"Y'a même pas débat !" À la simple évocation d'un "match Aix-Marseille" (https://www.laprovence.com/article/societe/21624890936970/aix-vs-marseille-debat-temoignages-analyses-decouvrez-le-grand-match-notre-operation-speciale), les esprits s'échauffent. "Marseille c'est une grande ville. Aix... C'est presque un village, je ne comprends même pas qu'on puisse les comparer", fulmine tout en gouaille Fabien Rugi. Le truculent patron du restaurant La Boîte à Sardine, qui domine la Canebière depuis plus de 20 ans, ouvre son cœur et laisse éclater sa passion. Marseille (https://www.laprovence.com/bouches-du-rhone/marseille-13055). Identité et complémentarité À ses côtés, sur le ring - imaginaire, nous ne sommes pas des sauvages - installé dans les locaux de La Provence devant une centaine de lecteurs,cinq acteurs des deux villes venus débattre autour de la rivalité ancestrale qui anime Aix et Marseille : la fondatrice et directrice du festival Marsatac Béatrice Desgranges ; Romano et Baliccus qui forment à la scène le duo des Jobastres ; le directeur des théâtres du Gymnase, des Bernardines à Marseille ainsi que du Jeu de paume et du Grand Théâtre de Provence à Aix Dominique Bluzet ; le linguiste et maître de conférences à Aix-Marseille Université Médéric Gasquet-Cyrus et l'ancien international de handball Éric Quintin, ex-star d'OM Vitrolles, formé à l'Aix université club.Culture, sport, mode, art de vivre... Culture, sport, mode, art de vivre... Chacun y est allé de son argument, déclamant ici son amour pour l'une, là son dédain pour l'autre. Il est aussi ceux qui se posent en arbitres - celui de ce match Aix-Marseille était incarné par le directeur de la rédaction, Olivier Biscaye -, refusant d'opposer les deux villes quel que soit le domaine abordé. Aussi la comparaison est-elle, selon Dominique Bluzet "un peu surréaliste"."Je ne vis pas à Marseille ou à Aix. Je vis sur un territoire et il est marseillo-aixois ou aixo-marseillais", tonne le metteur en scène. Il n'empêche, "nous faisons partie de ces Marseillais qui revendiquent leur identité marseillaise", martèle Béatrice Desgranges. Pas étonnant que Marsatac ait pris ce nom dès sa création en 1999, "on l'a choisi à dessein, pour porter notre identité", reprend la fondatrice du festival.Humour avec les Jobastres De la nuance, les Jobastres, peut-être en leur qualité d'estrangers aux deux villes (l'un est de Gémenos, l'autre de Martigues) en apportent également. "Nous sommes ni de Marseille ni d'Aix. En fait, on a la chance d'avoir le choix. C'est une dinguerie !", clament les humoristes. Qui posent malgré tout certaines limites, et c'est le prix du pastis sur le cours Mirabeau -"passé 2 €, c'est un scandale !"- qui pourrait avoir raison de leur préférence pour l'une des meilleures ennemies de Provence.
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