- il y a 6 semaines
Cette semaine à l'affiche de Parlement Hebdo :
- Thomas Ménagé, député Rassemblement national du Loiret,
- Xavier Iacovelli, sénateur RDPI (majorité présidentielle) des Hauts-de-Seine.
Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.
- Thomas Ménagé, député Rassemblement national du Loiret,
- Xavier Iacovelli, sénateur RDPI (majorité présidentielle) des Hauts-de-Seine.
Parlement Hebdo est au coeur de l'actualité politique pour vous faire vivre cette année parlementaire inédite.
Chaque vendredi c'est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions en séance ou en commission.
Cette saison, une nouvelle formule : un débat entre un député et un sénateur sur les grands sujets qui rythment la vie du Parlement.
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour un nouveau numéro de Parlement Hebdo avec une émission spéciale consacrée à la crise politique.
00:16Et comme chaque semaine, nous vous proposons un débat entre un député et un sénateur.
00:20Cette semaine, Thomas Ménager, porte-parole du Rassemblement National et député de la 4e circonscription du Loiret.
00:27Face à vous, Xavier Iacovelli, vous êtes vice-président du Sénat, sénateur RDPI des Hauts-de-Seine, c'est le camp présidentiel au Sénat.
00:36Et vous êtes président du Parti démocrate et progressiste qui correspond, je le précise, à l'aile social-démocrate du Bloc central.
00:43Et on reviendra sur la crise politique en France qui s'est profondément aggravée cette semaine.
00:48Un nouveau gouvernement pourra-t-il lever les blocages à l'Assemblée Nationale ou faut-il organiser de nouvelles élections ?
00:56Et une autre question se pose, la France aura-t-elle un budget avant la fin de l'année ?
01:00Retraite, fiscalité, économie, les désaccords persistent entre les groupes politiques.
01:06Mais d'abord, le feuilleton de la semaine riche en rebondissements.
01:10Il a commencé dimanche par un tweet, le récit de Stéphanie Despierre.
01:13C'est un tweet, cinglant, de Bruno Retailleau qui met le feu aux poudres dimanche soir.
01:19La composition du gouvernement ne reflète pas la rupture.
01:23Le nouveau gouvernement vient tout juste d'être nommé.
01:26La plupart des ministres sont reconduits, Bruno Retailleau aussi.
01:30Sauf que c'est le retour d'un autre Bruno.
01:33Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'économie, qui déclenche la fureur du patron des Républicains.
01:39Bruno Retailleau menace de claquer la porte.
01:42Lundi matin, le gouvernement est donc déjà mort-né.
01:4614 heures après l'annonce de son équipe, Sébastien Lecornu jette l'éponge.
01:51En ce lundi matin, les conditions n'étaient plus remplies
01:55pour que je puisse exercer ces fonctions de Premier ministre.
01:58La composition du gouvernement au sein du socle commun n'a pas été fluide
02:03et a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans.
02:07Le président de la République accepte sa démission,
02:10mais lui demande de négocier deux jours de plus.
02:13A Matignon, le balai des consultations reprend.
02:17Mercredi, la journée démarre sur une note d'optimisme.
02:20Il y a une volonté d'avoir pour la France un budget avant le 31 décembre de cette année.
02:26La veille, l'ancienne Premier ministre Elisabeth Borne dit qu'elle est favorable à la suspension de la réforme des retraites.
02:33C'est pourtant elle qui l'a défendue.
02:36En arrivant rue de Varennes, les socialistes espèrent donc une confirmation ratée.
02:42Au moment où nous nous parlons, nous n'avons aucune assurance sur la réalité de cette suspension.
02:49Pendant ce temps-là, Marine Le Pen arpente le salon de l'élevage en Auvergne.
02:53Pour la première fois, l'ORN a refusé un rendez-vous à Matignon et sa chef n'a plus qu'un mot à la bouche.
02:59Je sens surtout moi là maintenant, tout, tout, tout, tout, non mais tout, la plaisanterie a assez duré.
03:06Mercredi soir, après un nouvel entretien avec les chefs de groupe du Bloc central et les Républicains,
03:11Sébastien Lecornu s'invite aux 20 heures.
03:13Je sens qu'un chemin est possible encore, il est difficile et j'ai dit au président de la République
03:18que les perspectives de dissolution s'éloignaient et que je pense que la situation permet pour le président
03:24de nommer un Premier ministre dans les 48 prochaines heures.
03:27Les regards se tournent donc à nouveau vers Emmanuel Macron.
03:31Voilà pour ces derniers épisodes.
03:33Alors Thomas Ménager, un nouveau gouvernement, un nouveau Premier ministre qui ferait des concessions aux oppositions.
03:39Pourquoi ne pas lui donner sa chance dans l'intérêt du pays ?
03:43Je crois qu'on a donné sa chance déjà depuis un an à trois premiers ministres, à trois gouvernements.
03:48Le pays est à l'arrêt, il n'y a aucun texte qui a été voté.
