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00:12Du coup, il a 13 ans et à l'âge de 5 ans et demi, il a eu un dérèglement du système immunitaire puisqu'il a la maladie de style.
00:19Donc une arthrite juvénile idiopathique qui a plusieurs formes.
00:25Mais donc celle-là, c'est, on va dire, au quotidien la moins contraignante et en termes d'évolution, une des plus compliquées.
00:39Donc au jour d'aujourd'hui, ça se passe bien.
00:42Elle est maîtrisée.
00:44Mais je cherchais en fait à mettre du sens peut-être à tort.
00:48Parce que je me dis que si on comprend, peut-être qu'il y a plus de chances qui guérissent.
00:53Je ne crois pas que ce soit ni moi ni Michel Odoul qui vont vous dire que c'est nul de mettre du sens.
00:58Bien au contraire.
01:00Vous savez, vous allez déjà vous faire un premier cadeau.
01:04Ce n'est pas mon habitude de citer ce genre de choses.
01:06Mais vous allez vous offrir un livre qui s'appelle L'amour, la médecine, les miracles.
01:11Qui a été écrit par un cancérologue nord-américain qui s'appelle le docteur Bernie Siegel.
01:14Et dans ce livre, bien sûr, il cite un certain nombre de choses, etc.
01:20Mais il a surtout un leitmotiv qui est essentiel pour vous d'entendre.
01:27Il dit que le diagnostic n'est pas le pronostic.
01:30Et il est essentiel que vous intégriez, qu'il faut mettre de côté la phrase que vous avez dite tout à l'heure
01:36sur la façon dont la maladie va évoluer.
01:38Là, ce sont des données qui sont des données statistiques qu'on vous a données.
01:43Mais la donnée statistique, c'est quelque chose qui remplit des cases dans un tableau.
01:47Mais ce n'est pas un principe de vie.
01:49La seule chose qu'il faut que vous ayez à l'esprit, c'est que peut-être bien et sans doute,
01:53et très certainement d'ailleurs, même que votre fils ne rentrera pas dans ces cases-là.
01:57Après, le chemin de vie, la manière dont lui et vous allez éventuellement pouvoir donner du sens à ce qui arrive.
02:04Mais éventuellement le faire prendre en charge de façon complémentaire.
02:07est quelque chose qui pourra énormément lui faire de bien sur le plan alimentaire.
02:11Par exemple, la suppression totale des sucres, et notamment des sucres rapides.
02:19La diminution au maximum, autant que faire se peut, de produits laitiers, de choses comme ça.
02:24Qui sont toutes des choses qui sont aggravantes sur le plan neurologique et sur le plan articulaire et musculaire.
02:31Ensuite, bien sûr que la question du sens est quelque chose qui va devenir important.
02:35Qu'est-ce que ça vient dire dans sa vie ?
02:37Qu'est-ce qui s'est passé à cet âge-là ?
02:39Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, un enfant qui a 5 ans et demi se met à avoir un dérèglement de son système immunitaire ?
02:45Quelle est l'agression qu'il a vécue au réel ou au figuré, au fantasmé ?
02:51Il peut très bien avoir engrangé un vécu d'une situation agressante qu'il a interprétée comme telle qu'il ne l'était pas.
02:57Mais en tout cas, il y a quelque chose dans sa vie qui a été à un moment donné, où un déclencheur a fait qu'il a perdu le sens même de ce qui était son rapport à lui-même et le monde extérieur.
03:09Et la façon dont le monde extérieur pouvait interagir avec lui.
03:12Il a perdu la sécurité en quelque sorte.
03:14Il a perdu une sécurité, une sécurité intérieure, puisqu'il a généré une pathologie qui se retourne contre lui.
03:20C'est-à-dire que qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, il a pensé...
03:24Évidemment que c'est compliqué à un enfant de 5 ans et demi, il ne sait pas formuler les choses de cette façon-là.
03:27Mais il s'est passé quelque chose qui fait qu'il ne savait plus comment articuler sa vie.
03:34Ça vous parle un peu ce que vous dit Michel Audoul, Julie ?
03:39J'ai essayé de chercher justement dans ce sens-là plusieurs fois un événement,
03:43parce que pour arriver à déclencher effectivement une maladie auto-immune, je me dis qu'il ne s'est forcément pas assez quelque chose.
03:50Mais je n'ai jamais réussi à recouper des...
03:52Il a changé d'école ?
03:54Non.
03:54Non, parce qu'on s'est séparés avec le papa, mais il avait 3 ans.
04:013 ans, il tombe malade à 5 ans.
04:06Donc vous avez déménagé, il y a eu des changements ?
04:10Non, on a fait de la garde alternée.
04:16Après, on est restés dans les parages pour pouvoir qu'il ait la même école.
04:20Alors, vous avez fait aussi loin que vous pouviez en tant que parent.
04:24Il faut intégrer malheureusement une chose qui est fondamentale, c'est qu'un enfant ne peut pas comprendre et avoir de la distance par rapport aux événements douloureux qui sont générés par le comportement des adultes.
04:38Pour lui, les adultes sont des gens qui savent, etc.
04:42Et que s'ils n'ont pas la force ou la capacité de rester ensemble alors que lui, il est là, lui, il va en déduire que c'est peut-être bien parce que lui n'est pas aimable.
04:54Parce que lui n'est pas suffisamment important pour eux pour les conduire et les amener à rester ensemble.
05:02Il est possible qu'en plus, le fait de ce vécu plus ou moins conscient se soit vu surajouté avec le fait qu'il y avait des tensions ou des conflits qui pouvaient exister dans le quotidien du couple
05:13qui ont petit à petit amené chez lui une espèce de rétractation protectrice qui l'a fait rentrer dans une stratégie de ne pas faire de vagues,
05:22de ne pas poser de problèmes particuliers, etc. et donc d'essayer de se rétracter.
