- il y a 3 semaines
Les députés de la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap auditionnent Sophie Cluzel, secrétaire d'État chargée des personnes handicapées de 2017 à 2022. La commission d'enquête, créée en juillet dernier, se penche également sur le coût de ces défaillances pour la société. Retrouvez les échanges entre les députés et l'ancienne secrétaire d'État, fondatrice de plusieurs associations de scolarisation d'enfants handicapés et engagée en faveur de l'inclusion.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue sur LCP. Nous sommes comme toujours au cœur de l'Assemblée nationale.
00:00:13Il y a des auditions, un travail parlementaire qui est mené ici en commission parlementaire, malgré les tumultes politiques générales.
00:00:21Ce jour-là, c'est Sophie Cluzel qui est entendue par la commission d'enquête qui planche sur les défaillances de nos politiques publiques
00:00:30dans la prise en charge de la santé mentale et du handicap. Sophie Cluzel a été secrétaire d'État au handicap sous le gouvernement d'Edouard Philippe et de Jean Castex.
00:00:41C'était de 2017 à 2022. Elle est très engagée en faveur de l'inclusion. Elle a elle-même une fille en situation de handicap.
00:00:51On va rejoindre tout de suite la salle de la commission d'enquête pour cette audition. Je vous retrouve dans un instant.
00:00:57En tant que ministre, vous avez œuvré pour la citoyenneté des personnes sous tutelle.
00:01:01Comment peut-on encore progresser pour que les personnes en situation de handicap aient davantage le choix de leur mode de vie à tous les âges de la vie ?
00:01:10Comment œuvrer pour des solutions alternatives tout en répondant aux demandes des familles qui attendent une place en établissement ?
00:01:16Je vais vous laisser la parole pour une intervention liminaire d'environ 10 minutes et ensuite on procédera à un échange questions-réponses de façon à ce que vous puissiez nous dire
00:01:26à partir de ce que vous avez mis en place, ce qui manque aujourd'hui par rapport aux attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille.
00:01:35Auparavant, je vous remercie de nous déclarer tout autre intérêt public ou privé de nature à influencer vos déclarations.
00:01:43Et je vous rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires
00:01:51impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment, de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
00:02:00Je vous invite donc à lever l'âme à droite, c'est-à-dire je le jure. Je le jure. Je vous remercie et je vous laisse la parole.
00:02:08Merci madame.
00:02:16Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, tout d'abord, j'aurais voulu, si vous me le permettez, faire un petit panorama de la situation en 2017
00:02:25quand j'ai pris mes fonctions. En discussion avec le président de la République et le Premier ministre, il a été déclaré handicap priorité du quinquennat.
00:02:36Et à ma demande, qui a été agréée, j'ai été rattachée auprès du Premier ministre, ce qui a été un changement radical,
00:02:44puisque je vous rappelle qu'auparavant, les secrétariats d'État étaient rattachés au ministère de la Santé et des Solidarités.
00:02:49On affirmait là que les personnes handicapées étaient des sujets de droit et non plus que des objets de soins.
00:02:56Et ça, c'est vraiment ce qui m'a animée pendant tout le quinquennat.
00:03:00Deuxièmement, ce rattachement auprès du Premier ministre était capital pour avoir une politique interministérielle.
00:03:06Et j'ai demandé à ce moment-là à mes collègues du gouvernement, je vous rappelle qu'on n'était que 22 en 2017,
00:03:11– bon, après, ça a un petit peu grossi un peu plus vite – de nommer, rattaché auprès d'eux, un haut fonctionnaire à l'inclusion.
00:03:21Pourquoi ? Parce que ce qui m'importait, c'était de responsabiliser chaque ministre dans sa politique de droit public,
00:03:28de la place des personnes handicapées, et donc de prendre en compte les besoins spécifiques dans leur juridiction,
00:03:34si je puis me permettre, dans leur mandature.
00:03:36C'est ainsi que, tout au long du quinquennat, puisque j'ai eu la chance de pouvoir être dans la durée,
00:03:42ce qui change un peu les choses, justement, pour accompagner des réformes, je dirais, très constructives pour les personnes elles-mêmes,
00:03:49nous avons eu six comités interministériels du handicap sous l'égide des deux premiers ministres, Édouard Philippe puis Jean Castex.
00:03:57Donc, ça veut dire une feuille de route extrêmement partagée avec mes collègues,
00:04:01pour faire en sorte qu'il n'y ait plus de spécificité et de lois spécifiques pour le handicap.
00:04:07C'était un deuxième engagement que j'avais pris. Il n'y aurait pas de loi Cluzel sur le handicap.
00:04:11Nous fêtons aujourd'hui les 50 ans de la loi de 1975 de Valéry Giscard d'Estaing,
00:04:16les 20 ans de la loi sous Jacques Chirac de la grande loi handicap pour l'égalité et la pleine participation des personnes handicapées.
00:04:23Nous y avons eu des textes de loi très précis. Il s'agissait de les mettre en application.
00:04:29Et donc, en revanche, j'ai travaillé avec l'ensemble de mes collègues pour améliorer le quotidien des personnes handicapées,
00:04:37leur citoyenneté et leurs droits, mais dans les grandes lois de la République portées dans les différents ministères.
00:04:44À commencer par les droits à vie. C'est quelque chose que les personnes elles-mêmes, les associations, me réclamaient haut et fort.
00:04:52arrêter de nous demander tous les deux ans de faire un dossier à la MDPH, à la Maison départementale des personnes handicapées,
00:05:00pour prouver qu'on est tous encore et encore en handicap, en situation de handicap.
00:05:06Ces droits à vie, nous avons travaillé à l'époque avec Adrien Taquet, députée, pour aller faire le tour de France,
00:05:12pour voir si c'était une demande et un besoin.
00:05:15Ça a été acté. Mais j'ai mis presque trois ans à ce que ça soit opérationnel dans chaque MDPH.
00:05:21Chaque MDPH dépend des conseils départementaux.
00:05:24Les conseils départementaux sont chefs de file des politiques de solidarité.
00:05:28Il faut le dire et le redire.
00:05:30Et donc, j'ai travaillé avec eux, notamment avec Dominique Bussereau, à l'époque,
00:05:33qui était président de l'Association des départements de France,
00:05:36pour s'engager à améliorer l'octroi de ces droits à vie.
00:05:39Eh bien, il a fallu près de trois ans, et ce n'est pas encore fini,
00:05:43puisqu'ils ne sont pas tous à 100% dans les différentes MDPH.
00:05:47Pour un petit peu les challenger, j'avais créé le baromètre des MDPH,
00:05:51géré par la CNSA, la Caisse nationale de solidarité et de l'autonomie,
00:05:55pour qu'on puisse comparer, justement, les différentes activités des départements.
00:05:59Et donc, les challenger pour voir que, si c'était possible dans tel département,
00:06:03pourquoi est-ce qu'il y avait encore tant de retard sur l'octroi des droits à vie ?
00:06:06Donc, plus besoin de redire qu'on est handicapé quand on a un taux de 80%
00:06:10pour obtenir l'allocation adulte handicapé,
00:06:12la reconnaissance de qualité de travailleur handicapé,
00:06:14pour avoir ses AEH jusqu'à 20 ans, et puis pour la PCH.
00:06:19Ça a été quand même une avancée vraiment importante.
00:06:22Pourquoi ? Parce qu'il en allait de la dignité des personnes.
00:06:24Ça allait replonger à chaque constitution de dossier,
00:06:27et je sais de quoi je parle, puisque j'ai une fille trésomique,
00:06:29et elle a 30 ans aujourd'hui, mais j'avais fait déjà 10 dossiers MDPH.
00:06:33Et elle me disait, mais ils n'ont toujours pas compris que j'étais trésomique.
00:06:36Donc, voilà, c'était vraiment une question de dignité, de citoyenneté,
00:06:40ne pas se replonger en permanence.
00:06:44Donc, j'ai fait mon tour des MDPH pour justement m'assurer
00:06:47que les administrations octroyaient ces droits.
00:06:50Alors, pourquoi ne les octroyaient pas ?
00:06:52Eh bien, tout simplement par peur de ne plus avoir la capacité
00:06:54de voir les personnes et de retravailler sur leurs besoins.
00:06:57C'était louable, certes, mais on peut tout à fait travailler avec les personnes
00:07:00sans leur redemander des dossiers médicaux importants
00:07:03pour statuer sur un handicap qui est avéré.
00:07:07La deuxième action qui m'a importée, c'est d'avoir justement
00:07:10le droit de vote des personnes majeures protégées sous tutelle.
00:07:13Ça faisait plus de 30 ans que les personnes handicapées le réclamaient.
00:07:16Et force est de constater qu'on a une vision extrêmement protectrice
00:07:20des personnes handicapées en France,
00:07:22et qu'on avait pris du retard là-dessus sur justement leur émancipation.
00:07:25une protection, certes, mais une émancipation.
00:07:29Et avec Nicole Bellouet, dans la loi justement de rénovation de la justice,
00:07:34nous avons travaillé à cela.
00:07:36Et nous avons maintenant plus besoin de demander un juge de tutelle
00:07:39pour se soigner, se paxer, marier, se divorcer ou voter.
00:07:45Et c'était une forte demande.
00:07:47Moi, j'avais des jeunes parents d'enfants en situation de handicap
00:07:50de 18-20 ans qui ne mettaient pas sous protection
00:07:52parce qu'ils ne voulaient pas que leurs enfants soient privés
00:07:55de leur droit de vote.
00:07:57Pour moi, ça a été constitutif de l'affirmation de la citoyenneté
00:08:00des personnes en situation de handicap.
00:08:02On pourra voir justement comment aller plus loin encore.
00:08:05La troisième chose, c'était, je pense, qu'il faut faire monter
00:08:08l'acceptation de la différence dans notre société.
00:08:11Et pour cela, j'ai énormément travaillé avec Jean-Michel Blanquer,
00:08:15Éducation nationale, et j'ai eu la chance d'avoir des binômes stables aussi
00:08:18avec mes collègues, ce qui a facilité, je dirais, la continuité
00:08:22dans les réformes que l'on a portées.
00:08:24Et dans sa loi sur l'école de la République, nous avons créé
00:08:28le grand service public de l'école inclusive, avec une affirmation
00:08:32que justement, l'orientation devait être avant tout en milieu ordinaire
00:08:35et voir après les besoins qu'il y avait d'accompagnement.
00:08:39Nous avons enfin mis en pu mettre en place la formation initiale
00:08:43des enseignants. De mémoire, je crois que c'est 2019 ou 2020.
00:08:47Elle était optionnelle jusqu'à maintenant.
00:08:49Donc c'était à peu près 18 à 20 heures de cours obligatoires
00:08:52sur l'approche de la scolarisation d'un enfant handicapé.
00:08:56Il ne s'agit pas d'en faire des spécialistes,
00:08:58mais il s'agissait vraiment d'accompagner les enseignants
00:09:00qui se sentent beaucoup plus à l'aise pour accueillir une famille
00:09:03qui scolarisait un enfant handicapé, mettre en place un projet
00:09:05personnalisé de scolarisation, savoir où aller chercher les ressources
00:09:09nécessaires et suffisantes pour telle ou telle adaptation,
00:09:11et mettre enfin ce que Charles Gardou décrit si bien,
00:09:14les plans inclinés du savoir, pour que justement cette pédagogie
00:09:17adaptée se mette en place.
00:09:19Parallèlement, nous avons démultiplié le nombre d'accompagnants
00:09:22d'élèves en situation de handicap, dont je vous rappelle,
00:09:25ma fédération à l'époque, la FNASEP, est à l'origine.
00:09:28Ce sont les parents qui ont créé les auxiliaires à l'époque,
00:09:30on les appelait les AIS, les auxiliaires d'intégration scolaire,
00:09:33puis les auxiliaires de vie scolaire, et maintenant les accompagnants
00:09:36d'élèves en situation de handicap.
00:09:38En 2003, en tant que présidente de la FNASEP,
00:09:40j'ai transféré nos contrats, nous avions 2300 contrats d'AIS
00:09:44à l'Éducation nationale pour que ça devienne vraiment
00:09:46la reconnaissance du service public de l'Éducation nationale
00:09:51d'accompagnement.
00:09:53On est passé de, je dirais, de quelques milliers de personnes
00:09:57à plus de 130 000, je crois, aujourd'hui,
00:09:59si j'ai les bons derniers chiffres, d'accompagnants d'élèves
00:10:01en situation de handicap, avec petit à petit la capacité
00:10:05d'avoir un contrat de fonctionnaire, si je puis dire,
00:10:10en tout cas un contrat d'éducation nationale,
00:10:12et non plus un contrat associatif, comme ça l'était le cas avant.
00:10:16Bien sûr, ça ne va jamais assez vite,
00:10:19il faut travailler encore sur le statut des AESH,
00:10:21on y reviendra certainement.
00:10:23Mais parallèlement, on a démultiplié les dispositifs,
00:10:26notamment les dispositifs ULIS, que ce soit en maternelle,
00:10:29élémentaire ou collège ou lycée, pour permettre justement
00:10:32à des collégiens ou des lycéens d'être scolarisés
00:10:36dans sa classe de référence, mais avoir des temps de remédiation
00:10:39aussi de sa classe, de son ULIS, s'il y en avait besoin.
00:10:44On a aussi, à travers le grand plan stratégique pour l'autisme,
00:10:47démultiplié les unités d'enseignement maternel et élémentaire
00:10:51pour les enfants autistes, avec, je pense, une vraie réussite,
00:10:57puisque j'ai pu voir par rapport aux autres pays voisins autour de nous,
00:11:02ces UMA, ces unités d'enseignement maternel,
00:11:05ont permis justement de restructurer des enfants
00:11:07avec un accompagnement plus-plus, puisque je vous rappelle
00:11:09que c'est presque cinq adultes pour cinq enfants,
00:11:12avec justement l'ouverture des professionnels de l'autisme
00:11:15dans la classe. Ça a été, je dirais, le fil conducteur.
00:11:20Je vous rappelle le décret de coopération 2009.
00:11:23Pour autant, elle était souvent décrétée, cette coopération,
00:11:27mais elle n'était pas mise en place avec le secteur du médico-social.
00:11:31Et c'est ce que nous avons voulu faire.