03:51Alors même que les Français souffrent, qu'il y a de graves problèmes en matière de pouvoir d'achat,
03:55en matière économique, en matière sécuritaire, qu'il y a une urgence à redresser les comptes publics.
04:01Donc qu'il y a urgence en fait à une nouvelle majorité, une majorité claire,
04:05un gouvernement qui ait la capacité d'agir.
04:07On a essayé, on a accepté d'aller débat, d'aller échanger, de ne pas censurer.
04:12Parfois, M. Bayrou, même si c'était imparfait, le Rassemblement National en responsabilité,
04:16a dit qu'on laisse passer un budget dans l'intérêt du pays.
04:19Mais à un moment, maintenant qu'il y a la possibilité constitutionnelle de retourner devant les urnes,
04:24c'est la Ve République qui le prévoit.
04:26Je pense que la seule solution, c'est la dissolution.
04:28On parlera de cette question de la dissolution.
04:29Mais Xavier Akoveli, d'abord, quel profil faut-il pour le gouvernement ?
04:33Est-ce qu'il faut essayer autre chose qu'un gouvernement de bloc central ?
04:36Aller vers un gouvernement technique ou un gouvernement de gauche ?
04:39Je pense qu'il faut tout essayer.
04:40Il faut tout essayer parce qu'avant la dissolution,
04:43c'est la dernière possibilité pour effectivement le président de la République
04:47d'essayer de retrouver de la stabilité.
04:51Moi, malheureusement, je ne pense pas qu'une dissolution apportera plus de stabilité.
04:54On voit bien dans les sondages, dans les projections que font les organismes de sondage,
05:00on voit bien qu'on serait à peu près dans le même blocage,
05:03alors effectivement, peut-être un peu plus pour le Rassemblement national,
05:06certainement moins pour le bloc central.
05:09Sur le profil du futur gouvernement, quelle serait la solution ?
05:11Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on puisse rassembler tout le monde,
05:16tous ceux qui ont l'intérêt supérieur du pays attaché au cœur.
05:20Honnêtement, on a besoin de sortir de cette crise.
05:24On a besoin d'un budget, non pas pour le plaisir d'avoir un budget,
05:27parce que si nous n'avons pas de budget, nous serions obligés d'avoir une loi spéciale.
05:31Cette loi spéciale, elle va avoir un impact sur les finances publiques,
05:34ça va aggraver le déficit de notre pays.
05:37Et aujourd'hui, notre responsabilité de parlementaire,
05:39je ne suis pas d'accord avec vous, on a fait des lois,
05:41et même l'Assemblée nationale, malgré l'instabilité,
05:44vous avez beaucoup légiféré en un an depuis la dernière dissolution.
05:50Donc, il y a eu des lois qui ont été faites.
05:52On a réussi à trouver des accords.
05:54Je pense qu'on peut aller plus loin encore,
05:56et on peut faire en sorte d'avoir une coalition technique,
05:59peut-être technique, jusqu'à pour les 18 derniers mois
06:02qui restent avant les élections présidentielles.
06:04Thomas Ménager va vous répondre.
06:05Mais non, mais qu'elle pourrait accepter un projet de loi pour Mayotte
06:08et un budget depuis la dissolution ?
06:11Il n'y a eu aucun projet de loi qui a été déposé,
06:14qui a été débattu, qui est passé à l'Assemblée nationale et au Sénat.
06:18Je veux dire, à un moment, bien entendu, on a travaillé,
06:20mais est-ce qu'on peut se dire aujourd'hui,
06:21et regarder nos électeurs et les Français dans les yeux,
06:24en disant, on a pris les mesures, les réformes nécessaires
06:27pour votre santé, pour votre pouvoir d'achat,
06:29et le pays avance ?
06:30On peut quand même tous être d'accord
06:31qu'on est dans une situation où le pays est figé,
06:34il y a un immobilisme total,
06:36et qu'aujourd'hui, il y a besoin,
06:38j'ai envie de dire, quelle que soit la majorité,
06:39un gouvernement qui puisse agir et travailler,
06:41et j'espère, un du Rassemblement national.
06:42– Monsieur le député, vous avez complètement raison,
06:44mais l'Assemblée nationale, elle est le reflet
06:47de la volonté des Français.
06:49Elle est la... Enfin, je veux dire,
06:50c'est pas le Président de la République
06:52qui a décidé la tripartition de notre Assemblée.
06:54C'est les Français qui ont décidé.
06:56Donc, revenir sur un choix des Français d'il y a un an,
06:59pour avoir exactement la même répartition...
07:01– Ça, vous n'en savez rien, cher collègue.
07:03– Vous n'en savez rien non plus.
07:05Jusqu'à preuve du contraire, y compris dans les sondages,
07:0770% des Français ne veulent pas du Rassemblement national.
07:11Je ne dis pas que vous ne serez pas la première force au Parlement.
07:14– Vous n'êtes pas sondage, mais...