05:27Et cette rétractation, évidemment, au niveau articulaire, elle génère des élévations de température dans les fonctionnements.
05:33Et quand la température du corps s'élève dans une zone, le système immunitaire est enclenché.
05:40D'accord.
05:40Parce que même si c'était quand il avait 3 ans, le fait qu'il déclenche 5 ans et demi après...
05:48Non, ce n'est pas 5 ans et demi après, c'est 2 ans et demi après.
05:502 ans et demi après, on m'a dit que c'était trop éloigné pour que ce soit ça.
05:54Parce que j'ai essayé de la médecine, enfin je suis allée voir des rebouteux.
06:00Enfin, voilà.
06:01Et on a essayé d'arrêter le lait, par exemple, puisque c'est ce qu'il avait dit.
06:05Donc pendant plusieurs années, on a arrêté le lait.
06:08Il n'y a pas eu d'amélioration observable.
06:16Mais en même temps, s'il ne se traite pas tous les jours ou tous les 2 jours, la maladie, elle est toujours là.
06:22Mais sinon, on ne la voit pas.
06:24Ce n'est pas visible.
06:24Il n'y a pas de signe visible.
06:25Parce qu'au jour d'aujourd'hui, il n'a pas de signe d'enflamme.
06:28Le sucre, on ne m'en a jamais parlé.
06:34Mais Julie, peut-être, aujourd'hui, il a 13 ans, ça commence à être un petit garçon qui va vers le jeune homme.
06:44Donc c'est possible aussi de l'aider à se sécuriser lui-même.
06:49Voyez comment vous pouvez aussi l'aider à ce qu'il prenne confiance en lui, qu'il soit plus à l'aise dans son corps, qu'il puisse se poser et puis faire ce travail lui-même.
07:04Parce que c'est aussi maintenant, c'est lui aussi qui va grandir, qui doit se prendre en main.
07:10Parce que j'en ai reparlé du fait que, voilà, s'il y avait eu un événement, que lui, dans ses souvenirs, mais...
07:19Est-ce que...
07:21D'abord, Edoune, vous dire que 2 ans et demi après, c'est trop long, ça ne peut pas agir, mais vous avez des vécus traumatiques qui explosent 20 ans après l'événement.
07:32Tout dépend à quel moment le joint étanche qui va avoir été mis en place va lâcher.
07:37Je pense qu'à 5 ans et demi, vous ne l'avez peut-être pas identifié.
07:40Mais il s'est passé quelque chose dans lequel il est re-rentré en résonance avec un vécu dans lequel il y a eu à nouveau une séparation tensionnelle.
07:51Alors de qui, avec quoi, où, quand, comment, je ne sais pas.
07:54Il n'y a que lui qui connaît ce contexte-là.
07:56Et puis vous n'y êtes certainement peut-être pour rien.
07:58Bien sûr que oui.
07:59Il faut aussi que vous cessiez de vous culpabiliser parce que ça aussi, pour votre fils, ce n'est pas bon.
08:06Libérez-vous de ça.
08:06Son père est loin ou pas ?
08:09Non.
08:09On habite à côté.
08:11Bon.
08:12Vous allez lui faire faire un petit travail, un petit exercice très très simple.
08:18Il arrive à écrire à peu près correctement ce qu'il a envie d'écrire.
08:24Oui.
08:24Vous allez lui faire écrire une lettre à son père.
08:27Oui.
08:28Que vous ne lirez pas vous.
08:31Vous lui direz que vous n'allez pas la lire.
08:34Vous lui direz qu'il la relit une fois qu'il lui a écrite, qu'il la signe.
08:37Il la met dans une enveloppe au nom de son père.
08:39Et vous allez aller l'aider à la brûler dehors dans la nature.
08:45Et pourquoi vous pensez que ça va ?
08:47Je ne pense pas.
08:48Je vous propose quelque chose.
08:49Mais c'est pour l'aider à libérer quelque chose.
08:53Mais ça concerne peut-être son père et lui.
08:58Vous voyez ?
08:59Et donc ça ne vous concerne pas.
09:00Moi aussi.
09:01Non, ça ne vous concerne pas.
09:02Parce que vous, vous êtes visiblement très impliqués avec lui.
09:09Vous, vous avez juste besoin de balayer votre culpabilité.
09:13Il n'a besoin que de ça.
09:14Oui, ça c'est sûr.
09:16Et donc, si vous le renvoyez à ce qui aurait pu se passer par rapport au père,
09:21eh bien, vous libérez votre culpabilité.
09:24Voilà le message que vous envoie Michel.
09:27Vous comprenez ?
09:28Oui.
09:29Et puis...
09:30Sauf que la culpabilité, c'est un feu intérieur.
09:32C'est un feu intérieur qui peut ronger les articulations.
09:35Laissez-le faire.
09:36Proposez-lui de faire ce travail.
09:38S'il ne sait pas comment mettre les mots, etc.
09:40Vous lui dites que ça n'est pas grave.
09:42Vous lui demandez juste de faire un dessin.
09:44Il fait ce dessin sur cette feuille dans laquelle il dessine tout ce qu'il aurait envie de dire à son père.
09:50Vous lui faites mettre la lettre sous cachet et puis vous allez la brûler dehors avec lui.
09:55Mais il n'est pas question que vous la lisiez, si c'est une lettre, ou que vous regardiez le dessin.
10:00Il a besoin de recréer un champ territorial dans lequel l'intime et les zones les plus sensibles de lui-même
10:08ne soient perçues par personne.
10:11Il a besoin de cicatriser des choses à l'intérieur.
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