00:11:33Ouvrir les portes et pouvoir faire circuler justement les enfants
00:11:36avec leur accompagnant, depuis l'établissement spécialisé
00:11:39jusqu'à l'école ordinaire, avec des allers-retours possibles,
00:11:42et vraiment ancrer cette notion indispensable de réussite,
00:11:48de la coopération avec le médico-social pour réussir un parcours d'enfant handicapé.
00:11:53Parallèlement, quand je vous disais faire monter le degré d'acceptation,
00:11:57la différence, nous avons beaucoup travaillé sur l'emploi,
00:12:00avec Muriel Pénicaud, puis Elisabeth Borne.
00:12:03Dans la loi Liberté de choisir son avenir professionnel,
00:12:05nous avons mis en place la réforme d'obligation d'emploi.
00:12:07Force est de constater que cette obligation d'emploi,
00:12:11elle existe depuis 1987, 6% pour les entreprises de plus de 20 salariés.
00:12:15Pour autant, en 2017, on en était encore à 3,5%, 3,6% de réussite
00:12:19sur les entreprises qui étaient soumises à cette obligation d'emploi.
00:12:24Qu'est-ce que nous avons voulu faire ?
00:12:26Nous avons voulu vraiment tout simplement comptabiliser les personnes
00:12:29quand elles sont dans l'entreprise, quel que soit le contrat,
00:12:31que ce soit un contrat d'apprentissage, un stage, un CDD, etc.,
00:12:35pour vraiment, je dirais, valoriser l'implication des entreprises
00:12:41sur cet engagement d'insertion professionnelle des personnes handicapées.
00:12:44Donc j'ai réunis les entreprises et nous avons créé le Manifeste Inclusion,
00:12:47qui était un engagement très simple de 10 items,
00:12:51les stages, l'insertion professionnelle, bien sûr l'embauche,
00:12:54la valorisation des carrières, le numérique accessible, etc.,
00:12:58pour booster et pour mobiliser les entreprises sur ce sujet-là.
00:13:01Au bout de 3 ans, de 2017 à 2022, nous avons fait passer le taux de chômage
00:13:06des personnes handicapées de 19% à 12%.
00:13:09Alors bien sûr, c'est encore près de 6 points de plus que la population dite valide.
00:13:14Mais il y avait un vrai engagement.
00:13:15Parallèlement, nous avons pu développer l'apprentissage
00:13:18avec des aides au poste assez importantes.
00:13:21Nous avons développé l'emploi accompagné pour justement les publics
00:13:24les plus éloignés de l'emploi qui avaient besoin de cet accompagnement,
00:13:27ce job coaching, si je puis dire, avec ce qui, des psychologues du travail,
00:13:32des ergonomes ou des éducateurs spécialisés,
00:13:36qui travaillaient justement à faire ces allers-retours avec les entreprises.
00:13:39Et puis, nous avons travaillé avec les entreprises adaptées,
00:13:42avec les fameux contrats tremplin,
00:13:45pour justement valoriser ces entreprises ordinaires,
00:13:48mais avec des dispositifs de subvention gouvernementale.
00:13:51Et nous avons fait une grande réforme des ESAT
00:13:54pour se rapprocher le plus possible du droit du travail commun.
00:14:00Donc je pense que c'était vraiment de dire,
00:14:03dites-nous ce qui vous manque pour réussir vraiment l'installation professionnelle
00:14:06des personnes handicapées, puisque je dirais,
00:14:09les charges existent, puisqu'on appelle ça une contribution
00:14:12quand on n'atteint pas son objectif.
00:14:14Bon, je pense que c'était une façon de leur dire aussi
00:14:17de quoi vous avez besoin pour mieux réussir l'installation professionnelle.
00:14:19Et nous avons créé le Duo Day,
00:14:22qui était, je pense, au début vu un peu comme de la communication,
00:14:27mais maintenant qui est un vrai outil.
00:14:29En même temps, je dirais de faire lever le plafond de vert
00:14:34des personnes handicapées, à aller vers des emplois
00:14:36pour lesquels ils pensaient que ce n'était pas possible,
00:14:40permettre aux entreprises de faire énormément de sensibilisation
00:14:42au sein de leur entreprise.
00:14:44Et puis pour certains, c'est aussi une façon de travailler
00:14:47de travailler à l'insertion professionnelle directement,
00:14:49puisque près de 25% des Duo aujourd'hui débouchent
00:14:52sur l'insertion professionnelle.
00:14:55Donc, le Duo Day au sein de la Semaine européenne
00:14:58de l'emploi des personnes handicapées,
00:15:00la 3e de novembre, qui est portée par un ESAT
00:15:04qui est dans le Lot-et-Garonne,
00:15:06et une association avec un site Internet,
00:15:09un rapprochement des offres possibles de Duo
00:15:11avec les personnes qui le demandent.
00:15:14Parallèlement, nous avons travaillé
00:15:16à la communication au grand public.
00:15:19Ça faisait 15 ans qu'il n'y avait pas eu de campagne,
00:15:22et nous avons fait « Voyez les personnes avant le handicap »
00:15:25avec trois, je dirais, mises en scène,
00:15:27au collège avec un collégien handicapé,
00:15:30avec un collègue de travail,
00:15:31et une relation amoureuse.
00:15:33Ça s'adressait au grand public,
00:15:35quel que soit le type de handicap,
00:15:36pour montrer que les aspirations des personnes handicapées,
00:15:38c'est avant tout de vivre au milieu de tous
00:15:41et d'avoir exactement les mêmes aspirations,
00:15:45désirs et besoins que les personnes ordinaires.
00:15:49Je pense qu'on ne peut pas parler du handicap
00:15:50si on ne parle pas des aidants.
00:15:52Surtout, hier, c'était la grande journée nationale des aidants,
00:15:55plus de 10 millions d'aidants,
00:15:56et nous avons bâti avec Agnès Buzyn
00:15:58la première stratégie, agir pour les aidants.
00:16:01Avec une prise en compte de la problématique de la santé,
00:16:04la problématique des jeunes aidants,
00:16:05avec l'association JAD,
00:16:06pour justement repérer, alerter,
00:16:09donc aussi avec l'éducation nationale,
00:16:10pour voir ce qui se passe
00:16:11quand un jeune a une baisse de régime.
00:16:14Eh bien, peut-être on s'aperçoit
00:16:15qu'il est aidant d'un parent, d'une mère, d'un frère.
00:16:19On a travaillé sur l'accompagnement,
00:16:21sur leur statut possible,
00:16:23sur des aménagements,
00:16:25sur la conciliation vie personnelle,
00:16:26vie professionnelle,
00:16:27avec le congé des aidants.
00:16:30Voilà, il s'agissait vraiment
00:16:32de prendre en compte
00:16:33le fait que les aidants
00:16:34sont un pilier de la société, souvent invisible,
00:16:38qu'ils s'occupent d'un enfant
00:16:39ou d'une personne âgée.
00:16:41Dites-vous bien qu'on sera tous,
00:16:42un jour ou l'autre, aidants,
00:16:43avec le vieillissement de la population.
00:16:45Et donc, un travail, bien sûr,
00:16:47avec les aidants eux-mêmes,
00:16:48mais aussi avec les entreprises.
00:16:50On a créé le label Andéo,
00:16:51salariés aidants,
00:16:52pour justement faire prendre en compte
00:16:55ces besoins de parfois avoir plus de temps,
00:16:57de parfois concilier avec ce congé.
00:16:59Certaines entreprises vont au-delà
00:17:01de leurs obligations légales.
00:17:03Voilà, on a mobilisé les entreprises
00:17:04sur ce sujet qui en va, en fait,
00:17:06de la qualité de vue au travail des salariés.
00:17:09Parallèlement, nous avions du retard
00:17:11en France en 2017 sur la prise en charge
00:17:14et l'accompagnement des enfants
00:17:15et des adultes autistes.
00:17:17Donc, pendant un an,
00:17:19nous avons réuni les associations
00:17:21pour bâtir ensemble une stratégie,
00:17:24quel que soit le type d'autisme,
00:17:26je dirais, des troubles du neurodéveloppement,
00:17:28pour répondre enfin aux attentes
00:17:30et aux besoins de détections précoces,
00:17:33d'accompagnement, de diagnostics,
00:17:36puisque c'était vraiment une demande profonde
00:17:38des associations totalement justifiées.
00:17:41Avec un groupement d'intérêts scientifiques
00:17:42que nous avons mis en place,
00:17:43qui avait été porté par Catherine Barthélémy,
00:17:45qui continue d'ailleurs,
00:17:47pour structurer cette recherche sur l'autisme
00:17:49et pour en faire vraiment
00:17:50une cause indispensable et nationale.
00:17:54Dans le même genre d'accompagnement,
00:17:56nous avons beaucoup travaillé
00:17:57à l'amélioration de la prestation
00:17:58de compensation du handicap,
00:18:00notamment sur le handicap psychique.
00:18:02C'était une grande demande des associations
00:18:04et la prise en compte, justement,
00:18:06des besoins d'accompagnement,
00:18:07notamment sur le soutien à la décision,
00:18:10sur la prise en compte des besoins
00:18:12qui n'étaient pas bien perçus jusqu'à présent
00:18:14parce que sur ces troubles,
00:18:15handicap psychique,
00:18:16troubles des fonctions cognitives,
00:18:17il était compliqué de mesurer
00:18:18le besoin d'accompagnement
00:18:20et du soutien à l'autonomie.
00:18:23Enfin, on est en situation de handicap,
00:18:25et on a besoin de se loger
00:18:27comme tout un chacun.
00:18:28Et donc, nous avons développé
00:18:29l'habitat inclusif,
00:18:30toujours avec les départements
00:18:31et la CNSA,
00:18:33pour créer l'aide à la vie partagée
00:18:34et permettre justement cette envie
00:18:36d'être chez soi,
00:18:39mais ce besoin permanent d'accompagnement,
00:18:41enfin permanent ou pas,
00:18:42en tout cas, ce besoin exprimé
00:18:44de dire je peux vivre,
00:18:45mais j'ai besoin d'être accompagné.
00:18:46Donc, nous avons créé,
00:18:48suite à la demande que j'avais faite
00:18:51à Denis Piveteau
00:18:51de faire ce rapport
00:18:53sur l'habitat inclusif,
00:18:54on s'en est tout de suite emparé
00:18:56pour développer l'habitat inclusif,
00:18:58que ce soit personne âgée
00:18:59ou personne handicapée,
00:19:00pour permettre ce choix de vie
00:19:02dans le droit commun,
00:19:03c'est-à-dire que les personnes
00:19:04sont locataires,
00:19:05elles ne sont plus
00:19:06dans un établissement médico-sociux,
00:19:08mais elles sont accompagnées
00:19:09autant que de besoins
00:19:10par la prestation
00:19:12de compensation du handicap,
00:19:13avec l'aide à la vie partagée
00:19:15et avec cette capacité
00:19:16en cœur de ville
00:19:17de vivre comme tout un chacun.
00:19:21Il y avait aussi
00:19:22un très grand problème
00:19:22dans les établissements
00:19:23médico-sociaux,
00:19:24c'était choisir
00:19:25entre se loger
00:19:26ou se soigner.
00:19:27Et donc, avec Philippe Denormandie,
00:19:29nous avons travaillé justement
00:19:30à cette évaluation des besoins
00:19:31et surtout à pouvoir
00:19:33prendre comme tout un chacun
00:19:35sa carte vitale
00:19:36pour se soigner
00:19:37et que ça n'impute pas
00:19:38justement les frais
00:19:39des établissements médicaux
00:19:40parce qu'il y avait souvent
00:19:41ce choix.
00:19:41On a développé aussi
00:19:42anti-gynéco
00:19:43pour les femmes handicapées
00:19:44au sein des établissements
00:19:45pour prendre en compte
00:19:46ces besoins.
00:19:48Et puis enfin,
00:19:50pour ne pas être trop long
00:19:51et pour pouvoir travailler
00:19:52sur les échanges,
00:19:54c'était la rénovation
00:19:55du Conseil national consultatif
00:19:57des personnes handicapées
00:19:58qui est, je dirais,
00:20:00le Parlement un peu
00:20:00des personnes handicapées
00:20:01pour permettre justement
00:20:03l'expression des personnes
00:20:04elles-mêmes
00:20:05et des associations
00:20:06et donc un Conseil national
00:20:09consultatif qui a été rénové
00:20:10avec beaucoup plus
00:20:11de paroles directes
00:20:12des personnes handicapées.
00:20:14Voilà un tout petit peu
00:20:14pour vous brosser
00:20:15le tableau,
00:20:17la méthode
00:20:18et les ambitions
00:20:19que nous avions
00:20:20pendant cinq ans.
00:20:23Merci, Madame la Ministre,
00:20:25de ce retour
00:20:27sur les actions
00:20:28que vous avez menées.
00:20:31Ce qu'on peut aujourd'hui voir,
00:20:33c'est que ces actions
00:20:34elles sont mises en œuvre.
00:20:35on a une montée
00:20:37en charge
00:20:37des personnes
00:20:38en situation
00:20:39de handicap
00:20:40liées au repérage
00:20:42plus précoce
00:20:43effectivement
00:20:43avec des trous
00:20:46dans la raquette
00:20:47si je puis dire
00:20:47désormais
00:20:48dans la prise en charge
00:20:50en termes de place
00:20:51dans les établissements
00:20:52médicaux éducatifs,
00:20:54en termes
00:20:55pour les enfants
00:20:57d'AESH
00:20:59en quantité insuffisante
00:21:01même si on a fait évoluer
00:21:02effectivement
00:21:03le contrat,
00:21:05la formation,
00:21:06la durée d'exercice
00:21:07et la mutualisation
00:21:09des fois
00:21:09entre enfants.
00:21:11On a une situation
00:21:13qui a un décalage
00:21:15entre la demande
00:21:16et la réalité
00:21:17des personnes
00:21:18en face
00:21:19et ce qu'on arrive
00:21:22difficilement à faire
00:21:24c'est
00:21:25décloisonner
00:21:27le médical
00:21:28du médico-social
00:21:29et qui sont des éléments
00:21:32qui en fait
00:21:33ont un impact
00:21:35sur les personnes
00:21:36en situation
00:21:37de handicap
00:21:38quel que soit l'âge
00:21:39mais qui ont un impact
00:21:41aussi sur les familles
00:21:43en termes
00:21:44effectivement
00:21:45d'arrêt d'emploi
00:21:47pour les mères
00:21:48ou les conjoints
00:21:49qui n'ont plus le choix
00:21:52de continuer à travailler
00:21:53mais qui sont obligés
00:21:54d'arrêter
00:21:55avec des problèmes
00:21:56aussi financiers
00:21:57et une absence
00:21:59de perspective
00:22:00dans le temps.
