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  • il y a 6 semaines
Jean-Noël Barrot, ministre démissionnaire des affaires étrangères, s'exprime à Paris après une réunion pour travailler sur les modalités de l'après-guerre à Gaza, ce jeudi 9 octobre, en présence de ministres des Affaires étrangères européens et arabes.

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Transcription
00:00Nous pensons aux victimes israéliennes du 7 octobre, parmi lesquelles 51 de nos compatriotes, auxquels j'ai rendu hommage ici même, mardi dernier, au Quai d'Orsay.
00:11Pensons aux otages qui vont enfin sortir de l'enfer noir des tunnels du Hamas et pouvoir retrouver leurs proches.
00:18Pensons aux dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes et à toute la population de Gaza, bombardées, déplacées, affamées, dont le calvaire va enfin prendre fin.
00:30Je veux donc commencer par dire que cet accord de cessez-le-feu que nous saluons, qui prévoit la fin des combats, la libération de tous les otages et l'entrée massive de l'aide humanitaire à Gaza,
00:43est le fruit des efforts conjugués de la communauté internationale au premier rang de laquelle les États-Unis d'Amérique et le président Donald Trump, dont le plan de paix pour Gaza, a permis cette percée décisive.
00:58Il faudrait une nouvelle fois saluer les médiateurs qui ont permis d'aboutir à cette conclusion.
01:06Un cessez-le-feu, ce n'est pas encore une paix durable. C'est la première étape d'un long chemin vers une solution politique qui garantira la sécurité d'Israël,
01:15tout en reconnaissant les droits légitimes des Palestiniens à un État.
01:19Et c'est pour mettre en œuvre cette solution que nous nous sommes rassemblés aujourd'hui à Paris, quelques heures après l'accord de cessez-le-feu,
01:28pour montrer notre volonté de faire réussir le plan de paix du président Trump.
01:37Comme nous l'avions fait à New York, nous avons réuni autour du président de la République mes homologues des principaux partenaires européens,
01:44la haute représentante, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, les pays arabes, l'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Jordanie,
01:54ainsi que la Turquie, l'Indonésie, le Pakistan et le Canada. Je rendrai compte des résultats de cette rencontre à mon homologue américain, Marco Rubio,
02:06que j'aurai au téléphone prochainement.
02:08Ensemble, nous avons évoqué les principaux paramètres du jour d'après à Gaza, tels que définis par le plan de paix américain.
02:15Et ce qui ressort de ces échanges aujourd'hui à Paris, c'est d'abord un soutien unanime aux efforts menés par le président Trump
02:27pour un cessez-le-feu, la libération des otages et préparer les conditions d'une paix durable au Proche-Orient.
02:36C'est la reconnaissance exprimée par tous aux efforts de médiation emmenés par le Qatar, l'Égypte et la Turquie.
02:44Et c'est ensuite la volonté de voir aboutir cette première phase du plan de paix qui consiste à la cessation des hostilités et à la libération des otages du Hamas.
02:59Tout en maintenant, une attention particulière sur les phases suivantes, à commencer par la phase 2,
03:07qui va mobiliser l'énergie de toutes les parties prenantes sans perdre de vue qu'à l'horizon doit se dessiner une solution politique
03:17telle qu'elle a été décrite dans la déclaration de New York, qui a abouti lors de la conférence des 28 et 29 juillet dernier à New York
03:27et qui a fait l'objet d'une résolution adoptée à l'écrasante majorité des pays du monde à l'Assemblée générale des Nations unies le 12 septembre dernier.
03:37Une volonté de coordonner les efforts que les uns et les autres souhaitent consentir avec les États-Unis d'Amérique,
03:47et en particulier dans les prochains jours et les prochaines semaines, l'effort en matière d'aide humanitaire
03:56et l'effort pour que puisse voir le jour cette force internationale de sécurité qui prendra le relais
04:05et qui va permettre d'assurer la sécurité des Palestiniens, mais aussi la sécurité des Israéliens,
04:11et faciliter, si je puis dire, ou en tout cas être concomitante avec le retrait des forces israéliennes
04:18prévues par le plan du président Trump de Gaza.
04:22Au-delà de ça, nous avons évoqué chacun des trois grands chantiers auxquels nous comptons bien contribuer,
04:31le chantier de la sécurité, le chantier de la gouvernance et le chantier de la reconstruction et de l'aide humanitaire.
04:40Sur chacun de ces chantiers ont été identifiées des contributions que chacun des pays participant à cette réunion
04:48entend apporter, et puis des éléments facilitants qui ont été identifiés et dont nous allons faire part aux États-Unis
04:57pour qu'ils puissent les intégrer eux-mêmes dans l'effort qu'ils sont en train de mener.
05:02Je voudrais enfin faire une dernière remarque.
05:06comme le 16 avril dernier, quand la France avait rassemblé pour la première fois les Ukrainiens, les Européens et les Américains,
05:13c'est aujourd'hui à Paris que se réunissent tous ceux qui souhaitent faire réussir les efforts de paix et de stabilisation à Gaza.
05:19Malgré les turbulences de notre vie politique intérieure, cela témoigne de la vigueur de la diplomatie française,
05:25qui a de nouveau démontré aujourd'hui sa capacité à faire converger les efforts de la communauté internationale au service de la paix.