07:15– Vous serez peut-être la première force au Parlement,
07:17mais pas au point d'être majoritaire,
07:19et donc d'avoir une stabilité.
07:20– Ça, personne n'en sait rien.
07:21Aujourd'hui, il faut tenter.
07:22Aujourd'hui, il y a une situation de blocage.
07:24On a tout tenté, on a tenté les coalitions
07:26dans tous les sens, LR, PS...
07:27– Il y a une dissolution, vous étiez...
07:29Je vous rappelle quand même que vous vous prépariez
07:31à aller à Matignon avant les élections européennes.
07:36On vous demandait d'ailleurs, avant les élections européennes...
07:38– Avant les élections européennes, vous demandiez déjà une dissolution.
07:44Vous avez eu la dissolution après les élections européennes.
07:47Force est de constater que les Français
07:49ne nous vous ont pas accordé la majorité,
07:51comme ils ne l'ont pas accordé la majorité à aucun parti.
07:53Moi, je suis très humble là-dessus.
07:55Ce n'est pas le problème.
07:55C'est juste qu'aujourd'hui, on a une tripartition
07:57de notre Assemblée nationale
08:00qui fait que personne n'a la majorité.
08:02Donc, soit on se dit, on est capable d'avancer collectivement
08:05pour l'intérêt supérieur du pays,
08:07on se met autour d'une table
08:08et on voit les 3-4 points qui sont nécessaires
08:10pour les Français jusqu'à l'élection présidentielle
08:12et là, on peut faire avancer le pays.
08:14Soit, effectivement, on continue sur une instabilité
08:16et un blocage institutionnel,
08:17comme nous pouvons l'avoir actuellement,
08:19où c'est une image pathétique pour les Français,
08:22où personne n'est grandi dans cette histoire.
08:24– Thomas Ménager, quand Marine Le Pen dit
08:26« Dans tous les cas, je censure, je censure tout »,
08:28et surtout, est-ce que finalement, vous ne souhaitez pas
08:30la poursuite du chaos pour le pays ?
08:32– Non, mais est-ce que le chaos, c'est aujourd'hui ?
08:33C'est-à-dire qu'en fait, ce que propose M. Iacovelli,
08:35même nous, on y a cru, on s'est dit,
08:36de toute manière, on n'a pas d'autre choix.
08:38Il y a eu une Assemblée, il y a trois blocs,
08:40il faut que chacun fasse des concessions,
08:42chacun fasse un pas vers l'autre.
08:43Ils ont essayé de constituer des gouvernements,
08:45c'est-à-dire même au sein du bloc central,
08:47aujourd'hui, ils se tirent dans les pattes.
08:48Donc, c'est-à-dire que maintenant,
08:49il y a un an, déjà, c'était compliqué,
08:50et aujourd'hui, au sein même de cette grand partie unique
08:52qui a fait, au final, un front contre le Rassemblement national,
08:55et c'est la raison pour laquelle on considère,
08:57un an après, que les choses seraient différentes
08:58parce que les Français voteraient différemment,
09:01notamment au second tour,
09:02et ne feraient pas un blocage
09:04parce que c'est cette situation de Front républicain
09:05qui a mené à l'instabilité.
09:07Nous, la stabilité, elle passera par un retour aux urnes,
09:11un nouveau choix proposé aux Français, une majorité.
09:13– En tout cas, Xavier Iacovelli,
09:14en cas de nouvel échec de ce énième gouvernement,
09:17la dissolution deviendrait, dans ce cas, inévitable.
09:19– Ça, c'est un choix du président de la République.
09:21Moi, je ne peux pas vous dire ce qu'il choisira.
09:24Je pense qu'effectivement, il y a encore des pistes
09:26à explorer avant la dissolution,
09:30et encore une fois, je ne pense que la dissolution,
09:31économiquement et politiquement,
09:33n'apporterait rien plus que de l'instabilité supplémentaire.
09:36– Et puis, le Rassemblement national propose une autre option
09:38que la dissolution, ce serait le départ d'Emmanuel Macron,
09:42mais finalement, Thomas Ménager,
09:44est-ce que les partis politiques,
09:45qui refusent actuellement de travailler ensemble,
09:47ils ne sont pas tout autant responsables
09:48de cette situation qu'est Emmanuel Macron ?
09:50– Je considère que les partis politiques,
09:52je vous l'ai dit aussi, l'année dernière,
09:54ont voulu un peu modifier ce qui était normalement prévu
09:58par tous les sondages et par le résultat du premier tour,
10:00en faisant des désistements,
10:02des candidats de droite qui sont désistés
10:04pour des candidats de gauche,
10:05voire pour des candidats LFI, et vice-versa.