00:22:03Donc comment est-ce
00:22:03qu'on peut
00:22:04je dirais
00:22:05raccrocher davantage
00:22:06les éléments
00:22:07mis en oeuvre
00:22:09pour améliorer
00:22:11la prise en charge
00:22:12l'adapter
00:22:13en fonction
00:22:14du handicap
00:22:15effectivement
00:22:15avec l'idée
00:22:16qu'une personne
00:22:18handicapée
00:22:18c'est d'abord
00:22:19une personne
00:22:19et que vous l'avez dit
00:22:20avec un accompagnement
00:22:21nécessaire
00:22:22et non pas
00:22:23de la stigmatiser
00:22:24par rapport
00:22:25à son handicap
00:22:26y compris pour le travail
00:22:27effectivement
00:22:28on a monté
00:22:29en puissance
00:22:30sur l'emploi
00:22:30des personnes
00:22:31handicapées
00:22:32mais voilà
00:22:34on n'a encore pas
00:22:35on a changé
00:22:36de cadre
00:22:39avec
00:22:39France Travail
00:22:41Cap Emploi
00:22:42mais
00:22:43là on a un peu
00:22:45de mal
00:22:45à trouver un équilibre
00:22:46dans cette organisation-là
00:22:48pour la prise en charge
00:22:49des personnes
00:22:50en situation
00:22:50de handicap
00:22:51alors
00:22:54vous avez raison
00:22:55le temps des familles
00:22:57n'est pas celui
00:22:58du temps d'administration
00:22:59et donc
00:23:00il y a vraiment
00:23:01toujours un décalage
00:23:02entre les attentes
00:23:03les aspirations
00:23:04et la réalité
00:23:06ça c'est tout à fait
00:23:08je pense qu'il nous faut
00:23:09absolument simplifier
00:23:11aujourd'hui
00:23:12alors c'est le grand mot
00:23:13à la mode
00:23:13mais c'est une réalité
00:23:15à l'époque
00:23:17en 2005
00:23:18quand les MDPH
00:23:19ont été créés
00:23:21ça a été une grande attente
00:23:23parce que c'était un lieu
00:23:24où il y allait avoir
00:23:25je dirais
00:23:26une certitude
00:23:28de reconnaître les besoins
00:23:30et donc
00:23:31et d'avoir les moyens
00:23:32immédiatement
00:23:32d'abord
00:23:34force est de constater
00:23:35qu'il y a une embolisation
00:23:36des MDPH
00:23:37donc posons-nous la question
00:23:38est-ce qu'on a besoin
00:23:38encore
00:23:39d'aller
00:23:40auprès des MDPH
00:23:42alors
00:23:43je vais pousser le trait
00:23:45un peu loin
00:23:45pour avoir un accompagnant
00:23:46d'élèves en situation
00:23:47de handicap
00:23:48est-ce que
00:23:50l'éducation nationale
00:23:51ne doit pas avoir
00:23:52sa propre maturité
00:23:53pour observer
00:23:53et décider
00:23:57ou pas
00:23:57si l'enfant
00:23:58a besoin
00:23:58d'être accompagné
00:23:59les équipes
00:24:01MDPH
00:24:02ne vont jamais
00:24:02en école
00:24:03elles ne se déplacent pas
00:24:05elles ne peuvent pas
00:24:05elles sont saturées
00:24:06administrativement
00:24:08donc
00:24:09déclarer
00:24:12un accompagnement
00:24:13sans avoir pu
00:24:14observer
00:24:14in situ
00:24:15aujourd'hui
00:24:17comment ça se passe
00:24:18je dis
00:24:18moi
00:24:18faisons confiance
00:24:19aux enseignants
00:24:20qui sont les premiers
00:24:21observateurs
00:24:22des besoins
00:24:22des enfants handicapés
00:24:24ça veut dire
00:24:25garantir
00:24:25que cet accompagnement
00:24:27sera là à présent
00:24:28aujourd'hui
00:24:29l'éducation nationale
00:24:30n'est pas prescripteur
00:24:30mais il est payeur
00:24:31c'est normal
00:24:34on est à maturité
00:24:34au bout de 20 ans
00:24:35que les MDPH existent
00:24:37pour faire
00:24:38mettre
00:24:39l'éducation nationale
00:24:40face à ses responsabilités
00:24:41est-ce que la solution
00:24:43et pour moi
00:24:44c'était à envisager
00:24:45dans le futur
00:24:46ce ne serait pas
00:24:47que les IME
00:24:48les instituts médicaux
00:24:50éducatifs
00:24:50pour les enfants
00:24:51soient sous la responsabilité
00:24:52de l'éducation nationale
00:24:53parce qu'on voit encore
00:24:54qu'il manque beaucoup
00:24:55d'enseignants
00:24:56dans les IME
00:24:56pour les enfants
00:24:57qui ne sont pas scolarisés
00:24:59en milieu ordinaire
00:25:00qui ne peuvent pas
00:25:00aller faire leurs allers-retours
00:25:02voilà
00:25:02et j'étais hier
00:25:03avec le président
00:25:04une API
00:25:05Luc Gâteau
00:25:06qui me disait
00:25:07j'ai encore
00:25:08des difficultés
00:25:09d'avoir des enseignants
00:25:10au sein des IME
00:25:11ce sont des pistes
00:25:12de travail aujourd'hui
00:25:13compte tenu
00:25:14de l'évolution
00:25:15qu'il y a eu
00:25:16sur les places adultes
00:25:21parce que je pense
00:25:21que c'est un des soucis
00:25:23majeurs
00:25:23pour les parents
00:25:24qui voient leurs enfants
00:25:25vieillir
00:25:26et qui se disent
00:25:28qu'est-ce qui va se passer
00:25:28après moi
00:25:29on avait démultiplié
00:25:31justement les habitats inclusifs
00:25:33pour répondre
00:25:33à une partie de cela
00:25:34force est de constater
00:25:36que
00:25:36la prise en compte
00:25:39de ces besoins particuliers
00:25:40en habitant inclusif
00:25:41est très inégale
00:25:42sur le territoire
00:25:43et là aussi
00:25:44ça vient
00:25:44de notre système
00:25:46de responsabilité
00:25:48de compétences
00:25:49entre l'État
00:25:51et les départements
00:25:52chefs de file
00:25:52de politique
00:25:53de solidarité
00:25:54donc repensons-nous
00:25:56peut-être
00:25:57ça fait partie
00:25:58mais
00:25:58je ne pense pas
00:26:00qu'on y arrivera
00:26:00tout de suite
00:26:01de la grande réforme
00:26:02de l'État
00:26:02que nous devons faire
00:26:03à savoir
00:26:04voilà
00:26:05aujourd'hui
00:26:05moi département
00:26:07c'est moi qui vais décider
00:26:10ou non
00:26:10d'octroyer
00:26:11l'aide à la vie partagée
00:26:12qui est indispensable
00:26:13pour faire
00:26:14je dirais
00:26:14pour la coordination
00:26:16au sein des habitats inclusifs
00:26:17qui va déterminer
00:26:18la PCH
00:26:18le nombre d'heures
00:26:20dont a besoin
00:26:20en accompagnement
00:26:22un enfant
00:26:22ou un adulte handicapé
00:26:24aujourd'hui
00:26:25il y a une inégalité
00:26:27territoriale
00:26:27très importante
00:26:28c'est vraiment
00:26:29un constat
00:26:30un constat
00:26:31qu'il nous faut
00:26:31vraiment partager
00:26:33avec les départements
00:26:34savoir comment
00:26:34on avance ensemble
00:26:35comment se passe
00:26:36la compensation financière
00:26:37de l'État
00:26:38au département
00:26:39sur ces éléments-là
00:26:40donc on voit bien
00:26:41que c'est normal
00:26:43au bout de 20 ans
00:26:44par rapport à cette
00:26:44grande loi de 2005
00:26:45de réinterroger
00:26:46peut-être
00:26:46les fonctionnements
00:26:47des uns des autres
00:26:48les compétences
00:26:48et les responsabilités
00:26:49sur les AESH
00:26:52vous l'avez dit
00:26:53il n'y en a jamais assez
00:26:55pour répondre aux besoins
00:26:58mais est-ce que
00:26:59la pédagogie adaptée
00:27:01est bien prise en compte
00:27:02par les enseignants
00:27:03est-ce que
00:27:04vous rappelez
00:27:06rappelez-vous
00:27:07en 2005
00:27:08nous les parents
00:27:09d'enfants handicapés
00:27:10puisqu'à ce moment-là
00:27:11j'étais présidente
00:27:12de l'association
00:27:12nous réclamions
00:27:13comme en Italie
00:27:14que quand on scolarisait
00:27:16un enfant handicapé
00:27:17il y ait une baisse
00:27:17d'effectifs officielles
00:27:18ça a été refusé
00:27:20en disant
00:27:20que ce n'était pas
00:27:21politiquement correct
00:27:22moi je crois
00:27:22que c'est un élément
00:27:23important
00:27:24de la
00:27:25je dirais
00:27:26et de l'acceptation
00:27:27et de la réalité
00:27:28quotidienne
00:27:29et ça soulagerait
00:27:30certainement
00:27:31des enseignants
00:27:32c'est un travail
00:27:32après collectif
00:27:33à faire avec
00:27:33les chefs d'établissement
00:27:34pour pouvoir
00:27:37accepter
00:27:38je dirais
00:27:38le fait que
00:27:39la réalité
00:27:41elle est là
00:27:41il y a besoin
00:27:42de temps d'adaptation
00:27:43il y a besoin
00:27:43de temps supplémentaire
00:27:44de rencontre
00:27:45avec les parents
00:27:46etc.
00:27:46ça mettrait
00:27:47dans les rouages
00:27:48sur cette dynamique
00:27:49d'acceptation
00:27:50de la différence
00:27:50à tous les niveaux
00:27:51voilà un petit peu
00:27:52les pistes
00:27:53qu'on pourrait dessiner
00:27:57sur une évolution
00:27:58de cette politique
00:28:00et de cette scolarisation
00:28:01monsieur
00:28:03madame la présidente
00:28:07chers collègues
00:28:07madame la ministre
00:28:08permettez-moi tout d'abord
00:28:10de souhaiter un bon anniversaire
00:28:11à votre fille
00:28:11si j'ai bien compris
00:28:12c'est aujourd'hui
00:28:13ah j'ai mal saisi
00:28:16alors bon très bien
00:28:17bon parfait
00:28:18mais déjà merci beaucoup
00:28:21de nous faire
00:28:21le plaisir de votre présence
00:28:23je pense que
00:28:24on n'a pas à dire
00:28:26si votre bilan
00:28:26est bon ou pas bon
00:28:27mais en tout cas
00:28:28il a été utile
00:28:29je pense
00:28:29avec le développement
00:28:30de beaucoup de dispositifs
00:28:32beaucoup d'initiatives
00:28:33vous n'avez pas parlé
00:28:34par exemple
00:28:35de l'accompagnement
00:28:36au projet de vie aussi
00:28:37je crois qu'il y a
00:28:37quand même aussi
00:28:38une mesure
00:28:38quand même intéressante
00:28:40et force est de constater
00:28:42que sur tous ces sujets
00:28:44il y a deux éléments
00:28:45sur lesquels
00:28:46je souhaiterais vous questionner
00:28:47c'est d'abord
00:28:48la question de l'évaluation
00:28:49parce que
00:28:50entre les dispositifs
00:28:52et la réalité
00:28:53de leur mise en oeuvre
00:28:54ça peut créer
00:28:55des incompréhensions
00:28:56pour nos concitoyens
00:28:57l'école inclusive
00:28:59ou en tout cas
00:28:59l'école pour tous
00:29:00je pense que c'est plutôt
00:29:01comme ça qu'il faut l'appeler
00:29:02parce qu'il n'y a pas
00:29:03des enfants qui sont inclus
00:29:04à l'école
00:29:04et d'autres qui vont à l'école
00:29:05quand une famille
00:29:07dans la réalité
00:29:08de la mise en oeuvre
00:29:09de l'accompagnement
00:29:10se heurte
00:29:10à des absences
00:29:11des problèmes
00:29:12d'adaptation
00:29:14de la pédagogie
00:29:15on peut avoir
00:29:16le plus de volonté possible
00:29:17voilà
00:29:18on ne comprend pas
00:29:19et ça crée
00:29:19des difficultés
00:29:21assez importantes
00:29:22et ça en vient
00:29:23à l'un des objets
00:29:24de cette commission d'enquête
00:29:25qui est celle
00:29:25des coûts évités
00:29:26puisqu'on sait très bien
00:29:27et vous l'avez certainement
00:29:28touché
00:29:30à de très nombreuses reprises
00:29:32c'est que
00:29:32une scolarisation
00:29:34d'un enfant
00:29:35qui n'est pas
00:29:36effectivement
00:29:37réalisée
00:29:39c'est souvent
00:29:40la maman
00:29:41dans 90%
00:29:43des cas
00:29:43qui s'arrête
00:29:44de travailler
00:29:45en inactivité
00:29:46donc c'est
00:29:46si on réfléchit
00:29:47un peu globalement
00:29:47une perte de productivité
00:29:49de contribution
00:29:49pour la société
00:29:50et puis quelque chose
00:29:51qui est
00:29:52à titre plus humain
00:29:53absolument
00:29:54inacceptable
00:29:56on a
00:29:56vous avez parlé
00:29:57des habitants inclusifs
00:29:58des études
00:29:59qui démontrent
00:29:59que d'une part
00:30:00ça répond
00:30:01beaucoup plus
00:30:02à l'expression
00:30:02des projets de vie
00:30:03des personnes
00:30:03je sais que vous y êtes
00:30:04très attachés
00:30:04et c'est aussi
00:30:05moins cher
00:30:06de l'ordre
00:30:08de 20 à 30%
00:30:09que des
00:30:10des solutions
00:30:14en établissement
