivement des décisions
40:22et des choix courageux,
40:23il faut avoir des gens
40:23irréprochables pour les appliquer.
40:25Donc, c'est de bonne guerre
40:26et nous, on applique la différence.
40:27Vous connaissez que la dernière fois,
40:28le boulot n'a pas été fait ?
40:29Absolument.
40:30Le boulot a été fait à 95%
40:32et voilà, c'est toujours difficile.
40:33Mais ils ont été virés
40:34parce que la différence,
40:35c'est que nous,
40:35malheureusement,
40:37il y a des choses
40:37que nous n'avions pas repérées
40:38qui sont mises à jour,
40:40nous prenons des décisions immédiates
40:41pour se débarrasser de gens
40:42qui n'ont rien à voir avec nous.
40:43Dans les autres parties,
40:44ce n'est pas le cas.
40:45Je voudrais quand même
40:46remarquer par exemple
40:47qu'un sénateur
40:48a quand même agressé sexuellement
40:49une autre députée.
40:50Il a mis plus d'un an
40:51à disparaître du plancher.
40:52Je pourrais vous citer
40:53d'autres exemples
40:54chez les macronistes
40:55ou à gauche
40:56de gens très peu respectables
40:58par M. Carbat
40:59qui est revenu à l'Assemblée
40:59après avoir acheté de la drogue
41:00à un mineur délinquant
41:02dans le métro.
41:03Il est toujours député
41:04et tout le monde a l'air
41:05de trouver ça
41:06par le Rassemblement National
41:06parfaitement normal.
41:07Moi, je trouve ça
41:07parfaitement scandaleux.
41:08Donc, nous, on fait le ménage
41:10quand malheureusement
41:11à l'Assemblée de plein gré
41:11on a des brebis galeuses.
41:13Les autres,
41:13ils les nourrissent
41:14les brebis galeuses.
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