10:08Aujourd'hui, l'idée, c'est d'ouvrir une nouvelle page,
10:11c'est de tourner la page de cette période d'instabilité,
10:14et je le répète, c'est vraiment la dissolution qui est la seule solution,
10:18c'est même pas forcément dans l'intérêt du rassemblement national,
10:20on dit c'est parce que vous avez des très bons sondages,
10:22mais c'est juste parce que tout est bloqué,
10:24et qu'on est aussi la risée du monde,
10:25et que je pense que le pays bloqué est aussi une mauvaise nouvelle
10:29pour notre économie.
10:30– Donc le départ d'Emmanuel Macron, c'est pas la meilleure solution ?
10:32– Le départ d'Emmanuel Macron, ça c'est propre au président de la République,
10:35nous on dit que c'est une possibilité,
10:37quand on regarde les textes, c'est pas compliqué,
10:39quand on regarde la Constitution, il y a trois solutions,
10:41des référendums, gouvernées par référendum,
10:43la démission du président de la République,
10:44ça le regarde, et la dissolution.
10:47– Alors Xavier Yacovelli, une question pour vous,
10:49Edouard Philippe a appelé cette semaine, lui,
10:51à un départ d'Emmanuel Macron, après l'adoption du budget,
10:53et à une présidentielle anticipée,
10:56c'est déloyal, c'est une trahison ?
10:59– Je sais pas si c'est une trahison,
11:00je pense que moi je n'aurais pas, en tout cas,
11:03utilisé ces propos,
11:04je pense qu'il peut avoir ces discussions
11:07avec le président de la République, face à face,
11:09je ne suis pas sûr que publiquement,
11:11ça soit très loyal, on va dire, de le faire,
11:15après je ne pense pas qu'il y ait un manque de loyauté
11:17vis-à-vis du président de la République,
11:19je pense qu'il y a une volonté de prendre ces distances,
11:22et les ambitions présidentielles,
11:23parfois, peuvent nous laisser dire
11:27quelques mots qu'on peut regretter après,
11:29mais en tout cas, moi, j'apprécie Edouard Philippe,
11:32donc c'est à la fois compliqué,
11:33mais je pense aujourd'hui qu'on a besoin
11:35de dépasser ce débat présidentiel,
11:38on n'est pas dans l'aide présidentielle aujourd'hui,
11:40on est sur un budget, encore une fois, pour les Français.
11:42– C'est peut-être ça le problème, Thomas Ménager,
11:43dans cette situation,
11:44les ambitions présidentielles de tous ces acteurs,
11:47que ce soit au bloc central, au RN ou à gauche,
11:49c'est ça qui bloque ?
11:50– On se rend compte qu'au sein même du bloc central,
11:52et face à toujours très classe,
11:54voilà, il y a un manque de loyauté même entre eux,
11:57je trouve que ça donne une mauvaise image de la politique,
11:58je veux dire qu'il va salir un peu toute la classe politique,
12:01ou des personnes qui ont été élues avec Emmanuel Macron,
12:03au moment où ça devient plus compliqué,
12:05et je ne suis pas un partisan d'Emmanuel Macron,
12:08lâche Emmanuel Macron,
12:09parce qu'ils le mettent dans le fossé pour essayer d'avancer.
12:13Après, bien entendu, la question de la présidentielle arrivera,
12:16c'est une question majeure,
12:17parce que ce sera le moment où on tournera définitivement la page,
12:21surtout s'il n'y a pas d'émission du président de la République.
12:23Ce n'est pas honteux de parler de la présidentielle,
12:24ce n'est pas honteux, vous savez, quand on est politique,
12:26de parler des élections,
12:27et de se préparer aux futures élections,
12:29c'est quand vous voulez gouverner, c'est votre boulot.
12:31D'ailleurs, je pense que la proposition d'il y a quelques jours de Sébastien Lecornu
12:36sur le fait d'avoir un gouvernement qui n'est pas en son sein des membres,
12:41qui ait une ambition présidentielle,
12:43je pense que c'est plutôt sain.
12:45C'est un gouvernement technique ?
12:46Un gouvernement qui peut être un gouvernement politique,
12:49mais sans ambition présidentielle,
12:50et donc qui soit tourné vers l'intérêt des Français,
12:53et vers les 18 mois qui nous...
12:54C'est possible ça en France ?
12:55Je pense que c'est possible.
12:56Après, l'appétit vient en mangeant.
12:57On sait très bien que certains ministres peuvent avoir des ambitions une fois ministre.
13:02On l'a vu d'ailleurs dans les précédents gouvernements.
13:04Mais je pense que la priorité, c'est de s'intéresser aux Français
13:07et pas à la présidentielle.
13:08Et la priorité pour la France, c'est d'avoir un budget avant la fin de l'année.
13:12Le gouvernement aura la lourde tâche de faire adopter ce budget au Parlement.
13:17Mais en a-t-il encore le temps ?
13:19Les explications de Jérôme Rabier.
13:21C'est devenu la priorité des priorités
13:28et l'horloge tourne pour avoir un budget adopté d'ici la fin de l'année.
13:32Toutes les heures comptent désormais si nous voulons avoir un budget avant le 31 décembre.
13:37Donnez-nous le texte ! Donnez-nous le texte !