00:30:15pour adultes
00:30:17donc là dessus
00:30:18on peut s'interroger
00:30:19pourquoi il n'y a pas
00:30:19un développement
00:30:20plus massif
00:30:21de cet habitat inclusif
00:30:22même s'il y a eu
00:30:23un coup d'accélérateur
00:30:24et en gros
00:30:25on voit que
00:30:25sur la question du handicap
00:30:26on pourrait toucher
00:30:27à l'emploi aussi
00:30:27sur le sujet
00:30:28sur lequel l'emploi
00:30:29accompagné
00:30:30apporte des résultats
00:30:31en termes d'insertion
00:30:32et de résultats
00:30:33qui est beaucoup plus efficace
00:30:35que l'accompagnement
00:30:36traditionnel
00:30:36Cap Emploi
00:30:38je vais parler un peu
00:30:38à l'ancienne
00:30:39et donc on peut
00:30:41s'interroger
00:30:41pourquoi ces dispositifs-là
00:30:42ne sont pas plus stimulés
00:30:44ça c'est ma première question
00:30:46la deuxième question
00:30:47en reflet
00:30:49avec le côté positif
00:30:52que je me permets
00:30:54de donner
00:30:55au logement inclusif
00:30:57on a aussi
00:30:58sous le précédent quinquennat
00:31:00eu quand même
00:31:01des difficultés
00:31:02à comprendre
00:31:02l'évolution
00:31:03sur la loi Elan
00:31:04donc j'aimerais
00:31:05sur l'article 64
00:31:06donc j'aimerais avoir
00:31:07votre analyse
00:31:07et votre appréciation
00:31:08sur le sujet
00:31:09en tant que ministre
00:31:10sur quelque chose
00:31:11qui a été quand même
00:31:11perçu par un très grand
00:31:13nombre d'acteurs
00:31:13je pense que certains collègues
00:31:14y reviendront
00:31:15comme plutôt une régression
00:31:17un peu à contre courant
00:31:18de tous les éléments
00:31:19positifs que j'ai évoqués
00:31:21et la dernière
00:31:21je rebondis sur une interview
00:31:23que vous avez accordée
00:31:24au Figaro
00:31:25en début d'année dernière
00:31:26où vous évoquiez
00:31:28le fait que si
00:31:29et je vous rejoins là-dessus
00:31:30le handicap était en haut
00:31:32de la pile des priorités
00:31:33du premier quinquennat
00:31:34ça ne l'était plus
00:31:37dans le second
00:31:38puisque force est de constater
00:31:40que si le bilan
00:31:41que vous avez fait
00:31:41de 2017 à 2022
00:31:43est assez dense
00:31:45et discutable
00:31:46mais en tout cas
00:31:46il y a de la matière
00:31:47depuis 2022
00:31:49on a beaucoup moins
00:31:50de choses
00:31:52à pouvoir mettre en avant
00:31:53au point que
00:31:54lors des 20 ans
00:31:56de la loi de 2005
00:31:57on est quand même
00:31:59un petit peu
00:31:59sur notre fin
00:32:00sans parler
00:32:01de la santé mentale
00:32:02qui regroupe
00:32:03la question du handicap psychique
00:32:04qui pourrait être
00:32:06très fortement corrélée
00:32:09et on a l'impression
00:32:10qu'il y a un peu
00:32:11du surplace
00:32:12alors même
00:32:13qu'il y a des possibilités
00:32:14de faire mieux
00:32:16sur la citoyenneté
00:32:17vous l'avez évoqué
00:32:18sur la stimulation
00:32:19des dispositifs
00:32:20qui montrent
00:32:20une plus-value
00:32:21sur l'amélioration
00:32:23de l'adaptation
00:32:24des enseignements
00:32:25dans les écoles
00:32:26des choses qui ne coûtent pas très cher
00:32:27pour aussi avoir un signal
00:32:28que la société
00:32:29elle est toujours en mouvement
00:32:30autour de cette cause
00:32:31on a l'impression
00:32:31d'un coup d'arrêt
00:32:32et les associations
00:32:34les personnes concernées
00:32:35ont un peu le sentiment
00:32:36qu'on a eu
00:32:38pas mal de choses
00:32:38qui ont été faites
00:32:39et c'est plutôt une chose positive
00:32:40de 2017 à 2022
00:32:41mais qu'à partir de 2022
00:32:43on n'a plus du tout
00:32:44les mêmes développements
00:32:47et c'est assez regrettable
00:32:48parce que les besoins
00:32:49ne sont malheureusement
00:32:49pas en régression
00:32:51Merci beaucoup
00:32:54Monsieur le rapporteur
00:32:54alors tout d'abord
00:32:55sur l'évaluation
00:32:56et les coûts évités
00:32:57vous avez cent fois raison
00:32:58je vais vous donner un exemple
00:33:01j'ai beaucoup porté
00:33:03le développement
00:33:04des cafés joyeux
00:33:05que vous connaissez
00:33:07aujourd'hui
00:33:09il y a plus d'une
00:33:10presque une trentaine
00:33:10d'établissements
00:33:12enfin de restaurants
00:33:13café joyeux
00:33:14plus le développement
00:33:15des cafétériens
00:33:16d'entreprise
00:33:16on s'est posé la question
00:33:17de savoir
00:33:18quel était l'impact
00:33:18vraiment
00:33:19impact social
00:33:20impact des coûts évités
00:33:22impact des reprises
00:33:24des reprises de travail
00:33:25justement pour les parents
00:33:26qui voyaient enfin
00:33:27leurs adultes
00:33:29en situation de handicap
00:33:30accéder à l'emploi ordinaire
00:33:32et donc on a travaillé
00:33:33je dis on
00:33:34puisque maintenant
00:33:34je fais partie
00:33:35du conseil de surveillance
00:33:36à titre bénévole
00:33:38des cafés joyeux
00:33:38pour les accompagner
00:33:41dans leur développement
00:33:41on a vu immédiatement
00:33:43en fait
00:33:44confié par Thierry Sibieux
00:33:45qui a une chaire
00:33:46à l'ESSEC
00:33:47sur les études d'impact
00:33:48et les coûts évités
00:33:49que c'était du gagnant-gagnant
00:33:51gagnant-gagnant pour tout
00:33:52gagnant-gagnant
00:33:53pour reprendre une vie sociale
00:33:54pour beaucoup de jeunes
00:33:55d'accompagnement
00:33:56gagnant-gagnant
00:33:57parce qu'ils devenaient
00:33:58en CDI
00:33:59donc avaient une capacité
00:34:00de se loger
00:34:01dans l'habitat inclusif
00:34:02ou autre
00:34:03voilà
00:34:03donc vous avez tout à fait raison
00:34:05cette volonté
00:34:07de pouvoir travailler
00:34:08sur les coûts évités
00:34:10arrêt d'emploi
00:34:11des familles
00:34:13moi-même
00:34:14j'ai arrêté de travailler
00:34:15à la naissance de ma fille
00:34:16j'ai pu le faire
00:34:17parce que mon mari était là
00:34:18et avait son travail
00:34:21et je rappelle aussi
00:34:22que c'est la première cause
00:34:23de divorce
00:34:23la naissance d'un enfant handicapé
00:34:25donc vous voyez
00:34:25que beaucoup de femmes
00:34:27n'ont pas toujours le choix
00:34:28donc cette reprise
00:34:30des coûts évités
00:34:31c'est en effet
00:34:32par des situations
00:34:33de solutions complètes
00:34:35on a beaucoup travaillé
00:34:37avec Denis Piveteau
00:34:38sur le zéro sans solution
00:34:39mais c'est surtout
00:34:40en fait c'est pas zéro sans solution
00:34:41mais c'est zéro sans solution
00:34:42complète
00:34:43ce qu'il faut dire
00:34:43parce que quand on a
00:34:44un tout petit bout
00:34:45ou de scolarisation
00:34:46ou de temps en IME
00:34:47ou d'une prise en charge
00:34:48en cessade
00:34:49avec une heure de rééducation
00:34:51tous les 15 jours
00:34:52alors que l'enfant
00:34:52en a besoin de deux ou trois
00:34:54on voit bien que
00:34:54l'égalité des chances
00:34:56elle n'est pas là
00:34:57on est en train de
00:34:58je dirais
00:34:59de travailler sur justement
00:35:01une inégalité
00:35:02que l'on pourrait
00:35:03peut-être améliorer
00:35:05donc
00:35:06sur l'école
00:35:08et sur les IME
00:35:10il en va vraiment
00:35:11je dirais
00:35:12de ce travail de coopération
00:35:13dont je parlais tout à l'heure
00:35:15c'est comment on ouvre largement
00:35:16les portes de l'école
00:35:17aux rééducateurs
00:35:17quels qu'ils soient
00:35:18et comment on travaille in situ
00:35:20on a beaucoup fait ça
00:35:23puisqu'on a commencé
00:35:24à travailler
00:35:24hors les murs
00:35:25des établissements
00:35:25et de faire
00:35:26ses allers-retours
00:35:27et ses passerelles
00:35:27et là il faut mettre
00:35:28un coup d'accélérateur
00:35:29la France
00:35:33est le dernier pays
00:35:34en Europe
00:35:35à avoir près de 80 000
00:35:36enfants scolarisés
00:35:37en IME
00:35:38partout dans les autres
00:35:39pays d'Europe
00:35:40dans les années 70-80
00:35:41il y a eu
00:35:42fermeture des établissements
00:35:43spécialisés
00:35:44ou transformation
00:35:44pour travailler
00:35:45dans les murs
00:35:46de l'école
00:35:46ce qui veut dire
00:35:49que
00:35:49vous le disiez tout à fait
00:35:50en termes de coût évité
00:35:51c'est d'arrêter
00:35:52de payer deux fois
00:35:52des murs
00:35:53deux fois des structures
00:35:54mais par contre
00:35:56d'amplifier
00:35:57la prise en compte
00:35:59avec les professionnels
00:36:01du médico-social
00:36:01et on le voit bien
00:36:04quand il y a des réseaux
00:36:05régionalement
00:36:07localement
00:36:07qui ont travaillé là-dessus
00:36:09et je me rappelle
00:36:10très bien
00:36:10que dans Lyon
00:36:11on a travaillé
00:36:13pendant trois ans
00:36:13à la fermeture
00:36:14d'un établissement
00:36:15médico-éducatif
00:36:16pour que les enfants
00:36:17aillent à l'école
00:36:17du village
00:36:18entre guillemets
00:36:19qui a été l'école
00:36:20d'un bassin de village
00:36:21qui a accueilli
00:36:22beaucoup d'autres enfants
00:36:23mais c'était l'école
00:36:24que l'on voudrait
00:36:25aujourd'hui
00:36:26mais c'était un peu
00:36:27l'école de demain
00:36:27avec des salles
00:36:28de rééducation
00:36:29pour permettre
00:36:30aux rééducateurs
00:36:31de travailler
00:36:32de façon sereine
00:36:33avec des adultes
00:36:34qui n'étaient pas
00:36:35forcément de la même
00:36:36je dirais responsabilité
00:36:37l'éducation nationale
00:36:38et puis des établissements
00:36:40médico-sociaux
00:36:41mais ils travaillaient
00:36:41main dans la main
00:36:42pour cette coopération
00:36:43et là ça permettait
00:36:44d'avoir justement
00:36:44une scolarisation
00:36:45à temps complet
00:36:46avec les rééducations
00:36:47sur le temps de l'école
00:36:48je pense que c'est
00:36:49ce modèle-là
00:36:50sur lequel il faut
00:36:51qu'on tente
00:36:51parce que sinon
00:36:52on n'arrivera pas
00:36:53à permettre aux familles
00:36:54de redevenir
00:36:55famille d'enfants
00:36:56et non plus
00:36:56d'être la famille
00:36:57d'un enfant handicapé
00:36:58qui doit arrêter
00:36:59de bosser
00:36:59pour conduire
00:37:00aux différentes rééducations
00:37:02et pour ne pas avoir
00:37:04après un temps complet
00:37:04à l'école
00:37:05donc voilà
00:37:06cette vision-là
00:37:08il faut absolument
00:37:09qu'on puisse la porter
00:37:10en coopération
00:37:10avec le médico-social
00:37:11et ils sont demandeurs
00:37:12et ils ont déjà fait
00:37:13leur mutation
00:37:14de transformation
00:37:15donc je pense
00:37:16que c'est comme ça
00:37:16qu'en termes de coût évité
00:37:17vous avez tout à fait raison
00:37:18il faut en permanence
00:37:19le mettre en parallèle
00:37:20sur l'arrêt de travail
00:37:21des familles
00:37:23qui donc ne sont plus cotisants
00:37:24ne sont plus
00:37:25et donc on a une perte
00:37:26tout simplement économique
00:37:28pour l'ensemble du pays
00:37:29et bien sûr
00:37:30pour la famille elle-même
00:37:31donc ça
00:37:32c'est quelque chose
00:37:33de très important
00:37:34les études d'impact
00:37:35elles existent de plus en plus
00:37:36sur ces modèles-là
00:37:37donc il faut pouvoir
00:37:38éventuellement
00:37:39les mobiliser
00:37:40beaucoup plus
00:37:40sur l'habitat
00:37:42le pourquoi
00:37:43ça ne s'est pas développé
00:37:44encore une fois
00:37:45nous portons
00:37:46cette politique
00:37:47avec les départements
00:37:48donc c'est vraiment
00:37:48une co-responsabilité
00:37:50entre état et département
00:37:51qu'il nous faut vraiment
00:37:52revoir
00:37:52mettre à plat
00:37:53avec l'ensemble