05:32Je suis à votre disposition pour quelques questions, si vous le souhaitez.
05:38Bonjour.
05:39Monsieur le ministre, comment allez-vous vous assurer que le Premier ministre,
05:43le Premier ministre de la République, le Premier ministre de la République, respecte ce que c'est fait,
05:47alors qu'il en a déjà violé un précédemment ?
05:50Comment allez-vous assurer que vous pouvez l'exprimer pour les violer également ?
05:55Toute l'intuition qui a été la nôtre avec nos partenaires saoudiens depuis un an,
06:00en concevant cette initiative qui a abouti le 22 septembre à l'Assemblée générale des Nations unies,
06:07au moment où la France, par la voix du président de la République, a pris la décision capitale de reconnaître l'État de Palestine.
06:14Cette intuition, elle repose sur l'idée que pour qu'un cessez-le-feu soit pérenne,
06:19il faut un consensus sur l'immédiat après-guerre, c'est-à-dire ce qu'il se passe après la cessation des hostilités et la libération des otages.
06:28Et pour qu'un consensus se forme sur l'immédiat après-guerre, ce que l'on appelle le jour d'après la guerre,
06:35eh bien il faut un horizon politique dans lequel chacun puisse se retrouver.
06:40Et c'est cette même intuition que l'on retrouve dans le plan de paix présenté par le président des États-Unis il y a quelques jours.
06:48Et donc, j'allais dire contrairement aux tentatives précédentes qui avaient abouti à un cessez-le-feu mais qui a été interrompu après quelques semaines,
06:58cette fois-ci nous partons d'un plan qui part du cessez-le-feu, de la libération des otages,
07:04et qui va, si je puis dire, jusqu'à l'horizon politique qui est une condition nécessaire de l'implication pleine et entière de l'ensemble des parties prenantes et notamment des pays arabes.
07:16Et donc, je crois que nous sommes aujourd'hui dans une configuration très différente.
07:20Et c'est la raison pour laquelle vous avez, autour de ce plan de paix du président Trump,
07:28une volonté très largement partagée de le faire réussir.
07:32M. le ministre, M. le président de la République a dit dans son discours d'ouverture que la traite reste tragique.
07:43On voit que, en Israël, il y a des oppositions diverses.
07:47Comment cette union, ceux qui ont participé, les pays arabes de la région, vous la pense, l'Union européenne,
07:55vous allez faire en sorte que cette traite puisse être maintenue jusqu'à aller à la deuxième étape ?
08:04Eh bien, en versant aux efforts menés par les États-Unis d'Amérique des contributions concrètes qui vont permettre d'assurer le succès de ce plan de paix.
08:15Vous prenez l'aide humanitaire, par exemple.
08:18L'Union européenne et ses États membres vont, pour certains d'entre eux, accroître l'aide qu'ils apportent,
08:24développer un certain nombre d'initiatives, dès lors que Gaza se réouvrira à l'aide humanitaire.
08:30Vous prenez le chantier de la gouvernance. Là encore, un certain nombre de pays vont apporter une expertise technique,
08:36si toutefois elle est souhaitée, pour que les comités prévus par le plan Trump puissent fonctionner et être dotés d'expertise.
08:45Vous prenez la question de la sécurité. Là encore, je prends l'Union européenne avec ses deux missions,
08:50Oibam Rafa et Opol Kops.
08:53Nous allons très certainement, dans les prochains jours et semaines, en fonction des besoins,
08:58pouvoir faire ou étendre les capacités d'action de ces missions au service de la sécurité à Gaza.
09:06Mais comme je le disais, nous sommes d'autant plus légitimes à faire connaître à nos partenaires américains ou d'autres
09:14nos intuitions sur ce qui peut faciliter la gouvernance, la reconstruction, la sécurité,
09:20que nous apportons des contributions concrètes sur la table.
09:23C'était l'objectif de cette réunion que de montrer une forte unité derrière les efforts menés par les États-Unis,
09:33de montrer notre volonté d'y contribuer et d'adresser à nos partenaires américains
09:39ce que nous identifions comme étant les éléments facilitateurs permettant d'assurer les conditions de succès du plan.
09:47Dernière question.
09:48Dernière question.
09:48Dernière question.
09:49Dernière question.
09:50Dernière question.
09:51Le déploiement des concours d'un déploiement de la force internationale de stabilisation à Gaza,
09:59le concours reste rendu, mais vous pouvez en dire davantage sur les faits qui pourraient participer à cette force internationale ?
10:09Un consensus se forme pour dire que la sécurité à Gaza devra être, pour la sécurité du quotidien en tout cas,
10:18assurée par des policiers palestiniens comme ceux qui ont été formés par l'Égypte, par la Jordanie ou par le Canada,
10:26par exemple, dont il faut faire grandir le nombre.
10:29que cette police ou ces forces de police palestiniennes devront être soutenues dans leur action par cette force internationale de stabilisation et de sécurité
10:40auquel un certain nombre de pays ont déjà dit qu'ils pourraient contribuer.
10:49Évidemment, pour qu'ils puissent le faire, il faudra qu'un mandat soit donné à cette force.
10:55Et c'est le travail qui est engagé à New York, aux Nations unies, pour qu'une résolution du Conseil de sécurité puisse en fixer les paramètres.
11:04Je vous remercie beaucoup.
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