13:39Sébastien Lecornu a annoncé qu'il y avait un texte
13:42prêt à être présenté dès lundi 13 octobre en Conseil des ministres.
13:46Lundi, c'est la date limite car la Constitution prévoit qu'il y ait jusqu'à 70 jours pour le faire adopter.
13:5340 jours en première lecture à l'Assemblée, 20 jours au Sénat
13:57et 10 jours pour avoir une version commune des deux chambres.
14:01Pour le faire voter, il faudra au futur gouvernement du doigté
14:04pour ne pas se faire censurer.
14:07Difficile, mais pas impossible pour les LR.
14:09Et par le travail des deux chambres et les bonnes volontés,
14:13nous devons répondre à cette, finalement, cette, comment dirais-je, contradiction,
14:19une grande diversité d'opinions
14:20et être capable de nous montrer d'accord et cohérent.
14:24Pour les Insoumis, ce serait un passage en force
14:27avec la complicité d'une partie des oppositions.
14:31C'est une manière de continuer à imposer un gouvernement minoritaire,
14:34une politique minoritaire,
14:35en espérant qu'au moins une de ces oppositions accepte de rentrer dans le débat budgétaire
14:41alors même que les choses sont déjà cadrées.
14:44Si le Parlement ne s'est pas prononcé en 70 jours,
14:47le gouvernement pourra faire appliquer sa loi de finances par ordonnance.
14:51Enfin, en cas de rejet du budget, il y a un ultime recours.
14:55Michel Barnier l'a utilisé l'an dernier
14:57en faisant voter une loi spéciale qui reconduit le budget de l'année précédente, faute de mieux.
15:03Thomas Méninger, vous l'avez dit, l'objectif du Rassemblement national,
15:06c'est de convoquer de nouvelles élections législatives.
15:09C'est-à-dire que votre priorité, ce n'est pas que la France a un budget d'ici la fin de l'année ?
15:12Non mais si, c'est d'avoir des élections et on aura le temps.
15:15Il y aura peut-être besoin d'une loi spéciale, on l'a dit,
15:16et ça a été dit pendant un ou deux mois,
15:18pour voter un budget comme on l'a fait l'année dernière, en février.
15:21On nous avait promis que les cartes vitales ne marcheraient plus,
15:24que ce serait la catastrophe, que les taux d'intérêt allaient exploser.
15:27Objectivement, les réactions sur les marchés, les réactions en plus,
15:30marchés financiers, n'ont pas été celles qu'ils nous avaient promis.
15:33Donc, on a le temps de convoquer des élections,
15:36on a le temps après d'avoir un budget,
15:38et il y a cette possibilité de loi spéciale qu'on a déjà utilisée il y a un an,
15:41et qui n'a pas été une catastrophe.
15:42Qui reconduit le budget de l'an dernier.
15:43Qui reconduit provisoirement le budget de l'an dernier,
15:45avant qu'il y ait un nouveau budget, avec un nouveau cap,
15:48et qu'on puisse aller vers des investissements différents.
15:50Xavier Coveli, loi spéciale ou budget avant la fin de l'année ?
15:54Qu'est-ce qui est possible ?
15:54Moi, je souhaite plutôt un budget avant la fin de l'année,
15:56parce que si on veut faire des réformes,
15:57si on veut à la fois avoir des recettes nouvelles,
16:00ou baisser un certain nombre de dépenses qui sont nécessaires
16:02pour maintenir notre équilibre budgétaire,
16:05il nous faut une loi de finances avant le 31 décembre.
16:09Et je prends juste l'exemple sur la loi de finances de la Sécurité sociale,
16:12qui est quand même le premier budget de l'État,
16:15c'est la Sécurité sociale.
16:17Si nous n'avons pas de loi de finances de la Sécurité sociale votée avant le 31 décembre,
16:21le déficit qui était prévu de 17 milliards, déjà 17 milliards de déficit prévus
16:25sur celle de 2026, si on n'a pas de loi de finances qui est votée avant le 31 décembre,
16:30c'est 30 milliards.
16:31Ça, c'est une note qui date de début septembre, avant même la démission,
16:34enfin, pas la démission, mais le vote de confiance perdue du Premier ministre Béroud.
16:39Donc, on a un vrai problème aujourd'hui d'aggravation du déficit
16:41si nous ne votons pas un budget.
16:42et je ne parle même pas des notations, des agences de notation qui risquent de s'aggraver
16:48et donc d'alourdir en plus les intérêts de la dette.
16:51On peut le voter avec un ou deux mois de retard.
16:52Mais non, mais en fait, la Constitution...
16:53On peut faire ces réformes, on peut le faire aussi, on l'a fait l'émission.
16:56Je veux bien qu'on torde la Constitution à chaque fois dès qu'on a un problème,
16:59mais la réalité, c'est que la Constitution dit qu'on a 70 jours pour étudier un budget.