00:37:54des départements
00:37:54pourquoi est-ce que
00:37:55dans certains départements
00:37:56l'aide à la vie partagée
00:37:57est largement octroyée
00:37:59pourquoi dans d'autres non
00:38:00c'est une vraie question
00:38:01d'évaluation
00:38:02de la politique
00:38:03commune
00:38:04collective
00:38:05complémentaire
00:38:05que nous portons
00:38:06que porte l'état
00:38:08et les départements
00:38:10et je pense que c'est
00:38:11un vrai sujet
00:38:11un vrai sujet
00:38:12et j'en discutais
00:38:13avec le président
00:38:14Biri
00:38:14pas plus tard qu'hier
00:38:15et il nous disait
00:38:17il nous faut
00:38:18une certaine autonomie
00:38:19mais il nous faut
00:38:20une visibilité
00:38:20sur les compensations
00:38:21voilà
00:38:22donc visibilité
00:38:23pluriannuelle
00:38:24sur les compensations
00:38:25possibles
00:38:25quand on se lance
00:38:26rappelez-vous
00:38:27sur l'aide à la vie partagée
00:38:28j'avais lancé
00:38:29de façon assez attractive
00:38:31je dirais
00:38:31la compensation
00:38:32de l'état
00:38:32en l'annonçant
00:38:34que voilà
00:38:34les 20 premiers
00:38:35les 30 premiers
00:38:35je ne me rappelle plus
00:38:36exactement
00:38:37le nombre de départements
00:38:38pendant 2 ans
00:38:393 ans
00:38:39auraient une compensation
00:38:40à hauteur de temps
00:38:41et bien
00:38:42force est de constater
00:38:43que ça a débloqué
00:38:45beaucoup la situation
00:38:45et que maintenant
00:38:47ça freine un peu
00:38:48et puis il y a
00:38:49le coût du foncier
00:38:50aussi
00:38:50donc il faut travailler
00:38:52avec les bailleurs sociaux
00:38:53sur la transformation
00:38:54des logements
00:38:54c'est pour ça que
00:38:56et je reviens
00:38:57je reviens
00:38:58avec la boucle
00:38:59que vous me disiez
00:38:59où vous parlez
00:39:01justement d'une baisse
00:39:01un petit peu
00:39:02d'activité
00:39:03si je puis dire
00:39:04sur la politique handicap
00:39:05en fait
00:39:07ce qui a été structurant
00:39:08dans cette politique
00:39:08c'est mon rattachement
00:39:09auprès du premier ministre
00:39:10parce que
00:39:11j'ai pu travailler
00:39:12main dans la main
00:39:12avec le ministère
00:39:13de l'éducation
00:39:13interne
00:39:14ministère du logement
00:39:15ministère
00:39:15et c'est comme ça
00:39:16qu'on embarquait
00:39:16c'était pas
00:39:17le secrétariat d'état
00:39:18qui était en responsabilité
00:39:19d'améliorer le logement
00:39:20des personnes handicapées
00:39:21c'était le ministre du logement
00:39:22la ministre du logement
00:39:23vous voyez
00:39:23et je pense que
00:39:24c'est comme ça
00:39:25qu'on a pu faire avancer
00:39:26les choses
00:39:27sous l'égide du premier ministre
00:39:28avec un rendu compte
00:39:29des hauts fonctionnaires
00:39:30à l'inclusion
00:39:30pour travailler
00:39:31sur ces modalités là
00:39:32donc je pense que
00:39:34ça a été
00:39:36vraiment le vecteur
00:39:37structurant
00:39:38de changement
00:39:39de méthode
00:39:39et donc
00:39:40d'avancer plus rapide
00:39:42sur la loi Elan
00:39:43alors bien sûr
00:39:44vous parlez
00:39:45de l'adaptation
00:39:45des logements
00:39:46je pense que
00:39:49d'abord
00:39:50elle a été mal comprise
00:39:51parce qu'on travaillait
00:39:52vraiment
00:39:52avec les
00:39:53avec les
00:39:54les responsables
00:39:56des bâtiments
00:39:56sur la transformation
00:39:58des logements possibles
00:39:59c'est à dire
00:40:00éviter de construire
00:40:00des choses bêtement
00:40:02avec des
00:40:02notamment entre
00:40:04les sanitaires
00:40:05et les salons
00:40:07d'avoir des tuyauteries
00:40:08qui étaient impossibles
00:40:10de pouvoir modifier
00:40:11sans coût important
00:40:13on a gardé
00:40:14cette ambition
00:40:15d'avoir
00:40:15les parties communes
00:40:17les toilettes
00:40:20les salons
00:40:20et les salles de bain
00:40:21totalement accessibles
00:40:23ce qu'on a voulu faire
00:40:25c'était
00:40:25pouvoir débloquer
00:40:27certaines normes
00:40:28c'est ce qu'on reproche
00:40:29énormément
00:40:29le côté normatif
00:40:31moi ce qui m'apportait
00:40:33plus
00:40:33c'était vraiment
00:40:34la réalisation
00:40:35alors bien sûr
00:40:36qu'elle a été
00:40:37vue comme un retour
00:40:38en arrière
00:40:38par rapport à un 100%
00:40:40accessible
00:40:40pour autant
00:40:42je pense pas
00:40:44que ça a freiné
00:40:45dans les constructions
00:40:46la mise à disposition
00:40:48de logements accessibles
00:40:49et c'est là
00:40:49où il faudrait
00:40:50l'évaluation
00:40:50de la politique
00:40:51je vous rejoins
00:40:52totalement
00:40:53pour voir si ça a été
00:40:54vraiment un gros frein
00:40:55et puis peut-être
00:40:55revenir sur
00:40:56ce pourcentage
00:40:59de 100% accessible
00:41:00mais l'ambition
00:41:01est de ne pas
00:41:02assigner à résidence
00:41:03une personne
00:41:04elle a été conservée
00:41:05pleine et entière
00:41:06et sur
00:41:08aller plus loin
00:41:09dans la citoyenneté
00:41:10il y a quelque chose
00:41:11qui m'importe
00:41:11et sur lequel
00:41:12il faut qu'on travaille
00:41:13c'est qu'on a
00:41:14je dirais
00:41:15levé
00:41:16l'ambiguïté
00:41:18sur le droit de vote
00:41:18de pouvoir
00:41:19voter
00:41:21sans avoir
00:41:22à demander
00:41:23un juge
00:41:23il faut qu'on rende
00:41:24les personnes éligibles
00:41:25les personnes en situation
00:41:26de handicap
00:41:26éligibles
00:41:27et ça
00:41:28c'est encore
00:41:28une marche supplémentaire
00:41:30à franchir
00:41:30on est encore
00:41:31un des seuls pays d'Europe
00:41:32à ne pas avoir
00:41:32cette possibilité
00:41:33d'être éligible
00:41:34puisqu'on est en situation
00:41:36de handicap
00:41:36donc là je pense
00:41:38qu'il y a une avancée
00:41:38possible
00:41:39et potentielle
00:41:40pour préciser la compréhension
00:41:47alors on peut être éligible
00:41:48quand on est en situation
00:41:49de handicap
00:41:49il n'y a pas de difficulté
00:41:50vous parlez sur les majeurs
00:41:51protégés
00:41:52voilà
00:41:52non mais c'est
00:41:53non non
00:41:54il n'y a pas de soucis
00:41:55que ce soit
00:41:56et il faut stimuler cela
00:41:57je pense qu'il y a aussi
00:41:58un autre point
00:41:59c'est l'inscription
00:41:59sur la liste électorale
00:42:00où on voit bien
00:42:01qu'il y a des vraies difficultés
00:42:03je pense que la citoyenneté
00:42:04est un moteur fondamental
00:42:06de prise en considération
00:42:08aussi des enjeux
00:42:08parce que je ne vais pas dire
00:42:09que les politiques sont cyniques
00:42:10mais ça peut être
00:42:11un petit aiguillon
00:42:12pour ceux qui sont
00:42:13moins sensibles
00:42:13et moins connectés
00:42:14à ce sujet
00:42:16je reviens quand même
00:42:17à cette question
00:42:18de l'inclusion scolaire
00:42:20parce que ça revient souvent
00:42:21aujourd'hui on a quand même
00:42:22une vraie difficulté
00:42:23vous parlez
00:42:24et je suis heureux
00:42:25de vous entendre
00:42:26et qu'on converge
00:42:26sur cette nécessité
00:42:27d'avoir une évaluation
00:42:28des politiques publiques
00:42:29et une réflexion
00:42:29sur une allocation optimale
00:42:31des ressources
00:42:32on a interrogé
00:42:34la DGESCO
00:42:34et on est toujours
00:42:36en attente
00:42:36pour avoir
00:42:37ne serait-ce que
00:42:37la cartographie
00:42:39des défaillances
00:42:40à la rentrée scolaire
00:42:41sur les prises en charge
00:42:42effectives
00:42:43sur la réalité
00:42:44des accompagnements
00:42:45on sort des chiffres
00:42:45500 000
00:42:46enfants en situation
00:42:47de handicap scolarisé
00:42:48300 000
00:42:49et des poussières
00:42:50qui ont une AESH
00:42:51mais on ne sait pas
00:42:51en gros
00:42:51quelle est la réalité
00:42:52de l'effectivité
00:42:53et ça c'est un vrai problème
00:42:54c'est à dire que
00:42:55on ne réfléchit pas
00:42:56jusqu'au bout
00:42:57on a une annonce
00:42:58qui peut paraître
00:42:59très vertueuse
00:43:00mais qui se heurte
00:43:01au mur des réalités
00:43:02vécues par des familles
00:43:04et ça démolit tout
00:43:06on peut avoir
00:43:07en fait
00:43:07la plus grande sincérité
00:43:09dans l'action publique
00:43:10si derrière
00:43:11en fait
00:43:11dans la mise en oeuvre
00:43:12effective
00:43:12on se heurte
00:43:13à ces problèmes là
00:43:14ben en fait
00:43:16tout s'écroule
00:43:16et je crois
00:43:17qu'il est indispensable
00:43:18en fait
00:43:19de changer de braquet
00:43:19là-dessus
00:43:20et vous en tant que ministre
00:43:21c'est ça qui m'intéresse
00:43:23et c'est pour ça
00:43:23que je m'interroge
00:43:23par rapport à l'éducation nationale
00:43:25qui est vue quand même
00:43:25comme un état dans l'état
00:43:27quand vous dites
00:43:28que les IME doivent être
00:43:29rattachés à l'éducation nationale
00:43:30je rappelle que dans les MDPH
00:43:32sur les équipes pluridisciplinaires
00:43:33d'évaluation
00:43:33il y a un représentant
00:43:34de l'éducation nationale
00:43:35qui siège
00:43:36que les GVASCO
00:43:37les guides d'évaluation scolaire
00:43:38préalables
00:43:39à l'ouverture des droits
00:43:42il y a quand même
00:43:42une contribution
00:43:43de l'éducation nationale
00:43:44l'éducation nationale
00:43:44est dans le processus
00:43:46mais aujourd'hui
00:43:47on ne peut pas dire
00:43:48qu'elle soit toujours
00:43:49au rendez-vous
00:43:49même s'il y a des professionnels
00:43:51extrêmement engagés
00:43:52et donc là-dessus
00:43:53sur les rigidités
00:43:55qui sont celles
00:43:55de l'éducation nationale
00:43:56vous avez pris l'exemple
00:43:57de l'Italie
00:43:57qui était très pertinent
00:43:58parce que quand on a
00:43:593 PPRE
00:44:002 PAP
00:44:013 enfants
00:44:02potentiellement
00:44:04avec des troubles
00:44:04de l'attention
00:44:05avec hyperactivité
00:44:06troubles du spectre autistique
00:44:07à inclure
00:44:08dans une classe
00:44:09qui est à 30
00:44:09le professeur
00:44:11il peut être
00:44:12extrêmement volontaire
00:44:13ça peut être
00:44:13très compliqué pour lui
00:44:14donc là-dessus
00:44:15sur l'éducation nationale
00:44:17et les relations
00:44:17avec l'éducation nationale
00:44:18quel peut être
00:44:19le chemin
00:44:20vous avez parlé
00:44:21de la prise en considération
00:44:22du handicap
00:44:23pour peut-être
00:44:23baisser les effectifs
00:44:25sur les aménagements
00:44:26pédagogiques
00:44:26on voit bien
00:44:27que c'est encore
00:44:27très compliqué
00:44:28qu'il y a des familles
00:44:29qui demandent
00:44:30une reconnaissance
00:44:30de droit
00:44:31auprès de la MDPH
00:44:32pour avoir un plan
00:44:33personnalisé
00:44:33de scolarisation
00:44:34parce que le plan
00:44:35d'accompagnement
00:44:35personnalisé
00:44:36leur semble insuffisant
00:44:37pour qu'il y ait
00:44:38les adaptations scolaires
00:44:39c'est vraiment
00:44:40des sujets
00:44:41de confiance
00:44:42dans l'éducation nationale
00:44:43qui se posent
00:44:44et je pense que
00:44:45la meilleure façon
00:44:45de rétablir la confiance
00:44:46c'est d'avoir
00:44:46de l'effectivité
00:44:47dans la mise en oeuvre
00:44:48des droits
00:44:49et des adaptations
00:44:49et donc vous
00:44:50pendant 5 ans
00:44:51vous avez travaillé
00:44:51sur ce sujet là
00:44:52il y a eu des progrès
00:44:53mais malgré tout
00:44:54tout n'est pas encore parfait
00:44:55donc quel est votre
00:44:56enseignement
00:44:56pour faire mieux
00:44:57par la suite ?
00:44:59Pour compléter
00:45:00avant que vous
00:45:01laissez la parole
00:45:02il y a un chiffre
00:45:03qu'on n'arrive
00:45:04absolument pas à voir
00:45:05qui est celui
00:45:06du pourcentage
00:45:07de temps
00:45:07dont les élèves
00:45:10bénéficient
00:45:11en termes
00:45:11de scolarisation
00:45:12parce qu'en fait
00:45:13on a un chiffre global
00:45:14en disant
00:45:14il y a 400 000 enfants
00:45:16qui sont en situation
00:45:17de handicap scolarisé
00:45:19mais il y en a
00:45:20qui ne vont que 2 heures
00:45:21par semaine
00:45:22d'autres à mi-temps
00:45:23d'autres
00:45:23et ça c'est un chiffre
00:45:25qu'on n'a pas
00:45:26qui est quand même
00:45:27une difficulté
00:45:28parce que ça pose
00:45:29la question
00:45:30de la prise en charge
00:45:31par la famille
00:45:31à côté
00:45:32ça c'est la première chose
00:45:33la deuxième chose
00:45:34sur les classes externalisées
00:45:35moi il se trouve
00:45:36que j'ai 2 IME
00:45:37dans ma circonscription
00:45:39qui ont une classe
00:45:40externalisée
00:45:41dans une école ordinaire
00:45:43mais on a quand même
00:45:45une espèce de frottement
00:45:48je dirais
00:45:48entre les personnes
00:45:51de l'IME
00:45:52et les enseignants
00:45:53qui accueillent
00:45:55ces enfants
00:45:55bon
00:45:57il y a une classe
00:45:58qui est physiquement
00:45:59à côté
00:46:00quand on veut
00:46:01la réintégrer
00:46:02puisqu'on a une diminution
00:46:03des effectifs
00:46:04aujourd'hui
00:46:05on voit bien
00:46:06qu'il y a de la crainte
00:46:08il y a de l'inquiétude
00:46:09il y a encore
00:46:10une acceptation
00:46:12qui est assez difficile
00:46:14alors je pense que
00:46:17et sincèrement
00:46:19je ne sais pas
00:46:20où ça en est maintenant
00:46:21mais la difficulté
00:46:23d'avoir
00:46:23un projet
00:46:25personnalisé
00:46:25de scolarisation
00:46:26par rapport
00:46:27à un projet
00:46:27d'accompagnement
00:46:28pédagogique
00:46:29vient du fait aussi
00:46:31qu'année après année
00:46:32les adaptations
00:46:32ne suivent pas
00:46:33et qu'il faut refaire
00:46:35encore
00:46:36à longueur de temps
00:46:37les descriptions
00:46:38des besoins
00:46:38c'est pour ça
00:46:39qu'on avait prené
00:46:40le sac à dos
00:46:40si je puis dire
00:46:41qui était imagé
00:46:43comme ça
00:46:43le sac à dos
00:46:44qui doit s'imposer
00:46:45à tout un chacun
00:46:45je ne sais pas
00:46:46sincèrement
00:46:47où ça en est
00:46:47aujourd'hui
00:46:48c'était cette fluidité
00:46:50d'analyse des besoins
00:46:53et éviter aux parents
00:46:54de refaire à chaque année
00:46:56à chaque rentrée scolaire
00:46:57la liste exhaustive
00:46:59et encore
00:47:00quand ils sont
00:47:01je veux dire
00:47:02reconnus
00:47:02dans leurs compétences
00:47:03de porter cette parole
00:47:05d'adaptation
00:47:06donc c'est
00:47:07vous l'avez dit
00:47:08monsieur le rapporteur
00:47:09c'est la notion
00:47:10de confiance
00:47:11et c'est la notion
00:47:13aussi
00:47:13je dirais
00:47:15de former
00:47:16les enseignants
00:47:16pour qu'ils se sentent
00:47:18en capacité
00:47:19de scolariser
00:47:21un enfant handicapé
00:47:22différent
00:47:23avec des objectifs
00:47:24différents
00:47:24donc là
00:47:25on va venir aussi
00:47:27à la notion
00:47:28d'inspection
00:47:28au sein des écoles
00:47:29et la capacité
00:47:32de décloisonner
00:47:33c'est à dire
00:47:34que l'enfant
00:47:34puisse circuler
00:47:35s'il a besoin
00:47:35d'aller en maths
00:47:36dans la classe
00:47:37en dessous
00:47:38et en français
00:47:39dans sa classe
00:47:39à lui
00:47:39donc on voit bien
00:47:41que c'est l'organisation
00:47:42du travail
00:47:42alors ça marche
00:47:43dans pas mal
00:47:44d'écoles
00:47:45ça marche
00:47:45mais force est
00:47:47de constater
00:47:47que vous le savez
00:47:48mieux que moi
00:47:48l'éducation nationale
00:47:50est certes
00:47:52une grosse machine
00:47:53mais c'est une machine
00:47:54qui est
00:47:54assez différente
00:47:56d'un secteur
00:47:57à l'autre
00:47:57en France
00:47:57donc
00:47:59le handicap
00:48:01fait réfléchir
00:48:02à travailler
00:48:02à faire
00:48:03à comment travailler
00:48:04ensemble
00:48:04vous l'avez dit madame
00:48:05c'est dans la coopération
00:48:06qu'on y arrivera
00:48:07c'est pour ça
00:48:09que je suggère
00:48:10que les IME
00:48:11soient sous la responsabilité
00:48:12de l'éducation nationale
00:48:13pour qu'on ait
00:48:14une espèce de confiance
00:48:15entre les différents adultes
00:48:17qui interviennent
00:48:17auprès de l'école
00:48:18chacun est sachant
00:48:21de quelque chose
00:48:21il faut pouvoir
00:48:22respecter la parole
00:48:23de chacun
00:48:24quand on a
00:48:25une petite fille
00:48:26hémiplégique
00:48:27j'ai ce souvenir en tête
00:48:28du bras droit
00:48:29et que l'enseignante
00:48:30croyant bien faire
00:48:32veut la faire travailler
00:48:33et que à ce moment là
00:48:34le kiné vient
00:48:35et dit non
00:48:35c'est un geste médical
00:48:37elle va compenser
00:48:38avec sa main gauche
00:48:39ne vous inquiétez pas
00:48:40etc
00:48:40c'est des tout petits
00:48:42exemples comme ça
00:48:42qui font gripper la machine
00:48:44et qui font que
00:48:45et c'est normal
00:48:45pour un enseignant
00:48:46il n'est pas spécialiste
00:48:47de la rééducation
00:48:49il est spécialiste
00:48:50de la pédagogie
00:48:52et il faut qu'il devienne
00:48:53se sente beaucoup plus à l'aise
00:48:54avec la pédagogie adaptée
00:48:55donc le sujet
00:48:57il est vraiment là
00:48:57comment j'accélère
00:48:58cette prise en compte
00:48:59de cette confiance
00:49:00quand je suis allé au Portugal
00:49:01parce que j'ai fait un benchmark
00:49:02je suis allé un peu partout
00:49:03en Europe pour comprendre
00:49:04au Portugal
00:49:06ils sont en train
00:49:06de fermer les ulysses
00:49:07parce que ce n'est pas
00:49:07assez inclusif
00:49:08parce que cette mutation
00:49:12ils l'ont fait
00:49:12depuis bien longtemps
00:49:13de dire qu'un enfant
00:49:14quels que soient
00:49:15ses besoins spécifiques
00:49:16a sa place à l'école
00:49:17et il ira à son rythme
00:49:19donc il faut absolument
00:49:20qu'on donne du temps
00:49:21aux enseignants
00:49:22on donne du temps
00:49:23à l'enfant
00:49:23cette notion de temps
00:49:25elle est très très importante
00:49:26comment je valorise
00:49:27ce temps pour les enseignants
00:49:29c'est un vrai sujet
00:49:30de mutation
00:49:31au sein de l'école
00:49:32et force est de constater
00:49:34que c'est encore
00:49:35très très disparate
00:49:37en France
00:49:38et dans les territoires
00:49:40d'outre-mer
00:49:40le temps de scolarisation
00:49:42partielle
00:49:43vrai sujet
00:49:44compliqué à voir
00:49:46je ne sais pas pourquoi
00:49:47parce que quand on a un PPS
00:49:48il est effectif
00:49:49et donc si le PPS
00:49:50on peut déjà s'appuyer là-dessus
00:49:52on a quand même
00:49:52beaucoup de documents
00:49:53qui sont signés
00:49:54la lourdeur administrative
00:49:56pour le parent
00:49:57elle est réelle
00:49:58donc c'est des sujets
00:50:00de remontée
00:50:01statistique administrative
00:50:02ça c'est
00:50:03ce que c'est
00:50:04le système informatique
00:50:05je ne sais pas
00:50:06je n'ai pas la réponse
00:50:07aujourd'hui
00:50:07par rapport à ce qui est
00:50:09pardon
00:50:09mener l'enquête
00:50:11et sur les classes externalisées
00:50:13vous avez raison
00:50:14il y a des moments
00:50:15où elle est extrêmement
00:50:16bien intégrée
00:50:17je dirais
00:50:17dans les murs de l'école
00:50:19et ça c'est très important
00:50:20il est loin le temps
00:50:22où on avait
00:50:22les classes
00:50:23qui étaient des UPI
00:50:24à l'époque
00:50:25en sous-sol
00:50:25ça c'est fini
00:50:26heureusement
00:50:26je veux dire
00:50:27il y a eu une mutation
00:50:28mais il en va
00:50:29de la restructuration
00:50:30architecturale
00:50:31des écoles
00:50:32aujourd'hui
00:50:32et force est
00:50:35de constater
00:50:36qu'il y a eu
00:50:36un vrai accompagnement
00:50:38sur les rénovations
00:50:39énergétiques
00:50:39et que je pense
00:50:41on a loupé
00:50:42la réorganisation
00:50:45architecturale
00:50:46pour inclure
00:50:47la salle de repos
00:50:49la salle de rééducation
00:50:51parce que l'espace
00:50:53est très important
00:50:54pour beaucoup
00:50:54d'enfants handicapés
00:50:55je propose
00:50:59de passer aux questions
00:51:00dans la salle
00:51:02allez-y
00:51:04madame
00:51:05bonjour
00:51:08merci
00:51:08madame Cluzel
00:51:09je vais me permettre
00:51:11de vouloir approfondir
00:51:12la question du logement
00:51:13et la question
00:51:14de la loi Elan
00:51:15vous avez
00:51:16répondu
00:51:18partiellement
00:51:19puisque vous avez
00:51:20dit que cette loi
00:51:21a été mal comprise
00:51:23je reprends un peu
00:51:26vos déclarations
00:51:27en 2018
00:51:28lorsque cette loi
00:51:29était en examen
00:51:30à l'Assemblée nationale
00:51:30vous avez dit
00:51:31la loi permettra
00:51:32de construire plus
00:51:33plus vite
00:51:34et moins cher
00:51:35ce qui servira
00:51:36à tous
00:51:37y compris aux personnes
00:51:38handicapées
00:51:38car aujourd'hui
00:51:39les logements
00:51:39sont manquants
00:51:40et chers
00:51:41la triste réalité
00:51:43c'est en plus tard
00:51:44c'est que la construction
00:51:45n'a pas évolué
00:51:47que les logements
00:51:47sont de moins en moins
00:51:49accessibles
00:51:49et que la part
00:51:50évolutive
00:51:51n'a jamais
00:51:53eu vraiment lieu
00:51:54puisque les travaux
00:51:55qui conduisent
00:51:58les personnes
00:51:59à devoir faire
00:51:59ces travaux
00:52:00pour adapter
00:52:00leur logement
00:52:02sont extrêmement chers
00:52:03et très prises
00:52:04en charge
00:52:04pour vous dire
00:52:06qu'aujourd'hui
00:52:06c'est en moyenne
00:52:0727 mois
00:52:08qu'une personne
00:52:09en situation
00:52:09de handicap
00:52:10met à trouver
00:52:11un logement
00:52:11social
00:52:12dans le parc
00:52:13social
00:52:13et cela conduit
00:52:16à des situations
00:52:17d'indignité
00:52:18en termes
00:52:20de vie
00:52:20chez soi
00:52:21c'est un million
00:52:22de personnes
00:52:22qui sont
00:52:23je le dis
00:52:24assignées à résidence
00:52:25qui ne peuvent pas
00:52:26sortir de chez elles
00:52:27puisque leur partie
00:52:28commune n'est pas
00:52:29adaptée
00:52:30parce que leur logement
00:52:31n'est pas adapté
00:52:32et tout ça
00:52:34est notamment dû
00:52:35à l'article 64
00:52:36de la loi Elan
00:52:37qui vient abaisser
00:52:38le seuil à 20%
00:52:39d'accessibilité
00:52:41dans les nouvelles
00:52:41constructions
00:52:42mais tout ça
00:52:43pour vous dire
00:52:43qu'il y a un rapport
00:52:45qui a été sorti
00:52:46il n'y a pas très longtemps
00:52:47parce que j'entendais
00:52:49ce que vous disiez
00:52:50tout à l'heure
00:52:50entre le secrétariat
00:52:52d'Etat
00:52:52au handicap
00:52:53et le ministère
00:52:54du logement
00:52:55sur la difficulté
00:52:57qu'il y a
00:52:58entre la répartition
00:52:59des charges
00:53:00et la répartition
00:53:01des cahiers des charges
00:53:02si j'ose dire
00:53:03mais on nous a transmis
00:53:05il y a quelque temps
00:53:06le rapport
00:53:06et c'est le ministère
00:53:08du logement
00:53:08qui nous l'a transmis
00:53:09qui fait 28 pages
00:53:10sur le rapport
00:53:12sur le logement
00:53:13évolutif
00:53:14alors que le rapport
00:53:15de l'IGEDD
00:53:16en fait 154
00:53:18et qu'il est beaucoup
00:53:18plus concis
00:53:20et qu'il dit
00:53:21que la construction
00:53:25ne coûte pas plus cher
00:53:26lorsque le logement
00:53:27est accessible
00:53:28que l'article 64
00:53:30de la loi Elan
00:53:31n'a pas apporté
00:53:32ce qu'il devait apporter
00:53:33en termes d'accessibilité
00:53:34du logement
00:53:36et surtout
00:53:39c'est que le reste
00:53:40à charge
00:53:40pour les personnes
00:53:41en situation de handicap
00:53:42est très très important
00:53:43et qu'on n'a pas rempli
00:53:45l'objectif
00:53:46de cet article 64
00:53:48de la loi Elan
00:53:48donc ma question
00:53:49est simple
00:53:50est-ce qu'avec le recul
00:53:51nécessaire sur cette loi
00:53:53est-ce que cet article
00:53:54est toujours
00:53:55de bonne augure
00:53:56est-ce que vous pensez
00:53:57que là
00:53:58il a été fait
00:53:59une erreur
00:54:00sur l'appréciation
00:54:01du logement évolutif