17:03Donc, c'est-à-dire que si nous ne déposons pas avant lundi un budget
17:06sur les bureaux de l'Assemblée et du Sénat,
17:08nous ne pourrons pas avoir un budget avant le 31 décembre.
17:11Donc, on pourra effectivement faire une loi spéciale,
17:13mais une loi spéciale qui aura de toute façon un impact
17:15à la fois sur les marchés financiers parce que baisse de confiance.
17:18En plus, à l'approche des municipales, pour les collectivités territoriales,
17:21ça a un impact fort.
17:22Pour les entreprises, on voit bien déjà qu'il n'y a plus d'investissement actuellement.
17:25Il y a une frilosité très importante sur les investissements des entreprises.
17:30Et puis aussi un impact sur les allocations,
17:33toutes les aides qu'on peut faire sur les Français.
17:34Donc, Thomas Ménager, ORN, ça ne vous pose pas de problème
17:37de laisser filer les déficits encore quelques mois début 2026,
17:40quitte à créer une panique financière.
17:42Il n'y aura pas de panique.
17:43On va refaire le même cinéma que l'année dernière ?
17:46On va nous jeter un thème de vous êtes irresponsable,
17:50ça va être la catastrophe.
17:51Ce qui est catastrophique aujourd'hui,
17:53c'est d'avoir depuis des années des gouvernements
17:56qui n'ont pas fait les réformes structurelles,
17:59qui n'ont pas fait les bons choix budgétaires.
18:01Nous, on propose aujourd'hui d'aller aux urnes
18:05pour qu'il y ait un gouvernement en capacité de faire un bon budget.
18:08C'est-à-dire qu'à un moment, de décaler de deux mois,
18:10c'est-à-dire de prolonger le budget de l'année dernière,
18:13ce n'est pas ça qui va être catastrophique.
18:14Il vaudrait mieux que ça soit dans les temps.
18:15Tout ce temps perdu, c'est un coût pour la France.
18:17Bien entendu, il aurait été préférable qu'il y ait un budget dans les temps.
18:21Aujourd'hui, lundi, c'est demain.
18:25Donc, clairement, il n'y a même pas de gouvernement.
18:28C'est-à-dire, quel budget va être déposé ?
18:30Quel va être le cap de ce budget ?
18:31Alors, bien entendu, il y aura un travail parlementaire
18:33qui peut se mettre en place.
18:33Mais aujourd'hui, ce sketch, on l'a déjà fait.
18:35Monsieur le député, vous savez qu'on est à coûter le décalage
18:38et la loi spéciale l'année dernière ?
18:39Oui, il y a eu plusieurs estimations.
18:41100 millions par jour.
18:42Oui.
18:43100 millions supplémentaires de déficit par jour.
18:45Mais l'absence de réforme structurelle, monsieur Iacovelli...
18:47Je pense qu'il ne faut pas relativiser le déficit public
18:49parce qu'en fait, le déficit public, c'est celui qu'on assume aujourd'hui.
18:53Ça sera pour nos enfants demain.
18:54Et honnêtement, je pense que ce n'est pas un beau cadeau à faire.
18:57Et même sur le quotidien des Français, ça a un impact très nouveau.
18:59Mais monsieur Iacovelli, vous êtes membre d'un parti,
19:03du moins d'un groupement du Bloc central
19:05qui a soutenu Emmanuel Macron,
19:07qui a créé plus de 1 000 milliards de dettes.
19:08Donc vous n'allez pas me donner de leçons.
19:10Vous savez, monsieur le député, comment il est composé.
19:11Vous n'allez pas me donner de leçons.
19:12Les 1 000 milliards de dettes, vous savez ce que c'est les 1 000 milliards ?
19:14Il revient que 50% des 1 000 milliards supplémentaires, c'est les retraites.
19:18Réforme des retraites que vous avez refusées.
19:19Il y a eu un rapport de la Cour des comptes aussi.
19:22C'est le Covid, c'est les retraites.
19:26Vous avez fait cette réforme, mais dans tous les cas, on va parler des retraites.
19:29On va parler de la réforme des retraites,
19:30puisque Elisabeth Borne s'est prononcée en faveur
19:32d'une suspension de sa propre réforme des retraites.
19:36Alors, il faut faire cette concession
19:38pour pouvoir éviter une censure sur le budget.
19:43Alors, j'ai envie de vous dire le en même temps.
19:46En même temps, il y a besoin d'avoir une concession
19:48et des concessions politiques avec des groupes politiques
19:50qui ont lutté contre cette réforme des retraites
19:54qui était nécessaire.
19:55Et en même temps, économiquement, c'est catastrophique
19:58si on suspend ou on abroge cette réforme des retraites.
20:01Je prends juste un exemple.
20:03Aujourd'hui, nous avons 400 milliards de dépenses
20:06pour les retraites, pour les retraités, d'accord ?
20:09Pour assumer les pensions.
20:10Nous avons 260 milliards seulement de cotisations de retraites.