00:54:03de cet article
00:54:05parce que
00:54:06on est de nombreux
00:54:07parlementaires
00:54:08à recevoir
00:54:09dans nos permanences
00:54:10ou à recevoir
00:54:11des mails
00:54:11de personnes
00:54:12qui sont en situation
00:54:13de handicap
00:54:13qui ne peuvent pas
00:54:14sortir de chez elles
00:54:15qui nous décrivent
00:54:16des situations
00:54:17inhumaines
00:54:18de devoir se traîner
00:54:20dans des pièces
00:54:21de ne pas pouvoir
00:54:21avoir accès
00:54:22à leur sanitaire
00:54:23à leur douche
00:54:23et ne pas pouvoir
00:54:25sortir de chez elles
00:54:26donc on est
00:54:28plusieurs parlementaires
00:54:30à avoir travaillé
00:54:30une proposition de loi
00:54:31pour l'abrogation
00:54:33de l'article 64
00:54:34de la loi Elan
00:54:34est-ce que vous pensez
00:54:36que cela est de bonne augure
00:54:37au vu des éléments
00:54:38que je viens de vous avancer
00:54:39alors ces éléments
00:54:42je n'en ai pas connaissance
00:54:43parce que je n'ai pas vu
00:54:44le rapport
00:54:45les deux rapports
00:54:45dont vous me parlez
00:54:47je voudrais quand même
00:54:47rappeler aussi
00:54:48qu'il y a eu l'abaissement
00:54:49de l'ascenseur
00:54:49de l'obligation
00:54:50de l'ascenseur
00:54:51qui n'avait
00:54:52dans les constructions
00:54:55nouvelles
00:54:55l'obligation
00:54:56a passé à R plus 3
00:54:58qui était avant
00:55:00R plus 4
00:55:00plus 5
00:55:01donc l'ascenseur
00:55:02est quand même aussi
00:55:03une garantie
00:55:06d'accessibilité
00:55:07les chiffres
00:55:09que vous me donnez
00:55:09bon
00:55:09j'en ai pas connaissance
00:55:11là aujourd'hui
00:55:12pour autant
00:55:13le million de personnes
00:55:14qui est très très mal logé
00:55:15c'est dans les immeubles
00:55:17je dirais
00:55:18qui existait bien avant
00:55:19la loi Elan
00:55:19donc on a
00:55:20cette problématique majeure
00:55:22de vieillissement
00:55:23des immeubles
00:55:24qui est une réalité
00:55:25pour tout un chacun
00:55:26malheureusement
00:55:26est-ce qu'il faut abroger
00:55:29la loi Elan
00:55:29je veux dire
00:55:32sincèrement
00:55:33je n'ai pas de réponse
00:55:34parce que
00:55:36cette évolue
00:55:37cette étude d'impact
00:55:38dont vous me parlez
00:55:39j'en ai pas connaissance
00:55:40maintenant
00:55:41s'il faut l'abroger
00:55:43on peut tout à fait
00:55:44l'abroger
00:55:44il faut absolument voir
00:55:46quelle est la réalité
00:55:48aujourd'hui
00:55:49du logement
00:55:50vous le dites vous-même
00:55:52ça n'a pas engendré
00:55:53des taux de construction
00:55:56importants
00:55:57donc je dirais
00:55:58qu'est-ce qu'il faut faire
00:55:59pour avoir plus de taux de construction
00:56:00parce que c'est ça
00:56:00le problème majeur
00:56:01le problème majeur
00:56:02il est la pénurie de logements
00:56:03aujourd'hui
00:56:04pas que pour les personnes handicapées
00:56:05pour les françaises
00:56:06et les français
00:56:06valides aussi
00:56:07donc comment faire
00:56:08pour accélérer ce logement
00:56:09là j'ai pas la réponse
00:56:11malheureusement
00:56:12je sais
00:56:14je n'ai pas la réponse
00:56:15je préfère être franche avec vous
00:56:17comment faire pour accélérer
00:56:18la construction de logements
00:56:19en France
00:56:20est-ce que
00:56:21je sais pas
00:56:22on voit bien
00:56:23sur l'habitat inclusif
00:56:24on a des difficultés
00:56:25alors ce qui est plus facile
00:56:27sur l'habitat inclusif
00:56:28c'est que c'est souvent
00:56:28de la rénovation
00:56:30en centre-ville
00:56:31de grosses maisons
00:56:33ou de petits immeubles
00:56:34sur lesquels on arrive
00:56:35à travailler plus facilement
00:56:36c'est pour ça
00:56:36qu'il y a eu un démarrage
00:56:37assez rapide
00:56:38avec l'habitat inclusif
00:56:39maintenant
00:56:40sur les constructions nouvelles
00:56:42je ne suis pas
00:56:43ministre de logement
00:56:44je n'ai pas la réponse
00:56:45sur comment accélérer
00:56:46aujourd'hui
00:56:47une politique d'urbanisation
00:56:48à plus grande échelle
00:56:49on a le même problème
00:56:50pour les étudiants
00:56:51pour le logement d'étudiants
00:56:52enfin voilà
00:56:53mais je sais pas
00:56:56on a des fois une avancée
00:57:00dans les centres
00:57:02de communes
00:57:04dans les constructions
00:57:05de logements
00:57:06pour les personnes âgées
00:57:07souvent est associé
00:57:08de l'accès
00:57:10pour les personnes
00:57:10en situation
00:57:11de handicap
00:57:12pour mixer
00:57:13quand des fois
00:57:14c'est aussi en proximité
00:57:15d'un EHPAD
00:57:16pour pouvoir utiliser
00:57:17les activités
00:57:18ou la restauration
00:57:19ça commence à se faire
00:57:21effectivement
00:57:22sur des restructurations
00:57:23de centres bourgs
00:57:25entre guillemets
00:57:26c'était l'objectif
00:57:28de l'habitat inclusif
00:57:29parce que c'est
00:57:29personne âgée
00:57:30personne handicapée
00:57:31c'était cette mixité
00:57:32en centre-ville
00:57:33et qui était associée
00:57:34avec toutes les
00:57:36actions politiques
00:57:38de la ville
00:57:39petite ville
00:57:40qu'on avait essayé
00:57:42vraiment de travailler
00:57:43ensemble
00:57:44Madame
00:57:47Né
00:57:48allez-y
00:57:48merci
00:57:52merci
00:57:53madame la ministre
00:57:54de
00:57:54merci
00:58:00madame la ministre
00:58:00de votre présence
00:58:01moi je voulais
00:58:03vous interroger
00:58:03sur la loi Creuton
00:58:04qui permet
00:58:05à certains jeunes
00:58:07en situation
00:58:07de handicap
00:58:08de rester
00:58:08en établissement
00:58:10médico-social
00:58:10au-delà
00:58:11de 20 ans
00:58:11faute de solutions
00:58:13adaptées
00:58:14ma première question
00:58:15c'est ne pensez-vous pas
00:58:16que cette loi
00:58:17bien qu'utile
00:58:18relève surtout
00:58:20d'une carence structurelle
00:58:21dans l'accompagnement
00:58:22vers l'âge adulte
00:58:23ma deuxième question
00:58:24quelles alternatives
00:58:26concrètes
00:58:27pourrions-nous envisager
00:58:28pour éviter
00:58:29que cette prolongation
00:58:30ne devienne
00:58:30la norme
00:58:31faute de mieux
00:58:32et ma troisième question
00:58:34concerne l'emploi
00:58:35pour les personnes
00:58:36en situation
00:58:38de handicap
00:58:38quelles mesures
00:58:39concrètes
00:58:40pourrions-nous envisager
00:58:41pour favoriser
00:58:42l'accès à un emploi
00:58:43durable
00:58:43adapté
00:58:44à leurs compétences
00:58:45et lutter
00:58:46surtout
00:58:47contre la discrimination
00:58:48persistante
00:58:49dans un monde
00:58:50de travail
00:58:50merci
00:58:51alors la loi Creuton
00:58:53vous avez raison
00:58:54ça a été
00:58:55à l'époque
00:58:56une avancée
00:58:57parce que justement
00:58:58ces jeunes adultes
00:59:00faute de place
00:59:01en établissement
00:59:02adulte
00:59:04n'étaient pas
00:59:04renvoyés
00:59:05chez eux
00:59:05après
00:59:09la vraie difficulté
00:59:10c'est comment
00:59:11on travaille
00:59:11sur la notion
00:59:12de parcours
00:59:12on n'a pas parlé
00:59:14du Covid
00:59:14mais le Covid
00:59:15nous a permis
00:59:16de déroger
00:59:17pour trouver
00:59:18des solutions
00:59:19aux quelques établissements
00:59:20qui étaient restés
00:59:21ouverts
00:59:21de pouvoir accueillir
00:59:23des personnes
00:59:23qui n'étaient pas
00:59:24justement
00:59:24dans la catégorie
00:59:27de l'agrément
00:59:28de l'établissement
00:59:29et après le Covid
00:59:31nous avons réfléchi
00:59:32justement
00:59:32avec les associations
00:59:33pour pouvoir en faire
00:59:34cette dérogation
00:59:35je dirais
00:59:37non plus une exception
00:59:38mais une activité normale
00:59:41qu'un établissement
00:59:42ne peut pas refuser
00:59:43justement
00:59:44même si
00:59:44l'agrément initial
00:59:46n'a pas été
00:59:47spécifié différemment
00:59:50pour permettre
00:59:51justement
00:59:51cet accueil
00:59:52de façon inconditionnelle
00:59:53au sein des établissements
00:59:55donc c'est ce que
00:59:57je dis souvent
00:59:57c'est que le Covid
00:59:58nous a permis
00:59:58de réfléchir différemment
01:00:00et nous a fait trouver
01:00:01des solutions
01:00:01de travail en commun
01:00:02de collaboration
01:00:03de complémentarité
01:00:04entre les différents établissements
01:00:05donc je pense
01:00:06qu'il faut absolument
01:00:08je veux dire
01:00:09perdurer
01:00:11faire perdurer
01:00:11cette capacité
01:00:12mais c'est pareil
01:00:14on n'en a pas parlé
01:00:15sur le vieillissement
01:00:15des personnes
01:00:16qui partent à la retraite
01:00:18de leur ESAT
01:00:18qui doivent quitter
01:00:19leur foyer
01:00:19non
01:00:20il faut absolument
01:00:21qu'on arrive
01:00:21à faire évoluer
01:00:23et les agréments
01:00:25et les pratiques
01:00:25des établissements
01:00:26pour que la personne
01:00:27n'ait pas
01:00:27cette double peine
01:00:28retraite
01:00:29je quitte mon ESAT
01:00:30et je quitte
01:00:31mon logement
01:00:32on ne demande pas ça
01:00:33à une personne
01:00:33qui n'est pas handicapée
01:00:34donc c'est tout
01:00:35l'accompagnement
01:00:36de la transformation
01:00:36médico-sociale
01:00:38et quand on est
01:00:39à la retraite
01:00:40à 50-55 ans
01:00:41ou quelque chose
01:00:42comme ça
01:00:42en ESAT
01:00:42on n'est pas mûr
01:00:43pour rentrer en EHPAD
01:00:44avec une moyenne d'âge
01:00:45à 80 ans
01:00:45donc c'est cette continuité
01:00:47de parcours
01:00:48sur lequel il faut
01:00:48qu'on travaille
01:00:49et donc faire tomber
01:00:50ces murs
01:00:51qu'on a créés
01:00:51parce que
01:00:52à l'époque
01:00:53pour pouvoir flécher
01:00:56les finances publiques
01:00:57on a créé
01:00:59des règles très lourdes
01:01:01de spécificité
01:01:03par des roguesses
01:01:04par
01:01:04je dirais
01:01:06activité
01:01:08très précise
01:01:09par âge
01:01:09par type de handicap
01:01:10etc
01:01:10encore une fois
01:01:12le Covid nous a permis
01:01:13dans des établissements
01:01:14qui étaient par exemple
01:01:14handicap moteur
01:01:15de pouvoir accueillir
01:01:15du handicap psychique
01:01:16parce qu'il fallait trouver
01:01:17des solutions
01:01:18dans le désarroi complet
01:01:19qu'était
01:01:20qui était le confinement
01:01:23et donc je pense
01:01:24que c'est comme ça
01:01:24qu'il faut qu'on travaille
01:01:25c'est à dire
01:01:25une plus grande polyvalence
01:01:27d'accueil
01:01:27pour permettre
01:01:28cette fluidité
01:01:29de parcours
01:01:29sur l'emploi accompagné
01:01:32sur l'accompagnement
01:01:34des personnes
01:01:34éloignées de l'emploi
01:01:37il nous faut développer
01:01:39massivement
01:01:40l'emploi accompagné
01:01:41je pense que c'est vraiment
01:01:42un levier extraordinairement
01:01:45impactant
01:01:46sur la réalité
01:01:47de rentrer dans le travail
01:01:49et d'y rester
01:01:49et d'évoluer
01:01:51je vous rappelle
01:01:52c'est quelque chose
01:01:53qui est octroyé
01:01:57il y a des lignes budgétaires
01:01:59il y a des services dédiés
01:02:01c'est un accompagnement
01:02:02qui est inconditionnel
01:02:04qui n'est pas limité
01:02:05dans le temps
01:02:06et il faut absolument
01:02:07le mettre en place
01:02:08faciliter cette mise en place
01:02:09c'est un travail
01:02:10de dentelle
01:02:11avec le collectif
01:02:12France Emploi Accompagné
01:02:12France Travail
01:02:13la GEPHIP
01:02:15il s'agit vraiment
01:02:16de faciliter l'accès
01:02:18à l'emploi accompagné
01:02:19de former
01:02:21ces professionnels
01:02:22Job Coach
01:02:23encore une fois
01:02:24qui sont
01:02:24je dirais
01:02:28d'horizons très différents
01:02:29parce que ça rassure
01:02:31le chef d'entreprise
01:02:32et ça rassure
01:02:32la personne accompagnée
01:02:33c'est réactivable
01:02:34autant que de besoin
01:02:35donc c'est vraiment
01:02:36quelque chose
01:02:36qui est souple
01:02:37et qui permet
01:02:38justement cette entrée
01:02:39dans l'emploi
01:02:40de s'y maintenir
01:02:42et d'évoluer
01:02:43et là je pense
01:02:44notamment
01:02:45aux troubles psychiques
01:02:46aux troubles
01:02:46des fonctions cognitives
01:02:48et je pense
01:02:50que cet emploi
01:02:50est souvent
01:02:51parfois indispensable
01:02:52mais encore
01:02:53c'est autant
01:02:54que de besoin
01:02:55donc
01:02:55et c'est quelque chose
01:02:58de beaucoup moins coûteux
01:02:59justement
01:03:00que des structures
01:03:01lourdes
01:03:02que peuvent être
01:03:04des ESA
01:03:06des ESA
01:03:06etc.