20:14Donc, on voit bien qu'aujourd'hui,
20:15notre modèle de retraite est déficitaire par principe, d'accord ?
20:19Et rien qu'avec les nouveaux retraités
20:21qui vont arriver en 2026,
20:23c'est plus 6,7 milliards supplémentaires.
20:26Donc, on voit bien que si nous n'avons pas
20:27de réforme structurelle sur la réforme des retraites,
20:31on va perdre ce modèle.
20:33Et c'est ce que je reproche à la gauche aujourd'hui.
20:35C'est qu'à vouloir se battre pour conserver un système
20:38qui aujourd'hui ne fonctionne plus
20:39et qui repose sur des bases de 45 et non plus de 2025,
20:43en fait, on risque de perdre notre système.
20:45Donc, moi, je suis pour la réforme.
20:47Je suis un réformateur.
20:48Je pense qu'on peut engager une nouvelle réforme des retraites
20:50qui soit plus juste sur les femmes,
20:52sur la pénibilité, sur les carrières longues.
20:54Oui, mettons sur la table cette nouvelle réforme des retraites.
20:57Mais ne suspendons pas,
20:58parce que si nous suspendons,
21:00c'est à horizon 2035
21:01plus 13 milliards d'euros supplémentaires de déficit.
21:04Vous entendez les arguments du sénateur ?
21:06Ça va coûter très cher de suspendre cette réforme.
21:09La suspension, là, pour les premières années,
21:11mais c'est vrai qu'à terme,
21:13on a un problème catastrophique vis-à-vis des retraites
21:15et il y a nécessité de changer totalement notre vision.
21:18Parce qu'en fait, on reporte progressivement
21:20et ça ne règle pas le problème.
21:21La réforme Borne n'a pas réglé le problème.
21:24Les rapports du corps prouvent bien
21:25qu'il y aura encore un déficit,
21:27que l'on revienne ou non sur la réforme des retraites.
21:31Ce qu'il faut aujourd'hui,
21:32c'est changer totalement notre vision.
21:33C'est-à-dire que le rapport du corps le dit très bien.
21:35Si on avait aujourd'hui le taux d'emploi des Pays-Bas,
21:38c'est 140 milliards de recettes fiscales
21:40et sociales supplémentaires chaque année.
21:42Le problème qu'il y a,
21:42c'est qu'on a des jeunes qui ne travaillent pas,
21:44qui rentrent trop tard sur le marché du travail.
21:46On a des seniors qui sont totalement dégagés
21:49du marché du travail.
21:50Plus personne ne veut embaucher des personnes
21:51à partir de 55 ans.
21:53On le voit chacun dans nos circonscriptions.
21:54Et donc, vous proposez quoi ?
21:55Et donc, il faut remettre la France au travail,
21:57réindustrialiser.
21:58Il faut relancer la natalité
21:59parce que le modèle par rapport à 45,
22:02c'est qu'au final, maintenant,
22:02il n'y a plus assez d'actifs.
22:03Mais dans les 18 mois à venir,
22:05Thomas Ménager,
22:06si une suspension de la réforme des retraites
22:08est proposée,
22:08est-ce que le RN la vote ?
22:09Non mais, bien entendu.
22:11La suspension,
22:11mais il ne faudra pas s'arrêter à la suspension.
22:13L'idée, ce n'est pas juste de dire
22:14suspension à abrogation,
22:15c'est de travailler sur les autres leviers,
22:17c'est de travailler aussi sur une nouvelle réforme
22:19qui soit un équilibre entre justice sociale
22:21et compte public.
22:23Parce qu'il y a aussi une chose
22:24qu'on oublie de dire,
22:25c'est qu'il y a une personne sur deux
22:26qui arrive à la retraite
22:26en étant au chômage.
22:28Il y a un effet d'éviction énorme.
22:29C'est-à-dire que vous gagnez de l'argent
22:30sur votre système de retraite,
22:31mais vous en dépensez plus
22:32sur les accidents du travail
22:33des maladies professionnelles,
22:34sur le RSA, sur le chômage.
22:35C'est pour ça que, pardonnez-moi,
22:37c'est pour ça que le fait
22:38d'entreprendre une nouvelle réforme des retraites,
22:40moi, je n'ai pas de problème avec ça.
22:42Je n'ai pas de peur du débat
22:42et je pense qu'on peut effectivement
22:43avoir un débat qui peut d'ailleurs
22:45aller jusqu'au présidentiel
22:46sur la question des retraites
22:47parce que je pense que c'est un débat
22:48de société,
22:49un débat qui doit être tranché
22:50par une élection présidentielle.
22:51Donc moi, je n'ai pas peur de ça.
22:52Mais le fait de suspendre
22:54la réforme des retraites de 2023
22:58avant même de refaire une nouvelle réforme,
23:01ça serait catastrophique économiquement.
23:02Ça, on peut se le dire collectivement.
23:04Non, parce que si c'est progressif,
23:05c'est-à-dire que c'est 500 millions cette année.