01:03:06donc il y a
01:03:07une fluidité
01:03:08à trouver
01:03:08et le maître mot
01:03:10aujourd'hui
01:03:11sur lequel nous devons
01:03:11tous travailler ensemble
01:03:13c'est la notion
01:03:13de parcours
01:03:14vraiment
01:03:14et donc de faire tomber
01:03:16ces rigidités administratives
01:03:18de financement
01:03:19parcours
01:03:20entre aussi bien
01:03:20entre l'Etat
01:03:21et les départements
01:03:22que entre
01:03:23le médico-social
01:03:24et le milieu
01:03:25dit ordinaire
01:03:26voilà
01:03:26et dans tous les domaines
01:03:27de la vie
01:03:28l'emploi
01:03:28l'éducation
01:03:29le logement
01:03:30etc.
01:03:33Madame Missoff
01:03:35Monsieur le rapporteur
01:03:40puis après j'en ai deux
01:03:41rapidement
01:03:42pour ne pas prendre
01:03:43trop de votre temps
01:03:44déjà exprimer
01:03:44une grande frustration
01:03:45parce qu'il y a plein de sujets
01:03:46qu'on n'a pas évoqués
01:03:47et qui sont fondamentaux
01:03:49vous avez parlé
01:03:49des personnes handicapées
01:03:50et vieillissantes
01:03:51ça renvoie à la question
01:03:52de barrières d'âge
01:03:52j'aurais aimé avoir
01:03:53votre avis là-dessus
01:03:54parce qu'elles sont
01:03:55toujours figées
01:03:56elles ne reflètent plus du tout
01:03:57l'évolution
01:03:57de la population
01:03:58sur l'aidance
01:03:59on a vu que la stratégie TND
01:04:01a publié un guide
01:04:03sur la guidance parentale
01:04:05il faut plus que ça
01:04:06et on le sait tous
01:04:07très bien
01:04:08et ça devrait être
01:04:09un axe majeur
01:04:10la place des familles
01:04:11aussi
01:04:11sur le TDAH
01:04:14sur le TSA
01:04:15enfin bon bref
01:04:15il y a
01:04:16des champs explorés
01:04:17qui sont évidemment
01:04:19très importants
01:04:20et qui feraient
01:04:21un large consensus
01:04:22et il ne nous aura pas
01:04:23échappé que le consensus
01:04:24est une ressource rare
01:04:26dans cette assemblée
01:04:27actuellement
01:04:28et puis une question
01:04:30qui n'a pas été évoquée
01:04:31mais sur laquelle
01:04:32j'aurais aimé avoir
01:04:32votre avis
01:04:33très rapidement
01:04:33sur la réforme
01:04:35de l'AH2
01:04:36de l'AH avec RSDAE
01:04:38vous avez beaucoup parlé
01:04:39du handicap psychique
01:04:41quand on sait
01:04:41le guide
01:04:42enfin l'arbre décisionnel
01:04:44de la CNSA
01:04:44avec cette limitation
01:04:45de temps de travail
01:04:46qui est complètement
01:04:47contre-intuitive
01:04:48et contre-productive
01:04:49c'est mis sur la table
01:04:50depuis déjà plusieurs années
01:04:52le CNH l'a encore évoqué
01:04:54et c'est toujours présent
01:04:54donc voilà
01:04:56de façon très concise
01:04:58je m'excuse
01:04:58parce que le temps file
01:04:59mais peut-être
01:05:00sur votre appréciation
01:05:02sur ces enjeux-là
01:05:03qui appelleraient
01:05:04évidemment
01:05:04de très larges développements
01:05:05je pense qu'au-delà
01:05:08de ce que j'ai dit
01:05:09tout à l'heure
01:05:09sur la notion de parcours
01:05:10c'est la notion de confiance
01:05:11c'est-à-dire
01:05:11faites confiance
01:05:12aux personnes handicapées
01:05:13pour émettre leurs besoins
01:05:14faites confiance
01:05:15aux familles
01:05:16qui sont les premiers
01:05:16éducateurs de leur enfant
01:05:17et qui sont les meilleurs
01:05:18connaisseurs
01:05:19et ça c'est vrai
01:05:20pour l'éducation nationale
01:05:21mais c'est vrai aussi
01:05:22pour les MDPH
01:05:23il faut transformer
01:05:24notre paradigme
01:05:25c'est-à-dire
01:05:25la confiance
01:05:26et le contrôle après
01:05:27et pas l'inverse
01:05:28c'est-à-dire
01:05:29cette suspicion permanente
01:05:30pour des ouvertures de droits
01:05:32ou cette suspicion
01:05:32pour des demandes
01:05:34de vivre
01:05:35comme tout un chacun
01:05:36donc ça
01:05:36c'est vraiment quelque chose
01:05:37ça plus le degré
01:05:39d'acceptation
01:05:40de la différence
01:05:40ce sont des sujets
01:05:41fondamentaux
01:05:43sociétaux
01:05:44à porter
01:05:45vraiment en permanence
01:05:46sur le dernier point
01:05:47la réforme de la hache
01:05:48mais oui
01:05:48il faut y aller massivement
01:05:50c'est plus possible
01:05:51d'avoir ce frein
01:05:52à l'insertion professionnelle
01:05:54de se dire
01:05:55si je travaille
01:05:56un petit peu plus
01:05:57je vais perdre mon AAH
01:05:58ou vice-versa
01:05:59je veux dire
01:05:59c'est plus possible
01:06:00d'entendre ça
01:06:01je sais
01:06:02mais à ce moment-là
01:06:05il faut peut-être
01:06:05faire une proposition
01:06:06de loi
01:06:07allons-y
01:06:10c'est un vrai sujet
01:06:13et je suis en permanence
01:06:14sollicitée là-dessus
01:06:15dans mes différentes actions
01:06:18c'est obsolète maintenant
01:06:22je veux dire
01:06:22surtout avec l'organisation
01:06:23du temps de travail
01:06:24qu'on a maintenant
01:06:25pour les personnes
01:06:25qui ne sont pas handicapées
01:06:26donc on a un vrai problème
01:06:28de qualité de vie au travail
01:06:29d'incitation à avoir
01:06:31cette souplesse
01:06:32d'organisation de son travail
01:06:33qui est une vraie demande
01:06:34de tous les français
01:06:35et bien ne freinons pas
01:06:37cette capacité
01:06:38pour les personnes handicapées
01:06:40ça je suis à 200%
01:06:41d'accord avec vous
01:06:42vous avez deux questions
01:06:45supplémentaires
01:06:48si vous avez encore
01:06:49un petit peu de temps
01:06:49de nous accorder
01:06:50qu'est-ce qu'il faudrait
01:06:52améliorer dans la formation
01:06:55des AESH
01:06:56pour être plus adéquate
01:06:58à la situation actuelle
01:07:00en faisant attention
01:07:01entre la demande des parents
01:07:03des fois
01:07:03qui est plus importante
01:07:04que le besoin de l'enfant
01:07:07par rapport à l'AESH
01:07:08et puis la deuxième question
01:07:10c'est par rapport
01:07:11aux troubles psychiques
01:07:12liés à l'emploi
01:07:14on a encore
01:07:15c'est vrai que le handicap physique
01:07:17est moins une limitation
01:07:19même si elle l'est encore
01:07:20le trouble psychique
01:07:22pour accéder à un emploi
01:07:24est plus mal perçu
01:07:25on a quelques expériences
01:07:27je sais que dans mon département
01:07:29la société Vuitton
01:07:31vient de créer une unité
01:07:32pour les autistes
01:07:34et travaille sur la préparation
01:07:36de ces personnes
01:07:39et l'adaptation
01:07:40de l'emploi
01:07:41et de l'environnement
01:07:43à l'emploi
01:07:43mais c'est quand même
01:07:44assez rare
01:07:45la formation
01:07:49je pense qu'il faut faire
01:07:50des formations conjointes
01:07:51enseignants
01:07:52à AESH
01:07:53c'est ce qui se fait
01:07:55par exemple
01:07:55à Lyon
01:07:56avec l'association
01:07:57la souris verte
01:07:58de mémoire
01:08:00c'est quelque chose
01:08:02qui fait tomber
01:08:03énormément de barrières
01:08:04et même avec les parents
01:08:06c'est des formations
01:08:06qui sont communes
01:08:08sur les adaptations
01:08:10sur les besoins spécifiques
01:08:12de l'enfant en question
01:08:13etc
01:08:13on ne va pas en faire
01:08:15à des spécialistes
01:08:16du handicap
01:08:16les AESH
01:08:17ce n'est pas le but
01:08:18mais c'est comment je me posture
01:08:20comment travailler
01:08:20à l'autonomie
01:08:21etc
01:08:21qui sont des choses
01:08:23très importantes
01:08:24et qui manquent réellement
01:08:27dans leur prise de poste
01:08:28parfois la formation
01:08:29arrive en cours
01:08:30ils sont déjà depuis
01:08:30deux mois
01:08:31trois mois
01:08:31en formation
01:08:32c'est violent
01:08:33pour les AESH
01:08:34et c'est difficile
01:08:36pour tout le monde
01:08:37sur le handicap psychique
01:08:39vous avez des associations
01:08:40comme Club House
01:08:41qui font de l'emploi accompagné
01:08:42qui sont vraiment
01:08:43des associations de terrain
01:08:44c'est pareil
01:08:46il faut pouvoir
01:08:47sur l'emploi accompagné
01:08:49il faut vraiment travailler
01:08:50sur les territoires
01:08:51c'est de la vraie dentelle
01:08:53c'est à dire que
01:08:53ça a permis de mettre
01:08:54tout le monde autour de la table
01:08:55et Dieu sait qu'il y a du monde
01:08:57autour de la table
01:08:57mais ce sont tous
01:08:59je dirais
01:08:59des spécialistes
01:09:00par type de handicap
01:09:01avec France Travail
01:09:03avec Pôle emploi
01:09:03Cap emploi
01:09:04et France Travail
01:09:05avec les associations
01:09:06et avec les clubs d'entreprise
01:09:08ça c'est très important
01:09:09impliquer les entreprises
01:09:10j'ai beaucoup travaillé
01:09:11avec les ETI
01:09:11qui ont fait un livre blanc
01:09:12sur l'insertion professionnelle
01:09:14des personnes handicapées
01:09:15avec Olivier Schiller
01:09:17pour le pas nommé
01:09:18qui avait été
01:09:18par Muriel Pénicaud
01:09:20et moi-même
01:09:20nommé ambassadeur
01:09:21des ETI
01:09:22sur l'insertion professionnelle
01:09:23il faut absolument
01:09:24en permanence
01:09:24je dirais
01:09:25impliquer les chefs d'entreprise
01:09:27dans les bassins d'emploi
01:09:28avec justement
01:09:30l'écosystème qui existe
01:09:31qui est extrêmement riche
01:09:33pour ne pas qu'ils se sentent seuls
01:09:35et leur dire
01:09:36que vous aurez possibilité
01:09:37d'avoir accès
01:09:38à des professionnels
01:09:39du handicap
01:09:40ou des professionnels
01:09:41qui accompagnent
01:09:42depuis longtemps la personne
01:09:42ouvrez vos portes
01:09:43et donc encore une fois
01:09:44ayez confiance
01:09:45et puis vous allez
01:09:47je crois auditionner
01:09:48Monsieur Dufresne
01:09:49de vivre et travailler autrement
01:09:52c'est justement
01:09:54ce dont vous parliez
01:09:54tout à l'heure
01:09:55ça fonctionne
01:09:56ça fonctionne très bien
01:09:57c'est un accompagnement global
01:09:59pas que sur le temps de travail
01:10:01il y a une continuité
01:10:02d'accompagnement
01:10:02aussi bien à la maison
01:10:04pour le travail à l'autonomie
01:10:05ou dans des habitats inclusifs
01:10:08et ça c'est très important
01:10:10c'est cette notion
01:10:11arrêtons de saucissonner
01:10:13les accompagnements
01:10:14permettons à l'accompagnant
01:10:15d'être fluide
01:10:16notre solution
01:10:18pour les AESH
01:10:18c'est d'avoir des contrats
01:10:19de 35 heures éducation nationale
01:10:20avec mise à disposition
01:10:21Dieu sait qu'il y a
01:10:22des temps possibles
01:10:25cantines
01:10:25centres de loisirs
01:10:26etc. pour les enfants
01:10:28de primaire
01:10:29en tout cas
01:10:30pour les enfants de primaire
01:10:31donc je pense
01:10:32que la solution
01:10:33elle est là
01:10:33c'est du personnel
01:10:34éducation nationale
01:10:35d'abord ils vivraient mieux
01:10:36de leur travail
01:10:36et puis
01:10:37ils pourraient vraiment
01:10:39être mis à disposition
01:10:40sur tous les temps
01:10:41hors scolaire
01:10:43et Dieu sait
01:10:43qu'il y en a beaucoup
01:10:44dans une semaine
01:10:45pour un enfant handicapé
01:10:46donc c'est vraiment ça
01:10:47qu'on porte
01:10:47c'est ne pas saucissonner
01:10:49avoir la fluidité
01:10:50faire tomber les murs
01:10:51pour permettre aux accompagnants
01:10:52ou qu'ils soient
01:10:52d'accompagner la personne
01:10:54donc c'est cette notion
01:10:55de parcours et de confiance
01:10:56qu'il nous faut absolument
01:10:57porter
01:10:58voilà pour cette audition
01:10:59de Sophie Cluzel
01:11:00ancienne secrétaire d'état
01:11:01chargée des personnes handicapées
01:11:03qui a été en fonction
01:11:04sous les gouvernements
01:11:05de Jean Castex
01:11:05et d'Edouard Philippe
01:11:06elle est très engagée
01:11:08à ce jour
01:11:08en faveur de l'inclusion
01:11:10elle a elle-même
01:11:11une fille
01:11:11en situation
01:11:12de handicap
01:11:13rappelons que cette commission
01:11:15d'enquête parlementaire
01:11:16qui a pour but
01:11:18d'identifier
01:11:18les défaillances
01:11:19de nos politiques publiques
01:11:21en matière
01:11:22de handicap
01:11:23et de prise en charge
01:11:24de la santé mentale
01:11:25a été mise en place
01:11:26en juillet dernier
01:11:27elle poursuit
01:11:28ses travaux
01:11:29malgré la crise politique
01:11:31la séance est levée
01:11:32on se retrouve très vite
01:11:33sur LCP
01:11:34pour revoir
01:11:34un autre moment parlementaire
01:11:36à bientôt
01:11:37ciao ciao
01:11:37Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
2:42
13:09
8:04
Écris le tout premier commentaire