23:07Vous vous rendez compte,
23:08ça veut dire qu'il y a un milliard
23:09et demi l'année prochaine.
23:10Ce ne sont pas des sommes qui sont énormes.
23:12Vous parliez tout à l'heure
23:13des marchés financiers.
23:15Vous imaginez le message
23:17qu'on envoie aux marchés financiers,
23:19c'est-à-dire qu'on a fait une réforme
23:20dure qui a été douloureuse
23:22pour les Français,
23:23qui a été douloureuse
23:24pour l'ensemble de la classe politique également.
23:27Et on va dire que deux ans après,
23:29parce qu'on essaye d'éviter une dissolution,
23:32on va faire une suspension de cette réforme.
23:35Mais ça n'a aucun sens.
23:36Et quand il y a une crise de confiance,
23:37c'est un texte qui n'a pas été voté,
23:39qui a été passé dans la violence
23:41par 49.3 dans la violence.
23:43Il a été voté au Sénat,
23:44pardonnez-moi,
23:44mais on existe au Sénat.
23:45Vous savez, c'est la deuxième chambre.
23:46Et pour qu'une loi soit promulgable,
23:47il faut qu'elle soit votée
23:48dans les mêmes termes à l'Assemblée et au Sénat.
23:49Donc on existe aussi.
23:50C'est justement aujourd'hui la réalité de la classe politique.
23:53Et de la réalité,
23:53pas de la classe politique,
23:54mais de la réalité des Français.
23:55Les sénateurs représentent
23:56l'ensemble des territoires français et ultramarins.
23:57Vous avez fait 5% présidentiel
23:59et vous êtes majoritaire au Sénat,
24:01les LR.
24:01Je ne suis pas LR, moi.
24:02Pas vous.
24:03Les LR sont majoritaires.
24:04Pardonnez-moi, je ne suis pas LR.
24:04La droite, elle est majoritaire au Sénat,
24:07alors qu'elle n'est pas majoritaire.
24:07Juste, vous parliez tout à l'heure,
24:08vous parliez tout à l'heure aussi
24:09de remettre les gens au travail,
24:11mais vous avez voté contre
24:12la réforme de l'assurance chômage.
24:13Vous êtes contre le fait
24:14de pouvoir faire en sorte
24:16de remettre les Français au travail,
24:18de travailler plus,
24:18parce qu'aujourd'hui,
24:19c'est nécessaire pour notre pays
24:20de créer plus d'emplois
24:22et plus d'activités.
24:23Vous êtes incohérent.
24:26Dernière question,
24:27la fiscalité des plus riches.
24:28Est-ce que sur ce point-là,
24:29on peut vous mettre d'accord ?
24:31Est-ce qu'un compromis est possible ?
24:33Est-ce qu'on peut taxer les plus fortunés ?
24:35Est-ce qu'un compromis est possible ?
24:36Oui, mais intelligemment.
24:38Pas la taxe du Kman
24:39qui va taxer les biens professionnels.
24:41Nous, on propose un impôt
24:41sur la fortune financière
24:42qui exclut les parts dans les PME,
24:45les ETI,
24:45c'est-à-dire les entreprises
24:46qui irriguent notre territoire,
24:47les biens professionnels
24:48et une résidence unique
24:50parce qu'on croit
24:51que chacun peut avoir
24:52une résidence familiale
24:53qui coûte un peu cher,
24:54qu'on a hérité
24:55et c'est aussi l'enracine.
24:56Donc, vous taxez les actions
24:57dans les grands groupes ?
24:58Dans les grands groupes, oui.
24:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
25:00on revient à une forme d'ISF
25:01mais intelligente,
25:02c'est-à-dire qui exclut
25:03tout ce qui profite
25:04à l'économie réelle.
25:04Xavier Acoveli,
25:05un compromis est possible,
25:06par exemple,
25:06avec le Rassemblement National
25:07sur un effort
25:08pour les plus aisés ?
25:09Je pense qu'il n'y a pas
25:09qu'avec le Rassemblement National.
25:10Je pense qu'on peut trouver
25:11un compromis
25:11avec l'ensemble
25:12de l'Assemblée Nationale
25:13et l'ensemble des forces politiques
25:14sur une taxation supplémentaire
25:15pour les plus hauts revenus
25:17qui ne soit pas,
25:18effectivement,
25:19la taxe du Khmann
25:19mais par contre,
25:21ça peut être une revisite
25:22au-dessus du pacte d'Utreil,
25:24par exemple,
25:24où on a vu
25:25un certain nombre d'abus
25:26sur la transmission
25:27du patrimoine personnel.
25:28Merci beaucoup,
25:28Xavier Acoveli,
25:29Thomas Ménager,
25:30pour ce débat très animé.
25:31C'est la fin de cette émission.
25:33On se retrouve la semaine prochaine
25:34pour une autre émission.
25:36Ciao, ciao !
25:37Sous-titrage Société Radio-Canada
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